Bundesstrafgericht Tribunal pénal fédéral Tribunale penale federale Tribunal penal federal
Numéro de dossier: BK.2009.10 (Procédure secondaire: BP.2009.47)
Arrêt du 3 mars 2010 Ire Cour des plaintes
Composition
Les juges pénaux fédéraux Tito Ponti, président, Patrick Robert-Nicoud et Joséphine Contu , le greffier Aurélien Stettler
Parties
A., représenté par Me Jean-Franklin Woodtli, avocat, plaignant
contre
MinistÈre public de la ConfÉdÉration, partie adverse
Objet
Frais de procédure (art. 246bis
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Faits:
A. En date du 6 juin 2002, le Ministère public de la Confédération (ci-après: MPC) a ouvert une enquête de police judiciaire contre A. pour blanchiment d’argent au sens de l’art. 305bis
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
|
1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
Le MPC ayant été informé que A. faisait également l’objet d’une enquête en France pour des faits similaires à ceux sur lesquels l’enquête suisse se concentrait, il a, dès le mois de juin 2002, requis des autorités judiciaires françaises la confirmation de cette ouverture de procédure pénale ainsi que la communication des faits précis qui lui étaient reprochés et la qualification juridique de ceux-ci (dossier MPC, rubrique 18).
Les informations recueillies auprès des autorités françaises ont permis au MPC de constater que les investigations suisses et françaises portaient sur le même complexe de faits, l’enquête française comprenant toutefois un plus grand nombre de sociétés et d’auteurs impliqués, dont principalement des ressortissants français. Sur le vu de ces constatations, le MPC a, en date du 6 mars 2006, déposé une « Requête de délégation de la poursuite pénale en faveur des autorités françaises » (dossier MPC, rubrique 22, p. 6 no 11), au sens de l’art. 88 lit. a
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 88 Conditions - Un État étranger peut être invité à assumer la poursuite pénale d'une infraction relevant de la juridiction suisse si sa législation permet de poursuivre et de réprimer judiciairement cette infraction et si la personne poursuivie: |
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a | réside dans cet État, son extradition à la Suisse étant inopportune ou exclue, ou |
b | est extradée à cet État et que le transfert de la poursuite pénale permette d'escompter un meilleur reclassement social. |
B. Par ordonnance du 30 juin 2006, le MPC a, au vu de la suite favorable donnée par les autorités françaises à sa requête de délégation, et sur la base de l’art. 106
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 88 Conditions - Un État étranger peut être invité à assumer la poursuite pénale d'une infraction relevant de la juridiction suisse si sa législation permet de poursuivre et de réprimer judiciairement cette infraction et si la personne poursuivie: |
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a | réside dans cet État, son extradition à la Suisse étant inopportune ou exclue, ou |
b | est extradée à cet État et que le transfert de la poursuite pénale permette d'escompter un meilleur reclassement social. |
C. Par courrier du 28 janvier 2009, le chef du bureau français de l’entraide pénale internationale (Ministère français de la Justice) a transmis aux autorités helvétiques un « rapport à caractère définitif en date du 20 janvier 2009 de la Cour d’Appel de Bordeaux ». Ledit rapport, émanant du Procureur général près la Cour d’Appel de Bordeaux, retient notamment ce qui suit: « A la suite de mes précédents rapports à propos de la procédure ouverte contre A. pour des faits de blanchiment d’argent sur la base d’une dénonciation officielle des autorités judiciaires suisses, j’ai l’honneur de vous faire connaître que la procédure d’information ouverte au cabinet de Monsieur B., vice-président chargé de l’instruction au tribunal de grande instance de Bordeaux, a été en grande partie annulée par arrêt du 16 octobre 2008 de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux et que leur dernier acte interruptif de prescription ayant été accompli le 6 février 2004, l’action publique, dans cette affaire, doit être considérée comme éteinte. Il en résulte que les faits dénoncés par les autorités judiciaires suisses ne peuvent plus aujourd’hui donner lieu à des poursuites. La Commission rogatoire délivrée par le juge d’instruction de Bordeaux le 27 septembre 2008 est devenue sans objet. Les comptes bancaires ouverts au nom de A. ne peuvent plus faire l’objet d’aucune saisie et toutes les mesures de blocage qui auraient été ordonnées doivent immédiatement être levées. Aujourd’hui, cette affaire peut donc être considérée comme une affaire classée » (act. 5.2).
D. En date du 6 octobre 2009, le MPC a rendu une nouvelle ordonnance de suspension au sens de l’art. 106
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 88 Conditions - Un État étranger peut être invité à assumer la poursuite pénale d'une infraction relevant de la juridiction suisse si sa législation permet de poursuivre et de réprimer judiciairement cette infraction et si la personne poursuivie: |
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a | réside dans cet État, son extradition à la Suisse étant inopportune ou exclue, ou |
b | est extradée à cet État et que le transfert de la poursuite pénale permette d'escompter un meilleur reclassement social. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 88 Conditions - Un État étranger peut être invité à assumer la poursuite pénale d'une infraction relevant de la juridiction suisse si sa législation permet de poursuivre et de réprimer judiciairement cette infraction et si la personne poursuivie: |
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a | réside dans cet État, son extradition à la Suisse étant inopportune ou exclue, ou |
b | est extradée à cet État et que le transfert de la poursuite pénale permette d'escompter un meilleur reclassement social. |
A l’appui de sa décision, le Procureur fédéral retient notamment que « la transmission du message du Procureur général [près la Cour d’Appel de Bordeaux] susvisé vaut notification formelle aux autorités helvétiques du prononcé d’un non-lieu en France du fait de la prescription » (act. 1.2, p. 2).
E. Par acte du 13 octobre 2009, A. a saisi le Tribunal pénal fédéral d’une plainte dirigée tant contre l’ordonnance du 6 octobre 2009 que celle du 30 juin 2006, cette dernière lui ayant été adressée en même temps que la première. Il soutient en substance que le MPC n’était aucunement habilité à le condamner au paiement des frais relatifs à une procédure qui avait été déléguée à la France, contestant ainsi la lecture de l’art. 89 al. 1 lit. a
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
La requête d’effet suspensif a été rejetée par décision du 15 octobre 2009 du Président de la Cour de céans (procédure secondaire BP.2009.47, act. 2).
Invité à répondre, le MPC a, par acte du 5 novembre 2009, conclu au rejet de la plainte sous suite de frais, arguant que ce n’est aucunement pour des motifs de droit matériel que le non-lieu a été prononcé par les autorités françaises, mais bien plutôt pour des motifs reposant sur du droit formel, et que, partant, l’application de l’art. 89 al. 1 lit. a
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
Appelé à répliquer, le plaignant a, par écrit du 19 novembre 2009, persisté intégralement dans ses conclusions du 14 octobre 2009.
Les arguments et moyens de preuve invoqués par les parties seront repris si nécessaire dans les considérants en droit.
La Cour considère en droit:
1.
1.1 La Cour des plaintes examine d’office et en toute cognition la recevabilité des plaintes qui lui sont soumises (ATF 132 I 140 consid. 1.1; 131 I 153 consid. 1; 131 II 571 consid. 1).
1.2
1.2.1 A teneur de l’art. 106 al. 1bis
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
1.2.2 La plainte interjetée le 13 octobre 2009 contre les ordonnances de suspension qui lui ont été notifiées le 8 octobre 2009, l’a été en temps utile. Le plaignant étant indiscutablement touché par les décisions querellées, elle est recevable en la forme.
1.2.3 En l’absence d’une mesure de contrainte, la Cour des plaintes examine les opérations et omissions du MPC avec un pouvoir de cognition restreint et se borne à déterminer si l’autorité a agi dans les limites de ses compétences ou si elle a, au contraire, excédé son pouvoir d’appréciation (arrêts du Tribunal pénal fédéral BK.2006.3 du 30 août 2006, consid. 1.3; BB.2006.43 du 14 septembre 2006, consid. 2 non publié in TPF 2006 283; BB.2005.4 du 27 avril 2005, consid. 2).
2.
2.1 Dès l’entrée en force de la décision de délégation, les autorités chargées de la poursuite pénale s’en trouvent dessaisies, au profit de l’Etat requis (ATF 129 II 449 consid. 2.1). Toute mesure d’instruction est suspendue en Suisse, du moins aussi longtemps que l’Etat requis n’a pas fait savoir que ses autorités se trouvent dans l’impossibilité de mener une procédure à chef (art. 89 al. 1 lit. a
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 5 Extinction de l'action - 1 La demande est irrecevable: |
|
1 | La demande est irrecevable: |
a | si, en Suisse ou dans l'État où l'infraction a été commise, le juge: |
a1 | a prononcé, statuant au fond, un acquittement ou un non-lieu, ou |
a2 | a renoncé à infliger une sanction ou s'est abstenu provisoirement de la prononcer; |
b | si la sanction a été exécutée ou ne peut l'être selon le droit de l'État qui a statué, ou |
c | si l'exécution de la demande implique des mesures de contrainte et que la prescription absolue empêche, en droit suisse, d'ouvrir une action pénale ou d'exécuter une sanction. |
2 | L'al. 1, let. a et b, n'est pas applicable si l'État requérant invoque des motifs de nature à entraîner la révision d'un jugement exécutoire, au sens de l'art. 410 du code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)23.24 |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 5 Extinction de l'action - 1 La demande est irrecevable: |
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1 | La demande est irrecevable: |
a | si, en Suisse ou dans l'État où l'infraction a été commise, le juge: |
a1 | a prononcé, statuant au fond, un acquittement ou un non-lieu, ou |
a2 | a renoncé à infliger une sanction ou s'est abstenu provisoirement de la prononcer; |
b | si la sanction a été exécutée ou ne peut l'être selon le droit de l'État qui a statué, ou |
c | si l'exécution de la demande implique des mesures de contrainte et que la prescription absolue empêche, en droit suisse, d'ouvrir une action pénale ou d'exécuter une sanction. |
2 | L'al. 1, let. a et b, n'est pas applicable si l'État requérant invoque des motifs de nature à entraîner la révision d'un jugement exécutoire, au sens de l'art. 410 du code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)23.24 |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 5 Extinction de l'action - 1 La demande est irrecevable: |
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1 | La demande est irrecevable: |
a | si, en Suisse ou dans l'État où l'infraction a été commise, le juge: |
a1 | a prononcé, statuant au fond, un acquittement ou un non-lieu, ou |
a2 | a renoncé à infliger une sanction ou s'est abstenu provisoirement de la prononcer; |
b | si la sanction a été exécutée ou ne peut l'être selon le droit de l'État qui a statué, ou |
c | si l'exécution de la demande implique des mesures de contrainte et que la prescription absolue empêche, en droit suisse, d'ouvrir une action pénale ou d'exécuter une sanction. |
2 | L'al. 1, let. a et b, n'est pas applicable si l'État requérant invoque des motifs de nature à entraîner la révision d'un jugement exécutoire, au sens de l'art. 410 du code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)23.24 |
2.2
2.2.1 Selon le plaignant, le MPC a, par sa décision de mettre à sa charge les frais de procédure, à tout le moins une partie de ceux-ci, détourné de son but l’art. 89 al. 1 lit. a
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
2.2.2 Pour le MPC, au contraire, la communication des autorités judiciaires françaises du 28 janvier 2009 (supra lit. C) « constitue manifestement l’avis officiel émanant de l’Etat requis informant que le droit interne français empêche l’aboutissement de la procédure déléguée, soit que la condition légale précitée [art. 89 al. 1 lit. a
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
2.3
2.3.1 En l’espèce, et au vu de ce qui précède, force est de constater que les parties se disputent sur la portée de l’art. 89
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
2.3.2 Ainsi qu’il l’a déjà été brièvement rappelé (supra consid. 2.1), l’art. 89 al. 1 lit. b
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 5 Extinction de l'action - 1 La demande est irrecevable: |
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1 | La demande est irrecevable: |
a | si, en Suisse ou dans l'État où l'infraction a été commise, le juge: |
a1 | a prononcé, statuant au fond, un acquittement ou un non-lieu, ou |
a2 | a renoncé à infliger une sanction ou s'est abstenu provisoirement de la prononcer; |
b | si la sanction a été exécutée ou ne peut l'être selon le droit de l'État qui a statué, ou |
c | si l'exécution de la demande implique des mesures de contrainte et que la prescription absolue empêche, en droit suisse, d'ouvrir une action pénale ou d'exécuter une sanction. |
2 | L'al. 1, let. a et b, n'est pas applicable si l'État requérant invoque des motifs de nature à entraîner la révision d'un jugement exécutoire, au sens de l'art. 410 du code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)23.24 |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 93 Frais - 1 Les frais de procédure engagés par l'État requérant sont ajoutés à ceux de la procédure en Suisse et recouvrés. Ils ne sont pas remboursés à l'État requérant. |
|
1 | Les frais de procédure engagés par l'État requérant sont ajoutés à ceux de la procédure en Suisse et recouvrés. Ils ne sont pas remboursés à l'État requérant. |
2 | Les cantons disposent du produit des amendes et, sous réserve de l'application de la loi fédérale du 19 mars 2004 sur le partage des valeurs patrimoniales confisquées141, du produit des confiscations.142 |
3 | L'État requis est informé des frais de procédure causés en Suisse jusqu'au moment où il a assumé la poursuite. Leur remboursement n'est pas exigé. |
Dans la présente affaire, et comme relevé supra sous lit. C, il appert que les autorités de poursuite pénale françaises, en la personne du Procureur Général près la Cour d’Appel de Bordeaux, ont, en date du 20 janvier 2009, rendu un « rapport à caractère définitif » (act. 5.2, p. 1) qui a constaté que, dans le cadre de la « procédure ouverte contre A. pour des faits de blanchiment d’argent sur la base d’une dénonciation officielle des autorités judiciaires suisses, […], l’action publique, dans cette affaire, doit être considérée comme éteinte » et que « […] les faits dénoncés par les autorités judiciaires suisses ne peuvent plus aujourd’hui donner lieu à des poursuites » (act. 5.2, p. 2). L’on constate ainsi que l’autorité judiciaire de l’Etat auquel a été déléguée la procédure a rendu une décision de classement, assimilable à un non-lieu, et ce en raison de la prescription de l’action pénale. Quant à la question de savoir si la condition de l’art. 5 al. 1 lit. a
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 5 Extinction de l'action - 1 La demande est irrecevable: |
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1 | La demande est irrecevable: |
a | si, en Suisse ou dans l'État où l'infraction a été commise, le juge: |
a1 | a prononcé, statuant au fond, un acquittement ou un non-lieu, ou |
a2 | a renoncé à infliger une sanction ou s'est abstenu provisoirement de la prononcer; |
b | si la sanction a été exécutée ou ne peut l'être selon le droit de l'État qui a statué, ou |
c | si l'exécution de la demande implique des mesures de contrainte et que la prescription absolue empêche, en droit suisse, d'ouvrir une action pénale ou d'exécuter une sanction. |
2 | L'al. 1, let. a et b, n'est pas applicable si l'État requérant invoque des motifs de nature à entraîner la révision d'un jugement exécutoire, au sens de l'art. 410 du code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)23.24 |
Dans ces circonstances, il résulte des considérations qui précèdent que la condition posée par l’art. 89 al. 1 lit. b
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 89 Effets - 1 Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
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1 | Lorsqu'un État étranger accepte la poursuite pénale, les autorités suisses s'abstiennent de toute autre mesure à raison du même fait contre la personne poursuivie: |
a | tant que l'État requis n'a pas fait connaître qu'il lui est impossible de mener la procédure pénale à chef ou |
b | s'il ressort de la décision rendue dans cet État que les conditions de l'art. 5, let. a ou b, sont remplies. |
2 | La prescription selon le droit suisse est suspendue tant que l'État requis n'a pas mis fin à la cause, exécution comprise.140 |
3 | Si la personne poursuivie a été extradée pour d'autres faits à l'État requis, celui-ci n'est pas tenu d'observer les restrictions prévues à l'art. 38, dans la mesure où il donne suite à la demande de poursuite. |
Il convient en pareille situation de s’interroger sur la portée du vice ainsi constaté. Selon le Tribunal fédéral, l’incompétence qualifiée de l’autorité qui a statué (« funktionnelle und sachliche Unzuständigkeit », ATF 133 II 366 consid. 3.2 et les références citées) peut être un motif de nullité. Cette dernière ne doit cependant pas compromettre sérieusement la sécurité du droit (arrêt du Tribunal fédéral 6B_163/2009 du 7 mai 2009, consid. 2 in fine et les références citées). En l’espèce, il a été démontré plus haut que l’autorité de poursuite suisse n’était aucunement compétente pour reprendre la procédure en Suisse après la décision de classement française du 20 janvier 2009, et ce tant d’un point de vue matériel que fonctionnel. Il apparaît en outre que la nullité de l’ordonnance du 6 octobre 2009 condamnant le plaignant au paiement d’une partie des frais de procédure ne met pas en cause la sécurité du droit. Partant, la Cour constate que les conditions posées par la jurisprudence pour conclure à la nullité d’un acte sont en l’occurrence réalisées. Il y a dès lors lieu de considérer que la plainte, bien que ne concluant qu’à l’annulation de la décision du 6 octobre 2009, apparaît bien fondée sur ce point.
2.4 Le plaignant ne saurait en revanche être suivi lorsqu’il conclut à l’annulation de l’ordonnance de suspension du 30 juin 2006, laquelle a été rendue par le MPC une fois la requête de délégation de procédure dûment acceptée par les autorités françaises (supra lit. A et B). Contrairement à ce qui est allégué en page 6 de la plainte, l’on ne saurait reprocher au MPC d’avoir « agi par anticipation en date du 30 juin 2006 » et de violer « des […] principes constitutionnels, tels que la présomption d’innocence » (act. 1, p. 6). En effet, l’ordonnance en question ne faisait que suspendre, respectivement classer à l’échelon suisse, une procédure dont un Etat étranger avait accepté la reprise. C’est ainsi à bon droit que le MPC a rendu pareille décision. D’une part, en précisant au chiffre 3 du dispositif que « [l]es frais qui doivent être mis à la charge de A. feront l’objet d’une note détaillée séparée et leur sort final sera réglé au moment du prononcé étranger, le solde étant laissé à la Caisse fédérale » (act. 1.3, p. 5), le MPC annonce son intention de se conformer à l’art. 93 al. 3
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SR 351.1 Loi fédérale du 20 mars 1981 sur l'entraide internationale en matière pénale (Loi sur l'entraide pénale internationale, EIMP) - Loi sur l'entraide pénale internationale EIMP Art. 93 Frais - 1 Les frais de procédure engagés par l'État requérant sont ajoutés à ceux de la procédure en Suisse et recouvrés. Ils ne sont pas remboursés à l'État requérant. |
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1 | Les frais de procédure engagés par l'État requérant sont ajoutés à ceux de la procédure en Suisse et recouvrés. Ils ne sont pas remboursés à l'État requérant. |
2 | Les cantons disposent du produit des amendes et, sous réserve de l'application de la loi fédérale du 19 mars 2004 sur le partage des valeurs patrimoniales confisquées141, du produit des confiscations.142 |
3 | L'État requis est informé des frais de procédure causés en Suisse jusqu'au moment où il a assumé la poursuite. Leur remboursement n'est pas exigé. |
2.5 Quant, enfin, à la conclusion du plaignant tendant à ce que la Cour constate que « [l]’ensemble des frais exposés dans le cadre de la procédure EAII-02.0081-HOL sont laissés à la charge de la Caisse fédérale » (act. 1, p. 7), elle doit également être rejetée dans la mesure de sa recevabilité. En effet, la Cour de céans n’est pas habilitée à constater un fait – soit la condamnation à tout ou partie des frais de procédure – qui dépend d’une procédure déléguée à une autorité de poursuite étrangère et qui ressortit désormais exclusivement à cette dernière. La plainte apparaît ainsi mal fondée sur ce point également.
3. Compte tenu de ce qui précède, la plainte est partiellement admise. La nullité de l’ordonnance de suspension du 6 octobre 2009 est constatée. Le plaignant a obtenu partiellement gain de cause dans le cadre de la présente procédure, de sorte que les frais peuvent se répartir à raison d’un tiers à sa charge, soit Fr. 500.--, le solde de l’avance de frais lui étant restitué. Les frais judiciaires ne pouvant en règle générale pas être imposés à la Confédération lorsque ses décisions font l’objet d’un recours (art. 66 al. 4
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
|
1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
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1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
4. Pour les frais occasionnés par le litige, le plaignant a droit à une indemnité, laquelle sera fixée à Fr. 750.-- (TVA comprise), à charge du MPC (art. 68 al. 2
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe. |
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1 | Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe. |
2 | En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige. |
3 | En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles. |
4 | L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie. |
5 | Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer. |
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
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1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
Par ces motifs, la Ire Cour des plaintes prononce:
1. La plainte est partiellement admise.
2. Il est constaté la nullité de l’ordonnance de suspension du 6 octobre 2009 rendue par le Ministère public de la Confédération à l’encontre de A.
3. Un émolument réduit de Fr. 500.--, réputé couvert par l’avance de frais acquittée est mis à charge du plaignant. Le solde de Fr. 1'000.-- lui est restitué.
4. Une indemnité de Fr. 750.-- (TVA comprise), à la charge du MPC, est allouée au plaignant.
Bellinzone, le 5 mars 2010
Au nom de la Ire Cour des plaintes
du Tribunal pénal fédéral
Le président: Le greffier:
Distribution
- Me Jean-Franklin Woodtli, avocat
- Ministère public de la Confédération, case postale, 3003 Berne
Indication des voies de recours
Il n’existe pas de voie de recours ordinaire contre cet arrêt.