Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

7B 746/2023

Arrêt du 30 juillet 2024

IIe Cour de droit pénal

Composition
MM. et Mme les Juges fédéraux, Abrecht, Président,
Koch et Hofmann.
Greffière : Mme Nasel.

Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Stefan Disch, avocat,
recourant,

contre

1. Ministère public de l'État de Fribourg,
agissant par la Procureure ad hoc Dominique Jaunin Luciani, p.a. Ministère public central du canton de Vaud, Division affaires spéciales,
avenue de Longemalle 1, 1020 Renens,
2. B.________,
représentée par Me Anne-Laure Simonet, avocate,
3. C.________,
intimés.

Objet
Contrainte sexuelle; actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, conclusions civiles;

recours contre l'arrêt de la Cour d'appel pénal du Tribunal cantonal de l'État de Fribourg du 7 novembre 2022 (501 2021 138).

Faits :

A.
Par jugement du 25 mars 2021, le Tribunal pénal de I'arrondissement de la Sarine (ci-après: le Tribunal pénal) a reconnu A.________ coupable de contrainte sexuelle et d'actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance et I'a condamné à une peine privative de liberté de 15 mois, avec sursis pendant 2 ans. ll l'a en revanche acquitté du chef d'accusation de séquestration. En outre, les conclusions civiles formulées par B.________ et C.________ ont été partiellement admises; le prévenu a en particulier été astreint à verser à B.________ un montant de 48'600 fr. avec intérêts à 5 % I'an dès le 1 er janvier 2018 à titre de perte de gain.

B.
Par arrêt du 7 novembre 2022, la Cour d'appel pénal du Tribunal cantonal de l'État de Fribourg (ci-après: la cour cantonale ou l'autorité précédente) a notamment rejeté l'appel formé par le prévenu.
Elle a retenu en substance les faits suivants.

B.a. Le jeudi 12 janvier 2017, vers 14h50, B.________, sur l'invitation de son maître de stage A.________, s'est rendue dans la salle de conférence de l'étude pour discuter avec lui de trois dossiers. A.________ lui a proposé une boisson. Lui-même s'était préparé un café et un verre d'eau. B.________ quant à elle a bu le verre d'eau amené par A.________. La discussion professionnelle a duré environ 30 minutes.
Par la suite, A.________ a fait dévier la conversation sur sa vie privée, puis sur le fait que B.________ n'avait pas suffisamment confiance en elle. ll lui a demandé de dire quelles étaient ses qualités. Lui-même a fait une liste des qualités de sa stagiaire qu'il a terminée avec I'adjectif "belle". ll a aussi abordé le thème des examens professionnels de B.________ et lui a demandé si elle connaissait l'hypnose et la programmation neurolinguistique. ll lui a longuement parlé de ces théories mentales.
Puis, A.________ a proposé à B.________ de lui faire écouter un enregistrement d'une séance d'hypnose pris sur Youtube. ll est allé chercher son téléphone mobile dans son bureau et lui a tendu les écouteurs de son téléphone mobile pour qu'elle les place sur ses oreilles. A ce moment-là, B.________ commençait déjà à se sentir de plus en plus somnolente et bizarre, comme si elle était là sans être là. Elle s'est exécutée.
Durant la diffusion de l'enregistrement, A.________ a demandé à B.________ de fermer les yeux et de se laisser aller. ll a éteint la lumière dans la salle de conférence et dans son bureau. B.________ s'est entendue ronfler. A.________ s'est levé et s'est placé derrière B.________. Elle a senti qu'il lui touchait la tête, les épaules et a senti son souffle sur son cou. ll la touchait partout et a glissé ses mains dans sa robe pour lui caresser la poitrine à l'intérieur de son soutien-gorge. Elle a senti aussi qu'il lui relevait la robe pour lui toucher les cuisses. Elle sentait ce que faisait A.________ mais n'arrivait pas à réagir.
Quand elle a repris conscience, B.________ avait la tête en bas, les cheveux sur le visage et A.________ avait chacune de ses mains sur chacun de ses seins à même la peau. Elle n'entendait plus l'enregistrement. Elle était complètement désorientée, elle s'est rendue compte que la salle de conférence était plongée dans le noir, l'étude également. A.________ a alors enlevé ses mains. ll lui a dit "lève-toi, ça va aller, je t'ai sentie dormir". B.________ était choquée par la situation et le tutoiement. A.________ lui a tendu la main pour l'aider à se lever. B.________ a voulu s'en aller en lui disant qu'elle avait un courrier urgent à faire partir, concernant un dernier délai. A.________ I'a poussée contre le mur ou s'est adossé contre le mur, les souvenirs à cet égard de B.________ étant incertains. A.________ l'a prise et l'a serrée contre lui. ll s'est ensuite assis sur la table et l'a prise à nouveau dans les bras. B.________ a remarqué qu'il avait le sexe en érection. B.________ l'a repoussé, mais A.________ l'a retenue, elle a dû le repousser une nouvelle fois pour pouvoir se dégager et quitter la salle de conférence.
B.________ est retournée à son poste de travail pour terminer au plus vite les tâches qu'elle avait en cours. Au moment où elle quittait l'étude, A.________ est venu vers elle et lui a dit: "ça va aller Madame B.________, j'ai tout chamboulé mais ça va aller".
ll lui a posé un verre d'eau sur son bureau, est revenu lui lire un texte sur la dualité entre l'être et l'égo. ll lui a dit: "vous n'êtes pas seule, courage". A 17h24, B.________ a envoyé un message à D.________ pour l'informer qu'elle voulait lui parler parce qu'elle n'allait pas très bien. B.________ a quitté l'étude vers 17h45 alors qu'elle aurait dû rester jusqu'à 18h00.

B.b. En outre, au cours de l'été 2006, durant les vacances scolaires précédant sa dernière année d'études au Lycée français de U.________, C.________, alors âgée de 18 ans, a effectué un stage d'une semaine au sein de l'étude de A.________.
Le mardi ou le mercredi de cette semaine de stage, le prévenu a proposé à C.________ de manger avec lui durant la pause de midi. ll lui a remis de I'argent pour aller acheter des sandwichs, qu'ils ont ensuite mangés dans son bureau. Au terme de ce repas, tous deux sont sortis du bureau et se sont rendus dans le hall d'entrée de l'étude, tout en discutant.
Alors que C.________ se trouvait près de la porte d'entrée, A.________, usant de sa stature imposante et de sa position dominante face à une jeune lycéenne dans un contexte de stage professionnel, I'a soudainement plaquée contre un mur en la maintenant avec ses bras, puis l'a embrassée contre son gré sur la bouche en introduisant la langue tout en la touchant au niveau du tronc, soit notamment au niveau de la poitrine et du ventre, ainsi qu'en appuyant son pénis en érection contre elle. Dans un mouvement de réflexe, C.________ I'a vigoureusement repoussé.
Tétanisée par ce qui venait de se passer, C.________ est dès lors retournée s'asseoir à sa place de travail, au lieu de quitter l'étude. Elle avait le sentiment de ne pas pouvoir sortir des locaux, étant persuadée que la porte était fermée à clé, sans toutefois se souvenir avoir tenté de l'ouvrir. A.________ s'est ensuite encore approché d'elle pour lui parler, tout en lui caressant les cheveux, sans que la jeune fille se souvienne des paroles prononcées.

C.
Par acte du 16 janvier 2023, A.________ interjette un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre l'arrêt rendu le 7 novembre 2022. Il conclut à sa réforme en ce sens qu'il soit libéré des chefs d'accusation de contrainte sexuelle et d'actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance. À titre subsidiaire, il conclut à l'annulation de l'arrêt attaqué et au renvoi de la cause à l'autorité précédente pour nouvelle décision dans le sens des considérants.
Invitée à se déterminer, le cour cantonale n'a pas formulé d'observations. Le Ministère public de l'État de Fribourg (ci-après: le Ministère public), agissant par Dominique Jaunin Luciani, Procureure ad hoc dans le canton de Vaud, a conclu au rejet du recours dans la mesure de sa recevabilité, à l'instar de C.________. B.________, agissant par l'intermédiaire de son avocate, a conclu à l'irrecevabilité du recours, subsidiairement à son rejet. Le recourant s'est déterminé le 8 juillet 2024.

Considérant en droit :

1.

1.1. Dirigé contre une décision finale rendue en dernière instance cantonale (art. 80 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 80 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.49
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.49
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen. Ausgenommen sind die Fälle, in denen nach der Strafprozessordnung (StPO)50 ein oberes Gericht oder ein Zwangsmassnahmengericht als einzige kantonale Instanz entscheidet.51
LTF) dans une cause pénale, le recours est recevable comme recours en matière pénale au sens des art. 78 ss
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 78 Grundsatz - 1 Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
1    Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
2    Der Beschwerde in Strafsachen unterliegen auch Entscheide über:
a  Zivilansprüche, wenn diese zusammen mit der Strafsache zu behandeln sind;
b  den Vollzug von Strafen und Massnahmen.
LTF. Le recourant, qui a pris part à la procédure devant l'instance précédente et a un intérêt juridique à l'annulation ou à la modification de la décision attaquée, a la qualité pour agir au sens de l'art. 81 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 81 Beschwerderecht - 1 Zur Beschwerde in Strafsachen ist berechtigt, wer:
1    Zur Beschwerde in Strafsachen ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; und
b  ein rechtlich geschütztes Interesse an der Aufhebung oder Änderung des angefochtenen Entscheids hat, insbesondere:
b1  die beschuldigte Person,
b2  ihr gesetzlicher Vertreter oder ihre gesetzliche Vertreterin,
b3  die Staatsanwaltschaft, ausser bei Entscheiden über die Anordnung, die Verlängerung und die Aufhebung der Untersuchungs- und Sicherheitshaft,
b4  ...
b5  die Privatklägerschaft, wenn der angefochtene Entscheid sich auf die Beurteilung ihrer Zivilansprüche auswirken kann,
b6  die Person, die den Strafantrag stellt, soweit es um das Strafantragsrecht als solches geht,
b7  die Staatsanwaltschaft des Bundes und die beteiligte Verwaltung in Verwaltungsstrafsachen nach dem Bundesgesetz vom 22. März 197456 über das Verwaltungsstrafrecht.
2    Eine Bundesbehörde ist zur Beschwerde berechtigt, wenn das Bundesrecht vorsieht, dass ihr der Entscheid mitzuteilen ist.57
3    Gegen Entscheide nach Artikel 78 Absatz 2 Buchstabe b steht das Beschwerderecht auch der Bundeskanzlei, den Departementen des Bundes oder, soweit das Bundesrecht es vorsieht, den ihnen unterstellten Dienststellen zu, wenn der angefochtene Entscheid die Bundesgesetzgebung in ihrem Aufgabenbereich verletzen kann.
LTF.

1.2. Le recourant n'a certes pas pris de conclusions précises s'agissant des prétentions civiles allouées à l'intimée 2. On comprend néanmoins à la lecture du recours qu'il demande non seulement son acquittement, mais également le rejet de la conclusion de B.________ (ci-après: l'intimée 2) tendant à l'octroi d'une indemnité à titre de perte de gain. Dans ces conditions, et quoi qu'en dise cette dernière, le recours est recevable à cet égard (cf. ATF 137 III 617 consid. 6.2; arrêts 6B 643/0017 du 27 avril 2018 consid. 1.2; 5A 733/2020 du 18 novembre 2021 consid. 1.2).

2.

2.1. Le recourant dénonce une violation des art. 9
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 9 Anklagegrundsatz - 1 Eine Straftat kann nur gerichtlich beurteilt werden, wenn die Staatsanwaltschaft gegen eine bestimmte Person wegen eines genau umschriebenen Sachverhalts beim zuständigen Gericht Anklage erhoben hat.
et 325
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 325 Inhalt der Anklageschrift - 1 Die Anklageschrift bezeichnet:
CPP en lien avec les faits commis au préjudice de l'intimée 2 le 12 janvier 2017.

2.2. L'art. 9
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 9 Anklagegrundsatz - 1 Eine Straftat kann nur gerichtlich beurteilt werden, wenn die Staatsanwaltschaft gegen eine bestimmte Person wegen eines genau umschriebenen Sachverhalts beim zuständigen Gericht Anklage erhoben hat.
CPP consacre la maxime d'accusation. Selon cette disposition, une infraction ne peut faire l'objet d'un jugement que si le ministère public a déposé auprès du tribunal compétent un acte d'accusation dirigé contre une personne déterminée sur la base de faits précisément décrits. En effet, le prévenu doit connaître exactement les faits qui lui sont imputés et les peines et mesures auxquelles il est exposé, afin qu'il puisse s'expliquer et préparer efficacement sa défense (ATF 143 IV 63 consid. 2.2; 141 IV 132 consid. 3.4.1). Le tribunal est lié par l'état de fait décrit dans l'acte d'accusation (principe de l'immutabilité de l'acte d'accusation), mais peut s'écarter de l'appréciation juridique qu'en fait le ministère public (art. 350 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 350 Bindung an die Anklage; Grundlage des Urteils - 1 Das Gericht ist an den in der Anklage umschriebenen Sachverhalt, nicht aber an die darin vorgenommene rechtliche Würdigung gebunden.
CPP), à condition d'en informer les parties présentes et de les inviter à se prononcer (art. 344
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 344 Abweichende rechtliche Würdigung - Will das Gericht den Sachverhalt rechtlich anders würdigen als die Staatsanwaltschaft in der Anklageschrift, so eröffnet es dies den anwesenden Parteien und gibt ihnen Gelegenheit zur Stellungnahme.
CPP). Le principe de l'accusation découle également des art. 29 al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
Cst. (droit d'être entendu), 32 al. 2 Cst. (droit d'être informé, dans les plus brefs délais et de manière détaillée, des accusations portées contre soi) et 6 par. 3 let. a CEDH (droit d'être informé de la nature et de la cause de l'accusation; arrêts 6B 997/2023 du 28 mars 2024 consid. 2.1; 6B 836/2023 du 18 mars 2024
consid. 1.1).
Les art. 324 ss
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 324 Grundsätze - 1 Die Staatsanwaltschaft erhebt beim zuständigen Gericht Anklage, wenn sie aufgrund der Untersuchung die Verdachtsgründe als hinreichend erachtet und keinen Strafbefehl erlassen kann.
CPP règlent la mise en accusation, en particulier le contenu strict de l'acte d'accusation. Selon l'art. 325 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 325 Inhalt der Anklageschrift - 1 Die Anklageschrift bezeichnet:
CPP, l'acte d'accusation désigne notamment, le plus brièvement possible, les actes reprochés au prévenu, le lieu, la date et l'heure de leur commission ainsi que leurs conséquences et le mode de procéder de l'auteur (let. f); les infractions réalisées et les dispositions légales applicables de l'avis du ministère public (let. g). En d'autres termes, l'acte d'accusation doit contenir les faits qui, de l'avis du ministère public, correspondent à tous les éléments constitutifs de l'infraction reprochée au prévenu. L'acte d'accusation définit l'objet du procès et sert également à informer le prévenu (fonctions de délimitation et d'information; ATF 143 IV 63 consid. 2.2; 141 IV 132 consid. 3.4.1; arrêt 6B 997/2023 précité consid. 2.2).
Le ministère public doit décrire de manière précise les éléments nécessaires à la subsomption juridique, en y ajoutant éventuellement quelques éléments explicatifs nécessaires à la bonne compréhension de l'affaire. Le degré de précision de l'acte d'accusation dépendra des circonstances du cas d'espèce, en particulier de la gravité des infractions retenues et de la complexité de la subsomption. Le Tribunal fédéral considère comme conforme à la maxime d'accusation le fait que certains éléments constitutifs de l'infraction ne ressortent qu'implicitement de l'état de fait compris dans l'acte d'accusation, pour autant que le prévenu puisse préparer efficacement sa défense (arrêt 6B 398/2022 du 22 mars 2023 consid. 1.1 qui se réfère aux arrêts 6B 397/2014 du 28 août 2014 consid. 1.2; 6B 186/2010 du 23 avril 2010 consid. 2.3; 6B 894/2009 du 19 janvier 2010 consid. 2.3).

2.3. En l'espèce, il ressort de la motivation de l'arrêt attaqué que le Ministère public a conclu, dans son acte d'accusation du 29 novembre 2019 en lien avec les faits survenus au préjudice de l'intimée 2, à ce que le prévenu soit reconnu coupable de contrainte sexuelle (art. 189 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP), subsidiairement d'abus de la détresse (art. 193
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 193 - Wer eine Person veranlasst, eine sexuelle Handlung vorzunehmen oder zu dulden, indem er eine Notlage oder eine durch ein Arbeitsverhältnis oder eine in anderer Weise begründete Abhängigkeit ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP). Le Tribunal pénal l'a finalement condamné pour contrainte sexuelle au sens de l'art. 189
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP et actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance au sens de l'art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP. Selon l'arrêt attaqué (cf. arrêt entrepris, p. 8), les parties ont été informées de la nouvelle qualification juridique envisagée par le Tribunal pénal et elles ont eu le temps de se préparer en vue de l'audience. A cet égard, le recourant ne se plaint pas, à juste titre, d'une éventuelle violation de l'art. 344
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 344 Abweichende rechtliche Würdigung - Will das Gericht den Sachverhalt rechtlich anders würdigen als die Staatsanwaltschaft in der Anklageschrift, so eröffnet es dies den anwesenden Parteien und gibt ihnen Gelegenheit zur Stellungnahme.
CPP. Il fait en revanche valoir que l'acte d'accusation ne décrirait à aucun moment les moyens de contrainte supposément mis en oeuvre, les suggérant seulement; il ne mentionnerait pas, même sous forme alternative, les causes du supposé état d'incapacité de résistance et/ou de discernement de l'intimée 2 ni un état de détresse profonde et/ou de dépendance.
Cette argumentation est infondée. Tout d'abord, il sied de relever que l'acte d'accusation décrit précisément les actes reprochés au recourant. En ce qui concerne en particulier l'infraction d'abus de la détresse, la cour cantonale relève que l'acte d'accusation mentionne que l'intimée 2 était l'avocate-stagiaire du recourant. Celui-ci pouvait dès lors en déduire sans ambiguïté que le comportement qui lui était reproché était celui de l'exploitation d'un lien de dépendance fondé sur des rapports de travail. En tous les cas, ce comportement ressort implicitement de l'acte d'accusation, ce qui est admissible au regard du principe de l'accusation. Quoi qu'il en soit, cet élément n'est pas déterminant puisque l'autorité précédente ne l'a pas condamné pour cette infraction.
S'agissant ensuite de l'infraction d'actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, le recourant soutient que l'unique manière dont l'acte d'accusation pourrait être compris consisterait à retenir qu'il aurait prétendument drogué sa victime. Cette constatation factuelle ne figure toutefois pas dans l'acte d'accusation. Elle n'a de toute manière aucune incidence particulière sur la qualification de cette infraction ou l'appréciation juridique des faits. En effet, il ressort en substance de l'acte d'accusation que dans l'après-midi du 12 janvier 2017, l'intimée 2 et le recourant se sont retrouvés dans la salle de conférence pour y avoir une discussion professionnelle qui a duré 30 minutes; le recourant lui a ensuite longuement parlé de l'hypnose et de la programmation neurolinguiste puis lui a proposé de lui faire écouter un enregistrement d'une séance d'hypnose pris sur Youtube; durant la diffusion de l'enregistrement, le recourant a demandé à l'intimée 2 de fermer les yeux et de se laisser aller; il a éteint la lumière dans la salle de conférence et dans son bureau et l'intimée 2 s'est entendue ronfler. C'est dans ces circonstances décrites par l'acte d'accusation que les actes d'ordre
sexuel ont été commis sur elle. L'état d'incapacité dans lequel se trouvait la victime - soit comme l'a retenu l'autorité précédente un état d'endormissement, respectivement de somnolence - était dès lors suffisamment décrit et le recourant ne pouvait pas avoir de doutes sur le comportement qui lui était reproché. Par ailleurs, l'aspect subjectif de l'infraction réprimée par l'art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP se déduit du comportement reproché au recourant, tel que décrit dans l'acte d'accusation.
Pour le reste, les faits constitutifs de l'infraction de contrainte sexuelle finalement retenue par la cour cantonale en ce qui concerne l'intimée 2 (cf. consid. 6infra) sont également suffisamment décrits dans l'acte d'accusation, du moins le recourant ne démontre pas le contraire.

2.4. Il s'ensuit que l'acte d'accusation a permis au recourant d'être suffisamment renseigné sur les agissements reprochés et sur l'accusation qui était portée contre lui; il a ainsi pu préparer sa défense en conséquence. D'ailleurs, il ne prétend pas que tel n'aurait pas été le cas. L'autorité précédente n'a donc aucunement violé la maxime d'accusation en condamnant le recourant pour contrainte sexuelle, respectivement actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance. Savoir ensuite si les faits tels que décrits remplissent les conditions de ces infractions relève de l'application du droit matériel; cette question sera examinée aux considérants 5 et 6 ci-dessous.

3.

3.1. Le recourant conteste ensuite l'établissement des faits en lien avec sa condamnation pour les infractions de contrainte sexuelle et d'actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance commises au préjudice de l'intimée 2.

3.2. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96
LTF), à moins qu'elles aient été établies en violation du droit ou de manière manifestement inexacte au sens des art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.87
et 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96
LTF, soit pour l'essentiel de façon arbitraire au sens de l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst. En matière d'appréciation des preuves et d'établissement des faits, il n'y a arbitraire que lorsque l'autorité ne prend pas en compte, sans aucune raison sérieuse, un élément de preuve propre à modifier la décision, lorsqu'elle se trompe manifestement sur son sens et sa portée, ou encore lorsque, en se fondant sur les éléments recueillis, elle en tire des constatations insoutenables. Le Tribunal fédéral n'entre en matière sur les moyens fondés sur la violation de droits fondamentaux, dont l'interdiction de l'arbitraire, que s'ils ont été invoqués et motivés de manière précise (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF; ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1; 143 IV 500 consid. 1.1). Les critiques de nature appellatoire sont irrecevables (ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1; 145 IV 154 consid. 1.1).

3.3. En l'espèce, s'agissant de la réalité des faits dénoncés par l'intimée 2, l'autorité précédente s'est expressément référée à la motivation "pertinente et convaincante" du Tribunal pénal (cf. arrêt entrepris, p. 9). Elle a en substance relevé que ce qui était réellement déterminant était le fait que l'intimée 2 s'était assoupie alors qu'elle écoutait l'enregistrement d'une séance d'hypnose à l'aide d'écouteurs dans les oreilles, que la pièce était sombre et que c'était la fin d'une semaine de travail. Elle a indiqué qu'il n'y avait rien d'exceptionnel à retenir qu'une personne s'assoupisse un moment dans une telle situation. Le fait qu'elle ait ressenti les gestes du recourant sur son corps pendant qu'elle était assoupie, sans toutefois réussir à réagir, ne voulait pas dire nécessairement qu'elle se trouvait dans un état de choc, de sidération. Cela s'expliquait tout simplement par le fait qu'elle était endormie, vraisemblablement dans un sommeil peu profond, voire en phase de réveil. Elle avait d'ailleurs déclaré qu'elle s'était entendue ronfler, ce qui confirmait qu'elle était en état de somnolence. Elle s'était ensuite réveillée à la suite des gestes insistants du recourant sur son corps.

3.4. Le recourant se prévaut d'éléments dont la cour cantonale n'aurait pas tenu compte et qui rendraient selon lui l'état de sommeil décrit "parfaitement invraisemblable". L'autorité précédente a toutefois discuté en détail les éléments qu'il avance. Elle a notamment considéré que le fait que la victime n'avait pas travaillé particulièrement tard les jours qui précédaient et qu'elle n'était pas particulièrement fatiguée ou malade ne permettait pas de conclure que son assoupissement était impossible; une telle situation pouvait survenir en pleine journée, même dans des situations moins propices au sommeil, telles que lors de cours ou de conférences par exemple. Elle a également pris en considération les déclarations de la victime selon lesquelles elle se sentait mal à l'aise avec le recourant depuis un certain temps, qu'elle le trouvait intrusif concernant sa vie privée, jugeant toutefois que cela n'empêchait pas qu'elle ait pu s'endormir dans la situation précédemment décrite; même si elle n'était pas en confiance avec lui, elle n'avait pas peur de lui ou de ce qu'il pourrait lui faire, de sorte qu'il n'était pas invraisemblable qu'elle se soit endormie en sa présence. Le recourant ne discute pas cette motivation mais se contente
de se prévaloir des éléments précités pour soutenir qu'une personne jeune et en bonne santé, qui ne serait pas particulièrement fatiguée, qui n'aurait pas consommé d'alcool et qui sombrerait dans le sommeil dans les circonstances décrites, serait "tout simplement contraire à l'expérience générale de la vie". Ce faisant, il oppose sa propre version des faits à celle de la cour cantonale, sans démontrer en quoi celle-ci serait arbitraire. Il en va de même lorsqu'il soutient que retenir que cette personne ressentirait "d'abord des gestes trop familiers (caresser la tête et masser les épaules) puis carrément des attouchements à caractère sexuel (main qui remonte sous sa robe puis caresse ses seins dans son soutien-gorge) " sans manifester aucune réaction ni protester serait "simplement insoutenable".
Il n'apparaît au demeurant pas arbitraire, au vu des circonstances décrites, de parvenir à la conclusion que la victime se soit endormie ou qu'elle ait été somnolente, en phase de réveil. Cela vaut d'autant plus que lorsque la victime s'est réveillée et qu'elle s'est alors opposée aux agissements du recourant, celui-ci lui a indiqué: "lève-toi, ça va aller, je t'ai sentie dormir". En outre, l'état d'endormissement, respectivement de somnolence dans lequel se trouvait la recourante ne permet d'aucune manière de rendre insoutenable la constatation de l'autorité précédente selon laquelle elle n'a pas su réagir lorsque le recourant lui touchait certaines parties de son corps. C'est précisément lorsque les gestes du recourant sont devenus plus insistants - il avait chacune de ses mains sur chacun de ses seins à même la peau (cf. arrêt entrepris, p. 4) - qu'elle est sortie de cet état de "demi-sommeil", qu'elle a repris conscience et qu'elle a pu réagir. En d'autres termes, il n'est pas arbitraire de considérer qu'elle ait pu sentir, durant cette phase de sommeil peu profond, que le recourant la touchait partout, qu'il glissait ses mains dans sa robe pour lui caresser la poitrine à l'intérieur de son soutien-gorge et qu'il lui relevait
la robe pour lui toucher les cuisses, sans qu'elle ne puisse réagir, jusqu'à ce qu'elle reprenne totalement conscience de la situation et qu'elle s'y oppose.
C'est en outre en vain que le recourant se prévaut d'arbitraire en lien avec les faits subséquents, qui se sont produits une fois la victime éveillée. Il n'y a en effet rien d'insoutenable à retenir que le recourant a fait subir à sa victime un contact insistant avec son sexe par-dessus les vêtements, dans la mesure où il a été retenu, sans que le recourant démontre l'arbitraire de cette constatation, que ce dernier avait serré la victime de force contre lui, lui faisant ainsi sentir son sexe en érection (cf. arrêt attaqué, p. 13).

3.5. En définitive, le recourant échoue à démontrer que la cour cantonale aurait versé dans l'arbitraire en établissant les faits.

4.

4.1. Le recourant reproche à l'autorité précédente d'avoir violé l'art. 182
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 182 Voraussetzungen für den Beizug einer sachverständigen Person - Staatsanwaltschaft und Gerichte ziehen eine oder mehrere sachverständige Personen bei, wenn sie nicht über die besonderen Kenntnisse und Fähigkeiten verfügen, die zur Feststellung oder Beurteilung eines Sachverhalts erforderlich sind.
CPP en lien avec l'infraction d'actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance au sens de l'art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP retenue. Selon lui, la cour cantonale aurait dû mettre en oeuvre une expertise notamment dans le but de déterminer s'il était concevable qu'un état de somnolence en milieu d'après-midi et en position assise puisse provoquer une incapacité complète de résistance; elle aurait également dû se prononcer sur la question de savoir si la personne concernée pouvait conserver un état de conscience pratiquement intact tout en étant simultanément totalement incapable de protester ou de résister.

4.2. Selon l'art. 389 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 389 Beweisergänzungen - 1 Das Rechtsmittelverfahren beruht auf den Beweisen, die im Vorverfahren und im erstinstanzlichen Hauptverfahren erhoben worden sind.
CPP, la procédure de recours se fonde sur les preuves administrées pendant la procédure préliminaire et la procédure de première instance. L'art. 389 al. 3
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 389 Beweisergänzungen - 1 Das Rechtsmittelverfahren beruht auf den Beweisen, die im Vorverfahren und im erstinstanzlichen Hauptverfahren erhoben worden sind.
CPP règle les preuves complémentaires. Ainsi, l'autorité de recours administre, d'office ou à la demande d'une partie, les preuves complémentaires nécessaires au traitement du recours. Le droit d'être entendu, consacré par l'art. 107
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 107 Anspruch auf rechtliches Gehör - 1 Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör; sie haben namentlich das Recht:
CPP, garantit aux parties le droit de déposer des propositions relatives aux moyens de preuves (al. 1 let. e). Conformément à l'art. 139 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 139 Grundsätze - 1 Die Strafbehörden setzen zur Wahrheitsfindung alle nach dem Stand von Wissenschaft und Erfahrung geeigneten Beweismittel ein, die rechtlich zulässig sind.
CPP, il n'y a pas lieu d'administrer des preuves sur des faits non pertinents, notoires, connus de l'autorité ou déjà suffisamment prouvés. Cette disposition codifie, pour la procédure pénale, la règle jurisprudentielle déduite de l'art. 29 al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
Cst. en matière d'appréciation anticipée des preuves (arrêts 6B 1309/2023 du 2 avril 2024 consid. 1.2; 6B 1155/2022 du 21 août 2023 consid. 2.1; 6B 933/2022 du 8 mai 2023 consid. 2.1.1).
L'art. 182
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 182 Voraussetzungen für den Beizug einer sachverständigen Person - Staatsanwaltschaft und Gerichte ziehen eine oder mehrere sachverständige Personen bei, wenn sie nicht über die besonderen Kenntnisse und Fähigkeiten verfügen, die zur Feststellung oder Beurteilung eines Sachverhalts erforderlich sind.
CPP prévoit que le ministère public et les tribunaux ont recours à un ou plusieurs experts lorsqu'ils ne disposent pas des connaissances et des capacités nécessaires pour constater ou juger un état de fait.

4.3.

4.3.1. L'art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP prévoit que celui qui, sachant qu'une personne est incapable de discernement ou de résistance, en aura profité pour commettre sur elle l'acte sexuel, un acte analogue ou un autre acte d'ordre sexuel, sera puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire.

4.3.2. Selon la jurisprudence, est incapable de résistance la personne qui n'est pas apte à s'opposer à des contacts sexuels non désirés. Cette disposition protège les personnes qui ne sont pas en mesure de former, exprimer ou exercer efficacement une volonté de s'opposer à des atteintes sexuelles. L'incapacité de résistance peut être durable ou momentanée, chronique ou due aux circonstances (arrêts 6B 836/2023 du 18 mars 2024 consid. 2.1.3; 6B 1330/2022 du 3 juillet 2023 consid. 3.1.3).
La cause de cet état n'a pas d'importance. L'origine de l'incapacité peut être physique (victime impotente ou attachée) ou psychique (victime endormie, sous médicaments, drogues, hypnose, etc.) (QUELOZ/ILLÀNEZ in Commentaire romand, Code pénal II, 2017, n o 10 ad art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP). Il faut cependant que la victime soit totalement incapable de se défendre. Si l'aptitude n'est que partiellement altérée ou limitée à un certain degré - par exemple en raison d'un état d'ivresse -, la victime n'est pas incapable de résistance (ATF 148 IV 329 consid. 3.2; 133 IV 49 consid. 7.2). Une personne endormie est sans résistance au sens de la norme pénale (arrêts précités 6B 836/2023 et 6B 1330/2022 ibidem; 6B 164/2022 du 5 décembre 2022 consid. 2.1).
L'exigence jurisprudentielle d'une incapacité de résistance ou de discernement "totale" ne recouvre pas exclusivement des états de perte de conscience complète mais délimite les situations visées par l'art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP de celles dans lesquelles, par exemple en raison de l'alcoolisation de la victime, celle-ci est simplement désinhibée (Herabsetzung der Hemmschwelle; ATF 148 IV 329 consid. 3.2; 133 IV 49 consid. 7.2). Une incapacité de résistance peut être retenue lorsqu'une personne, sous l'effet de l'alcool et de la fatigue, ne peut pas ou ne peut que faiblement s'opposer aux actes entrepris (cf. arrêts 6B 836/2023 du 18 mars 2024 consid. 2.1.4; 6B 1330/2022 du 3 juillet 2023 consid. 3.1.3; 6B 164/2022 du 5 décembre 2022 consid. 2.1).

4.3.3. Il appartient en principe au juge de déterminer concrètement si la victime était ou non capable de se défendre et de consentir (cf. ATF 120 IV 194 consid. 2c; cf. également arrêts 6B 1362/2019 du 11 mars 2020 consid. 1.2; 6B 727/2019 du 27 septembre 2019 consid. 1.1). L'évaluation de cette incapacité, en particulier lorsqu'elle découle non d'un handicap mental mais d'un état d'endormissement, respectivement de somnolence passager, n'impose pas nécessairement de recourir à une expertise. Selon les cas, le juge peut ainsi conclure à une incapacité de consentir valablement à des actes d'ordre sexuel sur la base de ses propres constatations de fait (cf. par ex. les arrêts 6B 1362/2019 du 11 mars 2020 consid. 1.2 et 1.3; 6B 586/2019 du 3 juillet 2019 consid. 1.4.2; 6B 578/2018 du 20 mars 2019 consid. 2.3.2; 6B 996/2017 du 7 mars 2018 consid. 2; 6B 17/2016 du 18 juillet 2017 consid. 1.4.2; 6B 60/2015 du 25 janvier 2016 consid. 1.1.3).

4.4. En l'espèce, l'autorité précédente a considéré que la mise en oeuvre d'une expertise dans le but de déterminer s'il était concevable qu'un état de somnolence en milieu d'après-midi et en position assise puisse provoquer une incapacité complète de résistance n'était pas pertinente en l'espèce, d'autant moins que les faits avaient eu lieu plusieurs années auparavant; elle a relevé qu'un état d'endormissement pouvait rapidement et dans toutes circonstances survenir pour certaines personnes, alors que pour d'autres cela ne pouvait arriver que dans un lit, dans la nuit et dans une atmosphère calme; cela dépendait des personnes et des situations dans lesquelles elles se trouvaient, raison pour laquelle il appartenait aux juges de se forger leur propre conviction sur la question, en fonction des éléments du dossier, et non à un expert de le déterminer.
Cette motivation est convaincante. Le recourant n'explique d'ailleurs pas en quoi l'autorité précédente serait tombée dans l'arbitraire s'agissant de ces constatations. En outre, l'état d'endormissement, respectivement de somnolence retenu par l'autorité précédente est conforté par les déclarations du recourant, qui a lui-même indiqué à la victime, au moment de son réveil, "lève-toi, ça va aller, je t'ai sentie dormir" (cf. consid. 3.4 supra). On notera de plus qu'il est notoire que les individus puissent réagir très différemment dans les circonstances décrites ci-dessus. En tous les cas, il n'est pas déraisonnable de considérer qu'une même personne peut, en fonction de la situation, s'endormir ou non, et, selon l'état de somnolence dans laquelle elle se trouve, conserver un état de conscience lui permettant de distinguer les événements, sans toutefois pouvoir réagir.
Au vu de l'ensemble de ces éléments, et de la description précise par la victime de ses sensations, laquelle s'est du reste opposée aux agissements du recourant lorsqu'elle a repris conscience, il apparaît que c'est sans arbitraire et sans violer l'art. 182
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 182 Voraussetzungen für den Beizug einer sachverständigen Person - Staatsanwaltschaft und Gerichte ziehen eine oder mehrere sachverständige Personen bei, wenn sie nicht über die besonderen Kenntnisse und Fähigkeiten verfügen, die zur Feststellung oder Beurteilung eines Sachverhalts erforderlich sind.
CPP que la juridiction cantonale s'est forgé sa conviction, sans faire droit à la réquisition de preuve du recourant. A l'instar de ce qu'a retenu l'autorité précédente, on ne voit par ailleurs pas qu'une expertise effectuée plusieurs années après les faits puisse fournir des éléments suffisamment probants pour remettre en cause l'appréciation émise par la cour cantonale.

5.
Le recourant se plaint en outre d'une violation de l'art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP en lien avec les actes commis le 12 janvier 2017 au préjudice de l'intimée 2.
Son grief repose toutefois intégralement sur sa propre version des événements, alors qu'il a échoué à démontrer que l'état de fait de la cour cantonale serait arbitraire (cf. consid. 3supra). Il ne présente ainsi aucune argumentation recevable, reposant sur l'état de fait de l'autorité précédente, propre à démontrer que l'art. 191
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP aurait pu être violé. En l'occurrence, il ressort de l'arrêt entrepris que le recourant a caressé la poitrine de l'intimée 2 à l'intérieur de son soutien-gorge et qu'il lui a relevé sa robe pour toucher ses cuisses (cf. consid. 6.3 infra sur la définition des actes d'ordre sexuel), alors qu'elle était endormie (cf. arrêt entrepris, p. 12). Dans la mesure où la prénommée était dans un état d'endormissement, respectivement de somnolence lorsque le recourant a commis les actes litigieux, elle était incapable de s'y opposer.
Dans ces circonstances, la cour cantonale pouvait, sans violer le droit fédéral, retenir que l'incapacité de résistance de la victime était réalisée dans le cas d'espèce, étant relevé que le recourant ne conteste pas la commission de l'infraction sous un autre angle.

6.

6.1. Le recourant se plaint d'une violation de l'art. 189
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP en lien avec les faits retenus au préjudice de l'intimée 2 et de C.________ (ci-après: l'intimée 3), soutenant que ces faits tomberaient sous le coup de l'art. 198
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 198 - 1 Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
1    Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
2    Die zuständige Behörde kann die beschuldigte Person zum Besuch eines Lernprogramms verpflichten. Absolviert diese das angeordnete Lernprogramm, wird das Verfahren eingestellt.
3    Die zuständige Behörde entscheidet über die Kosten des Verfahrens und über allfällig geltend gemachte Forderungen der Zivilpartei.
CP.

6.2.

6.2.1. Conformément à l'art. 189
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP, se rend coupable de contrainte sexuelle celui qui, notamment en usant de menace ou de violence envers une personne, en exerçant sur elle des pressions d'ordre psychique ou en la mettant hors d'état de résister, l'aura contrainte à subir un acte analogue à l'acte sexuel ou un autre acte d'ordre sexuel. L'art. 189
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP tend à protéger la libre détermination en matière sexuelle, en réprimant l'usage de la contrainte aux fins d'amener une personne à faire ou à subir, sans son consentement, un acte d'ordre sexuel (art. 189
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP). Pour qu'il y ait contrainte en matière sexuelle, il faut que la victime ne soit pas consentante, que l'auteur le sache ou accepte cette éventualité et qu'il passe outre en profitant de la situation ou en utilisant un moyen efficace (ATF 148 IV 234 consid. 3.3; 122 IV 97 consid. 2b; arrêt 6B 1317/2022 du 27 avril 2023). L'art. 189
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP ne protège des atteintes à la libre détermination en matière sexuelle que pour autant que l'auteur surmonte ou déjoue la résistance que l'on pouvait raisonnablement attendre de la victime (ATF 148 IV 234 consid. 3.3; 133 IV 49 consid. 4; arrêts 7B 72/2022 du 24 juillet 2023 consid. 4.2; 6B 802/2021 du 10 février 2022 consid. 1.2).
Selon les circonstances, un déploiement de force relativement faible peut suffire. Ainsi, peut déjà suffire le fait de maintenir la victime avec la force de son corps, de la renverser à terre, de lui arracher ses habits ou de lui tordre un bras derrière le dos (ATF 148 IV 234 consid. 3.3; arrêt 6B 367/2021 du 14 décembre 2021 consid. 2.2.1).
En introduisant la notion de "pressions psychiques", le législateur a voulu viser les cas où la victime se trouve dans une situation sans espoir, sans pour autant que l'auteur ait recouru à la force physique ou à la violence. Les pressions d'ordre psychique concernent les cas où l'auteur provoque chez la victime des effets d'ordre psychique, tels que la surprise, la frayeur ou le sentiment d'une situation sans espoir, propres à la faire céder (ATF 148 IV 234 consid. 3.3; 128 IV 106 consid. 3a/bb; 122 IV 97 consid. 2b). La pression psychique générée par l'auteur et son effet sur la victime doivent atteindre une intensité particulière (ATF 148 IV 234 consid. 3.3; 131 IV 167 consid. 3.1 et les références citées). Certes, la loi n'exige pas que la victime soit totalement hors d'état de résister. L'effet produit sur la victime doit toutefois être grave et atteindre l'intensité d'un acte de violence ou d'une menace. C'est notamment le cas lorsque, compte tenu des circonstances et de la situation personnelle de la victime, on ne saurait attendre de résistance de sa part ou qu'on ne saurait l'exiger et que l'auteur parvient à son but contre la volonté de la victime sans devoir toutefois user de violence ou de menaces. La soumission de la
victime doit, en d'autres termes, être compréhensible (ATF 131 IV 167 consid. 3.1). Pour déterminer si l'on se trouve en présence d'une contrainte sexuelle, il faut procéder à une appréciation globale des circonstances concrètes déterminantes (ATF 148 IV 234 consid. 3.3; 131 IV 107 consid. 2.2).

6.2.2. Par acte d'ordre sexuel, au sens notamment de l'art. 189 al.1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP, il faut entendre une activité corporelle sur soi-même ou sur autrui qui tend à l'excitation ou à la jouissance sexuelle de l'un des participants au moins (arrêts 7B 62/2022 du 2 février 2024 consid. 5.2.2; 6B 866/2022 du 5 juin 2023 consid. 4.1.2). Des baisers insistants sur la bouche, de même qu'une caresse insistante du sexe, des fesses ou des seins, même par-dessus les habits, constituent un acte d'ordre sexuel (cf. ATF 125 IV 58 consid. 3b; arrêts 6B 866/2022 précité ibidem; 6B 859/2022 du 6 mars 2023 consid. 1.2; 6B 481/2020 du 17 juillet 2020 consid. 3.3).

6.2.3. L'attouchement d'ordre sexuel, au sens de l'art. 198
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 198 - 1 Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
1    Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
2    Die zuständige Behörde kann die beschuldigte Person zum Besuch eines Lernprogramms verpflichten. Absolviert diese das angeordnete Lernprogramm, wird das Verfahren eingestellt.
3    Die zuständige Behörde entscheidet über die Kosten des Verfahrens und über allfällig geltend gemachte Forderungen der Zivilpartei.
CP, est une notion subsidiaire par rapport à l'acte d'ordre sexuel et vise un contact rapide, par surprise avec le corps d'autrui. Il faut cependant que l'acte ait objectivement une connotation sexuelle. On vise ici, en particulier, les "mains baladeuses". Par exemple, l'auteur touche par surprise les organes sexuels d'une autre personne, tels que les seins ou les fesses d'une femme, même par-dessus ses habits, ou se frotte à elle pour lui faire sentir son sexe en érection (arrêts 6B 859/2023 précité consid. 1.3; 6B 249/2021 du 13 septembre 2021 consid. 3.5.3; 6B 1019/2018 du 2 novembre 2018 consid. 3.3). Tombent aussi sous le coup de l'art. 198 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 198 - 1 Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
1    Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
2    Die zuständige Behörde kann die beschuldigte Person zum Besuch eines Lernprogramms verpflichten. Absolviert diese das angeordnete Lernprogramm, wird das Verfahren eingestellt.
3    Die zuständige Behörde entscheidet über die Kosten des Verfahrens und über allfällig geltend gemachte Forderungen der Zivilpartei.
CP d'autres attouchements, comme la palpation du ventre ou des jambes même à travers les vêtements, la pression ou l'enlacement (cf. ATF 137 IV 263 consid. 3.1; arrêt 6B 1308/2023 du 22 janvier 2024 consid. 3.3).

6.2.4. Sur le plan subjectif, la contrainte sexuelle est une infraction intentionnelle. L'auteur doit savoir que la victime n'est pas consentante ou en accepter l'éventualité. S'agissant de la contrainte en matière sexuelle, l'élément subjectif est réalisé lorsque la victime donne des signes évidents et déchiffrables de son opposition, reconnaissables pour l'auteur, tels des pleurs, des demandes d'être laissée tranquille, le fait de se débattre, de refuser des tentatives d'amadouement ou d'essayer de fuir (ATF 148 IV 234 consid. 3.4 et les références citées).

6.3.

6.3.1. En l'espèce, c'est en vain que le recourant prétend, s'agissant des faits commis au préjudice de l'intimée 2, qu'ils ne constitueraient pas un acte grave, clairement connoté sexuellement, et que le caractère "volontaire et surtout insistant" ne serait pas établi. En effet, il ressort des faits retenus dans l'arrêt attaqué que le recourant a usé d'une contrainte physique sur sa victime en la serrant de force contre lui, lui faisant sentir son sexe en érection, afin de satisfaire son excitation sexuelle (cf. arrêt entrepris, p. 13). Même en admettant que le contact entre l'intimée 2 et le recourant ait pu être rapide, il n'en demeure pas moins que l'intéressée à dû user de force pour pouvoir se dégager, et ce à deux reprises. L'on ne se trouve ainsi clairement pas dans la configuration des "mains baladeuses". On relèvera également, avec l'autorité précédente, les circonstances dans lesquelles les faits se sont déroulés: l'intimée 2, qui était la stagiaire du recourant, venait de se réveiller avec les mains de ce dernier sur ses seins et se trouvait seule avec lui dans la salle de conférence de l'étude qui était sombre. Comme l'a retenu à juste titre la cour cantonale, l'intimée 2 se trouvait donc dans une situation où elle
pouvait se sentir prise au piège, dans une position d'infériorité face au recourant.

6.3.2. Il en va de même des faits commis au préjudice de l'intimée 3. Le recourant soutient que rien au dossier ne permettrait de retenir que les actes en cause auraient eu une certaine durée et qu'il se serait montré insistant. Or il ressort des faits de l'arrêt entrepris que le recourant a usé d'une contrainte physique sur sa victime en la plaquant contre un mur et en la maintenant avec ses bras, pour ensuite l'embrasser contre son gré sur la bouche en introduisant la langue, tout en la touchant au niveau du tronc, soit notamment au niveau de la poitrine et du ventre, ainsi qu'en appuyant son pénis en érection contre elle, dans le but de satisfaire son excitation sexuelle (cf. arrêt entrepris, p. 15). L'intimée 3 a certes déclaré qu'elle avait été surprise par le comportement du recourant et que tout s'était passé très vite. Il n'en demeure pas moins que l'intéressée à dû user de force pour pouvoir se dégager (elle l'a vigoureusement repoussé [cf. arrêt entrepris, p. 5]). L'on ne se trouve là encore pas dans la configuration d'un "contact rapide, par surprise". On relèvera également, à l'instar de ce que l'autorité précédente a retenu, que les faits ont eu lieu dans l'étude du recourant, alors que l'intimée 3, qui était en stage
d'été chez lui durant une semaine, était seule avec lui (cf. arrêt attaqué, p. 15).

6.3.3. Partant, c'est à bon droit que la cour cantonale a retenu qu'il s'agissait de comportements dont l'intensité dépassait les simples attouchements d'ordre sexuel au sens de l'art. 198
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 198 - 1 Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
1    Wer vor jemandem, der dies nicht erwartet, eine sexuelle Handlung vornimmt und dadurch Ärgernis erregt,
2    Die zuständige Behörde kann die beschuldigte Person zum Besuch eines Lernprogramms verpflichten. Absolviert diese das angeordnete Lernprogramm, wird das Verfahren eingestellt.
3    Die zuständige Behörde entscheidet über die Kosten des Verfahrens und über allfällig geltend gemachte Forderungen der Zivilpartei.
CP et en faisait des actes d'ordre sexuel selon l'art. 189
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 189 - 1 Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer gegen den Willen einer Person eine sexuelle Handlung an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung einer sexuellen Handlung nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter einem Jahr.
CP. Le recourant ne conteste au surplus pas que les autres conditions de cette dernière infraction sont réalisées, de sorte que sa condamnation pour contrainte sexuelle en lien avec les faits commis sur les intimées 2 et 3 doit être confirmée.

7.

7.1. Le recourant s'en prend enfin aux conclusions civiles octroyées à l'intimée 2. En premier lieu, il soutient en particulier qu'il était recevable à s'en plaindre devant l'autorité précédente, au stade des plaidoiries. En second lieu, il fait valoir que la cour cantonale aurait indûment admis l'indemnité pour perte de gain de 48'600 fr., avec intérêts au 1 er janvier 2018. Il fait notamment valoir que l'argumentation de cette autorité consisterait à admettre la perte d'une chance de réaliser le gain que l'intimée 2 aurait perçu dans l'hypothèse où elle aurait obtenu son brevet d'avocate à la session de septembre 2017, alors que la théorie de la perte d'une chance ne serait pas admissible en droit suisse.

7.2.

7.2.1. Aux termes de l'art. 126 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 126 Entscheid - 1 Das Gericht entscheidet über die anhängig gemachte Zivilklage, wenn es die beschuldigte Person:
CPP, le tribunal statue également sur les conclusions civiles présentées lorsqu'il rend un verdict de culpabilité à l'encontre du prévenu (let. a) ou lorsqu'il acquitte le prévenu et que l'état de fait est suffisamment établi (let. b). Selon l'al. 2 de cette même disposition, le tribunal renvoie la partie plaignante à agir par la voie civile lorsqu'elle n'a pas chiffré ses conclusions de manière suffisamment précise ou ne les a pas suffisamment motivées (let. b). Dans le cas où le jugement complet des conclusions civiles exigerait un travail disproportionné, le tribunal peut, selon l'art. 126 al. 3
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 126 Entscheid - 1 Das Gericht entscheidet über die anhängig gemachte Zivilklage, wenn es die beschuldigte Person:
CPP, les traiter seulement dans leur principe et, pour le surplus, renvoyer la partie plaignante à agir par la voie civile. Lorsque le prévenu est déclaré coupable (art. 126 al. 1 let. a
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 126 Entscheid - 1 Das Gericht entscheidet über die anhängig gemachte Zivilklage, wenn es die beschuldigte Person:
CPP), le tribunal doit obligatoirement statuer sur les conclusions civiles formulées, à condition qu'elles soient suffisamment motivées et chiffrées (ATF 146 IV 211 consid. 3.1).
Ainsi que l'indique l'art. 122 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 122 Allgemeine Bestimmungen - 1 Die geschädigte Person kann zivilrechtliche Ansprüche aus der Straftat als Privatklägerschaft adhäsionsweise im Strafverfahren geltend machen.
CPP, les prétentions civiles que peut faire valoir la partie plaignante sont exclusivement celles qui sont déduites de l'infraction. Cela signifie que les prétentions civiles doivent découler d'une ou de plusieurs infractions qui, dans un premier temps, sont l'objet des investigations menées dans la procédure préliminaire, puis, dans un second temps, figurent dans l'acte d'accusation élaboré par le ministère public, en application de l'art. 325
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 325 Inhalt der Anklageschrift - 1 Die Anklageschrift bezeichnet:
CPP. La plupart du temps, le fondement juridique des prétentions civiles réside dans les règles relatives à la responsabilité civile des art. 41 ss
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 41 - 1 Wer einem andern widerrechtlich Schaden zufügt, sei es mit Absicht, sei es aus Fahrlässigkeit, wird ihm zum Ersatze verpflichtet.
CO. La partie plaignante peut ainsi réclamer la réparation de son dommage (art. 41
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 41 - 1 Wer einem andern widerrechtlich Schaden zufügt, sei es mit Absicht, sei es aus Fahrlässigkeit, wird ihm zum Ersatze verpflichtet.
à 46
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 46 - 1 Körperverletzung gibt dem Verletzten Anspruch auf Ersatz der Kosten, sowie auf Entschädigung für die Nachteile gänzlicher oder teilweiser Arbeitsunfähigkeit, unter Berücksichtigung der Erschwerung des wirtschaftlichen Fortkommens.
CO) et l'indemnisation de son tort moral (art. 47
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 47 - Bei Tötung eines Menschen oder Körperverletzung kann der Richter unter Würdigung der besonderen Umstände dem Verletzten oder den Angehörigen des Getöteten eine angemessene Geldsumme als Genugtuung zusprechen.
et 49
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 49 - 1 Wer in seiner Persönlichkeit widerrechtlich verletzt wird, hat Anspruch auf Leistung einer Geldsumme als Genugtuung, sofern die Schwere der Verletzung es rechtfertigt und diese nicht anders wiedergutgemacht worden ist.
CO), dans la mesure où ceux-ci découlent directement de la commission de l'infraction reprochée au prévenu (ATF 148 IV 432 consid. 3.1.2).
Quoique régi par les art. 122 ss
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 122 Allgemeine Bestimmungen - 1 Die geschädigte Person kann zivilrechtliche Ansprüche aus der Straftat als Privatklägerschaft adhäsionsweise im Strafverfahren geltend machen.
CPP, le procès civil dans le procès pénal demeure soumis à la maxime des débats et à la maxime de disposition. Ainsi, l'art. 8
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 8 - Wo das Gesetz es nicht anders bestimmt, hat derjenige das Vorhandensein einer behaupteten Tatsache zu beweisen, der aus ihr Rechte ableitet.
CC est applicable au lésé qui fait valoir des conclusions civiles déduites de l'infraction par adhésion à la procédure pénale (arrêts 6B 267/2016 du 15 février 2017 consid. 6.1; 6B 193/2014 du 21 juillet 2014 consid. 2.2 et les références citées).

7.2.2. Le dommage se définit comme la diminution involontaire de la fortune nette; il correspond à la différence entre le montant actuel du patrimoine du lésé et le montant que ce même patrimoine aurait si l'événement dommageable ne s'était pas produit. Il peut se présenter sous la forme d'une diminution de l'actif, d'une augmentation du passif, d'une non-augmentation de l'actif ou d'une non-diminution du passif (ATF 147 III 463 consid. 4.2.1; 133 III 462 consid. 4.4.2). Il appartient au lésé de prouver son dommage (art. 42 al. 1
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 42 - 1 Wer Schadenersatz beansprucht, hat den Schaden zu beweisen.
CO).
La théorie de la perte d'une chance a été développée pour tenir compte de situations qui se présentent lorsque le fait générateur de responsabilité perturbe un processus incertain pouvant produire l'enrichissement ou l'appauvrissement de la personne concernée; en d'autres termes, l'enjeu total - par exemple la guérison totale du malade - est aléatoire, de sorte qu'il est impossible de prouver le lien de causalité naturelle entre le fait générateur de responsabilité et la perte de l'avantage escompté. Selon la théorie précitée, le dommage réparable consiste dans la perte d'une chance mesurable de réaliser un gain ou d'éviter un préjudice; il correspond ainsi à la probabilité pour le lésé d'obtenir ce profit ou de ne pas subir ce désavantage (ATF 133 III 462 consid. 4.2 et les références citées). Le Tribunal fédéral a déjà jugé que la réception en droit suisse de cette théorie était à tout le moins problématique, car elle revenait en définitive à admettre la réparation d'un préjudice en fonction de la probabilité que le fait générateur de responsabilité ait causé le dommage (ATF 133 III 462 consid. 4.4.3; arrêt 4A 18/2015 du 22 septembre 2015 consid. 4.1).

7.2.3. Dire s'il y a eu dommage et quelle en est la quotité est une question de fait qui lie en principe le Tribunal fédéral (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96
et 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96
LTF). C'est en revanche une question de droit (art. 106 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF) de dire si la notion juridique du dommage a été méconnue et de déterminer si l'autorité cantonale s'est fondée sur des principes de calcul admissibles pour le fixer (ATF 139 V 176 consid. 8.1.3; arrêt 6B 280/2022 du 14 avril 2023 consid. 4.1.2). Lorsque les conditions d'application de l'art. 42 al. 2
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 42 - 1 Wer Schadenersatz beansprucht, hat den Schaden zu beweisen.
CO sont réunies, l'estimation du dommage repose sur le pouvoir d'apprécier les faits; elle relève donc de la constatation des faits (ATF 126 III 388 consid. 8a) et lie aussi le Tribunal fédéral, sous réserve d'arbitraire (arrêts 6B 450/2022 du 29 mars 2023 consid. 3.3; 6B 807/2021 du 7 juin 2022 consid. 11.3.2).

7.3. En l'espèce, la question de savoir si les griefs émis par le recourant au stade de sa plaidoirie en procédure d'appel en lien avec les conclusions civiles octroyées à l'intimée 2 étaient ou non recevables peut demeurer indécise, dans la mesure où l'autorité précédente est entrée en matière (p. 18 s.).
Ainsi, s'agissant des critiques du recourant concernant l'indemnité pour perte de gain octroyée à l'intimée 2, l'autorité précédente a relevé qu'il n'était pas possible de prouver que celle-ci aurait réussi ses examens du barreau du premier coup si elle les avait passés en septembre 2017, ni qu'elle aurait trouvé immédiatement un emploi. Elle a considéré qu'il n'y avait toutefois pas lieu de considérer que tel n'aurait pas été le cas. On en déduit qu'elle n'a pas jugé que l'obtention du brevet d'avocate puis d'un emploi par l'intimée 2 relevait d'un processus incertain; on en infère, au contraire, qu'elle a tenu pour pratiquement certain que l'intimée 2, si elle s'était présentée comme prévu aux examens du barreau en septembre 2017, aurait obtenu son brevet d'avocate, respectivement aurait immédiatement travaillé, étant relevé qu'elle occupait déjà un emploi depuis le mois de septembre 2017. Le recourant ne fait d'ailleurs pas valoir que l'intimée 2 n'avait pas les qualités suffisantes pour lui permettre de réussir du premier coup ses examens et de trouver un emploi. Quant au taux d'activité, l'autorité précédente a considéré qu'il était dans le cours ordinaire des choses de travailler à plein temps juste après l'obtention du
brevet d'avocat. Elle a ainsi appliqué l'art. 42 al. 2
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 42 - 1 Wer Schadenersatz beansprucht, hat den Schaden zu beweisen.
CO, qui prévoit que lorsque le montant exact du dommage ne pas peut être établi, le juge le détermine équitablement, en considération du cours ordinaire des choses et des mesures prises par la partie lésée. Cette disposition, qui vise tant la preuve de l'existence du dommage que celle de son étendue, instaure une preuve facilitée en faveur du lésé. Celui-ci n'en doit pas moins fournir au juge, dans la mesure où c'est possible et où on peut l'attendre de lui, tous les éléments de fait constituant des indices de l'existence du dommage et permettant ou facilitant son estimation (ATF 144 III 155 consid. 2.3; 131 III 360 consid. 5.1; 122 III 219 consid. 3a).
Dans le cas présent, l'intimée 2 a fourni aux juges, autant que cela lui était possible, tous les éléments de fait permettant de conclure à l'existence du dommage et de le déterminer équitablement en considération du cours ordinaire des choses. Elle a en particulier démontré avoir dû interrompre son stage d'avocate du jour au lendemain, alors qu'elle était à deux mois de la fin de son cursus (mars 2017 [cf. jugement de première instance, p. 62]), et avoir été contrainte de reporter ses examens à la session du mois de mai 2018, en raison des agissements du prénommé. Il résulte en effet de l'attestation établie le 14 mars 2021 par la psychologue E.________ (pièce 10'246 du dossier cantonal) que les faits que l'intimée 2 a subis l'avaient impactée de manière importante, de sorte qu'elle n'avait pas été en mesure d'assumer les révisions des examens du brevet d'avocate qu'elle avait prévus de passer au mois de septembre 2017; il ressort en outre de cette attestation que l'intimée 2 n'a été médicalement capable de se présenter à ses examens qu'en été 2018.
Ainsi, il ressort de ce qui précède que si le recourant n'avait pas commis les agissements litigieux, l'intimée 2 aurait pu assumer la révision de ses examens et ainsi se présenter à la session du barreau du mois de septembre 2017. Cela étant, la question de savoir si l'intimée 2 aurait ou non réussi ses examens du barreau du premier coup importe peu. En effet, même en admettant que l'intimée 2 ait échoué, il n'est pas contraire au droit fédéral d'admettre qu'il est dans le cours ordinaire des choses et l'expérience générale de la vie qu'une jeune juriste telle que l'intimée 2, ayant été en mesure de réviser ses examens du barreau pendant la période précédant cet échec et occupant déjà un poste à mi-temps en qualité de collaboratrice auprès d'une étude d'avocats, travaille ensuite à plein temps en tant que juriste dans l'attente, le cas échéant, de se représenter à une autre session d'examens. La cour cantonale s'est rapportée au jugement de première instance (p. 36), lequel se réfère aux données de l'Office fédéral de la statistique faisant état d'un salaire mensuel brut de l'ordre de 6'900 fr. auquel peut prétendre une juriste sans expérience. Elle a en outre examiné les circonstances concrètes du cas d'espèce, en ce sens que
l'intimée 2 occupait déjà un emploi à 50% en qualité de collaboratrice au sein de l'étude de l'avocate F.________ depuis septembre 2017. Elle est ainsi parvenue à la conclusion que l'intimée 2 aurait pu réaliser un salaire de 6'900 fr. entre le mois de septembre 2017 (session d'examens initialement prévue) et le mois de mai 2018 (date à laquelle l'intimée 2 s'est finalement présentée aux examens) si le recourant n'avait pas commis les agissements litigieux pour lesquels il a été condamné. Le recourant ne démontre pas en quoi cette appréciation reposerait sur une appréciation arbitraire des preuves.

7.4. Les juges cantonaux n'ont dès lors pas violé le droit fédéral en considérant que l'intimée 2 avait perdu plusieurs mois sur son cursus de formation en raison des faits subis de la part du recourant et qu'elle avait dès lors droit à l'indemnisation de son manque à gagner durant cette période. Toutefois, la durée de 9 mois qu'ils ont retenue se heurte aux constatations de fait, dans la mesure où les examens étaient initialement prévus en septembre 2017 et que l'intimée 2 a dû les reporter à la session de mai 2018, ce qui correspond à un report de 8 mois. Dès lors, le montant alloué doit être modifié en ce sens que le manque à gagner de l'intimée 2 pour ces 8 mois de retard sur sa formation en raison du comportement du recourant, déduction faite du revenu qu'elle a perçu grâce à son activité auprès de Me F.________, s'élève à 43'200 fr. ([6'900 fr. - 1'500 fr.] x 8), au lieu des 48'600 fr. alloués. Le recours doit donc être admis sur ce point et le jugement attaqué réformé dans le sens précité. Pour le reste, le recourant ne conteste pas le taux d'intérêt fixé à 5% dès le 1 er janvier 2018, si bien qu'il n'y a pas lieu d'examiner plus avant ce point.

8.
Il s'ensuit que le recours doit être partiellement admis. L'arrêt attaqué n'étant modifié que dans une très faible mesure (cf. consid. 7.4 supra), il n'y a pas lieu de renvoyer la cause à l'autorité précédente pour qu'elle statue à nouveau sur les frais et dépens de la procédure cantonale.
Par ailleurs, le recourant n'obtient gain de cause que dans une mesure minime par rapport à ses conclusions prises dans leur ensemble devant le Tribunal fédéral. Il n'y a donc pas lieu d'en tenir compte au moment de statuer sur les frais et dépens pour la procédure fédérale et il faut considérer que le recourant a succombé. Les frais judiciaires seront dès lors mis à la charge du recourant (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF). L'intimée 2, qui obtient gain de cause avec l'assistance d'une mandataire professionnelle, a droit à des dépens à la charge du recourant (art. 68 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
LTF). Il n'y a en revanche pas lieu d'allouer de dépens à l'intimée 3, qui procède sans l'assistance d'un mandataire professionnel et ne justifie pas avoir encouru de frais particuliers (art. 68 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
et 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
LTF; ATF 135 III 127 consid. 4; arrêt 5A 439/2023 du 23 novembre 2023 consid. 3.6).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Le recours est partiellement admis et le chiffre 5. a) du dispositif de l'arrêt entrepris est réformé en ce sens que le recourant est condamné à verser à l'intimée 2 le montant de 43'200 fr., avec intérêt à 5% l'an dès le 1 er janvier 2018, à titre de perte de gain. Le recours est rejeté pour le surplus, dans la mesure où il est recevable.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr., sont mis à la charge du recourant.

3.
Le recourant versera à l'intimée 2 une indemnité de 2'500 fr. à titre de dépens pour la procédure devant le Tribunal fédéral.

4.
Le présent arrêt est communiqué aux mandataires du recourant et de l'intimée 2, à l'intimée 3, à la Procureure ad hoc Dominique Jaunin Luciani, pour le Ministère public de l'État de Fribourg, à la Cour d'appel pénal du Tribunal cantonal de l'État de Fribourg et, pour information, à Me Anne-Sophie Brady.

Lausanne, le 30 juillet 2024

Au nom de la IIe Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse

Le Président : Abrecht

La Greffière : Nasel
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 7B_746/2023
Date : 30. Juli 2024
Publié : 17. August 2024
Source : Bundesgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Straftaten
Objet : Contrainte sexuelle; actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, conclusions civiles


Répertoire des lois
CC: 8
SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907
CC Art. 8 - Chaque partie doit, si la loi ne prescrit le contraire, prouver les faits qu'elle allègue pour en déduire son droit.
CO: 41 
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 41 - 1 Celui qui cause, d'une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, est tenu de le réparer.
42 
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 42 - 1 La preuve du dommage incombe au demandeur.
46 
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 46 - 1 En cas de lésions corporelles, la partie qui en est victime a droit au remboursement des frais et aux dommages-intérêts qui résultent de son incapacité de travail totale ou partielle, ainsi que de l'atteinte portée à son avenir économique.
47 
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 47 - Le juge peut, en tenant compte de circonstances particulières, allouer à la victime de lésions corporelles ou, en cas de mort d'homme, à la famille une indemnité équitable à titre de réparation morale.
49
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 49 - 1 Celui qui subit une atteinte illicite à sa personnalité a droit à une somme d'argent à titre de réparation morale, pour autant que la gravité de l'atteinte le justifie et que l'auteur ne lui ait pas donné satisfaction autrement29.
CP: 189 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 189 - 1 Quiconque, contre la volonté d'une personne, commet sur elle ou lui fait commettre un acte d'ordre sexuel ou profite à cette fin d'un état de sidération d'une personne, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
1    Quiconque, contre la volonté d'une personne, commet sur elle ou lui fait commettre un acte d'ordre sexuel ou profite à cette fin d'un état de sidération d'une personne, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
2    Quiconque, notamment en usant de menace ou de violence envers une personne, en exerçant sur elle des pressions d'ordre psychique ou en la mettant hors d'état de résister, la contraint à commettre ou à subir un acte d'ordre sexuel, est puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
3    Si l'auteur au sens de l'al. 2 agit avec cruauté, s'il fait usage d'une arme dangereuse ou d'un autre objet dangereux, il est puni d'une peine privative de liberté d'un an au moins.
191 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 191 - Quiconque profite du fait qu'une personne est incapable de discernement ou de résistance pour lui faire commettre ou subir l'acte sexuel, un acte analogue ou un autre acte d'ordre sexuel est puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
193 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 193 - Quiconque, profitant de la détresse où se trouve la victime ou d'un lien de dépendance fondé sur des rapports de travail ou d'un lien de dépendance de toute autre nature, détermine celle-ci à commettre ou à subir un acte d'ordre sexuel est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
198
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 198 - 1 Quiconque cause du scandale en se livrant à un acte d'ordre sexuel en présence d'une personne qui y est inopinément confrontée,
1    Quiconque cause du scandale en se livrant à un acte d'ordre sexuel en présence d'une personne qui y est inopinément confrontée,
2    L'autorité compétente peut obliger le prévenu à suivre un programme de prévention. Si celui-ci est mené à son terme par le prévenu, la procédure est classée.
3    L'autorité compétente statue sur les frais de procédure et sur les éventuelles prétentions de la partie civile.
CPP: 9 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 9 Maxime d'accusation - 1 Une infraction ne peut faire l'objet d'un jugement que si le ministère public a déposé auprès du tribunal compétent un acte d'accusation dirigé contre une personne déterminée sur la base de faits précisément décrits.
107 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 107 Droit d'être entendu - 1 Une partie a le droit d'être entendue; à ce titre, elle peut notamment:
122 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 122 Dispositions générales - 1 En qualité de partie plaignante, le lésé peut faire valoir des conclusions civiles déduites de l'infraction par adhésion à la procédure pénale.
126 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 126 Décision - 1 Le tribunal statue également sur les conclusions civiles présentées:
139 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 139 Principes - 1 Les autorités pénales mettent en oeuvre tous les moyens de preuves licites qui, selon l'état des connaissances scientifiques et l'expérience, sont propres à établir la vérité.
182 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 182 Recours à un expert - Le ministère public et les tribunaux ont recours à un ou plusieurs experts lorsqu'ils ne disposent pas des connaissances et des capacités nécessaires pour constater ou juger un état de fait.
324 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 324 Principes - 1 Le ministère public engage l'accusation devant le tribunal compétent lorsqu'il considère que les soupçons établis sur la base de l'instruction sont suffisants et qu'une ordonnance pénale ne peut être rendue.
325 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 325 Contenu de l'acte d'accusation - 1 L'acte d'accusation désigne:
344 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 344 Appréciation juridique divergente - Lorsque le tribunal entend s'écarter de l'appréciation juridique que porte le ministère public sur l'état de fait dans l'acte d'accusation, il en informe les parties présentes et les invite à se prononcer.
350 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 350 Latitude dans l'appréciation de l'accusation; fondements du jugement - 1 Le tribunal est lié par l'état de fait décrit dans l'acte d'accusation mais non par l'appréciation juridique qu'en fait le ministère public.
389
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 389 Compléments de preuves - 1 La procédure de recours se fonde sur les preuves administrées pendant la procédure préliminaire et la procédure de première instance.
Cst: 9 
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi.
29
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 29 Garanties générales de procédure - 1 Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable.
LTF: 66 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
68 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
1    Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
2    En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige.
3    En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles.
4    L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie.
5    Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer.
78 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 78 Principe - 1 Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
1    Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
2    Sont également sujettes au recours en matière pénale:
a  les décisions sur les prétentions civiles qui doivent être jugées en même temps que la cause pénale;
b  les décisions sur l'exécution de peines et de mesures.
80 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.50
1    Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.50
2    Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale (CPP)51 prévoit un tribunal supérieur ou un tribunal des mesures de contrainte comme instance unique.52
81 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 81 Qualité pour recourir - 1 A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
1    A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
a  a pris part à la procédure devant l'autorité précédente ou a été privé de la possibilité de le faire, et
b  a un intérêt juridique à l'annulation ou à la modification de la décision attaquée, soit en particulier:
b1  l'accusé,
b2  le représentant légal de l'accusé,
b3  le ministère public, sauf pour les décisions relatives à la mise en détention provisoire ou pour des motifs de sûreté, à la prolongation de la détention ou à sa levée,
b4  ...
b5  la partie plaignante, si la décision attaquée peut avoir des effets sur le jugement de ses prétentions civiles,
b6  le plaignant, pour autant que la contestation porte sur le droit de porter plainte,
b7  le Ministère public de la Confédération et les autorités administratives participant à la poursuite et au jugement des affaires pénales administratives selon la loi fédérale du 22 mars 1974 sur le droit pénal administratif57.
2    Une autorité fédérale a qualité pour recourir si le droit fédéral prévoit que la décision doit lui être communiquée.58
3    La qualité pour recourir contre les décisions visées à l'art. 78, al. 2, let. b, appartient également à la Chancellerie fédérale, aux départements fédéraux ou, pour autant que le droit fédéral le prévoie, aux unités qui leur sont subordonnées, si l'acte attaqué est susceptible de violer la législation fédérale dans leur domaine d'attributions.
97 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.90
105 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.100
106
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
1    Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
2    Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant.
Répertoire ATF
120-IV-194 • 122-III-219 • 122-IV-97 • 125-IV-58 • 126-III-388 • 128-IV-106 • 131-III-360 • 131-IV-107 • 131-IV-167 • 133-III-462 • 133-IV-49 • 135-III-127 • 137-III-617 • 137-IV-263 • 139-V-176 • 141-IV-132 • 143-IV-500 • 143-IV-63 • 144-III-155 • 145-IV-154 • 146-IV-211 • 146-IV-88 • 147-III-463 • 148-IV-234 • 148-IV-329 • 148-IV-432
Weitere Urteile ab 2000
4A_18/2015 • 5A_439/2023 • 5A_733/2020 • 6B_1019/2018 • 6B_1155/2022 • 6B_1308/2023 • 6B_1309/2023 • 6B_1317/2022 • 6B_1330/2022 • 6B_1362/2019 • 6B_164/2022 • 6B_17/2016 • 6B_186/2010 • 6B_193/2014 • 6B_249/2021 • 6B_267/2016 • 6B_280/2022 • 6B_367/2021 • 6B_397/2014 • 6B_398/2022 • 6B_450/2022 • 6B_481/2020 • 6B_578/2018 • 6B_586/2019 • 6B_60/2015 • 6B_727/2019 • 6B_802/2021 • 6B_807/2021 • 6B_836/2023 • 6B_859/2022 • 6B_859/2023 • 6B_866/2022 • 6B_894/2009 • 6B_933/2022 • 6B_996/2017 • 6B_997/2023 • 7B_62/2022 • 7B_72/2022 • 7B_746/2023
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
acte d'accusation • acte d'ordre sexuel • tribunal fédéral • contrainte sexuelle • mois • viol • hypnose • sexe • perte de gain • pression • tribunal pénal • gorge • constatation des faits • efficac • physique • perte d'une chance • à l'intérieur • tribunal cantonal • calcul • première instance
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