Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

{T 0/2}
5D 10/2012

Arrêt du 3 juillet 2012
IIe Cour de droit civil

Composition
Mme et MM. les Juges Hohl, Présidente,
Marazzi et Herrmann.
Greffière: Mme Carlin.

Participants à la procédure
A.________, (époux),
représenté par Me Vivian Kühnlein, avocat,
recourant,

contre

dame A.________, (épouse),
représentée par Me Diego Bischof, avocat,
intimée.

Objet
mesures protectrices de l'union conjugale,

recours constitutionnel contre le jugement du Juge délégué de la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal
du canton de Vaud du 29 novembre 2011.

Faits:

A.
A.________, né en 1962, et dame A.________, née en 1963, se sont mariés le 27 mai 1995. Deux enfants sont issus de leur union: B.________, née en 1995, et C.________, née en 1997.
Les parties se sont séparées le 1er septembre 2010.

B.
Le 1er octobre 2010, l'épouse a requis des mesures protectrices de l'union conjugale. Lors de l'audience du 2 décembre 2010, les époux sont convenus de l'octroi de la garde des filles à la mère, le père jouissant d'un libre et large droit de visite, et de l'attribution à l'épouse de la jouissance du domicile conjugal.
B.a Par prononcé de mesures protectrices de l'union conjugale du 26 avril 2011, le Président du Tribunal civil de l'arrondissement de l'Est vaudois a ratifié la convention partielle des époux signée lors de l'audience, autorisé les époux à vivre séparés pour une durée d'un an, à savoir jusqu'au 1er septembre 2011, et condamné le mari à contribuer à l'entretien des siens à hauteur de 7'500 fr. par mois, allocations familiales en sus, dès le 1er octobre 2010, sous réserve des paiements déjà effectués pour l'entretien depuis lors.
B.b Statuant le 29 novembre 2011 sur appel et recours de l'épouse, le Juge délégué de la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal vaudois (ci-après: le Juge délégué) a déclaré le recours irrecevable, partiellement admis l'appel et réformé le prononcé du Président du Tribunal d'arrondissement en ce sens que le mari contribue à l'entretien des siens par le versement d'une pension mensuelle de 8'500 fr., allocations familiales en sus, dès le 1er octobre 2010, sous réserve des paiements déjà effectués pour l'entretien depuis lors. L'arrêt complet a été notifié aux parties le 13 décembre 2011.

C.
Par acte du 13 janvier 2012, l'époux exerce un recours constitutionnel subsidiaire au Tribunal fédéral. Il conclut principalement à la réforme de l'arrêt du Juge délégué, en ce sens qu'il est astreint à contribuer à l'entretien des siens par le versement d'une pension mensuelle de 7'800 fr., allocations familiales en sus, dès le 1er octobre 2010, sous réserve des paiements déjà effectués pour l'entretien depuis lors, subsidiairement, à sa réforme, en ce sens qu'il est astreint à contribuer à l'entretien des siens par le versement d'une pension mensuelle de 8'100 fr., allocations familiales en sus, dès le 1er octobre 2010, sous réserve des paiements déjà effectués pour l'entretien depuis lors, et, encore plus subsidiairement, à son annulation. A l'appui de ses conclusions, il soulève le grief d'application arbitraire du droit fédéral en relation avec l'établissement de son revenu, de ses frais de véhicule et du revenu de la fortune de son épouse. A titre préalable, l'époux sollicite l'octroi de l'effet suspensif à son recours.
Le 27 janvier 2012, l'intimée a acquiescé à la requête d'effet suspensif dans la mesure litigieuse, à savoir pour ce qui concerne la différence entre le montant fixé dans l'arrêt attaqué (8'500 fr.) et les conclusions du recours (7'800 fr.); l'autorité précédente s'en est remise à justice.

D.
Par ordonnance du 2 février 2012, la Présidente de la Cour de céans a admis la requête d'effet suspensif pour les contributions d'entretien de la période du 1er octobre 2010 au 1er septembre 2011 qui excèdent le montant proposé dans les conclusions du recours constitutionnel subsidiaire, à savoir 7'800 fr., allocations familiales en sus, et rejeté la requête pour le surplus.
Invités à déposer des observations, l'intimée y a renoncé et le Juge délégué s'est référé aux considérants de son arrêt.

Considérant en droit:

1.
1.1 L'arrêt de mesures protectrices de l'union conjugale (art. 172 ss
SR 210 Schweizerisches Zivilgesetzbuch vom 10. Dezember 1907
ZGB Art. 172 - 1 Erfüllt ein Ehegatte seine Pflichten gegenüber der Familie nicht oder sind die Ehegatten in einer für die eheliche Gemeinschaft wichtigen Angelegenheit uneinig, so können sie gemeinsam oder einzeln das Gericht um Vermittlung anrufen.
1    Erfüllt ein Ehegatte seine Pflichten gegenüber der Familie nicht oder sind die Ehegatten in einer für die eheliche Gemeinschaft wichtigen Angelegenheit uneinig, so können sie gemeinsam oder einzeln das Gericht um Vermittlung anrufen.
2    Das Gericht mahnt die Ehegatten an ihre Pflichten und versucht, sie zu versöhnen; es kann mit ihrem Einverständnis Sachverständige beiziehen oder sie an eine Ehe- oder Familienberatungsstelle weisen.
3    Wenn nötig, trifft das Gericht auf Begehren eines Ehegatten die vom Gesetz vorgesehenen Massnahmen. Die Bestimmung über den Schutz der Persönlichkeit gegen Gewalt, Drohungen oder Nachstellungen ist sinngemäss anwendbar.224
CC) est une décision en matière civile au sens de l'art. 72 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 72 Grundsatz - 1 Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Zivilsachen.
1    Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Zivilsachen.
2    Der Beschwerde in Zivilsachen unterliegen auch:
a  Entscheide in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen;
b  öffentlich-rechtliche Entscheide, die in unmittelbarem Zusammenhang mit Zivilrecht stehen, insbesondere Entscheide:
b1  über die Anerkennung und Vollstreckung von Entscheiden und über die Rechtshilfe in Zivilsachen,
b2  über die Führung des Grundbuchs, des Zivilstands- und des Handelsregisters sowie der Register für Marken, Muster und Modelle, Erfindungspatente, Pflanzensorten und Topografien,
b3  über die Bewilligung zur Namensänderung,
b4  auf dem Gebiet der Aufsicht über die Stiftungen mit Ausnahme der Vorsorge- und Freizügigkeitseinrichtungen,
b5  auf dem Gebiet der Aufsicht über die Willensvollstrecker und -vollstreckerinnen und andere erbrechtliche Vertreter und Vertreterinnen,
b6  auf dem Gebiet des Kindes- und Erwachsenenschutzes,
b7  ...
LTF; elle est finale selon l'art. 90
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 90 Endentscheide - Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide, die das Verfahren abschliessen.
LTF (ATF 133 III 393 consid. 4 p. 395 s.).

1.2 Dès lors qu'il porte sur la condamnation au versement d'une contribution d'entretien en faveur de l'épouse et des enfants, le recours a pour objet une affaire pécuniaire, dont la valeur litigieuse est déterminée par les conclusions restées litigieuses devant l'autorité précédente (art. 51 al. 1 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 51 Berechnung - 1 Der Streitwert bestimmt sich:
1    Der Streitwert bestimmt sich:
a  bei Beschwerden gegen Endentscheide nach den Begehren, die vor der Vorinstanz streitig geblieben waren;
b  bei Beschwerden gegen Teilentscheide nach den gesamten Begehren, die vor der Instanz streitig waren, welche den Teilentscheid getroffen hat;
c  bei Beschwerden gegen Vor- und Zwischenentscheide nach den Begehren, die vor der Instanz streitig sind, wo die Hauptsache hängig ist;
d  bei Klagen nach den Begehren des Klägers oder der Klägerin.
2    Lautet ein Begehren nicht auf Bezahlung einer bestimmten Geldsumme, so setzt das Bundesgericht den Streitwert nach Ermessen fest.
3    Zinsen, Früchte, Gerichtskosten und Parteientschädigungen, die als Nebenrechte geltend gemacht werden, sowie Vorbehalte und die Kosten der Urteilsveröffentlichung fallen bei der Bestimmung des Streitwerts nicht in Betracht.
4    Als Wert wiederkehrender Nutzungen oder Leistungen gilt der Kapitalwert. Bei ungewisser oder unbeschränkter Dauer gilt als Kapitalwert der zwanzigfache Betrag der einjährigen Nutzung oder Leistung, bei Leibrenten jedoch der Barwert.
LTF; arrêt 5A 791/2011 du 23 mars 2012 consid. 1.2). Ainsi que le recourant l'indique, celle-ci est en l'espèce inférieure à 30'000 fr. (8'500 - 7'800 = 700 fr. x 12 mois = 8'400 fr.), en sorte que la voie du recours en matière civile n'est pas ouverte, mais uniquement celle du recours constitutionnel subsidiaire au sens des art. 113 ss
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 113 Grundsatz - Das Bundesgericht beurteilt Verfassungsbeschwerden gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, soweit keine Beschwerde nach den Artikeln 72-89 zulässig ist.
LTF (ATF 137 IV 269 consid. 1.6 p. 275). Cela ne change d'ailleurs rien à la cognition de la Cour de céans, dès lors que les mesures protectrices de l'union conjugale sont considérées comme des mesures provisionnelles au sens de l'art. 98
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 98 Beschränkte Beschwerdegründe - Mit der Beschwerde gegen Entscheide über vorsorgliche Massnahmen kann nur die Verletzung verfassungsmässiger Rechte gerügt werden.
LTF (ATF 133 III 393 consid. 5 p. 396), partant que seule la violation des droits constitutionnels peut être invoquée (art. 98
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 98 Beschränkte Beschwerdegründe - Mit der Beschwerde gegen Entscheide über vorsorgliche Massnahmen kann nur die Verletzung verfassungsmässiger Rechte gerügt werden.
et 116
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 116 Beschwerdegründe - Mit der Verfassungsbeschwerde kann die Verletzung von verfassungsmässigen Rechten gerügt werden.
LTF) quel que soit le type de recours envisagé (arrêt 5A 791/2011 du 23 mars 2012 consid. 1.2; 5A 667/2010 du 10 décembre 2010 consid. 1.2; HOHL, Procédure civile, tome II, 2ème éd., 2010, n° 3057).

1.3 Le recours a en outre été déposé par une partie ayant succombé devant l'autorité précédente et ayant un intérêt à l'annulation ou à la modification de l'arrêt entrepris (art. 115
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 115 Beschwerderecht - Zur Verfassungsbeschwerde ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; und
b  ein rechtlich geschütztes Interesse an der Aufhebung oder Änderung des angefochtenen Entscheids hat.
LTF), dans le délai (art. 46 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 46 Stillstand - 1 Gesetzlich oder richterlich nach Tagen bestimmte Fristen stehen still:
1    Gesetzlich oder richterlich nach Tagen bestimmte Fristen stehen still:
a  vom siebenten Tag vor Ostern bis und mit dem siebenten Tag nach Ostern;
b  vom 15. Juli bis und mit dem 15. August;
c  vom 18. Dezember bis und mit dem 2. Januar.
2    Absatz 1 gilt nicht in Verfahren betreffend:
a  die aufschiebende Wirkung und andere vorsorgliche Massnahmen;
b  die Wechselbetreibung;
c  Stimmrechtssachen (Art. 82 Bst. c);
d  die internationale Rechtshilfe in Strafsachen und die internationale Amtshilfe in Steuersachen;
e  die öffentlichen Beschaffungen.18
et 100 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 100 Beschwerde gegen Entscheide - 1 Die Beschwerde gegen einen Entscheid ist innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung beim Bundesgericht einzureichen.
1    Die Beschwerde gegen einen Entscheid ist innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung beim Bundesgericht einzureichen.
2    Die Beschwerdefrist beträgt zehn Tage:
a  bei Entscheiden der kantonalen Aufsichtsbehörden in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen;
b  bei Entscheiden auf den Gebieten der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen und der internationalen Amtshilfe in Steuersachen;
c  bei Entscheiden über die Rückgabe eines Kindes nach dem Europäischen Übereinkommen vom 20. Mai 198089 über die Anerkennung und Vollstreckung von Entscheidungen über das Sorgerecht für Kinder und die Wiederherstellung des Sorgerechts oder nach dem Übereinkommen vom 25. Oktober 198090 über die zivilrechtlichen Aspekte internationaler Kindesentführung;
d  bei Entscheiden des Bundespatentgerichts über die Erteilung einer Lizenz nach Artikel 40d des Patentgesetzes vom 25. Juni 195492.
3    Die Beschwerdefrist beträgt fünf Tage:
a  bei Entscheiden der kantonalen Aufsichtsbehörden in Schuldbetreibungs- und Konkurssachen im Rahmen der Wechselbetreibung;
b  bei Entscheiden der Kantonsregierungen über Beschwerden gegen eidgenössische Abstimmungen.
4    Bei Entscheiden der Kantonsregierungen über Beschwerden gegen die Nationalratswahlen beträgt die Beschwerdefrist drei Tage.
5    Bei Beschwerden wegen interkantonaler Kompetenzkonflikte beginnt die Beschwerdefrist spätestens dann zu laufen, wenn in beiden Kantonen Entscheide getroffen worden sind, gegen welche beim Bundesgericht Beschwerde geführt werden kann.
6    ...93
7    Gegen das unrechtmässige Verweigern oder Verzögern eines Entscheids kann jederzeit Beschwerde geführt werden.
LTF) et dans la forme (art. 42
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
1    Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
2    In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15
3    Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen.
4    Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement:
a  das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen;
b  die Art und Weise der Übermittlung;
c  die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17
5    Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt.
6    Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden.
7    Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig.
LTF) prévus par la loi, contre une décision prise sur recours par un tribunal supérieur statuant en dernière instance cantonale (art. 75 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 75 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen; ausgenommen sind die Fälle, in denen:
a  ein Bundesgesetz eine einzige kantonale Instanz vorsieht;
b  ein Fachgericht für handelsrechtliche Streitigkeiten als einzige kantonale Instanz entscheidet;
c  eine Klage mit einem Streitwert von mindestens 100 000 Franken mit Zustimmung aller Parteien direkt beim oberen Gericht eingereicht wurde.
et 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 75 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen, des Bundesverwaltungsgerichts und des Bundespatentgerichts.36
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen; ausgenommen sind die Fälle, in denen:
a  ein Bundesgesetz eine einzige kantonale Instanz vorsieht;
b  ein Fachgericht für handelsrechtliche Streitigkeiten als einzige kantonale Instanz entscheidet;
c  eine Klage mit einem Streitwert von mindestens 100 000 Franken mit Zustimmung aller Parteien direkt beim oberen Gericht eingereicht wurde.
, en relation avec l'art. 114
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 114 Vorinstanzen - Die Vorschriften des dritten Kapitels über die kantonalen Vorinstanzen (Art. 75 bzw. 86) gelten sinngemäss.
LTF). Le recours constitutionnel est ainsi en principe recevable au regard de ces dispositions.

2.
Le recours constitutionnel peut être formé uniquement pour violation des droits constitutionnels (art. 116
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 116 Beschwerdegründe - Mit der Verfassungsbeschwerde kann die Verletzung von verfassungsmässigen Rechten gerügt werden.
LTF). Conformément à l'art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF (applicable en vertu du renvoi de l'art. 117
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 117 Beschwerdeverfahren - Für das Verfahren der Verfassungsbeschwerde gelten die Artikel 90-94, 99, 100, 102, 103 Absätze 1 und 3, 104, 106 Absatz 2 sowie 107-112 sinngemäss.
LTF), le Tribunal fédéral n'examine la violation de droits fondamentaux - notion qui englobe les droits constitutionnels (ATF 133 III 638 consid. 2) - que si un tel moyen a été invoqué et motivé par le recourant, à savoir exposé de manière claire et détaillée ("principe d'allégation", ATF 134 II 244 consid. 2.2 p. 246 et 349 consid. 3 p. 351 s., avec les arrêts cités). Il n'entre pas en matière sur les critiques de nature appellatoire (ATF 133 II 396 consid. 3. p. 399 s.). Lorsque le recourant se plaint d'arbitraire (art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst.), il ne peut se borner à critiquer la décision attaquée comme il le ferait en instance d'appel, où l'autorité de recours dispose d'une libre cognition; il ne saurait se contenter d'opposer son opinion à celle de la juridiction précédente, mais doit démontrer, par une argumentation précise, que cette décision se fonde sur une application du droit manifestement insoutenable (ATF 134 II 349 consid. 3 p. 352 et les arrêts cités). Les critiques de nature appellatoire sont irrecevables (ATF 133 III 589 consid. 2 p. 591
s.). Les faits et moyens de preuve nouveaux sont prohibés, à moins de résulter de la décision de l'autorité précédente (art. 99 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 99 - 1 Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
1    Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
2    Neue Begehren sind unzulässig.
et 117
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 117 Beschwerdeverfahren - Für das Verfahren der Verfassungsbeschwerde gelten die Artikel 90-94, 99, 100, 102, 103 Absätze 1 und 3, 104, 106 Absatz 2 sowie 107-112 sinngemäss.
LTF; ATF 135 I 221 consid. 5.2.4 p. 229; 133 IV 342 consid. 2.1 p. 344).

3.
Le recours a pour objet le montant de la contribution d'entretien allouée à l'épouse et aux enfants. Le recourant fait valoir que c'est de manière arbitraire que le juge précédent a partiellement admis l'appel de son épouse, critiquant en particulier la détermination de son revenu et de ses charges, ainsi que le revenu de la fortune de l'intimée.

3.1 Les contributions d'entretien se déterminent en fonction du revenu net du débirentier (arrêt 5A 58/2011 du 6 juin 2011 consid. 2.3.1). Le remboursement de frais par l'employeur fait partie du revenu, tant que ceux-ci ne correspondent pas à des dépenses effectives, supportées dans l'exercice de la profession (arrêts 5A 58/2011 du 6 juin 2011 consid. 2.3.1; 5A 686/2010 du 6 décembre 2010 consid. 2.3). Dire si une indemnité fait partie du salaire ou non est une question de droit. En revanche, la détermination du revenu effectif d'une partie est une question de fait et partant, d'appréciation des preuves (arrêts 5A 703/2011 du 7 mars 2012 consid. 4.1; 5A 795/2010 du 4 février 2011 consid. 3.2; 5A 468/2010 du 27 octobre 2010 consid. 5.2). Le point de savoir quelles sont les charges qu'une personne paie effectivement est également une question de fait (arrêts 5A 58/2011 du 6 juin 2011 consid. 2.3.1; 5A 55/2007 du 14 août 2007 consid. 7.1).

3.2 En matière de constatations de fait et d'appréciation des preuves dans le cadre de mesures provisoires, le Tribunal fédéral se montre réservé vu le large pouvoir qu'il reconnaît en ce domaine aux autorités cantonales. Il n'intervient, du chef de l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst. (cf. supra consid. 2), que s'il apparaît que le juge du fait n'a manifestement pas compris le sens et la portée d'un moyen de preuve, a omis sans motifs objectifs de tenir compte de preuves pertinentes ou a opéré, sur la base des éléments recueillis, des déductions insoutenables (ATF 136 III 552 consid. 4.2 p. 560; 134 V 53 consid. 4.3 p. 62; 133 II 249 consid. 1.4.3 p. 254 s.; 129 I 8 consid. 2.1 p. 9; 118 Ia 28 consid. 1b p. 30); encore faut-il que la correction du vice soit susceptible d'influer sur le sort de la cause.

4.
S'agissant de la situation financière de l'épouse, le Juge délégué a constaté que l'épouse avait suivi une formation de bijoutière sans obtenir de CFC et possède un magasin de bijoux qu'elle exploite à titre d'indépendante en vendant ses créations. Cette activité est déficitaire, accusant une perte annuelle de 2'888 fr. en 2009. Le juge cantonal n'a pas retenu de capacité de gain hypothétique pour l'épouse; toutefois, il a invité celle-ci à chercher à l'avenir une activité lucrative dépendante au moins à mi-temps. Entre 2008 et 2010, les parents de l'épouse lui ont versé à trois reprises, un montant de l'ordre de 50'000 fr., le dernier sous le libellé "prêt héritage", et la fortune de l'épouse, constituée de comptes épargne, s'élève à 300'000 fr. Le rendement de cette fortune a été estimé par le premier juge à 150 fr. par mois, ce que l'autorité précédente a confirmé à défaut de pièces produites à ce sujet en deuxième instance. Les charges mensuelles de l'épouse et des deux enfants se montent à 6'437 fr. 30, comprenant les frais de base (1'350 fr. + 1'200 fr.), les charges de la maison familiale (2'200 fr.), les assurances-maladie (480 fr. 30), les frais de transport (250 fr.) et les impôts courants (957 fr.).
En ce qui concerne la situation de l'époux, le Juge délégué a retenu que celui-ci occupe le poste de directeur d'une succursale romande. En 2009, le revenu de l'époux s'est monté à 199'995 fr., comprenant un bonus de 30'000 fr. et en 2010 à 187'401 fr., bonus de 17'000 fr. compris, à savoir un revenu mensuel de 15'616 fr. Le juge précédent a précisé qu'il n'y avait pas lieu de déduire les allocations familiales de ce revenu parce qu'il n'était pas établi que celles-ci sont comprises dans le salaire, de même que la part privée de la voiture de service qui entre également dans le revenu. L'époux supporte des charges mensuelles de 5'553 fr. 30, à savoir 1'200 fr. de frais de base, 150 fr. pour le droit de visite, 1'980 fr. de loyer, 449 fr. 30 d'assurance-maladie, 208 fr. d'assurance-vie pour les enfants et 1'566 fr. d'impôts courants.
Le Juge délégué retient ainsi que les revenus des époux s'élèvent au total à 15'766 fr. par mois (15'616 fr. [salaire de l'époux] + 150 fr. [revenu de la fortune de l'épouse]). Les charges incompressibles des deux ménages se montant à 11'990 fr. 60 (6'437 fr. 30 [épouse et enfants] + 5'553 fr. 30 [mari]), l'excédent est de 3'775 fr. 40. Considérant que l'épouse a droit à la couverture de son découvert (6'287 fr.) et à une part de 60 % du solde disponible des époux (2'265 fr.), le Juge délégué a par conséquent fixé le montant de l'entretien mensuel en faveur de l'épouse et des enfants, dès le 1er octobre 2010, à 8'500 fr.

5.
5.1 S'agissant de l'établissement de son revenu et de ses charges, le recourant fait premièrement valoir que le refus du Juge délégué de déduire les allocations familiales de son revenu, au motif qu'il ne serait pas établi que ces dernières sont comprises dans le salaire, et la confirmation que celles-ci sont dues en sus de la contribution d'entretien, sont arbitraires. Ce raisonnement reviendrait à prendre deux fois en considération les allocations familiales. Au moyen de nouvelles pièces, à savoir une attestation du 29 décembre 2011 de son employeur et de directives figurant dans le Guide d'établissement du certificat de salaire et de l'attestation de rente, il entreprend de démontrer que son salaire comprend en l'espèce les allocations familiales. Il ressortirait en outre des décomptes mensuels de salaire de l'année 2010 que son revenu mensuel brut, hors allocations familiales et hors remboursement des frais de véhicule et d'assurance-maladie, s'élève à 14'583 fr. L'addition des allocations familiales, par 400 fr. par mois et l'annualisation de ce montant correspondraient ainsi au montant du salaire brut mentionné dans le certificat de salaire 2010, à savoir au chiffre retenu par le juge précédent. Il requiert en définitive,
principalement, la correction du montant dû pour l'entretien des siens, subsidiairement, à ce que les allocations familiales ne soient pas dues en sus de la contribution d'entretien fixée par le Juge délégué.
Le recourant soutient deuxièmement que le Juge délégué ne pouvait pas inclure dans son revenu l'indemnité versée par l'employeur à titre de remboursement des frais de véhicule, à savoir 527 fr. 90, puis ne pas tenir compte de ce même montant dans ses charges incompressibles. Il soutient que l'usage d'un véhicule est nécessaire pour l'acquisition de son revenu et relève que le juge a d'ailleurs tenu compte de tels frais dans le minimum vital de son épouse, en sorte que ce coût doit être pris en considération dans ses charges.

5.2 Sous couvert d'arbitraire dans l'application du droit fédéral (art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst.), le recourant - qui critique la détermination de son revenu réel et de ses charges effectives - se plaint en réalité d'arbitraire dans l'établissement des faits et l'appréciation des preuves (art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst.).
5.2.1 A l'appui de son grief, le recourant produit en instance fédérale de nouvelles pièces tendant à établir que le salaire net reporté sur le certificat de salaire 2010 comprend les allocations familiales, dont il fait valoir qu'elles doivent être prises en considération car la décision attaquée a rendu pertinente la preuve de ce fait, alors que cette argumentation n'était pas prévisible. Or, il n'est en principe pas possible de se prévaloir devant le Tribunal fédéral de pièces qui n'ont pas été produites en procédure cantonale, alors qu'elles auraient pu l'être en temps utile (art. 99 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 99 - 1 Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
1    Neue Tatsachen und Beweismittel dürfen nur so weit vorgebracht werden, als erst der Entscheid der Vorinstanz dazu Anlass gibt.
2    Neue Begehren sind unzulässig.
LTF; cf. supra consid. 2). Il ne suffit pas qu'un moyen de preuve ait été découvert après la décision attaquée pour justifier une telle exception, la tâche du Tribunal fédéral étant de dire si l'autorité précédente a ou non versé dans l'arbitraire, sur la base de la situation existant au moment où elle a rendu sa décision (ATF 133 III 393 consid. 3 p. 395; 133 IV 342 consid. 2.1 p. 343). La question de la recevabilité de ces nouvelles pièces au regard de la motivation de la décision entreprise peut cependant souffrir de demeurer indécise, dès lors que le dossier de la cause permet déjà d'établir si les allocations familiales sont incluses ou
non dans le revenu de l'époux (cf. infra consid. 5.2.2).
5.2.2 Il ressort du dossier, singulièrement des décomptes de salaire pour l'année 2010 et du certificat de salaire 2009 (pièces 112 et 113), que le revenu net déterminant du recourant, à savoir 187'401 fr. pour l'année 2010, soit 15'616 fr. 75 par mois sur 12 mois, comprend les allocations familiales de 400 fr. par mois, ainsi que la participation de l'employeur aux frais de "valeur véhicule" et d'assurances-maladie, respectivement à concurrence de 527 fr. 90 et 500 fr. par mois. Eu égard aux points critiqués par le recourant, en tenant compte de ces composantes dans le revenu déterminant, le juge précédent a effectivement pris en considération deux fois le versement des allocations familiales et la participation de l'employeur aux frais de déplacement. Soit les allocations familiales et l'indemnisation pour l'usage du véhicule privé sont additionnées au revenu et comptabilisées comme charges puisque le recourant doit reverser à son épouse les allocations familiales en sus de l'entretien et supporte effectivement des frais de véhicule à des fins privées, soit l'on ne tient pas compte de ces composantes dans le revenu, mais les charges de l'époux sont directement réduites de la participation patronale pour les frais de déplacement
et les allocations familiales sont versées au parent gardien de manière séparée du paiement de la contribution d'entretien. Le raisonnement du Juge délégué consistant à additionner toutes les composantes du revenu et à ne pas tenir compte ensuite de ces coûts est insoutenable, dès lors que le recourant reverse à son épouse les 400 fr. perçus à titre d'allocations familiales et que, selon le libellé du certificat de salaire (pièce 113), les frais de véhicule correspondent à la "part privée de la voiture de service", autrement dit que le recourant supporte effectivement des frais à ce titre. Par ailleurs, la situation des parties est suffisamment favorable pour couvrir les charges supplémentaires liées à l'existence de deux ménages, de sorte que des frais de véhicule devraient être pris en considération, ainsi que cela a été fait dans les charges de l'intimée (cf. supra consid. 4). Le grief est ainsi bien fondé.

6.
Le recourant critique aussi le montant retenu par le Juge délégué au titre de revenu de la fortune de l'épouse, à savoir 150 fr. par mois, pour une fortune estimée à 300'000 fr. Il soutient que le juge précédent devait tenir compte d'un montant de 6'000 fr. par an correspondant à un intérêt de 2 % sur la fortune. Se fondant sur la jurisprudence fédérale (arrêts 5A 662/2008 et 5A 232/2011), il considère qu'il n'est pas arbitraire d'exiger de son épouse qu'elle place sa fortune à un taux de 3 %, à tout le moins que le montant retenu, correspondant à un taux de 0,6 % est arbitrairement bas.
Le Juge délégué a estimé à 150 fr. le rendement mensuel de la fortune de 300'000 fr. exposant que le capital est placé sous forme de comptes épargne et que l'on ne saurait en conséquence retenir que ces comptes procurent un intérêt supérieur (cf. supra consid. 3).
En se limitant à soutenir que le "revenu hypothétique de 0,6 % est arbitrairement bas", le recourant ne s'en prend pas efficacement à la décision attaquée de la cour cantonale qui a tenu compte du rendement effectif selon les taux d'intérêt de comptes d'épargne (cf. supra consid. 2). Le recourant, qui ne remet pas en cause le fait que la fortune de l'épouse est placée sur de tels comptes bancaires, part de la prémisse erronée que le rendement de la fortune retenu par le juge précédent est "un revenu hypothétique", ce qui doit être rejeté au vu de la motivation de l'arrêt entrepris. Il s'ensuit que la jurisprudence qu'il cite tendant à la détermination du taux de rendement acceptable dans l'hypothèse de la prise en considération d'un revenu de la fortune hypothétique n'est pas pertinente dans le cas d'espèce. La critique relative au revenu de l'intimée est ainsi mal fondée.

7.
En conclusion, les allocations familiales doivent être déduites du salaire du recourant puisqu'elles sont versées en sus de la contribution d'entretien en vertu de la décision entreprise. En revanche, s'agissant des frais de véhicule, puisque la participation patronale aux primes d'assurances-maladie a été prise en compte dans le salaire, mais également dans les charges effectives - ce que les parties ne critiquent au demeurant pas -, il convient de la même manière, d'ajouter au montant des charges un poste pour les frais effectivement supportés par le recourant pour ses déplacements. L'arrêt entrepris ne contenant aucune constatation sur le coût mensuel supporté par le recourant pour ses trajets - l'indemnité versée par l'employeur étant forfaitaire -, la Cour de céans n'est pas en mesure de statuer sur ce point et de réformer l'arrêt. La cause doit ainsi être renvoyée au Juge délégué pour qu'il tienne compte des allocations familiales dans le sens précité et procède à l'instruction du montant consacré par l'époux à ses déplacements, en déterminant ainsi à nouveau le revenu et le montant des charges de celui-ci, partant, pour qu'il recalcule la contribution d'entretien sur ces nouvelles bases.

8.
Vu ce qui précède, le recourant obtient gain de cause sur l'établissement de son revenu et de ses charges, son second grief étant écarté. Le recours est donc admis, l'arrêt attaqué annulé en tant qu'il concerne la contribution d'entretien et renvoyé en instance cantonale. L'intimée, bien qu'elle ait renoncé à déposer une réponse au fond, doit être considérée comme succombant partiellement (ATF 119 Ia 1 consid. 6b p. 3). En ce qui concerne la requête d'effet suspensif, admise seulement dans la mesure litigieuse, les deux parties obtiennent gain de cause. Vu l'issue du litige, il se justifie de partager les frais judiciaires et de les mettre par moitié à la charge de chacune des parties (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF), les dépens de celles-ci devant par ailleurs être compensés (art. 68 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:

1.
Le recours est admis, l'arrêt attaqué est annulé et la cause est renvoyée à l'autorité précédente pour nouvelle instruction et décision au sens des considérants.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 2'500 fr., sont mis par moitié à la charge de chacune des parties.

3.
Les dépens sont compensés.

4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et au Juge délégué de la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal du canton de Vaud.

Lausanne, le 3 juillet 2012
Au nom de la IIe Cour de droit civil
du Tribunal fédéral suisse

La Présidente: Hohl

La Greffière: Carlin