Bundesstrafgericht Tribunal pénal fédéral Tribunale penale federale Tribunal penal federal

Numéro du dossier: SK.2007.3

Arrêt du 12 juin 2007 Cour des affaires pénales

Composition

Le juge pénal fédéral Bernard Bertossa, juge unique La greffière Elena Maffei

Parties

MinistÈre public de la ConfÉdÉration, représenté par Carlo Bulletti, procureur fédéral, case postale, 3003 Berne

contre

1.

A., représenté d’office par Me Anna Hofer,

2.

B., représenté par Me Jean-Luc Maradan,

3.

C., représenté par Me Albert Nussbaumer,

4.

D., représenté par Me Nicolas Charrière.

La partie civile

E. SA, représentée par Me Jean-Yves Hauser

Objet

Service de renseignements économiques; violation du secret de fabrication ou du secret commercial

Faits:

A. F. SA, devenue E. SA à partir du 13 décembre 2006 (act. 23601004) et dont le siège se trouve à Z. dans le canton de Fribourg, tient la place de leader sur le marché mondial de la production micro-électronique de tags et transpondeurs, faisant partie du domaine de la RFID (Radio Frequency Identification (02000004). Elle a mis au point ses propres machines et utilise notamment la technique particulière de bobinage "flyer" (12150004, act. 23910012). Au fil des années, elle a diversifié sa production en cinq secteurs, en particulier celui de l’identification des cartes (act. 23910012).

B. Le 15 octobre 2001, E. SA a déposé plainte pénale auprès du Ministère public de la Confédération contre son ancien employé D. et contre inconnu pour présomption de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP), violation du secret de fabrication et du secret commercial (art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP) et vol (art. 139
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 139 - 1. Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    ...193
3    Der Dieb wird mit Freiheitsstrafe von sechs Monaten bis zu zehn Jahren bestraft, wenn er:
a  gewerbsmässig stiehlt;
b  den Diebstahl als Mitglied einer Bande ausführt, die sich zur fortgesetzten Verübung von Raub oder Diebstahl zusammengefunden hat;
c  zum Zweck des Diebstahls eine Schusswaffe oder eine andere gefährliche Waffe mit sich führt oder eine Explosion verursacht; oder
d  sonst wie durch die Art, wie er den Diebstahl begeht, seine besondere Gefährlichkeit offenbart.194
4    Der Diebstahl zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP) (04000001 à 87). Ce même 15 octobre 2001, E. SA s’est constituée partie civile au sens de l’art. 210
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 139 - 1. Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    ...193
3    Der Dieb wird mit Freiheitsstrafe von sechs Monaten bis zu zehn Jahren bestraft, wenn er:
a  gewerbsmässig stiehlt;
b  den Diebstahl als Mitglied einer Bande ausführt, die sich zur fortgesetzten Verübung von Raub oder Diebstahl zusammengefunden hat;
c  zum Zweck des Diebstahls eine Schusswaffe oder eine andere gefährliche Waffe mit sich führt oder eine Explosion verursacht; oder
d  sonst wie durch die Art, wie er den Diebstahl begeht, seine besondere Gefährlichkeit offenbart.194
4    Der Diebstahl zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
PPF. Le 26 octobre 2001, E. SA a également déposé plainte pénale auprès du Juge d’instruction du canton de Fribourg à l’encontre de D. et inconnu pour violation du secret de fabrication et du secret commercial au sens de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP. En résumé, E. SA suspectait D. d’avoir, après son licenciement, emporté des secrets commerciaux et de fabrication et d’en avoir ensuite fait bénéficier son nouvel employeur, la société tchèque G., entreprise active dans le même secteur que la plaignante (02000018).

C. D. a été engagé le 21 mars 1995 en qualité de mécanicien par E. SA. Il a débuté son activité au sein de ladite société le 1er avril 1995 (04000065). Il a été promu le 25 février 1999, sur proposition de C. qui était alors son responsable direct, au poste de "mécanicien – formation équipement – stock" et, dès le 1er octobre suivant, au titre de chef de maintenance. En cette qualité, D. a travaillé comme chef d’équipe et il était responsable de l’introduction, de l’entretien et de l’optimisation des machines de production. En raison de sa promotion, D. a eu accès, sans aucune restriction, au processus de fabrication de E. SA, ainsi qu’à toutes les données techniques y relatives. Il a également eu accès à tous les dossiers de production par le biais de son système informatique, du moins à partir du 1er octobre 1999 (04000006 et 7, 04000067 à 77). Il a également eu accès aux plans d’assemblage de la production de E. SA (12010020).

Dans le courant du 1er semestre 2000, D. a résilié oralement son contrat de travail auprès de E. SA (12020004). H., directeur général de ladite société, l’a cependant convaincu de poursuivre ses activités. D. est alors revenu sur sa décision (12020004) mais, depuis lors, la qualité de son travail a fait l’objet de réclamations diverses (12010005 et 6). Au cours des mois d’août, septembre et octobre 2000, D. s’est absenté de son poste de travail durant plusieurs semaines. Il a justifié son absence en invoquant des raisons de santé. Il n’a toutefois pas produit les certificats médicaux requis par son employeur (04000078 et 79). De plus, durant toute cette période, D. n’a jamais pu être joint par téléphone à son domicile (04000007 et 8, 04000078 et 79). Le 20 septembre 2000, E. SA a bloqué la carte électronique permettant à D. d’accéder aux bureaux de l’entreprise, ainsi que le code qui lui permettait de naviguer sur l’intranet de la société. A deux reprises en effet, D. avait pénétré dans les locaux de l’entreprise, sans motif valable, alors qu’il était prétendument absent pour cause d’accident (13010004, 1207003). Par courriers des 11 et 27 octobre 2000, E. SA a résilié le contrat de travail de D. avec effet au 31 décembre 2000 (04000081 et 82). D. a entrepris une procédure contre cette décision devant le juge de paix du canton de Fribourg (04000084), qui s’est soldée par la péremption de l’instance (15000083).

D. Le 15 mai 2001, D. a été engagé par la société G. dont le siège est à Y., en République tchèque, en qualité de consultant indépendant (12030004 et 5, 12030024,12020024 à 26). G. est une société concurrente de E. SA. D. y était notamment en charge de la production (12030004 et 5). Le contrat qui liait D. à la société G. a été résilié avec effet au 30 juin 2002, en raison du fait que l’accusé n’avait pas atteint les objectifs pour lesquels il avait été mandaté (1203008 et 12030018, 13010003). Au cours de l’été 2002, D. a fait un bref passage auprès de la société I. à X. en République tchèque. Cette dernière est également une société concurrente de E. SA (12030018).

E. Après son licenciement par E. SA, D. a conservé des contacts avec certains de ses anciens collègues de travail et notamment avec A., B. et C.. Ceux-ci formaient une sorte de clan au sein de l’unité de production de la société, dénommé "clan C." (12010017, 13040008).

Dans le courant de l’année 2001 et dans des circonstances qui seront décrites plus loin, D. a requis et obtenu de ses anciens collègues un certain nombre d’informations mises à jour sur les activités de E. SA.

En juin 2001, A., B. et C. ont rendu visite à D. en République tchèque, le temps d’un week end prolongé. Le dernier nommé leur a fait visiter l’unité de production de la société G. (13030003, 13020028). Les trois ex-collègues de D. ont alors vu la chaîne de production dans son entier, depuis la première phase, le bobinage, jusqu’à la sortie du produit fini, le transpondeur (13040004). A. a rendu une seconde visite à D. en République tchèque, durant le premier week end d’août 2001 (13010011).

F. A. a travaillé pour E. SA du 3 mai 1999 au 31 mars 2001, en qualité de technicien d’exploitation (05000103). Le 1er avril 2001, il a été engagé par la société J. à Neuchâtel.

G. B. a été engagé par E. SA le 1er janvier 2000, en tant qu’agent de méthode dans la préparation du travail (05000105). Il a été licencié par ladite société le 5 novembre 2002 avec effet immédiat (05000109 et 110).

H. C. a travaillé pour E. SA du 1er janvier 1999 au 7 avril 2000 en qualité de production manager (05000107, 13020017). Il était le supérieur hiérarchique de D.. Il a été licencié avec effet immédiat par E. SA et engagé par la société J..

I. Le 17 octobre 2001, le MPC a ordonné l’ouverture d’une enquête de police judiciaire à l’encontre de D. et inconnu pour présomption de service de renseignements économiques au sens de l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP (01000001). Par décision des 1er et 4 novembre 2002, la poursuite a été étendue à A., respectivement à B. et à C. (01000002-4).

J. Le 22 mars 2002, le MPC a ordonné la perquisition du domicile de D., ainsi que de tout autre local utilisé par ce dernier (07000001 à 3). Le 31 octobre 2002, le MPC a également ordonné la perquisition du domicile ainsi que des locaux professionnels de A., B. et C. (07000004 à 9). A la suite de ces perquisitions, diverses pièces à conviction ont été saisies, en particulier du matériel informatique (08000001 à 26, 05000040 à 56).

K. Le 14 avril 2003, le MPC a mandaté les professeurs K. et L. aux fins de déterminer si les informations transmises à D. par ses anciens collègues pouvaient constituer des secrets à protéger et de dire si les entreprises tchèques précitées, spécialement G., avaient ainsi bénéficié d’un transfert de technologie au détriment de E. SA. Dans leur rapport du 9 octobre 2003 (10000005ss), ces spécialistes exposent en substance que certaines informations transmises à D. constituaient des secrets appartenant à E. SA, mais que les entreprises tchèques n’étaient pas en mesure d’en tirer un véritable profit. Lors de l’inspection de ces entreprises, les spécialistes n’ont pas constaté de leur part un quelconque emprunt aux technologies mises en place chez E. SA.

L. Une commission rogatoire a été adressée le 24 mars 2003 par le MPC aux autorités de la République tchèque, aux fins de procéder à l’audition d’un certain nombre de témoins et de recueillir de la documentation (18000007 à 12). La commission rogatoire a été exécutée les 26 et 27 août 2003.

M. Le 27 septembre 2004, le MPC a requis l’ouverture d’une instruction préparatoire auprès du Juge d’instruction fédéral (ci-après: JIF).

Considérant que les infractions principales visées par le MPC étaient de compétence fédérale et que l’enquête de police judiciaire répondait aux exigences de l’art. 101
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
PPF, le JIF a ordonné cette ouverture le 22 novembre 2004 (01000014 et 15).

Le JIF a remis son rapport de clôture en date du 16 décembre 2005.

N. Suite aux recours interjetés par D. et C. en date du 21 novembre 2005, la Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral a précisé qu’une infraction à l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP constitue en tous les cas un délit politique et que la poursuite dudit délit est soumise à autorisation en vertu de l’art. 105
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
PPF (TPF BB.2005.117 du 27 février 2006 et BB.2005.118 du 1er mars 2006).

O. En date du 4 août 2006, le Département fédéral de justice a délivré l’autorisation de poursuivre (01000026ss).

P. Le 16 février 2007, le MPC a saisi le Tribunal pénal fédéral d’un acte d’accusation dirigé contre D., A., B. et C..

Q. Les débats se sont tenus en dates des 23 et 24 mai 2007. A leur issue, les représentants des parties ont pris les conclusions suivantes:

Q.1 En ce qui concerne D., le MPC a conclu à ce qu’il soit reconnu coupable d’instigations répétées et d’infractions répétées à l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP, d’infractions répétées à l’art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD. Il a requis la condamnation de l’accusé à une peine pécuniaire de 180 jours-amende avec sursis et au paiement de la moitié des frais de la cause.

Q.2 En ce qui concerne A., le MPC a conclu à ce qu’il soit reconnu coupable d’instigations et d’infractions répétées à l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP, d’infractions répétées à l’art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD et d’infractions répétées à l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP. Il a requis la condamnation de l’accusé à une peine pécuniaire de 90 jours-amende avec sursis et au paiement d’un sixième des frais de la cause.

Q.3 En ce qui concerne B., le MPC a conclu à ce qu’il soit déclaré coupable d’infractions répétées à l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP, d’infractions répétées à l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP et à ce qu’il soit acquitté du grief d’infraction à l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP pour les faits visés sous chiffre 3d de l’acte d’accusation. Il a requis la condamnation de l’accusé à une peine pécuniaire de 90 jours-amende avec sursis et au paiement d’un sixième des frais de la cause.

Q.4 En ce qui concerne C., le MPC a conclu à ce qu’il soit reconnu coupable d’infraction aux art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
et 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP et à ce qu’il soit acquitté du grief d’instigation pour les faits visés sous chiffre 4a de l’acte d’accusation. Il a requis la condamnation de l’accusé à une peine pécuniaire de 50 jours-amende avec sursis et au paiement d’un sixième des frais de la cause.

Q.5 Le MPC a également requis la confiscation des pièces saisies dans la mesure où elles contiennent des secrets commerciaux.

Q.6 Plaidant pour E. SA, Me David Ecoffey a fait siennes les conclusions pénales du MPC, ainsi que celles portant sur la prise en charge des frais. Il a conclu en outre à l’allocation de dépens en faveur de la partie civile, à hauteur de ses frais d’avocat.

Q.7 Plaidant pour D., Me Nicolas Charrière a conclu à l’acquittement de son client sur tous les chefs d’accusation, frais à la charge de la Confédération; au rejet des conclusions civiles; à l’allocation de dépens et d’une indemnité, au sens des art. 122
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
et 176
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
PPF, au montant de Fr. 154'500.-- se décomposant comme suit:

a) Fr. 150'000.--, ex aequo et bono, à titre de perte de revenu pour la période du 1er juillet 2002 au 30 avril 2004,

b) Fr. 1'500.-- à titre de frais de participation aux opérations de la procédure,

c) Fr. 3'000.-- à titre de réparation du tort moral.

Q.8 Plaidant pour A., Me Anna Hofer a conclu à l’acquittement de son client sur tous les chefs d’accusation, frais à la charge de la Confédération; au rejet des conclusions civiles; à l’allocation d’une indemnité à titre de dépens; à l’allocation d’une indemnité pour le préjudice subi par son client.

Q.9 Plaidant pour B., Me Jean-Luc Maradan a conclu à l’acquittement de son client, frais à la charge de la Confédération; à l’allocation d’une indemnité à titre de réparation du dommage subi au cours de la procédure à hauteur des montants suivants: Fr. 12'000.-- à titre d’indemnité pour gains manqués; Fr. 2'000.-- à titre de participation aux frais de déplacement et de subsistance; Fr. 2'000.-- au titre du tort moral; à l’allocation d’une indemnité à titre de dépens.

Q.10 Plaidant pour C., Me Albert Nussbaumer a conclu à l’acquittement de son client, frais à la charge de la Confédération; au rejet des prétentions de la partie civile et à l’octroi d’une indemnité globale de Fr. 41'609.60.

R.1 D. est marié. Son épouse vit au Kosovo. C’est elle qui vient le voir en Suisse. Le couple a deux enfants qui ont dix et douze ans. Ils vivent au Kosovo auprès de leur mère depuis novembre 2006. D. n’a pas de dépense particulière. Il est au chômage depuis novembre 2006 et reçoit des allocations de Fr. 2'900.-- net par mois. Son épouse n’a pas de revenu. L’accusé attend l’issue de cette procédure pour décider de son avenir. A cause de la poursuite pénale dont il est l’objet, il dit n’avoir aucune chance de trouver un emploi. Il ne dispose d’aucune fortune. Il a des dettes à hauteur de Fr. 93'000.-- et a été l’objet d’une saisie qui a pris fin au moment où il est tombé au chômage (act.23910015).

R.2 A. est célibataire. Il n’a pas d’enfant et n’a aucune personne à charge. Il travaille pour II. dans le secteur de la vente et du marketing. Il perçoit un revenu de Fr. 9'200.-- brut, respectivement Fr. 7'900.-- net, treize fois l’an. Il n’a pas d’autre revenu que son salaire et ne dispose pas d’éléments de fortune mobilière ni immobilière. Il a des dettes à hauteur de Fr. 60'000.-- car, durant les cinq dernières années, il a investi Fr. 90'000.-- dans la formation continue et il a subi plusieurs périodes de chômage (act. 29910013).

R.3 B. est célibataire et n’a pas d’enfant. Il n’a personne à sa charge. Il exerce l’activité d’agent d’exploitation chez M. AG, entreprise active dans la micromécanique. Il est salarié et perçoit Fr. 6'800.-- brut, respectivement Fr. 5'800.-- net par mois, treize fois l’an. Il n’a pas d’autre revenu que son salaire. Il ne dispose pas d’élément de fortune, exception faite d’un portefeuille de titres d’une valeur actuelle de Fr. 15'000.--. Il n’a ni dettes ni charges particulières (act. 23910016).

R.4 C. est marié et il a deux enfants de huit et dix ans. Ils vivent en famille. L’accusé est responsable pour la logistique et membre de la direction chez M. AG à Bienne. Il est salarié et gagne Fr. 15'500.-- brut, respectivement 12'500.-- net par mois. Pour 2006, il a également reçu un bonus qui s’est élevé à Fr. 40'000.--. En 2007, il ne recevra vraisemblablement aucun bonus. Il n’a pas d’autre revenu que son salaire. Il est propriétaire de la maison qu’il habite avec sa famille. L’immeuble a une valeur de Fr. 550'000.-- et il est grevé d’une hypothèque à hauteur de Fr. 504'000.--. Les intérêts hypothécaires représentent environ Fr. 20'000.-- par année. L’accusé n’a pas d’autre fortune. Son épouse n’exerce aucune activité professionnelle et ne dispose d’aucun revenu qui lui soit propre. C. n’a pas de dettes. Il n’a pas de dépense exceptionnelle pour sa famille ou pour lui-même (act. 23910019).

S. Le dispositif du présent jugement a été lu en audience publique le 12 juin 2007.

Dans la mesure où d’autres précisions de faits sont nécessaires au jugement de la cause, elles seront apportées dans les considérants qui suivent.

La Cour considère en droit:

Sur les questions préjudicielles et incidentes

1. Bien qu’aucune exception ni incident n’aient été soulevés par les parties, la Cour doit examiner d’office si sa compétence est donnée au regard des art. 26 let. a
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
LTPF, 336 et 337 CP qui énumèrent les infractions relevant de la compétence fédérale.

1.1 L’acte d’accusation retient, à la charge de tous les accusés, une ou plusieurs infractions au sens de l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP, lequel réprime le service de renseignements économiques. Telles infractions font partie des crimes ou délits contre l’Etat et la défense nationale (Titre 13 du Code pénal). En ce sens, elles sont considérées comme de nature à porter atteinte aux intérêts de la Confédération et, à teneur de l’art. 336 al. 1 let. g
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP, elles relèvent de la compétence fédérale (ATF 101 IV 177 consid. 1.1 p. 187; Hopf, Basler Kommentar, ad art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP n° 24). Cette compétence est donc acquise pour juger des griefs fondés sur l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP.

1.2 Dans son acte d’accusation, le MPC a également visé, à titre principal ou subsidiaire, des violations relevant de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP, dont la poursuite relève en principe de la compétence cantonale. A teneur de l’art. 18 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
PPF, le MPC peut ordonner la jonction en ses mains d’une affaire de droit fédéral soumise aussi bien à la juridiction fédérale qu’à la juridiction cantonale. Une telle jonction suppose en principe l’émission d’une ordonnance formelle, notifiée aux parties et sujette à recours (TPF SK.2006.15 du 28 février 2007, consid. 1.2 et références citées). En l’espèce, une telle ordonnance fait certes défaut, mais il résulte du dossier (02000001ss) que le MPC et les autorités compétentes fribourgeoises se sont expressément entendus pour que les infractions pouvant relever de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP soient également jugées au niveau fédéral. Les accusés n’ayant pas recouru, ni d’ailleurs protesté contre cette extension qui leur était connue, la compétence fédérale doit donc être considérée comme acquise.

1.3 A l’occasion de son réquisitoire, le MPC a soutenu que les faits reprochés aux accusés D. et A. pourraient également constituer des infractions réprimées par l’art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD (recte: 4 let. c et 23 LCD) et il y a donc lieu de se demander s’il est possible d’entrer en matière à ce propos, les accusés concernés ayant contesté que cette faculté soit ouverte.

1.3.1 A teneur de l’art. 166
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
PPF, le MPC est en principe autorisé à modifier la qualification juridique des faits retenus dans l’acte d’accusation. Dans ce cas, la Cour sollicite l’avis des parties et elle peut, le cas échéant, ajourner les débats si cette modification nécessite une plus ample préparation. En l’occurrence, la qualification nouvelle a été suggérée pour la première fois au cours du réquisitoire, de telle sorte que l’avis des autres parties n’a pas pu être sollicité préalablement à leurs plaidoiries. A l’occasion de ces dernières, les défenseurs n’ont toutefois pas requis un ajournement des débats, se limitant à soutenir que le changement de qualification était contraire au principe d’accusation. Une telle opinion ne peut toutefois être suivie. Contrairement aux faits décrits dans l’acte d’accusation, les qualifications juridiques contenues dans cet acte peuvent en effet être modifiées au cours des débats, à la seule condition que les accusés aient eu l’occasion de se prononcer à ce propos (Piquerez, Traité de procédure pénale suisse, 2ème éd., Genève – Zürich – Bâle 2006, n° 1099). Or tel a bien été le cas dès lors que les défenseurs ont pu s’exprimer après le réquisitoire du MPC.

1.3.2 Au demeurant, les éléments constitutifs des infractions prévues par la loi fédérale contre la concurrence déloyale (LCD: RS 241) et dont l’application est envisageable en l’espèce (art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
, 6
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
et 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD) sont identiques à ceux de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP. Comme on le verra plus loin (infra consid. 4), la LCD ne constitue qu’une lex specialis lorsque la violation d’un secret intervient dans son domaine d’application. A cela s’ajoute que les peines prévues par cette loi ne sont pas plus lourdes que celles qui découlent de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP. Un ajournement des débats n’aurait donc pas été justifié et l’invocation de la loi spéciale au seul moment du réquisitoire n’a pas porté atteinte aux droits de la défense. L’application de l’art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD sera donc examinée.

1.4 La Cour est dès lors compétente pour connaître de l’ensemble des infractions reprochées aux accusés.

2. Au cours de la préparation des débats, certains accusés ont contesté que le MPC ait été valablement autorisé à les poursuivre du chef de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP). A juste titre, les parties concernées n’ont pas soulevé de question préjudicielle à ce propos, comme elles auraient pu le faire (art. 154
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
PPF). L’autorisation de poursuivre a en effet été délivrée par l’autorité compétente (01000026ss) et, à supposer même qu’une telle décision ait été sujette à recours, aucune démarche n’a été entreprise dans ce sens.

Sur les faits reprochés à D.

3. Il est tout d’abord reproché à D. d’avoir, au printemps 2001, requis et obtenu de A. qu’il lui transmette les bases de calcul du rendement de la production de E. SA, soit les tabelles constituant le fichier "N." et de s’être ainsi rendu coupable de service de renseignements économiques (art. 273
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP) et d’incitation à violer un contrat (art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD).

3.1 Il est établi qu’en date du 20 avril 2001, alors qu’il était employé chez la société J., A. a transmis le fichier N. à D., sur requête de ce dernier qui désirait disposer d’un schéma de base pour pouvoir analyser le rendement des machines chez la société G. (act. 23910011). Ce fichier avait été préalablement transmis à A. par B. à l’adresse électronique de A. chez la société J. (13040030, 13040046, 13040078). A. l’a ensuite fait suivre à l’accusé (13010026). D. a ouvert ce fichier dans sa boîte aux lettres électronique O. le 28 avril 2001 (13010060).

3.2 Aux termes de l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP, se rend coupable de service de renseignements économiques, celui qui aura cherché à découvrir un secret de fabrication ou d’affaires pour le rendre accessible à un organisme officiel ou privé étranger, ou à une entreprise privée étrangère, ou à leurs agents, ou celui qui aura rendu accessible un secret de fabrication ou d’affaires à un organisme privé étranger, ou à une entreprise privée étrangère, ou à leurs agents.

3.2.1 Selon doctrine et jurisprudence, par secret, il faut entendre une donnée qui n’est connue que d’un cercle restreint de personnes, alors qu’il existe une volonté de ne pas l’ébruiter et un intérêt légitime à agir ainsi. Dite information doit être importante sur le plan économique et ne peut être que difficilement connue de l’étranger (Corboz, Les infractions en droit suisse, volume II, Berne 2002 p. 365 n° 2 à 4 ad art. 273
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP et références citées; Hopf in Niggli/Wiprächtiger [Hrsg.], Basler Kommentar, p. 1691 n°6 ad art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP; ATF 111 IV 79; ATF 101 IV 314).

Par secret de fabrication on entend celui qui se rapporte à la manière de réaliser un produit; il s’agira de recettes et moyens de fabrication qui ne sont pas publics et qui revêtent une grande valeur pour son fabriquant. Le secret est d’autre part qualifié de secret d’affaires (ou commercial) s’il concerne une information qui peut avoir une incidence sur le résultat commercial; il peut s’agir notamment de connaissances relatives à l’organisation de l’entreprise, la calculation des prix, la publicité et la production, les accords avec les clients ou les fournisseurs, la liste des clients, les relations bancaires, les salaires etc. Sont visés en définitive, tous les faits de la vie économique pour lesquels l’entreprise a un intérêt digne de protection au maintien du secret (ATF 98 IV 210; 101 IV 199, 313; 103 IV 283, 284 consid. 2b; 109 Ib 47, 56 consid. 5c; 118 Ib 547, 559 consid. 5a).

3.2.2 Le fichier N. est un fichier Excel qui contient le retour d’information de la production par machines/mois ainsi que la synthèse pour la globalité du parc des machines (14000001). S’agissant dudit fichier, les Professeurs L. et K. ont, dans leur rapport d’analyse du 9 octobre 2003, considéré qu’il contenait des informations qui permettaient de calculer avec précision les quantité de pièces produites, la rentabilité d’un atelier de production, le coût de production effectif et les marges dégagées si l’on connaît le prix du marché (10000011). Ils ont par conséquent estimé qu’il s’agissait de secrets d’affaires et précisé que si la personne en cause avait simplement voulu transmettre une méthode d’analyse, elle aurait dû effacer toutes les données réelles et les remplacer par des nombres fictifs (12150005).

P., conseiller indépendant en matière industrielle auquel les accusés ont fait appel pour qu’il établisse une "contre-expertise" privée, a contesté que les données transmises puissent être considérées comme des secrets. Selon lui, le caractère très partiel des informations en cause ne permettait pas d’améliorer le savoir-faire de la société bénéficiaire, ni de déterminer les coûts des produits de la société concurrente d’où proviennent ces données (act. 23522016/17).

Les trois spécialistes ont été confrontés lors des débats. L. et K. ont confirmé que le fichier N. contient des informations sur les cadences de production et les taux de rebus et que ces informations peuvent être utiles à un concurrent. Elles lui permettent en effet de comparer ses propres capacités avec celles de E. SA, même si le fichier ne donne aucune information sur la manière et les moyens utilisés pour parvenir au type de production de cette dernière. Ils ont précisé que l’utilité attribuée à ce document était toutefois fonction du fait que son destinataire connaissait les équipements de E. SA. En prenant connaissance des données contenues dans le fichier litigieux, la société G. pouvait constater que son rythme de production était huit fois moins élevé que celui de E. SA (act. 23910024). P. a persisté lui aussi dans sa position divergente. Le fichier N. ne décrit qu’une phase de la production, il n’indique pas quel type de produit est concerné et les importantes différences de rendement qui apparaissent sur les tableaux dénoncent un processus de production mal maîtrisé (act. 23910024). P. a ajouté que la société G. disposait de machines fondamentalement différentes de celles de E. SA, dont la performance est sept fois plus lente. Les informations relatives aux machines utilisées par E. SA sont par conséquent inexploitables par sa concurrente tchèque (act. 23522020).

3.2.3 Savoir si une information constitue ou non un secret au sens de l’art. 273
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP est une question de droit qu’il appartient au juge de trancher. En l’espèce, il faut retenir qu’au-delà de leurs opinions contrastées, les spécialistes appelés par les parties à se déterminer ne divergent pas sur le contenu du fichier N., mais sur son utilité pour l’entreprise étrangère que l’accusé entendait favoriser. Or ce critère d’efficacité n’est pas déterminant. L’art. 273
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP n’exige pas que l’entreprise suisse dont le secret a été violé subisse un dommage concret du fait de la divulgation et il n’est donc pas nécessaire que cette dernière ait concrètement profité à l’entreprise étrangère destinataire. Une mise en danger abstraite suffit (ATF 111 IV 74, 79 consid. 4a; 101 IV 313; voir aussi l’arrêt résumé in BJP 1996 n° 72 et les arrêts cités par Favre/Pellet/Stoudmann, Code pénal annoté, 2ème éd., Lausanne 2004, ad art. 273
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP n° 1.4). Il est établi que le fichier N. contenait des données, mises à jour à fin 2000, relatives au rendement des machines utilisées par la partie civile. Ces données ne contenaient pas d’informations propres à renseigner sur la technologie utilisée par E. SA pour la fabrication de ses produits et elles ne peuvent dès lors être considérées comme des secrets de fabrication. Elles constituent en revanche des secrets d’affaires, toute entreprise ayant un intérêt digne de protection à ce que de telles informations ne parviennent pas à la connaissance de tiers et encore moins à celle d’entreprises concurrentes. E. SA considérait ces données comme confidentielles, ce que l’accusé savait. L’accusé, ancien employé de la partie civile, disposait des connaissances nécessaires pour interpréter correctement les données figurant sur le fichier N. et, en conséquence, connaître la productivité de certaines machines pour une période postérieure à son départ de l’entreprise plaignante (ATF 103 IV 283, 284 consid. 2c). Savoir si les données contenues dans le fichier N. étaient importantes ou non devra jouer un rôle dans l’appréciation de la gravité de l’infraction. Ce critère n’entre pas en considération en revanche dans la réunion des éléments constitutifs de celle-là, étant précisé que nul ne prétend que le cas grave prévu à l’art. 273 al. 3
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP serait ici réalisé.

3.2.4 Les autres éléments constitutifs de l’infraction sont établis, ce que l’accusé ne conteste pas. Sur le plan subjectif, l’accusé ne peut être suivi lorsqu’il prétend n’avoir pas sollicité les informations reçues de ses anciens collègues (13010038). Cette version est formellement contestée par A. (13030045) et le message d’accompagnement de ce dernier (13010060) ne porte aucune trace d’une quelconque spontanéité. Il n’existe d’ailleurs aucun motif qui expliquerait le comportement de A., autre qu’une requête de l’accusé lui-même. Un verdict de culpabilité doit donc être prononcé sur ce premier chef.

3.3 Aux termes de l’art. 162
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StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP, se rend coupable de violation du secret de fabrication ou du secret commercial, celui qui aura révélé un tel secret alors qu’il était tenu de le garder en vertu d’une obligation légale ou contractuelle, ou celui qui aura utilisé cette révélation à son profit ou au profit d’un tiers.

3.3.1 Le secret commercial protégé par l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP ne se distingue guère du secret d’affaires visé à l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP. Il couvre notamment toute information pouvant avoir une incidence sur le résultat commercial de l’entreprise (ATF 118 Ib 547, 559 consid. 5a). Des renseignements relatifs au rendement des machines utilisées par l’entreprise entrent donc dans cette définition.

3.3.2 L’infraction prévue et punie par l’art. 162
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StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP suppose que la révélation émane d’une personne tenue de garder le secret. Cette obligation peut résulter de la loi ou d’un contrat. Elle incombe en particulier au travailleur en vertu de l’art. 321a al. 4
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 321a - 1 Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
1    Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
2    Er hat Maschinen, Arbeitsgeräte, technische Einrichtungen und Anlagen sowie Fahrzeuge des Arbeitgebers fachgerecht zu bedienen und diese sowie Material, die ihm zur Ausführung der Arbeit zur Verfügung gestellt werden, sorgfältig zu behandeln.
3    Während der Dauer des Arbeitsverhältnisses darf der Arbeitnehmer keine Arbeit gegen Entgelt für einen Dritten leisten, soweit er dadurch seine Treuepflicht verletzt, insbesondere den Arbeitgeber konkurrenziert.
4    Der Arbeitnehmer darf geheim zu haltende Tatsachen, wie namentlich Fabrikations- und Geschäftsgeheimnisse, von denen er im Dienst des Arbeitgebers Kenntnis erlangt, während des Arbeitsverhältnisses nicht verwerten oder anderen mitteilen; auch nach dessen Beendigung bleibt er zur Verschwiegenheit verpflichtet, soweit es zur Wahrung der berechtigten Interessen des Arbeitgebers erforderlich ist.
CO. Aux termes de cette disposition, le travailleur ne doit pas utiliser ni révéler des faits destinés à rester confidentiels, tels que les secrets de fabrication et d’affaires dont il a pris connaissance au service de l’employeur. La notion de secret de fabrication et d’affaires en droit des obligations correspond à la définition qui en est donnée par le droit pénal ((Wiler, Droit du travail, Berne 2002, p.79 et p. 448-450 n°2.3).

L’obligation de discrétion s’étend non seulement aux faits que l’employeur a expressément qualifiés de secrets, mais aussi à tous ceux dont il apparaît, selon les circonstances, que l’employeur veut interdire la divulgation. De l’aveu même de l’accusé B., tous les documents chez E. SA portaient la mention "usage interne" ou "confidentiel" (act. 23910012). Le devoir de confidentialité est particulièrement fort chez E. SA et tous les employés y sont rendus attentifs. Cette discrétion particulière s’explique par la mise au point, au sein de l’entreprise, d’une technique originale en matière de bobinage, qui lui procure un avantage sur ses concurrents (12150004, act. 23910012).

3.3.3 L’obligation de garder le secret subsiste après la fin du contrat de travail en tant que l’exige la sauvegarde des intérêts légitimes de l’employeur et indépendamment de l’existence d’une clause d’interdiction de concurrence (Martin-Achard, Concurrence déloyale, FJS n° 887 p. 9, ATF 64 II 162). L’intérêt légitime au maintien du secret est présumé (ATF 127 III 310, 316 consid. 5 et références citées).

En sa qualité de chef de maintenance, l’accusé exerçait des fonctions qui impliquaient un devoir de fidélité accru, puisqu’il disposait d’un accès au processus de fabrication, ainsi qu’à toutes les données techniques dudit processus. Il avait également accès à tous les dossiers de production par le biais de son système informatique, ainsi qu’aux plans d’assemblage de E. SA.

Même si des directives spécifiques ne lui avaient pas été données à ce sujet, l’accusé était donc conscient que l’accès général aux processus de fabrication dont il disposait était destiné à lui permettre d’effectuer les tâches qui étaient les siennes au sein de l’entreprise et non à consulter ou à copier des données sensibles et confidentielles pour en faire profiter un concurrent. L’accusé n’ignorait pas non plus que des informations relatives au rendement des machines de E. SA postérieures à son départ de l’entreprise ne pouvaient émaner que d’employés encore au service de la partie civile et donc tenus au secret.

3.3.4 L’infraction visée par l’art. 162
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StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP n’est punie que sur plainte. En vertu des art. 29
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 29 - Eine besondere Pflicht, deren Verletzung die Strafbarkeit begründet oder erhöht, und die nur der juristischen Person, der Gesellschaft oder der Einzelfirma19 obliegt, wird einer natürlichen Person zugerechnet, wenn diese handelt:
a  als Organ oder als Mitglied eines Organs einer juristischen Person;
b  als Gesellschafter;
c  als Mitarbeiter mit selbständigen Entscheidungsbefugnissen in seinem Tätigkeitsbereich einer juristischen Person, einer Gesellschaft oder einer Einzelfirma20; oder
d  ohne Organ, Mitglied eines Organs, Gesellschafter oder Mitarbeiter zu sein, als tatsächlicher Leiter.
aCP et 31 CP, le droit de porter plainte se prescrit par trois mois. Le délai court du jour où l’ayant droit a connu l’auteur de l’infraction. En l’espèce, une plainte pénale a été déposée par E. SA en date du 15 octobre 2001. C’est dans le courant du mois d’août précédent que E. SA a appris que l’accusé travaillait dorénavant auprès de sa concurrente la société G. (02000012). C’est donc à cette date que la plaignante a pu raisonnablement concevoir le soupçon que des données sensibles étaient transmises illicitement à l’étranger, de telle sorte que la plainte a été formée en temps utile. C’est le lieu de préciser qu’il importe peu que les noms des trois autres accusés n’aient pas été mentionnés nommément dans ladite plainte, car celle-ci porte sur un ensemble de faits et il n’est pas exigé que le plaignant indique formellement les noms de tous les auteurs ou participants (ATF 110 IV 87). En temps utile, E. SA a manifesté sa volonté de se plaindre de toute transmission par ses employés ou anciens employés de secrets à l’entreprise étrangère G.. Toutes les infractions commises dans ce contexte doivent donc être poursuivies.

3.3.5 Selon doctrine et jurisprudence, lorsque les éléments constitutifs des deux infractions sont réalisés, les art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
et 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP s’appliquent en concours idéal (Corboz, op. cit., ad art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP n° 19; Trechsel, Schweizerisches Strafgesetzbuch, Kurzkommentar, 2ème éd., Zürich 1997, ad art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP n° 11; Schubarth/Albrecht, Kommentar zum schweizerischen Strafrecht, vol. 2, ad art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP n° 22; Hurtado Pozzo, Droit pénal, Partie spéciale I, 3ème éd., Zürich 1997, p. 378 n° 1396, ATF 101 IV 177, 204 consid. II.5).

4. Lorsqu’une violation du secret de fabrication ou d’affaires au sens de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP est commise dans un domaine entrant dans le champ d’application de la LCD, l’art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD s’applique seul, au titre de lex specialis (Corboz, op. cit. ad art. 162 n° 21; Rehberg/Schmid/Donatsch, Strafrecht III, 8ème éd. p. 289; Trechsel, op. cit., ad art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP n° 11; Baudenbacher, Lauterkeitsrecht, Bâle 2001, p. 776 n° 87-88; du même avis, avec certaines nuances: Stratenwerth, BT I, 6ème éd. § 22 n° 12; Schubarth/Albrecht, op. cit., ad art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP n° 24; Amstutz/Reinert in Niggli/Wiprächtiger [Hrsg.], Basler Kommentar, p. 696, ad art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP n° 33-34).

Entre dans le champ d’application de la LCD, tout comportement qui est objectivement de nature à avoir une influence sur les rapports de concurrence (Baudenbacher, op. cit., ad art. 2
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 2 Grundsatz - Unlauter und widerrechtlich ist jedes täuschende oder in anderer Weise gegen den Grundsatz von Treu und Glauben verstossende Verhalten oder Geschäftsgebaren, welches das Verhältnis zwischen Mitbewerbern oder zwischen Anbietern und Abnehmern beeinflusst.
LCD n° 24). Si cette condition est réalisée, il importe peu que l’auteur soit lui-même un concurrent de la partie lésée. Un tiers peut également être punissable en application de l’art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD (FF 1983 II 1093, ATF 131 III 384, 388 consid. 3, 126 III 198, 202 consid. 2c/aa, 120 II 76, 78 consid. 3a).

4.1 En l’espèce, l’accusé a incité des travailleurs de E. SA à trahir un secret d’affaires au sens de l’art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD, avec l’intention d’en faire profiter son nouvel employeur, soit une société concurrente. L’infraction réprimée par les art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
et 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD est donc réalisée.

4.2. On notera que les agissements de l’accusé pourraient également constituer le comportement déloyal défini par l’art. 6
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 6 Verletzung von Fabrikations- und Geschäftsgeheimnissen - Unlauter handelt insbesondere, wer Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnisse, die er ausgekundschaftet oder sonst wie unrechtmässig erfahren hat, verwertet oder andern mitteilt.
LCD. Si tel devait être le cas, le constat resterait cependant sans conséquence, dès lors que celui qui enfreint aussi bien la règle de l’art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD que celle de l’art. 6
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 6 Verletzung von Fabrikations- und Geschäftsgeheimnissen - Unlauter handelt insbesondere, wer Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnisse, die er ausgekundschaftet oder sonst wie unrechtmässig erfahren hat, verwertet oder andern mitteilt.
de la même loi ne commet qu’une seule infraction au sens de l’art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD (Baudenbacher, op. cit. p. 776 n° 87-88).

4.3 En conclusion sur ce premier chef d’accusation, il faut constater que l’accusé s’est rendu coupable en concours de service de renseignements économiques au sens de l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP et de concurrence déloyale au sens des art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
et 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD, cette dernière disposition s’appliquant, au titre de loi spéciale, en lieu et place de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP.

5. Il est ensuite reproché à D. d’être intervenu auprès de A. et B., à l’occasion d’un séjour en Tchéquie en juin 2001, afin d’obtenir des informations relatives au rendement des machines de E. SA, ainsi qu’aux prix des matériaux utilisés par cette dernière, toutes ces données étant contenues dans un dossier dénommé "Q.", et de s’être ainsi rendu coupable de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP) et d’incitation à violer un contrat (art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD).

5.1 Il est établi que A. a effectivement reçu des sous-tableaux faisant partie du dossier "Q." et plus précisément des tableaux excel relatifs à une analyse de rendement pour les six machines N.: R./ S./ T./ AA./ BB./ CC." base sur trois équipes" (13040062ss), de même qu’un graphique et un tableau excel récapitulatifs de ces données (13030116, 14000012ss). Il est également établi que A. a transmis ces données à l’accusé à l’adresse professionnelle de ce dernier en République tchèque (13030116ss, 13040009 et 10). Ces sous-fichiers ont en effet été retrouvés chez l’accusé lors de la perquisition effectuée à son domicile (05000053). A. avait préalablement demandé à B. de lui envoyer le dossier en question, avec les données mises à jour à fin 2000 (13030046).

5.2 De l’aveu même de A. qui en est l’auteur – Q. étant l’abréviation utilisée pour identifier les fichiers établis par A. chez E. SA (13030093), le dossier "Q." contient des observations instantanées qu’il avait faites lorsqu’il était employé chez E. SA . Ces "prises de moments" constituaient une méthode de calcul pour connaître la rentabilité des machines (13030116, 13040047, act. 23910021). Selon A., il s’agissait uniquement d’un document excel de base qui pouvait être utile à l’accusé pour analyser le rendement des machines chez la société G. (act. 23910011). Toutefois, à l’instar du fichier N., ces sous-fichiers fournissaient des informations précises sur le rendement des machines utilisées par E. SA. Ils ne se limitaient pas à indiquer un mode de calcul du rendement, mais comprenaient les données effectivement recueillies à ce propos au sein de l’entreprise plaignante. Pour les motifs déjà retenus plus haut (supra consid. 3.2.2), ces données doivent donc être considérées comme des secrets d’affaires ou des secrets commerciaux.

5.3. L’accusé n’est pas crédible lorsqu’il prétend n’avoir jamais requis la transmission de certains secrets de E. SA (13010040 et 41, act. 239010011 et 12). Cette affirmation est en effet contredite par les déclarations des autres accusés (13030045, 13030047, 13040008, 13040031, act. 23910011) et on ne voit pas pour quelles raisons ces derniers auraient spontanément transmis de telles données à leur ancien collègue. S’agissant de ce deuxième chef d’accusation, le comportement de l’accusé correspond en tous points à celui qui a été décrit sur le premier chef, de sorte que les infractions prévues et punies par les art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP et 23 LCD doivent également être retenues en concours.

6. Il est encore reproché à D. d’avoir requis de B., durant le séjour de ce dernier en République tchèque, la transmission d’un fichier DD. et de s’être ainsi rendu coupable de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP) et d’incitation à violer un contrat (art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD).

6.1 Il est établi que B. a transmis ledit fichier à l’accusé par courrier électronique du 26 juin 2001, en utilisant l’adresse e-mail de EE. chez la société G. (13010064, 13040043, 13040105 et 106).

6.2 Ce document (13010062) consiste en un "print screen" (impression de l’écran d’ordinateur), illustrant de manière partielle la mise en œuvre chez E. SA d’un programme Microsoft accessible au public et destiné au contrôle informatique de la planification et du rendement (13040008). Sur ce document, B. a ajouté quelques précisions relatives à la nature des rubriques, mais il a en revanche effacé les données propres à son employeur. Contrairement aux fichiers et sous-fichiers JJ. dont il a été question précédemment, le document ne fournit pas de renseignements sur le rendement des machines de la plaignante, ni d’ailleurs d’autres données qui pourraient être considérées comme des secrets de l’entreprise. Les spécialistes déjà cités semblent d’ailleurs s’accorder à considérer que le fichier DD. ne contient pas d’informations sensibles (act. 23522015, 23910024).

6.3 Faute de divulgation d’un secret au sens des art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP, 162 CP ou 4 let. c LCD, les infractions visées ne peuvent en conséquence être retenues et l’accusé devra être libéré de ce troisième chef d’accusation.

7. Il est enfin reproché à D. d’avoir requis de A. et C., durant le séjour de ces derniers en République tchèque en juin 2001, la transmission de données relatives au rendement des machines et aux prix des matériaux utilisés par E. SA.

7.1 Dans la mesure où ces informations consisteraient en d’autres données que celles qui ont été déjà évoquées dans les considérants qui précèdent, il faut constater que le grief n’est pas établi. L’accusé conteste avoir requis ou obtenus de telles informations (13010040) et C. conteste les avoir transmises (13020032). A. reconnaît avoir transmis à l’accusé une disquette contenant des informations en provenance de E. SA, mais il prétend en avoir ignoré le contenu (13030007, 13030042, 13030052, 13030086, act. 239100 11). Au-delà de ces contradictions, il reste que, même si la version de A. devait être privilégiée, la nature des données transmises resterait inconnue. On peut certes imaginer qu’il ne s’agissait pas de renseignements sans intérêt, mais les éléments de preuves recueillis ne permettent pas d’écarter tout doute à ce propos.

7.2 L’accusé doit donc être acquitté de ce dernier chef.

Sur les faits reprochés à A.

8. Il est reproché à A. de s’être rendu coupable de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP), d’incitation à violer un contrat (art. 4 let. c
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 4 Verleitung zu Vertragsverletzung oder -auflösung - Unlauter handelt insbesondere, wer:
a  Abnehmer zum Vertragsbruch verleitet, um selber mit ihnen einen Vertrag abschliessen zu können;
b  ...
c  Arbeitnehmer, Beauftragte oder andere Hilfspersonen zum Verrat oder zur Auskundschaftung von Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnissen ihres Arbeitgebers oder Auftraggebers verleitet;
d  einen Konsumenten, der einen Konsumkreditvertrag abgeschlossen hat, veranlasst, den Vertrag zu widerrufen, um selber mit ihm einen solchen Vertrag abzuschliessen.
LCD) et de violation du secret de fabrication ou du secret commercial (art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP):

a) en transmettant à D. le fichier N. avec données à jour à fin 2000, document qu’il s’était préalablement procuré auprès de B.,

b) et c) en remettant à D. des données relatives à la production et aux prix des matériaux utilisés par E. SA,

d) et e) en transmettant à D. des données partielles du dossier Q., soit les sous-fichiers relatifs au rendement des machines JJ., données qu’il s’était préalablement procurées auprès de B..

8.1 La transmission par l’accusé à D. du fichier et des sous-fichiers JJ. est établie. Après avoir quelque peu tergiversé à ce propos (13 03 0007 et 8; 13 030039; 13030119; 13030045), l’accusé admet finalement ces faits (act. 23910 010), se limitant dorénavant à contester que les données litigieuses puissent constituer des secrets. L’accusé ne conteste pas avoir agi intentionnellement et il reconnaît que ces informations étaient confidentielles (13030041; 13030051). Pour les motifs déjà retenus, au sujet des mêmes faits, à l’encontre de D., les infractions prévues et punies par les art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP et 23 LCD sont donc réalisées.

8.2 Comme déjà exposé (supra consid. 7.1) il n’est pas établi avec certitude que l’accusé aurait remis à D. d’autres informations couvertes par le secret et concernant la production ou le prix des matériaux utilisés par E. SA. Sur ces chefs, l’acquittement doit donc être prononcé.

Sur les faits reprochés à B.

9. Il est reproché à B. de s’être rendu coupable de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP) et de violation du secret de fabrication ou du secret commercial (art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP):

a) en transmettant à A. les données du fichier N.,

b) en transmettant à D. le fichier DD.,

c) en transmettant à A. le fichier Q..

A l’issue des débats, le MPC a abandonné l’accusation de même nature en tant qu’elle concerne la remise à C. des documents "FF." et "GG."

9.1 Il est établi que B. a transmis à A. le fichier N. et le dossier Q. comprenant notamment les sous-fichiers JJ., les données de ces documents étant mises à jour à fin 2000. L’accusé reconnaît les faits (1304 0030 et 31; 13040046; 13040078 pour le fichier N.; 13040009 et 10 pour le fichier Q.). L’accusé admet que les données transmises étaient confidentielles et qu’il n’était pas autorisé à les divulguer (13040046; 13040009 et 10). Pour les motifs déjà exposés, les informations contenues dans ces fichiers constituaient des secrets d’affaires et, en sa qualité d’employé de E. SA, l’accusé était tenu de les sauvegarder. L’infraction prévue et punie par l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP est ainsi réalisée.

9.2 Il n’est pas établi en revanche que l’accusé ait connu la véritable destination des informations qu’il transmettait à un ancien collègue. L’accusé conteste avoir su que les données étaient destinées à un concurrent étranger de son employeur (act. 23910012) et le fait est confirmé par A. (13030049). Faute d’intention de transmettre des secrets à l’étranger ou de favoriser un concurrent, les art. 273
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP et 23 LCD n’entrent donc pas en considération et seul l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP sera retenu dans ce contexte.

10. S’agissant du fichier DD., il a déjà été constaté que ce document ne contenait aucun secret protégé (supra consid. 6.2). L’acquittement doit donc être prononcé.

10.1 Il est établi que l’accusé a transmis à C., au moyen d’une disquette, les documents KK. formant les pièces 13040112 et 114, respectivement 1304 0113 et 0115 à 0119 de la procédure. Les faits sont admis par les deux intéressés (13020033; act. 23 910 011) qui contestent toutefois le caractère secret des données contenues dans ces documents. La question se pose en effet, car ces documents constituent en réalité des extraits du manuel de qualité (HH.) de E. SA, dont C. a contribué à l’élaboration alors qu’il était encore au service de la partie civile (act. 2391001). L’accusé était resté en possession de la version allemande de ce document et il a demandé à B., qui a accepté, de lui transmette la version française ou anglaise du même texte. Pour les motifs qui vont suivre, la question pourra cependant rester indécise.

10.2 La divulgation reprochée à l’accusé ne s’inscrit pas en effet dans le contexte des faits dont la partie civile s’est valablement plainte. Elle est intervenue indépendamment de toute transmission d’informations à une entreprise étrangère, de telle sorte que l’application de l’art. 273
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StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP n’entre pas en considération. Seules infractions envisageables, la violation de secrets au sens de l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP ou la concurrence déloyale au sens de l’art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD supposent qu’une plainte soit valablement déposée par l’entreprise victime de la divulgation. Or une telle plainte fait défaut en l’espèce, les faits retenus ne pouvant être considérés comme visés par les plaintes du 15 octobre 2001 et E. SA n’ayant pas réagi lorsqu’elle a appris, par le déroulement de l’enquête, que l’accusé avait transmis les documents KK. à un ancien collègue. Conformément aux conclusions communes des parties, mais pour des motifs différents de ceux qu’elles ont avancés, l’acquittement doit donc être prononcé de ce chef.

Sur les faits reprochés à C.

11. Il est reproché à C. de s’être rendu coupable de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP) et de violation du secret de fabrication ou du secret commercial (art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP), pour avoir:

a) requis et obtenu de B. qu’il lui remette les documents KK.,

b) chargé A. de remettre à D. des données de production et des prix des matériaux utilisés par E. SA.

11.1 Pour les motifs à peine exposés (supra consid. 10.2), les griefs relatifs aux documents KK. ne peuvent, faute de plainte valable, faire l’objet de la poursuite. L’acquittement s’impose donc.

11.2 Il en va de même de la prétendue remise de données secrètes à D., les faits pertinents n’étant pas démontrés à satisfaction (supra consid. 7.1).

Sur les peines

12. Les infractions retenues à la charge des accusés ont été commises avant l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2007, des nouvelles dispositions régissant le droit des sanctions. En application du principe énoncé à l’art. 2 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 2 - 1 Nach diesem Gesetze wird beurteilt, wer nach dessen Inkrafttreten ein Verbrechen oder Vergehen begeht.
1    Nach diesem Gesetze wird beurteilt, wer nach dessen Inkrafttreten ein Verbrechen oder Vergehen begeht.
2    Hat der Täter ein Verbrechen oder Vergehen vor Inkrafttreten dieses Gesetzes begangen, erfolgt die Beurteilung aber erst nachher, so ist dieses Gesetz anzuwenden, wenn es für ihn das mildere ist.
CP, il convient donc de se demander quel est le droit le plus favorable. A cette fin, il faut considérer l’ancien et le nouveau droit dans leur ensemble et dans leur application concrète au cas d’espèce (arrêt du Tribunal fédéral 6S.449/2005 du 24 janvier 2006 consid. 2; ATF 119 IV 145, 151 consid. 2c; Riklin, Revision des Allgemeinen Teils des Strafgesetzbuches; Fragen des Übergangsrechts, in PJA 2006 p. 1471, 1473; Trechsel, op. cit. , ad art. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 2 - 1 Nach diesem Gesetze wird beurteilt, wer nach dessen Inkrafttreten ein Verbrechen oder Vergehen begeht.
1    Nach diesem Gesetze wird beurteilt, wer nach dessen Inkrafttreten ein Verbrechen oder Vergehen begeht.
2    Hat der Täter ein Verbrechen oder Vergehen vor Inkrafttreten dieses Gesetzes begangen, erfolgt die Beurteilung aber erst nachher, so ist dieses Gesetz anzuwenden, wenn es für ihn das mildere ist.
CP no 11).

Dans son ancienne teneur, l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP prévoyait, pour les cas simples, une peine d’emprisonnement de trois ans au plus (art. 36
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 36 - 1 Soweit der Verurteilte die Geldstrafe nicht bezahlt und sie auf dem Betreibungsweg (Art. 35 Abs. 3) uneinbringlich ist, tritt an die Stelle der Geldstrafe eine Freiheitsstrafe. Ein Tagessatz entspricht einem Tag Freiheitsstrafe. Die Ersatzfreiheitsstrafe entfällt, soweit die Geldstrafe nachträglich bezahlt wird.
1    Soweit der Verurteilte die Geldstrafe nicht bezahlt und sie auf dem Betreibungsweg (Art. 35 Abs. 3) uneinbringlich ist, tritt an die Stelle der Geldstrafe eine Freiheitsstrafe. Ein Tagessatz entspricht einem Tag Freiheitsstrafe. Die Ersatzfreiheitsstrafe entfällt, soweit die Geldstrafe nachträglich bezahlt wird.
2    Wurde die Geldstrafe durch eine Verwaltungsbehörde verhängt, so entscheidet das Gericht über die Ersatzfreiheitsstrafe.
et 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
aCP). Une amende pouvait également être prononcée. Dans sa teneur actuelle, l’art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP prévoit, pour les mêmes cas, alternativement une peine privative de liberté de trois ans au plus assortie facultativement d’une peine pécuniaire, ou une peine pécuniaire seulement. Le même constat vaut pour l’infraction prévue et punie par l’art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP, comme pour celle prévue et punie par l’art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD. Cette dernière disposition n’a pas été formellement modifiée, mais les peines nouvelles lui sont applicables en vertu des dispositions prévues à l’art. 333 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 333 - 1 Die allgemeinen Bestimmungen dieses Gesetzes finden auf Taten, die in andern Bundesgesetzen mit Strafe bedroht sind, insoweit Anwendung, als diese Bundesgesetze nicht selbst Bestimmungen aufstellen.
1    Die allgemeinen Bestimmungen dieses Gesetzes finden auf Taten, die in andern Bundesgesetzen mit Strafe bedroht sind, insoweit Anwendung, als diese Bundesgesetze nicht selbst Bestimmungen aufstellen.
2    In den anderen Bundesgesetzen werden ersetzt:
a  Zuchthaus durch Freiheitsstrafe von mehr als einem Jahr;
b  Gefängnis durch Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe;
c  Gefängnis unter sechs Monaten durch Geldstrafe, wobei einem Monat Freiheitsstrafe 30 Tagessätze Geldstrafe zu höchstens 3000 Franken entsprechen.
3    Wird Haft oder Busse oder Busse allein als Höchststrafe angedroht, so liegt eine Übertretung vor. Die Artikel 106 und 107 sind anwendbar. Vorbehalten bleibt Artikel 8 des Bundesgesetzes vom 22. März 1974492 über das Verwaltungsstrafrecht. Eine Übertretung ist die Tat auch dann, wenn sie in einem anderen Bundesgesetz, welches vor 1942 in Kraft getreten ist, mit einer Gefängnisstrafe bedroht ist, die drei Monate nicht übersteigt.
4    Vorbehalten sind die von Absatz 2 abweichenden Strafdauern und Artikel 41 sowie die von Artikel 106 abweichenden Bussenbeträge.
5    Droht ein anderes Bundesgesetz für ein Verbrechen oder Vergehen Busse an, so ist Artikel 34 anwendbar. Von Artikel 34 abweichende Bemessungsregeln sind nicht anwendbar. Vorbehalten bleibt Artikel 8 des Bundesgesetzes vom 22. März 1974 über das Verwaltungsstrafrecht. Ist die Busse auf eine Summe unter 1 080 000 Franken begrenzt, so fällt diese Begrenzung dahin. Ist die angedrohte Busse auf eine Summe über 1 080 000 Franken begrenzt, so wird diese Begrenzung beibehalten. In diesem Fall ergibt der bisher angedrohte Bussenhöchstbetrag geteilt durch 3000 die Höchstzahl der Tagessätze.
6    ...493
6bis    Wird eine Tat mit Freiheitsstrafe oder Geldstrafe mit einer Mindestanzahl Tagessätzen bedroht, so gilt diese Untergrenze auch für die Mindestanzahl Tage Freiheitsstrafe.494
7    Die in andern Bundesgesetzen unter Strafe gestellten Übertretungen sind strafbar, auch wenn sie fahrlässig begangen werden, sofern nicht nach dem Sinne der Vorschrift nur die vorsätzliche Begehung mit Strafe bedroht ist.
à 5
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 333 - 1 Die allgemeinen Bestimmungen dieses Gesetzes finden auf Taten, die in andern Bundesgesetzen mit Strafe bedroht sind, insoweit Anwendung, als diese Bundesgesetze nicht selbst Bestimmungen aufstellen.
1    Die allgemeinen Bestimmungen dieses Gesetzes finden auf Taten, die in andern Bundesgesetzen mit Strafe bedroht sind, insoweit Anwendung, als diese Bundesgesetze nicht selbst Bestimmungen aufstellen.
2    In den anderen Bundesgesetzen werden ersetzt:
a  Zuchthaus durch Freiheitsstrafe von mehr als einem Jahr;
b  Gefängnis durch Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe;
c  Gefängnis unter sechs Monaten durch Geldstrafe, wobei einem Monat Freiheitsstrafe 30 Tagessätze Geldstrafe zu höchstens 3000 Franken entsprechen.
3    Wird Haft oder Busse oder Busse allein als Höchststrafe angedroht, so liegt eine Übertretung vor. Die Artikel 106 und 107 sind anwendbar. Vorbehalten bleibt Artikel 8 des Bundesgesetzes vom 22. März 1974492 über das Verwaltungsstrafrecht. Eine Übertretung ist die Tat auch dann, wenn sie in einem anderen Bundesgesetz, welches vor 1942 in Kraft getreten ist, mit einer Gefängnisstrafe bedroht ist, die drei Monate nicht übersteigt.
4    Vorbehalten sind die von Absatz 2 abweichenden Strafdauern und Artikel 41 sowie die von Artikel 106 abweichenden Bussenbeträge.
5    Droht ein anderes Bundesgesetz für ein Verbrechen oder Vergehen Busse an, so ist Artikel 34 anwendbar. Von Artikel 34 abweichende Bemessungsregeln sind nicht anwendbar. Vorbehalten bleibt Artikel 8 des Bundesgesetzes vom 22. März 1974 über das Verwaltungsstrafrecht. Ist die Busse auf eine Summe unter 1 080 000 Franken begrenzt, so fällt diese Begrenzung dahin. Ist die angedrohte Busse auf eine Summe über 1 080 000 Franken begrenzt, so wird diese Begrenzung beibehalten. In diesem Fall ergibt der bisher angedrohte Bussenhöchstbetrag geteilt durch 3000 die Höchstzahl der Tagessätze.
6    ...493
6bis    Wird eine Tat mit Freiheitsstrafe oder Geldstrafe mit einer Mindestanzahl Tagessätzen bedroht, so gilt diese Untergrenze auch für die Mindestanzahl Tage Freiheitsstrafe.494
7    Die in andern Bundesgesetzen unter Strafe gestellten Übertretungen sind strafbar, auch wenn sie fahrlässig begangen werden, sofern nicht nach dem Sinne der Vorschrift nur die vorsätzliche Begehung mit Strafe bedroht ist.
CP.

A la grande différence de l’ancien droit, le nouveau droit permet ainsi de renoncer à une peine privative de liberté en lui substituant une peine pécuniaire, soit une sanction généralement considérée comme plus favorable (Riklin, eod. loc.). A cela s’ajoute que la peine pécuniaire peut dorénavant être assortie du sursis (art. 42
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 42 - 1 Das Gericht schiebt den Vollzug einer Geldstrafe oder einer Freiheitsstrafe von höchstens zwei Jahren in der Regel auf, wenn eine unbedingte Strafe nicht notwendig erscheint, um den Täter von der Begehung weiterer Verbrechen oder Vergehen abzuhalten.33
1    Das Gericht schiebt den Vollzug einer Geldstrafe oder einer Freiheitsstrafe von höchstens zwei Jahren in der Regel auf, wenn eine unbedingte Strafe nicht notwendig erscheint, um den Täter von der Begehung weiterer Verbrechen oder Vergehen abzuhalten.33
2    Wurde der Täter innerhalb der letzten fünf Jahre vor der Tat zu einer bedingten oder unbedingten Freiheitsstrafe von mehr als sechs Monaten verurteilt, so ist der Aufschub nur zulässig, wenn besonders günstige Umstände vorliegen.34
3    Die Gewährung des bedingten Strafvollzuges kann auch verweigert werden, wenn der Täter eine zumutbare Schadenbehebung unterlassen hat.
4    Eine bedingte Strafe kann mit einer Busse nach Artikel 106 verbunden werden.35
CP) ce qui n’était pas le cas sous l’ancien droit. S’agissant enfin du cumul de peines en cas de concours, le nouveau droit ne change rien à l’ancien (ATF 75 IV 1, 3 consid. 1; Riklin, Schweizerisches Strafrecht, Allgemeiner Teil I, 2ème éd., Zürich 2002, p. 268 § 22 n°9ss; Stratenwerth/Wohlers, Schweizerisches Strafgesetzbuch, Handkommentar, Berne 2007, ad art. 49
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 49 - 1 Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden.
1    Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden.
2    Hat das Gericht eine Tat zu beurteilen, die der Täter begangen hat, bevor er wegen einer andern Tat verurteilt worden ist, so bestimmt es die Zusatzstrafe in der Weise, dass der Täter nicht schwerer bestraft wird, als wenn die strafbaren Handlungen gleichzeitig beurteilt worden wären.
3    Hat der Täter eine oder mehrere Taten vor Vollendung des 18. Altersjahres begangen, so dürfen diese bei der Bildung der Gesamtstrafe nach den Absätzen 1 und 2 nicht stärker ins Gewicht fallen, als wenn sie für sich allein beurteilt worden wären.
CP n°2). C’est ainsi le nouveau droit qui doit être considéré comme le plus favorable et qui doit dès lors être appliqué.

12.1 La peine est fixée d’après la culpabilité de l’auteur, en prenant en considération les antécédents et la situation personnelle de ce dernier, ainsi que l’effet de la peine sur son avenir (art. 47 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters.
1    Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters.
2    Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden.
CP). La culpabilité est déterminée par la gravité de la lésion ou de la mise en danger du bien juridique protégé, par le caractère répréhensible de l’acte, par les motivations et les buts de l’auteur (art. 47 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters.
1    Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters.
2    Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden.
CP).

12.2 S’agissant du critère de la culpabilité, quelques considérations sont valables pour les trois accusés déclarés coupables. A leur décharge, le constat doit être fait que les intérêts de la partie civile n’ont pas été concrètement lésés et que les informations illicitement transmises n’étaient pas particulièrement essentielles ou sensibles. A leur charge, il faut relever en revanche que les accusés ont manifesté un réel mépris pour leurs obligations de discrétion en faveur de leur employeur ou de leur ancien employeur. Alors même qu’ils étaient conscients de ne pas agir correctement, ils n’ont pas hésité à trahir leurs devoirs, à plusieurs reprises de surcroît.

Aucune circonstance atténuante n’est réalisée, ni n’a d’ailleurs été plaidée.

12.2.1 D. a déjà été condamné à deux reprises pour des infractions à la circulation routière (03000001). C’est lui qui est à l’origine des agissements considérés et il a agi dans son intérêt personnel, en vue de se faire une place auprès de son nouvel employeur. Sa situation personnelle ne justifie en rien son comportement. Une peine pécuniaire de 100 jours-amende lui sera donc infligée. L’accusé étant dépourvu de réelles ressources financières, l’amende journalière sera fixée à Fr. 50.--, montant en dessous duquel la peine perd tout caractère sanctionnateur et revient de fait à une exemption non prévue par les art. 52ss
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters.
1    Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters.
2    Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden.
CP.

12.2.2 A. n’a jamais été condamné. Même s’il avait semble-t-il quelque espoir d’être également engagé par la société G., il n’est pas démontré qu’il ait agi par intérêt personnel et son comportement relève plutôt d’un service rendu à un ancien collègue, avec lequel il avait conservé de bonnes relations. La situation personnelle de l’accusé ne justifiait en rien son comportement. La sanction sera donc fixée à 60 jours-amende. Le montant de l’amende journalière sera arrêté à Fr. 150.--, compte tenu de la situation financière solide, sans être aisée, de l’accusé.

12.2.3 B. n’a jamais été condamné. Cet accusé a agi de manière désintéressée, pour rendre service à un ancien collègue qu’il appréciait. Il ignorait certes que les informations qu’il transmettait étaient destinées à un concurrent mais, au contraire des deux autres condamnés, il était encore au service de E. SA et, sans sa participation, lesdites informations n’auraient pas pu être illicitement diffusées. La situation personnelle de l’accusé ne justifiait en rien son comportement. La sanction sera équivalente à celle retenue à l’encontre de A., l’amende journalière étant toutefois arrêtée à Fr. 100.--, les revenus de l’accusé étant plus modestes que ceux de son collègue.

12.3 Le prononcé de peines fermes ne paraît pas nécessaire pour détourner les condamnés d’autres crimes ou délits. En application des art. 42
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 42 - 1 Das Gericht schiebt den Vollzug einer Geldstrafe oder einer Freiheitsstrafe von höchstens zwei Jahren in der Regel auf, wenn eine unbedingte Strafe nicht notwendig erscheint, um den Täter von der Begehung weiterer Verbrechen oder Vergehen abzuhalten.33
1    Das Gericht schiebt den Vollzug einer Geldstrafe oder einer Freiheitsstrafe von höchstens zwei Jahren in der Regel auf, wenn eine unbedingte Strafe nicht notwendig erscheint, um den Täter von der Begehung weiterer Verbrechen oder Vergehen abzuhalten.33
2    Wurde der Täter innerhalb der letzten fünf Jahre vor der Tat zu einer bedingten oder unbedingten Freiheitsstrafe von mehr als sechs Monaten verurteilt, so ist der Aufschub nur zulässig, wenn besonders günstige Umstände vorliegen.34
3    Die Gewährung des bedingten Strafvollzuges kann auch verweigert werden, wenn der Täter eine zumutbare Schadenbehebung unterlassen hat.
4    Eine bedingte Strafe kann mit einer Busse nach Artikel 106 verbunden werden.35
et 44
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 44 - 1 Schiebt das Gericht den Vollzug einer Strafe ganz oder teilweise auf, so bestimmt es dem Verurteilten eine Probezeit von zwei bis fünf Jahren.
1    Schiebt das Gericht den Vollzug einer Strafe ganz oder teilweise auf, so bestimmt es dem Verurteilten eine Probezeit von zwei bis fünf Jahren.
2    Für die Dauer der Probezeit kann das Gericht Bewährungshilfe anordnen und Weisungen erteilen.
3    Das Gericht erklärt dem Verurteilten die Bedeutung und die Folgen der bedingten und der teilbedingten Strafe.
4    Die Probezeit beginnt mit Eröffnung des Urteils, das vollstreckbar wird.39
CP, le sursis sera donc octroyé à chacun d’eux et le délai d’épreuve sera fixé à deux ans.

Sur les indemnités requises

13. Aux termes de l’art. 122
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
PPF, une indemnité est allouée sur demande, pour préjudice résultant de la détention préventive ou d’autres actes de l’instruction, à l’inculpé qui est mis au bénéfice d’une ordonnance de non-lieu. L’indemnité peut être refusée lorsque l’inculpé a provoqué ou entravé les opérations de l’instruction par son attitude répréhensible ou par sa légèreté. Le Tribunal pénal fédéral a jugé que l’octroi d’une indemnité était également possible en cas d’acquittement partiel, dans les cas toutefois où le condamné a subi une détention préventive d’une durée excédant notablement la durée de la peine finalement infligée (TPF SK.2006.15 du 28 février 2007, consid. 31.1). En l’espèce, les accusés déclarés partiellement coupables n’ont pas subi de détention provisoire. Le droit à une indemnité ne saurait dès lors leur être reconnu.

14. Bénéficiant d’un acquittement complet, C. peut prétendre en principe au paiement d’une indemnité. Ses prétentions à l’allocation d’un montant de Fr. 41’609.60 doivent toutefois être sinon écartées, du moins réduites. Même si, pour les motifs indiqués, le comportement de cet accusé n’est pas pénalement poursuivable, il reste que C. a conduit B., en violation de l’art. 321a al. 2
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 321a - 1 Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
1    Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
2    Er hat Maschinen, Arbeitsgeräte, technische Einrichtungen und Anlagen sowie Fahrzeuge des Arbeitgebers fachgerecht zu bedienen und diese sowie Material, die ihm zur Ausführung der Arbeit zur Verfügung gestellt werden, sorgfältig zu behandeln.
3    Während der Dauer des Arbeitsverhältnisses darf der Arbeitnehmer keine Arbeit gegen Entgelt für einen Dritten leisten, soweit er dadurch seine Treuepflicht verletzt, insbesondere den Arbeitgeber konkurrenziert.
4    Der Arbeitnehmer darf geheim zu haltende Tatsachen, wie namentlich Fabrikations- und Geschäftsgeheimnisse, von denen er im Dienst des Arbeitgebers Kenntnis erlangt, während des Arbeitsverhältnisses nicht verwerten oder anderen mitteilen; auch nach dessen Beendigung bleibt er zur Verschwiegenheit verpflichtet, soweit es zur Wahrung der berechtigten Interessen des Arbeitgebers erforderlich ist.
et 3
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 321a - 1 Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
1    Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
2    Er hat Maschinen, Arbeitsgeräte, technische Einrichtungen und Anlagen sowie Fahrzeuge des Arbeitgebers fachgerecht zu bedienen und diese sowie Material, die ihm zur Ausführung der Arbeit zur Verfügung gestellt werden, sorgfältig zu behandeln.
3    Während der Dauer des Arbeitsverhältnisses darf der Arbeitnehmer keine Arbeit gegen Entgelt für einen Dritten leisten, soweit er dadurch seine Treuepflicht verletzt, insbesondere den Arbeitgeber konkurrenziert.
4    Der Arbeitnehmer darf geheim zu haltende Tatsachen, wie namentlich Fabrikations- und Geschäftsgeheimnisse, von denen er im Dienst des Arbeitgebers Kenntnis erlangt, während des Arbeitsverhältnisses nicht verwerten oder anderen mitteilen; auch nach dessen Beendigung bleibt er zur Verschwiegenheit verpflichtet, soweit es zur Wahrung der berechtigten Interessen des Arbeitgebers erforderlich ist.
CO, à lui transmettre des documents qui, à supposer qu’ils n’aient pas constitué des secrets, n’en étaient pas moins la seule propriété de E. SA. Sans l’accord de son employeur, B. n’était pas autorisé à transmettre à un tiers, fût-il un ancien collègue, des documents internes à l’entreprise, en l’occurrence des traductions financées par la partie civile pour ses besoins propres. C. a ainsi profité, pour ses besoins personnels (13020121), de prestations auxquelles il n’avait pas droit, faisant ainsi l’économie d’une dépense nécessaire à ses propres projets. Pour ces motifs, l’indemnité due à cet accusé sera réduite à Fr. 15’000.--.

Sur les frais

15. Le montant des frais judiciaires est de Fr. 200.-- au moins et de Fr. 250’000.-- au plus. Si des motifs particuliers le justifient, le Tribunal pénal fédéral peut doubler ces montants (art. 245 al. 2
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 321a - 1 Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
1    Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
2    Er hat Maschinen, Arbeitsgeräte, technische Einrichtungen und Anlagen sowie Fahrzeuge des Arbeitgebers fachgerecht zu bedienen und diese sowie Material, die ihm zur Ausführung der Arbeit zur Verfügung gestellt werden, sorgfältig zu behandeln.
3    Während der Dauer des Arbeitsverhältnisses darf der Arbeitnehmer keine Arbeit gegen Entgelt für einen Dritten leisten, soweit er dadurch seine Treuepflicht verletzt, insbesondere den Arbeitgeber konkurrenziert.
4    Der Arbeitnehmer darf geheim zu haltende Tatsachen, wie namentlich Fabrikations- und Geschäftsgeheimnisse, von denen er im Dienst des Arbeitgebers Kenntnis erlangt, während des Arbeitsverhältnisses nicht verwerten oder anderen mitteilen; auch nach dessen Beendigung bleibt er zur Verschwiegenheit verpflichtet, soweit es zur Wahrung der berechtigten Interessen des Arbeitgebers erforderlich ist.
PPF). La prise en charge des frais est réglée par les art. 172
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 321a - 1 Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
1    Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
2    Er hat Maschinen, Arbeitsgeräte, technische Einrichtungen und Anlagen sowie Fahrzeuge des Arbeitgebers fachgerecht zu bedienen und diese sowie Material, die ihm zur Ausführung der Arbeit zur Verfügung gestellt werden, sorgfältig zu behandeln.
3    Während der Dauer des Arbeitsverhältnisses darf der Arbeitnehmer keine Arbeit gegen Entgelt für einen Dritten leisten, soweit er dadurch seine Treuepflicht verletzt, insbesondere den Arbeitgeber konkurrenziert.
4    Der Arbeitnehmer darf geheim zu haltende Tatsachen, wie namentlich Fabrikations- und Geschäftsgeheimnisse, von denen er im Dienst des Arbeitgebers Kenntnis erlangt, während des Arbeitsverhältnisses nicht verwerten oder anderen mitteilen; auch nach dessen Beendigung bleibt er zur Verschwiegenheit verpflichtet, soweit es zur Wahrung der berechtigten Interessen des Arbeitgebers erforderlich ist.
à 177
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 321a - 1 Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
1    Der Arbeitnehmer hat die ihm übertragene Arbeit sorgfältig auszuführen und die berechtigten Interessen des Arbeitgebers in guten Treuen zu wahren.
2    Er hat Maschinen, Arbeitsgeräte, technische Einrichtungen und Anlagen sowie Fahrzeuge des Arbeitgebers fachgerecht zu bedienen und diese sowie Material, die ihm zur Ausführung der Arbeit zur Verfügung gestellt werden, sorgfältig zu behandeln.
3    Während der Dauer des Arbeitsverhältnisses darf der Arbeitnehmer keine Arbeit gegen Entgelt für einen Dritten leisten, soweit er dadurch seine Treuepflicht verletzt, insbesondere den Arbeitgeber konkurrenziert.
4    Der Arbeitnehmer darf geheim zu haltende Tatsachen, wie namentlich Fabrikations- und Geschäftsgeheimnisse, von denen er im Dienst des Arbeitgebers Kenntnis erlangt, während des Arbeitsverhältnisses nicht verwerten oder anderen mitteilen; auch nach dessen Beendigung bleibt er zur Verschwiegenheit verpflichtet, soweit es zur Wahrung der berechtigten Interessen des Arbeitgebers erforderlich ist.
PPF et, pour le surplus, par les art. 62
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 62 Sicherstellung der Gerichtskosten und der Parteientschädigung - 1 Die Partei, die das Bundesgericht anruft, hat einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Gerichtskosten zu leisten. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.
1    Die Partei, die das Bundesgericht anruft, hat einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Gerichtskosten zu leisten. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.
2    Wenn die Partei in der Schweiz keinen festen Wohnsitz hat oder nachweislich zahlungsunfähig ist, kann sie auf Begehren der Gegenpartei zur Sicherstellung einer allfälligen Parteientschädigung verpflichtet werden.
3    Der Instruktionsrichter oder die Instruktionsrichterin setzt zur Leistung des Kostenvorschusses oder der Sicherstellung eine angemessene Frist. Läuft diese unbenutzt ab, so setzt der Instruktionsrichter oder die Instruktionsrichterin der Partei eine Nachfrist. Wird der Kostenvorschuss oder die Sicherheit auch innert der Nachfrist nicht geleistet, so tritt das Bundesgericht auf die Eingabe nicht ein.
à 68
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
de la loi fédérale du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF: RS 173.110), applicables par renvoi de l’art. 245 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
PPF.

15.1 Les frais sont en principe à la charge du condamné, la cour pouvant, pour des motifs spéciaux, les remettre totalement ou partiellement (art. 172 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
PPF). Une telle remise est notamment possible lorsque le condamné est indigent ou s’il existe une disproportion évidente entre le montant des frais et la culpabilité du condamné. En cas d’acquittement partiel, le condamné peut aussi être dispensé du paiement des frais liés à des actes de l’enquête spécifiquement exécutés pour établir des faits relatifs aux infractions pour lesquelles l’acquittement est prononcé (arrêt du Tribunal fédéral 6S.421/2006 du 6 mars 2007 consid. 2.1.2; TPF SK.2004.13 du 6 juin 2005, consid. 12.1). S’il y a plusieurs condamnés, la cour décide s’ils répondent solidairement ou non de ces frais (art. 172 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
et 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
PPF). En cas d’acquittement complet, les frais sont à la charge de la Confédération.

15.2 Les frais comprennent les émoluments et les débours exposés pendant la procédure de recherches, l’instruction préparatoire, la rédaction de l’acte d’accusation et les débats (art. 172 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
PPF). Ils sont calculés selon les principes établis par l’Ordonnance sur les frais de la procédure pénale fédérale (Ordonnance sur les frais: RS 312.025) et par le Règlement fixant les émoluments judiciaires perçus par le Tribunal pénal fédéral (Règlement sur les émoluments: RS 173.711.32).

Selon les conclusions du MPC, les frais et émoluments dus pour la phase des poursuites et de l’accusation s’élèvent à Fr. 50'375.10 (act. 23910032). Ces montants sont conformes aux règles applicables et doivent être admis.

Les débours occasionnés par les débats se limitent à Fr. 1'900.--, montant versé aux tiers cités à l’audience. Les frais d’interprète exposés pendant les débats ne peuvent en effet être mis à la charge des accusés (art. 6 al. 3 let. e
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 6 Recht auf ein faires Verfahren - (1) Jede Person hat ein Recht darauf, dass über Streitigkeiten in Bezug auf ihre zivilrechtlichen Ansprüche und Verpflichtungen oder über eine gegen sie erhobene strafrechtliche Anklage von einem unabhängigen und unparteiischen, auf Gesetz beruhenden Gericht in einem fairen Verfahren, öffentlich und innerhalb angemessener Frist verhandelt wird. Das Urteil muss öffentlich verkündet werden; Presse und Öffentlichkeit können jedoch während des ganzen oder eines Teiles des Verfahrens ausgeschlossen werden, wenn dies im Interesse der Moral, der öffentlichen Ordnung oder der nationalen Sicherheit in einer demokratischen Gesellschaft liegt, wenn die Interessen von Jugendlichen oder der Schutz des Privatlebens der Prozessparteien es verlangen oder - soweit das Gericht es für unbedingt erforderlich hält - wenn unter besonderen Umständen eine öffentliche Verhandlung die Interessen der Rechtspflege beeinträchtigen würde.
a  innerhalb möglichst kurzer Frist in einer ihr verständlichen Sprache in allen Einzelheiten über Art und Grund der gegen sie erhobenen Beschuldigung unterrichtet zu werden;
b  ausreichende Zeit und Gelegenheit zur Vorbereitung ihrer Verteidigung zu haben;
c  sich selbst zu verteidigen, sich durch einen Verteidiger ihrer Wahl verteidigen zu lassen oder, falls ihr die Mittel zur Bezahlung fehlen, unentgeltlich den Beistand eines Verteidigers zu erhalten, wenn dies im Interesse der Rechtspflege erforderlich ist;
d  Fragen an Belastungszeugen zu stellen oder stellen zu lassen und die Ladung und Vernehmung von Entlastungszeugen unter denselben Bedingungen zu erwirken, wie sie für Belastungszeugen gelten;
e  unentgeltliche Unterstützung durch einen Dolmetscher zu erhalten, wenn sie die Verhandlungssprache des Gerichts nicht versteht oder spricht.
CEDH; ATF 127 I 141, 142 consid. 3a; 106 Ia 214, 217 consid. 4b). A ces débours s’ajoutera un émolument de Fr. 5’000.-- (art. 2 al. 1 let. a du règlement sur les émoluments).

Au total, les frais et émoluments s’élèvent ainsi à Fr. 57'275.10. Compte tenu des acquittements partiels dont ils bénéficient et de la disproportion entre la prise en charge complète de ces frais et leurs degrés de culpabilité, seule une participation sera imposée aux accusés reconnus coupables, C. étant pour sa part dispensé de toute contribution à ce titre.

Il ne se justifie pas de prononcer une condamnation solidaire pour le paiement de ces frais, le risque existant concrètement que seuls deux condamnés soient conduits à s’en acquitter, sans espoir de récupérer la part dévolue au troisième.

Sur la défense d’office

16. Devant la Cour des affaires pénales, l’assistance d’un avocat constitue une dé­fense nécessaire (art. 136
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 6 Recht auf ein faires Verfahren - (1) Jede Person hat ein Recht darauf, dass über Streitigkeiten in Bezug auf ihre zivilrechtlichen Ansprüche und Verpflichtungen oder über eine gegen sie erhobene strafrechtliche Anklage von einem unabhängigen und unparteiischen, auf Gesetz beruhenden Gericht in einem fairen Verfahren, öffentlich und innerhalb angemessener Frist verhandelt wird. Das Urteil muss öffentlich verkündet werden; Presse und Öffentlichkeit können jedoch während des ganzen oder eines Teiles des Verfahrens ausgeschlossen werden, wenn dies im Interesse der Moral, der öffentlichen Ordnung oder der nationalen Sicherheit in einer demokratischen Gesellschaft liegt, wenn die Interessen von Jugendlichen oder der Schutz des Privatlebens der Prozessparteien es verlangen oder - soweit das Gericht es für unbedingt erforderlich hält - wenn unter besonderen Umständen eine öffentliche Verhandlung die Interessen der Rechtspflege beeinträchtigen würde.
a  innerhalb möglichst kurzer Frist in einer ihr verständlichen Sprache in allen Einzelheiten über Art und Grund der gegen sie erhobenen Beschuldigung unterrichtet zu werden;
b  ausreichende Zeit und Gelegenheit zur Vorbereitung ihrer Verteidigung zu haben;
c  sich selbst zu verteidigen, sich durch einen Verteidiger ihrer Wahl verteidigen zu lassen oder, falls ihr die Mittel zur Bezahlung fehlen, unentgeltlich den Beistand eines Verteidigers zu erhalten, wenn dies im Interesse der Rechtspflege erforderlich ist;
d  Fragen an Belastungszeugen zu stellen oder stellen zu lassen und die Ladung und Vernehmung von Entlastungszeugen unter denselben Bedingungen zu erwirken, wie sie für Belastungszeugen gelten;
e  unentgeltliche Unterstützung durch einen Dolmetscher zu erhalten, wenn sie die Verhandlungssprache des Gerichts nicht versteht oder spricht.
PPF). Selon la jurisprudence (Arrêt du Tribunal fédéral 1P.285/2004 du 1er mars 2005 consid. 2.4 et 2.5; TPF SK.2004.13 du 6 juin 2005, consid. 13) la désignation d’un défenseur d’office nécessaire crée une relation de droit public entre l’Etat et l’avocat désigné et il appartient à l’Etat de s’acquitter de la rémunération de ce défenseur, quitte à exiger par la suite que le prévenu solvable lui rembourse les frais ainsi exposés. Si le prévenu n’est pas en mesure, en raison de sa situation financière, d’assurer immédiatement cette dette, le recouvrement de cette dernière pourra être différé jusqu’à son retour à meil­leure fortune (art. 64 al. 4
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 64 Unentgeltliche Rechtspflege - 1 Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint.
1    Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint.
2    Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt das Bundesgericht der Partei einen Anwalt oder eine Anwältin. Der Anwalt oder die Anwältin hat Anspruch auf eine angemessene Entschädigung aus der Gerichtskasse, soweit der Aufwand für die Vertretung nicht aus einer zugesprochenen Parteientschädigung gedeckt werden kann.
3    Über das Gesuch um unentgeltliche Rechtspflege entscheidet die Abteilung in der Besetzung mit drei Richtern oder Richterinnen. Vorbehalten bleiben Fälle, die im vereinfachten Verfahren nach Artikel 108 behandelt werden. Der Instruktionsrichter oder die Instruktionsrichterin kann die unentgeltliche Rechtspflege selbst gewähren, wenn keine Zweifel bestehen, dass die Voraussetzungen erfüllt sind.
4    Die Partei hat der Gerichtskasse Ersatz zu leisten, wenn sie später dazu in der Lage ist.
LTF).

En l’espèce, un défenseur d’office a été désigné non seulement à A. mais aussi à D., ce qui a été omis à l’occasion du prononcé du présent arrêt en audience publique. Cette omission doit donc être réparée et les honoraires de deux avocats arrêtés conformément aux principes découlant du règlement topique (RS 173.711.31).

16.1 Le défenseur de D. a produit un bordereau de dépens dans lequel il fait état de 126,02 heures consacrées à la cause et de 15,16 heures de déplacements. De ce total, il y a lieu de déduire les heures facturées pour des prestations antérieures à la nomination d’office de l’avocat, en date du 22 novembre 2005, avec effet au 2 août 2005 (16010377), de même que celles liées à la plainte déposée auprès de la I. Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral, celles-là ayant déjà été arrêtées et rémunérées (TPF BB.2005.118 du 1er mars 2006 chiffre 4 du dispositif). Ne peuvent enfin être pris en considération les honoraires versés à un spécialiste, en l’occurrence P., un tel recours n’ayant pas été requis de l’autorité d’instruction, ni approuvé par elle. Conformément à la pratique du Tribunal pénal fédéral, les honoraires horaires seront arrêtés à Fr. 230.-- pour les heures de travail consacrées à la cause et à Fr. 200.-- pour les heures de déplacements. Frais effectifs compris, l’indemnité sera donc arrêtée à Fr. 32'188.10. Le montant de la TVA devra s’y ajouter (art. 3 al. 3 du règlement).

16.2 L’avocate de A. est constituée pour sa défense depuis le 13 octobre 2005 (16040001), mais sa désignation d’office n’a pris effet qu’au 12 mars 2007. Pour la période postérieure à cette dernière date, l’avocate produit un bordereau de dépens faisant état de 51,8 heures consacrées à la cause et de 10 heures de déplacements. Le premier de ces postes est excessif compte tenu de la durée limitée du mandat d’office. Il ne paraît pas justifié notamment de facturer près de neuf heures d’entretien entre l’avocate et ses confrères. Conformément à la pratique du Tribunal pénal fédéral, les honoraires horaires seront arrêtés à Fr. 230.-- pour les heures de travail consacrées à la cause et à Fr. 200.-- pour les heures de déplacement. Frais effectifs compris, l’indemnité sera donc arrêtée à Fr. 10'758.40. Le montant de la TVA devra s’y ajouter (art. 3 al. 3
IR 0.631.252.913.693.3 Vereinbarung vom 15. Juni 2010 zwischen dem Eidgenössischen Finanzdepartement der Schweizerischen Eidgenossenschaft und dem Bundesministerium der Finanzen der Bundesrepublik Deutschland über die Errichtung nebeneinanderliegender Grenzabfertigungsstellen am Grenzübergang Rheinfelden-Autobahn (CH)/Rheinfelden-Autobahn (D)
D Art. 3 - 1. Die Zollkreisdirektion Basel einerseits sowie die Bundesfinanzdirektion Südwest und die Bundespolizeidirektion Stuttgart anderseits legen im gegenseitigen Einvernehmen die Einzelheiten fest.
1    Die Zollkreisdirektion Basel einerseits sowie die Bundesfinanzdirektion Südwest und die Bundespolizeidirektion Stuttgart anderseits legen im gegenseitigen Einvernehmen die Einzelheiten fest.
2    Die Leiter der Grenzabfertigungsstellen oder die an den Grenzabfertigungsstellen diensthabenden höchsten Bediensteten der in Absatz 1 genannten Stellen treffen im gegenseitigen Einvernehmen die kurzfristig erforderlichen Massnahmen.
du règlement).

16.3 Au contraire de A., D. ne dispose pas actuellement des ressources nécessaires pour rembourser sa dette envers la Confédération. Sa condamnation à ce titre sera donc subordonnée à la condition de son retour à meilleure fortune.

Sur la requête de confiscation

17. Le juge doit prononcer la confiscation des objets qui ont servi ou devaient servir à commettre une infraction ou en sont le produit (art. 69 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 69 - 1 Das Gericht verfügt ohne Rücksicht auf die Strafbarkeit einer bestimmten Person die Einziehung von Gegenständen, die zur Begehung einer Straftat gedient haben oder bestimmt waren oder die durch eine Straftat hervorgebracht worden sind, wenn diese Gegenstände die Sicherheit von Menschen, die Sittlichkeit oder die öffentliche Ordnung gefährden.
1    Das Gericht verfügt ohne Rücksicht auf die Strafbarkeit einer bestimmten Person die Einziehung von Gegenständen, die zur Begehung einer Straftat gedient haben oder bestimmt waren oder die durch eine Straftat hervorgebracht worden sind, wenn diese Gegenstände die Sicherheit von Menschen, die Sittlichkeit oder die öffentliche Ordnung gefährden.
2    Das Gericht kann anordnen, dass die eingezogenen Gegenstände unbrauchbar gemacht oder vernichtet werden.
CP). La mise hors d’usage ou la destruction de ces objets peut être ordonnée (art. 69 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 69 - 1 Das Gericht verfügt ohne Rücksicht auf die Strafbarkeit einer bestimmten Person die Einziehung von Gegenständen, die zur Begehung einer Straftat gedient haben oder bestimmt waren oder die durch eine Straftat hervorgebracht worden sind, wenn diese Gegenstände die Sicherheit von Menschen, die Sittlichkeit oder die öffentliche Ordnung gefährden.
1    Das Gericht verfügt ohne Rücksicht auf die Strafbarkeit einer bestimmten Person die Einziehung von Gegenständen, die zur Begehung einer Straftat gedient haben oder bestimmt waren oder die durch eine Straftat hervorgebracht worden sind, wenn diese Gegenstände die Sicherheit von Menschen, die Sittlichkeit oder die öffentliche Ordnung gefährden.
2    Das Gericht kann anordnen, dass die eingezogenen Gegenstände unbrauchbar gemacht oder vernichtet werden.
CP). La teneur de cette disposition est identique à celle de l’art. 58 aCP.

En application de cette disposition, les documents et supports électroniques contenant des secrets protégés et qui ont été saisis seront donc confisqués.

Sur les conclusions de la partie civile

A teneur de l’art. 175
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 69 - 1 Das Gericht verfügt ohne Rücksicht auf die Strafbarkeit einer bestimmten Person die Einziehung von Gegenständen, die zur Begehung einer Straftat gedient haben oder bestimmt waren oder die durch eine Straftat hervorgebracht worden sind, wenn diese Gegenstände die Sicherheit von Menschen, die Sittlichkeit oder die öffentliche Ordnung gefährden.
1    Das Gericht verfügt ohne Rücksicht auf die Strafbarkeit einer bestimmten Person die Einziehung von Gegenständen, die zur Begehung einer Straftat gedient haben oder bestimmt waren oder die durch eine Straftat hervorgebracht worden sind, wenn diese Gegenstände die Sicherheit von Menschen, die Sittlichkeit oder die öffentliche Ordnung gefährden.
2    Das Gericht kann anordnen, dass die eingezogenen Gegenstände unbrauchbar gemacht oder vernichtet werden.
PPF, le condamné est tenu de rembourser, en tout ou en partie et sur requête, les frais de la partie civile dont les conclusions sont admises en tout ou en partie. E. SA limite ses prétentions au remboursement des frais et honoraires de son avocat, estimés à Fr. 39'560.50. Si elle doit être admise dans son principe, cette créance doit cependant être réduite dans sa quotité, pour tenir compte de cette circonstance que l’enquête a notamment et inutilement porté sur des faits qui, en l’absence d’une plainte valable, ne pouvaient en réalité être poursuivis (supra consid. 10.1 et 11.2). L’indemnité due à la partie civile sera ainsi réduite à Fr. 25’000.-- au total, charge aux trois condamnés, sans solidarité, d’en supporter une part proportionnelle à leurs degrés de culpabilité.

Par ces motifs, la Cour prononce:

I. En ce qui concerne D.

1. Le déclare coupable de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP) et de concurrence déloyale (art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD) pour les faits retenus au sens des considérants.

2. L’acquitte des autres chefs.

3. Le condamne à une peine pécuniaire de 100 jours-amende au montant de Fr. 50.--par jour.

4. Le met au bénéfice du sursis, le délai d’épreuve étant fixé à deux ans.

5. Le condamne à participer aux frais de la cause à hauteur de Fr. 10’000.--.

6. Arrête à Fr. 32'188.10, TVA non comprise, l’indemnité due à son défenseur d’office Me Nicolas Charrière, cette indemnité étant à la charge de la Confédération.

7. Condamne D. à rembourser ce montant à la Confédération dès qu’il sera en mesure de le faire.

II. En ce qui concerne A.

1. Le déclare coupable de service de renseignements économiques (art. 273
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 273 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis auskundschaftet, um es einer fremden amtlichen Stelle oder einer ausländischen Organisation oder privaten Unternehmung oder ihren Agenten zugänglich zu machen,
CP) et de concurrence déloyale (art. 23
SR 241 Bundesgesetz vom 19. Dezember 1986 gegen den unlauteren Wettbewerb (UWG)
UWG Art. 23 Unlauterer Wettbewerb
1    Wer vorsätzlich unlauteren Wettbewerb nach Artikel 3, 4, 5 oder 6 begeht, wird auf Antrag mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.49
2    Strafantrag stellen kann, wer nach den Artikeln 9 und 10 zur Zivilklage berechtigt ist.
3    Der Bund hat im Verfahren die Rechte eines Privatklägers.50
LCD) pour les faits retenus au sens des considérants.

2. L’acquitte des autres chefs.

3. Le condamne à une peine pécuniaire de 60 jours-amende au montant de Fr. 150.--par jour.

4. Le met au bénéfice du sursis, le délai d’épreuve étant fixé à deux ans.

5. Le condamne à participer aux frais de la cause à hauteur de Fr. 7’500.--.

6. Arrête à Fr. 10'758.40 (TVA non comprise) l’indemnité due au défenseur d’office Me Anna Hofer, cette indemnité étant à la charge de la Confédération.

7. Condamne A. à rembourser cette somme à la Confédération.

III. En ce qui concerne B.

1. Le déclare coupable de violation du secret de fabrication ou du secret commercial (art. 162
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 162 - Wer ein Fabrikations- oder Geschäftsgeheimnis, das er infolge einer gesetzlichen oder vertraglichen Pflicht bewahren sollte, verrät,
CP) pour les faits retenus au sens des considérants.

2. L’acquitte des autres chefs.

3. Le condamne à une peine pécuniaire de 60 jours-amende au montant de Fr. 100.-- par jour.

4. Le met au bénéfice du sursis, le délai d’épreuve étant fixé à deux ans.

5. Le condamne à participer aux frais de la cause à hauteur de Fr. 7’500.--.

IV. En ce qui concerne C.

1. L’acquitte de tous les chefs d’accusation.

2. Lui alloue une indemnité de Fr. 15’000.--, à la charge de la Confédération.

V. Sur les requêtes en confiscation

Ordonne la confiscation de tous les fichiers ou tableaux saisis en mains des accusés ou en mains de tiers et décrivant les rendements des machines utilisées par E. SA.

VI. En ce qui concerne les conclusions de la partie civile

1. Condamne D. à verser à E. SA la somme de Fr. 10'000.-- à titre de dépens.

2. Condamne A. à verser à E. SA la somme de Fr. 7'500.-- à titre de dépens.

3. Condamne B. à verser à E. SA la somme de Fr. 7'500.-- à titre de dépens.

VII. Déboute les parties de toutes autres conclusions.

Au nom de la Cour des affaires pénales

du Tribunal pénal fédéral

Le président La greffière:

Indication des voies de recours

Le recours contre les décisions finales de la Cour pénale du Tribunal pénal fédéral doit être déposé devant le Tribunal fédéral, 1000 Lausanne 14, dans les 30 jours qui suivent la notification de l’expédition complète (art. 78
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 78 Grundsatz - 1 Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
1    Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
2    Der Beschwerde in Strafsachen unterliegen auch Entscheide über:
a  Zivilansprüche, wenn diese zusammen mit der Strafsache zu behandeln sind;
b  den Vollzug von Strafen und Massnahmen.
, art. 80 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 80 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen. Ausgenommen sind die Fälle, in denen nach der Strafprozessordnung vom 5. Oktober 200749 (StPO) ein Zwangsmassnahmegericht oder ein anderes Gericht als einzige kantonale Instanz entscheidet.50
, art 90
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 90 Endentscheide - Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide, die das Verfahren abschliessen.
et art. 100 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 100 Beschwerde gegen Entscheide - 1 Die Beschwerde gegen einen Entscheid ist innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung beim Bundesgericht einzureichen.
1    Die Beschwerde gegen einen Entscheid ist innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung beim Bundesgericht einzureichen.
2    Die Beschwerdefrist beträgt zehn Tage:
a  bei Entscheiden der kantonalen Aufsichtsbehörden in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen;
b  bei Entscheiden auf den Gebieten der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen und der internationalen Amtshilfe in Steuersachen;
c  bei Entscheiden über die Rückgabe eines Kindes nach dem Europäischen Übereinkommen vom 20. Mai 198089 über die Anerkennung und Vollstreckung von Entscheidungen über das Sorgerecht für Kinder und die Wiederherstellung des Sorgerechts oder nach dem Übereinkommen vom 25. Oktober 198090 über die zivilrechtlichen Aspekte internationaler Kindesentführung;
d  bei Entscheiden des Bundespatentgerichts über die Erteilung einer Lizenz nach Artikel 40d des Patentgesetzes vom 25. Juni 195492.
3    Die Beschwerdefrist beträgt fünf Tage:
a  bei Entscheiden der kantonalen Aufsichtsbehörden in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen im Rahmen der Wechselbetreibung;
b  bei Entscheiden der Kantonsregierungen über Beschwerden gegen eidgenössische Abstimmungen.
4    Bei Entscheiden der Kantonsregierungen über Beschwerden gegen die Nationalratswahlen beträgt die Beschwerdefrist drei Tage.
5    Bei Beschwerden wegen interkantonaler Kompetenzkonflikte beginnt die Beschwerdefrist spätestens dann zu laufen, wenn in beiden Kantonen Entscheide getroffen worden sind, gegen welche beim Bundesgericht Beschwerde geführt werden kann.
6    ...93
7    Gegen das unrechtmässige Verweigern oder Verzögern eines Entscheids kann jederzeit Beschwerde geführt werden.
LTF).

Le recours peut être formé pour violation du droit fédéral et du droit international (art. 95
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 95 Schweizerisches Recht - Mit der Beschwerde kann die Verletzung gerügt werden von:
a  Bundesrecht;
b  Völkerrecht;
c  kantonalen verfassungsmässigen Rechten;
d  kantonalen Bestimmungen über die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen und über Volkswahlen und -abstimmungen;
e  interkantonalem Recht.
LTF). Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l’art. 95
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 95 Schweizerisches Recht - Mit der Beschwerde kann die Verletzung gerügt werden von:
a  Bundesrecht;
b  Völkerrecht;
c  kantonalen verfassungsmässigen Rechten;
d  kantonalen Bestimmungen über die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen und über Volkswahlen und -abstimmungen;
e  interkantonalem Recht.
LTF, et si la correction du vice est susceptible d’influer sur le sort de la cause (art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86
LTF).
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : SK.2007.3
Date : 12. Juni 2007
Publié : 01. Juni 2009
Source : Bundesstrafgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Strafkammer
Objet : Service de renseignements économiques; violation du secret de fabrication ou du secret commercial


Répertoire des lois
CEDH: 6
IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH)
CEDH Art. 6 Droit à un procès équitable - 1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement, mais l'accès de la salle d'audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice.
1    Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement, mais l'accès de la salle d'audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice.
2    Toute personne accusée d'une infraction est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.
3    Tout accusé a droit notamment à:
a  être informé, dans le plus court délai, dans une langue qu'il comprend et d'une manière détaillée, de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui;
b  disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense;
c  se défendre lui-même ou avoir l'assistance d'un défenseur de son choix et, s'il n'a pas les moyens de rémunérer un défenseur, pouvoir être assisté gratuitement par un avocat d'office, lorsque les intérêts de la justice l'exigent;
d  interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation et l'interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge;
e  se faire assister gratuitement d'un interprète, s'il ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l'audience.
CO: 321a
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 321a - 1 Le travailleur exécute avec soin le travail qui lui est confié et sauvegarde fidèlement les intérêts légitimes de l'employeur.
1    Le travailleur exécute avec soin le travail qui lui est confié et sauvegarde fidèlement les intérêts légitimes de l'employeur.
2    Il est tenu d'utiliser selon les règles en la matière les machines, les instruments de travail, les appareils et les installations techniques ainsi que les véhicules de l'employeur, et de les traiter avec soin, de même que le matériel mis à sa disposition pour l'exécution de son travail.
3    Pendant la durée du contrat, le travailleur ne doit pas accomplir du travail rémunéré pour un tiers dans la mesure où il lèse son devoir de fidélité et, notamment, fait concurrence à l'employeur.
4    Pendant la durée du contrat, le travailleur ne doit pas utiliser ni révéler des faits destinés à rester confidentiels, tels que les secrets de fabrication et d'affaires dont il a pris connaissance au service de l'employeur; il est tenu de garder le secret même après la fin du contrat en tant que l'exige la sauvegarde des intérêts légitimes de l'employeur.
CP: 2 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 2 - 1 Est jugé d'après le présent code quiconque commet un crime ou un délit après l'entrée en vigueur de ce code.
1    Est jugé d'après le présent code quiconque commet un crime ou un délit après l'entrée en vigueur de ce code.
2    Le présent code est aussi applicable aux crimes et aux délits commis avant la date de son entrée en vigueur si l'auteur n'est mis en jugement qu'après cette date et si le présent code lui est plus favorable que la loi en vigueur au moment de l'infraction.
29 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 29 - Un devoir particulier dont la violation fonde ou aggrave la punissabilité et qui incombe uniquement à la personne morale, à la société ou à l'entreprise en raison individuelle17 est imputé à une personne physique lorsque celle-ci agit:
a  en qualité d'organe d'une personne morale ou de membre d'un tel organe;
b  en qualité d'associé;
c  en qualité de collaborateur d'une personne morale, d'une société ou d'une entreprise en raison individuelle18 disposant d'un pouvoir de décision indépendant dans le secteur d'activité dont il est chargé;
d  en qualité de dirigeant effectif qui n'est ni un organe ou un membre d'un organe, ni un associé ou un collaborateur.
36 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 36 - 1 Dans la mesure où le condamné ne paie pas la peine pécuniaire et que celle-ci est inexécutable par la voie de la poursuite pour dettes (art. 35, al. 3), la peine pécuniaire fait place à une peine privative de liberté. Un jour-amende correspond à un jour de peine privative de liberté. Le paiement ultérieur de la peine pécuniaire entraîne une réduction proportionnelle de la peine privative de liberté de substitution.
1    Dans la mesure où le condamné ne paie pas la peine pécuniaire et que celle-ci est inexécutable par la voie de la poursuite pour dettes (art. 35, al. 3), la peine pécuniaire fait place à une peine privative de liberté. Un jour-amende correspond à un jour de peine privative de liberté. Le paiement ultérieur de la peine pécuniaire entraîne une réduction proportionnelle de la peine privative de liberté de substitution.
2    Si la peine pécuniaire est prononcée par une autorité administrative, un juge doit statuer sur la peine privative de liberté de substitution.
3    à 5 ...27
42 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 42 - 1 Le juge suspend en règle générale l'exécution d'une peine pécuniaire ou d'une peine privative de liberté de deux ans au plus lorsqu'une peine ferme ne paraît pas nécessaire pour détourner l'auteur d'autres crimes ou délits.31
1    Le juge suspend en règle générale l'exécution d'une peine pécuniaire ou d'une peine privative de liberté de deux ans au plus lorsqu'une peine ferme ne paraît pas nécessaire pour détourner l'auteur d'autres crimes ou délits.31
2    Si, durant les cinq ans qui précèdent l'infraction, l'auteur a été condamné à une peine privative de liberté ferme ou avec sursis de plus de six mois, il ne peut y avoir de sursis à l'exécution de la peine qu'en cas de circonstances particulièrement favorables.32
3    L'octroi du sursis peut également être refusé lorsque l'auteur a omis de réparer le dommage comme on pouvait raisonnablement l'attendre de lui.
4    Le juge peut prononcer, en plus d'une peine avec sursis, une amende conformément à l'art. 106.33
44 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 44 - 1 Si le juge suspend totalement ou partiellement l'exécution d'une peine, il impartit au condamné un délai d'épreuve de deux à cinq ans.
1    Si le juge suspend totalement ou partiellement l'exécution d'une peine, il impartit au condamné un délai d'épreuve de deux à cinq ans.
2    Le juge peut ordonner une assistance de probation et imposer des règles de conduite pour la durée du délai d'épreuve.
3    Le juge explique au condamné la portée et les conséquences du sursis ou du sursis partiel à l'exécution de la peine.
4    Le délai d'épreuve commence à courir à la notification du jugement exécutoire.37
47 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 47 - 1 Le juge fixe la peine d'après la culpabilité de l'auteur. Il prend en considération les antécédents et la situation personnelle de ce dernier ainsi que l'effet de la peine sur son avenir.
1    Le juge fixe la peine d'après la culpabilité de l'auteur. Il prend en considération les antécédents et la situation personnelle de ce dernier ainsi que l'effet de la peine sur son avenir.
2    La culpabilité est déterminée par la gravité de la lésion ou de la mise en danger du bien juridique concerné, par le caractère répréhensible de l'acte, par les motivations et les buts de l'auteur et par la mesure dans laquelle celui-ci aurait pu éviter la mise en danger ou la lésion, compte tenu de sa situation personnelle et des circonstances extérieures.
49 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 49 - 1 Si, en raison d'un ou de plusieurs actes, l'auteur remplit les conditions de plusieurs peines de même genre, le juge le condamne à la peine de l'infraction la plus grave et l'augmente dans une juste proportion. Il ne peut toutefois excéder de plus de la moitié le maximum de la peine prévue pour cette infraction. Il est en outre lié par le maximum légal de chaque genre de peine.
1    Si, en raison d'un ou de plusieurs actes, l'auteur remplit les conditions de plusieurs peines de même genre, le juge le condamne à la peine de l'infraction la plus grave et l'augmente dans une juste proportion. Il ne peut toutefois excéder de plus de la moitié le maximum de la peine prévue pour cette infraction. Il est en outre lié par le maximum légal de chaque genre de peine.
2    Si le juge doit prononcer une condamnation pour une infraction que l'auteur a commise avant d'avoir été condamné pour une autre infraction, il fixe la peine complémentaire de sorte que l'auteur ne soit pas puni plus sévèrement que si les diverses infractions avaient fait l'objet d'un seul jugement.
3    Si l'auteur a commis une ou plusieurs infractions avant l'âge de 18 ans, le juge fixe la peine d'ensemble en application des al. 1 et 2 de sorte qu'il ne soit pas plus sévèrement puni que si les diverses infractions avaient fait l'objet de jugements distincts.
52__  69 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 69 - 1 Alors même qu'aucune personne déterminée n'est punissable, le juge prononce la confiscation des objets qui ont servi ou devaient servir à commettre une infraction ou qui sont le produit d'une infraction, si ces objets compromettent la sécurité des personnes, la morale ou l'ordre public.
1    Alors même qu'aucune personne déterminée n'est punissable, le juge prononce la confiscation des objets qui ont servi ou devaient servir à commettre une infraction ou qui sont le produit d'une infraction, si ces objets compromettent la sécurité des personnes, la morale ou l'ordre public.
2    Le juge peut ordonner que les objets confisqués soient mis hors d'usage ou détruits.
139 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 139 - 1. Quiconque, pour se procurer ou procurer à un tiers un enrichissement illégitime, soustrait une chose mobilière appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
1    Quiconque, pour se procurer ou procurer à un tiers un enrichissement illégitime, soustrait une chose mobilière appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
2    Abrogé
3    Le vol est puni d'une peine privative de liberté de six mois à dix ans si son auteur:
a  en fait métier;
b  commet l'acte en qualité d'affilié à une bande formée pour commettre des brigandages ou des vols;
c  se munit d'une arme à feu ou d'une autre arme dangereuse ou cause une explosion pour commettre le vol, ou
d  montre de toute autre manière, par sa façon d'agir, qu'il est particulièrement dangereux.
4    Le vol commis au préjudice des proches ou des familiers n'est poursuivi que sur plainte.
162 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 162 - Quiconque révèle un secret de fabrication ou un secret commercial qu'il est tenu de garder en vertu d'une obligation légale ou contractuelle, quiconque utilise cette révélation à son profit ou à celui d'un tiers,
273 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 273 - Quiconque cherche à découvrir un secret de fabrication ou d'affaires pour le rendre accessible à un organisme officiel ou privé étranger, ou à une entreprise privée étrangère, ou à leurs agents,
333 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 333 - 1 Les dispositions générales du présent code sont applicables aux infractions prévues par d'autres lois fédérales, à moins que celles-ci ne contiennent des dispositions sur la matière.
1    Les dispositions générales du présent code sont applicables aux infractions prévues par d'autres lois fédérales, à moins que celles-ci ne contiennent des dispositions sur la matière.
2    Dans les autres lois fédérales:
a  la réclusion est remplacée par une peine privative de liberté de plus d'un an;
b  l'emprisonnement est remplacé par une peine privative de liberté de trois ans au plus ou par une peine pécuniaire;
c  l'emprisonnement de moins de six mois est remplacé par la peine pécuniaire, un mois d'emprisonnement valant 30 jours-amende d'au maximum 3000 francs.
3    L'infraction passible de l'amende ou des arrêts, ou de l'amende exclusivement, est une contravention. Les art. 106 et 107 sont applicables. Est réservé l'art. 8 de la loi fédérale du 22 mars 1974 sur le droit pénal administratif531. L'infraction passible, en vertu d'une autre loi fédérale entrée en vigueur avant 1942, d'une peine d'emprisonnement ne dépassant pas trois mois est également une contravention.
4    Sont réservées les durées des peines qui dérogent à l'al. 2, les montants des amendes qui dérogent à l'art. 106, ainsi que l'art. 41.
5    Si une autre loi fédérale prévoit l'amende pour un crime ou un délit, l'art. 34 est applicable. Les règles sur la fixation de l'amende qui dérogent à cet article ne sont pas applicables. Est réservé l'art. 8 de la loi fédérale du 22 mars 1974 sur le droit pénal administratif. Si l'amende est limitée à un montant inférieur à 1 080 000 francs, cette limitation est supprimée; au-delà, elle est maintenue. En pareil cas, le nombre maximum de jours-amende équivaut au montant maximum de l'amende encourue jusqu'alors divisé par 3000.
6    ...532
6bis    Si une infraction est punie soit d'une peine privative de liberté soit d'une peine pécuniaire d'un nombre minimal de jours-amende, cette limite inférieure vaut aussi pour la durée minimale en jours de la peine privative de liberté.533
7    Les contraventions prévues par d'autres lois fédérales sont punissables même quand elles ont été commises par négligence, à moins qu'il ne ressorte de la disposition applicable que la contravention est réprimée seulement si elle a été commise intentionnellement.
336
D: 3
IR 0.631.252.913.693.3 Arrangement du 15 juin 2010 entre le Département fédéral des finances de la Confédération suisse et le Ministère fédéral des finances de la République fédérale d'Allemagne concernant la création, au passage frontière de Rheinfelden-autoroute (CH)/Rheinfelden-autoroute (D), de bureaux à contrôles nationaux juxtaposés
D Art. 3 - 1. La Direction d'arrondissement des douanes de Bâle, d'une part, la «Bundesfinanzdirektion Südwest» et la «Bundespolizeidirektion Stuttgart», d'autre part, fixent d'un commun accord les modalités d'application.
1    La Direction d'arrondissement des douanes de Bâle, d'une part, la «Bundesfinanzdirektion Südwest» et la «Bundespolizeidirektion Stuttgart», d'autre part, fixent d'un commun accord les modalités d'application.
2    Les chefs des deux bureaux de contrôle ou les agents du grade le plus élevé des organes visés à l'al. 1 en service aux bureaux de contrôle prennent d'un commun accord les mesures nécessaires dans chaque cas d'espèce.
LCD: 2 
SR 241 Loi fédérale du 19 décembre 1986 contre la concurrence déloyale (LCD)
LCD Art. 2 Principe - Est déloyal et illicite tout comportement ou pratique commerciale qui est trompeur ou qui contrevient de toute autre manière aux règles de la bonne foi et qui influe sur les rapports entre concurrents ou entre fournisseurs et clients.
4 
SR 241 Loi fédérale du 19 décembre 1986 contre la concurrence déloyale (LCD)
LCD Art. 4 Incitation à violer ou à résilier un contrat - Agit de façon déloyale celui qui, notamment:
a  incite un client à rompre un contrat en vue d'en conclure un autre avec lui;
b  ...
c  incite des travailleurs, mandataires ou auxiliaires à trahir ou à surprendre des secrets de fabrication ou d'affaires de leur employeur ou mandant;
d  incite un consommateur qui a conclu un contrat de crédit à la consommation à révoquer ce contrat pour conclure lui-même un tel contrat avec lui.
6 
SR 241 Loi fédérale du 19 décembre 1986 contre la concurrence déloyale (LCD)
LCD Art. 6 Violation des secrets de fabrication ou d'affaires - Agit de façon déloyale celui qui, notamment, exploite ou divulgue des secrets de fabrication ou d'affaires qu'il a surpris ou dont il a eu indûment connaissance d'une autre manière.
23
SR 241 Loi fédérale du 19 décembre 1986 contre la concurrence déloyale (LCD)
LCD Art. 23 Concurrence déloyale
1    Quiconque, intentionnellement, se rend coupable de concurrence déloyale au sens des art. 3, 4, 5 ou 6 est, sur plainte, puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.52
2    Peut porter plainte celui qui a qualité pour intenter une action civile selon les art. 9 et 10.
3    Dans la procédure, la Confédération a les mêmes droits qu'une partie plaignante.53
LTF: 62 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 62 Avance de frais et de sûretés - 1 La partie qui saisit le Tribunal fédéral doit fournir une avance de frais d'un montant correspondant aux frais judiciaires présumés. Si des motifs particuliers le justifient, le tribunal peut renoncer à exiger tout ou partie de l'avance de frais.
1    La partie qui saisit le Tribunal fédéral doit fournir une avance de frais d'un montant correspondant aux frais judiciaires présumés. Si des motifs particuliers le justifient, le tribunal peut renoncer à exiger tout ou partie de l'avance de frais.
2    Si cette partie n'a pas de domicile fixe en Suisse ou si son insolvabilité est établie, elle peut être tenue, à la demande de la partie adverse, de fournir des sûretés en garantie des dépens qui pourraient être alloués à celle-ci.
3    Le juge instructeur fixe un délai approprié pour fournir l'avance de frais ou les sûretés. Si le versement n'est pas fait dans ce délai, il fixe un délai supplémentaire. Si l'avance ou les sûretés ne sont pas versées dans ce second délai, le recours est irrecevable.
64 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 64 Assistance judiciaire - 1 Si une partie ne dispose pas de ressources suffisantes et si ses conclusions ne paraissent pas vouées à l'échec, le Tribunal fédéral la dispense, à sa demande, de payer les frais judiciaires et de fournir des sûretés en garantie des dépens.
1    Si une partie ne dispose pas de ressources suffisantes et si ses conclusions ne paraissent pas vouées à l'échec, le Tribunal fédéral la dispense, à sa demande, de payer les frais judiciaires et de fournir des sûretés en garantie des dépens.
2    Il attribue un avocat à cette partie si la sauvegarde de ses droits le requiert. L'avocat a droit à une indemnité appropriée versée par la caisse du tribunal pour autant que les dépens alloués ne couvrent pas ses honoraires.
3    La cour statue à trois juges sur la demande d'assistance judiciaire. Les cas traités selon la procédure simplifiée prévue à l'art. 108 sont réservés. Le juge instructeur peut accorder lui-même l'assistance judiciaire si les conditions en sont indubitablement remplies.
4    Si la partie peut rembourser ultérieurement la caisse, elle est tenue de le faire.
68 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
1    Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
2    En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige.
3    En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles.
4    L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie.
5    Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer.
78 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 78 Principe - 1 Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
1    Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
2    Sont également sujettes au recours en matière pénale:
a  les décisions sur les prétentions civiles qui doivent être jugées en même temps que la cause pénale;
b  les décisions sur l'exécution de peines et de mesures.
80 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
1    Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
2    Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)50 prévoit un tribunal des mesures de contrainte ou un autre tribunal comme instance cantonale unique.51
90 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 90 Décisions finales - Le recours est recevable contre les décisions qui mettent fin à la procédure.
95 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 95 Droit suisse - Le recours peut être formé pour violation:
a  du droit fédéral;
b  du droit international;
c  de droits constitutionnels cantonaux;
d  de dispositions cantonales sur le droit de vote des citoyens ainsi que sur les élections et votations populaires;
e  du droit intercantonal.
97 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
100
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 100 Recours contre une décision - 1 Le recours contre une décision doit être déposé devant le Tribunal fédéral dans les 30 jours qui suivent la notification de l'expédition complète.
1    Le recours contre une décision doit être déposé devant le Tribunal fédéral dans les 30 jours qui suivent la notification de l'expédition complète.
2    Le délai de recours est de dix jours contre:
a  les décisions d'une autorité cantonale de surveillance en matière de poursuite pour dettes et de faillite;
b  les décisions en matière d'entraide pénale internationale et d'assistance administrative internationale en matière fiscale;
c  les décisions portant sur le retour d'un enfant fondées sur la Convention européenne du 20 mai 1980 sur la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière de garde des enfants et le rétablissement de la garde des enfants92 ou sur la Convention du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants93.
d  les décisions du Tribunal fédéral des brevets concernant l'octroi d'une licence visée à l'art. 40d de la loi du 25 juin 1954 sur les brevets95.
3    Le délai de recours est de cinq jours contre:
a  les décisions d'une autorité cantonale de surveillance en matière de poursuite pour effets de change;
b  les décisions d'un gouvernement cantonal sur recours concernant des votations fédérales.
4    Le délai de recours est de trois jours contre les décisions d'un gouvernement cantonal sur recours touchant aux élections au Conseil national.
5    En matière de recours pour conflit de compétence entre deux cantons, le délai de recours commence à courir au plus tard le jour où chaque canton a pris une décision pouvant faire l'objet d'un recours devant le Tribunal fédéral.
6    ...96
7    Le recours pour déni de justice ou retard injustifié peut être formé en tout temps.
LTPF: 26
PPF: 18  101  105  122  136  154  166  172  175  176  177  210  245
Répertoire ATF
101-IV-177 • 101-IV-312 • 101-IV-314 • 103-IV-283 • 106-IA-214 • 109-IB-47 • 110-IV-87 • 111-IV-74 • 118-IB-547 • 119-IV-145 • 120-II-76 • 126-III-198 • 127-I-141 • 127-III-310 • 131-III-384 • 64-II-162 • 75-IV-1 • 98-IV-209
Weitere Urteile ab 2000
1P.285/2004 • 6S.421/2006 • 6S.449/2005
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
acquittement • partie civile • service de renseignements • tribunal pénal fédéral • peine pécuniaire • secret d'affaires • d'office • acte d'accusation • république tchèque • mois • plaignant • concurrence déloyale • tribunal fédéral • calcul • communication • inconnu • incident • cour des affaires pénales • directeur • plainte pénale
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Décisions TPF
SK.2004.13 • SK.2006.15 • BB.2005.117 • SK.2007.3 • BB.2005.118
FF
1983/II/1093
PJA
2006 S.1471
BJP
1996 Nr.72