6B_693/2020
Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 693/2020
Arrêt du 18 janvier 2021
Cour de droit pénal
Composition
Mme et MM. les Juges fédéraux
Jacquemoud-Rossari, Présidente, Denys et Hurni.
Greffière : Mme Klinke.
Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Romanos Skandamis, avocat,
recourant,
contre
1. Ministère public de la République et canton de Genève,
route de Chancy 6B, 1213 Petit-Lancy,
2. B.________,
agissant par C.________, et D.________,
eux-mêmes représentés par Me Lorella Bertani, avocate,
intimés.
Objet
Arbitraire (contrainte sexuelle, contrainte, pornographie), expulsion facultative, tort moral.
recours contre l'arrêt de la Cour de justice de la République et canton de Genève, Chambre pénale d'appel et de révision, du 4 mai 2020
(AARP/159/2020 (P/1775/2019)).
Faits :
A.
Par jugement du 19 décembre 2019, le Tribunal correctionnel genevois a acquitté A.________ du chef de contrainte et l'a reconnu coupable d'actes d'ordre sexuel avec des enfants (art. 187 ch. 1

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 187 - 1. Wer mit einem Kind unter 16 Jahren eine sexuelle Handlung vornimmt, |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 197 - 1 Wer pornografische Schriften, Ton- oder Bildaufnahmen, Abbildungen, andere Gegenstände solcher Art oder pornografische Vorführungen einer Person unter 16 Jahren anbietet, zeigt, überlässt, zugänglich macht oder durch Radio oder Fernsehen verbreitet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 115 Rechtswidrige Ein- oder Ausreise, rechtswidriger Aufenthalt und Erwerbstätigkeit ohne Bewilligung - 1 Mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe wird bestraft, wer: |

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 115 Rechtswidrige Ein- oder Ausreise, rechtswidriger Aufenthalt und Erwerbstätigkeit ohne Bewilligung - 1 Mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe wird bestraft, wer: |
B.
Par arrêt du 4 mai 2020, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a admis l'appel du ministère public, partiellement admis l'appel de B.________ et rejeté celui de A.________. En plus des infractions retenues en première instance, la cour cantonale a reconnu A.________ coupable de contrainte (art. 181

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 181 - Wer jemanden durch Gewalt oder Androhung ernstlicher Nachteile oder durch andere Beschränkung seiner Handlungsfreiheit nötigt, etwas zu tun, zu unterlassen oder zu dulden, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
B.a. En substance, l'arrêt cantonal repose sur les faits suivants.
A une date indéterminée en 2014 ou 2015, la mère de B.________ et A.________, prédicateur, se sont entendus pour que la fillette, née en 2006, qui avait de la peine à se faire des amies à l'école, se rende chez ce dernier pour prendre des leçons de piano et jouer avec sa fille. Une fois l'enfant arrivée chez lui, A.________ l'a emmenée dans une chambre qu'il a fermée à clé alors que sa fille jouait au salon avec une amie. Sur son ordinateur, il a lancé une vidéo d'un homme léchant la vulve d'une femme et a demandé à l'enfant de regarder. Il a mis la vidéo sur pause, lui a demandé d'enlever son pantalon puis s'est mis au sol avant de lécher le sexe de la jeune fille en posant ses mains sur ses cuisses. Il s'est ensuite installé sur le lit et a sorti son pénis, en lui disant que c'était à son tour de le lécher. A cet instant, son épouse a frappé à la porte en demandant ce qu'ils faisaient. Ils se sont vite rhabillés. A.________ a changé la vidéo en lançant un jeu vidéo et a ouvert la porte. Son épouse a vérifié l'écran de l'ordinateur et est repartie. B.________ s'est à ce moment rendue aux toilettes, où elle s'est nettoyé les parties intimes. Elle est ensuite retournée dans la chambre. A.________ a de nouveau fermé la porte. Il a
mis une seconde vidéo où une femme prodiguait une fellation. Il a sorti son sexe en érection et lui a dit de le lécher. Elle a essayé de ne pas s'exécuter, mais il a dit "allez allez j'attends". Ayant peur qu'il fasse "quelque chose", elle a léché son pénis. A.________ a ensuite mis une troisième vidéo, dans laquelle un homme enfonçait son sexe dans celui d'une femme et a de nouveau léché la vulve de l'enfant.
Par la suite, dans l'ascenseur de l'immeuble, alors qu'il ramenait B.________ auprès de sa mère, A.________ lui a dit que ce qui s'était passé était leur petit secret et que si elle en parlait à quelqu 'un, "elle allait voir".
En outre, à tout le moins entre le 1er février 2013 et le 14 février 2019, A.________ a séjourné et travaillé en Suisse, notamment en qualité de déménageur, ainsi que dans un restaurant, sans être au bénéfice des autorisations nécessaires.
B.b. A.________ est né en 1977 au Brésil, où il a été élevé et scolarisé de 8 à 18 ans, puis y a travaillé comme soudeur. Ses parents et sa soeur vivent dans ce pays. Il dit avoir eu une fille à l'âge de 16 ans, qui est décédée durant sa détention, ainsi qu'un fils, lorsqu'il avait 17 ou 18 ans, qui est également au Brésil et avec lequel il dit avoir des contacts réguliers. Il s'est marié avec son épouse actuelle à l'âge de 20 ans. Leur relation est désormais "compliquée". Ils ont ensemble une fille née en 2002 et un fils né en 2014 ou 2015 selon ses déclarations.
Depuis son arrivée en Suisse en 2004, A.________, alors âgé de 27 ans, y a séjourné sans autorisation et a effectué des petits boulots au noir dans le domaine de la restauration, comme déménageur, soudeur, peintre ou jardinier. Parallèlement, il a fonctionné comme pasteur d'une petite communauté évangélique. Outre les membres de son église, il dit connaître en Suisse beaucoup de personnes. Il a débuté un suivi thérapeutique en prison et espère pouvoir entreprendre des études d'architecture à sa sortie. Il souhaite continuer d'exercer comme prédicateur après avoir suivi un traitement.
B.c. A.________ a fait l'objet d'une expertise psychiatrique. Celle-ci retient un diagnostic de pédophilie, qui se manifeste par d'importantes distorsions cognitives (telles que la projection et le déni) et des pulsions sexuelles pathologiques. Sa responsabilité était faiblement restreinte au moment des faits. Le risque de récidive de violence sexuelle devait être considéré comme moyen, compte tenu de son manque d'introspection vis-à-vis de ses pulsions pédophiles, de l'opportunisme situationnel de celles-ci et de l'imprévisibilité des passages à l'acte. Les experts ont préconisé un traitement ambulatoire, à savoir un suivi psychothérapeutique sexologique, assorti éventuellement d'un traitement anti-impulsif, tous deux compatibles avec l'exécution d'une peine privative de liberté. En outre, l'expertise conclut à la nécessité que l'intéressé soit interdit d'exercer toute activité (y compris loisirs) et profession dans lesquelles il aurait une position d'autorité envers des mineurs.
B.d. L'extrait du casier judiciaire suisse de A.________ fait état d'une condamnation, le 19 juillet 2010, pour actes d'ordre sexuel avec un enfant, séjour illégal et activité lucrative sans autorisation, à une peine privative de liberté de huit mois, avec sursis et délai d'épreuve de quatre ans.
Il lui était reproché d'avoir, dans le cadre d'un déménagement, demandé à une fillette de 9 ans, se trouvant toute seule dans sa chambre, de lui lécher son sexe avant de lécher les parties génitales de cette dernière. L'enfant était alors directement allée relater les faits à sa mère.
C.
A.________ forme un recours en matière pénale contre la décision cantonale et conclut, avec suite de frais, à son acquittement des chefs de contrainte sexuelle, contrainte et pornographie, au prononcé d'une peine privative de liberté ne dépassant pas 24 mois et à l'annulation de son expulsion. Sur le plan civil, il conclut à ce qu'il soit condamné à payer à B.________ 4'000 fr. (plus intérêts) à titre de réparation morale. Subsidiairement, il conclut au renvoi de la cause à la cour cantonale pour nouvelle décision. Il sollicite en outre le bénéfice de l'assistance judiciaire.
Considérant en droit :
1.
Sous couvert d'une violation des art. 147

SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 147 Im Allgemeinen - 1 Die Parteien haben das Recht, bei Beweiserhebungen durch die Staatsanwaltschaft und die Gerichte anwesend zu sein und einvernommenen Personen Fragen zu stellen. Die Anwesenheit der Verteidigung bei polizeilichen Einvernahmen richtet sich nach Artikel 159. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 80 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.49 |
|
1 | Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.49 |
2 | Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen. Ausgenommen sind die Fälle, in denen nach der Strafprozessordnung (StPO)50 ein oberes Gericht oder ein Zwangsmassnahmengericht als einzige kantonale Instanz entscheidet.51 |

SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 154 Besondere Massnahmen zum Schutz von Kindern als Opfer - 1 Als Kind im Sinne dieses Artikels gilt das Opfer, das im Zeitpunkt der Einvernahme oder Gegenüberstellung weniger als 18 Jahre alt ist. |
2.
Le recourant se plaint d'une constatation manifestement inexacte des faits s'agissant des infractions de contrainte sexuelle (art. 189

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 181 - Wer jemanden durch Gewalt oder Androhung ernstlicher Nachteile oder durch andere Beschränkung seiner Handlungsfreiheit nötigt, etwas zu tun, zu unterlassen oder zu dulden, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 197 - 1 Wer pornografische Schriften, Ton- oder Bildaufnahmen, Abbildungen, andere Gegenstände solcher Art oder pornografische Vorführungen einer Person unter 16 Jahren anbietet, zeigt, überlässt, zugänglich macht oder durch Radio oder Fernsehen verbreitet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
Il ne conteste pas les faits relevant de l'infraction d'actes d'ordre sexuel avec des enfants (art. 187

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 187 - 1. Wer mit einem Kind unter 16 Jahren eine sexuelle Handlung vornimmt, |
2.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
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1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.87 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96 |

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden. |
(ATF 142 III 364 consid. 2.4 p. 368). La présomption d'innocence, garantie par les art. 10

SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 10 Unschuldsvermutung und Beweiswürdigung - 1 Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig. |
sont critiquées en référence au principe "in dubio pro reo ", celui-ci n'a pas de portée plus large que l'interdiction de l'arbitraire (ATF 144 IV 345 consid. 2.2.3.3 p. 351 s.; 143 IV 500 consid. 1.1 p. 503; 138 V 74 consid. 7 p. 82).
2.2. En substance, la cour cantonale a relevé que, si le recourant avait reconnu les attouchements sur l'enfant, les versions des protagonistes se contredisaient sur certains points.
La cour cantonale a jugé que le récit de la victime, âgée de 12 ans au moment de son audition, était cohérent, clair et logique et elle l'avait précisé de façon concordante lors du séquençage. Elle avait donné beaucoup de détails périphériques au noyau des faits (porte fermée à clé, emploi des boutons play/pause, emplacements, mains sur les cuisses, interruption de l'épouse, nettoyage des parties intimes). Elle avait décrit avec ses propres mots des éléments qu'elle pouvait difficilement inventer (contenu des vidéos) et des événements qu'elle n'avait pas compris, comme l'érection du recourant, que ce dernier avait confirmé devant les premiers juges. La victime avait rapporté ce qu'elle avait pensé ou ressenti sur des aspects qui paraissaient cohérents avec son âge et son expérience. Le fait qu'elle avait raconté que le recourant lui avait demandé de ne pas en parler, raison pour laquelle elle ne l'avait pas fait, et qu'elle s'était sentie soulagée après la révélation à sa mère, penchait également en faveur de sa crédibilité. Le recourant avait quant à lui beaucoup varié dans ses déclarations, revenant sans cesse sur ses aveux en cherchant à les atténuer ou à les modifier. S'agissant des détails périphériques (présence de sa femme
dans l'appartement), il s'était constamment contredit. Il n'avait pas été capable de fournir une chronologie claire des événements, qu'il a relatés sans les inscrire dans un récit plus global cohérent. Ses explications sur le hasard déclenchant une vidéo à caractère sexuel en présence de l'enfant ou sur le fait que cette dernière aurait tapé "vidéo porno jeune" étaient farfelues. Il avait décrit des éléments paraissant très peu plausibles, comme le fait que l'enfant aurait cherché à le rejoindre dans la chambre parentale alors qu'elle était venue pour jouer avec sa fille ou encore sa prétendue curiosité devant la vidéo, voire son pénis, ou enfin sa propre initiative pour le toucher.
Le récit de la victime était encore corroboré par son toc consistant à mettre des serviettes hygiéniques constamment depuis les événements, ne supportant pas la sensation d'être mouillée. Le récit était également corroboré par les aveux partiels du recourant, dont les antécédents spécifiques, que la fillette ne pouvait pas connaître, présentent une similitude étroite avec les faits reprochés. De plus, l'enfant avait livré à sa mère et à la police globalement la même version. Vu la multiplicité des éléments plaidant en faveur de la crédibilité de la victime, la cour cantonale a retenu la version de l'enfant dans son intégralité.
3.
Le recourant conteste l'établissement des faits en lien avec la contrainte sexuelle. Il considère également que la condition objective de l'usage d'un moyen de contrainte, nécessaire pour la réalisation de l'art. 189

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
3.1. A teneur de l'art. 189 al. 1

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
L'art. 189

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
Pour qu'il y ait contrainte en matière sexuelle, il faut que la victime ne soit pas consentante, que l'auteur le sache ou accepte cette éventualité et qu'il passe outre en profitant de la situation ou en utilisant un moyen efficace (ATF 122 IV 97 consid. 2b p. 100; arrêt 6B 159/2020 du 20 avril 2020 consid. 2.4.1).
L'art. 189

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
En introduisant la notion de "pressions psychiques", le législateur a voulu viser les cas où la victime se trouve dans une situation sans espoir, sans pour autant que l'auteur ait recouru à la force physique ou à la violence (ATF 128 IV 106 consid. 3a/bb p. 110-111; 122 IV 97 consid. 2b p. 100 et les références citées). Ainsi, l'infériorité cognitive et la dépendance émotionnelle et sociale peuvent - en particulier chez les enfants - induire une pression psychique extraordinaire et, partant, une soumission comparable à la contrainte physique, les rendant incapables de s'opposer à des atteintes sexuelles. La jurisprudence parle de "violence structurelle", pour désigner cette forme de contrainte d'ordre psychique commise par l'instrumentalisation de liens sociaux. Compte tenu du caractère de délit de violence que revêt la contrainte sexuelle, la pression psychique générée par l'auteur et son effet sur la victime doivent atteindre une intensité particulière (ATF 131 IV 167 consid. 3.1 p. 170 s. et les références citées). Plus l'enfant est jeune, moins élevées sont les exigences liées à l'intensité des pressions psychiques pour admettre l'usage d'un moyen de contrainte (arrêt 6B 216/2017 du 11 juillet 2017 consid. 1.4.1; cf. ATF 146
IV 153 consid. 3.5.5 p. 160 et 3.5.7 p. 162).
3.2. La cour cantonale a exposé que le recourant savait pertinemment que la fillette n'était pas consentante à des actes d'ordre sexuel, dans la mesure où elle ne pouvait pas y adhérer. Elle ne pouvait en aucun cas s'attendre, ce qu'elle a d'ailleurs confirmé dans ses déclarations, à ce qu'un adulte se mette au sol pour lui lécher la vulve ou lui demande de lécher son pénis. Le recourant avait concrètement créé une situation de contrainte. Il était certes inconnu pour la fillette, mais cette dernière avait été confiée par sa mère, celui-ci profitant ainsi de la relation de confiance découlant nécessairement pour une si jeune fille, du fait que sa mère approuvait la situation. Le recourant n'avait laissé aucunement le temps à la fillette de se familiariser avec les lieux ou sa famille, l'emmenant directement dans la chambre pour parvenir à ses fins. Il avait fermé la porte, lui signifiant par là qu'elle était sa captive. Il l'avait ensuite confrontée à des vidéos choquantes, ce qui ne pouvait que l'insécuriser et la déstabiliser. Le désarroi de la fillette pouvait se déduire de son récit selon lequel elle se demandait ce qu'elle faisait là dans cette situation bizarre, et avait essayé de refuser de le lécher, ne s'exécutant
qu'après insistance du recourant ( "allez allez j'attends"). L'intervention de l'épouse du recourant n'avait pu que renforcer la situation de contrainte, car malgré son arrivée dans la chambre, elle n'avait rien fait pour que les agissements de son mari cessent, ce qui n'avait pas pu échapper à l'enfant. Un autre indice de contrainte était le fait qu'en sortant des toilettes, l'intimée était retournée dans la chambre, car elle avait peur "qu'il fasse quelque chose" ou "qu'il lui fasse du mal", comprenant en réalité qu'elle n'avait pas le choix. Ainsi, sa soumission était parfaitement compréhensible et la résistance, faible au vu des circonstances, qu'elle pouvait opposer et qu'elle avait tenté d'opposer, lorsqu'elle n'avait pas obéi à l'injonction de lécher le pénis du recourant, était brisée. Elle avait ainsi bien été contrainte de subir et d'accomplir des actes d'ordre sexuel sur un adulte.
3.3. S'agissant de l'absence de consentement de l'intimée, le recourant considère que la motivation cantonale reviendrait simplement à dire qu'elle "ne voulait pas parce qu'elle ne voulait pas". Or les considérants de l'arrêt entrepris permettent aisément de comprendre que, dans les circonstances d'espèce, l'enfant, alors âgée de 8 ou 9 ans, invitée au domicile du recourant pour jouer avec sa fille, n'avait pas consenti à subir et prodiguer des actes d'ordre sexuels avec un adulte qu'elle ne connaissait pas, âgé de 37 ans, dans sa chambre à coucher.
Le recourant prétend qu'il ne se serait pas rendu compte que l'enfant n'était pas consentante, dans une démarche purement appellatoire, partant irrecevable. C'est le cas notamment lorsqu'il affirme qu'il ne pouvait pas percevoir ou envisager l'opposition de l'enfant, "car une simple hésitation de quelques secondes pour lécher son pénis n'est pas un signe évident de refus".
En tant que le recourant conteste que le fait de fermer la porte serait un signe de captivité pour la victime en prétendant que "tout acte sexuel a lieu derrière une porte fermée, (...) d'autant plus quand d'autres personnes sont présentes dans un même appartement", il oppose sa propre appréciation des faits à celle de la cour cantonale, dans une démarche purement appellatoire, partant irrecevable.
En définitive, le recourant échoue à démontrer l'arbitraire dans l'établissement des faits relatifs aux abus sexuels.
3.4. Compte tenu des faits établis, sans que l'arbitraire n'en soit démontré, la cour cantonale pouvait considérer que le recourant a suscité la surprise chez l'enfant et provoqué une situation sans issue. Confiée par sa mère, la fillette, alors âgée de 8 ou 9 ans a été, dès son arrivée, isolée dans un appartement qu'elle ne connaissait pas, dans une pièce dont la porte était fermée, sans qu'elle puisse même se familiariser avec les lieux ou avec la fille avec qui elle pensait jouer. Elle a été immédiatement confrontée à des images pornographiques et invitée à les reproduire. Pour les premiers actes, le recourant avait placé ses mains sur les cuisses de la fillette. Pour les suivants, elle ne s'est exécutée qu'après l'insistance du recourant, alors que l'épouse, entrée dans la chambre pour vérifier ce qu'il se passait, n'a pas cherché à faire sortir l'enfant de la chambre à coucher pour jouer avec sa fille. Compte tenu notamment du jeune âge de l'enfant, de son infériorité cognitive, des circonstances dans lesquelles elle a été confiée, de la manière dont les actes ont été entrepris dans un lieu inconnu et de la domination physique de l'auteur, la cour cantonale pouvait retenir que le recourant avait provoqué chez la victime le
sentiment d'une situation sans espoir, propre à faire céder l'enfant. Dans cette configuration, il ne pouvait être attendu de la victime qu'elle résiste davantage. Il en résulte que la cour cantonale pouvait, sans violer le droit fédéral, admettre que le recourant avait usé d'un moyen de contrainte pour parvenir à ses fins.
C'est en vain que le recourant énumère des affaires dans lesquelles un rapport accru de confiance et/ou de dépendance émotionnelle et sociale entre la victime et l'auteur a été retenu et les actes d'ordre sexuel s'inscrivaient dans une certaine durée. Contrairement à ce qu'il suggère, la contrainte d'un enfant sous la forme de pression psychique peut également être retenue en l'absence de tels éléments. Ce n'est qu'à la suite d'une appréciation globale des éléments concrets déterminants qu'il est possible de juger si la situation de fait réalise les éléments constitutifs d'un moyen de contrainte (ATF 128 IV 97 consid. 2b.aa p. 99).
Pour le surplus, le recourant ne formule aucune critique s'agissant du concours d'infractions retenu (cf. ATF 146 IV 153 consid. 3.5.2 p. 156 en lien avec le concours entre les art. 187

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 187 - 1. Wer mit einem Kind unter 16 Jahren eine sexuelle Handlung vornimmt, |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
4.
Le recourant s'en prend à l'établissement des faits en lien avec l'infraction de contrainte, s'agissant de l'épisode de l'ascenseur.
4.1. Se rend coupable de contrainte selon l'art. 181

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 181 - Wer jemanden durch Gewalt oder Androhung ernstlicher Nachteile oder durch andere Beschränkung seiner Handlungsfreiheit nötigt, etwas zu tun, zu unterlassen oder zu dulden, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
Outre l'usage de la violence ou de menaces laissant craindre la survenance d'un dommage sérieux, il peut également y avoir contrainte lorsque l'auteur entrave sa victime "de quelque autre manière" dans sa liberté d'action. Cette formule générale doit être interprétée de manière restrictive. N'importe quelle pression de peu d'importance ne suffit pas. Il faut que le moyen de contrainte utilisé soit, comme pour la violence ou la menace d'un dommage sérieux, propre à impressionner une personne de sensibilité moyenne et à l'entraver d'une manière substantielle dans sa liberté de décision ou d'action. Il s'agit donc de moyens de contrainte qui, par leur intensité et leur effet, sont analogues à ceux qui sont cités expressément par la loi (ATF 141 IV 437 consid. 3.2.1 p. 440 s.; 137 IV 326 consid. 3.3.1 p. 328).
La contrainte peut être réalisée par une accumulation de comportements distincts de l'auteur, par exemple lorsque celui-ci importune sa victime par sa présence de manière répétée pendant une période prolongée (ATF 129 IV 262 consid. 2.4 p. 266). Toutefois, en l'absence d'une norme spécifique réprimant de tels faits en tant qu'ensemble d'actes formant une unité, l'art. 181

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 181 - Wer jemanden durch Gewalt oder Androhung ernstlicher Nachteile oder durch andere Beschränkung seiner Handlungsfreiheit nötigt, etwas zu tun, zu unterlassen oder zu dulden, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
La menace est un moyen de pression psychologique consistant à annoncer un dommage futur dont la réalisation est présentée comme dépendante de la volonté de l'auteur, sans toutefois qu'il soit nécessaire que cette dépendance soit effective (ATF 106 IV 125 consid. 2a p. 128; plus récemment, arrêt 6B 406/2020 du 20 août 2020 consid. 2.1) ni que l'auteur ait réellement la volonté de réaliser sa menace (ATF 105 IV 120 consid. 2 p. 122; arrêt 6B 406/2020 précité consid. 2.1).
4.2. La cour cantonale a exposé qu'après les actes d'ordre sexuels subis et prodigués, la fillette s'était retrouvée seule dans l'ascenseur - à savoir un nouvel espace clos - face au recourant, qui a une fois de plus profité de son ascendant sur elle, pour cette fois lui intimer de se taire. Le recourant l'avait également menacée en lui disant "sinon tu verras". Dans ses déclarations auprès de sa mère et de la police, 4 ou 5 ans après les abus, la fillette, alors âgée de 12 ans, a rapporté qu'elle était effrayée, ce qui était corroboré par le long délai de dévoilement des faits à sa mère. A teneur des déclarations recueillies simultanément par la police auprès de la mère de l'intimée, celle-ci lui en avait également parlé. Il n'y avait pas de raison de penser que l'enfant eut ressenti le besoin d'inventer ce détail pour se justifier auprès de sa mère de son long silence. Dès lors que l'intimée avait mentionné cet élément non seulement à la police, mais également à sa mère, sa crédibilité n'en était que renforcée.
4.3. La cour cantonale a exposé les motifs qui l'ont conduite à retenir, outre l'ordre de se taire, la menace formulée par le recourant, pour empêcher la victime de parler de ce qu'elle avait subi. Le recourant échoue à démontrer que la cour cantonale aurait versé dans l'arbitraire en retenant les propos "sinon tu verras", au seul motif que la victime n'aurait mentionné cette phrase qu'à la troisième interrogation relative à l'épisode de l'ascenseur. En effet, lorsqu'elle était invitée à décrire l'ensemble des faits - et non le seul épisode de l'ascenseur ainsi que le prétend le recourant - l'intimée a immédiatement indiqué qu'il lui avait dit de ne dire à personne et que ce serait leur petit secret (pièce 157 lignes 111-112, auxquelles se réfère le recourant, de manière lacunaire). Lorsqu'elle devait s'exprimer sur le moment à partir duquel les protagonistes étaient dans l'ascenseur, l'intimée a répété que le recourant lui aurait chuchoté que c'était leur petit secret et qu'elle ne devait le dire à personne. Elle a alors indiqué qu'elle avait peur qu'il fasse justement quelque chose si elle en parlait (pièce 157 lignes 602 s et 607 s.). Et lorsqu'elle était interrogée sur le dévoilement des événements à sa mère, la victime a
expliqué qu'elle s'était tue dès lors que le recourant lui avait dit: " ça c'est le petit secret OK? Si tu le dis à quelqu'un, tu vas voir! " (pièce 157, lignes 750 s.). Compte tenu de la structure et du contenu de l'audition de la victime et de la confirmation, par la mère de la victime, de la terminologie employée, la cour cantonale pouvait, sans arbitraire, retenir que le recourant avait intimé à la victime de 8 ou 9 ans, de se taire "sinon [elle allait ] voir ".
Contrairement à ce qu'affirme le recourant, la cour cantonale ne s'est pas contentée de constater la présence d' "éléments classiques de cas d'agressions sexuelles d'un adulte sur un enfant " dans le discours de la fillette mais s'est livrée à une appréciation précise de son récit, qu'elle a qualifié de cohérent, clair et logique. A l'inverse, le recourant avait beaucoup varié dans ses déclarations, revenant sans cesse sur ses aveux, en se contredisant constamment. Il ne saurait alors prétendre que sa culpabilité serait fondée sur la base d'éléments abstraits plutôt que sur les faits de la cause.
Pour le surplus, le recourant ne conteste pas les circonstances dans lesquelles les propos ont été tenus (endroit clos, moment faisant suite aux abus sexuels, etc.) et ne formule aucune critique relative aux conditions de l'infraction de contrainte au sens de l'art. 181

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 181 - Wer jemanden durch Gewalt oder Androhung ernstlicher Nachteile oder durch andere Beschränkung seiner Handlungsfreiheit nötigt, etwas zu tun, zu unterlassen oder zu dulden, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
5.
Le recourant se plaint de sa condamnation pour pornographie. Il conteste la nature pornographique des vidéos montrées à l'intimée, en soutenant que la cour cantonale a procédé à une appréciation arbitraire des preuves sur ce point.
5.1. L'art. 197 al. 1

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 197 - 1 Wer pornografische Schriften, Ton- oder Bildaufnahmen, Abbildungen, andere Gegenstände solcher Art oder pornografische Vorführungen einer Person unter 16 Jahren anbietet, zeigt, überlässt, zugänglich macht oder durch Radio oder Fernsehen verbreitet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
La pornographie s'entend de ce qui vise à provoquer une excitation sexuelle du consommateur alors que la sexualité est à tel point détachée de ses composantes humaines et émotionnelles que la personne en est réduite à un pur objet sexuel dont on peut disposer à volonté (ATF 133 IV 31 consid. 6.1.1 p. 34; 128 IV 260 consid. 2.1 p. 262). Le comportement sexuel est grossier et mis exagérément au premier plan (ATF 133 IV 31 consid. 6.1.1 p. 34; 131 IV 64 consid. 10.1.1 p. 67). Entre dans la pornographie, la représentation insistante et répétitive d'actes tels que des fellations, cunnilingus et masturbations (cf. ATF 117 IV 276 consid. 4 p. 282; BERNARD CORBOZ, Les infractions en droit suisse, volume I, 3e éd., 2010, n° 15 ad art. 197

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 197 - 1 Wer pornografische Schriften, Ton- oder Bildaufnahmen, Abbildungen, andere Gegenstände solcher Art oder pornografische Vorführungen einer Person unter 16 Jahren anbietet, zeigt, überlässt, zugänglich macht oder durch Radio oder Fernsehen verbreitet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
5.2. La cour cantonale a retenu que le recourant avait montré trois vidéos pornographiques, conformément aux explications de l'enfant. La fillette, jugée crédible, avait décrit ce qu'elle avait vu, à savoir le caractère uniquement sexuel des images. Il était indéniable que leur contenu, à savoir une scène de cunnilingus, une autre de fellation et enfin une pénétration, était pornographique. Le recourant n'avait pas pu décrire de façon constante le contenu des vidéos, il ne prétendait même pas qu'elles contenaient autre chose que des actes d'ordre sexuels.
5.3. Le recourant ne conteste pas qu'une ou plusieurs vidéos contenaient des actes d'ordre sexuel. Il prétend simplement qu'il ne serait pas établi que les vidéos en question contenaient exclusivement des scènes d'ordre sexuel du type décrit. Or, à aucun moment il n'a fait état d'images dans lesquelles les organes sexuels apparaitraient en second plan ou en lien avec un caractère humain et émotionnel. Il ne conteste pas qu'elles mettaient en avant un cunnilingus, une fellation et une pénétration vaginale.
Sur la base des faits retenus par la cour cantonale, sans que l'arbitraire n'en soit démontré, celle-ci pouvait, sans violer le droit fédéral, reconnaître le recourant coupable de pornographie au sens de l'art. 197 al. 1

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 197 - 1 Wer pornografische Schriften, Ton- oder Bildaufnahmen, Abbildungen, andere Gegenstände solcher Art oder pornografische Vorführungen einer Person unter 16 Jahren anbietet, zeigt, überlässt, zugänglich macht oder durch Radio oder Fernsehen verbreitet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
6.
Le recourant critique la quotité de la peine prononcée à plusieurs égards.
6.1. Selon l'art. 47

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
Pour fixer la peine, le juge dispose d'un large pouvoir d'appréciation. Il y a toutefois violation du droit fédéral lorsque le juge sort du cadre légal, se fonde sur des critères étrangers à l'art. 47

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
L'art. 49

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 49 - 1 Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
Selon l'art. 19 al. 2

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 19 - 1 War der Täter zur Zeit der Tat nicht fähig, das Unrecht seiner Tat einzusehen oder gemäss dieser Einsicht zu handeln, so ist er nicht strafbar. |
6.2. La cour cantonale a retenu que la faute du recourant était très lourde. Il avait porté atteinte à l'intégrité sexuelle d'une petite fille et avait enfreint les règles sur le séjour et les autorisations de travail en Suisse pendant une longue période pénale. Sa responsabilité restreinte pouvait atténuer légèrement sa culpabilité s'agissant des actes commis au préjudice de l'intimée à son domicile mais était contrebalancée par les éléments suivants. Ses crimes étaient odieux, uniquement motivés par son propre plaisir sexuel. Il avait déjà conscience de ses déviances, par une première procédure dans un autre canton, mais avait choisi de ne suivre aucun traitement et de récidiver, ce qui était très grave. Alors que la fillette cherchait à se faire des nouvelles amies et apprendre à jouer du piano, il l'avait délibérément entraînée chez lui, en lui faisant miroiter qu'elle rencontrerait sa fille. La victime n'avait pas eu le temps de s'installer dans le salon qu'il l'avait emmenée dans sa chambre pour la confronter à de la pornographie et lui faire subir des actes d'ordre sexuel. Sa collaboration était au mieux moyenne. Il avait avoué une parties des méfaits, mais avait nié les pires, cherchant à minimiser la gravité de la
situation. Il avait parfois cherché à mettre indirectement la faute sur l'enfant, comme lorsqu'il avait dit qu'il ne voulait pas qu'elle touche son pénis, ce qui était définitivement blâmable. Les abus qu'il aurait lui-même subis n'atténuaient en rien sa faute et sa prise de conscience était faible. Abusant de la confiance de la mère de la victime, il avait principalement eu des mots d'excuses pour celle-ci, mais ne semblait pas réaliser le tort qu'il avait causé à la fillette. La honte et sa propre situation familiale semblaient plus l'attrister que ses torts.
La médiatisation de la procédure ne justifiait aucune réduction de peine, le recourant n'ayant pas allégué qu'elle avait conduit à ce qu'il fut préjugé. Quant aux souffrances potentiellement causées par une importante exposition dans les médias, elles n'étaient en principe prises en compte qu'au stade d'une indemnisation pour tort moral en cas d'acquittement, ce qui était exclu en l'espèce.
La peine de base pour la contrainte sexuelle, infraction abstraitement la plus grave, a été fixée à 14 mois de peine privative de liberté. Celle-ci a été aggravée de 21 mois pour les actes d'ordre sexuel sur un enfant, de 5 mois pour la pornographie et 5 mois pour la contrainte. Pour les infractions à la LEI, la cour cantonale a aggravé la peine de 4 mois supplémentaires (peines hypothétiques de 3 mois pour le séjour illégal et 3 mois pour le travail sans autorisation).
Tenant compte de la responsabilité faiblement restreinte du recourant pour les actes en lien avec la jeune victime, la cour cantonale a au final condamné le recourant à une peine privative de liberté de 42 mois (3 ans et demi).
6.3. Le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir retenu, comme facteur aggravant, ses déclarations durant le procès dans le but de se défendre. Il invoque une violation de son droit à un procès équitable.
Or, de jurisprudence constante, le droit de ne pas s'auto-incriminer n'exclut pas la possibilité de considérer comme un facteur aggravant de la peine, le comportement du prévenu qui rend plus difficile l'enquête pénale par des dénégations opiniâtres, dont on peut déduire une absence de remords et de prise de conscience de sa faute (arrêts 6B 123/2020 du 26 novembre 2020 consid. 8.2.2; 6B 222/2020 du 10 juin 2020 consid. 4.2; 6B 637/2018 du 10 octobre 2018 consid. 2.3).
Aussi, la cour cantonale pouvait, sans violer le droit fédéral, tenir compte de ses dénégations et de son comportement en procédure ainsi que de l'absence de prise de conscience pour fixer la peine du recourant, quand bien même ces mécanismes découleraient des distorsions cognitives dont il souffre.
6.4. Le recourant reproche à la cour cantonale de ne pas avoir tenu compte d'articles de presse portant sur sa cause, parus 2 jours avant le jugement de première instance, respectivement, le jour même.
6.4.1. Il y a lieu de tenir compte, en tant que facteur de fixation de la peine, d'une publication préjugeant de la culpabilité d'une personne soupçonnée dans les comptes rendus de la presse, selon la gravité de l'atteinte aux droits (ATF 128 IV 97 consid. 3b/aa p. 104). C'est le cas par exemple, lorsqu'une conférence de presse donnée par le Procureur de la Confédération préjuge de la culpabilité du prévenu en influençant lourdement les organes de poursuite pénale (cf. ATF 128 IV 97 consid. 3b/aa p. 104). Il appartient au recourant de démontrer en quoi la médiatisation dénoncée a conduit à ce qu'il soit préjugé et lui a causé un préjudice important (ATF 128 IV 97 consid. 3b/bb p. 106 et les références citées; arrêts 6B 122/2017 du 8 janvier 2019 consid. 11.5.1; 6B 1385/2017 du 3 août 2018 consid. 2.5.2; 6B 206/2015 du 8 octobre 2015 consid. 2.3.1). La couverture médiatique de l'affaire pénale n'implique pas obligatoirement une diminution de la peine, quand bien même celle-ci fût intensive et outrancière (arrêts 6B 1385/2017 précité consid. 2.5.2; 6B 800/2016 du 25 octobre 2017 consid. 1.3, non publié in ATF 143 IV 397; 6B 853/2013 du 20 novembre 2014 consid. 2.4.8).
6.4.2. En l'espèce, le recourant ne prétend pas avoir allégué devant la cour cantonale, que la médiatisation de la procédure aurait conduit à ce qu'il fut préjugé. Au demeurant, il ne démontre pas que les articles de presse dont il se plaint, parus 2 jours avant, voire le jour du jugement de première instance, auraient violé les fondements de la présomption d'innocence et conduit à ce qu'il soit préjugé. Le recourant procède à une appréciation purement personnelle du contenu des articles de presse qu'il cite, en s'écartant de manière irrecevable des faits établis par la cour cantonale (art. 105 al. 1

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
|
1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
développer de grief d'arbitraire sur ce point (cf. art. 95 al. 1

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 95 Schweizerisches Recht - Mit der Beschwerde kann die Verletzung gerügt werden von: |
|
a | Bundesrecht; |
b | Völkerrecht; |
c | kantonalen verfassungsmässigen Rechten; |
d | kantonalen Bestimmungen über die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen und über Volkswahlen und -abstimmungen; |
e | interkantonalem Recht. |
6.5. En définitive, le recourant échoue à démontrer que la cour cantonale se serait écartée des critères prévus à l'art. 47

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
7.
Le recourant soutient que son expulsion du territoire suisse pour une durée de 5 ans violerait le principe de non-rétroactivité du code pénal, ainsi que le principe de proportionnalité.
7.1.
7.1.1. Aux termes de l'art. 66a

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 66a - 1 Das Gericht verweist den Ausländer, der wegen einer der folgenden strafbaren Handlungen verurteilt wird, unabhängig von der Höhe der Strafe für 5-15 Jahre aus der Schweiz: |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 66a - 1 Das Gericht verweist den Ausländer, der wegen einer der folgenden strafbaren Handlungen verurteilt wird, unabhängig von der Höhe der Strafe für 5-15 Jahre aus der Schweiz: |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 59 - 1 Ist der Täter psychisch schwer gestört, so kann das Gericht eine stationäre Behandlung anordnen, wenn: |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 61 - 1 War der Täter zur Zeit der Tat noch nicht 25 Jahre alt und ist er in seiner Persönlichkeitsentwicklung erheblich gestört, so kann ihn das Gericht in eine Einrichtung für junge Erwachsene einweisen, wenn: |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 64 - 1 Das Gericht ordnet die Verwahrung an, wenn der Täter einen Mord, eine vorsätzliche Tötung, eine schwere Körperverletzung, eine Vergewaltigung, einen Raub, eine Geiselnahme, eine Brandstiftung, eine Gefährdung des Lebens oder eine andere mit einer Höchststrafe von fünf oder mehr Jahren bedrohte Tat begangen hat, durch die er die physische, psychische oder sexuelle Integrität einer andern Person schwer beeinträchtigt hat oder beeinträchtigen wollte, und wenn:59 |
L'expulsion facultative prévue à l'art. 66a

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 66a - 1 Das Gericht verweist den Ausländer, der wegen einer der folgenden strafbaren Handlungen verurteilt wird, unabhängig von der Höhe der Strafe für 5-15 Jahre aus der Schweiz: |
Comme toute décision étatique, le prononcé d'une expulsion non obligatoire doit respecter le principe de la proportionnalité ancré aux art. 5 al. 2

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 5 Grundsätze rechtsstaatlichen Handelns - 1 Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht. |

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 36 Einschränkungen von Grundrechten - 1 Einschränkungen von Grundrechten bedürfen einer gesetzlichen Grundlage. Schwerwiegende Einschränkungen müssen im Gesetz selbst vorgesehen sein. Ausgenommen sind Fälle ernster, unmittelbarer und nicht anders abwendbarer Gefahr. |

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 3 Kantone - Die Kantone sind souverän, soweit ihre Souveränität nicht durch die Bundesverfassung beschränkt ist; sie üben alle Rechte aus, die nicht dem Bund übertragen sind. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 8 Recht auf Achtung des Privat- und Familienlebens - (1) Jede Person hat das Recht auf Achtung ihres Privat- und Familienlebens, ihrer Wohnung und ihrer Korrespondenz. |
Le juge doit tenir compte à la fois des critères régissant la fixation de la peine et du but de sécurité publique visé par cette mesure (cf. arrêt 6B 770/2018 du 24 septembre 2018 consid. 1.1 et 1.3, rappelant la jurisprudence développée à propos de l'art. 55

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 55 Spezifische Integrationsförderung - Die spezifische Integrationsförderung auf Ebene des Bundes, der Kantone und der Gemeinden ergänzt die Integrationsförderung in den Regelstrukturen, wenn diese nicht zugänglich oder wenn Lücken vorhanden sind. |
7.1.2. Conformément à l'art. 115 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 115 Rechtswidrige Ein- oder Ausreise, rechtswidriger Aufenthalt und Erwerbstätigkeit ohne Bewilligung - 1 Mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe wird bestraft, wer: |
7.1.3. Selon l'art. 2

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 2 - 1 Nach diesem Gesetze wird beurteilt, wer nach dessen Inkrafttreten ein Verbrechen oder Vergehen begeht. |
En vertu de l'interdiction de la rétroactivité posée à l'art. 2 al. 1

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 2 - 1 Nach diesem Gesetze wird beurteilt, wer nach dessen Inkrafttreten ein Verbrechen oder Vergehen begeht. |
Le Tribunal fédéral a admis la prise en considération de l'ensemble des antécédents - comprenant des infractions commises avant le 1er octobre 2016 - dans l'examen des aspects pertinents pour la pesée des intérêts en application de l'art. 66a

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 66a - 1 Das Gericht verweist den Ausländer, der wegen einer der folgenden strafbaren Handlungen verurteilt wird, unabhängig von der Höhe der Strafe für 5-15 Jahre aus der Schweiz: |
7.2. La cour cantonale a retenu que les infractions de séjour illégal et de travail sans autorisation, commises après le 1er octobre 2016, fondaient l'expulsion facultative du recourant. Si elles ne justifiaient pas, à elles seules, le prononcé d'une expulsion, la cour cantonale a considéré que sa précédente condamnation pour des actes d'ordre sexuel avec un enfant, et sa récidive jugée dans la présente affaire étaient des infractions graves. L'intérêt du recourant à rester en Suisse paraissait faible. S'il y vivait depuis de longues années, c'était de manière irrégulière, il n'avait pratiquement aucune chance d'obtenir un droit de séjour en Suisse, il ne pouvait exercer une activité lucrative ni reprendre sa fonction de prédicateur. Son épouse et ses deux enfants en Suisse y résidaient sans droit, de sorte que le recourant ne pouvait se prévaloir de la garantie du droit au respect de la vie privée et familiale. Ses chances de réinsertion au Brésil, qu'il avait quitté comme jeune adulte, paraissaient bonnes, dans la mesure où il parlait mieux le portugais (sa langue maternelle) que le français et pouvait y amener l'expérience professionnelle acquise, au noir, en Suisse. Il y avait encore de la famille et des connaissances.
L'espoir allégué que le traitement du recourant aboutisse ne changeait pas le résultat de la pesée des intérêts.
En définitive, constatant que l'intérêt public à l'expulsion prévalait sur l'intérêt privé du recourant à rester en Suisse, elle a prononcé une expulsion du territoire suisse d'une durée de 5 ans.
7.3. En l'espèce, le recourant a été condamné pour séjour illégal et exercice d'une activité lucrative sans autorisation au sens de l'art. 115 al. 1 let. b

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 115 Rechtswidrige Ein- oder Ausreise, rechtswidriger Aufenthalt und Erwerbstätigkeit ohne Bewilligung - 1 Mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe wird bestraft, wer: |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 10 - 1 Dieses Gesetz unterscheidet die Verbrechen von den Vergehen nach der Schwere der Strafen, mit der die Taten bedroht sind. |

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 66a - 1 Das Gericht verweist den Ausländer, der wegen einer der folgenden strafbaren Handlungen verurteilt wird, unabhängig von der Höhe der Strafe für 5-15 Jahre aus der Schweiz: |
7.4. S'agissant de la proportionnalité de l'expulsion, la pesée des intérêts opérée par la cour cantonale ne prête pas le flanc à la critique.
Sur le plan de l'intérêt public à l'expulsion, il y a lieu de tenir compte du fait que, outre les infractions à la LEI, le recourant a commis des crimes et des délits (contrainte sexuelle, actes d'ordre sexuel avec un enfant, pornographie, contrainte) portant notamment atteinte à l'intégrité sexuelle, au développement et à la liberté d'une jeune enfant, sa faute étant qualifiée de très lourde. Le recourant présente également des antécédents spécifiques s'agissant des actes d'ordre sexuel avec un enfant, du séjour illégal et de l'exercice d'une activité sans autorisation. Ces nombreuses infractions mettent en lumière un sévère mépris des lois et de l'ordre juridique suisse. Le risque de récidive de violence sexuelle a été qualifié de moyen compte tenu notamment du manque d'introspection du recourant vis-à-vis de ses pulsions pédophiles. S'agissant des infractions à la LEI, il y a lieu de relever que le recourant a persisté, malgré une première condamnation, à séjourner en Suisse de manière irrégulière et y a exercé plusieurs activités sans autorisation, dans le cadre desquelles il a rencontré ses victimes. L'ordre et la sécurité publiques sont gravement menacés. L'intérêt public à l'expulsion du recourant est dès lors très
important.
Quant à l'intérêt privé du recourant à rester en Suisse, il ressort de l'arrêt entrepris qu'il a passé la majeure partie de sa vie au Brésil, pays où il a suivi sa scolarité, travaillé, rencontré son épouse et eu ses premiers enfants. Le portugais est sa langue maternelle qu'il maîtrise couramment, alors qu'il n'a que des connaissances élémentaires du français (cf. jugement de première instance consid. 5.2 p. 21). Sa mère, une soeur et un fils avec lequel il entretient des contacts réguliers résident toujours au Brésil. Si la durée de son séjour en Suisse n'est pas négligeable, cet aspect doit être fortement relativisé par l'illégalité de sa présence (ATF 134 II 10 consid. 4.3 p. 24; arrêt 6B 549/2019 du 29 mai 2019 consid. 2.3 et les références citées), étant rappelé qu'il y est arrivé à l'âge adulte alors qu'il était déjà marié et père de famille. Il ne peut prétendre à une vie familiale en Suisse, puisque sa femme et ses enfants ne bénéficient pas d'autorisation de séjour (ATF 144 II 1 consid. 6.1 p. 12; 135 I 143 consid. 1.3.1 p. 145). Les affirmations du recourant selon lesquelles ces derniers pourraient bénéficier d'une autorisation de séjour dans le futur sont purement appellatoires, partant irrecevables. De surcroît,
l'arrêt entrepris ne fait état d'aucun lien intense avec la Suisse, encore moins d'une bonne intégration, qui permettraient ainsi de mettre en balance les intérêts privés du recourant face à l'intérêt public présidant son expulsion. Le recourant se prévaut de manière irrecevable de déclarations d'un témoin de moralité qui ne ressortent pas de l'arrêt entrepris et dont l'arbitraire de l'omission n'est pas soulevé. En tout état, les propos selon lesquels il serait "une bonne personne (...) sociable, honnête et bien intégré (e) dans la société" ne saurait suffire à reconnaître des liens intenses avec la Suisse. Le fait qu'il n'émarge pas à l'aide sociale et qu'il aurait une bonne relation avec le voisinage ne contrebalance aucunement l'impératif de sécurité publique exposé supra. Il ne saurait en outre rien déduire de son prétendu désir de bénéficier d'un traitement pour contrôler ses pulsions sexuelles pour les enfants, traitement auquel il s'est déjà soustrait une première fois.
Enfin, c'est en vain que le recourant se prévaut des directives du Procureur général du Ministère public genevois en matière d'expulsion, lesquelles ne lient nullement le Tribunal fédéral dans son examen de l'application du droit constitutionnel et fédéral et peuvent tout au plus être considérées à titre d'indice concernant la proportionnalité d'une expulsion non obligatoire (arrêt 6B 607/2018 du 10 octobre 2018 consid. 1.4.2). En tout état, ces directives apparaissent dénuées de pertinence dans la mesure où, en l'espèce, le Ministère public genevois a requis son expulsion pour une durée de 5 ans.
7.5. Compte tenu de ce qui précède, l'intérêt public à l'expulsion du recourant l'emporte sur l'intérêt privé de celui-ci à demeurer en Suisse, de sorte que cette mesure, prononcée pour une durée de 5 ans et correspondant au tiers du maximum prévu par l'art. 66a

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 66a - 1 Das Gericht verweist den Ausländer, der wegen einer der folgenden strafbaren Handlungen verurteilt wird, unabhängig von der Höhe der Strafe für 5-15 Jahre aus der Schweiz: |
Pour le surplus, le recourant ne soulève aucun grief circonstancié déduit de l'art. 8

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 8 Recht auf Achtung des Privat- und Familienlebens - (1) Jede Person hat das Recht auf Achtung ihres Privat- und Familienlebens, ihrer Wohnung und ihrer Korrespondenz. |
8.
Le recourant conteste le montant de l'indemnité pour tort moral, arrêté à 10'000 fr., qu'il a été condamné à verser à la victime.
8.1. L'art. 49 al. 1

SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag OR Art. 49 - 1 Wer in seiner Persönlichkeit widerrechtlich verletzt wird, hat Anspruch auf Leistung einer Geldsumme als Genugtuung, sofern die Schwere der Verletzung es rechtfertigt und diese nicht anders wiedergutgemacht worden ist. |
L'ampleur de la réparation morale dépend avant tout de la gravité des souffrances physiques ou psychiques consécutives à l'atteinte subie par la victime et de la possibilité d'adoucir sensiblement, par le versement d'une somme d'argent, la douleur morale qui en résulte. Sa détermination relève du pouvoir d'appréciation du juge. En raison de sa nature, l'indemnité pour tort moral, qui est destinée à réparer un dommage qui ne peut que difficilement être réduit à une simple somme d'argent, échappe à toute fixation selon des critères mathématiques, de sorte que son évaluation en chiffres ne saurait excéder certaines limites. L'indemnité allouée doit toutefois être équitable (ATF 143 IV 339 consid. 3.1 p. 342; 130 III 699 consid. 5.1 p. 704 s.).
La fixation de l'indemnité pour tort moral est une question d'application du droit fédéral, que le Tribunal fédéral examine donc librement. Dans la mesure où celle-ci relève pour une part importante de l'appréciation des circonstances, il intervient avec retenue. Il le fait notamment si l'autorité cantonale a mésusé de son pouvoir d'appréciation, en se fondant sur des considérations étrangères à la disposition applicable, en omettant de tenir compte d'éléments pertinents ou encore en fixant une indemnité inéquitable parce que manifestement trop faible ou trop élevée. Comme il s'agit toutefois d'une question d'équité - et non d'une question d'appréciation au sens strict, qui limiterait son examen à l'abus ou à l'excès du pouvoir d'appréciation -, le Tribunal fédéral examine librement si la somme allouée tient suffisamment compte de la gravité de l'atteinte ou si elle est disproportionnée par rapport à l'intensité des souffrances morales causées à la victime (ATF 143 IV 339 consid. 3.1 p. 342 s.; 138 III 337 consid. 6.3.1 p. 344 s. et les références citées).
8.2. La cour cantonale a considéré que l'indemnité pour tort moral de 4'000 fr., fixée par les premiers juges, était trop faible vu les circonstances d'espèce.
Après avoir donné des exemples d'affaires dans lesquelles des auteurs d'abus sexuels ont été condamnés à verser des indemnités de 5'000 à 20'000 fr. à leurs victimes, la cour cantonale a rappelé que la faute du recourant était très lourde et que la fillette avait subi une grave atteinte à son intégrité sexuelle à l'âge de 8 ou 9 ans. Au lieu de passer un moment avec une nouvelle amie, alors qu'elle en manquait à l'époque, elle avait été contrainte d'endurer deux cunnilingus et de prodiguer une fellation à un adulte. Il s'agissait certes d'un épisode unique, mais lors duquel elle s'était retrouvée seule dans une chambre avec un homme adulte censé la protéger, qui avait abusé d'elle et profité de la confiance de sa mère. Elle avait eu peur et avait été dégoutée. Menacée par son agresseur et forcée en silence, elle avait dû porter seule pendant des années le poids de ce qu'elle avait vécu, se sentant en plus coupable de n'avoir rien dit et d'avoir agi comme elle l'avait fait. Elle avait développé un toc consistant à porter en permanence une serviette dans sa culotte pour éviter une sensation mouillée, ce qui paraissait véritablement pénible. Elle supporterait probablement l'effet des actes du recourant toute sa vie. Le fait qu'elle
ne voulait pas suivre une thérapie pour le moment devait être mis sur le compte de son jeune âge, et de la difficulté, reconnue, de parler de ce genre d'évènements.
Statuant en équité, la cour cantonale a fixé l'indemnité pour tort moral à 10'000 francs.
8.3. Le recourant reproche à la cour cantonale de s'être référée à diverses affaires dans lesquelles des indemnités comparables avaient été fixées, en soulignant les différences existant avec la présente cause. On ne voit cependant pas quelle conclusion le recourant entend tirer de cette démonstration, dès lors que l'autorité précédente n'a signalé ces jurisprudences qu'à titre exemplatif et n'a aucunement prétendu qu'elles portaient sur des situations identiques.
En tout état, l'autorité cantonale s'est fondée sur des considérations prévues par l'art. 49

SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag OR Art. 49 - 1 Wer in seiner Persönlichkeit widerrechtlich verletzt wird, hat Anspruch auf Leistung einer Geldsumme als Genugtuung, sofern die Schwere der Verletzung es rechtfertigt und diese nicht anders wiedergutgemacht worden ist. |
9.
Le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Comme il était dépourvu de chances de succès, la demande d'assistance judiciaire doit être rejetée (art. 64 al. 1

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 64 Unentgeltliche Rechtspflege - 1 Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. |
|
1 | Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. |
2 | Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt das Bundesgericht der Partei einen Anwalt oder eine Anwältin. Der Anwalt oder die Anwältin hat Anspruch auf eine angemessene Entschädigung aus der Gerichtskasse, soweit der Aufwand für die Vertretung nicht aus einer zugesprochenen Parteientschädigung gedeckt werden kann. |
3 | Über das Gesuch um unentgeltliche Rechtspflege entscheidet die Abteilung in der Besetzung mit drei Richtern oder Richterinnen. Vorbehalten bleiben Fälle, die im vereinfachten Verfahren nach Artikel 108 behandelt werden. Der Instruktionsrichter oder die Instruktionsrichterin kann die unentgeltliche Rechtspflege selbst gewähren, wenn keine Zweifel bestehen, dass die Voraussetzungen erfüllt sind. |
4 | Die Partei hat der Gerichtskasse Ersatz zu leisten, wenn sie später dazu in der Lage ist. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
|
1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
La demande d'assistance judiciaire est rejetée.
3.
Les frais judiciaires, arrêtés à 1'200 fr., sont mis à la charge du recourant.
4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour de justice de la République et canton de Genève, Chambre pénale d'appel et de révision.
Lausanne, le 18 janvier 2021
Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente : Jacquemoud-Rossari
La Greffière : Klinke
Répertoire des lois
CEDH 8
CO 49
CP 2
CP 10
CP 19
CP 47
CP 49
CP 59
CP 61
CP 64
CP 66a
CP 181
CP 187
CP 189
CP 197
CPP 10
CPP 147
CPP 154
Cst 3
Cst 5
Cst 9
Cst 36
LEtr 55
LEtr 115
LTF 64
LTF 66
LTF 80
LTF 95
LTF 97
LTF 105
LTF 106
IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) CEDH Art. 8 Droit au respect de la vie privée et familiale - 1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance. |
|
1 | Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance. |
2 | Il ne peut y avoir ingérence d'une autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l'ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui. |
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat CO Art. 49 - 1 Celui qui subit une atteinte illicite à sa personnalité a droit à une somme d'argent à titre de réparation morale, pour autant que la gravité de l'atteinte le justifie et que l'auteur ne lui ait pas donné satisfaction autrement29. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 2 - 1 Est jugé d'après le présent code quiconque commet un crime ou un délit après l'entrée en vigueur de ce code. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 10 - 1 Le présent code distingue les crimes des délits en fonction de la gravité de la peine dont l'infraction est passible. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 19 - 1 L'auteur n'est pas punissable si, au moment d'agir, il ne possédait pas la faculté d'apprécier le caractère illicite de son acte ou de se déterminer d'après cette appréciation. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 47 - 1 Le juge fixe la peine d'après la culpabilité de l'auteur. Il prend en considération les antécédents et la situation personnelle de ce dernier ainsi que l'effet de la peine sur son avenir. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 49 - 1 Si, en raison d'un ou de plusieurs actes, l'auteur remplit les conditions de plusieurs peines de même genre, le juge le condamne à la peine de l'infraction la plus grave et l'augmente dans une juste proportion. Il ne peut toutefois excéder de plus de la moitié le maximum de la peine prévue pour cette infraction. Il est en outre lié par le maximum légal de chaque genre de peine. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 59 - 1 Lorsque l'auteur souffre d'un grave trouble mental, le juge peut ordonner un traitement institutionnel aux conditions suivantes: |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 61 - 1 Si l'auteur avait moins de 25 ans au moment de l'infraction et qu'il souffre de graves troubles du développement de la personnalité, le juge peut ordonner son placement dans un établissement pour jeunes adultes aux conditions suivantes: |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 64 - 1 Le juge ordonne l'internement si l'auteur a commis un assassinat, un meurtre, une lésion corporelle grave, un viol, un brigandage, une prise d'otage, un incendie, une mise en danger de la vie d'autrui, ou une autre infraction passible d'une peine privative de liberté maximale de cinq ans au moins, par laquelle il a porté ou voulu porter gravement atteinte à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui et si:59 |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 66a - 1 Le juge expulse de Suisse l'étranger qui est condamné pour l'une des infractions suivantes, quelle que soit la quotité de la peine prononcée à son encontre, pour une durée de cinq à quinze ans: |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 181 - Quiconque, en usant de violence envers une personne ou en la menaçant d'un dommage sérieux, ou en l'entravant de quelque autre manière dans sa liberté d'action, l'oblige à faire, à ne pas faire ou à laisser faire un acte est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 187 - 1. Quiconque commet un acte d'ordre sexuel sur un enfant de moins de 16 ans, |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 189 - 1 Quiconque, contre la volonté d'une personne, commet sur elle ou lui fait commettre un acte d'ordre sexuel ou profite à cette fin d'un état de sidération d'une personne, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 197 - 1 Quiconque offre, montre, rend accessibles à une personne de moins de 16 ans ou met à sa disposition des écrits, enregistrements sonores ou visuels, images ou autres objets pornographiques ou des représentations pornographiques, ou les diffuse à la radio ou à la télévision, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale CPP Art. 10 Présomption d'innocence et appréciation des preuves - 1 Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force. |
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale CPP Art. 147 En général - 1 Les parties ont le droit d'assister à l'administration des preuves par le ministère public et les tribunaux et de poser des questions aux comparants. La présence des défenseurs lors des interrogatoires de police est régie par l'art. 159. |
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale CPP Art. 154 Mesures spéciales visant à protéger les enfants - 1 Au sens du présent article, on entend par enfant la victime qui est âgée de moins de 18 ans au moment de l'audition ou de la confrontation. |
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 3 Cantons - Les cantons sont souverains en tant que leur souveraineté n'est pas limitée par la Constitution fédérale et exercent tous les droits qui ne sont pas délégués à la Confédération. |
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 5 Principes de l'activité de l'État régi par le droit - 1 Le droit est la base et la limite de l'activité de l'État. |
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi. |
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 36 Restriction des droits fondamentaux - 1 Toute restriction d'un droit fondamental doit être fondée sur une base légale. Les restrictions graves doivent être prévues par une loi. Les cas de danger sérieux, direct et imminent sont réservés. |
SR 142.20 Loi fédérale du 16 décembre 2005 sur les étrangers et l'intégration (LEI) LEI Art. 55 Encouragement spécifique de l'intégration - L'encouragement spécifique de l'intégration aux échelons fédéral, cantonal et communal complète l'encouragement de l'intégration mis en oeuvre dans les structures ordinaires lorsque celles-ci ne sont pas accessibles ou qu'il existe des lacunes. |
SR 142.20 Loi fédérale du 16 décembre 2005 sur les étrangers et l'intégration (LEI) LEI Art. 115 Entrée, sortie et séjour illégaux, exercice d'une activité lucrative sans autorisation - 1 Est puni d'une peine privative de liberté d'un an au plus ou d'une peine pécuniaire quiconque: |
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 64 Assistance judiciaire - 1 Si une partie ne dispose pas de ressources suffisantes et si ses conclusions ne paraissent pas vouées à l'échec, le Tribunal fédéral la dispense, à sa demande, de payer les frais judiciaires et de fournir des sûretés en garantie des dépens. |
|
1 | Si une partie ne dispose pas de ressources suffisantes et si ses conclusions ne paraissent pas vouées à l'échec, le Tribunal fédéral la dispense, à sa demande, de payer les frais judiciaires et de fournir des sûretés en garantie des dépens. |
2 | Il attribue un avocat à cette partie si la sauvegarde de ses droits le requiert. L'avocat a droit à une indemnité appropriée versée par la caisse du tribunal pour autant que les dépens alloués ne couvrent pas ses honoraires. |
3 | La cour statue à trois juges sur la demande d'assistance judiciaire. Les cas traités selon la procédure simplifiée prévue à l'art. 108 sont réservés. Le juge instructeur peut accorder lui-même l'assistance judiciaire si les conditions en sont indubitablement remplies. |
4 | Si la partie peut rembourser ultérieurement la caisse, elle est tenue de le faire. |
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
|
1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.50 |
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1 | Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.50 |
2 | Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale (CPP)51 prévoit un tribunal supérieur ou un tribunal des mesures de contrainte comme instance unique.52 |
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 95 Droit suisse - Le recours peut être formé pour violation: |
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a | du droit fédéral; |
b | du droit international; |
c | de droits constitutionnels cantonaux; |
d | de dispositions cantonales sur le droit de vote des citoyens ainsi que sur les élections et votations populaires; |
e | du droit intercantonal. |
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause. |
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1 | Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause. |
2 | Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.90 |
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente. |
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1 | Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente. |
2 | Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95. |
3 | Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.100 |
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office. |
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1 | Le Tribunal fédéral applique le droit d'office. |
2 | Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant. |
Répertoire ATF
105-IV-120106-IV-125117-IV-276122-IV-97124-IV-154127-I-38128-IV-106128-IV-260128-IV-97129-IV-262130-III-699131-IV-107131-IV-167131-IV-64133-IV-31133-IV-49134-II-10135-I-143135-II-377135-III-334136-IV-55137-IV-326138-III-337138-V-74139-I-145139-I-31140-III-264141-IV-437141-IV-61142-III-364143-IV-241143-IV-339143-IV-397143-IV-500143-V-66144-II-1144-IV-313144-IV-345146-IV-153