Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

{T 0/2}

5A 165/2016; 5A 166/2016

Arrêt du 11 octobre 2016

IIe Cour de droit civil

Composition
MM. les Juges fédéraux von Werdt, Président,
Herrmann et Bovey.
Greffière : Mme Feinberg.

Participants à la procédure
5A 165/2016
A.A.________,
représentée par Mes Yves Burnand et
Laure-Anne Suter, avocats,
recourante,

contre

B.A.________,
représenté par Mes Jacques Barillon et
Cyrielle Friedrich, avocats,
intimé

et

5A 166/2016
B.A.________,
représenté par Mes Jacques Barillon et
Cyrielle Friedrich, avocats,
recourant

contre

A.A.________,
représentée par Mes Yves Burnand et
Laure-Anne Suter, avocats,
intimée,

Objet
mesures protectrices de l'union conjugale,

recours contre l'arrêt de la Juge déléguée de la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal du canton de Vaud
du 5 novembre 2015.

Faits :

A.
A.A.________ (1977), de nationalité brésilienne et espagnole, et B.A.________ (1975), de nationalité brésilienne, se sont mariés en 2007 à Z.________ (Brésil). Deux enfants sont nés de cette union: C.________, née en 2008, et D.________, née en 2011.

B.
Par ordonnance de mesures protectrices de l'union conjugale du 20 mars 2015, le Président du Tribunal civil du district de Lausanne a notamment autorisé les parties à vivre séparées pour une durée indéterminée (I), attribué la jouissance de la villa familiale et du personnel qui y est rattaché à B.A.________, à charge pour lui d'en payer les frais, les charges et les salaires (II), fixé un délai au 30 juin 2015 à A.A.________ pour quitter la villa, en emportant avec elle ses effets personnels (III), dit que le lieu de résidence des enfants est fixé alternativement au domicile du père et au futur domicile de la mère, à raison d'une semaine sur deux, chaque parent exerçant en conséquence la garde de fait lorsque les enfants résident à son domicile (V) et condamné B.A.________ à verser en mains de B.A.________ [recte: A.A.________] une pension mensuelle de 50'000 fr. à compter du 1er novembre 2014, l'époux devant en outre s'acquitter des " frais fixes " (" salaire de la nounou et frais d'assurances, médicaux, d'habillement, d'écolage, de hobbies et sports réguliers, etc. ") et " extraordinaires " de ses filles (VIII).
Par arrêt du 5 novembre 2015, la Juge déléguée de la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal du canton de Vaud (ci-après: la Juge déléguée) a partiellement admis l'appel de l'épouse et notamment fixé, à compter du 1er novembre 2014, la pension mensuelle en faveur de l'épouse à 67'600 fr. (II.VIII) et celle en faveur de chacune des filles à 3'400 fr., le père devant en outre s'acquitter " des frais fixes et extraordinaires " de ses enfants (II.VIIIbis). L'appel joint de l'époux a été déclaré irrecevable.

C.
Par acte du 26 février 2016, l'épouse exerce un recours en matière civile au Tribunal fédéral. Elle conclut à la réforme de l'arrêt attaqué, en ce sens que la pension mensuelle en sa faveur est fixée à 125'500 fr. à compter du 1er novembre 2014. Subsidiairement, elle conclut au renvoi de la cause à l'autorité cantonale pour nouvelle décision dans le sens des considérants.
Invités à se déterminer, l'intimé a conclu au rejet du recours et la Juge déléguée s'est référée aux considérants de son arrêt.

D.
Par acte du même jour, l'époux exerce également un recours en matière civile au Tribunal fédéral. Il conclut principalement à l'annulation des ch. II.VIII et II.VIIIbis du dispositif de l'arrêt de la Juge déléguée du 5 novembre 2015 et à la confirmation de l'ordonnance du Président du Tribunal civil du 20 mars 2015 s'agissant des contributions d'entretien (ch. 3). Subsidiairement, il conclut à ce que la contribution d'entretien en faveur de son épouse soit fixée à 45'300 fr. du 1er novembre 2014 au 30 juin 2015 (ch. 5), puis à 54'000 fr. à compter du 1er juillet 2015, sous déduction des loyers versés par lui pour l'appartement de sa femme (ch. 6), et à ce que les contributions d'entretien pour chacune de ses filles soient fixées à 2'090 fr. 60 pour la période allant du 1er novembre 2014 au 30 juin 2015 (ch. 7), puis à 2'300 fr. dès le 1er juillet 2015 (ch. 8), l'époux devant en outre s'acquitter des frais fixes et extraordinaires de ses enfants, " sous déduction des versements effectués à A.A.________ pour la garde-robe de ses filles chez elle et/ou tous les montants que cette dernière a requis en dehors de sa contribution d'entretien ou des frais fixes ou extraordinaires des enfants durant cette période ". Plus subsidiairement,
il conclut à ce que la contribution d'entretien en faveur de sa femme soit fixée à 58'900 fr. par mois du 1er novembre 2014 au 30 juin 2015 (ch. 10), puis à 67'600 fr. dès le 1er juillet 2015, sous déduction des loyers versés (ch. 11), et à ce que la pension pour chaque enfant soit fixée à 3'190 fr. 60, du 1er novembre 2014 au 30 juin 2015 (ch. 12), et à 3'400 fr. " du 1er novembre 2014 au 30 juin 2015 " (sic) (ch. 13), frais fixes et extraordinaires des enfants en sus, sous déduction des versements les concernant déjà effectués en mains de la mère. Plus subsidiairement encore, il conclut au renvoi de la cause à l'autorité cantonale pour nouvelle décision dans le sens des considérants (ch. 15).
Invités à se déterminer, l'intimée a conclu à l'irrecevabilité du recours, subsidiairement à son rejet, et la Juge déléguée s'est référée aux considérants de son arrêt.

Considérant en droit :

1.
Les deux recours sont dirigés contre la même décision, reposent sur le même complexe de faits et opposent les mêmes parties; dans ces circonstances, il y a lieu, par économie de procédure, de joindre les deux causes et de statuer à leur sujet par un seul arrêt (art. 24
SR 273 Bundesgesetz vom 4. Dezember 1947 über den Bundeszivilprozess
BZP Art. 24 - 1 Mehrere Ansprüche des Klägers gegen denselben Beklagten können in der gleichen Klage geltend gemacht werden, wenn das Bundesgericht für jeden einzelnen Anspruch zuständig ist. Dieses Erfordernis gilt nicht für Nebenansprüche.
1    Mehrere Ansprüche des Klägers gegen denselben Beklagten können in der gleichen Klage geltend gemacht werden, wenn das Bundesgericht für jeden einzelnen Anspruch zuständig ist. Dieses Erfordernis gilt nicht für Nebenansprüche.
2    Mehrere Personen können in der gleichen Klage als Kläger auftreten oder als Beklagte belangt werden:
a  wenn sie mit Rücksicht auf den Streitgegenstand in Rechtsgemeinschaft stehen oder aus dem gleichen tatsächlichen und rechtlichen Grunde berechtigt oder verpflichtet sind. Der Richter kann einen Dritten, der in der Rechtsgemeinschaft steht, zum Streite beiladen. Der Beigeladene wird Partei.
b  wenn gleichartige, auf einem im Wesentlichen gleichartigen tatsächlichen und rechtlichen Grunde beruhende Ansprüche den Streitgegenstand bilden und die Zuständigkeit des Bundesgerichts für jeden einzelnen Anspruch begründet ist.
3    Der Richter kann jederzeit verbundene Klagen trennen, wenn er es für zweckmässig hält.
PCF, applicable par analogie en raison du renvoi de l'art. 71
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 71 - Wo dieses Gesetz keine besonderen Bestimmungen über das Verfahren enthält, sind die Vorschriften des BZP30 sinngemäss anwendbar.
LTF).

2.
Les deux recours ont été déposés en temps utile (art. 100 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 100 Beschwerde gegen Entscheide - 1 Die Beschwerde gegen einen Entscheid ist innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung beim Bundesgericht einzureichen.
1    Die Beschwerde gegen einen Entscheid ist innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung beim Bundesgericht einzureichen.
2    Die Beschwerdefrist beträgt zehn Tage:
a  bei Entscheiden der kantonalen Aufsichtsbehörden in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen;
b  bei Entscheiden auf den Gebieten der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen und der internationalen Amtshilfe in Steuersachen;
c  bei Entscheiden über die Rückgabe eines Kindes nach dem Europäischen Übereinkommen vom 20. Mai 198089 über die Anerkennung und Vollstreckung von Entscheidungen über das Sorgerecht für Kinder und die Wiederherstellung des Sorgerechts oder nach dem Übereinkommen vom 25. Oktober 198090 über die zivilrechtlichen Aspekte internationaler Kindesentführung;
d  bei Entscheiden des Bundespatentgerichts über die Erteilung einer Lizenz nach Artikel 40d des Patentgesetzes vom 25. Juni 195492.
3    Die Beschwerdefrist beträgt fünf Tage:
a  bei Entscheiden der kantonalen Aufsichtsbehörden in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen im Rahmen der Wechselbetreibung;
b  bei Entscheiden der Kantonsregierungen über Beschwerden gegen eidgenössische Abstimmungen.
4    Bei Entscheiden der Kantonsregierungen über Beschwerden gegen die Nationalratswahlen beträgt die Beschwerdefrist drei Tage.
5    Bei Beschwerden wegen interkantonaler Kompetenzkonflikte beginnt die Beschwerdefrist spätestens dann zu laufen, wenn in beiden Kantonen Entscheide getroffen worden sind, gegen welche beim Bundesgericht Beschwerde geführt werden kann.
6    ...93
7    Gegen das unrechtmässige Verweigern oder Verzögern eines Entscheids kann jederzeit Beschwerde geführt werden.
LTF) et dans la forme légale (art. 42 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
1    Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
2    In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15
3    Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen.
4    Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement:
a  das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen;
b  die Art und Weise der Übermittlung;
c  die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17
5    Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt.
6    Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden.
7    Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig.
LTF), contre une décision finale (art. 90
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 90 Endentscheide - Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide, die das Verfahren abschliessen.
LTF; ATF 133 III 393 consid. 4 p. 395 s.) rendue sur recours par une autorité supérieure statuant en dernière instance cantonale (art. 75 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 75 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen; ausgenommen sind die Fälle, in denen:
a  ein Bundesgesetz eine einzige kantonale Instanz vorsieht;
b  ein Fachgericht für handelsrechtliche Streitigkeiten als einzige kantonale Instanz entscheidet;
c  eine Klage mit einem Streitwert von mindestens 100 000 Franken mit Zustimmung aller Parteien direkt beim oberen Gericht eingereicht wurde.
et 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 75 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen; ausgenommen sind die Fälle, in denen:
a  ein Bundesgesetz eine einzige kantonale Instanz vorsieht;
b  ein Fachgericht für handelsrechtliche Streitigkeiten als einzige kantonale Instanz entscheidet;
c  eine Klage mit einem Streitwert von mindestens 100 000 Franken mit Zustimmung aller Parteien direkt beim oberen Gericht eingereicht wurde.
LTF), dans une affaire matrimoniale (art. 72 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 72 Grundsatz - 1 Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Zivilsachen.
1    Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Zivilsachen.
2    Der Beschwerde in Zivilsachen unterliegen auch:
a  Entscheide in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen;
b  öffentlich-rechtliche Entscheide, die in unmittelbarem Zusammenhang mit Zivilrecht stehen, insbesondere Entscheide:
b1  über die Anerkennung und Vollstreckung von Entscheiden und über die Rechtshilfe in Zivilsachen,
b2  über die Führung des Grundbuchs, des Zivilstands- und des Handelsregisters sowie der Register für Marken, Muster und Modelle, Erfindungspatente, Pflanzensorten und Topografien,
b3  über die Bewilligung zur Namensänderung,
b4  auf dem Gebiet der Aufsicht über die Stiftungen mit Ausnahme der Vorsorge- und Freizügigkeitseinrichtungen,
b5  auf dem Gebiet der Aufsicht über die Willensvollstrecker und -vollstreckerinnen und andere erbrechtliche Vertreter und Vertreterinnen,
b6  auf dem Gebiet des Kindes- und Erwachsenenschutzes,
b7  ...
LTF) de nature pécuniaire, dont la valeur litigieuse atteint 30'000 fr. (art. 51 al. 1 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 51 Berechnung - 1 Der Streitwert bestimmt sich:
1    Der Streitwert bestimmt sich:
a  bei Beschwerden gegen Endentscheide nach den Begehren, die vor der Vorinstanz streitig geblieben waren;
b  bei Beschwerden gegen Teilentscheide nach den gesamten Begehren, die vor der Instanz streitig waren, welche den Teilentscheid getroffen hat;
c  bei Beschwerden gegen Vor- und Zwischenentscheide nach den Begehren, die vor der Instanz streitig sind, wo die Hauptsache hängig ist;
d  bei Klagen nach den Begehren des Klägers oder der Klägerin.
2    Lautet ein Begehren nicht auf Bezahlung einer bestimmten Geldsumme, so setzt das Bundesgericht den Streitwert nach Ermessen fest.
3    Zinsen, Früchte, Gerichtskosten und Parteientschädigungen, die als Nebenrechte geltend gemacht werden, sowie Vorbehalte und die Kosten der Urteilsveröffentlichung fallen bei der Bestimmung des Streitwerts nicht in Betracht.
4    Als Wert wiederkehrender Nutzungen oder Leistungen gilt der Kapitalwert. Bei ungewisser oder unbeschränkter Dauer gilt als Kapitalwert der zwanzigfache Betrag der einjährigen Nutzung oder Leistung, bei Leibrenten jedoch der Barwert.
, 51 al. 4
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 51 Berechnung - 1 Der Streitwert bestimmt sich:
1    Der Streitwert bestimmt sich:
a  bei Beschwerden gegen Endentscheide nach den Begehren, die vor der Vorinstanz streitig geblieben waren;
b  bei Beschwerden gegen Teilentscheide nach den gesamten Begehren, die vor der Instanz streitig waren, welche den Teilentscheid getroffen hat;
c  bei Beschwerden gegen Vor- und Zwischenentscheide nach den Begehren, die vor der Instanz streitig sind, wo die Hauptsache hängig ist;
d  bei Klagen nach den Begehren des Klägers oder der Klägerin.
2    Lautet ein Begehren nicht auf Bezahlung einer bestimmten Geldsumme, so setzt das Bundesgericht den Streitwert nach Ermessen fest.
3    Zinsen, Früchte, Gerichtskosten und Parteientschädigungen, die als Nebenrechte geltend gemacht werden, sowie Vorbehalte und die Kosten der Urteilsveröffentlichung fallen bei der Bestimmung des Streitwerts nicht in Betracht.
4    Als Wert wiederkehrender Nutzungen oder Leistungen gilt der Kapitalwert. Bei ungewisser oder unbeschränkter Dauer gilt als Kapitalwert der zwanzigfache Betrag der einjährigen Nutzung oder Leistung, bei Leibrenten jedoch der Barwert.
et 74 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 74 Streitwertgrenze - 1 In vermögensrechtlichen Angelegenheiten ist die Beschwerde nur zulässig, wenn der Streitwert mindestens beträgt:
1    In vermögensrechtlichen Angelegenheiten ist die Beschwerde nur zulässig, wenn der Streitwert mindestens beträgt:
a  15 000 Franken in arbeits- und mietrechtlichen Fällen;
b  30 000 Franken in allen übrigen Fällen.
2    Erreicht der Streitwert den massgebenden Betrag nach Absatz 1 nicht, so ist die Beschwerde dennoch zulässig:
a  wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt;
b  wenn ein Bundesgesetz eine einzige kantonale Instanz vorsieht;
c  gegen Entscheide der kantonalen Aufsichtsbehörden in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen;
d  gegen Entscheide des Konkurs- und Nachlassrichters oder der Konkurs- und Nachlassrichterin;
e  gegen Entscheide des Bundespatentgerichts.
let. b LTF), par des parties qui ont chacune participé à la procédure devant l'autorité précédente et ont un intérêt à la modification ou l'annulation de la décision entreprise (art. 76 al. 1 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 76 Beschwerderecht - 1 Zur Beschwerde in Zivilsachen ist berechtigt, wer:
1    Zur Beschwerde in Zivilsachen ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; und
b  durch den angefochtenen Entscheid besonders berührt ist und ein schutzwürdiges Interesse an dessen Aufhebung oder Änderung hat.
2    Gegen Entscheide nach Artikel 72 Absatz 2 steht das Beschwerderecht auch der Bundeskanzlei, den Departementen des Bundes oder, soweit das Bundesrecht es vorsieht, den ihnen unterstellten Dienststellen zu, wenn der angefochtene Entscheid die Bundesgesetzgebung in ihrem Aufgabenbereich verletzen kann.40
et b LTF). Les deux recours sont donc en principe recevables.

3.

3.1. Comme la décision entreprise porte sur des mesures provisionnelles au sens de l'art. 98
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 98 Beschränkte Beschwerdegründe - Mit der Beschwerde gegen Entscheide über vorsorgliche Massnahmen kann nur die Verletzung verfassungsmässiger Rechte gerügt werden.
LTF (ATF 134 III 667 consid. 1.1 p. 668; 133 III 393 consid. 5 p. 396 s., 585 consid. 3.3 p. 587), la partie recourante ne peut dénoncer que la violation de droits constitutionnels. Le Tribunal fédéral n'examine de tels griefs que s'ils ont été invoqués et motivés par le recourant (" principe d'allégation "; art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF), c'est-à-dire s'ils ont été expressément soulevés et exposés de manière claire et détaillée (ATF 141 I 36 consid. 1.3 p. 41 et les références). En particulier, une décision ne peut être qualifiée d'arbitraire (art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst.) que si elle est manifestement insoutenable, méconnaît gravement une norme ou un principe juridique clair et indiscuté, ou heurte de manière choquante le sentiment de la justice et de l'équité; il ne suffit pas qu'une autre solution paraisse concevable, voire préférable; pour que cette décision soit annulée, encore faut-il qu'elle se révèle arbitraire non seulement dans ses motifs, mais aussi dans son résultat (ATF 141 III 564 consid. 4.1 p. 566 et les références). Partant, le recourant ne peut se borner à critiquer la décision attaquée comme il le ferait en procédure d'appel, où l'autorité de
recours jouit d'une libre cognition, notamment en se contentant d'opposer sa thèse à celle de l'autorité précédente; les critiques de nature appellatoire sont irrecevables (ATF 136 II 489 consid. 2.8 p. 494 et les références).

3.2. Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF). Dans l'hypothèse d'un recours soumis à l'art. 98
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 98 Beschränkte Beschwerdegründe - Mit der Beschwerde gegen Entscheide über vorsorgliche Massnahmen kann nur die Verletzung verfassungsmässiger Rechte gerügt werden.
LTF, le recourant qui entend invoquer que les faits ont été établis de manière manifestement inexacte ne peut obtenir la rectification ou le complètement des constatations de fait de l'arrêt cantonal que s'il démontre la violation de droits constitutionnels, conformément au principe d'allégation susmentionné (cf. supra consid. 3.1). Le Tribunal fédéral ne corrige les constatations de fait que si elles sont arbitraires (art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst.) et ont une influence sur le résultat de la décision (ATF 133 II 249 consid. 1.2.2 p. 252). En matière d'appréciation des preuves et d'établissement des faits, il n'y a arbitraire que lorsque l'autorité ne prend pas en compte, sans aucune raison sérieuse, un élément de preuve propre à modifier la décision, lorsqu'elle se trompe manifestement sur son sens et sa portée, ou encore lorsque, en se fondant sur les éléments recueillis, elle en tire des constatations insoutenables (ATF 140 III 264 consid. 2.3 p. 266 et les références). Le recourant ne peut pas se borner à contredire les constatations litigieuses par ses propres allégations ou par l'exposé
de sa propre appréciation des preuves; il doit indiquer de façon précise en quoi ces constatations sont arbitraires au sens de l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst. (ATF 133 II 249 consid. 1.2.2 p. 252). Une critique des faits qui ne satisfait pas à cette exigence est irrecevable (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF; ATF 140 III 264 consid. 2.3 p. 266 et les références; 133 II 249 consid. 1.4.3 p. 254 s.).
Dans la partie " En fait " de son mémoire, B.A.________ se contente d'exposer sa propre version des faits. En tant que ces éléments divergent de ceux constatés dans l'arrêt cantonal et qu'ils ne sont pas critiqués sous l'angle de l'établissement arbitraire des faits ou de l'appréciation arbitraire des preuves (cf. infra consid. 9 ss), il n'en sera pas tenu compte. Par ailleurs, il apparaît, à la lumière des dispositions citées par l'époux dans le reste de son écriture - notamment les art. 42 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
1    Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
2    In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15
3    Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen.
4    Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement:
a  das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen;
b  die Art und Weise der Übermittlung;
c  die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17
5    Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt.
6    Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden.
7    Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig.
, 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86
, 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF -, que celui-ci n'a pas tenu compte des limitations contenues à l'art. 98
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 98 Beschränkte Beschwerdegründe - Mit der Beschwerde gegen Entscheide über vorsorgliche Massnahmen kann nur die Verletzung verfassungsmässiger Rechte gerügt werden.
LTF. En tant que ses critiques portent sur des questions de fait et que le recourant indique expressément qu'il entend invoquer " l'appréciation arbitraire des faits (art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst.) ", le recours n'apparaît toutefois pas - contrairement à ce que soutient A.A.________ - d'emblée entièrement irrecevable.

3.3. Aucun fait nouveau ni preuve nouvelle ne peut être présenté à moins de résulter de la décision de l'autorité précédente (art. 99 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 99 - 1 Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
1    Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
2    Neue Begehren sind unzulässig.
LTF). Cette exception, dont il appartient au recourant de démontrer que les conditions sont remplies (arrêt 4A 229/2010 du 7 octobre 2010 consid. 1.3 non publié in ATF 136 III 518), vise les faits qui sont rendus pertinents pour la première fois par la décision attaquée, par exemple concernant le déroulement de la procédure devant l'instance précédente afin d'en contester la régularité, ou encore des faits postérieurs à l'arrêt attaqué permettant d'établir la recevabilité du recours. En dehors de ces cas, les nova ne sont pas admissibles, qu'il s'agisse de faits ou moyens de preuve survenus postérieurement à la décision attaquée (ATF 139 III 120 consid. 3.1.2 p. 123), ou d'éléments que les parties ont négligé de présenter aux autorités cantonales (ATF 136 III 123 consid. 4.4.3 p. 129).
A l'appui de son recours, A.A.________ produit une estimation de sa charge fiscale établie par une fiduciaire le 25 février 2016. Selon l'épouse, cette pièce serait recevable, dès lors qu'il s'agirait d'un " avis qui vaut avis de droit puisqu'il n'a trait qu'à l'application de la loi au regard des éléments retenus par l'arrêt attaqué et/ou développés dans le présent recours ". Le montant de la charge fiscale de l'épouse étant une question de fait (arrêt 5A 329/2014 du 28 août 2014 consid. 8.3), la pièce produite par la recourante, postérieure à l'arrêt attaqué sans que la recourante ne soutienne ni ne démontre qu'elle remplirait les conditions de l'exception prévue à l'art. 99 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 99 - 1 Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
1    Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
2    Neue Begehren sind unzulässig.
LTF, est dès lors irrecevable.
Les pièces nouvelles produites par B.A.________ sont également irrecevables; certaines d'entre elles, antérieures à l'arrêt attaqué, auraient dû être produites en procédure d'appel, le dies a quo de la contribution d'entretien ayant déjà été fixé au 1er novembre 2014 dans le jugement de première instance et la question de la pension en faveur des enfants ayant été débattue devant l'autorité précédente; pour ce qui est des autres pièces, postérieures à l'arrêt attaqué, elles ne remplissent manifestement pas les conditions d'une exception au principe de l'interdiction de production des moyens de preuve nouveaux, telle que décrite ci-dessus.

3.4.

3.4.1. L'art. 99 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 99 - 1 Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
1    Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
2    Neue Begehren sind unzulässig.
LTF déclare irrecevable toute conclusion nouvelle, c'est-à-dire toute conclusion qui n'a pas été soumise à l'autorité précédente et qui tend, par conséquent, à élargir l'objet du litige. Il est ainsi exclu de demander davantage ou autre chose que ce qui figure dans les dernières conclusions prises devant l'autorité précédente (ATF 141 II 91 consid 1.2 p. 95; 136 V 362 consid. 3.4.2 p. 365).
Dans son appel du 2 avril 2015, A.A.________ a conclu au versement, à compter du 1er novembre 2014, de pensions mensuelles " d'au moins 90'000 fr. " en sa faveur et " d'au moins 20'000 fr. " en faveur de chacune des deux filles. Elle a également conclu à l'attribution de la jouissance de la villa familiale et de son personnel, l'époux prenant à sa charge tous les frais, charges et salaires y relatifs, subsidiairement devant verser en faveur de l'épouse un " montant supplémentaire d'au moins 100'000 fr. par mois ", et à la prise en charge par son conjoint de l'ensemble des impôts, subsidiairement à l'allocation d'un " montant supplémentaire d'au moins 160'000 fr. par mois ". L'arrêt attaqué indique que l'épouse a augmenté ses conclusions dans ses observations du 25 septembre 2015, sans préciser toutefois le montant de ladite augmentation et en laissant indécise la question de sa recevabilité au regard de l'art. 317
SR 272 Schweizerische Zivilprozessordnung vom 19. Dezember 2008 (Zivilprozessordnung, ZPO) - Gerichtsstandsgesetz
ZPO Art. 317 Neue Tatsachen, neue Beweismittel und Klageänderung - 1 Neue Tatsachen und Beweismittel werden nur noch berücksichtigt, wenn sie:
1    Neue Tatsachen und Beweismittel werden nur noch berücksichtigt, wenn sie:
a  ohne Verzug vorgebracht werden; und
b  trotz zumutbarer Sorgfalt nicht schon vor erster Instanz vorgebracht werden konnten.
2    Eine Klageänderung ist nur noch zulässig, wenn:
a  die Voraussetzungen nach Artikel 227 Absatz 1 gegeben sind; und
b  sie auf neuen Tatsachen oder Beweismitteln beruht.
CPC. Il apparaît toutefois, même au seul regard des conclusions principales et subsidiaires figurant dans l'appel, que les conclusions de A.A.________ prises dans le présent recours - visant à ce que le montant de la contribution d'entretien en sa faveur soit fixé à 125'500 fr., impôts et frais de logement compris -
n'élargissent pas l'objet du litige, partant sont recevables.
En tant qu'il conclut au paiement d'une contribution d'entretien en faveur de son épouse inférieure à celle fixée par le jugement de première instance - contre lequel il n'a pas lui-même interjeté appel mais n'a déposé qu'un appel joint, irrecevable (art. 314 al. 2
SR 272 Schweizerische Zivilprozessordnung vom 19. Dezember 2008 (Zivilprozessordnung, ZPO) - Gerichtsstandsgesetz
ZPO Art. 314 Summarisches Verfahren - 1 Gegen einen im summarischen Verfahren ergangenen Entscheid beträgt die Frist zur Einreichung der Berufung und zur Berufungsantwort je zehn Tage.
1    Gegen einen im summarischen Verfahren ergangenen Entscheid beträgt die Frist zur Einreichung der Berufung und zur Berufungsantwort je zehn Tage.
2    Die Anschlussberufung ist unzulässig.
CPC en lien avec l'art. 271
SR 272 Schweizerische Zivilprozessordnung vom 19. Dezember 2008 (Zivilprozessordnung, ZPO) - Gerichtsstandsgesetz
ZPO Art. 271 Geltungsbereich - Das summarische Verfahren ist unter Vorbehalt der Artikel 272 und 273 anwendbar für Massnahmen zum Schutz der ehelichen Gemeinschaft, insbesondere für:
a  die Massnahmen nach den Artikeln 172-179 ZGB124;
b  die Ausdehnung der Vertretungsbefugnis eines Ehegatten für die eheliche Gemeinschaft (Art. 166 Abs. 2 Ziff. 1 ZGB);
c  die Ermächtigung eines Ehegatten zur Verfügung über die Wohnung der Familie (Art. 169 Abs. 2 ZGB);
d  die Auskunftspflicht der Ehegatten über Einkommen, Vermögen und Schulden (Art. 170 Abs. 2 ZGB);
e  die Anordnung der Gütertrennung und Wiederherstellung des früheren Güterstands (Art. 185, 187 Abs. 2, 189 und 191 ZGB);
f  die Verpflichtung eines Ehegatten zur Mitwirkung bei der Aufnahme eines Inventars (Art. 195a ZGB);
g  die Festsetzung von Zahlungsfristen und Sicherheitsleistungen zwischen Ehegatten ausserhalb eines Prozesses über die güterrechtliche Auseinandersetzung (Art. 203 Abs. 2, 218, 235 Abs. 2 und 250 Abs. 2 ZGB);
h  die Zustimmung eines Ehegatten zur Ausschlagung oder zur Annahme einer Erbschaft (Art. 230 Abs. 2 ZGB);
i  die Anweisung an die Schuldner und die Sicherstellung nachehelichen Unterhalts ausserhalb eines Prozesses über den nachehelichen Unterhalt (Art. 132 ZGB).
CPC) -, B.A.________ prend des conclusions nouvelles par rapport à celles qu'il avait prises en dernière instance cantonale (ATF 95 II 312 consid. 1 p. 315; arrêt 5A 618/2012 du 27 mai 2013 consid. 4.5). Sa conclusion subsidiaire prise sous ch. 5 est ainsi irrecevable dans cette mesure.

3.4.2. Les conclusions portant sur la fixation de contributions d'entretien doivent être chiffrées, sous peine d'irrecevabilité (arrêt 5A 704/2013 du 15 mai 2014 consid. 3.3 non publié in ATF 140 III 231). Exceptionnellement, des conclusions non chiffrées suffisent lorsque la somme à allouer est d'emblée reconnaissable au regard de la motivation du recours ou de la décision attaquée (ATF 134 III 235 consid. 2 p. 236 s. et les références; arrêt 5A 789/2015 du 30 mai 2016 consid. 1.2).
Les conclusions subsidiaires prises par l'époux en lien avec les pensions de ses enfants (ch. 7, 8, 12 et 13) ne chiffrent pas le montant des déductions réclamées. Il ressort toutefois de la motivation du recours que celles-ci se montent " au minimum " à 34'882 fr. 10, de sorte que les conclusions du recourant apparaissent recevables.

4.

4.1. Même lorsqu'on ne peut plus sérieusement compter sur la reprise de la vie commune, l'art. 163
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 163 - 1 Die Ehegatten sorgen gemeinsam, ein jeder nach seinen Kräften, für den gebührenden Unterhalt der Familie.
1    Die Ehegatten sorgen gemeinsam, ein jeder nach seinen Kräften, für den gebührenden Unterhalt der Familie.
2    Sie verständigen sich über den Beitrag, den jeder von ihnen leistet, namentlich durch Geldzahlungen, Besorgen des Haushaltes, Betreuen der Kinder oder durch Mithilfe im Beruf oder Gewerbe des andern.
3    Dabei berücksichtigen sie die Bedürfnisse der ehelichen Gemeinschaft und ihre persönlichen Umstände.
CC demeure la cause de l'obligation d'entretien réciproque des époux en mesures protectrices de l'union conjugale (ATF 140 III 337 consid. 4.2.1 p. 338; 138 III 97 consid. 2.2 p. 98 s.; 137 III 385 consid. 3.1 p. 386 s.; 130 III 537 consid. 3.2 p. 541). Pour fixer la contribution d'entretien selon l'art. 176 al. 1 ch. 1
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 176 - 1 Ist die Aufhebung des gemeinsamen Haushaltes begründet, so muss das Gericht auf Begehren eines Ehegatten:
1    Ist die Aufhebung des gemeinsamen Haushaltes begründet, so muss das Gericht auf Begehren eines Ehegatten:
1  die Unterhaltsbeiträge an die Kinder und den Unterhaltsbeitrag an den Ehegatten festlegen;
2  die Benützung der Wohnung und des Hausrates regeln;
3  die Gütertrennung anordnen, wenn es die Umstände rechtfertigen.
2    Diese Begehren kann ein Ehegatte auch stellen, wenn das Zusammenleben unmöglich ist, namentlich weil der andere es grundlos ablehnt.
3    Haben die Ehegatten minderjährige Kinder, so trifft das Gericht nach den Bestimmungen über die Wirkungen des Kindesverhältnisses die nötigen Massnahmen.226
CC, le juge doit partir de la convention, expresse ou tacite, que les époux ont conclu au sujet de la répartition des tâches et des ressources entre eux (art. 163 al. 1
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 163 - 1 Die Ehegatten sorgen gemeinsam, ein jeder nach seinen Kräften, für den gebührenden Unterhalt der Familie.
1    Die Ehegatten sorgen gemeinsam, ein jeder nach seinen Kräften, für den gebührenden Unterhalt der Familie.
2    Sie verständigen sich über den Beitrag, den jeder von ihnen leistet, namentlich durch Geldzahlungen, Besorgen des Haushaltes, Betreuen der Kinder oder durch Mithilfe im Beruf oder Gewerbe des andern.
3    Dabei berücksichtigen sie die Bedürfnisse der ehelichen Gemeinschaft und ihre persönlichen Umstände.
CC). La loi n'impose pas de méthode de calcul de la contribution d'entretien (ATF 140 III 337 consid. 4.2.2 p. 339; 128 III 411 consid. 3.2.2 p. 414). Toutefois, en cas de situation économique favorable, dans laquelle les frais supplémentaires liés à l'existence de deux ménages séparés peuvent être couverts, l'époux créancier peut prétendre à ce que la pension soit fixée de façon telle que son train de vie antérieur, qui constitue la limite supérieure du droit à l'entretien, soit maintenu (ATF 121 I 97 consid. 3b p. 100 et les références; arrêt 5A 932/2015 du 10 mai 2015 consid. 4.3). La comparaison des revenus et des minima vitaux est alors
inopportune; il faut se fonder sur les dépenses nécessaires au maintien de ce train de vie (ATF 115 II 424 consid. 3 p. 426), méthode qui implique un calcul concret (arrêts 5A 323/2012 du 8 août 2012 consid. 5.1 non publié in ATF 138 III 672; 5A 932/2015 précité consid. 4.3). Il appartient au créancier de préciser les dépenses nécessaires à son train de vie et de rendre celles-ci vraisemblables (ATF 115 II 424 consid. 3 p. 426 s.; arrêts 5A 421/2015 du 21 janvier 2016 consid. 6.1.2; 5A 743/2012 du 6 mars 2013 consid. 6.1.2), le juge statuant sur la base des justificatifs immédiatement disponibles (arrêts 5A 593/2014 du 23 décembre 2014 consid. 4.1; 5A 41/2011 du 10 août 2011 consid. 4.1).

4.2. En l'espèce, il ressort de l'arrêt attaqué que A.A.________ est, sur le plan financier, entièrement dépendante de son mari, celui-ci disposant pour sa part d'une fortune et de revenus très importants. Au vu de la situation économique extrêmement favorable de l'époux, l'autorité cantonale a appliqué la méthode du train de vie pour calculer la quotité de la contribution d'entretien en faveur de A.A.________. Elle a estimé que les pièces figurant au dossier de première instance étaient manifestement incomplètes et insuffisantes pour rendre vraisemblables l'ensemble des dépenses alléguées par l'épouse et a procédé à l'examen des dépenses concrètes de celle-ci sur la base d'une expertise des dépenses de la famille, émanant de la société fiduciaire E.________ et produite par l'époux (ci-après: le rapport E.________), ainsi que du tableau relatif aux coûts des vacances des parties avant la séparation et de la liste des déplacements en avions et hélicoptères privés, produits par l'épouse. Sur cette base, la juridiction précédente a retenu que la contribution d'entretien due à A.A.________ comportait 28'134 fr. pour ses " dépenses ", 5'342 fr. de participation aux frais " Famille ", 1'100 fr. pour ses déplacements en Europe, 5'300 fr.
pour ses vacances, 8'700 fr. pour son loyer et 19'000 fr. pour les impôts, à savoir un total de 67'576 fr., arrondi à 67'600 fr. par mois.

I. Sur le recours de A.A.________ (cause 5A 165/2016)

5.
Le recours de A.A.________ porte uniquement sur le montant de la contribution d'entretien en sa faveur, qui devrait selon elle être augmenté à 125'500 fr. par mois, à compter du 1 er novembre 2014.

6.

6.1. La recourante soutient tout d'abord que la cour cantonale a arbitrairement omis de tenir compte des frais relatifs au personnel de maison dans la fixation de la contribution d'entretien. Les parties ayant fait le choix de recourir durant la vie commune aux services d'un personnel de maison conséquent, ce poste devrait être pris en compte dans ses charges à hauteur de 13'000 fr. (18'013 fr. [frais moyens 2013/2014 pour le personnel de maison selon le rapport E.________] - 5'000 fr. [frais de la nounou entièrement pris en charge par l'époux]), afin de lui permettre de maintenir son train de vie.

6.2. Selon les constatations de l'arrêt attaqué, la famille bénéficiait, pendant la vie commune, des services d'un personnel important, notamment d'une " nounou ", d'une cuisinière et d'une femme de ménage. Les charges liées au personnel de maison se montaient, selon le rapport E.________, à 254'191 fr. pour l'année 2013 et à 142'844 fr. pour la période du 1er janvier au 31 octobre 2014. L'existence et le montant des dépenses liées au personnel de maison pendant la vie commune sont donc établis dans la décision entreprise. Au demeurant, on ne peut considérer, comme le soutient l'intimé, que le personnel de maison était exclusivement lié à la villa familiale et non au train de vie de la recourante, l'épouse n'ayant en effet pas eu à effectuer elle-même certaines tâches prises en charge par le personnel employé pendant la vie commune.
Compte tenu du train de vie très élevé des époux, il apparaît en l'espèce arbitraire de n'allouer aucun montant à la recourante à titre de frais de personnel de maison. La recourante n'a toutefois pas nécessairement droit au même montant que celui qui était dépensé à ce titre pendant la vie commune, lorsque le ménage était composé en permanence de quatre personnes. Il appartiendra dès lors à la juridiction précédente d'estimer le montant équitable à allouer à la recourante pour ses frais de personnel, afin de lui permettre de maintenir son train de vie.

7.
La recourante se plaint ensuite du fait que la cour cantonale aurait arbitrairement retenu un montant de 8'700 fr. à titre de frais de logement.

7.1. Il ressort des constatations de la décision entreprise que, depuis le 1 er juin 2015, la recourante loue un appartement de 3.5 pièces, sis à U.________, dont le loyer est de 5'210 fr. par mois, charges de deux places de parc comprises. Compte tenu de l'engagement pris par l'intimé de se charger du loyer d'un logement dont le standard équivaut à celui de la villa familiale, la cour cantonale a estimé qu'il était cependant justifié de tenir compte d'un loyer supérieur à celui effectivement assumé par la recourante, le standard du logement actuel de celle-ci ne correspondant pas à celui de la villa. L'épouse n'avait toutefois pas rendu vraisemblable que son futur loyer s'élèverait à 12'000 fr. par mois, n'ayant produit aucune pièce permettant de retenir un tel montant, en particulier concernant des objets mis en location dans le canton de Vaud ou ailleurs en Romandie. Selon le rapport E.________, le loyer annuel [recte: mensuel] de la villa familiale en 2013 était de 18'142 fr. 75. Il se justifiait dès lors de retenir, à titre d'un loyer équivalent au standard promis par le mari, un montant de 9'074 fr. par mois, charges comprises, représentant la moitié du loyer de la villa familiale quittée par la recourante, duquel il y avait
lieu de déduire les parts de logement afférentes aux deux enfants déjà comprises dans leurs pensions pour un montant de 418 fr. 75. La charge de loyer à prendre en compte dans le calcul de la contribution d'entretien se montait dès lors à 8'700 fr.

7.2. Selon la recourante, le fait que l'intimé se soit engagé à financer un logement dont le standard équivaut à celui de la villa familiale impliquerait la prise en considération du plein loyer de ladite villa. Déduction faite des frais de logement déjà pris en compte dans les contributions d'entretien des enfants, le loyer à prendre en compte pour le calcul de la contribution d'entretien serait par conséquent de 17'724 fr.

7.3. En l'espèce, la recourante se contente d'affirmer, de manière appellatoire (cf. supra consid. 3.2), qu'il faudrait tenir compte du même loyer que celui de la villa familiale afin qu'elle puisse maintenir son train de vie. Elle ne critique pas la constatation de la cour cantonale selon laquelle elle n'a produit aucune pièce permettant d'établir le loyer d'un bien similaire à la villa, qu'elle estimait au demeurant à 12'000 fr. par mois en instance cantonale. Elle ne se plaint pas non plus d'une application arbitraire de l'art. 317
SR 272 Schweizerische Zivilprozessordnung vom 19. Dezember 2008 (Zivilprozessordnung, ZPO) - Gerichtsstandsgesetz
ZPO Art. 317 Neue Tatsachen, neue Beweismittel und Klageänderung - 1 Neue Tatsachen und Beweismittel werden nur noch berücksichtigt, wenn sie:
1    Neue Tatsachen und Beweismittel werden nur noch berücksichtigt, wenn sie:
a  ohne Verzug vorgebracht werden; und
b  trotz zumutbarer Sorgfalt nicht schon vor erster Instanz vorgebracht werden konnten.
2    Eine Klageänderung ist nur noch zulässig, wenn:
a  die Voraussetzungen nach Artikel 227 Absatz 1 gegeben sind; und
b  sie auf neuen Tatsachen oder Beweismitteln beruht.
CPC en lien avec le fait que la cour cantonale a écarté la pièce intitulée " E stimation du montant du loyer de la villa familiale des parties à V.________ ou d'un bien similaire ", qu'elle a produite en appel. Par conséquent, le grief de la recourante est irrecevable.
Pour le surplus, il n'y a pas lieu d'examiner si le fait que le montant retenu par la cour cantonale à titre de frais de loyer est supérieur au loyer effectivement payé par la recourante pourrait être considéré comme arbitraire en l'espèce, l'intimé ne contestant pas directement ce montant (cf. infra consid. 10.5.2 et 10.6 quant aux critiques de l'intimé concernant le loyer de l'épouse).

8.
La recourante se plaint en dernier lieu d'une estimation arbitraire de sa charge fiscale.

8.1. La cour cantonale a retenu que la recourante serait à l'avenir vraisemblablement taxée sur le revenu, et non plus sur la dépense. Compte tenu de la pension mensuelle perçue de 48'576 fr. hors impôts, la charge fiscale mensuelle à prendre en compte dans le calcul de la contribution d'entretien pouvait être estimée à 19'000 fr. par mois, selon le calculateur du canton de Vaud.

8.2. En substance, l'épouse reproche à la cour cantonale de n'avoir arbitrairement pas tenu compte dans son estimation de la charge fiscale supplémentaire induite par le montant de 19'000 fr. par mois alloué pour les impôts, ainsi que des contributions d'entretien de 3'400 fr. par mois en faveur de chacun des enfants.

8.3. En l'occurrence, vu l'application - incontestée - de la méthode du train de vie pour calculer la contribution d'entretien en faveur de l'épouse, et dès lors qu'avant la séparation, seul l'époux subvenait aux besoins du couple, les impôts de l'épouse constituent une composante du montant nécessaire au maintien de son train de vie. Dans ce contexte, la contribution d'entretien fixée doit permettre à l'épouse de maintenir le train de vie qui était le sien durant la vie commune, tout en s'acquittant des impôts dus sur ce revenu (cf. pour un exemple de calcul, arrêt 5A 789/2015 du 30 mai 2016 consid. 3 et 5). La cour cantonale aurait dès lors dû estimer la charge fiscale de sorte à ce que l'épouse puisse jouir, après acquittement des impôts, d'un montant couvrant toutes les autres charges nécessaires au maintien de son train de vie, ce qu'elle n'a pas fait en l'espèce.
Au vu de ces éléments, l'estimation de la charge fiscale effectuée par la cour cantonale apparaît insoutenable. Il appartiendra ainsi à celle -ci, une fois l'ensemble des autres charges de la recourante fixées, d'estimer le montant des impôts qu'il convient de prendre en compte dans le calcul de la contribution d'entretien afin de permettre à l'épouse de s'en acquitter tout en maintenant le train de vie qui était le sien avant la séparation des parties.

II. Sur le recours de B.A.________ (cause 5A 166/2015)

9.
Le recours de B.A.________ a pour objet la quotité des contributions d'entretien en faveur de l'épouse et des enfants, l'époux soulevant en définitive le grief d'arbitraire.

10.
S'agissant de la contribution d'entretien en faveur de son épouse, le recourant émet plusieurs critiques concernant les charges retenues par la cour cantonale.

10.1. Sous l'intitulé " Du calcul effectué par la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal vaudois ", le recourant se contente de présenter, de manière toute générale, sa propre appréciation des dépenses de l'intimée, sans critiquer directement le raisonnement de l'autorité précédente et en se fondant sur des faits - en particulier la capacité d'épargner de l'intimée - qui ne ressortent nullement de l'arrêt attaqué. Sa critique est dès lors irrecevable (cf. supra consid. 3.2).

10.2. Le recourant se plaint ensuite de ce que la cour cantonale aurait commis une erreur de calcul " flagrante " en lien avec le poste " Dépenses " alloué à son épouse.

10.2.1. Selon la cour cantonale, " les dépenses mensuelles de [l'intimée] se sont élevées à 28'438 fr. 75 en 2013 (12 mois [341'265 : 12 = 28'438 fr. 75])et à 23'198 fr. 50 (sic) de janvier à octobre 2014 (231'986 : 10 = 23'198 fr. 60), soit 27'838 fr. 32 sur douze mois, correspondant à une moyenne mensuelle calculée sur 24 mois de 28'138 fr. 53 (28'438.75 + 27'838.32 = 56'277 fr. 07) ".

10.2.2. Comme le soutient à juste titre le recourant, le calcul de la cour cantonale contient une erreur manifeste s'agissant de la moyenne mensuelle retenue pour les dépenses de l'année 2014. En effet, en procédant au calcul sur douze mois de ces dépenses, seul leur total annuel aurait dû varier, et non leur montant mensuel. Le calcul correct est donc le suivant: (28'438 fr. 75 [dépenses mensuelles moyennes en 2013] + 23'198 fr. 60 [dépenses mensuelles moyennes en 2014]) / 2 = 25'818 fr. 68.
Lorsque - comme dans le cas particulier - la contribution d'entretien a été fixée sur la base d'une méthode de calcul précise, l'erreur touchant l'un des postes du budget entraîne la réforme ou la cassation, même si le montant octroyé demeure dans les limites du pouvoir d'appréciation (arrêts 5A 751/2008 du 31 mars 2009 consid. 6; 5P.361/2005 du 19 janvier 2006 consid. 2.4, non publié in ATF 132 III 209, et les références).
Sur ce point, le recours est donc fondé, de sorte que le montant qui doit être pris en compte pour le poste " Dépenses " de l'épouse est de 25'818 fr. 68.

10.3. Le recourant critique également les montants retenus pour les vacances et déplacements de l'intimée, ceux-ci étant selon lui " dénués de toutes logiques (sic) et loin de la réalité ".

10.3.1. S'agissant des vacances de l'épouse, la cour cantonale a estimé, en se référant à un budget produit par l'intimée (Pièce D), que le coût des vacances prises quatre fois par année selon le rythme scolaire de la fille aînée (Noël, relâches, été, automne) se montait en moyenne à 37'500 fr. par séjour, à savoir 150'000 fr. par année. La part de l'épouse pouvait être estimée à 50'000 fr. par année, ou 4'166 fr. 66 par mois, correspondant à la moitié des deux tiers du total des dépenses annuelles. A ce montant, il convenait également d'ajouter la part de l'épouse afférente aux vacances durant deux mois dans la maison de W.________ (France). Selon le rapport E.________, le loyer et les charges de cette maison se sont élevés en 2013 à 82'571 fr. et les restaurants et hôtels à 124'638 fr. pour un total de 207'209 fr., ce qui représentait une dépense sur deux mois de 34'534 fr. 80 (207'209 / 12 x 2). De janvier à fin octobre 2014, le loyer et les charges de la maison se sont élevées à 137'364 fr. et les restaurants et hôtels à 96'881 fr. pour un total de 234'245 fr., à savoir 46'849 fr. sur deux mois (281'094 / 12 x 2). Répartissant ces montants à raison de deux tiers pour les parents et d'un tiers pour les enfants, la juridiction
précédente a retenu, pour la seule épouse, le montant de 11'511 fr. 60 en 2013 et de 15'616 fr. 30 en 2014, à savoir une moyenne de 13'563 fr. 95 par année ou 1'130 fr. 32 par mois.
La cour cantonale a enfin retenu un montant de 1'100 fr. par mois pour les déplacements en Europe de l'épouse, en compensation des dépenses relatives aux déplacements effectués en avions et hélicoptères privés durant la vie commune.

10.3.2. En substance, le recourant soutient que la cour cantonale aurait comptabilisé à double certains postes retenus pour calculer les dépenses liées aux vacances, une partie des frais étant mentionnés à la fois dans la Pièce D produite par l'intimée et dans le rapport E.________ sous la colonne " Famille ". Par ailleurs, certains montants pris en compte ne concerneraient pas les vacances de l'intimée ou correspondraient à des frais du seul époux. Le recourant propose dès lors soit de ne prendre en considération aucun montant supplémentaire pour les vacances soit de déduire le poste " Restaurants et hôtels " des charges courantes retenues comme dépenses mensuelles de l'épouse dans les colonnes " A.A.________ " et " Famille ".

10.3.3. En l'espèce, il n'y a pas lieu de s'attarder sur le montant - non contesté par le recourant - alloué par la juridiction précédente pour les déplacements de l'intimée, étant précisé que ce poste n'a trait qu'aux déplacements de l'épouse en Europe et non à l'ensemble de ses déplacements, comme semble le soutenir le recourant.
S'agissant des dépenses en lien avec les vacances scolaires, la cour cantonale a estimé qu'elles s'élevaient à 150'000 fr. par année en se basant sur le " budget type " établi par l'intimée (Pièce D) et a alloué à celle-ci un tiers (" la moitié des deux tiers ") du montant retenu. Ce faisant, la cour cantonale a perdu de vue le fait que les montants retenus sous les intitulés " Dépenses " et " Famille " (cf. supra consid. 4.2) tiennent déjà compte de frais de " Restaurants et hôtels ", qui se recoupent, à tout le moins partiellement, avec les montants figurant dans la Pièce D, comme l'a démontré le recourant. Certaines dépenses ont ainsi été comptabilisées, sans autre justification, tant dans le calcul des " Dépenses " et frais " Famille " que dans l'estimation du budget pour les vacances scolaires, de sorte que la critique du recourant sur ce point apparaît fondée. Il appartiendra par conséquent à l'autorité cantonale de réexaminer cette question et de fixer à nouveau cette charge.
En tant qu'il se borne à indiquer, concernant le montant de 1'130 fr. 32 pour les vacances de deux mois en France, qu'en analysant les grands livres 2013 et 2014 du rapport E.________, les frais relatifs à l'hôtel et aux restaurants font partie du poste " Restaurants et hôtels " sous la colonne " Famille ", le recourant, qui se contente - contrairement à ce qu'il a fait pour les dépenses liées aux vacances scolaires - de renvoyer sans autres précisions à deux documents de respectivement 109 et 90 pages, ne remplit manifestement pas les exigences de motivation susmentionnées (cf. supra consid. 3.2). Par son argument selon lequel il serait préférable de ne pas tenir compte des charges et loyers de la maison en France dans le calcul des dépenses de l'intimée, le recourant se contente de substituer sa propre appréciation à celle de l'autorité cantonale (cf. supra consid. 3.2). Sa critique concernant les frais liés aux vacances d'été en France est dès lors irrecevable.

10.4. Le recourant reproche ensuite à l'autorité cantonale de n'avoir pas correctement établi la charge fiscale de l'intimée. La question de savoir si ce grief est suffisamment motivé (cf. supra consid. 3.2) peut toutefois demeurer indécise, le calcul de la charge fiscale ayant déjà été jugé arbitraire dans le cadre du recours de l'épouse (cf. supra consid. 8.3).

10.5.

10.5.1. Sous l'intitulé " De l'effet rétroactif ", le recourant se plaint de ce que la contribution d'entretien, comprenant un montant de 8'700 fr. par mois pour les frais de loyer de l'intimée, a été fixée avec effet rétroactif au 1 er novembre 2014, alors que l'épouse a vécu dans la villa familiale - sans payer de loyer - jusqu'au 30 juin 2015. Il conviendrait ainsi de déduire le montant de 8'700 fr. de la contribution d'entretien pour la période allant du 1 er novembre 2014 au 30 juin 2015.

10.5.2. Malgré l'intitulé de son grief, le recourant ne se plaint en réalité pas de l'octroi de l'effet rétroactif en tant que tel, mais soutient que la dépense de loyer aurait dû être déduite de la contribution d'entretien pour la période pendant laquelle l'épouse occupait la villa familiale. La question de savoir si la motivation de cette critique est conforme au principe d'allégation (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF; cf. supra consid. 3.1) peut demeurer indécise, dès lors que le grief doit de toute manière être déclaré irrecevable pour un autre motif.
En effet, le jugement de première instance - qui attribuait la jouissance de la villa, jusque-là occupée par l'épouse, au recourant - fixait déjà un montant unique pour la contribution d'entretien à compter du 1er novembre 2014, sans différencier les périodes antérieure et postérieure au 30 juin 2015. Par conséquent, s'il entendait contester l'absence de déduction du poste " loyer " pour la période antérieure au déménagement de l'intimée, le recourant aurait dû le faire dans sa réponse à l'appel; il y a renoncé. Or, sous réserve d'exceptions non réalisées en l'espèce, de nouveaux griefs sont en principe exclus dans le recours en matière civile au sens de l'art. 98
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 98 Beschränkte Beschwerdegründe - Mit der Beschwerde gegen Entscheide über vorsorgliche Massnahmen kann nur die Verletzung verfassungsmässiger Rechte gerügt werden.
LTF (ATF 133 III 638 consid. 2 p. 639 s.; arrêt 5A 235/2016 du 15 août 2016). Partant, le grief du recourant est irrecevable, faute d'épuisement des instances cantonales (art. 75
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 75 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen; ausgenommen sind die Fälle, in denen:
a  ein Bundesgesetz eine einzige kantonale Instanz vorsieht;
b  ein Fachgericht für handelsrechtliche Streitigkeiten als einzige kantonale Instanz entscheidet;
c  eine Klage mit einem Streitwert von mindestens 100 000 Franken mit Zustimmung aller Parteien direkt beim oberen Gericht eingereicht wurde.
LTF).

10.6. En tant que le recourant critique, sous l'intitulé " Des montants pris en charge par Monsieur B.A.________ ", le fait que la cour cantonale n'ait pas déduit des montants alloués les loyers de l'épouse qu'il a acquittés à compter du 1er juin 2015, son grief est irrecevable pour les même motifs que ceux évoqués au considérant précédent (cf. supra consid. 10.5.2).

11.
Le recourant émet également plusieurs critiques concernant les contributions d'entretien en faveur de ses enfants.

11.1. En vertu de l'art. 176 al. 3
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 176 - 1 Ist die Aufhebung des gemeinsamen Haushaltes begründet, so muss das Gericht auf Begehren eines Ehegatten:
1    Ist die Aufhebung des gemeinsamen Haushaltes begründet, so muss das Gericht auf Begehren eines Ehegatten:
1  die Unterhaltsbeiträge an die Kinder und den Unterhaltsbeitrag an den Ehegatten festlegen;
2  die Benützung der Wohnung und des Hausrates regeln;
3  die Gütertrennung anordnen, wenn es die Umstände rechtfertigen.
2    Diese Begehren kann ein Ehegatte auch stellen, wenn das Zusammenleben unmöglich ist, namentlich weil der andere es grundlos ablehnt.
3    Haben die Ehegatten minderjährige Kinder, so trifft das Gericht nach den Bestimmungen über die Wirkungen des Kindesverhältnisses die nötigen Massnahmen.226
CC, lorsqu'il y a des enfants mineurs, le juge ordonne les mesures nécessaires, d'après les dispositions sur les effets de la filiation (art. 273 ss
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 273 - 1 Eltern, denen die elterliche Sorge oder Obhut nicht zusteht, und das minderjährige Kind haben gegenseitig Anspruch auf angemessenen persönlichen Verkehr.332
1    Eltern, denen die elterliche Sorge oder Obhut nicht zusteht, und das minderjährige Kind haben gegenseitig Anspruch auf angemessenen persönlichen Verkehr.332
2    Die Kindesschutzbehörde kann Eltern, Pflegeeltern oder das Kind ermahnen und ihnen Weisungen erteilen, wenn sich die Ausübung oder Nichtausübung des persönlichen Verkehrs für das Kind nachteilig auswirkt oder wenn eine Ermahnung oder eine Weisung aus anderen Gründen geboten ist.
3    Der Vater oder die Mutter können verlangen, dass ihr Anspruch auf persönlichen Verkehr geregelt wird.
CC). A teneur de l'art. 285 al. 1
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 285 - 1 Der Unterhaltsbeitrag soll den Bedürfnissen des Kindes sowie der Lebensstellung und Leistungsfähigkeit der Eltern entsprechen; dabei sind das Vermögen und die Einkünfte des Kindes zu berücksichtigen.
1    Der Unterhaltsbeitrag soll den Bedürfnissen des Kindes sowie der Lebensstellung und Leistungsfähigkeit der Eltern entsprechen; dabei sind das Vermögen und die Einkünfte des Kindes zu berücksichtigen.
2    Der Unterhaltsbeitrag dient auch der Gewährleistung der Betreuung des Kindes durch die Eltern oder Dritte.
3    Er ist zum Voraus zu entrichten. Das Gericht setzt die Zahlungstermine fest.
CC, la contribution d'entretien doit correspondre aux besoins de l'enfant ainsi qu'à la situation et aux ressources des père et mère; il est tenu compte de la fortune et des revenus de l'enfant, ainsi que de la participation de celui des parents qui n'a pas la garde de l'enfant à la prise en charge de ce dernier. Ces différents critères doivent être pris en considération; ils exercent une influence réciproque les uns sur les autres. Ainsi, les besoins de l'enfant doivent être examinés en relation avec les trois autres éléments évoqués et la contribution d'entretien doit toujours être dans un rapport raisonnable avec le niveau de vie et la capacité contributive du débirentier (ATF 116 II 110 consid. 3a p. 112; arrêts 5A 462/2010 du 24 octobre 2011 consid 4.2 non publié in ATF 137 III 586; 5A 40/2016 du 16 août 2016 consid. 3.1).
En cas de situation financière particulièrement bonne, il n'est pas nécessaire de prendre en considération toute la force contributive des parents pour calculer la contribution à l'entretien de l'enfant. Il ne faut pas prendre comme point de départ le niveau de vie le plus élevé qu'il est possible d'avoir avec un certain revenu, mais celui qui est réellement mené (ATF 116 II 110 consid. 3b p. 113 s.; arrêt 5A 40/2016 précité consid. 3.1).

11.2. S'agissant de la contribution d'entretien en faveur des enfants, le premier juge a mis à la charge du père les frais fixes (" nounou, assurances, frais médicaux, d'habillement, d'écolage, de loisirs et sports réguliers, etc. ") et extraordinaires des filles, et a laissé à la charge de la mère la part afférente aux frais de nourriture, d'entretien quotidien, d'activités diverses et de vacances, lorsque les filles sont chez elle.
La cour cantonale a quant à elle estimé qu'il n'appartenait pas à l'épouse, sans activité lucrative ni revenus propres, d'assumer les besoins des enfants, lorsqu'elle exerçait la garde alternée, à travers la contribution d'entretien qui lui avait été allouée pour ses dépenses personnelles. En l'absence de pièces concernant les postes mis à la charge de l'épouse par le premier juge et contestés par celle-ci, la juridiction précédente s'est référée aux Tabelles zurichoises (2013/2014). Elle a divisé par deux les montants figurant sous les diverses rubriques pour tenir compte de la garde alternée, puis, au regard du train de vie des filles, a majoré de 25% les montants ainsi obtenus, ce qui portait les besoins mensuels de l'aînée à 1'081 fr. 25 et ceux de la cadette à 1'056 fr. 25. Elle a ensuite ajouté à chacun de ces montants 1'800 fr. pour les vacances et 500 fr. pour les déplacements en avion et a fixé, sur cette base, le montant de la contribution d'entretien à 3'400 fr. par enfant.

11.3. Le recourant soutient tout d'abord qu'il ne devrait pas être condamné à payer une contribution d'entretien, car cela l'exposerait à payer à double les frais de ses deux filles. Selon lui, son épouse ne cesserait de réclamer des montants supplémentaires pour l'entretien des enfants, " tent[ant] tout pour éviter que les frais, dont elle demande le remboursement, s'intègrent dans les charges des filles et entrent dans le montant de CHF 3'400 par enfant alloué par la Cour d'appel civile ".
En l'espèce, le recourant fonde sa critique sur des faits qui ne ressortent pas de l'arrêt attaqué -en particulier s'agissant des différents remboursements effectués ou de la capacité d'épargner de l'épouse -, sans se plaindre à cet égard d'une constatation arbitraire des faits ou d'une appréciation arbitraire des preuves. Partant, sa critique est irrecevable (cf. supra consid. 3.2).

11.4. Le recourant critique ensuite le montant retenu pour les vacances des filles.
Compte tenu du train de vie des parties, la cour cantonale a ajouté aux montants calculés sur la base des Tabelles zurichoises le tiers du montant retenu pour les vacances de l'intimée. Le montant retenu pour les vacances de l'épouse ayant été jugé arbitraire (cf. supra consid. 10.3.3), il appartiendra à l'autorité cantonale, une fois ce montant à nouveau fixé, d'adapter également les frais de vacances des enfants.
Pour le surplus, on ne saurait suivre le recourant lorsqu'il affirme que le calcul de la cour cantonale - qui imputerait selon lui deux tiers du montant total des vacances à l'épouse et un tiers à chacune des filles - reviendrait à mettre à sa charge quatre tiers du montant retenu. En effet, la cour cantonale a alloué à chacune des filles le tiers du montant retenu pour l'épouse et non le tiers du montant global des vacances.

11.5. Sous l'intitulé " De l'effet rétroactif ", le recourant se plaint de ce que la contribution d'entretien en faveur de ses enfants contient un montant pour les dépenses de loyer à compter du 1 er novembre 2014, alors que les enfants ont vécu avec leur mère dans la villa familiale jusqu'au 30 juin 2015. La question de savoir si la motivation de cette critique est conforme au principe d'allégation (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF; cf. supra consid. 3.1) peut demeurer indécise, dès lors que ce grief est d'emblée irrecevable pour les mêmes raisons que celles retenues en lien avec la charge de loyer de la mère (cf. supra consid. 10.5.2).

11.6. Enfin, le recourant reproche à l'autorité cantonale de n'avoir pas tenu compte des montants versés à son épouse pour la garde-robe des filles, l'anniversaire de l'aînée, les meubles et accessoires des enfants et le cadeau d'anniversaire de leur maîtresse. En tant qu'elle se fonde sur des faits qui ne ressortent pas de l'arrêt attaqué (cf. supra consid. 3.2) et sur des moyens de preuve nouveaux (cf. supra consid. 3.3), la critique de l'époux est d'emblée irrecevable.

12.
En conclusion, les causes 5A 165/2016 et 5A 166/2016 sont jointes. Le recours de A.A.________ et celui de B.A.________ sont partiellement admis, dans la mesure de leur recevabilité. L'arrêt attaqué est annulé et la cause renvoyée à l'autorité cantonale pour nouvelle décision dans le sens des considérants (cf. supra consid. 6.2, 8.3, 10.2.2, 10.3.3 et 11.4). Les frais judiciaires, arrêtés à 20'000 fr. compte tenu de la valeur litigieuse, sont mis pour moitié à la charge de chacune des parties, qui ont toutes deux obtenu partiellement gain de cause (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF). Les dépens sont compensés (art. 68 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Les causes 5A 165/2016 et 5A 166/2016 sont jointes.

2.

2.1. Le recours interjeté par A.A.________ est partiellement admis, dans la mesure où il est recevable.

2.2. Le recours interjeté par B.A.________ est partiellement admis, dans la mesure où il est recevable.

2.3. Les ch. II.VIII., II.VIIIbis., III. et IV. du dispositif de l'arrêt attaqué sont annulés et la cause est renvoyée à l'autorité cantonale pour nouvelle décision dans le sens des considérants.

3.
Les frais judiciaires, arrêtés à 20'000 fr., sont mis pour moitié à la charge de A.A.________ et pour moitié à celle de B.A.________.

4.
Les dépens sont compensés.

5.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Juge déléguée de la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal du canton de Vaud.

Lausanne, le 11 octobre 2016

Au nom de la IIe Cour de droit civil
du Tribunal fédéral suisse

Le Président : von Werdt

La Greffière : Feinberg