53. Arret de la IIe section civile du 28 janvier et20 mai 1914 dans la
cause Guccione, demandeur, contre Epoux Vicard, défendeurs.

Action en nullité de la légitimation par mariage subséquent. Art. 262
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 262 - 1 Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
1    Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
2    Diese Vermutung gilt auch, wenn das Kind vor dem 300. oder nach dem 180. Tag vor der Geburt gezeugt worden ist und der Beklagte der Mutter um die Zeit der Empfängnis beigewohnt hat.
3    Die Vermutung fällt weg, wenn der Beklagte nachweist, dass seine Vaterschaft ausgeschlossen oder weniger wahrscheinlich ist als die eines Dritten.

CC. L'énumération de cette disposition n'est pas limitative ; l'action
appartient également au père naturel qui a valablement reconnu l'enfant.

En fait :

A. ,Le 30 juin 1898 a été inscrite dans le registre des naissances de
Chéne-Bougeries (canton de Genève), Emilie-Marthe Rosalie Schwizgebel,
fille illégitime de Julia Schwizgebel, originaire de Gessenay (canton
de Berne).

Le 12 décembre 1908, demoiselle Schwizgehel a épousé Charles Félix Vicard,
originaire de Genève, où il est domicilié. Les époux ont déclaré légitimer
l'enfant Marthe. Cette légitimation a été inserite en marge de l'acte
de naissance de la fillette.

Le 25 septembre 1912,' le sieur Matteo Guccione, né a

_Palerme le 25 mars 1871, ressortissant italien, cèlibataire

et sans lien de parenté avec les époux Vicard, s'est pré-

senté devant le notaire Jeandin, à Genève, et a déclaré

reconnaître pour sa fille naturelle Marthe Schwizgebel,

alias Vicard, née en 1898. Dans l'acte authentique de

reconnaissance qu'il a fait dresser par le notaire, GucAS 40 n .. 1914 21

296 Familienrecht. N° 53.

alone déclare en outre que la jeune Marthe a été legi--

tirnée à tort par le mariage de sa mère avec le sieur

Vicard; Guccione revendique la paternité dela jeune

fille qu'il affirme etre issue de ses relations avec Julia

Schwizgebel.

B. Par exploit du 9 octobre 1912, Guccione a asstgne les époux Vicard,
l'enfant Marthe et le Procurem-général du canton de Genève, à comparaître
devant le Tribunal de première instance de ce canton pour ouîr :

1° prononcer que _la légitimation de l'enfant Marthe est nulle et de
nul effet, ; si

_ 2° ordonner, en conséquence, la radiation de la men-

tion figurant aussi bien sur l'acte de mariage que surl'acte de naissance;

3° prononcer que la reconnaissance faite par le demandeur est bonne et
valable, qu'elle sera inscrite sur les registres de l'Etat civil de la
commune de Chéne-Bougeries, en marge de l'acte de naissance.

Les époux Vicard ont contesté la qualité pour agir du demandeur et ont
conclu à l'irrecevahilité de la demande.

Le tuteur de l'enfant s'en est rapporté à justice.

Le Procureur général a conclu à la recevahilité de la demande. Il a
estimé que malgré le Silence de l'art. 262
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 262 - 1 Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
1    Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
2    Diese Vermutung gilt auch, wenn das Kind vor dem 300. oder nach dem 180. Tag vor der Geburt gezeugt worden ist und der Beklagte der Mutter um die Zeit der Empfängnis beigewohnt hat.
3    Die Vermutung fällt weg, wenn der Beklagte nachweist, dass seine Vaterschaft ausgeschlossen oder weniger wahrscheinlich ist als die eines Dritten.
CC, le legjslateur n'a pas
entendu interdire au père physique d'attaquer une légitimation et de
faire valoir ses droits de paternité.

C. Après avoir déclaré la demande recevable et acheminé le demandeur à
faire la preuve de sa paternità le Tribunal de première instance a, par
jugement du, 26 juin 1913, prononcé la nullité de la légitimation, et a'
ordonné la radiation des mentions figurant dans l'acte de naissance et
I'acte de mariage. En revanche, il a refusé de reconnaître la validité
de la reconnaissance.

D. Les époux Vicard ont appelé de ce jngement à la Cour de Justice civile
du canton de Genève. Cette autorité a admis leur recours par arrét du
29 novembre 1913, a declare la demande non recevable et a misMMW-wmä-
... ..., .Familienrecht. N ° 53. 297 les frais des deux instances à la
charge du demandeur. E. Guccione a interjeté en temps utile contre cet
arrét un recours en reforme auprès du Tribunal fédéral, en concluant à
l'annulation de la légitimation et à la radiation des mentions portées
sur l'acte de naissance et l'acte de mariage. Les défendeurs ont conclu
au rejet du recours et à la

confirmation de l'arrét attaqué. Le tuteur de l'enfant a déclaré s'en
rapporter à justice.

Le représentant du Ministère public a conclu à la rece-

vabilité de la demande.

F. Anne demande de renseignement du Tribunal fédéral concernant la
validité en Italie de la reconnaissance faite par Guccione, le Ministère
de la Justice d'Italie a répondu :

Sembra a questo Minjstero che, stando ai principi di diritto
internazionale privato che vigono nel Regno, della validità formale
dell'atto di riconoseimento in parola, ricevuto in Isvizzera da un
notaio svizzero, debba giudicarsi alla stregua della legge elvetica,
civè della legge del luogo, ove l'atto è stato formato (articolo 9
disposizioni preliminari del codice civile).

Per quanto si attiene, invece, alla validità sostanziale del
riconoscimento, è ovvio essen-are ehe, non potendo lo Schwizgebel essere
nello stesso tempo figlia di due padri, occorre,perchè il riconoscimento
del Guccione abbia efficacia, che sia annullata dalla competente autorità
giudiziaria la dichiarazione di paternità resa dal Vicard.

Statuant sur ces faits et considérant e n d r o i t :

1. Le Tribunal federal est competent pour connaître du present recours. La
question qui se pose est en effet celle de savoir si le demandeur a
qualité pour attaquer la légitimation de l'enfant Marthe par le mariage
des defendeurs. Cette question releve en première ligne du droit suisse,
puisqu'il s'agit de l'état civil d'un ressortissant

298 Familienrecht. N° 53.

sui5se, soit de la validité de la légitimation d'un enfant smsse faite en
Suisse par des époux suisses. En vertu des articles 12 et 13 titre final,
les dispositions du Code civil suisse sont applicables en l'espèce. La
filiation légltime et la filiation illégitime sent regies par la loi
nouvelle des i'entrée en vigueur du Code civil suisse.

2. La légitimation instituée par les articles 258
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 258 - 1 Ist der Ehemann vor Ablauf der Klagefrist gestorben oder urteilsunfähig geworden, so kann die Anfechtungsklage von seinem Vater oder seiner Mutter erhoben werden.
1    Ist der Ehemann vor Ablauf der Klagefrist gestorben oder urteilsunfähig geworden, so kann die Anfechtungsklage von seinem Vater oder seiner Mutter erhoben werden.
2    Die Bestimmungen über die Anfechtung durch den Ehemann finden entsprechende Anwendung.
3    Die einjährige Klagefrist beginnt frühestens mit der Kenntnis des Todes oder der Urteilsunfähigkeit des Ehemannes.
et sulv. CC suppose que
le légitimé est réellement l'enfant des époux ou des fiancés. Cela résulte
des termes mémes de Particle 258 qui dispose que l'enfant né hors mariage
est légitimé de plein droit par le mariage de ses père et mère. Il faut
donc, pour qu'un enfantsisoit légitimé par mariage subséquent, d'une part
le fait matériel de la filiation, et d'autre part le mariage des auteurs
de fait de l'enfant. Si ces deux conditions de fait sont réalisées,
la legitimation a lieu de plein droit, meme sans declaration des père
et mère (art. 259 al. 2
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 259 - 1 Heiraten die Eltern einander, so finden auf das vorher geborene Kind die Bestimmungen über das während der Ehe geborene entsprechende Anwendung, sobald die Vaterschaft des Ehemannes durch Anerkennung oder Urteil festgestellt ist.
1    Heiraten die Eltern einander, so finden auf das vorher geborene Kind die Bestimmungen über das während der Ehe geborene entsprechende Anwendung, sobald die Vaterschaft des Ehemannes durch Anerkennung oder Urteil festgestellt ist.
2    Die Anerkennung kann angefochten werden:
1  von der Mutter;
2  vom Kind, oder nach seinem Tode von den Nachkommen, wenn während seiner Minderjährigkeit der gemeinsame Haushalt der Ehegatten aufgehört hat oder die Anerkennung erst nach Vollendung seines zwölften Altersjahres ausgesprochen worden ist;
3  von der Heimat- oder Wohnsitzgemeinde des Ehemannes;
4  vom Ehemann.
3    Die Vorschriften über die Anfechtung der Anerkennung finden entsprechende Anwendung.
CC). Les conjoints n'ont dès lors le droit et
le devoir de légitimer un enfant que si leur déclaration correSpond à
la réalité des faits, s'ils

sont tous les deux les véritables parents. Comme l'effet

de la légitimation se produit de par la loi, la declaration des
parents n'est pas constitutive de légitimation ; elle n'a qu'une valeur
déclarative. Il en résulte que la legitimation ne saurait sortir ses
effets lorsque les conditions légales ne sont pas remplies, soit lorsque
l'enfant n'est pas issu des relations des conjoints avant leur mariage,
En conséquence, une declaration de légitimation contraire à la vérité est
sans effet sur l'état illégitime de l'enfant. Elle constitue du reste un
acte punissable déjà à tene-ur du § 96 de l'ordonnance sur les registres
de l'état civil, abstraction faite du point de savoir si elle n'est pas
un délit d'après la législation cantonale.

Il y a lieu d'examiner de quelle maniére la loi réglemente la contestation
d'une légitimation contraire a la réalité.

3._ Dans le ehapitre qui traite de la Iégitimation par manage subsequent,
le Code civil a prévu à l'article 262Famnienrecht. N° 53. 299

l'action en nullité et a mentionné les intéressés qui peuvent attaquer
la légitimation, soit les héritiers présomptifs des père et mère et
l'autorité eompétente du canton d'origine du père. Toutefois, il serait
erroné d'admettre, ainsi que le fait l'instance cantonale, que l'article
262 a une partèe limitative et que seules les personnes indiqu'ées par
le texte legal ont qualité pour intenter l'action en nullité.

On doit accorder aux parents qui ont légitimé l'enfant le droit de
contester la validité de leur declaration si elle est entachée d'un Vice
de leur volonté, eausée par l'en-eur, le del ou la Violence (art. 18
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 18 - 1 Bei der Beurteilung eines Vertrages sowohl nach Form als nach Inhalt ist der übereinstimmende wirkliche Wille und nicht die unrichtige Bezeichnung oder Ausdrucksweise zu beachten, die von den Parteien aus Irrtum oder in der Absicht gebraucht wird, die wahre Beschaffenheit des Vertrages zu verbergen.
1    Bei der Beurteilung eines Vertrages sowohl nach Form als nach Inhalt ist der übereinstimmende wirkliche Wille und nicht die unrichtige Bezeichnung oder Ausdrucksweise zu beachten, die von den Parteien aus Irrtum oder in der Absicht gebraucht wird, die wahre Beschaffenheit des Vertrages zu verbergen.
2    Dem Dritten, der die Forderung im Vertrauen auf ein schriftliches Schuldbekenntnis erworben hat, kann der Schuldner die Einrede der Simulation nicht entgegensetzen.

et suiv. CO; art. 7
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 7 - Die allgemeinen Bestimmungen des Obligationenrechtes6 über die Entstehung, Erfüllung und Aufhebung der Verträge finden auch Anwendung auf andere zivilrechtliche Verhältnisse.
CC). Et il kaut reconnaître également et surtout
la vocation de l'enfant lui-meme, qui doit pouvoir faire rectifier son
propre état civil (cf. SILBERNAGEL, Commentaire du CCS, droit de famille,
art. 262 note 2, II ; EGGER, Commentaire du CCS, droit de famille,
art. 261 note 4 b; ROSSEL et MENTHA, Manuel I, p. 340).

De plus, si l'on considère la réglementation de la reconnaisance dans
le titre du code civil consacré à la filiation illégitime (art. 302 et
suiV.), on doit admettre également la qualité pour agir du pere naturel,
en tant tout au moins que son droit de reconnaître son enfant naturel
est tenu en éohec par une légitimation mensongère. L'article 262 accorde
l'action en nullité à des tiers, mème s'ils sont sans rapport de parente
avec l'enfant; il n'exclut pas la vacation des personnes auxquelles la
loi' confére, Vis-à-vis de l'enfant, un droit découlant de la parente
(Statusrecht) et qui, à ce titre déjà, sont fondés à faire rectifier
l'état civil résultant de la legitimation et qui serait contraire à
la vérité.

Or, il résulte des faits de la cause que le demandeur Guccione a
manifesté, dans un acte authentique, l'intention de reconnaître la jeune
Marthe comme son enfant naturel. Il entend donc faire usage du droit
qui lui est conféré par l'art. 303
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 303 - 1 Über die religiöse Erziehung verfügen die Eltern.
1    Über die religiöse Erziehung verfügen die Eltern.
2    Ein Vertrag, der diese Befugnis beschränkt, ist ungültig.
3    Hat ein Kind das 16. Altersjahr zurückgelegt, so entscheidet es selbständig über sein religiöses Bekenntnis.
CC ou, si l'on tient compte de

300 Familienrecht. N° _53.

sa nationalité, par l'art. 179
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 179 - 1 Ändern sich die Verhältnisse, so passt das Gericht auf Begehren eines Ehegatten die Massnahmen an oder hebt sie auf, wenn ihr Grund weggefallen ist. Die Bestimmungen über die Änderung der Verhältnisse bei Scheidung gelten sinngemäss.231
1    Ändern sich die Verhältnisse, so passt das Gericht auf Begehren eines Ehegatten die Massnahmen an oder hebt sie auf, wenn ihr Grund weggefallen ist. Die Bestimmungen über die Änderung der Verhältnisse bei Scheidung gelten sinngemäss.231
2    Nehmen die Ehegatten das Zusammenleben wieder auf, so fallen die für das Getrenntleben angeordneten Massnahmen mit Ausnahme der Gütertrennung und der Kindesschutzmassnahmen dahin.
CC italien. La validité de cette
reconnaissance n'est pas en discussion dans le présent débat, mais
il ressort en tout cas de l'acte dressé par le notaire genevois, que
le demandeur veut donner une'portée Juridique au fait materiei de la
filiation qui lumt à Marthe Schwizgehel.

Pour résoudre la question de savoir si le demandeur peut attaquer la
légitimation de la jeune Marthe, il y a lieu. d e_xaminer en première
ligne les dispositions du droxt sulsse. En effet, la première question qui
se pose est eelle desavoir si, d'après le droit suisse, le père phys1que
qui veut faire établir la filiation naturelle par une reconnaissance
est fonde à attaquer une légitimatio n par mariage suhséquent ; et c'est
seulement si ce pomt est tranché affirmativement que la question se pose
de savoir si une reconnaissanee faite par acte authentique en Suisse par
un ressortissant italien, est egalunent valable en Italie. Dans le cas
où la première question devrait étre résolue négativement, la declaration
dei volonté faite par le demandeur devant le notaire genevms dans l'acte
de reconnaissance, serait en efi'et sans portée juridique et deviendrait
sans objet.

_ 4. Aux termes de l'art." 302 CC, la filiation illegit-ime Lésulte,
à l'égard de la mère, du seul fait de la naissance. A l'égard du père,
elle doit étre établie par une. reoonnaissance ou unjugement. Cette
dernière disposfiion ne veut évidemment pas dire que la filiation phys1que
ne résulte point à I'egard du père du fait de la naissance. L'article
302 doit etre interprete dans ce sens que les effets juridiques de la
naissance se déploxent immédiatement envers la mère (mater semper certa),
tandis que, vis-à-vis du père, la filiation doit encore ètre constatée
par une reconnaissance ou un jugement (pater incertus).

'Pour faire établir juridiquement cette filiation, le pere phys1que
doit donc pouvoir reconnaître son enfant. Ce droit lui est conféré par
l'art. 303
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 303 - 1 Über die religiöse Erziehung verfügen die Eltern.
1    Über die religiöse Erziehung verfügen die Eltern.
2    Ein Vertrag, der diese Befugnis beschränkt, ist ungültig.
3    Hat ein Kind das 16. Altersjahr zurückgelegt, so entscheidet es selbständig über sein religiöses Bekenntnis.
CC, qui ne Iui fixeFamilienrecht. N° 53. 301

aucun délai pour l'exercer. La reconnaissance sort ses

setkets dès que les formalités prescrites à l'art. 303, al. 2,

sont remplies. Mais la reeonnaissance peut se heurter' à

une légitimation antérieure de l'enfant. L'officier de, l'état civil ne
doit inscrire que la reconnaissance d'un

enfant illégitime (art. 21 Instr. otî. ét. civ.). Il faut donc

quele pere naturel puisse ècarter cet ohstacle en faisant annuler la
légitimation. Il est inadmissible que le droit accordé au père naturel
par l'art. 303 soit supprimé parce qu'un tiers s'est mis d'accord avec la
mère de l'enfant pour faire une declaration de légitimation contraire à
la réalité. Cette declaration constitue, pour le père véritable qui veut
reconnaître son enfant, une res intes alias acta dont il doit pouvoir
faire lever les effets.

La loi ne dit, du reste, nulle part que la légitimation de l'enfant
par le mai-jage subséquent des parents exclut Ia possibilité d'une
reeonnaissanee ultérieure de l'enfant par le pere naturel, de meme que
la reconnaissance de l'enfant ne rend pas impossible sa légitimation
par le mariage de sa mère avec une autre personne que l'auteur de la
reconnaissance. Les deux institutions juridiques de la reconnaissance et
de la légitimation ne sont pas subordonnées l'une à l'autre, mais existent
l'une à còté de l'autre, et c'est celle qui repose sur la réalité des
faits qui doit. l'emporter. Dès lors, si le mariage est conelu par
les parents véritables de l'enfant, la reconnaissance de celui-ci
par un tiers n'est plus possible; par contre, si le père physique
vèritable reconnaît l'enfant, c'est la légitimation de ce dernier par
le mariage subséquent de sa mère avec un tiers qui est exelue. Si cette
légitimation est néanmoins intervenne avant la reconnaissanoe, l'auteur
de celle-ci doit pouvoir faire écarter cet obstacle qui s'oppose à ce
que la reconnaissance sorte ses effets, c'est à-dire qu'il doit avoir
qualité pour intenter l'action en nullité de la légitimatiOn.

L'article 306
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 306 - 1 Urteilsfähige Kinder, die unter elterlicher Sorge stehen, können mit Zustimmung der Eltern für die Gemeinschaft handeln, verpflichten damit aber nicht sich selbst, sondern die Eltern.407
1    Urteilsfähige Kinder, die unter elterlicher Sorge stehen, können mit Zustimmung der Eltern für die Gemeinschaft handeln, verpflichten damit aber nicht sich selbst, sondern die Eltern.407
2    Sind die Eltern am Handeln verhindert oder haben sie in einer Angelegenheit Interessen, die denen des Kindes widersprechen, so ernennt die Kindesschutzbehörde einen Beistand oder regelt diese Angelegenheit selber.408
3    Bei Interessenkollision entfallen von Gesetzes wegen die Befugnisse der Eltern in der entsprechenden Angelegenheit.409
CC, qui donne à tout interesse le droit d'attaquer en
justice la reconnaissance, milite également

302 Familienrecht N° 53.

par analogie en faveur de la vacation du père naturel pour contester la
légitimation. La légitimation par mariage subséquent est en efiet une
sorte de reconnaissance du père à laquelle la mère adhère expressément. Il
n'y a aucun motif de traiter différemment les deux institutions.

5. Le droit de contester la lègitimation ne peut toutefois etre conféré
qu'au père naturel qui veut faire établir la filiation illégitime
en reconnaissant l'enfant. Colui qui demande l'annulation de la
légitimation doit avoir vis à vis de l'enfant un droit fondé sur la
parenté (Statusrecht). Seul son propre droit autorise le demandeur à
attaquer le pretendu droit du défendeur. Il ne faut pas que l'enfant
légitime risque de perdre son état légitime sans acquérir envers le
demandeur les privilèges attachés par la loi à la filiation paternelle
(art. 325
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 325 - 1 Kann der Gefährdung des Kindesvermögens auf andere Weise nicht begegnet werden, so überträgt die Kindesschutzbehörde die Verwaltung einem Beistand.
1    Kann der Gefährdung des Kindesvermögens auf andere Weise nicht begegnet werden, so überträgt die Kindesschutzbehörde die Verwaltung einem Beistand.
2    Die Kindesschutzbehörde trifft die gleiche Anordnung, wenn Kindesvermögen, das nicht von den Eltern verwaltet wird, gefährdet ist.
3    Ist zu befürchten, dass die Erträge oder die für den Verbrauch bestimmten oder freigegebenen Beträge des Kindesvermögens nicht bestimmungsgemäss verwendet werden, so kann die Kindesschutzbehörde auch deren Verwaltung einem Beistand übertragen.
CC). Or le Code civil ne fait découler aucun droit, vis-a-vis
de l'enfant, du seul fait matériel de la paternité. Le pere physique est
à l'égard de l'enfant un étranger ; pour faire constater juridiquement
le rapport de filiation qui l'unit à son enfant, il doit procéder à une
reconnaissance (art. 302 al. 2
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 302 - 1 Die Eltern haben das Kind ihren Verhältnissen entsprechend zu erziehen und seine körperliche, geistige und sittliche Entfaltung zu fördern und zu schützen.
1    Die Eltern haben das Kind ihren Verhältnissen entsprechend zu erziehen und seine körperliche, geistige und sittliche Entfaltung zu fördern und zu schützen.
2    Sie haben dem Kind, insbesondere auch dem körperlich oder geistig gebrechlichen, eine angemessene, seinen Fähigkeiten und Neigungen soweit möglich entsprechende allgemeine und berufliche Ausbildung zu verschaffen.
3    Zu diesem Zweck sollen sie in geeigneter Weise mit der Schule und, wo es die Umstände erfordern, mit der öffentlichen und gemeinnützigen Jugendhilfe zusammenarbeiten.
CC). Et c'est ce rapport de filiation
ainsi établi qui seul lui eonfère un droit le qualifiant pour attaquer
la légitimation dont l'annulation rendra la reconnaissance parfaite
et susceptible d'étre inscrite dans le registre (l'état civil (art. 21
Instr. pr. off. d'état civil).

6. Le d-emandeur a reconnu l'entant Marthe par acte authentique
passé devant un notaire genevois. S'il était ressortissant suisse,
la vocation pour contester la légitimation opérée par les défendeurs
devrait évidemment lui étre accordée. Mais le demandeur est Italien.
Dès lors, conformément à ce qui a été exposé plus haut, il y a encore
lieu d'examiner si l'acte dressé à Genève est valable en Italie. D'après
les règles du droit international applicables en Suisse, la reconnaissance
d'un enfant naturel est régie par le droit d'origine du père qui reconnaît
l'enfant et elle est également soumise à la juridiction de oe pays
(art. 8 loi sur rapp. de droit civil). Le CodeFamilienrecht. N ° 53. 3-33

civil italien prévoit à l'art. 179 et suiv. la reconnaissance d'un enfant
naturel et preserit, comme la loi suisse, la forme de l'acte authentique
(art. 181). En l'espèce toutefois, le fait que l'acte authentique de
reconnaissance a été passe en Suisse n'infirme pas sa validité et ne met
pas ohstaele à la qualité pour agir du sidemandeur. Il résulte, en effet,
de la réponse du gouvernement italien que la loi suisse est applicable
à la question de savoir si l'acte de reconnaissance du demandeur est
valable au point de vue formal. Au point de vue du fond du droit, la
réponse du Ministère de la Justice d'Italie porte : En ce qui concerne
en revanche la validità dela reconnaissance en soi, il faut observer que,
la (jeune) Schwizgebel ne pouvant étre à la fois la fille de deux pères,
la déclaration de paternité de Vicard doit tout d'abord ètre annulée par
l'autorità judiciaire competente, avant que la reconnaissance de Guccione
sorte ses effets. Il découle de cette réponse que la validité intrinsèque
de la reconnaissance du demandeur sera également admise en 1talie. En
effet, le Ministère italien fait dépendre cette validité de l'aunulation
de la iégitimation par le juge competent. Or ce juge ne peut étre que
le juge suisse puisqu'il s'agit d'une action en annulation introduite en
Suisse, contre une légitimation faiteen Suisse par des époux suisses et
en conséquence d'une rectification des registres d'état civil suisses. Le
Ministère italien connaissait cette Situation, et s'il avait mis en deute
la compétence des tribunaux suisses, il n'aurait pas manque de le dire.

Il résulte de tout ce qui precede et de la réponse de l'Italie que tant
que la légitimation subsiste, la jeune Marthe est l'enfant des défendeurs;
si la légitimation est annulée, la reeonnaissanee par acte authentique
dressé en Suisse, sera également valable en" Italie. Au point de vue
du droit italien, rien ne s'oppose d'ailleurs à ce que la qualité du
demandeur pour attaquer la legitimation de la jeune Marthe par les époux
Vicard soit admise. s

_ 7. Une question qui pourrait se poser est celle de savoir Sl le délai
de trois mois édicté à l'art. 262
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 262 - 1 Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
1    Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
2    Diese Vermutung gilt auch, wenn das Kind vor dem 300. oder nach dem 180. Tag vor der Geburt gezeugt worden ist und der Beklagte der Mutter um die Zeit der Empfängnis beigewohnt hat.
3    Die Vermutung fällt weg, wenn der Beklagte nachweist, dass seine Vaterschaft ausgeschlossen oder weniger wahrscheinlich ist als die eines Dritten.
CC lie également le pére naturel,
ou si celui-ci peut attaquer en tout temps la légitimation. L'article
306 fixe ce méme délai à tout interesse-) pour introduire l'action
en revocation de la reconnaissance, et il semble que, par analogie,
la méme solution doive étre adoptée pour l'action en annulation de
la légitimation. Quoi qu'il en soit toutefors, cette question peut
rester ouverte en l'espe'ce pinsqu'il est établi quele demandeur n'a
eu connaissance de la légitimation que très peu de temps avant d'ouvrir
action, en tout cas moins de trois mois anparavant.

8. Dans ces conditions, le demandeur a qualité pour contester la
légitimation de l'enfant Marthe par les conJomts défendeurs. Il y a donc
lieu d'annuler l'arrét attaqué et de renvoyei' la cause à l'instance
cantonale pour statuer sur le fond du droit. '

Par ces motifs, Le Tribunal fédéral prononce:

Le recours est admis. En conséquence, l'arrét attaqué est annulé, et la
cause est renvoyée à l'instance cantonale pour statuer à nouveau dans le
sens des motifs de l'arrét du Tribunal fédéral.Familienrecht. N° 54. 305

54. Arretda 1a II° section civile du 28 mai 1914 dans la cause Golla,
défendeur, contre Colla, demanderesse.

Sépar ation de corps d'époux italiens domiciliés en Suisse. Competence
des tribunaux suisses. Droit italien applicable à la séparation de corps,
droit suisse applicable aux effets de celle-ci. Attribution des enfants
: renvoi de la cause à l'instance cantonale pour demander le préavis
de l'autorité tutélaire, art. 156
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 262 - 1 Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
1    Hat der Beklagte in der Zeit vom 300. bis zum 180. Tag vor der Geburt des Kindes der Mutter beigewohnt, so wird seine Vaterschaft vermutet.
2    Diese Vermutung gilt auch, wenn das Kind vor dem 300. oder nach dem 180. Tag vor der Geburt gezeugt worden ist und der Beklagte der Mutter um die Zeit der Empfängnis beigewohnt hat.
3    Die Vermutung fällt weg, wenn der Beklagte nachweist, dass seine Vaterschaft ausgeschlossen oder weniger wahrscheinlich ist als die eines Dritten.
CC. Indemnitéau conjoint innocent :
application de l'art. 1
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 1 - 1 Das Gesetz findet auf alle Rechtsfragen Anwendung, für die es nach Wortlaut oder Auslegung eine Bestimmung enthält.
1    Das Gesetz findet auf alle Rechtsfragen Anwendung, für die es nach Wortlaut oder Auslegung eine Bestimmung enthält.
2    Kann dem Gesetz keine Vorschrift entnommen werden, so soll das Gericht4 nach Gewohnheitsrecht und, wo auch ein solches fehlt, nach der Regel entscheiden, die es als Gesetzgeber aufstellen würde.
3    Es folgt dabei bewährter Lehre und Überlieferung.
5 I CC en cas de séparation de corps d'époux é
tran gers.

A. Les éponx Colla, de nationalité italienne, ont contracté mariage le
20 mars 1896 devant l'officier d'état civil d'Oggebbio. Leur premier
domicile conjugal a été dans cette loealité. Ils -se sont ensujte rendus
en Suisse et se sont fixés à Renens, le mari travaillant de son mètier
d'entrepreneur de maconnerie et la femme tenant une pension d'ouvriers.

Trois enfants actuellement vivants sont issus du mariage, Gaetano né le
14 février 1898, Joseph né le 26 juillet 1899 et Marie savine nee le 8
septembre 1900.

B. Par demande du 27 [décembre 1912, dame CollaPolli a conclu à la
séparation de corps à titre définitif et aux torts du mari; elle a
demandé que les trois enfants lui fussent confiés, que le défendeur fùt
condamné à la restitution des biens appartenant à sa femme, au paiement
d'une semme de 30000 fr. et d'une pension alimentaire de 200 fr. par mois.

Le défendeur a conclu à liberation et, reconventionnellement, à la
sèparation de corps aux torts de la demanderesse, les trois enfants
étant confiés au mari.

Par jugement du 7 mars 1914, le Tribunal de district de Lausanne a
prononcé : ss

I. La séparation de corps est prononcée aux torts du mari, pour une
durée indéterminée;

II. Les deux fils sont consiés au père;
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 40 II 295
Date : 20. Mai 1914
Publié : 31. Dezember 1914
Source : Bundesgericht
Statut : 40 II 295
Domaine : BGE - Zivilrecht
Objet : 53. Arret de la IIe section civile du 28 janvier et20 mai 1914 dans la cause Guccione, demandeur,...


Répertoire des lois
CC: 1 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 1 - 1 La loi régit toutes les matières auxquelles se rapportent la lettre ou l'esprit de l'une de ses dispositions.
1    La loi régit toutes les matières auxquelles se rapportent la lettre ou l'esprit de l'une de ses dispositions.
2    À défaut d'une disposition légale applicable, le juge prononce selon le droit coutumier et, à défaut d'une coutume, selon les règles qu'il établirait s'il avait à faire acte de législateur.
3    Il s'inspire des solutions consacrées par la doctrine et la jurisprudence.
7 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 7 - Les dispositions générales du droit des obligations relatives à la conclusion, aux effets et à l'extinction des contrats sont aussi applicables aux autres matières du droit civil.
156  179 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 179 - 1 À la requête d'un époux, le juge ordonne les modifications commandées par les faits nouveaux et lève les mesures prises lorsque les causes qui les ont déterminées n'existent plus. Les dispositions relatives à la modification des droits et devoirs parentaux en cas de divorce sont applicables par analogie.221
1    À la requête d'un époux, le juge ordonne les modifications commandées par les faits nouveaux et lève les mesures prises lorsque les causes qui les ont déterminées n'existent plus. Les dispositions relatives à la modification des droits et devoirs parentaux en cas de divorce sont applicables par analogie.221
2    Lorsque les époux reprennent la vie commune, les mesures ordonnées en vue de la vie séparée sont caduques, à l'exception de la séparation de biens et des mesures de protection de l'enfant.
258 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 258 - 1 Lorsque le mari est décédé ou devenu incapable de discernement avant l'expiration du délai, l'action en désaveu peut être intentée par son père ou par sa mère.
1    Lorsque le mari est décédé ou devenu incapable de discernement avant l'expiration du délai, l'action en désaveu peut être intentée par son père ou par sa mère.
2    Les dispositions sur le désaveu par le mari sont applicables par analogie.
3    Le délai d'une année pour intenter l'action commence à courir au plus tôt lorsque le père ou la mère a appris le décès ou l'incapacité de discernement du mari.
259 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 259 - 1 Lorsque les père et mère se marient, les dispositions concernant l'enfant né pendant le mariage sont applicables par analogie à l'enfant né avant leur mariage, dès que la paternité du mari est établie par une reconnaissance ou un jugement.
1    Lorsque les père et mère se marient, les dispositions concernant l'enfant né pendant le mariage sont applicables par analogie à l'enfant né avant leur mariage, dès que la paternité du mari est établie par une reconnaissance ou un jugement.
2    La reconnaissance peut être attaquée:
1  par la mère;
2  par l'enfant ou, après sa mort, par ses descendants, si la vie commune des époux a pris fin pendant sa minorité ou si la reconnaissance a eu lieu après qu'il a atteint l'âge de 12 ans révolus;
3  par la commune d'origine ou de domicile du mari;
4  par le mari.
3    Les dispositions sur la contestation de la reconnaissance sont applicables par analogie.
262 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 262 - 1 La paternité est présumée lorsque, entre le trois centième et le cent quatre-vingtième jour avant la naissance de l'enfant, le défendeur a cohabité avec la mère.
1    La paternité est présumée lorsque, entre le trois centième et le cent quatre-vingtième jour avant la naissance de l'enfant, le défendeur a cohabité avec la mère.
2    La paternité est également présumée lorsque l'enfant a été conçu avant le trois centième jour ou après le cent quatre-vingtième jour avant la naissance et que le défendeur a cohabité avec la mère à l'époque de la conception.
3    La présomption cesse lorsque le défendeur prouve que sa paternité est exclue ou moins vraisemblable que celle d'un tiers.
302 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 302 - 1 Les père et mère sont tenus d'élever l'enfant selon leurs facultés et leurs moyens et ils ont le devoir de favoriser et de protéger son développement corporel, intellectuel et moral.
1    Les père et mère sont tenus d'élever l'enfant selon leurs facultés et leurs moyens et ils ont le devoir de favoriser et de protéger son développement corporel, intellectuel et moral.
2    Ils doivent donner à l'enfant, en particulier à celui qui est atteint de déficiences physiques ou mentales, une formation générale et professionnelle appropriée, correspondant autant que possible à ses goûts et à ses aptitudes.
3    À cet effet, ils doivent collaborer de façon appropriée avec l'école et, lorsque les circonstances l'exigent, avec les institutions publiques et d'utilité publique de protection de la jeunesse.
303 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 303 - 1 Les père et mère disposent de l'éducation religieuse de l'enfant.
1    Les père et mère disposent de l'éducation religieuse de l'enfant.
2    Sont nulles toutes conventions qui limiteraient leur liberté à cet égard.
3    L'enfant âgé de 16 ans révolus a le droit de choisir lui-même sa confession.
306 
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 306 - 1 L'enfant soumis à l'autorité parentale peut, s'il est capable de discernement, agir pour la famille du consentement de ses père et mère; dans ce cas, il n'est pas tenu lui-même, mais il oblige ses père et mère.
1    L'enfant soumis à l'autorité parentale peut, s'il est capable de discernement, agir pour la famille du consentement de ses père et mère; dans ce cas, il n'est pas tenu lui-même, mais il oblige ses père et mère.
2    Si les père et mère sont empêchés d'agir ou si, dans une affaire, leurs intérêts entrent en conflit avec ceux de l'enfant, l'autorité de protection de l'enfant nomme un curateur ou prend elle-même les mesures nécessaires.387
3    L'existence d'un conflit d'intérêts entraîne de plein droit la fin des pouvoirs des père et mère pour l'affaire en cause.388
325
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 325 - 1 S'il n'y a pas d'autre façon d'empêcher que les biens de l'enfant soient mis en péril, l'autorité de protection de l'enfant en confie l'administration à un curateur.
1    S'il n'y a pas d'autre façon d'empêcher que les biens de l'enfant soient mis en péril, l'autorité de protection de l'enfant en confie l'administration à un curateur.
2    L'autorité de protection de l'enfant agit de même lorsque les biens de l'enfant qui ne sont pas administrés par les père et mère sont mis en péril.
3    S'il est à craindre que les revenus des biens de l'enfant ou les montants prélevés sur ces biens ne soient pas utilisés conformément à la loi, l'autorité de protection de l'enfant peut également en confier l'administration à un curateur.
CO: 18
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 18 - 1 Pour apprécier la forme et les clauses d'un contrat, il y a lieu de rechercher la réelle et commune intention des parties, sans s'arrêter aux expressions ou dénominations inexactes dont elles ont pu se servir, soit par erreur, soit pour déguiser la nature véritable de la convention.
1    Pour apprécier la forme et les clauses d'un contrat, il y a lieu de rechercher la réelle et commune intention des parties, sans s'arrêter aux expressions ou dénominations inexactes dont elles ont pu se servir, soit par erreur, soit pour déguiser la nature véritable de la convention.
2    Le débiteur ne peut opposer l'exception de simulation au tiers qui est devenu créancier sur la foi d'une reconnaissance écrite de la dette.
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
filiation • italie • acte de naissance • action en nullité • tribunal fédéral • notaire • séparation de corps • reconnaissance d'un enfant • code civil suisse • mois • examinateur • vue • mention • physique • naissance • droit suisse • registre de l'état civil • première instance • décision • tennis
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