BGE 78 III 58
10. Arrêt du 7 Janvier 1952 dans la cause Pache.
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Regeste:
Art. 36 LP. A partir de quel moment les décisions des autorités de
surveillance sont-elles exécutoires I
Art. 88
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 88 - 1 Ist die Betreibung nicht durch Rechtsvorschlag oder durch gerichtlichen Entscheid eingestellt worden, so kann der Gläubiger frühestens 20 Tage nach der Zustellung des Zahlungsbefehls das Fortsetzungsbegehren stellen. |
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1 | Ist die Betreibung nicht durch Rechtsvorschlag oder durch gerichtlichen Entscheid eingestellt worden, so kann der Gläubiger frühestens 20 Tage nach der Zustellung des Zahlungsbefehls das Fortsetzungsbegehren stellen. |
2 | Dieses Recht erlischt ein Jahr nach der Zustellung des Zahlungsbefehls. Ist Rechtsvorschlag erhoben worden, so steht diese Frist zwischen der Einleitung und der Erledigung eines dadurch veranlassten Gerichts- oder Verwaltungsverfahrens still. |
3 | Der Eingang des Fortsetzungsbegehrens wird dem Gläubiger auf Verlangen gebührenfrei bescheinigt. |
4 | Eine Forderungssumme in fremder Währung kann auf Begehren des Gläubigers nach dem Kurs am Tage des Fortsetzungsbegehrens erneut in die Landeswährung umgerechnet werden. |
La réquisition qui n'aboutit pas à une saisie valable reste pendante. Lorsque
la saisie a été annulée, le retrait de la réquisition n'entraîne pas la
caducité de la poursuite.
Art. 36 SchKG. Von welchem Zeitpunkt an sind die Entscheidungen der
Aufsichtsbehörden vollziehbar I
Art. 88 SchKG.
Führt das Fortsetzungsbegehren nicht zu einer gültigen Pfändung, so bleibt es
hängig. Wurde die Pfändung aufgehoben, so hat der Rückzug des
Fortsetzungsbegehren nicht den Hinfall der Betreibung zur Folge.
Art. 36 LEF. A partire da quale momento le decisioni delle autorità di
vigilanza sono esecutive?
Art. 88 LEF.
La domanda che non mette capo ad un pignoramento valevole rimane pendente.
Quando il pignoramento è stato annullato, il ritiro della domanda non fa
diventare caduca l'esecuzione.
Duport poursuit Pache en paiement de 2389 fr. 05. En septembre 1950, l'Office
des poursuites de Lausanne a ordonné une retenue de 30 fr. par mois sur le
salaire du débiteur. Le 21 juin 1951, le créancier lui demanda de saisir la
somme due au débiteur par Louis et Maurice Notz. L'Office exécuta une saisie
complémentaire le 23 juin. Sur plainte de Pache, l'autorité inférieure de
surveillance annula cette mesure le 19 juillet, parce que le débiteur n'en
avait pas été prévenu la veille au plus tard (art. 90
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 90 - Dem Schuldner wird die Pfändung spätestens am vorhergehenden Tage unter Hinweis auf die Bestimmung des Artikels 91 angekündigt. |
communiquée aux parties le 27 juillet.
Le lendemain, le créancier remit à l'Office une réquisition identique de
saisie complémentaire et lui déclara qu'il n'attaquerait pas la décision du 19
juillet. L'Office donna suite à la réquisition, en faisant participer Duport à
la saisie pratiquée le 5 juillet 1951 pour d'autres créanciers sur la créance
de Pache contre L. et M. Notz.
Le débiteur a porté plainte. il reprochait à l'Office d'avoir agi avant
l'expiration du délai de recours contre la décision du 19 juillet. Tandis que
l'autorité inférieure de
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surveillance annulait la nouvelle saisie complémentaire, la Cour vaudoise des
poursuites et faillites a, sur recours du créancier, rejeté la plainte le 24
octobre 1951. Son arrêt, que Pache a déféré au Tribunal fédéral, est en
substance motivé comme il suit: Vu l'art. 36
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 36 - Eine Beschwerde, Weiterziehung oder Berufung hat nur auf besondere Anordnung der Behörde, an welche sie gerichtet ist, oder ihres Präsidenten aufschiebende Wirkung. Von einer solchen Anordnung ist den Parteien sofort Kenntnis zu geben. |
de surveillance sont exécutoires en dépit d'un recours; le prononcé annulant
la saisie complémentaire du 23 juin a dès lors sorti effet à partir du 27
juillet en tout cas; dès ce moment, la saisie et la réquisition du 21 juin
étaient nulles, de sorte que l'Office devait donner suite à la nouvelle
réquisition.
Considérant en droit:
1.- La Cour vaudoise a déduit de l'art. 36
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 36 - Eine Beschwerde, Weiterziehung oder Berufung hat nur auf besondere Anordnung der Behörde, an welche sie gerichtet ist, oder ihres Präsidenten aufschiebende Wirkung. Von einer solchen Anordnung ist den Parteien sofort Kenntnis zu geben. |
de surveillance étaient immédiatement exécutoires. Peut-être soutenable en
théorie, cette déduction risquerait d'aboutir pratiquement à des conséquences
souvent inadmissibles. L'exécution d'une décision crée fréquemment un état de
fait qu'il n'est plus possible de modifier après coup, de sorte qu'un prononcé
contraire de l'autorité supérieure serait inexécutable. Si donc les offices
avaient coutume d'exécuter incontinent les décisions des autorités de
surveillance, non seulement la faculté d'accorder l'effet suspensif (art. 36
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 36 - Eine Beschwerde, Weiterziehung oder Berufung hat nur auf besondere Anordnung der Behörde, an welche sie gerichtet ist, oder ihres Präsidenten aufschiebende Wirkung. Von einer solchen Anordnung ist den Parteien sofort Kenntnis zu geben. |
LP) serait inopérante, mais le droit même de recours institué par les art. 18
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 18 - 1 Der Entscheid einer unteren Aufsichtsbehörde kann innert zehn Tagen nach der Eröffnung an die obere kantonale Aufsichtsbehörde weitergezogen werden. |
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1 | Der Entscheid einer unteren Aufsichtsbehörde kann innert zehn Tagen nach der Eröffnung an die obere kantonale Aufsichtsbehörde weitergezogen werden. |
2 | Wegen Rechtsverweigerung oder Rechtsverzögerung kann gegen eine untere Aufsichtsbehörde jederzeit bei der oberen kantonalen Aufsichtsbehörde Beschwerde geführt werden. |
et 19
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 19 - Die Beschwerde an das Bundesgericht richtet sich nach dem Bundesgerichtsgesetz vom 17. Juni 200529. |
doivent, en règle générale, différer l'exécution jusqu'à l'expiration du délai
de recours et, lorsque le recourant a demandé la suspension, jusqu'à droit
connu sur ce point (cf. art. 80 al. 2
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 19 - Die Beschwerde an das Bundesgericht richtet sich nach dem Bundesgerichtsgesetz vom 17. Juni 200529. |
ne pas attendre s'il y a péril en la demeure. Seul ce mode de faire, qui se
concilie d'ailleurs avec les principes posés par la jurisprudence (RO 38 I 215
= éd. sp. XV p. 26; cf. 56 III 112), sauvegarde tous les intérêts.
Selon Pache, la saisie complémentaire ordonnée le 23 juin a subsisté, malgré
le prononcé du 19 juillet, pendant le délai de recours - qui a commencé de
courir le 27 juillet -
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et s'opposait à ce que le créancier requit une nouvelle saisie avant
l'expiration de ce délai, le 6 août 1951. Mais cette date est postérieure de
plus de trente jours à la saisie pratiquée le 5 juillet à la requête d'autres
créanciers, de sorte qu'en patientant aussi longtemps, Duport aurait perdu
l'avantage de faire partie de la première série (art. 110
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 110 - 1 Gläubiger, die das Fortsetzungsbegehren innerhalb von 30 Tagen nach dem Vollzug einer Pfändung stellen, nehmen an der Pfändung teil. Die Pfändung wird jeweils so weit ergänzt, als dies zur Deckung sämtlicher Forderungen einer solchen Gläubigergruppe notwendig ist. |
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1 | Gläubiger, die das Fortsetzungsbegehren innerhalb von 30 Tagen nach dem Vollzug einer Pfändung stellen, nehmen an der Pfändung teil. Die Pfändung wird jeweils so weit ergänzt, als dies zur Deckung sämtlicher Forderungen einer solchen Gläubigergruppe notwendig ist. |
2 | Gläubiger, die das Fortsetzungsbegehren erst nach Ablauf der 30-tägigen Frist stellen, bilden in der gleichen Weise weitere Gruppen mit gesonderter Pfändung. |
3 | Bereits gepfändete Vermögensstücke können neuerdings gepfändet werden, jedoch nur so weit, als deren Erlös nicht den Gläubigern, für welche die vorgehende Pfändung stattgefunden hat, auszurichten sein wird. |
en procédant sans tarder à une nouvelle saisie ou, plus exactement, en
ajoutant la créance de Duport à la série en formation, l'Office ne nuisait pas
au débiteur, puisque, de toute façon, la saisie du 5 juillet empêchait ce
dernier de disposer de sa créance contre L. et M. Notz. On ne voit d'ailleurs
pas pourquoi l'Office n'aurait pas pu exécuter une saisie par précaution, pour
le cas où le prononcé du 19 juillet deviendrait définitif, quitte à la
révoquer ou à constater qu'elle n'avait plus d'objet dans l'hypothèse où ce
prononcé serait ensuite annulé. La Cour vaudoise a donc admis avec raison la
validité de la saisie complémentaire en cause.
2.- D'après elle, l'Office aurait dû tenir pour nulle, dès le 27 juillet, la
réquisition du 21 juin. Cette opinion est erronée.
Une réquisition de saisie qui, pour des raisons de forme indépendantes du
créancier, n'aboutit pas à une saisie valable reste pendant e et l'office doit
y donner suite sans retard, faute de quoi il commet un déni de justice. En
l'occurrence, postérieure au dépôt de la réquisition, l'irrégularité qui a
vicié la saisie du 23 juin - l'inobservation de l'art. 90
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 90 - Dem Schuldner wird die Pfändung spätestens am vorhergehenden Tage unter Hinweis auf die Bestimmung des Artikels 91 angekündigt. |
la réquisition même, qui a continué de produire ses effets (art. 89
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 89 - Unterliegt der Schuldner der Betreibung auf Pfändung, so hat das Betreibungsamt nach Empfang des Fortsetzungsbegehrens unverzüglich die Pfändung zu vollziehen oder durch das Betreibungsamt des Ortes, wo die zu pfändenden Vermögensstücke liegen, vollziehen zu lassen. |
conséquent, dès le 19 juillet au plus tard, mais peut-être auparavant déjà,
dès qu'il a pu se rendre compte que, les critiques énoncées dans la première
plainte étant fondées, la mesure exécutée le 23 juin serait annulée, l'office
de Lausanne aurait dû procéder de son chef selon les art. 89 ss
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG) SchKG Art. 89 - Unterliegt der Schuldner der Betreibung auf Pfändung, so hat das Betreibungsamt nach Empfang des Fortsetzungsbegehrens unverzüglich die Pfändung zu vollziehen oder durch das Betreibungsamt des Ortes, wo die zu pfändenden Vermögensstücke liegen, vollziehen zu lassen. |
ne l'a pas fait, on peut se demander si la démarche du 28 juillet ne tendait
pas simplement à le presser d'opérer enfin une saisie valable, conformément à
la réquisition du
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21 juin, encore en suspens. Dans cette éventualité, toutes les objections
élevées par le débiteur contre la recevabilité de la seconde réquisition et
contre le droit de l'Office d'y donner suite seraient sans objet. Et la
participation de Duport à la saisie exécutée le 5 juillet se fût alors
d'autant plus imposée que sa réquisition était antérieure.
Supposé, en revanche, que la seconde réquisition de saisie ait eu une portée
indépendante, elle aurait impliqué le retrait de la première, deux
réquisitions identiques ne pouvant coexister. Or ce retrait ouvrait la voie à
une nouvelle saisie complémentaire. Sans doute le Tribunal fédéral a-t-il jugé
que le créancier qui, après l'exécution de la saisie, retire sa réquisition de
continuer la poursuite rend caduque la poursuite elle-même (RO 28 i 226 éd.
sp. V p. 129). Mais ce principe souffre nécessairement une exception lorsque
la saisie a été annulée sur plainte du débiteur. il n'y a alors aucune raison
de ne pas limiter les effets du retrait à la réquisition visée. Enfin, par son
retrait, le créancier excluait tout recours contre le prononcé du 19 juillet,
qui devenait sans objet. Rien ne s'opposait donc à la nouvelle saisie
complémentaire, de sorte qu'il est superflu d'examiner la valeur de la
déclaration verbale du Duport suivant laquelle il renonçait à recourir.
3.- En s'ingéniant, par des moyens purement formalistes, à désavantager voire
à évincer le créancier, le recourant a témoigné d'un esprit de chicane, qui
légitime l'application de l'art. 70 al. 2 du tarif.
Par ces motifs, la Chambre des poursuites et des faillites rejette le recours.