Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour VI

F-612/2016

Arrêt du 1er février 2018

Blaise Vuille (président du collège),

Composition Marianne Teuscher, Jenny de Coulon Scuntaro, juges,

Alain Surdez, greffier.

X._______,
Parties (...),

recourante,

contre

Secrétariat d'Etat aux migrations SEM,

Quellenweg 6, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Objet Annulation de la naturalisation facilitée.

Faits :

A.

A.a Indiquant être entrée en Suisse le 5 août 2003, X._______ (ressortissante camerounaise née le 9 avril 1964) y a déposé le lendemain une demande d'asile. Par décision du 17 octobre 2003, l'Office fédéral des réfugiés (ODR; actuellement le Secrétariat d'Etat aux migrations SEM) a refusé de lui octroyer la qualité de réfugiée, prononcé son renvoi de ce pays et lui a imparti un délai au 12 décembre 2003 pour quitter le territoire helvétique. Le recours formé par l'intéressée contre cette décision a été rejeté le 4 novembre 2004 par la Commission suisse de recours en matière d'asile (ci-après : la CRA). Un nouveau délai au 5 janvier 2005 a été imparti par l'ODR à X._______ pour son départ de Suisse.

A.b Après que l'autorité cantonale compétente eut présenté une demande de soutien à l'exécution du renvoi de X._______ auprès de l'ODR, cette dernière a signé, le 1er septembre 2006, devant l'Office d'état civil de B._______ une demande en vue de mariage avec un ressortissant suisse, Y._______, né le 30 juillet 1969. La célébration de leur mariage est intervenue le 13 octobre 2006. L'Office genevois de la population (OCP; actuellement l'Office genevois de la population et des migrations [OCPM]) a mis l'intéressée, le 29 janvier 2007, au bénéfice d'une autorisation de séjour annuelle en application des règles sur le regroupement familial. Dite autorisation a été régulièrement renouvelée jusqu'au mois d'octobre 2011.

B.

B.a Le 19 mai 2010, X._______ a rempli à l'attention de l'Office fédéral des migrations (ODM; actuellement le SEM) une demande de naturalisation facilitée fondée sur son mariage (art. 27 de la loi sur la nationalité, dans sa version en vigueur jusqu'au 31 décembre 2017 [aLN, voir RO 1952 1115 et modifications législatives ultérieures]).

A la demande de l'ODM, un rapport d'enquête a été établi le 31 janvier 2011, duquel il ressortait notamment que X._______ et son époux vivaient en communauté conjugale.

Dans le cadre de l'instruction de la demande de naturalisation facilitée, l'intéressée et son époux ont en outre contresigné, le 31 mars 2011, une déclaration écrite aux termes de laquelle ils confirmaient vivre en communauté conjugale effective, à la même adresse. Ils ont aussi attesté avoir pris connaissance du fait que la naturalisation facilitée ne pouvait pas être octroyée lorsque, avant ou pendant la procédure de naturalisation, les conjoints ne partageaient plus de facto une communauté conjugale, notamment si l'un de ces derniers demandait le divorce ou la séparation, et que, si cet état de fait était dissimulé, la naturalisation facilitée pouvait être annulée ultérieurement, conformément au droit en vigueur.

B.b Par décision du 28 avril 2011, l'ODM a accordé la naturalisation facilitée à X._______ en application de l'art. 27 aLN, lui conférant par là-même les droits de cité de son époux.

B.c Au mois de mars 2014, Y._______ est décédé.

C.

C.a Le 11 juin 2014, l'OCPM a fait parvenir à l'ODM un rapport d'enquête duquel il ressortait que le mariage contracté par X._______ et Y._______ avait été dissous par jugement de divorce entré en force le 11 décembre 2012.

C.b Par lettre du 7 juillet 2014, l'ODM a informé X._______ qu'en regard de ces circonstances, il se voyait contraint d'examiner s'il y avait lieu d'annuler sa naturalisation facilitée; la possibilité a été donnée à cette dernière de présenter des observations à ce sujet.

Dans ses déterminations du 22 juillet 2014, l'intéressée a allégué que le couple avait connu une vie heureuse jusqu'au mois de juillet 2012, époque à partir de laquelle son époux s'était montré très agité et avait commencé d'évoquer sa volonté de divorcer. Après lui avoir fait part, durant un premier temps, de son désaccord quant à l'ouverture d'une telle procédure et constaté que son refus de divorcer provoquait chez lui de la colère, elle avait fini par se ranger au choix de son époux, dont l'attitude était alors redevenue normale. X._______ a en outre relevé qu'elle avait poursuivi sa cohabitation avec son époux jusqu'au mois d'octobre 2013, date à laquelle elle avait quitté le logement conjugal pour s'installer dans un nouvel appartement. Leur relation matrimoniale avait toutefois perduré jusqu'au décès de son époux, notamment au travers de contacts quotidiens. Affirmant que leur vie de couple revêtait un caractère stable et était encore tournée vers l'avenir lors de sa naturalisation, X._______ a par ailleurs joint à ses déterminations notamment deux lettres de personnes proches témoignant de la persistance de la vie commune des époux au-delà de leur divorce.

Les deux personnes, dont le témoignage écrit a ainsi été produit par X._______, ont ensuite été invitées par le SEM à communiquer, sur la base d'une liste de questions, divers renseignements sur la vie de couple que formait l'intéressée et son ex-conjoint suisse, ce à quoi elles ont donné suite respectivement fin-avril et début mai 2015.

C.c Par courrier du 1er juin 2015, le SEM a imparti à X._______ un délai pour prendre position sur la question de l'existence des quatre enfants dont elle avait déclaré être la mère au cours de la procédure d'asile et qui n'avaient pas été mentionnés dans sa demande de naturalisation facilitée. Confirmant être la mère des quatre enfants évoqués lors de la procédure d'asile, l'intéressée a indiqué au SEM, par lettre du 15 juin 2015, n'en avoir pas fait état dans sa demande de naturalisation au motif qu'elle n'entendait pas les inclure dans cette dernière requête, ces derniers vivant au Cameroun et n'envisageant pas de la rejoindre en Suisse.

C.d Entendu par l'entremise de l'OCPM (Secteur naturalisations) en présence de X._______, le 9 septembre 2015, comme tiers appelé à fournir des renseignements sur la base d'une liste de questions préparées par le SEM, Z._______ a déclaré qu'il avait fait la connaissance, durant son apprentissage, du futur époux de la prénommée. Ce dernier lui avait parlé de l'intéressée quelques mois seulement avant leur mariage. Z._______ a en outre indiqué que l'initiative du mariage revenait plutôt à la prénommée, Y._______ recherchant davantage une compagne qui l'assiste dans les travaux du ménage difficiles pour lui à effectuer. Ce dernier avait toutefois accepté de l'épouser, dans la mesure où la poursuite de sa présence à ses côtés nécessitait la délivrance en sa faveur d'une autorisation de séjour et, donc, la conclusion entre eux d'un mariage. Z._______ a par ailleurs exposé que, dans les premiers temps, leur union lui avait paru se dérouler normalement. Après moins d'une année, il avait toutefois constaté qu'Y._______ se retrouvait souvent seul, sans que son épouse lui préparât les repas. A ses yeux, c'est à partir de ce moment-là que les problèmes conjugaux avaient surgi au sein du couple, X._______ s'absentant régulièrement du domicile conjugal pendant de longues périodes, en particulier pour partir en vacances à l'étranger ou passer ailleurs les fêtes de fin d'année. Dans le cadre de ses déclarations, Z._______ a également relevé qu'au mois de juin 2011, le mariage unissant X._______ et son époux ne pouvait plus, à son avis, être qualifié de stable et tourné vers l'avenir, dans la mesure où les conjoints ne se manifestaient plus de gestes tendres et ne sortaient désormais que rarement ensemble. A sa connaissance, aucun événement particulier n'était survenu au sein du couple, postérieurement au mois de juin 2011, qui eût pu mettre à mal l'union entre X._______ et son époux au point de provoquer leur divorce. Ce dernier était par contre, avec le temps, parvenu à la conclusion que sa relation maritale avec la prénommée ne s'avérait pas positive pour lui. Précisant qu'Y._______ souffrait d'une maladie musculaire dégénérative qui l'obligeait à recourir à l'aide de tiers pour les actes de la vie quotidienne et bénéficiait d'une rente d'invalidité depuis de longues années, Z._______ a de plus indiqué que ce dernier avait appris, avec surprise, l'existence des enfants conçus antérieurement pas son épouse bien après leur mariage.

Le 10 septembre 2015, le SEM a communiqué à X._______ une copie du procès-verbal établi lors de l'audition de Z._______ et fait part à l'intéressée, en application de l'art. 28
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 28 - Wird einer Partei die Einsichtnahme in ein Aktenstück verweigert, so darf auf dieses zum Nachteil der Partei nur abgestellt werden, wenn ihr die Behörde von seinem für die Sache wesentlichen Inhalt mündlich oder schriftlich Kenntnis und ihr ausserdem Gelegenheit gegeben hat, sich zu äussern und Gegenbeweismittel zu bezeichnen.
PA, du fait que le dossier comportait d'autres informations mises sous le sceau du secret (art. 27 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 27 - 1 Die Behörde darf die Einsichtnahme in die Akten nur verweigern, wenn:
1    Die Behörde darf die Einsichtnahme in die Akten nur verweigern, wenn:
a  wesentliche öffentliche Interessen des Bundes oder der Kantone, insbesondere die innere oder äussere Sicherheit der Eidgenossenschaft, die Geheimhaltung erfordern;
b  wesentliche private Interessen, insbesondere von Gegenparteien, die Geheimhaltung erfordern;
c  das Interesse einer noch nicht abgeschlossenen amtlichen Untersuchung es erfordert.
2    Die Verweigerung der Einsichtnahme darf sich nur auf die Aktenstücke erstrecken, für die Geheimhaltungsgründe bestehen.
3    Die Einsichtnahme in eigene Eingaben der Partei, ihre als Beweismittel eingereichten Urkunden und ihr eröffnete Verfügungen darf nicht, die Einsichtnahme in Protokolle über eigene Aussagen der Partei nur bis zum Abschluss der Untersuchung verweigert werden.
PA) qui confirmaient les déclarations du sus nommé.

Dans sa prise de position adressée au SEM le 8 octobre 2015, X._______ a fait valoir qu'elle contestait la véracité des propos tenus par Z._______. L'intéressée a notamment affirmé que les sorties qu'elle avait effectuées avec son époux avaient été nombreuses, qu'ils avaient passé ensemble tous les réveillons du 31 décembre et que ce dernier avait demandé le divorce sous la pression de sa soeur et de ses proches. X._______ a d'autre part souligné qu'elle avait continué de cohabiter avec son époux après leur divorce et de partager une vraie vie de couple. Produisant à l'appui de ses observations une attestation de deux médecins du 29 septembre 2015 qui lui prodiguent un suivi psychiatrique et psychologique, l'intéressée a ajouté que la demande en divorce de son époux l'avait plongée dans la dépression. X._______ a encore joint à ses observations une lettre manuscrite dans laquelle elle détaillait les diverses affirmations de Z._______ qu'elle estimait erronées, ainsi que deux lettres de témoignages émanant de sa soeur et d'un pasteur.

D.
Par décision du 15 décembre 2015, le SEM a prononcé, avec l'assentiment de l'autorité jurassienne compétente en matière de naturalisation, l'annulation de la naturalisation facilitée accordée à X._______.

Dans la motivation de sa décision, l'autorité fédérale précitée a retenu en résumé que l'enchaînement logique et chronologique des faits démontrait que le mariage de l'intéressée n'était pas constitutif, tant lors de la signature de la déclaration de vie commune qu'au moment du prononcé de la naturalisation, d'une communauté conjugale effective et stable telle qu'exigée par la loi. A cet égard, le SEM a mis notamment en exergue le fait que la procédure de divorce avait été introduite quatorze mois seulement après l'octroi de la naturalisation facilitée, sans qu'aucun événement exceptionnel ne fût survenu au sein du couple. Par ailleurs, le SEM a retenu que l'intéressée n'avait fourni aucun élément de nature à renverser la présomption de fait selon laquelle la naturalisation avait été obtenue frauduleusement.

E.
Dans le recours qu'elle a formé, par acte du 29 janvier 2016, contre la décision du SEM, X._______ a conclu à l'annulation de ladite décision et à ce qu'il fût constaté que les conditions auxquelles était subordonnée une éventuelle annulation de sa naturalisation facilitée n'étaient pas réunies. Par un grief d'ordre formel, la recourante a reproché à l'autorité intimée de s'être basée principalement sur les déclarations de Z._______ et de ne pas l'avoir entendue oralement dans le cadre de l'instruction de l'affaire. Sur le fond, l'intéressée a confirmé pour l'essentiel ses allégations antérieures, insistant sur le fait que son mariage avec Y._______ était fondé sur l'amour et que leur couple avait survécu au divorce par la poursuite de leur relation.

F.
Appelé à se prononcer sur le recours, le SEM en a proposé le rejet, dans son préavis du 7 avril 2016.

G.
La recourante a contesté dans sa réplique du 19 mai 2016 les propos de Z._______ concernant son absence du domicile conjugal lors des fêtes de Noël et le fait d'avoir caché à son époux pendant une longue période l'existence de ses quatre enfants.

H.
L'autorité intimée a fait part le 27 juin 2016 de ses observations complémentaires, qui ont été communiquées à la recourante le 18 juillet 2016. Cette dernière s'est déterminée sur les observations du SEM le 2 août 2016.

I.
A la demande du TAF, la recourante a, dans les renseignements supplémentaires communiqués par courrier du 7 novembre 2017, indiqué que sa situation ne s'était pas modifiée sur le plan de l'état civil.

J.
Les autres observations formulées de part et d'autre dans le cadre de la présente procédure seront prises en compte, si nécessaire, dans les considérants en droit ci-après.

Droit :

1.

1.1 Sous réserve des exceptions prévues à l'art. 32
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 32 Ausnahmen - 1 Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
1    Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
a  Verfügungen auf dem Gebiet der inneren und äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt;
b  Verfügungen betreffend die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen sowie Volkswahlen und -abstimmungen;
c  Verfügungen über leistungsabhängige Lohnanteile des Bundespersonals, soweit sie nicht die Gleichstellung der Geschlechter betreffen;
d  ...
e  Verfügungen auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend:
e1  Rahmenbewilligungen von Kernanlagen,
e2  die Genehmigung des Entsorgungsprogramms,
e3  den Verschluss von geologischen Tiefenlagern,
e4  den Entsorgungsnachweis;
f  Verfügungen über die Erteilung oder Ausdehnung von Infrastrukturkonzessionen für Eisenbahnen;
g  Verfügungen der unabhängigen Beschwerdeinstanz für Radio und Fernsehen;
h  Verfügungen über die Erteilung von Konzessionen für Spielbanken;
i  Verfügungen über die Erteilung, Änderung oder Erneuerung der Konzession für die Schweizerische Radio- und Fernsehgesellschaft (SRG);
j  Verfügungen über die Beitragsberechtigung einer Hochschule oder einer anderen Institution des Hochschulbereichs.
2    Die Beschwerde ist auch unzulässig gegen:
a  Verfügungen, die nach einem anderen Bundesgesetz durch Einsprache oder durch Beschwerde an eine Behörde im Sinne von Artikel 33 Buchstaben c-f anfechtbar sind;
b  Verfügungen, die nach einem anderen Bundesgesetz durch Beschwerde an eine kantonale Behörde anfechtbar sind.
LTAF, le TAF, en vertu de l'art. 31
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG).
LTAF, connaît des recours contre les décisions au sens de
l'art. 5
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 5 - 1 Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
1    Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
a  Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten;
b  Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten;
c  Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren.
2    Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25
3    Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen.
PA, prises par les autorités mentionnées à l'art. 33
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen:
a  des Bundesrates und der Organe der Bundesversammlung auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses des Bundespersonals einschliesslich der Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung;
b  des Bundesrates betreffend:
b1  die Amtsenthebung eines Mitgliedes des Bankrats, des Direktoriums oder eines Stellvertreters oder einer Stellvertreterin nach dem Nationalbankgesetz vom 3. Oktober 200325,
b10  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Schweizerischen Trassenvergabestelle oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Geschäftsführerin oder des Geschäftsführers durch den Verwaltungsrat nach dem Eisenbahngesetz vom 20. Dezember 195743;
b2  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitgliedes der Eidgenössischen Finanzmarktaufsicht oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Finanzmarktaufsichtsgesetz vom 22. Juni 200726,
b3  die Sperrung von Vermögenswerten gestützt auf das Bundesgesetz vom 18. Dezember 201528 über die Sperrung und die Rückerstattung unrechtmässig erworbener Vermögenswerte ausländischer politisch exponierter Personen,
b4  das Verbot von Tätigkeiten nach dem NDG30,
b5bis  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Eidgenössischen Instituts für Metrologie nach dem Bundesgesetz vom 17. Juni 201133 über das Eidgenössische Institut für Metrologie,
b6  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Eidgenössischen Revisionsaufsichtsbehörde oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Revisionsaufsichtsgesetz vom 16. Dezember 200535,
b7  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Heilmittelinstituts nach dem Heilmittelgesetz vom 15. Dezember 200037,
b8  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Anstalt nach dem Ausgleichsfondsgesetz vom 16. Juni 201739,
b9  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Instituts für Rechtsvergleichung nach dem Bundesgesetz vom 28. September 201841 über das Schweizerische Institut für Rechtsvergleichung,
c  des Bundesstrafgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cbis  des Bundespatentgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cquater  des Bundesanwaltes oder der Bundesanwältin auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von ihm oder ihr gewählten Staatsanwälte und Staatsanwältinnen sowie des Personals der Bundesanwaltschaft;
cquinquies  der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses ihres Sekretariats;
cter  der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von der Vereinigten Bundesversammlung gewählten Mitglieder der Bundesanwaltschaft;
d  der Bundeskanzlei, der Departemente und der ihnen unterstellten oder administrativ zugeordneten Dienststellen der Bundesverwaltung;
e  der Anstalten und Betriebe des Bundes;
f  der eidgenössischen Kommissionen;
g  der Schiedsgerichte auf Grund öffentlich-rechtlicher Verträge des Bundes, seiner Anstalten und Betriebe;
h  der Instanzen oder Organisationen ausserhalb der Bundesverwaltung, die in Erfüllung ihnen übertragener öffentlich-rechtlicher Aufgaben des Bundes verfügen;
i  kantonaler Instanzen, soweit ein Bundesgesetz gegen ihre Verfügungen die Beschwerde an das Bundesverwaltungsgericht vorsieht.
LTAF. En particulier, les recours contre les décisions du SEM en matière d'annulation de la naturalisation facilitée peuvent être interjetés auprès du TAF qui statue comme autorité précédant le Tribunal fédéral (ci-après: le TF [cf. art. 1
al. 2
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 1 Grundsatz - 1 Das Bundesverwaltungsgericht ist das allgemeine Verwaltungsgericht des Bundes.
1    Das Bundesverwaltungsgericht ist das allgemeine Verwaltungsgericht des Bundes.
2    Es entscheidet als Vorinstanz des Bundesgerichts, soweit das Gesetz die Beschwerde an das Bundesgericht nicht ausschliesst.
3    Es umfasst 50-70 Richterstellen.
4    Die Bundesversammlung bestimmt die Anzahl Richterstellen in einer Verordnung.
5    Zur Bewältigung aussergewöhnlicher Geschäftseingänge kann die Bundesversammlung zusätzliche Richterstellen auf jeweils längstens zwei Jahre bewilligen.
LTAF en relation avec l'art. 83 let. b
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 83 Ausnahmen - Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
a  Entscheide auf dem Gebiet der inneren oder äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt;
b  Entscheide über die ordentliche Einbürgerung;
c  Entscheide auf dem Gebiet des Ausländerrechts betreffend:
c1  die Einreise,
c2  Bewilligungen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt,
c3  die vorläufige Aufnahme,
c4  die Ausweisung gestützt auf Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung und die Wegweisung,
c5  Abweichungen von den Zulassungsvoraussetzungen,
c6  die Verlängerung der Grenzgängerbewilligung, den Kantonswechsel, den Stellenwechsel von Personen mit Grenzgängerbewilligung sowie die Erteilung von Reisepapieren an schriftenlose Ausländerinnen und Ausländer;
d  Entscheide auf dem Gebiet des Asyls, die:
d1  vom Bundesverwaltungsgericht getroffen worden sind, ausser sie betreffen Personen, gegen die ein Auslieferungsersuchen des Staates vorliegt, vor welchem sie Schutz suchen,
d2  von einer kantonalen Vorinstanz getroffen worden sind und eine Bewilligung betreffen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt;
e  Entscheide über die Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung von Behördenmitgliedern oder von Bundespersonal;
f  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Beschaffungen, wenn:
fbis  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Verfügungen nach Artikel 32i des Personenbeförderungsgesetzes vom 20. März 200963;
f1  sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Beschaffungen des Bundesverwaltungsgerichts, des Bundesstrafgerichts, des Bundespatentgerichts, der Bundesanwaltschaft sowie der oberen kantonalen Gerichtsinstanzen, oder
f2  der geschätzte Wert des zu vergebenden Auftrags den massgebenden Schwellenwert nach Artikel 52 Absatz 1 in Verbindung mit Anhang 4 Ziffer 2 des Bundesgesetzes vom 21. Juni 201961 über das öffentliche Beschaffungswesen nicht erreicht;
g  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlich-rechtlichen Arbeitsverhältnisse, wenn sie eine nicht vermögensrechtliche Angelegenheit, nicht aber die Gleichstellung der Geschlechter betreffen;
h  Entscheide auf dem Gebiet der internationalen Amtshilfe, mit Ausnahme der Amtshilfe in Steuersachen;
i  Entscheide auf dem Gebiet des Militär-, Zivil- und Zivilschutzdienstes;
j  Entscheide auf dem Gebiet der wirtschaftlichen Landesversorgung, die bei schweren Mangellagen getroffen worden sind;
k  Entscheide betreffend Subventionen, auf die kein Anspruch besteht;
l  Entscheide über die Zollveranlagung, wenn diese auf Grund der Tarifierung oder des Gewichts der Ware erfolgt;
m  Entscheide über die Stundung oder den Erlass von Abgaben; in Abweichung davon ist die Beschwerde zulässig gegen Entscheide über den Erlass der direkten Bundessteuer oder der kantonalen oder kommunalen Einkommens- und Gewinnsteuer, wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder es sich aus anderen Gründen um einen besonders bedeutenden Fall handelt;
n  Entscheide auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend:
n1  das Erfordernis einer Freigabe oder der Änderung einer Bewilligung oder Verfügung,
n2  die Genehmigung eines Plans für Rückstellungen für die vor Ausserbetriebnahme einer Kernanlage anfallenden Entsorgungskosten,
n3  Freigaben;
o  Entscheide über die Typengenehmigung von Fahrzeugen auf dem Gebiet des Strassenverkehrs;
p  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts auf dem Gebiet des Fernmeldeverkehrs, des Radios und des Fernsehens sowie der Post betreffend:68
p1  Konzessionen, die Gegenstand einer öffentlichen Ausschreibung waren,
p2  Streitigkeiten nach Artikel 11a des Fernmeldegesetzes vom 30. April 199769,
p3  Streitigkeiten nach Artikel 8 des Postgesetzes vom 17. Dezember 201071;
q  Entscheide auf dem Gebiet der Transplantationsmedizin betreffend:
q1  die Aufnahme in die Warteliste,
q2  die Zuteilung von Organen;
r  Entscheide auf dem Gebiet der Krankenversicherung, die das Bundesverwaltungsgericht gestützt auf Artikel 3472 des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200573 (VGG) getroffen hat;
s  Entscheide auf dem Gebiet der Landwirtschaft betreffend:
s1  ...
s2  die Abgrenzung der Zonen im Rahmen des Produktionskatasters;
t  Entscheide über das Ergebnis von Prüfungen und anderen Fähigkeitsbewertungen, namentlich auf den Gebieten der Schule, der Weiterbildung und der Berufsausübung;
u  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Kaufangebote (Art. 125-141 des Finanzmarktinfrastrukturgesetzes vom 19. Juni 201576);
v  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Meinungsverschiedenheiten zwischen Behörden in der innerstaatlichen Amts- und Rechtshilfe;
w  Entscheide auf dem Gebiet des Elektrizitätsrechts betreffend die Plangenehmigung von Starkstromanlagen und Schwachstromanlagen und die Entscheide auf diesem Gebiet betreffend Enteignung der für den Bau oder Betrieb solcher Anlagen notwendigen Rechte, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt;
x  Entscheide betreffend die Gewährung von Solidaritätsbeiträgen nach dem Bundesgesetz vom 30. September 201680 über die Aufarbeitung der fürsorgerischen Zwangsmassnahmen und Fremdplatzierungen vor 1981, ausser wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt;
y  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts in Verständigungsverfahren zur Vermeidung einer den anwendbaren internationalen Abkommen im Steuerbereich nicht entsprechenden Besteuerung;
z  Entscheide betreffend die in Artikel 71c Absatz 1 Buchstabe b des Energiegesetzes vom 30. September 201683 genannten Baubewilligungen und notwendigerweise damit zusammenhängenden in der Kompetenz der Kantone liegenden Bewilligungen für Windenergieanlagen von nationalem Interesse, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt.
a contrario LTF]).

1.2 A moins que la LTAF n'en dispose autrement, la procédure devant le TAF est régie par la PA (cf. art. 37
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG56, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt.
LTAF).

1.3 X._______ a qualité pour recourir (cf. art. 48 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 48 - 1 Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
1    Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat;
b  durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und
c  ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat.
2    Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt.
PA). Présenté dans la forme et les délais prescrits par la loi, le recours est recevable (cf.
art. 50
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 50 - 1 Die Beschwerde ist innerhalb von 30 Tagen nach Eröffnung der Verfügung einzureichen.
1    Die Beschwerde ist innerhalb von 30 Tagen nach Eröffnung der Verfügung einzureichen.
2    Gegen das unrechtmässige Verweigern oder Verzögern einer Verfügung kann jederzeit Beschwerde geführt werden.
et art. 52
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 52 - 1 Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
1    Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
2    Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein.
3    Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten.
PA).

2.
La recourante peut invoquer devant le TAF la violation du droit fédéral, y compris l'excès ou l'abus du pouvoir d'appréciation, la constatation inexacte ou incomplète des faits pertinents ainsi que l'inopportunité de la décision entreprise, sauf lorsqu'une autorité cantonale a statué comme autorité de recours (cf. art. 49
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 49 - Der Beschwerdeführer kann mit der Beschwerde rügen:
a  Verletzung von Bundesrecht einschliesslich Überschreitung oder Missbrauch des Ermessens;
b  unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhaltes;
c  Unangemessenheit; die Rüge der Unangemessenheit ist unzulässig, wenn eine kantonale Behörde als Beschwerdeinstanz verfügt hat.
PA). L'autorité de recours n'est pas liée par les motifs invoqués à l'appui du recours (art. 62 al. 4
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 62 - 1 Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
1    Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
2    Zuungunsten einer Partei kann sie die angefochtene Verfügung ändern, soweit diese Bundesrecht verletzt oder auf einer unrichtigen oder unvollständigen Feststellung des Sachverhaltes beruht; wegen Unangemessenheit darf die angefochtene Verfügung nicht zuungunsten einer Partei geändert werden, ausser im Falle der Änderung zugunsten einer Gegenpartei.
3    Beabsichtigt die Beschwerdeinstanz, die angefochtene Verfügung zuungunsten einer Partei zu ändern, so bringt sie der Partei diese Absicht zur Kenntnis und räumt ihr Gelegenheit zur Gegenäusserung ein.
4    Die Begründung der Begehren bindet die Beschwerdeinstanz in keinem Falle.
PA), ni par les considérants de la décision attaquée (cf. notamment Moser et al., Prozessieren vor dem Bundesverwaltungsgericht, Handbücher für die Anwaltspraxis, Tome X, 2ème éd., 2013, pp. 226/227, ad n° 3.197). Aussi peut-elle admettre ou rejeter le pourvoi pour d'autres motifs que ceux invoqués (cf. notamment ATAF 2014/1 consid. 2).

3.
Dans un grief d'ordre formel qu'il convient d'examiner en premier lieu, X._______ reproche au SEM de ne pas l'avoir entendue oralement et d'avoir fondé sa décision d'annulation principalement sur les déclarations tenues par Z._______ lors de son audition du 9 septembre 2015, tout en écartant sans justification les témoignages écrits de tierces personnes qu'elle avait versés au dossier. A suivre la recourante, l'autorité intimée ne pouvait se contenter de se baser sur les déclarations du prénommé pour motiver sa décision et se devait de donner à l'intéressée, par le biais d'une instruction contradictoire, la possibilité de faire valoir ses arguments également dans le cadre d'une audition orale. Ce faisant, elle invoque implicitement une violation de son droit d'être entendue au sens de l'art. 29
al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
1    Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
2    Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör.
3    Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand.
Cst., qui garantit notamment le droit pour l'administré qu'il soit donné suite à ses offres de preuves pertinentes, de participer à l'administration des preuves essentielles ou à tout le moins de s'exprimer sur son résultat lorsque cela est de nature à influer sur la décision à rendre (cf. ATF 142 II 218 consid. 2.3; arrêt du TF 1C_646/2013 du 7 novembre 2013 consid. 3).

A l'examen des pièces du dossier, il appert que la recourante n'a pas sollicité une telle mesure d'instruction auprès de l'autorité intimée, ni une confrontation avec Z._______. Or, le droit d'être entendu garanti à l'art. 29 al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
1    Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
2    Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör.
3    Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand.
Cst. comprend notamment celui de faire administrer les preuves pour autant toutefois que celles-ci soient requises dans les formes prévues et qu'elles apparaissent utiles à l'établissement des faits pertinents (cf. notamment ATF 134 I 140 consid. 5.3; arrêt du TF 2C_1172/2016 du 26 juillet 2017 consid. 2.1). Faute d'avoir déposé une requête formelle en ce sens, l'intéressée est malvenue de faire implicitement grief à l'autorité intimée d'avoir violé son droit d'être entendue en ne procédant pas à son audition. D'autre part, elle n'indique pas quelle disposition imposait au SEM de mettre en oeuvre d'office une telle mesure. Sur ce point, le grief de la recourante n'est pas recevable (cf. arrêt du TF 1C_428/2008 du 27 octobre 2008 consid. 3). Au demeurant, si le droit d'être entendu au sens des
art. 29 al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
1    Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
2    Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör.
3    Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand.
Cst. et 29 ss PA comprend notamment le droit pour l'administré de s'exprimer sur les éléments pertinents avant qu'une décision ne soit prise touchant sa situation juridique, il n'implique en revanche pas le droit d'une partie d'exiger d'être entendue oralement par l'autorité de décision (cf. ATF 140 I 68 consid. 9.6.1; arrêt du TF 1C_136/2015 du 20 août 2015 consid. 2.2). Cela vaut également en matière de naturalisation (cf. arrêt du TF 1C_244/2016 du 3 août 2016 consid. 3.2, et arrêts cités). Selon
l'art. 12
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 12 - Die Behörde stellt den Sachverhalt von Amtes wegen fest und bedient sich nötigenfalls folgender Beweismittel:
a  Urkunden;
b  Auskünfte der Parteien;
c  Auskünfte oder Zeugnis von Drittpersonen;
d  Augenschein;
e  Gutachten von Sachverständigen.
PA, l'autorité constate les faits d'office et procède s'il y a lieu à l'administration de preuves. L'autorité peut donc mettre un terme à l'instruction lorsque les preuves administrées lui ont permis de former sa conviction et que, procédant d'une manière non arbitraire à une appréciation anticipée des preuves qui lui sont encore proposées, elle a la certitude que ces dernières ne pourraient l'amener à modifier son opinion (cf. ATF 141 I 60 consid. 3.3; 140 I 285 consid. 6.3.1). En l'occurrence, la recourante, qui a tout d'abord eu la faculté, le 22 juillet 2014, de faire valoir par écrit ses déterminations sur la question de l'annulation de sa naturalisation facilitée, a été admise à assister à l'audition, en tant que tiers appelé à fournir des renseignements, de Z._______ et a pu s'exprimer, le 8 octobre 2015, sur le contenu de l'audition du prénommé, en joignant à son courrier une lettre explicative détaillant les allégations de ce dernier considérées, à ses yeux, comme « incorrectes ». L'intéressée a également pu prendre position par écrit, le 15 juin 2015, sur la question du silence gardé dans la demande de naturalisation facilitée au sujet de ses enfants mineurs. Elle a donc été tout à fait en mesure de s'expliquer et de faire valoir ses moyens et ses offres de preuve au cours de la procédure d'instruction menée par le SEM, en sorte que son droit d'être entendu a été respecté. Elle a notamment produit divers témoignages écrits de connaissances censés démontrer l'effectivité de la vie de couple menée par l'intéressée et son époux pendant toute la durée de leur mariage et les mois qui ont suivi leur divorce. Or, elle n'explique pas en quoi une déposition orale de sa part s'avérerait encore nécessaire et aurait donc été susceptible de modifier l'appréciation de l'autorité intimée. Enfin, le SEM pouvait sans arbitraire considérer que les faits pertinents étaient suffisamment établis par les pièces figurant au dossier, sans qu'il fût encore nécessaire de procéder à l'audition de la recourante. Dans ces circonstances, c'est sans violer le droit d'être entendu que dite autorité a renoncé à entendre l'intéressée (cf. arrêt du TF 1C_551/2015 du 22 mars 2016 consid. 2.2). De plus, il sied de constater que le SEM s'est principalement basé sur l'enchaînement rapide des événements ayant précédé le divorce pour fonder la présomption de fait que la naturalisation avait été obtenue frauduleusement; comme cela résulte de la motivation de la décision querellée, les déclarations de Z._______ sur l'inconsistance de la communauté conjugale ne constituent, dans ce cadre, que des indices renforçant la conviction de l'autorité intimée et pas un élément matériellement déterminant. Il s'ensuit que le grief tiré
d'une violation du droit d'être entendu doit être écarté, pour autant que recevable. Le TAF estime au surplus qu'il n'y a pas lieu de procéder à l'audition de X._______ dans le cadre de la présente procédure de recours, dès lors que l'intéressée a eu l'occasion d'y exposer l'ensemble de ses arguments dans son pourvoi et ses écritures des 19 mai, 2 août 2016 et 7 novembre 2017.

4.
L'entrée en vigueur, le 1er janvier 2018, de la loi du 20 juin 2014 sur la nationalité suisse (LN, RS 141.0) a entraîné, conformément à son art. 49 en relation avec le ch. I de son annexe, l'abrogation de l'ancienne loi sur la nationalité du 29 septembre 1952 (aLN). Les détails de cette nouvelle réglementation sont fixés dans l'ordonnance du 17 juin 2016 sur la nationalité suisse (ordonnance sur la nationalité, OLN, RS 141.01), dont l'entrée en vigueur a été fixée au 1er janvier 2018 également.

En vertu de la disposition transitoire de l'art. 50 al. 1
SR 141.0 Bundesgesetz vom 20. Juni 2014 über das Schweizer Bürgerrecht (Bürgerrechtsgesetz, BüG) - Bürgerrechtsgesetz
BüG Art. 50 Nichtrückwirkung - 1 Erwerb und Verlust des Schweizer Bürgerrechts richten sich nach dem Recht, das bei Eintritt des massgebenden Tatbestandes in Kraft steht.
1    Erwerb und Verlust des Schweizer Bürgerrechts richten sich nach dem Recht, das bei Eintritt des massgebenden Tatbestandes in Kraft steht.
2    Vor dem Inkrafttreten dieses Gesetzes eingereichte Gesuche werden bis zum Entscheid über das Gesuch nach den Bestimmungen des bisherigen Rechts behandelt.
LN, qui consacre le principe de la non-rétroactivité et correspond à la disposition de
l'art. 57 aLN (la teneur de cette ancienne disposition ayant été formellement modifiée dans le sens où il s'agit désormais d'une disposition dite « transitoire » [cf. Message concernant la révision totale de la loi fédérale sur l'acquisition et la perte de la nationalité suisse du 4 mars 2011, FF 2011 2639, p. 2678, ad art. 50 du projet de loi]), l'acquisition et la perte de la nationalité suisse sont régies par le droit en vigueur au moment où le fait déterminant s'est produit. Ainsi, les procédures liées à l'annulation de la naturalisation facilitée qui, à l'instar de la présente procédure concernant X._______, ont été initiées antérieurement à l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2018, de la LN, sont soumises à l'ancien droit (matériel) qui reste donc applicable.

5.

5.1 A teneur de l'art. 27 al. 1 aLN, un étranger peut, ensuite de son mariage avec un ressortissant suisse, former une demande de naturalisation facilitée s'il a résidé en Suisse pendant cinq ans en tout (let. a), s'il y réside depuis une année (let. b) et s'il vit depuis trois ans en communauté conjugale avec un ressortissant suisse (let. c).

5.2 En introduisant la possibilité d'accorder une naturalisation facilitée au conjoint étranger d'un ressortissant suisse, le législateur voulait assurer une nationalité commune aux époux en vue de favoriser leur avenir commun, c'est-à-dire dans la perspective d'une vie commune se prolongeant au-delà de la décision de naturalisation (ATF 135 II 161 consid. 2). L'exigence d'une "communauté conjugale" au sens de l'art. 27 aLN présuppose donc non seulement l'existence formelle d'un mariage, mais également celle d'une véritable communauté de vie des conjoints; tel est le cas s'il existe une volonté commune et intacte de ceux-ci de maintenir une union conjugale stable. Une séparation survenue peu après l'octroi de la naturalisation constitue un indice de l'absence de cette volonté lors de l'obtention de la citoyenneté suisse (cf. ATF 135 II 161 consid. 2; 130 II 482 consid. 2).

5.3 La communauté conjugale telle que définie ci-dessus doit non seulement exister au moment du dépôt de la demande, mais doit subsister pendant toute la procédure jusqu'au prononcé de la décision sur la requête de naturalisation facilitée (cf. ATF 140 II 65 consid. 2.1, et arrêt cité).

6.

6.1 Avec l'assentiment de l'autorité du canton d'origine, le SEM peut, dans le délai prévu par la loi, annuler la naturalisation obtenue par des déclarations mensongères ou par la dissimulation de faits essentiels et qui n'aurait pas été accordée si ces faits avaient été connus (art. 41 al. 1 aLN; cf. également Message du Conseil fédéral relatif à un projet de loi sur l'acquisition et la perte de la nationalité suisse du 9 août 1951, FF 1951 II 665,
pp. 700/701 ad art. 39 du projet).

L'annulation de la naturalisation présuppose donc que celle-ci ait été obtenue frauduleusement, c'est-à-dire par un comportement déloyal et trompeur. A cet égard, s'il n'est point besoin que ce comportement soit constitutif d'une escroquerie au sens du droit pénal, il est nécessaire que l'intéressé ait donné sciemment de fausses informations à l'autorité ou qu'il l'ait délibérément laissée dans l'erreur sur des faits qu'il savait essentiels (cf.
ATF 140 II 65 consid. 2.2; 135 II 161 consid. 2, et jurisprudence citée). Tel est notamment le cas si le requérant déclare vivre en communauté stable avec son conjoint alors qu'il envisage de se séparer une fois obtenue la naturalisation facilitée; peu importe que son mariage se soit ou non déroulé jusqu'ici de manière harmonieuse (cf. arrêt du TF 1C_588/2017 du 30 novembre 2017 consid. 5.1, et jurisprudence citée).

6.2 La nature potestative de l'art. 41 al. 1 aLN confère une certaine liberté d'appréciation à l'autorité, qui doit toutefois s'abstenir de tout abus dans l'exercice de celle-ci. Commet un abus de son pouvoir d'appréciation l'autorité qui se fonde sur des critères inappropriés, ne tient pas compte de circonstances pertinentes ou rend une décision arbitraire, contraire au but de la loi ou au principe de la proportionnalité (cf. ATF 130 III 176 consid. 1.2; arrêt du TF 1C_588/2017 précité consid. 5.1).

6.2.1 La procédure administrative fédérale est régie par le principe de la libre appréciation des preuves (art. 40
SR 273 Bundesgesetz vom 4. Dezember 1947 über den Bundeszivilprozess
BZP Art. 40 - Der Richter würdigt die Beweise nach freier Überzeugung. Er wägt mit das Verhalten der Parteien im Prozesse, wie das Nichtbefolgen einer persönlichen Vorladung, das Verweigern der Beantwortung richterlicher Fragen und das Vorenthalten angeforderter Beweismittel.
PCF [RS 273], applicable par renvoi de l'art. 19
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 19 - Auf das Beweisverfahren finden ergänzend die Artikel 37, 39-41 und 43-61 BZP50 sinngemäss Anwendung; an die Stelle der Straffolgen, die die BZP gegen säumige Parteien oder Dritte vorsieht, tritt die Straffolge nach Artikel 60 dieses Gesetzes.
PA). Ce principe vaut également devant le TAF (art. 37
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG56, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt.
LTAF). Lorsque la décision intervient - comme en l'espèce - au détriment de l'administré, l'administration supporte le fardeau de la preuve. Si elle envisage d'annuler la naturalisation facilitée, elle doit rechercher si le conjoint naturalisé a menti lorsqu'il a déclaré former une union stable avec son époux suisse; comme il s'agit là d'un fait psychique en relation avec des faits relevant de la sphère intime, qui sont souvent inconnus de l'administration et difficiles à prouver, il apparaît légitime que l'autorité s'appuie sur une présomption. La jurisprudence admet ainsi qu'un enchaînement rapide des événements entre la déclaration de vie commune et la séparation des époux fonde la présomption de fait que la naturalisation a été obtenue frauduleusement. Par enchaînement rapide des événements, la jurisprudence entend une période de plusieurs mois, voire d'une année, mais ne dépassant pas deux ans (cf. arrêt du TF 1C_377/2017 du 12 octobre 2017 consid. 2.1.2, et arrêts cités à titre d'exemples). Lorsque la présomption peut être retenue, il incombe alors à l'administré, en raison, non seulement de son devoir de collaborer à l'établissement des faits
(art. 13 al. 1 let. a
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 13 - 1 Die Parteien sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken:
1    Die Parteien sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken:
a  in einem Verfahren, das sie durch ihr Begehren einleiten;
b  in einem anderen Verfahren, soweit sie darin selbständige Begehren stellen;
c  soweit ihnen nach einem anderen Bundesgesetz eine weitergehende Auskunfts- oder Offenbarungspflicht obliegt.
1bis    Die Mitwirkungspflicht erstreckt sich nicht auf die Herausgabe von Gegenständen und Unterlagen aus dem Verkehr einer Partei mit ihrem Anwalt, wenn dieser nach dem Anwaltsgesetz vom 23. Juni 200034 zur Vertretung vor schweizerischen Gerichten berechtigt ist.35
2    Die Behörde braucht auf Begehren im Sinne von Absatz 1 Buchstabe a oder b nicht einzutreten, wenn die Parteien die notwendige und zumutbare Mitwirkung verweigern.
PA), mais encore de son propre intérêt, de renverser cette présomption (cf. ATF 135 II 161 consid. 3; arrêt du TF 1C_362/2017 du 12 octobre 2017 consid. 2.2.2, et jurisprudence citée).

6.2.2 S'agissant d'une présomption de fait, qui ressortit à l'appréciation des preuves et ne modifie pas le fardeau de la preuve, l'administré n'a pas besoin, pour la renverser, de rapporter la preuve contraire du fait présumé, à savoir faire acquérir à l'autorité la certitude qu'il n'a pas menti; il suffit qu'il parvienne à faire admettre l'existence d'une possibilité raisonnable qu'il n'a pas menti en déclarant former une communauté stable avec son conjoint. Il peut le faire en rendant vraisemblable, soit la survenance d'un événement extraordinaire susceptible d'expliquer une détérioration rapide du lien conjugal, soit l'absence de conscience de la gravité de ses problèmes de couple et, ainsi, l'existence d'une véritable volonté de maintenir une union stable avec son conjoint lorsqu'il a signé la déclaration (cf. ATF 135 II 161 consid. 3; arrêt du TF 1C_362/2017 précité consid. 2.2.2).

7.
A titre préliminaire, le TAF constate que les conditions formelles de l'annulation de la naturalisation facilitée prévues par l'art. 41 aLN sont réalisées dans le cas particulier, ce que ne remet pas en cause la recourante. En effet, la naturalisation facilitée accordée le 28 avril 2011 à l'intéressée a été annulée par le SEM, avec l'assentiment de l'autorité cantonale compétente, en date du 15 décembre 2015 (dite décision d'annulation ayant été notifiée le 18 décembre 2015), soit avant l'échéance du délai péremptoire de huit ans fixé par la disposition précitée. La décision d'annulation de la naturalisation facilitée respecte également le délai relatif de deux ans prévu par la disposition de l'art. 41 al.1bis aLN et courant depuis la date à laquelle l'ODM a été informé par l'OCPM de la séparation des époux, étant entendu qu'un nouveau délai de deux ans commence à courir après tout acte d'instruction communiqué à la personne naturalisée (art. 41 al. 1bis aLN). En effet, l'autorité intimée a eu connaissance des faits déterminants pour une éventuelle annulation de la naturalisation facilitée en juin 2014 (cf. lettre adressée le 11 juin 2014 par l'Office genevois précité à l'ODM) et a ouvert une procédure d'annulation par courrier du 7 juillet 2014 envoyé sous pli postal du 8 juillet 2014 à la recourante, soit avant l'expiration du délai de prescription de deux ans qui arrivait à échéance en juin 2016, en invitant l'intéressée à se déterminer sur l'annulation envisagée de sa naturalisation facilitée.

8.
Il reste dès lors à examiner si les circonstances d'espèce répondent aux conditions matérielles de l'annulation de la naturalisation facilitée résultant du texte de la loi, de la volonté du législateur et de la jurisprudence développée en la matière.

9.
Dans la motivation de la décision querellée, l'autorité intimée a retenu que l'enchaînement « logique » et chronologique des événements fondait la présomption de fait que la communauté conjugale que X._______ formait avec son époux suisse ne remplissait pas, tant lors de la signature de la déclaration de vie commune que lors de l'octroi à cette dernière de la naturalisation facilitée, les conditions exigées en la matière, ce dont l'intéressée avait conscience. Le SEM a en outre considéré que la recourante n'avait apporté aucun élément permettant de renverser cette présomption.

10.
Bien que l'aspect « logique » de l'enchainement des faits invoqué par l'autorité intimée ne constitue pas, au regard de la jurisprudence, un critère de nature à fonder une présomption d'acquisition frauduleuse de la naturalisation facilitée, l'examen des éléments pertinents de la cause conduit néanmoins le TAF à admettre une telle présomption au vu de l'enchaînement relativement rapide des événements.

10.1

10.1.1 Ainsi que le révèle l'examen des pièces du dossier, X._______, après avoir fait l'objet, le 4 novembre 2004, d'une décision définitive de refus d'asile et de renvoi de Suisse de la part de la CRA et refusé d'entreprendre les démarches nécessaires en vue de son départ de Suisse dans les délais impartis à cet effet, a contracté mariage le 13 octobre 2006 avec Y._______, ressortissant suisse dont elle avait fait la connaissance en janvier 2006 (cf., sur ce dernier point, réponses aux questions nos 1 et 15 du procès-verbal établi le 20 décembre 2006 par l'OCP dans le cadre d'un entretien réunissant l'intéressée et son époux en vue d'un examen de situation sous l'angle du droit des étrangers). Mise au bénéfice d'une autorisation de séjour en raison de son statut d'épouse d'un citoyen helvétique, l'intéressée a déposé une demande de naturalisation facilitée le 19 mai 2010. Les conjoints ont signé la déclaration commune attestant de la stabilité de leur union le 31 mars 2011. Par décision du 28 avril 2011, entrée en force le 14 juin 2011, l'ODM a accordé la naturalisation facilitée à X._______. Or, suite au dépôt d'une requête commune en divorce avec accord complet auprès du Tribunal civil de première instance de Genève et en l'absence de toute requête préalable de mesures protectrices de l'union conjugale, leur mariage a été dissout par jugement du 27 novembre 2012.

L'enchaînement chronologique relativement rapide des événements, en particulier la dissolution de l'union conjugale prononcée dix-neuf mois après l'octroi de la naturalisation facilitée, est de nature, au vu de la jurisprudence rendue en la matière, à fonder la présomption, quoiqu'en dise la recourante, que les liens conjugaux ne présentaient pas, au moment déterminant, la stabilité et l'intensité suffisantes pour retenir que le couple envisageait réellement une vie future commune (cf. notamment arrêts du TF 1C_136/2015 du 20 août 2015 consid. 4.2; 1C_796/2013 du 13 mars 2014 consid. 3.2; 1C_172/2012 du 11 mai 2012 consid. 2.3).

10.1.2 Cette présomption est notamment renforcée par le fait que la décision de se marier a été prise alors que X._______ était sous le coup d'une décision de refus d'asile et de renvoi de Suisse exécutoire depuis le 5 janvier 2005 et se trouvait donc dans une situation précaire en ce pays (cf. en ce sens arrêts du TF 1C_534/2014 du 29 janvier 2015 consid. 2.4.2; 1C_870/2013 du 24 octobre 2014 consid. 2.2). Certes, le fait qu'une ressortissante étrangère et un ressortissant suisse contractent mariage afin notamment de permettre au conjoint étranger d'obtenir une autorisation de séjour ne préjuge pas en soi de la volonté des époux de fonder une communauté conjugale effective et ne peut constituer un indice de mariage fictif que si elle est accompagnée d'autres éléments troublants, comme une grande différence d'âge entre les époux (cf. arrêts du TF 1C_121/2014 du 20 août 2014 consid. 2.1.2; 1C_674/2013 du 12 décembre 2013 consid. 3.1.2), ce qui n'est toutefois pas le cas en l'espèce. Il n'en demeure pas moins que l'union de la recourante, mère de quatre enfants restés au Cameroun, avec Y._______, bénéficiaire d'une rente de l'assurance-invalidité depuis 1993 (cf. rubrique no 1 du rapport d'enquête établi par le Service genevois des naturalisations le 31 janvier 2011), est intervenue à un moment propice pour l'intéressée, qui faisait alors l'objet d'une décision de renvoi de Suisse entrée en force (cf. arrêt du TF 1C_674/2013 précité consid. 3.3).

A cela s'ajoute le fait que le divorce n'a été précédé d'aucune procédure de mesures protectrices de l'union conjugale ou de tentative de conciliation (cf., en ce sens, arrêt du TF 1C_121/2014 précité consid. 2.3 in fine). A l'audience de comparution personnelle des époux tenue devant le Tribunal civil de première instance de Genève le 14 novembre 2012, chacun de ces derniers a en effet confirmé son accord avec les termes de la requête commune en divorce et de la convention sur les effets du divorce (cf. procès-verbal d'audience y relatif transmis par X._______ lors de ses déterminations du 22 juillet 2014). Même si l'intéressée prétend avoir manifesté à l'adresse de son époux son désaccord par rapport à la volonté de ce dernier de divorcer (cf. notamment p. 1 des déterminations formulées par X._______ le 22 juillet 2014) et avoir été très perturbée par la volonté de divorcer exprimée par son époux au point de plonger dans une dépression (cf. écritures du 8 octobre 2015 et attestation médicale du 29 septembre 2015 jointe en annexe), il ne ressort point de son argumentation qu'elle ait cherché à entreprendre des démarches judiciaires ou se soit approchée de conseillers conjugaux dans la perspective d'une éventuelle réconciliation. Il faut dès lors en déduire que les conjoints se sont en vérité rapidement accommodés de la rupture de leur mariage. Ces éléments témoignent ainsi d'un manque de volonté de sauver le couple, incompatible avec l'existence d'une union effective et stable telle qu'exigée par l'art. 27 al. 1 let. c aLN (cf. arrêts du TF 1C_859/2013 du 4 mars 2014 consid. 2.2; 1C_255/2011 du 27 septembre 2011 consid. 2.1.1). S'agissant de l'aggravation de l'état psychique de l'intéressée exposée dans l'attestation médicale du 29 septembre 2015 en lien avec les difficultés que cette dernière aurait rencontrées lors de la procédure de divorce, un tel élément ne saurait être déterminant pour l'appréciation du cas, dès lors qu'il ne démontre point que les époux auraient tout mis en oeuvre pour sauver leur couple ou que leur union aurait conservé un caractère stable jusqu'au moment du divorce. Au demeurant, il ressort de ladite attestation que X._______ a débuté son suivi psychiatrique et psychologique à partir du mois de juillet 2013 seulement, soit huit mois après le prononcé du divorce.

10.2 Conformément à la jurisprudence exposée ci-dessus, il convient à présent d'examiner si la recourante est parvenue à renverser la présomption d'obtention frauduleuse de la nationalité en rendant vraisemblable, soit la survenance d'un événement extraordinaire susceptible d'expliquer une dégradation aussi rapide du lien conjugal, soit l'absence de conscience de la gravité des problèmes de couple au moment de la signature de la déclaration commune.

10.2.1 Pour renverser la présomption établie, la recourante allègue qu'au cours du mois de juillet 2012, son époux, d'ordinaire très calme, a manifesté de l'agitation et commencé à parler de divorce. Après avoir exprimé son désaccord quant à une telle rupture de leur lien conjugal, l'intéressée avait, devant la colère de son époux, accepté alors à contrecoeur d'entamer la procédure de divorce, ce qui avait eu pour effet de calmer ce dernier. Leur vie de couple s'était ensuite poursuivie dans une longue cohabitation qui avait duré jusqu'en octobre 2013, puis par des contacts journaliers, tous deux ne passant pas plus de deux jours séparés. De l'avis de la recourante, l'attitude ainsi adoptée à son égard par son époux résultait de l'influence exercée sur lui par sa soeur et son ami, Z._______.

Les explications de l'intéressée ne sont toutefois pas convaincantes et ne permettent pas de renverser la présomption établie. Si tant est que la communauté conjugale que formait X._______ et son époux était, comme l'affirme l'intéressée, réelle et solide jusque-là (cf. p. 3, ch. 5 in fine, de l'acte de recours), le comportement soudainement agité de ce dernier au mois de juillet 2012 et sa volonté subite de divorcer ne peuvent manifestement être tenus pour un événement extraordinaire susceptible, à lui seul, de mettre à néant leur union quinze mois après l'obtention de la nationalité suisse. Pour autant qu'elle fût avérée, la décision subite d'Y._______ de mettre le plus rapidement possible fin à leur mariage ne saurait en effet s'expliquer uniquement par l'influence que sa soeur et son ami, Z._______, aurait exercée sur lui, sans qu'aucune autre raison n'ait précédemment contribué à la désagrégation du couple. On peine en effet à se convaincre que le refus abrupt de son époux de poursuivre formellement avec elle sa relation conjugale, alors que leur union n'aurait, jusqu'alors, jamais été en proie à des difficultés, fût l'unique élément déclencheur de la rupture, cette décision ne constituant pas en soi un événement expliquant la séparation du couple (cf., en ce sens, arrêt du TF 1C_290/2010 du 10 septembre 2010 consid. 3.4 in fine). Le fait que les conjoints aient déposé une requête commune de divorce moins de quatre mois après l'annonce par Y._______ à son épouse de sa volonté de divorcer et qu'ils n'aient pas tenté d'une manière ou d'une autre de sauver leur union conjugale laisse au contraire apparaître que cette union ne présentait pas la stabilité requise au moment déterminant et qu'il est peu plausible que l'intéressée n'ait découvert la détérioration de son couple qu'après l'obtention de la naturalisation facilitée. L'ouverture aussi précipitée de la procédure de divorce tend en effet à confirmer la fragilité des attaches qui liaient les conjoints et à démontrer que la crise survenue entre ces derniers au mois de juillet 2012 n'était que l'aboutissement d'une lente érosion de leur relation conjugale. Ces circonstances font également apparaître que les sorties communes réalisées jusqu'alors par les conjoints ne suffisaient pas pour garantir la stabilité du couple à long terme. A cet égard, il importe peu pour l'issue de la cause que l'époux de la recourante ait été à l'origine de la procédure de divorce, dans la mesure où les conjoints ont contresigné une requête commune de divorce avec accord complet sur les effets du divorce sans qu'auparavant l'intéressée ne se soit opposée au divorce en cherchant, par le biais des mesures protectrices de l'union conjugale ou par le recours à un service de
conseil conjugal, à sauver son mariage. X._______ a ainsi rapidement et facilement accepté l'idée de la dissolution du mariage et il apparaît ainsi peu plausible qu'elle n'ait découvert la dégradation de son couple qu'à ce moment-là (cf. notamment arrêt du TF 1C_859/2013 précité consid. 2.3).

Au demeurant, il est difficilement compréhensible que l'époux de la recourante ait soudainement manifesté la volonté de divorcer sans motif apparent (cette dernière n'ayant évoqué à aucun moment l'existence d'éventuels reproches adressés par Y._______ à son égard ou la disparition de toute affection entre eux ou encore la survenance d'éléments particuliers ayant poussé son conjoint à vouloir obtenir la dissolution officielle de leur union), alors que, selon les dires de l'intéressée, tous deux auraient continué d'entretenir des rapports conjugaux propices à la survie du couple (cf. p. 4, partie en droit, de l'acte de recours du 29 janvier 2016). Même si les ex-conjoints ont, au vu des indications ressortant de la procédure de divorce, poursuivi momentanément leur cohabitation en raison de la difficulté pour la recourante de trouver un nouveau logement (cf. p. 2 du procès-verbal d'audience de comparution personnelle des parties du 14 novembre 2012 et ch. 5 du dispositif du jugement de divorce versé par l'intéressée au dossier de la cause lors de ses déterminations du 22 juillet 2014), l'intéressée a en effet allégué, à plusieurs reprises, qu'elle avait maintenu avec son ex-époux une vie commune, sans qu'il en eût résulté de rupture claire entre eux, jusqu'au mois d'octobre 2013, puis des contacts réguliers jusqu'au décès de ce dernier, tous deux ne passant pas plus de deux jours séparés (cf. notamment déterminations du 22 juillet 2014). Les développements qui précèdent donnent en définitive tout lieu à penser que X._______ et son époux ont, durant leur mariage, adopté un mode de vie qui s'apparente plus à celui de personnes cohabitant dans un but d'aide mutuelle qu'à un couple constituant une communauté de vie au sens traditionnel du terme.

La recourante ne parvient pas de la sorte à rendre vraisemblable que les problèmes conjugaux avec son ex-époux seraient survenus uniquement après la décision de naturalisation facilitée et que le comportement soudainement agité de ce dernier et sa subite décision de divorcer exprimée durant cette période d'agitation aurait été propre, en moins de quatre mois seulement, à faire basculer leur vie de couple au point de les conduire au divorce, sans séparation préalable ni mesures protectrices de l'union conjugale.

Dans ces circonstances, les éléments avancés par l'intéressée ne suffisent pas à renverser la présomption telle qu'établie par la jurisprudence en matière de naturalisation obtenue frauduleusement. En effet, X._______ n'a apporté aucun élément de nature à démontrer la survenance d'un événement extraordinaire postérieur à la signature de la déclaration commune et susceptible d'expliquer une dégradation aussi rapide du lien conjugal, après six ans de mariage. La recourante ne rend pas non plus vraisemblable qu'en mars 2010, au moment de la signature de la déclaration commune, elle n'avait pas conscience de ce que la communauté conjugale n'était plus orientée vers l'avenir.

10.2.2 Il importe encore de relever que l'argumentation de l'intéressée selon laquelle le mariage était basé sur un amour réciproque des conjoints et selon laquelle la vie conjugale avait été emplie de complicité, de tendresse, de respect et de solidarité est sans pertinence pour l'examen de la question de savoir s'il y a eu obtention frauduleuse de naturalisation au sens de
l'art. 41 aLN, vu la jurisprudence susmentionnée (cf. arrêt du TF 1C_781/2013 du 13 février 2014 consid. 4.1.4).

Compte tenu des considérations qui précèdent, les témoignages écrits de tiers - censés attester l'absence de difficultés conjugales au sein du couple ou la persistance de la vie commune entre les conjoints pendant toute la durée de leur mariage - n'apparaissent pas davantage décisifs et ne permettent pas de démontrer l'existence d'une communauté conjugale effective et stable tournée vers l'avenir, du point de vue des époux, lors de l'octroi de la naturalisation facilitée (cf. arrêt du TF 1C_543/2015 du 25 février 2016 consid. 3.3 in fine).

Il en va de même des six photographies produites par X._______ à l'appui de son recours en vue d'établir l'existence d'une réelle communauté conjugale avec son époux suisse. A cet égard, il apparaît au demeurant que quatre d'entre elles ont été prises lors de la célébration de leur mariage, les deux autres photographies effectuées, aux dires de l'intéressée, à l'occasion de fêtes passées chez des amis, n'étant point datées.

La recourante ne peut non plus se prévaloir à son profit du fait que la vie commune avec Y._______ s'est poursuivie après le divorce, qui, comme relevé plus haut, s'expliquait de manière primordiale par la difficulté de l'intéressée à se trouver un nouveau logement, dès lors qu'il sied d'examiner les circonstances qui prévalaient au moment de la décision d'octroi de la naturalisation en avril 2011 (cf. arrêt du TF 1C_349/2017 du 7 juillet 2017 consid. 2 in fine). Il n'est en effet pas déterminant qu'une fois divorcés, les ex-époux aient continué de faire vie commune jusqu'en octobre 2013, car la continuation d'une vie à deux sous la forme d'un concubinage, union certes effective, mais libre de tout engagement, ne correspond pas à la définition d'une communauté conjugale tournée vers l'avenir au sens de
l'art. 27 aLN, qui implique l'existence formelle d'un mariage (cf. arrêt du TF 5A.18/2006 du 28 juin 2006 consid. 3.3). Les contacts que les époux ont conservés après la cessation de leur cohabitation en octobre 2013 ne sauraient également être assimilés à ceux d'une véritable communauté conjugale au sens de l'art. 27 aLN (cf. arrêt du TF 1C_119/2017 du 19 mai 2017 consid. 2.3). Ils sont au demeurant sans pertinence pour apprécier si la naturalisation a été obtenue de façon frauduleuse ou non (cf. arrêt du TF 1C_347/2015 du 27 octobre 2015 consid. 2.3 in fine).

Par ailleurs, le fait que la recourante vit en Suisse depuis 2003, qu'elle y travaille et qu'elle subvient ainsi à ses besoins n'est pas pertinent pour l'examen de la question de savoir s'il y a eu obtention frauduleuse de la naturalisation au sens de l'art. 41 aLN, puisqu'il ne permet pas d'établir qu'en avril 2011, au moment de la naturalisation de l'intéressée, l'harmonie existait toujours au sein du couple formé avec Y._______ au point d'envisager la continuation de leur vie maritale pour une période durable (cf. notamment arrêt du TF 1C_781/2013 précité consid. 4.1.4 in fine).

Enfin, l'intéressée soutient, dans les déterminations qu'elle a formulées le 22 juillet 2014 à l'adresse de l'autorité intimée, qu'il est disproportionné de lui retirer la nationalité suisse qu'elle a acquise par voie de naturalisation facilitée, dès lors qu'elle totalise désormais les dix années de conditions requises pour la naturalisation ordinaire. Le maintien de sa naturalisation facilitée lui éviterait ainsi de devoir effectuer les démarches prévues pour l'acquisition de la naturalisation ordinaire. Sa critique s'avère toutefois vaine. En effet, le fait que la recourante puisse solliciter la naturalisation ordinaire selon les art. 12 ss
SR 141.0 Bundesgesetz vom 20. Juni 2014 über das Schweizer Bürgerrecht (Bürgerrechtsgesetz, BüG) - Bürgerrechtsgesetz
BüG Art. 12 Integrationskriterien - 1 Eine erfolgreiche Integration zeigt sich insbesondere:
1    Eine erfolgreiche Integration zeigt sich insbesondere:
a  im Beachten der öffentlichen Sicherheit und Ordnung;
b  in der Respektierung der Werte der Bundesverfassung;
c  in der Fähigkeit, sich im Alltag in Wort und Schrift in einer Landessprache zu verständigen;
d  in der Teilnahme am Wirtschaftsleben oder am Erwerb von Bildung; und
e  in der Förderung und Unterstützung der Integration der Ehefrau oder des Ehemannes, der eingetragenen Partnerin oder des eingetragenen Partners oder der minderjährigen Kinder, über welche die elterliche Sorge ausgeübt wird.
2    Der Situation von Personen, welche die Integrationskriterien von Absatz 1 Buchstaben c und d aufgrund einer Behinderung oder Krankheit oder anderen gewichtigen persönlichen Umständen nicht oder nur unter erschwerten Bedingungen erfüllen können, ist angemessen Rechnung zu tragen.
3    Die Kantone können weitere Integrationskriterien vorsehen.
aLN (actuellement art. 9 ss
SR 141.0 Bundesgesetz vom 20. Juni 2014 über das Schweizer Bürgerrecht (Bürgerrechtsgesetz, BüG) - Bürgerrechtsgesetz
BüG Art. 9 Formelle Voraussetzungen - 1 Der Bund erteilt die Einbürgerungsbewilligung nur, wenn die Bewerberin oder der Bewerber:
1    Der Bund erteilt die Einbürgerungsbewilligung nur, wenn die Bewerberin oder der Bewerber:
a  bei der Gesuchstellung eine Niederlassungsbewilligung besitzt; und
b  bei der Gesuchstellung einen Aufenthalt von insgesamt zehn Jahren in der Schweiz nachweist, wovon drei in den letzten fünf Jahren vor Einreichung des Gesuchs.
2    Für die Berechnung der Aufenthaltsdauer nach Absatz 1 Buchstabe b wird die Zeit, während welcher die Bewerberin oder der Bewerber zwischen dem vollendeten 8. und 18. Lebensjahr in der Schweiz gelebt hat, doppelt gerechnet. Der tatsächliche Aufenthalt hat jedoch mindestens sechs Jahre zu betragen.
LN) n'empêche pas le retrait de la naturalisation facilitée. La naturalisation ordinaire et la naturalisation facilitée se distinguent non seulement dans leurs conditions d'octroi, mais aussi quant à la procédure applicable et aux autorités compétentes. Par conséquent, les conditions d'octroi de la naturalisation ordinaire ne peuvent pas être examinées dans la présente procédure (cf. arrêt du TF 1C_362/2017 précité consid. 2.4 in fine, et arrêts mentionnés).

10.2.3 Cela étant, le TAF considère que les pièces du dossier soustraites à la connaissance de la recourante par le SEM en application de l'art. 27
al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 27 - 1 Die Behörde darf die Einsichtnahme in die Akten nur verweigern, wenn:
1    Die Behörde darf die Einsichtnahme in die Akten nur verweigern, wenn:
a  wesentliche öffentliche Interessen des Bundes oder der Kantone, insbesondere die innere oder äussere Sicherheit der Eidgenossenschaft, die Geheimhaltung erfordern;
b  wesentliche private Interessen, insbesondere von Gegenparteien, die Geheimhaltung erfordern;
c  das Interesse einer noch nicht abgeschlossenen amtlichen Untersuchung es erfordert.
2    Die Verweigerung der Einsichtnahme darf sich nur auf die Aktenstücke erstrecken, für die Geheimhaltungsgründe bestehen.
3    Die Einsichtnahme in eigene Eingaben der Partei, ihre als Beweismittel eingereichten Urkunden und ihr eröffnete Verfügungen darf nicht, die Einsichtnahme in Protokolle über eigene Aussagen der Partei nur bis zum Abschluss der Untersuchung verweigert werden.
PA (cf. lettre adressée par cette dernière autorité le 10 septembre 2015 à l'intéressée lors de la transmission du procès-verbal d'audition de Z._______) ne sont pas décisives dans la présente cause et n'ont eu aucune influence sur l'issue du litige, raison pour laquelle l'autorité judiciaire précitée n'y fait point référence dans l'appréciation du bien-fondé de la décision d'annulation querellée (cf., à ce sujet, arrêt du TF 1C_674/2013 du 12 décembre 2013 consid. 2.2). Par voie de conséquence, la question de savoir si l'information dont le SEM a donné communication à X._______ dans son courrier du 10 septembre 2015 sur le contenu essentiel des pièces tenues secrètes satisfait aux exigences prescrites par
l'art. 28
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 28 - Wird einer Partei die Einsichtnahme in ein Aktenstück verweigert, so darf auf dieses zum Nachteil der Partei nur abgestellt werden, wenn ihr die Behörde von seinem für die Sache wesentlichen Inhalt mündlich oder schriftlich Kenntnis und ihr ausserdem Gelegenheit gegeben hat, sich zu äussern und Gegenbeweismittel zu bezeichnen.
PA peut demeurer ouverte.

11.
Sauf décision expresse, l'annulation fait également perdre la nationalité suisse aux membres de la famille qui l'ont acquise en vertu de la décision annulée (cf. art. 41 al. 3
SR 141.0 Bundesgesetz vom 20. Juni 2014 über das Schweizer Bürgerrecht (Bürgerrechtsgesetz, BüG) - Bürgerrechtsgesetz
BüG Art. 41 Mehrfaches kantonales Bürgerrecht - 1 Bei Schweizerinnen und Schweizern mit Bürgerrecht mehrerer Kantone kann das Gesuch bei einem der Heimatkantone eingereicht werden.
1    Bei Schweizerinnen und Schweizern mit Bürgerrecht mehrerer Kantone kann das Gesuch bei einem der Heimatkantone eingereicht werden.
2    Entscheidet ein Heimatkanton über die Entlassung, so bewirkt die Zustellung des Entscheides den Verlust des Schweizer Bürgerrechts sowie aller Kantons- und Gemeindebürgerrechte.
3    Der Kanton, welcher über die Entlassung entschieden hat, informiert von Amtes wegen die übrigen Heimatkantone.
aLN [actuellement art. 36 al. 4
SR 141.0 Bundesgesetz vom 20. Juni 2014 über das Schweizer Bürgerrecht (Bürgerrechtsgesetz, BüG) - Bürgerrechtsgesetz
BüG Art. 36 Nichtigerklärung - 1 Die Einbürgerung kann vom SEM nichtig erklärt werden, wenn sie durch falsche Angaben oder Verheimlichung erheblicher Tatsachen erschlichen worden ist.
1    Die Einbürgerung kann vom SEM nichtig erklärt werden, wenn sie durch falsche Angaben oder Verheimlichung erheblicher Tatsachen erschlichen worden ist.
2    Die Einbürgerung kann innert zwei Jahren, nachdem das SEM vom rechtserheblichen Sachverhalt Kenntnis erhalten hat, spätestens aber innert acht Jahren nach dem Erwerb des Schweizer Bürgerrechts nichtig erklärt werden. Nach jeder Untersuchungshandlung, die der eingebürgerten Person mitgeteilt wird, beginnt eine neue zweijährige Verjährungsfrist zu laufen. Die Fristen stehen während eines Beschwerdeverfahrens still.
3    Unter den gleichen Voraussetzungen kann die Einbürgerung nach den Artikeln 9-19 auch von der kantonalen Behörde nichtig erklärt werden.
4    Die Nichtigkeit erstreckt sich auf alle Kinder, deren Schweizer Bürgerrecht auf der nichtig erklärten Einbürgerung beruht. Ausgenommen sind Kinder, die:
a  im Zeitpunkt des Entscheides über die Nichtigerklärung das 16. Altersjahr vollendet haben sowie die Wohnsitzerfordernisse nach Artikel 9 und die Eignungsvoraussetzungen nach Artikel 11 erfüllen; oder
b  durch die Nichtigerklärung staatenlos würden.
5    Nach der rechtskräftigen Nichtigerklärung einer Einbürgerung kann ein neues Einbürgerungsgesuch erst nach Ablauf von zwei Jahren gestellt werden.
6    Die Wartefrist von Absatz 5 gilt nicht für die in die Nichtigerklärung einbezogenen Kinder.
7    Zusammen mit der Nichtigerklärung wird der Entzug der Ausweise verfügt.
LN]). En l'espèce, il ressort du dossier qu'aucun enfant mineur de la recourante n'a, selon la volonté de cette dernière (cf. lettre adressée le 15 juin 2015 au SEM), été inclus par l'intéressée dans la demande de naturalisation facilitée. Dans ces circonstances, aucun de ses enfants n'a été compris dans sa naturalisation lors du prononcé de la décision lui octroyant la naturalisation facilitée. Par ailleurs, l'intéressée a informé le TAF que sa situation n'avait pas changé sur le plan de l'état civil depuis lors et, donc, qu'elle n'avait pas donné naissance, postérieurement à sa naturalisation, à un nouvel enfant. La disposition légale précitée ne trouve par conséquent pas application in casu.

12.

12.1 Il s'ensuit que, par sa décision du 15 décembre 2015, l'autorité intimée n'a ni violé le droit fédéral ni constaté des faits pertinents de manière inexacte ou incomplète; en outre, cette décision n'est pas inopportune
(art. 49
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 49 - Der Beschwerdeführer kann mit der Beschwerde rügen:
a  Verletzung von Bundesrecht einschliesslich Überschreitung oder Missbrauch des Ermessens;
b  unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhaltes;
c  Unangemessenheit; die Rüge der Unangemessenheit ist unzulässig, wenn eine kantonale Behörde als Beschwerdeinstanz verfügt hat.
PA).

En conséquence, le recours est rejeté.

12.2 Par ordonnance du 24 mars 2016, le TAF a informé la recourante que, compte tenu de la précarité de ses moyens financiers, il renonçait à percevoir de sa part une avance des frais de procédure et avisé l'intéressée qu'il serait statué dans la décision finale sur la dispense éventuelle de ces frais, selon la situation pécuniaire de cette dernière au moment de ladite décision. L'art. 65 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 65 - 1 Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112
1    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112
2    Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter der Partei einen Anwalt.113
3    Die Haftung für Kosten und Honorar des Anwalts bestimmt sich nach Artikel 64 Absätze 2-4.
4    Gelangt die bedürftige Partei später zu hinreichenden Mitteln, so ist sie verpflichtet, Honorar und Kosten des Anwalts an die Körperschaft oder autonome Anstalt zu vergüten, die sie bezahlt hat.
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung von Honorar und Kosten.114 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005115 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010116.117
PA prévoit qu'après le dépôt du recours, la partie qui ne dispose pas de ressources suffisantes et dont les conclusions ne paraissent pas d'emblée vouées à l'échec, est, à sa demande, dispensée par l'autorité de recours, son président ou le juge instructeur de payer les frais de procédure. Il en résulte que l'assistance judiciaire n'est accordée qu'à condition, notamment, que la partie recourante soit dans l'indigence. Selon les critères fixés par la jurisprudence, la condition de l'indigence est réalisée si la personne concernée ne peut assumer les frais liés à la défense de ses intérêts sans porter atteinte au minimum nécessaire à son entretien et à celui de sa famille. Pour évaluer l'indigence, il y a lieu de tenir compte de la situation financière du requérant dans son ensemble, soit d'une part de ses charges et, d'autre part, de ses ressources effectives ainsi que de sa fortune. Pour déterminer les charges d'entretien, il convient de se fonder sur le minimum vital du droit des poursuites augmenté de 25%, auquel il convient d'ajouter le loyer, la cotisation d'assurance-maladie obligatoire et les frais de transport nécessaires à l'acquisition du revenu qui sont établis par pièces (cf. ATF 135 I 221 consid. 5.1; ordonnance du TF 2C_420/2017 du 22 mai 2017 consid. 3.1). A l'examen des pièces que la recourante a transmises au TAF par envoi du 8 novembre 2017 au sujet de sa situation financière, il appert que l'intéressée, qui a repris l'exercice d'une activité lucrative, perçoit, selon un certificat de salaire portant sur le mois d'octobre 2017, une rémunération mensuelle nette de 4'037 fr. 20. Les charges d'entretien dont elle fait état comprennent le minimum vital augmenté de 25% pour une personne seule (soit un montant de 1500 francs pour une personne seule dans le canton de Genève), à quoi il faut ajouter une prime mensuelle d'assurance-maladie pour un montant total de 560 fr. 10 et le loyer mensuel à raison de 665 francs (cf. lettre de la recourante datée du 7 novembre 2017 et pièces jointes). La balance entre revenus et dépenses allégués laisse apparaître un solde positif d'au moins 1'000 francs, ce qui est encore suffisant pour s'acquitter des frais de justice qui sont liés à la présente procédure de recours. Il s'ensuit que la condition de l'indigence n'est pas réalisée, de sorte que la demande de
dispense des frais de procédure formulée par la recourante dans son pourvoi doit, pour ce motif, être rejetée, sans qu'il soit encore nécessaire d'examiner si les conclusions de son recours ne paraissaient pas d'emblée vouées à l'échec au sens de l'art. 65 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 65 - 1 Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112
1    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112
2    Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter der Partei einen Anwalt.113
3    Die Haftung für Kosten und Honorar des Anwalts bestimmt sich nach Artikel 64 Absätze 2-4.
4    Gelangt die bedürftige Partei später zu hinreichenden Mitteln, so ist sie verpflichtet, Honorar und Kosten des Anwalts an die Körperschaft oder autonome Anstalt zu vergüten, die sie bezahlt hat.
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung von Honorar und Kosten.114 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005115 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010116.117
PA. Partant, il se justifie de mettre à la charge de l'intéressée, qui succombe, les frais de procédure (cf. art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
PA en relation avec les art. 1
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 1 Verfahrenskosten - 1 Die Kosten der Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht (Gericht) setzen sich zusammen aus der Gerichtsgebühr und den Auslagen.
1    Die Kosten der Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht (Gericht) setzen sich zusammen aus der Gerichtsgebühr und den Auslagen.
2    Mit der Gerichtsgebühr sind die Kosten für das Kopieren von Rechtsschriften und der für Dienstleistungen normalerweise anfallende Verwaltungsaufwand wie Personal-, Raum- und Materialkosten sowie Post-, Telefon- und Telefaxspesen abgegolten.
3    Auslagen sind insbesondere die Kosten für Übersetzungen und für die Beweiserhebung. Die Kosten für Übersetzungen werden nicht verrechnet, wenn es sich um Übersetzungen zwischen Amtssprachen handelt.
à 3
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 3 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse - In Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr:
a  bei einzelrichterlicher Streiterledigung: 200-3000 Franken;
b  in den übrigen Fällen: 200-5000 Franken.
du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral [FITAF,
RS 173.320.2]).

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté.

2.
La demande de dispense des frais de procédure au sens de l'art. 65
al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 65 - 1 Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112
1    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112
2    Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter der Partei einen Anwalt.113
3    Die Haftung für Kosten und Honorar des Anwalts bestimmt sich nach Artikel 64 Absätze 2-4.
4    Gelangt die bedürftige Partei später zu hinreichenden Mitteln, so ist sie verpflichtet, Honorar und Kosten des Anwalts an die Körperschaft oder autonome Anstalt zu vergüten, die sie bezahlt hat.
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung von Honorar und Kosten.114 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005115 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010116.117
PA est rejetée.

3.
Les frais de procédure, d'un montant de 800 francs, sont mis à la charge de la recourante. Ce montant doit être versé sur le compte du Tribunal dans les trente jours qui suivent l'entrée en force du présent arrêt. Un bulletin de versement sera envoyé à la recourante par courrier séparé.

4.
Le présent arrêt est adressé :

- à la recourante (Acte judiciaire)

- à l'autorité inférieure, dossier K (...) en retour

- en copie, au Service de la population du canton du Jura (Secteur Naturalisations), pour information

- en copie, à l'Office de la population et des migrations du canton de Genève (Division Etrangers), pour information.

L'indication des voies de droit se trouve à la page suivante.

Le président du collège : Le greffier :

Blaise Vuille Alain Surdez

Indication des voies de droit :

Le présent arrêt peut être attaqué devant le Tribunal fédéral, 1000 Lausanne 14, par la voie du recours en matière de droit public, dans les trente jours qui suivent la notification (art 82 ss
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 82 Grundsatz - Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden:
a  gegen Entscheide in Angelegenheiten des öffentlichen Rechts;
b  gegen kantonale Erlasse;
c  betreffend die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen sowie betreffend Volkswahlen und -abstimmungen.
, 90
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 90 Endentscheide - Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide, die das Verfahren abschliessen.
ss et 100 LTF). Le mémoire doit être rédigé dans une langue officielle, indiquer les conclusions, les motifs et les moyens de preuve, et être signé. L'arrêt attaqué et les moyens de preuve doivent être joints au mémoire, pour autant qu'ils soient en mains du recourant (art. 42
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
1    Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
2    In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15
3    Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen.
4    Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement:
a  das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen;
b  die Art und Weise der Übermittlung;
c  die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17
5    Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt.
6    Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden.
7    Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig.
LTF).

Expédition :
Decision information   •   DEFRITEN
Document : F-612/2016
Date : 01. Februar 2018
Published : 15. Februar 2018
Source : Bundesverwaltungsgericht
Status : Unpubliziert
Subject area : Bürgerrecht und Ausländerrecht
Subject : Annulation de la naturalisation facilitée


Legislation register
BGG: 42  82  83  90
BV: 29
BZP: 40
BüG: 9  12  36  41  50
VGG: 1  31  32  33  37
VGKE: 1  3
VwVG: 5  12  13  19  27  28  48  49  50  52  62  63  65
BGE-register
130-II-482 • 130-III-176 • 134-I-140 • 135-I-221 • 135-II-161 • 140-I-285 • 140-I-68 • 140-II-65 • 141-I-60 • 142-II-218
Weitere Urteile ab 2000
1C_119/2017 • 1C_121/2014 • 1C_136/2015 • 1C_172/2012 • 1C_244/2016 • 1C_255/2011 • 1C_290/2010 • 1C_347/2015 • 1C_349/2017 • 1C_362/2017 • 1C_377/2017 • 1C_428/2008 • 1C_534/2014 • 1C_543/2015 • 1C_551/2015 • 1C_588/2017 • 1C_646/2013 • 1C_674/2013 • 1C_781/2013 • 1C_796/2013 • 1C_859/2013 • 1C_870/2013 • 2C_1172/2016 • 2C_420/2017 • 5A.18/2006
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BVGer
F-612/2016
AS
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BBl
1951/II/665 • 2011/2639