S. 72 / Nr. 18 Registersachen (f)

BGE 74 I 72

18. Arrêt de la IIe Cour civile du 12 février 1948 dans la cause Jeanrenaud
contre Département de Justice du canton de Neuchâtel.

Regeste:
Légitimation d'un enfant naturel par le mariage de ses parents. Art. 98 al. 2
OSEC. L'officier de l'état civil est tenu, selon les circonstances, d'accepter
la déclaration écrite d'un des parents.
Ehelichwerden eines ausserehelichen Kindes durch Heirat seiner Eltern Art 98 2
ZStV. Der Zivilstandsbeamte hat unter Umständen die schriftliche Erklärung des
einen Elternteils anzunehmen.
Legittimazione d'un figlio naturale in seguito a matrimonio dei genitori (art.
98, cp. 2 dell'Ordinanza sul servizio dello stato civile). L'ufficiale di
stato civile è tenuto secondo le circostanze ad accettare la dichiarazione
scritta d uno dei genitori.

A. ­ Le 28 novembre 1942, Louis-Philippe Jeanrenaud, originaire de Môtiers
(canton de Neuchâtel), a épousé à

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Ixelles (Belgique) Claire-Marie Pendeville, ressortissante belge. Celle-ci
avait donné le jour, le 14 novembre 1941, à une enfant naturelle,
Marie-Louise-Elisabeth Pendeville.
Rentré seul en Suisse en 1945, Jeanrenaud se domicilia à Cernier. Il a ouvert
une action en divorce en avril 1947. Le 2 mai 1947, il se présenta devant
l'Officier de l'état civil de cette localité et lui demanda de constater, par
une inscription au registre ad hoc, que l'enfant Pendeville a été légitimée
par le mariage qu'il a contracté avec sa mère. Il produisit notamment une
pièce d'où il ressort que son épouse a comparu le 17 avril 1947 devant la
Légation de Suisse à Bruxelles, où elle a déclaré que son enfant était issue
des oeuvres de Jeanrenaud et demandé que la légitimation soit inscrite en
Suisse au registre de l'état civil. Cette pièce porte la signature de dame
Jeanrenaud, signature légalisée par la chancellerie de la Légation.
B. ­ Consulté par l'Officier de l'état civil, le Département cantonal de
justice, autorité de surveillance, lui a fait savoir qu'en l'absence d'un des
époux, il ne devait pas procéder à l'inscription. Il a confirmé sa manière de
voir par décision du 26 novembre 1947.
C. ­ Contre cette décision, Jeanrenaud a formé un recours de droit
administratif. Il affirme ne pas pouvoir, vu le procès en divorce, obtenir de
sa femme qu'elle vienne faire la déclaration verbale exigée par l'art. 98 de
l'ordonnance sur le service de l'état civil (OSEC). S'en tenir à la lettre de
cette disposition équivaudrait, dans un tel cas, à mettre pratiquement à néant
le principe de la légitimation par mariage subséquent.
Le Département neuchâtelois de justice conclut au rejet du recours, tandis que
le Département fédéral de justice et police propose de l'admettre.
Considérant en droit:
1. ­ L'art. 258
SR 210 Codice civile svizzero del 10 dicembre 1907
CC Art. 258 - 1 L'azione di contestazione può essere proposta dal padre o dalla madre del marito morto o divenuto incapace di discernimento prima della scadenza del termine per proporla.
1    L'azione di contestazione può essere proposta dal padre o dalla madre del marito morto o divenuto incapace di discernimento prima della scadenza del termine per proporla.
2    Le disposizioni sulla contestazione da parte del marito si applicano per analogia.
3    Il termine annuale per proporre l'azione decorre al più presto dal momento in cui si è avuto conoscenza della morte o dell'incapacità di discernimento del marito.
CC dispose, conformément au principe consacré par l'art. 54
al. 5
SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999
Cost. Art. 54 Affari esteri - 1 Gli affari esteri competono alla Confederazione.
1    Gli affari esteri competono alla Confederazione.
2    La Confederazione si adopera per salvaguardare l'indipendenza e il benessere del Paese; contribuisce in particolare ad aiutare le popolazioni nel bisogno e a lottare contro la povertà nel mondo, contribuisce a far rispettare i diritti umani e a promuovere la democrazia, ad assicurare la convivenza pacifica dei popoli nonché a salvaguardare le basi naturali della vita.
3    La Confederazione tiene conto delle competenze dei Cantoni e ne salvaguarda gli interessi.
Cst., que l'enfant né hors mariage est légitimé de plein droit par le
mariage de ses

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père et mère. Cela signifie que la légitimation ne dépend pas de la
déclaration que les parents sont tenus de faire à l'officier de l'état civil
de leur domicile ou du lieu de la célébration du mariage (art. 259 al. 1
SR 210 Codice civile svizzero del 10 dicembre 1907
CC Art. 259 - 1 Se i genitori si uniscono in matrimonio, ai figli prenati s'applicano per analogia le disposizioni sui figli nati durante il matrimonio, tosto che la paternità del marito sia stata stabilita per riconoscimento o per sentenza del giudice.
1    Se i genitori si uniscono in matrimonio, ai figli prenati s'applicano per analogia le disposizioni sui figli nati durante il matrimonio, tosto che la paternità del marito sia stata stabilita per riconoscimento o per sentenza del giudice.
2    Il riconoscimento può essere contestato:
1  dalla madre;
2  dal figlio o, dopo la sua morte, dai suoi discendenti, se la comunione domestica dei coniugi è cessata durante la sua minore età o il riconoscimento è stato pronunciato soltanto dopo il compimento del suo dodicesimo anno d'età;
3  dal Comune di origine o di domicilio del marito;
4  dal marito.
3    Le disposizioni sulla contestazione del riconoscimento sono applicabili per analogia.
CC et
97 OSEC). Le second alinéa de l'art. 259 l'énonce d'ailleurs expressément.
Cette déclaration n'a donc point d'effets constitutifs (RO 40 II 298). Il en
est de même de l'inscription au registre ad hoc (art. 96 ss
SR 210 Codice civile svizzero del 10 dicembre 1907
CC Art. 259 - 1 Se i genitori si uniscono in matrimonio, ai figli prenati s'applicano per analogia le disposizioni sui figli nati durante il matrimonio, tosto che la paternità del marito sia stata stabilita per riconoscimento o per sentenza del giudice.
1    Se i genitori si uniscono in matrimonio, ai figli prenati s'applicano per analogia le disposizioni sui figli nati durante il matrimonio, tosto che la paternità del marito sia stata stabilita per riconoscimento o per sentenza del giudice.
2    Il riconoscimento può essere contestato:
1  dalla madre;
2  dal figlio o, dopo la sua morte, dai suoi discendenti, se la comunione domestica dei coniugi è cessata durante la sua minore età o il riconoscimento è stato pronunciato soltanto dopo il compimento del suo dodicesimo anno d'età;
3  dal Comune di origine o di domicilio del marito;
4  dal marito.
3    Le disposizioni sulla contestazione del riconoscimento sono applicabili per analogia.
OSEC). Il s'ensuit
que la légitimité de Marie-Louise-Elisabeth Pendeville n'est pas en cause. Le
litige porte uniquement sur la forme en laquelle l'inscription doit être
requise.
2. ­ Les époux Jeanrenaud n'ont pas respecté l'art. 98 al. l'OSEC, qui leur
enjoignait de déclarer l'enfant lors de la célébration du mariage ou dans les
quatorze jours subséquents. Mais leur retard ne s'oppose pas à l'inscription
(art. 98 al. 3). Aussi les autorités neuchâteloises n'en font-elles pas état.
Elles estiment, en revanche, que, du vivant des père et mère, le fonctionnaire
compétent doit refuser ]es déclarations écrites.
L'art. 98 al. 2 OSEC prescrit, en vérité, des déclarations verbales, ajoutant
que l'officier de l'état civil doit attirer l'attention des époux sur le fait
que peut seul être légitimé l'enfant qui a pour père le mari de la mère. Cet
avertissement, destiné à prévenir de fausses déclarations, donne son sens à la
comparution personnelle des parents. Ce serait toutefois une erreur d'en
déduire que l'observation de l'art. 98 al. 2 est une condition sine qua non de
l'inscription. La déclaration de l'époux décédé peut être remplacée par un
écrit certifiant que l'enfant est issu des deux conjoints (RO 70 I 113). Cette
exception est assurément prévue par l'ordonnance elle-même (art. 98 al. 4).
Mais ce n'est pas Ia seule. Des époux qui se proposent de déclarer à
l'étranger, où ils se sont mariés et domiciliés, un enfant né avant le mariage
ne sont en général pas rendus attentifs à l'impossibilité de légitimer un
enfant dont le père n'est pas le mari de la mère. Cela prouve que l'art. 98
al. 2 OSEC a été édicté en vue du cas normal de parents qui

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se marient et habitent en Suisse. Lorsqu'il n'en est pas ainsi, il faut
rechercher dans chaque cas si l'on peut équitablement exiger une déclaration
orale de chacun d'eux.
En l'espèce, dame Jeanrenaud, qui avait déjà reconnu sa fille à la naissance ­
ainsi que l'atteste un extrait du registre des naissances de la commune
d'Ixelles ­ a, dans la déclaration du 17 avril 1947, confirmé qu'elle en est
la mère, précisé que l'enfant est issue des oeuvres de son époux et exprimé la
volonté que la légitimation soit constatée dans le registre de l'état civil.
Ce document, dont l'authenticité n'est d'ailleurs pas discutée, contient
toutes les données de nature à intéresser l'officier de l'état civil. Dans ces
conditions, subordonner l'inscription sollicitée soit à une décision
judiciaire, soit à une déclaration verbale de dame Jeanrenaud ­ laquelle est
restée en Belgique et se trouve présentement en instance de divorce ­ se
justifie d'autant moins que l'officier de l'état civil n'a pas à vérifier
l'exactitude des déclarations (RO 70 I 113). En s'en tenant à la lettre de
l'art. 98 al. 2 OSEC, sans égard pour les circonstances de la cause, le
Département cantonal a fait preuve d'un formalisme exagéré. Cela ne veut
cependant pas dire, contrairement à son avis, que les époux qui préfèrent ne
pas se présenter devant l'officier de l'état civil n'ont qu'à lui envoyer une
requête écrite. Entre cette solution, qui ignorerait simplement l'art. 98 al.
2 OSEC, et celle qui consiste à l'appliquer indistinctement dans tous les cas,
il y a place pour une interprétation raisonnable, soucieuse en particulier des
motifs pour lesquels un des parents est empêché de comparaître devant
l'officier de l'état civil.
Par ces motifs, le Tribunal fédéral
Admet le recours, annule la décision attaquée et invite l'autorité cantonale à
faire inscrire l'enfant Marie-Louise-Elisabeth Pendeville au registre des
légitimations par l'officier de l'état civil de Cernier.
Informazioni decisione   •   DEFRITEN
Documento : 74 I 72
Data : 01. gennaio 1948
Pubblicato : 12. febbraio 1948
Sorgente : Tribunale federale
Stato : 74 I 72
Ramo giuridico : DTF - Diritto amministrativo e diritto internazionale pubblico
Oggetto : Légitimation d'un enfant naturel par le mariage de ses parents. Art. 98 al. 2 OSEC. L'officier de...


Registro di legislazione
CC: 258 
SR 210 Codice civile svizzero del 10 dicembre 1907
CC Art. 258 - 1 L'azione di contestazione può essere proposta dal padre o dalla madre del marito morto o divenuto incapace di discernimento prima della scadenza del termine per proporla.
1    L'azione di contestazione può essere proposta dal padre o dalla madre del marito morto o divenuto incapace di discernimento prima della scadenza del termine per proporla.
2    Le disposizioni sulla contestazione da parte del marito si applicano per analogia.
3    Il termine annuale per proporre l'azione decorre al più presto dal momento in cui si è avuto conoscenza della morte o dell'incapacità di discernimento del marito.
259
SR 210 Codice civile svizzero del 10 dicembre 1907
CC Art. 259 - 1 Se i genitori si uniscono in matrimonio, ai figli prenati s'applicano per analogia le disposizioni sui figli nati durante il matrimonio, tosto che la paternità del marito sia stata stabilita per riconoscimento o per sentenza del giudice.
1    Se i genitori si uniscono in matrimonio, ai figli prenati s'applicano per analogia le disposizioni sui figli nati durante il matrimonio, tosto che la paternità del marito sia stata stabilita per riconoscimento o per sentenza del giudice.
2    Il riconoscimento può essere contestato:
1  dalla madre;
2  dal figlio o, dopo la sua morte, dai suoi discendenti, se la comunione domestica dei coniugi è cessata durante la sua minore età o il riconoscimento è stato pronunciato soltanto dopo il compimento del suo dodicesimo anno d'età;
3  dal Comune di origine o di domicilio del marito;
4  dal marito.
3    Le disposizioni sulla contestazione del riconoscimento sono applicabili per analogia.
Cost: 54
SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999
Cost. Art. 54 Affari esteri - 1 Gli affari esteri competono alla Confederazione.
1    Gli affari esteri competono alla Confederazione.
2    La Confederazione si adopera per salvaguardare l'indipendenza e il benessere del Paese; contribuisce in particolare ad aiutare le popolazioni nel bisogno e a lottare contro la povertà nel mondo, contribuisce a far rispettare i diritti umani e a promuovere la democrazia, ad assicurare la convivenza pacifica dei popoli nonché a salvaguardare le basi naturali della vita.
3    La Confederazione tiene conto delle competenze dei Cantoni e ne salvaguarda gli interessi.
OAOVA: 96  98
Registro DTF
40-II-295 • 70-I-110 • 74-I-72
Parole chiave
Elenca secondo la frequenza o in ordine alfabetico
belgio • dipartimento cantonale • registro dello stato civile • tennis • figlio nato fuori del matrimonio • comunicazione • membro di una comunità religiosa • neuchâtel • ricorso di diritto amministrativo • decisione • tribunale federale • autenticità • effetto costitutivo • dipartimento federale • autorità cantonale • esattezza • comparizione personale • azione di divorzio • estratto del registro • nascita
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