Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

4A 277/2021

Arrêt du 21 décembre 2021
I

Composition
Mmes et M. les Juges fédéraux
Kiss, Juge présidant, Rüedi et May Canellas.
Greffière: Monti.

Participants à la procédure
A.________ SA,
représentée par Me Alexandre Zen-Ruffinen
et Me Valérie Nys, avocats,
demanderesse et recourante,

contre

1.Y.________,
2. Z.________ SA,
représentés par Me Alexander Blarer et
Me Ivo Hungerbühler, avocats,
défendeurs et intimés.

Objet
arbitrage interne; résiliation d'un contrat d'entreprise; dépens,

recours en matière civile contre la sentence rendue le 31 mars 2021 par un arbitre unique siégeant sous l'égide de la Swiss Chambers' Arbitration Institution (SCAI, n° 300445-2018).

Faits :

A.

A.a. Les sociétés A.________ SA et Z.________ SA s'étaient liées le 21 novembre 2013 par un contrat d'entreprise générale obligeant la première (l'entrepreneuse) à réaliser pour la seconde (la constructrice) quatre villas individuelles A1, A2, B et C à... (VD), sur des parcelles appartenant à son administrateur unique Y.________.
Un prix forfaitaire avait été convenu (5'942'685 fr.; art. 4.1 du contrat).
La réception des villas B et C devait avoir lieu les 2 et 3 avril 2015, celle des villas A1 et A2 les 22 et 23 juin 2015 (art. 3.2). Si la réception était retardée par des circonstances imputables à l'entrepreneuse, celle-ci devait verser à la constructrice une peine conventionnelle de 5'000 fr. par semaine de retard et par villa (art. 3.3).
Faisaient partie intégrante de cet accord les documents annexés sous numéros 1 à 12, la Norme SIA 118 dans son édition 1977/1991 (énonçant les "Conditions générales pour l'exécution des travaux de construction", ci-après SIA-118) et, à titre subsidiaire, le Code des obligations (art. 2). L'annexe 9 consistait en un "échéancier de paiement" planifiant le versement du prix du contrat en quinze "acomptes", le premier à la signature du contrat, le dernier lors du décompte final de "2 villas supplémentaires ". La constructrice devait s'exécuter dans les 30 jours à réception de chaque facture.
Une clause compromissoire imposait de soumettre à l'Institution d'arbitrage des Chambres de commerce suisses ( Swiss Chambers' Arbitration Institution, SCAI) "[t]ous litiges [...] nés du présent contrat ou se rapportant à celui-ci, y compris la validité, la nullité, la violation, ou la résiliation du contrat" (art. 11.5).

A.b. Les travaux ont débuté sans retard.
Par avenant 1A bis du 28 juillet 2014, les parties ont convenu de reporter les termes de livraison de cinq semaines.
Au mois d'août 2015, l'entrepreneuse a transmis à sa partenaire des rappels concernant les acomptes nos 7, 8 et 9.
Constatant qu'ils restaient impayés, elle a avisé la constructrice le 26 août 2015 "de l'arrêt du chantier en date du 27 août 2015", précisant qu'elle le "redémarrer[ait]" après avoir obtenu "la garantie de financement de l'ensemble de l'ouvrage, le paiement des acomptes et des avenants".
Le 4 septembre 2015, la constructrice a sommé l'entrepreneuse de reprendre les travaux le 18 septembre au plus tard, tout en réservant ses droits, y compris celui de résilier le contrat.
L'entrepreneuse a invoqué l'art. 82
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 82 - Chi domanda l'adempimento di un contratto bilaterale deve averlo per parte sua già adempito od offrire di adempirlo, a meno che pel tenore o per la natura del contratto sia tenuto ad adempirlo soltanto più tardi.
CO pour justifier l'arrêt de chantier.
Le 28 octobre 2015, la constructrice a derechef enjoint à sa cocontractante de reprendre le chantier avant le 3 novembre 2015 et de terminer la villa C pour le 18 décembre 2015. Le 13 novembre 2015, elle l'a encore invitée à lui confirmer la reprise des travaux dans un ultime délai échéant le 20 novembre 2015, en vain.
Le 23 novembre 2015, la constructrice a déclaré "renoncer à l'exécution du contrat".
Un litige s'en est suivi.

B.
Le 26 octobre 2018, l'entrepreneuse, se fondant sur la clause arbitrale insérée dans le contrat, a initié une procédure contre la constructrice et son administrateur devant la Swiss Chambers' Arbitration Institution ( SCAI).
Les parties ont convenu de soumettre le litige à un arbitre unique en la personne de l'avocat P.________. Le siège de l'arbitrage a été fixé à Lausanne. La procédure, conduite en français, a été soumise au Règlement suisse d'arbitrage international ( Swiss Rules of International Arbitration) dans sa teneur au 1er juin 2012.
La demanderesse a conclu au paiement de 4'296'059 fr. 05. Cette somme incluait:

- le versement des acomptes nos 7-9, prétendument dus pour le travail déjà réalisé et livré (2'079'939 fr. 80),
- la rémunération de plus-values non comprises dans le prix forfaitaire (730'448 fr. 05), et enfin
- l'indemnisation de son gain manqué (1'485'671 fr. 20).
Les défendeurs ont soulevé l'exception d'incompétence à l'encontre des conclusions visant Y.________ et ont requis le rejet de la demande dirigée contre Z.________ SA. Ils ont fait une déclaration de compensation à titre subsidiaire, sans prendre de conclusions reconventionnelles.
L'arbitre a tenu audience. A l'issue de celle-ci, les parties ont été invitées à déposer simultanément un mémoire post-audience, ce qu'elles ont fait en temps utile.
La demanderesse a sollicité la fixation d'un délai pour répliquer à ses adversaires; elle s'est heurtée au refus de l'arbitre (cf. infra consid. 2.2.2 ab initio).
Par "sentence finale" du 31 mars 2021, l'arbitre s'est déclaré incompétent pour connaître des conclusions prises contre le défendeur (ch. 1 du dispositif). Quant aux prétentions émises à l'encontre de la défenderesse, elles étaient compensées à hauteur de 2'779 fr. 95 et devaient être rejetées pour le surplus (ch. 2). La demanderesse était condamnée à verser aux défendeurs 430'096 fr. 80 "à titre de participation aux coûts de représentation dans la procédure et aux frais de l'arbitrage" (ch. 4; cf. infra consid. 4.4 i.f.).
Dans les considérants de cette décision, l'arbitre a tout d'abord examiné la prétention en paiement des acomptes nos 7-9. S'interrogeant sur la nature juridique des "acomptes" prévus dans l'échéancier de paiement, il a considéré qu'il s'agissait de véritables acomptes provisoires et non de paiements partiels pour des livraisons partielles de l'ouvrage (art. 372 al. 2
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 372 - 1 Il committente deve pagare la mercede all'atto della consegna dell'opera.
1    Il committente deve pagare la mercede all'atto della consegna dell'opera.
2    Se fu pattuito che debba farsi la consegna dell'opera in parti e pagarsi in rate la mercede, questa dovrà essere pagata per ciascuna delle singole parti del lavoro all'atto della relativa consegna.
CO). Il a ensuite recherché quelles règles gouvernaient la résiliation du contrat et quelles en étaient les conséquences financières. A cette fin, il a délimité le champ d'application des art. 107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
, 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
et 377
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 377 - Finché l'opera non sia compiuta, il committente può sempre recedere dal contratto tenendo indenne l'appaltatore del lavoro già fatto e d'ogni danno.
CO en précisant que si l'entrepreneur était en demeure de livrer l'ouvrage, le régime général des art. 103
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 103 - 1 Il debitore in mora deve risarcire il danno per il tardato adempimento ed è responsabile anche del caso fortuito.
1    Il debitore in mora deve risarcire il danno per il tardato adempimento ed è responsabile anche del caso fortuito.
2    Egli può sottrarsi a tale responsabilità provando che la mora avvenne senza alcuna colpa da parte sua o che il caso fortuito avrebbe colpito in danno del creditore l'oggetto dovuto anche se l'obbligazione fosse stata adempita in tempo debito.
-109
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 109 - 1 Chi recede dal contratto può rifiutare la controprestazione promessa e ripetere quanto egli da parte sua ha già prestato.
1    Chi recede dal contratto può rifiutare la controprestazione promessa e ripetere quanto egli da parte sua ha già prestato.
2    Egli ha inoltre diritto al risarcimento dei danni derivanti dal mancato contratto, in quanto il debitore non provi che non gli incombe alcuna colpa.
CO primait l'art. 366 al. 1
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
CO: celui-ci visait les seuls cas de retard de l'entrepreneur avant la survenance du terme prévu pour la livraison.
En l'occurrence, l'entrepreneuse était bel et bien en demeure de livrer l'ouvrage. Les différents termes de livraison pour l'ensemble de l'ouvrage ( i.e. les villas B, C, A1 et A2) avaient certes été prorogés de cinq semaines en vertu de l'avenant 1A bis. Toutefois, rien n'indiquait qu'ils eussent encore été reportés en raison de retards imputables à la constructrice. Tel qu'il était aménagé par les art. 94 al. 2 et 96 al. 1 et 2 SIA-118, le droit à la prolongation des délais supposait un avis immédiat au maître (ou à la direction des travaux). Or, il n'était pas prouvé que l'entrepreneuse eût respecté cette incombance. La constructrice ayant satisfait au requisit des art. 102
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 102 - 1 Se l'obbligazione è scaduta, il debitore è costituito in mora mediante l'interpellazione del creditore.
1    Se l'obbligazione è scaduta, il debitore è costituito in mora mediante l'interpellazione del creditore.
2    Quando il giorno dell'adempimento sia stato stabilito o risulti determinato da una disdetta preventivamente convenuta e debitamente fatta, il debitore è costituito in mora pel solo decorso di detto giorno.
-107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
CO, elle était en droit de se départir du contrat (art. 107 al. 2
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
i.f. CO). Quant à l'entrepreneuse, elle ne pouvait exciper de l'art. 82
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 82 - Chi domanda l'adempimento di un contratto bilaterale deve averlo per parte sua già adempito od offrire di adempirlo, a meno che pel tenore o per la natura del contratto sia tenuto ad adempirlo soltanto più tardi.
CO en lien avec les acomptes impayés nos 7-9, dès lors qu'elle était elle-même en demeure avant qu'ils ne fussent exigibles.
Conséquence financière de cette résiliation ex nunc, la constructrice devait payer le travail fourni par l'entrepreneuse et pouvait exiger l'ouvrage en l'état. Celle-là avait déjà versé 2'543'085 fr. 20 et il n'était pas prouvé qu'il subsistât un solde impayé de 2'079'939 fr. 80 pour le travail déjà fourni.
L'entrepreneuse ne pouvait par ailleurs revendiquer l'indemnisation de son gain manqué (troisième prétention chiffrée à 1'485'671 fr. 20) dès lors que l'hypothèse subsidiaire d'une résiliation fondée sur l'art. 377
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 377 - Finché l'opera non sia compiuta, il committente può sempre recedere dal contratto tenendo indenne l'appaltatore del lavoro già fatto e d'ogni danno.
CO était exclue.
Quant à la (deuxième) prétention fondée sur les plus-values, elle devait être retenue à hauteur de 2'779 fr. 95 seulement, soit le montant admis par le camp adverse; celui-ci avait toutefois opposé en compensation une créance supérieure (portant sur la pénalité contractuelle pour le retard dans la livraison de l'ouvrage).

C.
Agissant par la voie du recours en matière civile au Tribunal fédéral, l'entrepreneuse (la recourante) a requis l'annulation de la sentence.
La constructrice et son administrateur (les intimés) ont déposé une réponse concluant au rejet du recours dans la mesure de sa recevabilité, écriture qui a suscité une réplique de la recourante. Les intimés ayant brièvement dupliqué, la recourante a jugé bon d'ajouter des observations qui n'ont inspiré aucun commentaire au camp adverse.
L'arbitre unique s'en est remis à justice tout en effectuant deux remarques à propos des griefs tirés de l'art. 393 let. d
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC. Il a produit une clé USB contenant le dossier de la cause.
L'effet suspensif a tout d'abord été octroyé sans réserve par voie superprovisionnelle, puis à titre partiel: l'entrée en force de la sentence a été suspendue dans la mesure où l'arbitre n'était pas entré en matière, respectivement avait rejeté la demande en paiement dirigée contre les défendeurs/intimés. Il fallait éviter que l'hypothèque légale des artisans et entrepreneurs inscrite à titre provisoire ne fût radiée (ordonnance du 9 juin 2021).

Considérant en droit :

1.

1.1. L'arbitre unique a rendu une sentence finale (art. 392 let. a
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 392 Lodi impugnabili - È impugnabile:
a  ogni lodo parziale o finale;
b  ogni lodo incidentale per i motivi di cui all'articolo 393 lettere a e b.
CPC) dans un arbitrage interne qui s'est déroulé devant un tribunal situé en Suisse, siège des deux signataires de la clause arbitrale (cf. art. 353
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 353 Campo d'applicazione - 1 Le disposizioni del presente titolo si applicano ai procedimenti davanti ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera, per quanto non siano applicabili le disposizioni del capitolo 12 LDIP176.
1    Le disposizioni del presente titolo si applicano ai procedimenti davanti ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera, per quanto non siano applicabili le disposizioni del capitolo 12 LDIP176.
2    Le parti possono escludere l'applicabilità delle presenti disposizioni sull'arbitrato mediante una dichiarazione nel patto d'arbitrato o in un accordo successivo e convenire di applicare le disposizioni del capitolo 12 LDIP. Tale dichiarazione richiede la forma di cui all'articolo 358.177
CPC et art. 176 al. 1
SR 291 Legge federale del 18 dicembre 1987 sul diritto internazionale privato (LDIP)
LDIP Art. 176 - 1 Le disposizioni del presente capitolo si applicano ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera sempreché, al momento della stipulazione, almeno una parte al patto di arbitrato non avesse né domicilio, né dimora abituale, né sede in Svizzera.129
1    Le disposizioni del presente capitolo si applicano ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera sempreché, al momento della stipulazione, almeno una parte al patto di arbitrato non avesse né domicilio, né dimora abituale, né sede in Svizzera.129
2    Le parti possono escludere l'applicabilità del presente capitolo mediante una dichiarazione nel patto di arbitrato o in un accordo successivo e convenire di applicare la parte terza del CPC130. Tale dichiarazione richiede la forma prevista dall'articolo 178 capoverso 1.131
3    La sede del tribunale arbitrale è designata dalle parti o dall'istituzione arbitrale da loro indicata, altrimenti dagli arbitri medesimi.
LDIP [RS 291] a contrario, en lien avec l'ATF 140 III 267 consid. 1.1 concernant la possibilité d' opting out). Les parties n'ayant prévu aucune voie de droit arbitrale ni aucun recours devant le tribunal cantonal compétent (cf. art. 390 s
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 390 Ricorso al tribunale cantonale - 1 Le parti possono, mediante una dichiarazione esplicita nel patto d'arbitrato o in accordo successivo, convenire che il lodo possa essere impugnato mediante ricorso davanti al tribunale cantonale competente secondo l'articolo 356 capoverso 1.
1    Le parti possono, mediante una dichiarazione esplicita nel patto d'arbitrato o in accordo successivo, convenire che il lodo possa essere impugnato mediante ricorso davanti al tribunale cantonale competente secondo l'articolo 356 capoverso 1.
2    La procedura è retta dagli articoli 319-327, salvo che il presente capitolo disponga altrimenti. Il tribunale cantonale decide definitivamente.
. CPC), la sentence peut être déférée au Tribunal fédéral par un recours en matière civile (art. 389
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 389 Ricorso al Tribunale federale - 1 Il lodo è impugnabile mediante ricorso al Tribunale federale.
1    Il lodo è impugnabile mediante ricorso al Tribunale federale.
2    La procedura è retta dalle disposizioni della legge del 17 giugno 2005187 sul Tribunale federale, salvo che il presente capitolo disponga altrimenti.
CPC en lien avec l'art. 77 al. 1 let. b
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 77 - 1 A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
1    A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
a  nella giurisdizione arbitrale internazionale, alle condizioni di cui agli articoli 190-192 della legge federale del 18 dicembre 198743 sul diritto internazionale privato;
b  nella giurisdizione arbitrale nazionale, alle condizioni di cui agli articoli 389-395 del Codice di procedura civile del 19 dicembre 200844.45
2    In questi casi non sono applicabili gli articoli 48 capoverso 3, 90-98, 103 capoverso 2, 105 capoverso 2 e 106 capoverso 1, nonché l'articolo 107 capoverso 2 per quanto quest'ultimo permetta al Tribunale federale di giudicare esso stesso nel merito.46
2bis    Gli atti scritti possono essere redatti in lingua inglese.47
3    Il Tribunale federale esamina soltanto quelle censure che sono state sollevate e motivate nel ricorso.
LTF).
La recourante précise que la sentence lui a été notifiée le 1er avril 2021 par courrier électronique et qu'elle a satisfait au délai de recours (art. 100 al. 1
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 100 Ricorso contro decisioni - 1 Il ricorso contro una decisione deve essere depositato presso il Tribunale federale entro 30 giorni dalla notificazione del testo integrale della decisione.
1    Il ricorso contro una decisione deve essere depositato presso il Tribunale federale entro 30 giorni dalla notificazione del testo integrale della decisione.
2    Il termine è di dieci giorni per i ricorsi contro le decisioni:
a  delle autorità cantonali di vigilanza in materia di esecuzione e fallimento;
b  nel campo dell'assistenza giudiziaria internazionale in materia penale e dell'assistenza amministrativa internazionale in materia fiscale;
c  in materia di ritorno di un minore secondo la Convenzione europea del 20 maggio 198090 sul riconoscimento e l'esecuzione delle decisioni in materia di affidamento di minori e sul ristabilimento dell'affidamento oppure secondo la Convenzione del 25 ottobre 198091 sugli aspetti civili del rapimento internazionale di minori;
d  del Tribunale federale dei brevetti in materia di rilascio di una licenza secondo l'articolo 40d della legge del 25 giugno 195493 sui brevetti.
3    Il termine è di cinque giorni per i ricorsi contro le decisioni:
a  delle autorità cantonali di vigilanza in materia di esecuzione e fallimento pronunciate nell'ambito dell'esecuzione cambiaria;
b  dei Governi cantonali su ricorsi concernenti votazioni federali.
4    Il termine è di tre giorni per i ricorsi contro le decisioni dei Governi cantonali su ricorsi concernenti le elezioni al Consiglio nazionale.
5    Per i ricorsi concernenti conflitti di competenza tra due Cantoni, il termine decorre al più tardi dal giorno in cui in ciascun Cantone sono state pronunciate decisioni impugnabili mediante ricorso al Tribunale federale.
6    ...94
7    Il ricorso per denegata o ritardata giustizia può essere interposto in ogni tempo.
LTF en lien avec l'art. 46 al. 1 let. a
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 46 Sospensione - 1 I termini stabiliti in giorni dalla legge o dal giudice sono sospesi:
1    I termini stabiliti in giorni dalla legge o dal giudice sono sospesi:
a  dal settimo giorno precedente la Pasqua al settimo giorno successivo alla Pasqua incluso;
b  dal 15 luglio al 15 agosto incluso;
c  dal 18 dicembre al 2 gennaio incluso.
2    Il capoverso 1 non si applica nei procedimenti concernenti:
a  l'effetto sospensivo e altre misure provvisionali;
b  l'esecuzione cambiaria;
c  i diritti politici (art. 82 lett. c);
d  l'assistenza giudiziaria internazionale in materia penale e l'assistenza amministrativa internazionale in materia fiscale;
e  gli appalti pubblici.18
LTF). Cette dernière assertion vaut pour autant que ledit délai ait commencé à courir. En effet, à lire l'art. 32 ch. 2, 4 et 6 du Règlement suisse d'arbitrage international ici appliqué, la notification de la sentence originale, revêtue des signatures prescrites, devrait faire foi, nonobstant la règle générale (art. 2 ch. 1) autorisant les notifications à l'adresse électronique du destinataire (cf., mutatis mutandis, arrêt 4A 40/2018 du 26 septembre 2018 consid. 2.2). On ignore si un original a été notifié aux parties. Dans l'affirmative, il faudrait admettre qu'une telle notification serait au mieux concomitante au courrier électronique (1 er avril 2021), de sorte que la recourante aurait de toute façon satisfait au délai de recours.
On précisera encore que le recours est recevable indépendamment de la valeur litigieuse selon le nouvel art. 77 al. 1
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 77 - 1 A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
1    A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
a  nella giurisdizione arbitrale internazionale, alle condizioni di cui agli articoli 190-192 della legge federale del 18 dicembre 198743 sul diritto internazionale privato;
b  nella giurisdizione arbitrale nazionale, alle condizioni di cui agli articoli 389-395 del Codice di procedura civile del 19 dicembre 200844.45
2    In questi casi non sono applicabili gli articoli 48 capoverso 3, 90-98, 103 capoverso 2, 105 capoverso 2 e 106 capoverso 1, nonché l'articolo 107 capoverso 2 per quanto quest'ultimo permetta al Tribunale federale di giudicare esso stesso nel merito.46
2bis    Gli atti scritti possono essere redatti in lingua inglese.47
3    Il Tribunale federale esamina soltanto quelle censure che sono state sollevate e motivate nel ricorso.
LTF entré en vigueur le 1er janvier 2021, soit avant le prononcé et la communication de la sentence (cf. art. 407 al. 3
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 407 Giurisdizione arbitrale - 1 La validità dei patti d'arbitrato conclusi prima dell'entrata in vigore del presente Codice si giudica secondo il diritto per essi più favorevole.
1    La validità dei patti d'arbitrato conclusi prima dell'entrata in vigore del presente Codice si giudica secondo il diritto per essi più favorevole.
2    Ai procedimenti arbitrali pendenti al momento dell'entrata in vigore del presente Codice si applica il diritto previgente. Le parti possono tuttavia pattuire l'applicazione del nuovo diritto.
3    I mezzi d'impugnazione sono retti dal diritto in vigore al momento della comunicazione del lodo.
4    Ai procedimenti davanti al tribunale statale competente ai sensi dell'articolo 356, se già pendenti al momento dell'entrata in vigore del presente Codice, continua ad applicarsi il diritto previgente.
CPC et arrêt 4A 139/2021 du 2 décembre 2021 consid. 1.1).

1.2. Les motifs de recours sont très restreints lorsqu'il vise une sentence arbitrale plutôt qu'un jugement étatique. Pour l'arbitrage interne, ils sont énoncés exhaustivement à l'art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC. Conformément au principe d'allégation, la partie recourante doit invoquer l'un de ces griefs et développer une argumentation circonstanciée censée démontrer en quoi l'analyse effectuée dans la sentence viole le précepte invoqué (art. 77 al. 3
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 77 - 1 A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
1    A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
a  nella giurisdizione arbitrale internazionale, alle condizioni di cui agli articoli 190-192 della legge federale del 18 dicembre 198743 sul diritto internazionale privato;
b  nella giurisdizione arbitrale nazionale, alle condizioni di cui agli articoli 389-395 del Codice di procedura civile del 19 dicembre 200844.45
2    In questi casi non sono applicabili gli articoli 48 capoverso 3, 90-98, 103 capoverso 2, 105 capoverso 2 e 106 capoverso 1, nonché l'articolo 107 capoverso 2 per quanto quest'ultimo permetta al Tribunale federale di giudicare esso stesso nel merito.46
2bis    Gli atti scritti possono essere redatti in lingua inglese.47
3    Il Tribunale federale esamina soltanto quelle censure che sono state sollevate e motivate nel ricorso.
LTF; arrêts 4A 7/2019 du 21 mars 2019 consid. 2 ab initio; 4A 542/2015 du 16 février 2016 consid. 1.2).

2.

2.1. La recourante dénonce une double violation de son droit d'être entendue en procédure contradictoire: d'une part, l'arbitre lui aurait indûment refusé la possibilité de répliquer au mémoire "post-audience" des défendeurs/intimés; d'autre part, il aurait dû interpeller les parties avant de retenir une solution juridique qu'elles n'avaient pas envisagée.
Ces griefs seront traités successivement.

2.2.

2.2.1. La violation du droit d'être entendu en procédure contradictoire constitue un motif de recours au sens de l'art. 393 let. d
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC.
Deux notions sont ici combinées, soit d'une part le droit d'être entendu proprement dit, d'autre part le principe de la contradiction, lequel garantit à chaque partie la faculté de se déterminer sur les moyens de son adversaire, d'examiner et de discuter les preuves rapportées par lui et de les réfuter par ses propres preuves (ATF 130 III 35 consid. 5 p. 38). Lorsqu'il est rattaché aux art. 29 al. 2
SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999
Cost. Art. 29 Garanzie procedurali generali - 1 In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole.
1    In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole.
2    Le parti hanno diritto d'essere sentite.
3    Chi non dispone dei mezzi necessari ha diritto alla gratuità della procedura se la sua causa non sembra priva di probabilità di successo. Ha inoltre diritto al patrocinio gratuito qualora la presenza di un legale sia necessaria per tutelare i suoi diritti.
Cst. et 6 § 1 CEDH, ce dernier droit implique qu'une partie à un procès puisse prendre connaissance de toute argumentation présentée au tribunal et se déterminer à son propos, que celle-ci contienne ou non de nouveaux éléments de fait ou de droit, et qu'elle soit ou non concrètement susceptible d'influer sur le jugement à rendre. Toute prise de position ou pièce nouvelle versée au dossier doit dès lors être communiquée aux parties pour leur permettre de décider si elles veulent ou non faire usage de leur faculté de se déterminer. L'autorité judiciaire doit respecter un laps de temps suffisant entre la remise des documents et le prononcé de sa décision, afin que la partie puisse déposer des observations si elle l'estime nécessaire (ATF 146 III 97 consid. 3.4.1 et les arrêts cités; arrêt 4A 216/2021 du 2 novembre 2021 consid. 4.1). Peut
notamment s'en prévaloir le justiciable désirant répliquer à la plaidoirie finale de son adverse partie - quand bien même l'art. 232
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 232 Arringhe finali - 1 Chiusa l'assunzione delle prove, alle parti è data facoltà di esprimersi sulle risultanze probatorie e sul merito della lite. L'attore si esprime per primo. Il giudice dà alle parti la possibilità di esprimersi una seconda volta.
1    Chiusa l'assunzione delle prove, alle parti è data facoltà di esprimersi sulle risultanze probatorie e sul merito della lite. L'attore si esprime per primo. Il giudice dà alle parti la possibilità di esprimersi una seconda volta.
2    Le parti possono, di comune accordo, rinunciare alle arringhe finali e proporre di presentare una memoria scritta conclusiva. In tal caso, il giudice assegna loro un termine per farlo.
CPC ne prévoit pas de secondes plaidoiries écrites (ATF 146 III 97 consid. 3.4.2). Ce droit de réplique inconditionnel concerne toutes les procédures judiciaires, y compris celles échappant au champ de l'art. 6 § 1 CEDH (ATF 138 I 154 consid. 2.3.3).
Dans le domaine de l'arbitrage, le Tribunal fédéral a coutume de dire que le droit d'être entendu, tel qu'il est garanti par l'art. 190 al. 2 let. d
SR 291 Legge federale del 18 dicembre 1987 sul diritto internazionale privato (LDIP)
LDIP Art. 190 - 1 Notificato che sia, il lodo è definitivo.
1    Notificato che sia, il lodo è definitivo.
2    Il lodo può essere impugnato soltanto se:
a  l'arbitro unico è stato nominato irregolarmente o il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è incompatibile con l'ordine pubblico.
3    Le decisioni pregiudiziali possono essere impugnate soltanto in virtù del capoverso 2 lettere a e b; il termine di ricorso decorre dalla notificazione della decisione.
4    Il termine di ricorso è di 30 giorni dalla notificazione del lodo.154
LDIP (respectivement par l'art. 393 let. d
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC), correspond pour l'essentiel à celui consacré par l'art. 29 al. 2
SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999
Cost. Art. 29 Garanzie procedurali generali - 1 In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole.
1    In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole.
2    Le parti hanno diritto d'essere sentite.
3    Chi non dispone dei mezzi necessari ha diritto alla gratuità della procedura se la sua causa non sembra priva di probabilità di successo. Ha inoltre diritto al patrocinio gratuito qualora la presenza di un legale sia necessaria per tutelare i suoi diritti.
Cst. (en arbitrage international, ATF 127 III 576 consid. 2c p. 578; 142 III 360 consid. 4.1.1 p. 360; pour l'arbitrage interne, ATF 142 III 284 consid. 4.1; arrêt 4A 395/2019 du 2 mars 2020 consid. 7.1). Ce propos est toutefois nuancé, notamment en ce sens que les exigences relativement strictes formulées quant au droit de réplique inconditionnel, modelées par la pratique de la Cour européenne des droits de l'homme, ne sauraient " être reprises telles quelles en matière d'arbitrage interne et international". En ce domaine, la garantie du droit d'être entendu lato sensu ne confère pas un droit absolu à un double échange d'écritures; tout au plus le demandeur doit-il pouvoir se déterminer, d'une manière ou d'une autre, sur les moyens articulés par le défendeur en second lieu, en particulier sur d'éventuelles conclusions reconventionnelles (ATF 142 III 360 consid. 4.1.2 p. 362; arrêt 4A 247/2017 du 18 avril 2018 consid. 5.1.1 i.f.).
Dans un arrêt de 2004 concernant un arbitrage international, la cour de céans a jugé que l'obligation faite aux deux camps de déposer simultanément des mémoires "post-audience" ( Post-hearing Submissions), sans possibilité de réplique, n'enfreignait pas le droit d'être entendu en procédure contradictoire; le principe du contradictoire ne donnait pas le droit de répondre indéfiniment aux arguments de la partie adverse (arrêt 4P.104/2004 du 18 octobre 2004 consid. 5.3.1 i.f., approuvé par FELIX DASSER, in Kurzkommentar, Schweizerische Zivilprozessordnung, 3e éd. 2021, n° 16 ad art. 373
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 373 Regole generali di procedura - 1 Le parti possono regolare la procedura arbitrale:
1    Le parti possono regolare la procedura arbitrale:
a  esse medesime;
b  mediante richiamo di un ordinamento procedurale arbitrale;
c  dichiarando applicabile un diritto procedurale di loro scelta.
2    Se non è stata regolata dalle parti, la procedura è stabilita dal tribunale arbitrale.
3    Il presidente del tribunale arbitrale può decidere personalmente su singole questioni procedurali se così autorizzato delle parti o dagli altri membri del tribunale arbitrale.
4    Il tribunale arbitrale deve garantire la parità di trattamento delle parti e il loro diritto d'essere sentite, nonché procedere a un contraddittorio.
5    Ogni parte può farsi rappresentare.
6    Le violazioni di regole di procedura devono essere eccepite non appena siano state accertate o sia possibile accertarle usando la dovuta attenzione, pena la perenzione.185
CPC; BERGER/KELLERHALS, International and Domestic Arbitration in Switzerland, 3e éd. 2015, n. 1137).
La recourante plaide à tort que le droit de réplique inconditionnel prévaudrait en matière d'arbitrage; la jurisprudence a clairement précisé que tel n'était pas le cas (ATF précité 142 III 360 consid. 4.1.2 p. 362).

2.2.2. En l'occurrence, les parties ont simultanément déposé leurs mémoires post-audience le 19 octobre 2020. La recourante a sollicité le 27 octobre 2020, soit dans un laps de temps qui paraît raisonnable, un délai pour répondre à l'écriture du camp adverse. L'arbitre s'y est refusé et la recourante a pris acte de cette décision, non sans dénoncer une violation de son droit d'être entendue. L'arbitre a alors prononcé la clôture de la procédure le 23 novembre 2020, puis rendu sa décision finale le 31 mars 2021.
Il paraît difficile de reprocher à la recourante un comportement contraire à la bonne foi, vu le refus ferme exprimé par l'arbitre, et ce quand bien même elle aurait pratiquement disposé du temps nécessaire pour présenter son argumentation avant le prononcé de la sentence finale (sur ce point précis, cf. arrêt précité 4A 247/2017 consid. 5.2).
Quoi qu'il en soit, à l'aune des principes rappelés ci-dessus, l'arbitre n'a pas enfreint le droit d'être entendu en procédure contradictoire, tel qu'il est protégé par l'art. 393 let. d
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC, en déniant aux parties un droit de réplique inconditionnel à l'encontre du mémoire post-audience déposé simultanément par l'adversaire (sentence, n. 85 et courriel du 27 octobre 2020, cité par la recourante et par l'arbitre).
Un tel droit n'est pas illimité. Au demeurant, il n'apparaît pas que le camp adverse ait brandi, dans son mémoire tenant lieu de plaidoirie écrite, des éléments véritablement nouveaux qui eussent pu surprendre la recourante et justifier une prise de position. On rappellera à cet égard que si le droit de réplique inconditionnel vaut dans les procédures judiciaires sans égard à la nouveauté et à la pertinence de l'argumentation proposée, cette jurisprudence n'est pas transposable telle quelle en cette matière particulière.
La recourante aurait voulu discuter des retards accumulés sur le chantier, qui seraient en particulier dus à la géologie du terrain. Or, il appert qu'elle avait elle-même abordé cette question dans son mémoire post-audience, certes brièvement (mémoire Dem. du 19.10.2020, p. 18 s. n. 47, p. 31 n. 71 et p. 39 ss n. 129 ss), mais pas plus succinctement que les défendeurs, qui n'y ont consacré que quelques lignes. D'après ceux-ci, la demanderesse avait beaucoup insisté sur cette question à l'audience; ils ont pointé l'annexe 5 du contrat, imposant à l'entrepreneuse l'obligation de visiter le terrain en précisant qu'elle ne pouvait "en aucun cas [...] argumenter une méconnaissance du lieu" (mémoire Déf. du 19.10.2020, p. 18 n. 81). Après avoir évoqué à l'audience une telle problématique, la demanderesse/recourante devait s'attendre à ce que la partie adverse lui brandisse un tel argument. Qui plus est, elle se garde de préciser quel moyen elle aurait voulu opposer. Sur ce dernier point, elle paraît confondre deux éléments qui sont d'une part la demande d'octroyer un délai de réplique, dans laquelle le requérant n'a effectivement pas à préciser quels éléments il souhaiterait développer en réplique (ATF 146 III 97 consid. 3.4.3, cité par
la recourante), d'autre part le moyen de recours tiré du droit d'être entendu, stade auquel le justiciable doit expliquer, si cela n'est pas d'office discernable, en quoi la violation dénoncée pourrait influer sur l'issue de la procédure (arrêt 4A 438/2019 du 23 octobre 2019 consid. 3.2, auquel renvoie l'ATF précité; arrêt 4A 167/2021 du 19 juillet 2021 consid. 4.1.2; ATF 143 IV 380 consid. 1.4.1).
Au surplus, la recourante se borne à soutenir que ses adversaires auraient "développé des explications ampoulées" quant aux retards de chantier - qu'elle avait aussi imputés à un manque de collaboration de la constructrice (demande, n. 23-27; réplique, n. 180-186) -, sans indiquer sur quel (s) point (s) précis ils auraient apporté un élément qui eût appelé une réponse de sa part, dont on ignore tout du contenu qu'elle aurait pu revêtir.
La recourante se plaint enfin de n'avoir pas pu rétorquer à l'argument selon lequel elle n'avait pas sollicité de prolongation de délai, ou du moins ne l'avait pas suffisamment allégué et prouvé. Il est vrai que les intimés, pour des raisons stratégiques peut-être, n'avaient pas traité cette question dans leurs écritures antérieures. Il n'en demeure pas moins que la recourante avait déjà allégué avoir signalé les retards tout au long du chantier dans de très nombreux documents (réplique, n. 180 et 184; cf. aussi demande, n. 23 ss). Elle était dès lors consciente de la nécessité d'aviser la constructrice des retards. Surtout, elle passe comme chat sur braise sur les armes de défense qui auraient permis de parer à l'argument du camp adverse, lequel repose sur un problème probatoire. Or, à ce stade, on pouvait attendre qu'elle les dévoilât, au moins succinctement.
En refusant à la demanderesse/recourante, dans les circonstances d'espèce, la possibilité de répliquer au mémoire post-audience, l'arbitre n'a pas transgressé l'art. 393 let. d
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC.

2.3.

2.3.1. Subsiste l'argument tiré du prétendu effet de surprise provoqué par l'arbitre.
L'arbitre n'est en principe pas tenu de soumettre à la discussion des parties les principes juridiques sur lesquels il entend fonder son jugement. En vertu de la règle jura novit curia, il n'est pas lié par les moyens de droit développés par les parties et peut appliquer d'office, sans attirer préalablement l'attention des parties, une autre disposition de droit matériel pour allouer les conclusions du demandeur. Une exception vise le cas où l'arbitre envisage d'appliquer une norme ou un motif juridique non évoqué dans la procédure antérieure et dont aucune des parties en présence ne s'est prévalue et ne pouvait supputer la pertinence (ATF 130 III 35 consid. 5 p. 38 i.f. et s.; 142 III 360 consid. 4.1.2 p. 361 i.f.; arrêts 4A 430/2020 du 10 février 2021 consid. 5.1; 4A 151/2018 du 1er février 2019 consid. 4.2).

2.3.2. La recourante reproche à l'arbitre d'avoir appliqué l'art. 107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
CO sans crier gare, alors que la discussion entre les parties n'avait tourné qu'autour des art. 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
et 377
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 377 - Finché l'opera non sia compiuta, il committente può sempre recedere dal contratto tenendo indenne l'appaltatore del lavoro già fatto e d'ogni danno.
CO.
Ce dernier point semble avéré, à lire le résumé des positions soutenues par chaque camp (cf. sentence, n. 151, 162, 165 s. et 181). Quoi qu'il en soit, on ne saurait retenir un effet de surprise fondant un devoir d'interpellation sur un sujet aussi classique que la délimitation du champ d'application des art. 107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
, 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
et 377
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 377 - Finché l'opera non sia compiuta, il committente può sempre recedere dal contratto tenendo indenne l'appaltatore del lavoro già fatto e d'ogni danno.
CO. ll suffit de consulter quelques ouvrages majeurs pour s'en convaincre (FRANÇOIS CHAIX, in Commentaire romand, Code des obligations I, 3e éd. 2021, n° 3 ad art. 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
CO et n° 2 ad art. 377
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 377 - Finché l'opera non sia compiuta, il committente può sempre recedere dal contratto tenendo indenne l'appaltatore del lavoro già fatto e d'ogni danno.
CO; PETER GAUCH, Der Werkvertrag, 6e éd. 2019, nos 523, 578 et 658 et passim; TERCIER ET ALII, Les contrats spéciaux, 5e éd. 2016, n. 4153; ALFRED KOLLER, Berner Kommentar, Das Obligationenrecht, 1998, nos 13-16, 76 et 704 ad art. 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
CO). L'art. 183 SIA-118 renvoie du reste aux art. 107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
et 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
CO, s'agissant de "l'extinction prématurée du contrat".
Par surabondance, l'arbitre a relevé - sans susciter le grief d'arbitraire - l'absence de portée pratique quant à la distinction opérée et a conclu que la résiliation était aussi justifiée sous l'angle de l'art. 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
CO, pour autant qu'il fût applicable (sentence, n. 178 et 197). Dans ce contexte, l'intéressée peut difficilement reprocher à l'arbitre de ne pas l'avoir interpellée sur une des motivations alternatives alors qu'elle ne démontre pas l'illégitimité de l'autre argument au moyen d'un grief dûment étayé.
On relèvera encore que la recourante a tôt fait de glisser sur le terrain de l'application du droit en reprochant à l'arbitre d'avoir méconnu les règles du contrat d'entreprise pour retenir une solution "en contradiction totale avec la jurisprudence établie et la doctrine". Or, pareille critique ne ressortit plus au droit d'être entendu.
Le second pan du grief tiré de l'art. 393 let. d
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC se révèle infondé.

3.
La recourante se plaint ensuite d'arbitraire au sens de l'art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC.

3.1. Selon cette disposition, "la sentence est arbitraire dans son résultat parce qu'elle repose sur des constatations manifestement contraires aux faits résultant du dossier ou parce qu'elle constitue une violation manifeste du droit ou de l'équité".
La possibilité de remettre en cause des constatations factuelles est sérieusement limitée: sont visés les seuls cas où le tribunal arbitral, par inadvertance, s'est mis en contradiction avec les pièces du dossier, soit qu'il a perdu de vue certains passages d'une pièce déterminée, soit qu'il leur a attribué un contenu autre que celui qu'ils ont réellement, soit qu'il a tenu par erreur un fait pour établi par une pièce, alors que celle-ci ne donne aucune indication à cet égard (arrêt précité 4A 139/2021 consid. 3.1 et les réf. citées; cf. ATF 131 I 45 consid. 3.6).
Il y a par ailleurs violation manifeste du droit lorsque la sentence méconnaît gravement une norme ou un principe juridique clair et indiscuté. Il ne suffit pas qu'une autre solution paraisse concevable, voire préférable. Le choix d'une solution ne saurait être qualifié d'arbitraire lorsque la question est controversée en doctrine (arrêt précité 4A 139/2021 consid. 4.2; cf. au surplus consid. 4.3.2 infra).

3.2. L'arbitre a examiné si les termes de livraison avaient été repoussés à cause de retards dont la demanderesse/recourante ne répondait pas. Il a écarté cette hypothèse au motif que l'entrepreneur pouvait certes obtenir des prolongations de délais, à teneur des art. 94 al. 2 et art. 96 al. 1 et 2 SIA-118, mais pour autant qu'il ait annoncé les retards au maître de l'ouvrage par un avis immédiat, précis et concret, dont la preuve n'avait en l'occurrence pas été rapportée.

3.3. La recourante critique cette analyse en fait et en droit. Il n'est pas inutile de préciser qu'elle ne débat pas du rejet de la thèse de livraisons et paiements partiels pour des parties de l'ouvrage (art. 372 al. 2
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 372 - 1 Il committente deve pagare la mercede all'atto della consegna dell'opera.
1    Il committente deve pagare la mercede all'atto della consegna dell'opera.
2    Se fu pattuito che debba farsi la consegna dell'opera in parti e pagarsi in rate la mercede, questa dovrà essere pagata per ciascuna delle singole parti del lavoro all'atto della relativa consegna.
CO).

3.3.1. L'arbitre aurait méconnu l'art. 94 SIA-118, lequel "ne suppose pas que le Maître de l'ouvrage ait accepté par écrit l[a] prolongation et formellement indiqué une nouvelle date". On ne trouve nulle part une telle affirmation dans la sentence, qui souligne tout au plus la nécessité d'apporter la preuve de l'avis. Si l'arbitre a jugé non probants les procès-verbaux de chantier censés établir les avis signifiés par la recourante, il s'agit là d'une appréciation des preuves et non d'une méconnaissance des art. 94 et 96 SIA-118 - étant entendu que la forme écrite peut faciliter une telle preuve (cf. ROLAND HÜRLIMANN, in Kommentar zur SIA-Norm 118, [Gauch/Stöckli éd.] 2e éd. 2017, nos 10.2 et 10.4 ad art. 25 SIA-118; GAUCH, op. cit., nos 1947 s.).
La recourante ne conteste pas en soi le devoir de signifier un tel avis (cf. art. 96 al. 1 SIA-118 et PETER REETZ, in Kommentar SIA, op. cit., nos 11.2 et 11.3 ad art. 94 SIA-118). Toutefois, à l'en croire, elle aurait "largement allégué et prouvé que le chantier avait pris du retard en raison de problèmes géologiques aigus" et de transmissions tardives de documents, ce dont elle aurait régulièrement informé l'intimée; cette dernière aurait elle-même "largement démontré" avoir été informée des retards.
De telles remarques, illustrées par des références à divers allégués et titres, sont destinées à remettre en cause l'appréciation des preuves, au mépris de l'art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC qui ne permet pas d'attraire le Tribunal fédéral sur ce terrain.

3.3.2. La recourante fustige aussi une prétendue inconséquence de l'arbitre en lien avec une missive du 2 avril 2015 et son annexe. La première avisait l'intimée que le chantier avait "jusqu'à 8 semaines de retard sur certaines villas par la faute de [se]s mandataires"; la seconde constatait un retard de quatre semaines dans la transmission du "plan de coffrage du mur du 1er " pour les villas A1 et A2. L'arbitre a relevé que les défendeurs/intimés contestaient la force probante de cette pièce jointe qui, de toute façon, "ne pourrait constituer un avis de prolongation" que pour les plans relatifs aux villas A1 et A2, et non pour les villas B et C dont la réception était agendée cinq semaines après les 2 et 3 avril 2015. L'arbitre a conclu que les termes de livraison n'avaient pas été prolongés. La recourante croit discerner une contradiction entre l'aveu d'une prolongation de délai pour deux villas et le constat final niant une prorogation des termes de livraison.
Si l'on résume la position de l'arbitre, il semble lui aussi avoir douté de la force probante des pièces remises, mais a jugé qu'elles n'avaient de toute façon pas la portée que leur prêtait la recourante: la potentielle prolongation de délai ne concernait que deux villas, alors que la recourante était en demeure de livrer les deux autres villas. Il en a déduit implicitement que ce retard habilitait déjà l'entrepreneuse à se départir du contrat pour cause de demeure. Or, cette analyse juridique sous-jacente est exempte d'arbitraire. Il n'est en effet pas insoutenable d'autoriser l'application de l'art. 107 al. 2
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
i.f. CO lorsque le terme de livraison de deux des quatre villas prévues a expiré (cf. WOLFGANG WIEGAND, in Basler Kommentar, Obligationenrecht I, 7e éd. 2020, n° 4 ad art. 107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
CO et ROLF WEBER, in Berner Kommentar, Das Obligationenrecht, 2000, n° 12 ad art. 107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
CO, pour qui la demeure doit porter sur une obligation essentielle [ wesentliche Pflicht] ou principale [ Hauptpflicht], tandis que LUC THÉVENOZ, in Commentaire romand, op. cit., n° 6 ad art. 107
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
CO, se contente d'une obligation accessoire). Ce constat autorise à clore la discussion.

3.3.3. Enfin, la recourante tient rigueur à l'arbitre de ne pas avoir déterminé quelle partie était responsable des retards. On ne discerne toutefois nulle trace d'arbitraire. En effet, comme la recourante n'avait pas fourni la preuve d'un avis immédiat des retards et que la violation de cette incombance excluait une prolongation de délai, l'arbitre pouvait sans arbitraire se dispenser d'examiner qui répondait des retards allégués. La doctrine relève en effet qu'à défaut d'avis, l'entrepreneur en retard dans la livraison se retrouvera en demeure quand bien même la prolongation eût été justifiée (cf. art. 365 al. 3
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 365 - 1 Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
1    Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
2    L'appaltatore deve adoperare con tutta diligenza la materia somministrata dal committente, deve rendergli conto dell'uso fattone e restituirgli quanto sia per restare.
3    Ove durante l'esecuzione dell'opera si manifestino dei difetti nella materia somministrata dal committente o nel terreno destinato alla costruzione, o si verifichino dei fatti che ne compromettano il regolare e puntuale adempimento, l'appaltatore deve senza indugio darne avviso al committente, sotto pena di sottostare ai danni che ne possono derivare.
i.f. CO et ZINDEL/SCHOTT, in Basler Kommentar, op. cit., n° 34 ad art. 365
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 365 - 1 Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
1    Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
2    L'appaltatore deve adoperare con tutta diligenza la materia somministrata dal committente, deve rendergli conto dell'uso fattone e restituirgli quanto sia per restare.
3    Ove durante l'esecuzione dell'opera si manifestino dei difetti nella materia somministrata dal committente o nel terreno destinato alla costruzione, o si verifichino dei fatti che ne compromettano il regolare e puntuale adempimento, l'appaltatore deve senza indugio darne avviso al committente, sotto pena di sottostare ai danni che ne possono derivare.
CO; GAUCH, op. cit., n. 680 et 829; KOLLER, op. cit., n° 104 ad art. 365
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 365 - 1 Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
1    Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
2    L'appaltatore deve adoperare con tutta diligenza la materia somministrata dal committente, deve rendergli conto dell'uso fattone e restituirgli quanto sia per restare.
3    Ove durante l'esecuzione dell'opera si manifestino dei difetti nella materia somministrata dal committente o nel terreno destinato alla costruzione, o si verifichino dei fatti che ne compromettano il regolare e puntuale adempimento, l'appaltatore deve senza indugio darne avviso al committente, sotto pena di sottostare ai danni che ne possono derivare.
CO et nos 157 et 209 ad art. 366
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
CO; cf. aussi art. 25 al. 1 SIA-118 et REETZ, op. cit., n° 16.2 ad art. 96 SIA-118).

3.4. L'arbitre aurait arbitrairement renoncé à déterminer si les acomptes nos 7 à 9 étaient exigibles. A en croire la recourante, il importerait de savoir qui, d'elle ou de l'intimée, était en demeure lorsqu'elle a suspendu le chantier. Indépendamment d'une éventuelle omission de trancher un chef de la demande (art. 393 let. c
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC), il serait de toute manière arbitraire de "fai[re] fi des faits pertinemment allégués (...) et des règles juridiques déterminantes".
L'arbitre a jugé que les "acomptes" prévus dans l'échéancier de paiement étaient des paiements provisoires à imputer sur la rémunération finale. A la prétendue date d'exigibilité du premier acompte litigieux n° 7 (12 juillet 2015), le terme de livraison des villas B et C (2 et 3 avril 2015 + cinq semaines [soit 7 et 8 mai 2015, réd.]) était d'ores et déjà échu. En d'autres termes, l'entrepreneuse (recourante), qui prétendait être mise au bénéfice de l'art. 82
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 82 - Chi domanda l'adempimento di un contratto bilaterale deve averlo per parte sua già adempito od offrire di adempirlo, a meno che pel tenore o per la natura del contratto sia tenuto ad adempirlo soltanto più tardi.
CO, était en retard dans l'exécution de l'ouvrage à la date d'exigibilité de l'acompte n° 7; aussi ne pouvait-elle se prévaloir du défaut de paiement pour justifier son retard et la suspension du chantier.
Ce résumé laisse transparaître que l'arbitre a examiné l'hypothèse d'une demeure de l'intimée en se fondant sur les dates d'exigibilité des acomptes articulées par la recourante (cf. sentence, n. 189). Peu importe, dès lors, que dans un autre passage de sa décision, il ait dit pouvoir laisser en suspens la question de l'exigibilité (sentence, n. 175). Le moyen se révèle infondé, étant précisé que le raisonnement évoqué ci-dessus ne fait l'objet d'aucune critique.

3.5. Les considérants qui précèdent scellent le sort du grief selon lequel il eût fallu appliquer l'art. 377
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 377 - Finché l'opera non sia compiuta, il committente può sempre recedere dal contratto tenendo indenne l'appaltatore del lavoro già fatto e d'ogni danno.
CO, dès lors qu'il adopte une prémisse erronée selon laquelle l'entrepreneuse n'aurait pas été en demeure de fournir ses prestations.

4.

4.1. La recourante dénonce enfin le caractère "manifestement excessif" des dépens mis à sa charge. Elle déplore que la jurisprudence relative à l'art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC crée une "incertitude" quant au motif à soulever; par précaution, elle plaide que l'indemnité fixée est non seulement arbitraire, mais aussi contraire à l'ordre public.

4.2. En préambule, on notera que le grief sort clairement des prévisions de l'art. 393 let. f
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC. Cette disposition ne cible en effet que les "dépenses et les honoraires des arbitres" qui seraient "manifestement excessifs"; elle ne couvre ni la répartition des frais et dépens, ni les dépens alloués à l'une des parties (arrêt 4A 49/2019 du 15 juillet 2019 consid. 5; TARKAN GÖKSU, in Petit Commentaire, Code de procédure civile, 2020, n° 38 ad art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC; MRÁZ/PETER, in Basler Kommentar, Schweizerische Zivilprozessordnung, 3e éd. 2017, n° 99 ad art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC et les auteurs cités; MARUGG/NEUKOM CHANEY, in Berner Kommentar, Schweizerische Zivilprozessordnung, 2014, n° 135 ad art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC).

4.3. La recourante pointe le flou qui entourerait la question de savoir si l'indemnité de dépens allouée par les arbitres doit être attaquée sous l'angle de l'arbitraire ou de l'ordre public. Elle a pris la sage précaution de plaider sur ces deux fronts.

4.3.1. Le recours en matière d'arbitrage international se démarque de celui prévu pour l'arbitrage interne en ceci qu'il ne permet pas de sanctionner une sentence arbitraire dans son résultat (cf. art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC), mais tout au plus d'annuler une sentence incompatible avec l' ordre public (art. 190 al. 2 let. e
SR 291 Legge federale del 18 dicembre 1987 sul diritto internazionale privato (LDIP)
LDIP Art. 190 - 1 Notificato che sia, il lodo è definitivo.
1    Notificato che sia, il lodo è definitivo.
2    Il lodo può essere impugnato soltanto se:
a  l'arbitro unico è stato nominato irregolarmente o il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è incompatibile con l'ordine pubblico.
3    Le decisioni pregiudiziali possono essere impugnate soltanto in virtù del capoverso 2 lettere a e b; il termine di ricorso decorre dalla notificazione della decisione.
4    Il termine di ricorso è di 30 giorni dalla notificazione del lodo.154
LDIP). Cette notion plus restrictive que celle d'arbitraire comprend un double volet matériel et procédural. Une sentence heurte l'ordre public matériel lorsqu'elle viole des principes fondamentaux du droit de fond, au point de ne plus être conciliable avec l'ordre juridique et le système de valeurs déterminants. L'ordre public procédural est compromis lorsque des principes fondamentaux et généralement reconnus ont été violés et qu'il en résulte une contradiction insupportable avec le sentiment de la justice, au point que la décision apparaît incompatible avec les valeurs reconnues dans un Etat de droit (ATF 144 III 120 consid. 5.1; 141 III 229 consid. 3.2.1; 140 III 278 consid. 3.1 p. 279; 138 III 322 consid. 4.1).
La répartition des frais et dépens comme l'indemnité de dépens peuvent en principe susciter un grief ciblant la violation de l'ordre public procédural (cf. arrêts 4A 440/2010 du 7 janvier 2011 consid. 5.2.5; 4P.280/2005 du 9 janvier 2006 consid. 2.2.1).
Alors qu'un justiciable s'était plaint du montant prohibitif des dépens alloués à son adverse partie, jugé digne d'une mesure spoliatrice, la cour de céans a fait les réflexions suivantes (arrêt précité 4P.280/2005 consid. 2.2.2, répétées dans les arrêts 4A 524/2009 du 5 mars 2010 consid. 5.2.6.1 et 4A 156/2020 du 1er octobre 2020 consid. 6.1) :

"En théorie, il n'est pas inconcevable que la décision prise par un tribunal arbitral au sujet du montant des dépens puisse contrevenir à l'ordre public matériel. Cependant, outre que l'on ne voit pas très bien à quel élément constitutif de cette notion le grief correspondant pourrait être rattaché, il ne saurait être question d'ouvrir plus largement la porte au recourant qui entend se plaindre du montant des dépens alloués à son adverse partie qu'à celui qui s'en prend à la sentence au fond. Aussi ne suffirait-il pas que l'on puisse taxer d'excessif le montant des dépens fixé par le tribunal arbitral (...). Encore faudrait-il (...) que les dépens alloués par le tribunal arbitral à la partie qui y a droit soient hors de toute proportion avec les frais nécessaires consentis par cette partie pour la défense de ses droits, eu égard à l'ensemble des circonstances du cas concret, au point de heurter de manière choquante les principes les plus essentiels de l'ordre juridique déterminant."

4.3.2. En arbitrage interne, l'application du droit est contrôlable par le prisme de l' arbitraire quant au résultat (cf. art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC; précédemment, art. 36 let. f
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
du Concordat intercantonal sur l'arbitrage, du 27 mars 1969 [CIA]).
Selon la cour de céans, seul l'arbitraire dans l'application du droit matériel est en principe visé par l'art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC.
Il lui est cependant arrivé de contrôler l'application des règles procédurales sur la répartition des frais (lato sensu) à l'aune de l'arbitraire. Elle s'en est justifiée en expliquant que ce type de disposition confère des prétentions directes aux parties et ne se contente pas d'organiser la procédure pour assurer la mise en oeuvre du droit matériel (arrêt 4A 424/2011 du 2 novembre 2011 consid. 10.1 et le renvoi à l'arrêt 4A 288/2008 du 4 septembre 2008 consid. 4, rendu sous le CIA). Cela étant, elle a fréquemment objecté, dans d'autres arrêts, que l'art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC ciblait uniquement la violation du droit matériel et que, par application analogique de l'art. 190 al. 2 let. e
SR 291 Legge federale del 18 dicembre 1987 sul diritto internazionale privato (LDIP)
LDIP Art. 190 - 1 Notificato che sia, il lodo è definitivo.
1    Notificato che sia, il lodo è definitivo.
2    Il lodo può essere impugnato soltanto se:
a  l'arbitro unico è stato nominato irregolarmente o il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è incompatibile con l'ordine pubblico.
3    Le decisioni pregiudiziali possono essere impugnate soltanto in virtù del capoverso 2 lettere a e b; il termine di ricorso decorre dalla notificazione della decisione.
4    Il termine di ricorso è di 30 giorni dalla notificazione del lodo.154
LDIP, elle pouvait tout au plus sanctionner une répartition des frais ou autres fautes procédurales ( Prozessfehler) incompatibles avec l'ordre public procédural - ce qui présupposait que le grief fût dûment soulevé (cf. ATF 142 III 284 consid. 3.2 p. 288; arrêts 4A 58/2020 du 3 juin 2020 consid. 4.1 et 4.2; 4A 338/2018 du 28 novembre 2018 consid. 6; 4A 60/2018 du 27 juin 2018 consid. 5; 4A 536/2014 du 3 mars 2015 consid. 2 et les arrêts cités).
La doctrine est quant à elle encline à autoriser le grief d'arbitraire pour critiquer la répartition des frais et le montant des dépens (DASSER, op. cit., n° 28 ad art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC; MRÁZ/PETER, op. cit., n° 99 ad art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC; MARUGG/NEUKOM CHANEY, op. cit., n° 135 ad art. 393
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC et les auteurs cités; BERGER/KELLERHALS, op. cit., n. 1906; sous l'ère du Concordat, LALIVE ET ALII, Le droit de l'arbitrage interne et international en Suisse, 1989, n° 4 ad art. 36
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CIA, p. 215). Elle peut s'appuyer sur le Message du 28 juin 2006 relatif au Code de procédure civile, lequel précise que les "dépens accordés aux parties [...] peuvent être contestés, comme c'est le cas actuellement, par le recours pour arbitraire" (FF 2006 7011 ad art. 391
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CPC Art. 391 Sussidiarietà - Il ricorso è ammissibile unicamente dopo l'esaurimento dei mezzi d'impugnazione arbitrali previsti nel patto d'arbitrato.
du projet).

4.3.3. La cour de céans a déjà constaté que la doctrine n'adoubait pas la pratique limitant l'application de l'art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC au droit matériel; elle a toutefois pu se dispenser de réexaminer la question (arrêt 4A 600/2016 du 29 juin 2017 consid. 3.2.2).

4.3.4. En l'occurrence, la recourante soulève une thématique qui n'est pas nouvelle, mais appelle une clarification: il faut s'en tenir à la ligne exprimée dans la jurisprudence 4A 424/2011, qui correspond aussi à un avis doctrinal répandu, selon laquelle les prescriptions sur les dépens se distinguent d'autres règles procédurales en ceci qu'elles confèrent des prétentions directes; cette particularité justifie d'admettre la possibilité de soulever le grief d'arbitraire au sens de l'art. 393 let. e
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
CPC. Le lecteur ne doit cependant pas se méprendre: il ne saurait être question d'ouvrir une boîte de Pandore. Les réserves déjà exprimées par la jurisprudence restent de mise (cf., mutatis mutandis, arrêt précité 4A 156/2020 consid. 6.1 et les précédents référencés), et les cautèles qui entourent le contrôle du droit matériel ne sauraient être moindres lorsque l'examen porte sur une indemnité de dépens. Bien au contraire, le large pouvoir d'appréciation dont dispose l'arbitre en la matière ne permettra de retenir un arbitraire qu'en de très rares occasions. En revanche, le recourant ne saurait à l'avenir courir le risque d'être éconduit sous prétexte qu'il a omis de se plaindre d'une contradiction avec l'ordre public.

4.4. En l'occurrence, l'arbitre s'est référé aux art. 38 let. e et 40 al. 1 [recte: al. 2] du Règlement suisse d'arbitrage international qui, dans la version de 2012, ont la teneur suivante:
(art. 38)
"La sentence doit contenir une détermination des frais de l'arbitrage. Le terme de frais comprend uniquement:
[...]
( e) Les frais en matière de représentation ou d'assistance juridique, si de tels frais ont été réclamés durant la procédure d'arbitrage et dans la mesure où le tribunal arbitral en juge le montant raisonnable;"
(art. 40)
"[...]
2. En ce qui concerne les frais en matière de représentation ou d'assistance juridique mentionnés à l'article 38 (e), le tribunal arbitral peut, eu égard aux circonstances du cas d'espèce, déterminer la partie à la charge de laquelle seront mis ces frais ou les répartir entre les parties, dans la mesure où il le juge approprié."
Les défendeurs ont fait valoir des honoraires d'avocat et autres frais par 429'969 fr. 90, plus des frais de sténotypie par 3'126 fr. 90. Selon l'arbitre, les frais de représentation stricto sensu (371'626 fr. 55 HT et 10'000 fr. TTC) n'étaient pas disproportionnés pour ce litige du droit de la construction "engendrant de nombreuses et souvent complexes questions factuelles et juridiques".
Il importait peu que le nombre d'heures déployées par les avocats restât inconnu. Les heures articulées par les demandeurs concernant leur propre défense aboutissaient à un montant (44'070 fr. 85) non représentatif des frais généralement engagés par un demandeur dans une procédure comme celle-ci.
N'était pas davantage déterminante l'assertion selon laquelle 60% desdits honoraires se rapportait à la défense de Y.________ et au problème de compétence du Tribunal arbitral. Si la partie adverse jugeait ce coût exorbitant, l'arbitre tenait la répartition opérée pour artificielle, d'autant que les honoraires eussent sans doute été plus élevés si les parties défenderesses avaient pris deux avocats. Aussi, dans ces circonstances, la demanderesse devait-elle supporter les frais des défendeurs, arrêtés à 43 3 '096 fr. 80. Une faute de frappe semble entacher le chiffre 4 du dispositif, qui retient la somme de 43 0 '096 fr. 80.

4.5.

4.5.1. La recourante s'en prend uniquement au montant des honoraires d'avocat (soit 381'626 fr. 55), à l'exclusion des autres frais. Elle objecte entre autres que l'indemnité inclut 10'000 fr. d'honoraires en prévision d'une éventuelle procédure devant le Tribunal fédéral, ce qu'elle juge inacceptable. Quant aux honoraires de 371'626 fr. 55, ils correspondraient à 906 heures ou 151 jours de travail, moyennant un tarif horaire de quelque 414 fr.; ce montant contrasterait singulièrement avec les frais de défense de la demanderesse (44'070 fr. 85). Tous ces chiffres attesteraient du caractère exorbitant des honoraires revendiqués.

4.5.2. La recourante ne saurait établir un arbitraire en se contentant de minimiser de façon appellatoire la complexité du litige (qui transparaît à la lecture de la sentence), de citer la jurisprudence afférente à la modération des honoraires d'avocat et de procéder à des comparaisons avec les tarifs cantonaux applicables aux procédures judiciaires. Quant au fait que les parties et le Tribunal arbitral sont sis en Suisse, il n'est pas de nature à alléger les réserves entourant la notion d'arbitraire.

4.5.3. L'unique grief qui pourrait prima facie revêtir un semblant de consistance concerne l'indemnité de 10'000 fr. pour des frais prétendument facturés en prévision de la procédure de recours.
L'arbitre a renoncé à s'exprimer à ce sujet. Les défendeurs/intimés, en revanche, ont renvoyé aux motifs figurant sous chiffre 6 de leur état des frais du 16 décembre 2020:

"Les Défendeurs auront des frais d'assistance juridique supplémentaires dans le cadre de la revue de la sentence à intervenir et du conseil quant à ses conséquences. De tels frais sont considérés comme récupérables dans la mesure où ils se rapportent strictement à la procédure arbitrale. Le conseil soussigné estime ces frais à CHF 10'000.00, tenant compte également du temps employé pour la présente écriture."
Cette motivation est assortie d'un renvoi au commentaire du Règlement suisse d'arbitrage international, dont il ressort que les frais des parties incluent les coûts encourus après le prononcé de la sentence, pour autant qu'ils soient liés à l'arbitrage lui-même (par exemple les honoraires facturés par l'avocat pour avoir pris connaissance de la sentence et en avoir disserté avec son client), à l'exclusion des coûts futurs concernant une possible procédure de recours (MARCO STACHER, in Swiss Rules of International Arbitration, Commentary, [Zuberbühler et alii éd.] 2e éd. 2013, n° 12a ad art. 38 du Règlement).
L'arbitre était donc bien conscient que l'indemnité ne devait pas couvrir les discussions concernant une éventuelle procédure de recours. Par ailleurs, s'il est vrai que les défendeurs/intimés ont obtenu gain de cause - comme se plaît à le souligner la recourante, pour en déduire qu'il n'y avait pas matière à discuter de la sentence -, encore faut-il garder à l'esprit que la sentence doit être arbitraire dans son résultat. Or, rien de tel ne se dégage des explications données par l'arbitre, nonobstant les critiques de la recourante. Ainsi, on ne saurait lui tenir rigueur d'avoir apprécié le montant des honoraires dans son ensemble, plutôt que de se lancer dans une répartition stérile des frais entre la défenderesse et le défendeur. Quant au montant moindre des honoraires d'avocat revendiqués par la recourante (44'070 fr. 85), les intimés ont objecté qu'ils afféraient à la seule période du 21 février 2019 au 30 octobre 2010, alors que la procédure d'arbitrage avait été initiée en octobre 2018; la recourante n'a pas soulevé d'argument convaincant contre cette assertion, qui est corroborée par la facture pro forma qu'elle avait produite.
Elle construit par ailleurs son analyse sur un tarif horaire de 414 fr. et une journée de travail de 6 heures, en prenant pour points de comparaison des tarifs et pratiques ne concernant pas l'arbitrage, dont les particularités ne sauraient être ignorées. On peut notamment concevoir que les honoraires d'avocat soient plus conséquents et que la proportion par rapport à la valeur litigieuse soit plus élevée. Encore une fois, le filtre de l'arbitraire et le pouvoir d'appréciation de l'arbitre limitent drastiquement l'intervention de la cour de céans en la matière.
En bref, la recourante échoue à insuffler un sentiment d'arbitraire quant au résultat de la sentence.
A défaut de grief supplémentaire, la discussion peut s'achever sur cette dernière réflexion.

5.
En définitive, le recours doit être rejeté aux frais de son auteur (art. 66 al. 1
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 66 Onere e ripartizione delle spese giudiziarie - 1 Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti.
1    Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti.
2    In caso di desistenza o di transazione, il Tribunale federale può rinunciare in tutto o in parte a riscuotere le spese giudiziarie.
3    Le spese inutili sono pagate da chi le causa.
4    Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non possono di regola essere addossate spese giudiziarie se, senza avere alcun interesse pecuniario, si rivolgono al Tribunale federale nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali o se le loro decisioni in siffatte controversie sono impugnate mediante ricorso.
5    Salvo diversa disposizione, le spese giudiziarie addossate congiuntamente a più persone sono da queste sostenute in parti eguali e con responsabilità solidale.
LTF) qui versera à ses adverses parties une indemnité pour leurs frais d'avocat (art. 68 al. 1
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 68 Spese ripetibili - 1 Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente.
1    Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente.
2    La parte soccombente è di regola tenuta a risarcire alla parte vincente, secondo la tariffa del Tribunale federale, tutte le spese necessarie causate dalla controversia.
3    Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non sono di regola accordate spese ripetibili se vincono una causa nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali.
4    Si applica per analogia l'articolo 66 capoversi 3 e 5.
5    Il Tribunale federale conferma, annulla o modifica, a seconda dell'esito del procedimento, la decisione sulle spese ripetibili pronunciata dall'autorità inferiore. Può stabilire esso stesso l'importo di tali spese secondo la tariffa federale o cantonale applicabile o incaricarne l'autorità inferiore.
et 2
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 68 Spese ripetibili - 1 Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente.
1    Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente.
2    La parte soccombente è di regola tenuta a risarcire alla parte vincente, secondo la tariffa del Tribunale federale, tutte le spese necessarie causate dalla controversia.
3    Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non sono di regola accordate spese ripetibili se vincono una causa nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali.
4    Si applica per analogia l'articolo 66 capoversi 3 e 5.
5    Il Tribunale federale conferma, annulla o modifica, a seconda dell'esito del procedimento, la decisione sulle spese ripetibili pronunciata dall'autorità inferiore. Può stabilire esso stesso l'importo di tali spese secondo la tariffa federale o cantonale applicabile o incaricarne l'autorità inferiore.
LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 23'000 fr., sont mis à la charge de la recourante.

3.
La recourante versera aux intimés, créanciers solidaires, une indemnité de 25'000 fr. à titre de dépens.

4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à l'arbitre unique.

Lausanne, le 21 décembre 2021

Au nom de la I re Cour de droit civil
du Tribunal fédéral suisse

La Juge présidant : Kiss

La Greffière : Monti
Informazioni decisione   •   DEFRITEN
Documento : 4A_277/2021
Data : 21. dicembre 2021
Pubblicato : 02. febbraio 2022
Sorgente : Tribunale federale
Stato : Inedito
Ramo giuridico : Procedura civile
Oggetto : arbitrage interne; résiliation d'un contrat d'entreprise; dépens,


Registro di legislazione
CO: 82 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 82 - Chi domanda l'adempimento di un contratto bilaterale deve averlo per parte sua già adempito od offrire di adempirlo, a meno che pel tenore o per la natura del contratto sia tenuto ad adempirlo soltanto più tardi.
102 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 102 - 1 Se l'obbligazione è scaduta, il debitore è costituito in mora mediante l'interpellazione del creditore.
1    Se l'obbligazione è scaduta, il debitore è costituito in mora mediante l'interpellazione del creditore.
2    Quando il giorno dell'adempimento sia stato stabilito o risulti determinato da una disdetta preventivamente convenuta e debitamente fatta, il debitore è costituito in mora pel solo decorso di detto giorno.
103 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 103 - 1 Il debitore in mora deve risarcire il danno per il tardato adempimento ed è responsabile anche del caso fortuito.
1    Il debitore in mora deve risarcire il danno per il tardato adempimento ed è responsabile anche del caso fortuito.
2    Egli può sottrarsi a tale responsabilità provando che la mora avvenne senza alcuna colpa da parte sua o che il caso fortuito avrebbe colpito in danno del creditore l'oggetto dovuto anche se l'obbligazione fosse stata adempita in tempo debito.
107 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 107 - 1 Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
1    Allorquando in un contratto bilaterale un debitore è in mora, il creditore ha il diritto di fissargli o di fargli fissare dall'autorità competente un congruo termine per l'adempimento.
2    Se l'adempimento non avviene neppure entro questo termine, il creditore può nulladimeno richiedere l'adempimento ed il risarcimento del danno pel ritardo, ma invece di ciò, purché lo dichiari immediatamente, può rinunciare alla prestazione tardiva e pretendere il danno derivante dall'inadempimento oppure recedere dal contratto.
109 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 109 - 1 Chi recede dal contratto può rifiutare la controprestazione promessa e ripetere quanto egli da parte sua ha già prestato.
1    Chi recede dal contratto può rifiutare la controprestazione promessa e ripetere quanto egli da parte sua ha già prestato.
2    Egli ha inoltre diritto al risarcimento dei danni derivanti dal mancato contratto, in quanto il debitore non provi che non gli incombe alcuna colpa.
365 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 365 - 1 Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
1    Se l'appaltatore assume la somministrazione della materia, è responsabile verso il committente della buona qualità della medesima ed è tenuto alla garanzia come il venditore.
2    L'appaltatore deve adoperare con tutta diligenza la materia somministrata dal committente, deve rendergli conto dell'uso fattone e restituirgli quanto sia per restare.
3    Ove durante l'esecuzione dell'opera si manifestino dei difetti nella materia somministrata dal committente o nel terreno destinato alla costruzione, o si verifichino dei fatti che ne compromettano il regolare e puntuale adempimento, l'appaltatore deve senza indugio darne avviso al committente, sotto pena di sottostare ai danni che ne possono derivare.
366 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 366 - 1 Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
1    Ove l'appaltatore non cominci l'opera in tempo debito, o la differisca oltre il convenuto, o l'abbia senza colpa del committente ritardata di tanto da far prevedere che non sarà compiuta in tempo debito, il committente può senza attendere il termine di consegna, recedere dal contratto.
2    Se durante l'esecuzione dell'opera sia prevedibile con certezza, che per colpa dell'appaltatore essa sarà per riuscire difettosa, o non conforme al contratto, il committente può fissargli o fargli fissare un congruo termine per rimediarvi, sotto comminatoria che diversamente sarà affidata ad un terzo la riparazione o la continuazione dell'opera a rischio e spese dell'appaltatore.
372 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 372 - 1 Il committente deve pagare la mercede all'atto della consegna dell'opera.
1    Il committente deve pagare la mercede all'atto della consegna dell'opera.
2    Se fu pattuito che debba farsi la consegna dell'opera in parti e pagarsi in rate la mercede, questa dovrà essere pagata per ciascuna delle singole parti del lavoro all'atto della relativa consegna.
377
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 377 - Finché l'opera non sia compiuta, il committente può sempre recedere dal contratto tenendo indenne l'appaltatore del lavoro già fatto e d'ogni danno.
CPC: 232 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 232 Arringhe finali - 1 Chiusa l'assunzione delle prove, alle parti è data facoltà di esprimersi sulle risultanze probatorie e sul merito della lite. L'attore si esprime per primo. Il giudice dà alle parti la possibilità di esprimersi una seconda volta.
1    Chiusa l'assunzione delle prove, alle parti è data facoltà di esprimersi sulle risultanze probatorie e sul merito della lite. L'attore si esprime per primo. Il giudice dà alle parti la possibilità di esprimersi una seconda volta.
2    Le parti possono, di comune accordo, rinunciare alle arringhe finali e proporre di presentare una memoria scritta conclusiva. In tal caso, il giudice assegna loro un termine per farlo.
353 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 353 Campo d'applicazione - 1 Le disposizioni del presente titolo si applicano ai procedimenti davanti ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera, per quanto non siano applicabili le disposizioni del capitolo 12 LDIP176.
1    Le disposizioni del presente titolo si applicano ai procedimenti davanti ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera, per quanto non siano applicabili le disposizioni del capitolo 12 LDIP176.
2    Le parti possono escludere l'applicabilità delle presenti disposizioni sull'arbitrato mediante una dichiarazione nel patto d'arbitrato o in un accordo successivo e convenire di applicare le disposizioni del capitolo 12 LDIP. Tale dichiarazione richiede la forma di cui all'articolo 358.177
373 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 373 Regole generali di procedura - 1 Le parti possono regolare la procedura arbitrale:
1    Le parti possono regolare la procedura arbitrale:
a  esse medesime;
b  mediante richiamo di un ordinamento procedurale arbitrale;
c  dichiarando applicabile un diritto procedurale di loro scelta.
2    Se non è stata regolata dalle parti, la procedura è stabilita dal tribunale arbitrale.
3    Il presidente del tribunale arbitrale può decidere personalmente su singole questioni procedurali se così autorizzato delle parti o dagli altri membri del tribunale arbitrale.
4    Il tribunale arbitrale deve garantire la parità di trattamento delle parti e il loro diritto d'essere sentite, nonché procedere a un contraddittorio.
5    Ogni parte può farsi rappresentare.
6    Le violazioni di regole di procedura devono essere eccepite non appena siano state accertate o sia possibile accertarle usando la dovuta attenzione, pena la perenzione.185
389 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 389 Ricorso al Tribunale federale - 1 Il lodo è impugnabile mediante ricorso al Tribunale federale.
1    Il lodo è impugnabile mediante ricorso al Tribunale federale.
2    La procedura è retta dalle disposizioni della legge del 17 giugno 2005187 sul Tribunale federale, salvo che il presente capitolo disponga altrimenti.
390 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 390 Ricorso al tribunale cantonale - 1 Le parti possono, mediante una dichiarazione esplicita nel patto d'arbitrato o in accordo successivo, convenire che il lodo possa essere impugnato mediante ricorso davanti al tribunale cantonale competente secondo l'articolo 356 capoverso 1.
1    Le parti possono, mediante una dichiarazione esplicita nel patto d'arbitrato o in accordo successivo, convenire che il lodo possa essere impugnato mediante ricorso davanti al tribunale cantonale competente secondo l'articolo 356 capoverso 1.
2    La procedura è retta dagli articoli 319-327, salvo che il presente capitolo disponga altrimenti. Il tribunale cantonale decide definitivamente.
391 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 391 Sussidiarietà - Il ricorso è ammissibile unicamente dopo l'esaurimento dei mezzi d'impugnazione arbitrali previsti nel patto d'arbitrato.
392 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 392 Lodi impugnabili - È impugnabile:
a  ogni lodo parziale o finale;
b  ogni lodo incidentale per i motivi di cui all'articolo 393 lettere a e b.
393 
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 393 Motivi di ricorso - Il lodo può essere impugnato unicamente se:
a  l'arbitro unico è stato designato irregolarmente oppure il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è arbitrario nel suo esito perché si fonda su accertamenti di fatto palesemente in contrasto con gli atti oppure su una manifesta violazione del diritto o dell'equità;
f  le indennità e le spese degli arbitri, fissate dal tribunale arbitrale, sono manifestamente eccessive.
407
SR 272 Codice di diritto processuale civile svizzero del 19 dicembre 2008 (Codice di procedura civile, CPC) - Codice di procedura civile
CPC Art. 407 Giurisdizione arbitrale - 1 La validità dei patti d'arbitrato conclusi prima dell'entrata in vigore del presente Codice si giudica secondo il diritto per essi più favorevole.
1    La validità dei patti d'arbitrato conclusi prima dell'entrata in vigore del presente Codice si giudica secondo il diritto per essi più favorevole.
2    Ai procedimenti arbitrali pendenti al momento dell'entrata in vigore del presente Codice si applica il diritto previgente. Le parti possono tuttavia pattuire l'applicazione del nuovo diritto.
3    I mezzi d'impugnazione sono retti dal diritto in vigore al momento della comunicazione del lodo.
4    Ai procedimenti davanti al tribunale statale competente ai sensi dell'articolo 356, se già pendenti al momento dell'entrata in vigore del presente Codice, continua ad applicarsi il diritto previgente.
Cost: 29
SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999
Cost. Art. 29 Garanzie procedurali generali - 1 In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole.
1    In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole.
2    Le parti hanno diritto d'essere sentite.
3    Chi non dispone dei mezzi necessari ha diritto alla gratuità della procedura se la sua causa non sembra priva di probabilità di successo. Ha inoltre diritto al patrocinio gratuito qualora la presenza di un legale sia necessaria per tutelare i suoi diritti.
LDIP: 176 
SR 291 Legge federale del 18 dicembre 1987 sul diritto internazionale privato (LDIP)
LDIP Art. 176 - 1 Le disposizioni del presente capitolo si applicano ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera sempreché, al momento della stipulazione, almeno una parte al patto di arbitrato non avesse né domicilio, né dimora abituale, né sede in Svizzera.129
1    Le disposizioni del presente capitolo si applicano ai tribunali arbitrali con sede in Svizzera sempreché, al momento della stipulazione, almeno una parte al patto di arbitrato non avesse né domicilio, né dimora abituale, né sede in Svizzera.129
2    Le parti possono escludere l'applicabilità del presente capitolo mediante una dichiarazione nel patto di arbitrato o in un accordo successivo e convenire di applicare la parte terza del CPC130. Tale dichiarazione richiede la forma prevista dall'articolo 178 capoverso 1.131
3    La sede del tribunale arbitrale è designata dalle parti o dall'istituzione arbitrale da loro indicata, altrimenti dagli arbitri medesimi.
190
SR 291 Legge federale del 18 dicembre 1987 sul diritto internazionale privato (LDIP)
LDIP Art. 190 - 1 Notificato che sia, il lodo è definitivo.
1    Notificato che sia, il lodo è definitivo.
2    Il lodo può essere impugnato soltanto se:
a  l'arbitro unico è stato nominato irregolarmente o il tribunale arbitrale è stato costituito irregolarmente;
b  il tribunale arbitrale si è dichiarato, a torto, competente o incompetente;
c  il tribunale arbitrale ha deciso punti litigiosi che non gli erano stati sottoposti o ha omesso di giudicare determinate conclusioni;
d  è stato violato il principio della parità di trattamento delle parti o il loro diritto di essere sentite;
e  è incompatibile con l'ordine pubblico.
3    Le decisioni pregiudiziali possono essere impugnate soltanto in virtù del capoverso 2 lettere a e b; il termine di ricorso decorre dalla notificazione della decisione.
4    Il termine di ricorso è di 30 giorni dalla notificazione del lodo.154
LTF: 46 
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 46 Sospensione - 1 I termini stabiliti in giorni dalla legge o dal giudice sono sospesi:
1    I termini stabiliti in giorni dalla legge o dal giudice sono sospesi:
a  dal settimo giorno precedente la Pasqua al settimo giorno successivo alla Pasqua incluso;
b  dal 15 luglio al 15 agosto incluso;
c  dal 18 dicembre al 2 gennaio incluso.
2    Il capoverso 1 non si applica nei procedimenti concernenti:
a  l'effetto sospensivo e altre misure provvisionali;
b  l'esecuzione cambiaria;
c  i diritti politici (art. 82 lett. c);
d  l'assistenza giudiziaria internazionale in materia penale e l'assistenza amministrativa internazionale in materia fiscale;
e  gli appalti pubblici.18
66 
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 66 Onere e ripartizione delle spese giudiziarie - 1 Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti.
1    Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti.
2    In caso di desistenza o di transazione, il Tribunale federale può rinunciare in tutto o in parte a riscuotere le spese giudiziarie.
3    Le spese inutili sono pagate da chi le causa.
4    Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non possono di regola essere addossate spese giudiziarie se, senza avere alcun interesse pecuniario, si rivolgono al Tribunale federale nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali o se le loro decisioni in siffatte controversie sono impugnate mediante ricorso.
5    Salvo diversa disposizione, le spese giudiziarie addossate congiuntamente a più persone sono da queste sostenute in parti eguali e con responsabilità solidale.
68 
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 68 Spese ripetibili - 1 Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente.
1    Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente.
2    La parte soccombente è di regola tenuta a risarcire alla parte vincente, secondo la tariffa del Tribunale federale, tutte le spese necessarie causate dalla controversia.
3    Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non sono di regola accordate spese ripetibili se vincono una causa nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali.
4    Si applica per analogia l'articolo 66 capoversi 3 e 5.
5    Il Tribunale federale conferma, annulla o modifica, a seconda dell'esito del procedimento, la decisione sulle spese ripetibili pronunciata dall'autorità inferiore. Può stabilire esso stesso l'importo di tali spese secondo la tariffa federale o cantonale applicabile o incaricarne l'autorità inferiore.
77 
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 77 - 1 A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
1    A prescindere dal valore litigioso, contro le decisioni arbitrali è ammesso il ricorso in materia civile:42
a  nella giurisdizione arbitrale internazionale, alle condizioni di cui agli articoli 190-192 della legge federale del 18 dicembre 198743 sul diritto internazionale privato;
b  nella giurisdizione arbitrale nazionale, alle condizioni di cui agli articoli 389-395 del Codice di procedura civile del 19 dicembre 200844.45
2    In questi casi non sono applicabili gli articoli 48 capoverso 3, 90-98, 103 capoverso 2, 105 capoverso 2 e 106 capoverso 1, nonché l'articolo 107 capoverso 2 per quanto quest'ultimo permetta al Tribunale federale di giudicare esso stesso nel merito.46
2bis    Gli atti scritti possono essere redatti in lingua inglese.47
3    Il Tribunale federale esamina soltanto quelle censure che sono state sollevate e motivate nel ricorso.
100
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 100 Ricorso contro decisioni - 1 Il ricorso contro una decisione deve essere depositato presso il Tribunale federale entro 30 giorni dalla notificazione del testo integrale della decisione.
1    Il ricorso contro una decisione deve essere depositato presso il Tribunale federale entro 30 giorni dalla notificazione del testo integrale della decisione.
2    Il termine è di dieci giorni per i ricorsi contro le decisioni:
a  delle autorità cantonali di vigilanza in materia di esecuzione e fallimento;
b  nel campo dell'assistenza giudiziaria internazionale in materia penale e dell'assistenza amministrativa internazionale in materia fiscale;
c  in materia di ritorno di un minore secondo la Convenzione europea del 20 maggio 198090 sul riconoscimento e l'esecuzione delle decisioni in materia di affidamento di minori e sul ristabilimento dell'affidamento oppure secondo la Convenzione del 25 ottobre 198091 sugli aspetti civili del rapimento internazionale di minori;
d  del Tribunale federale dei brevetti in materia di rilascio di una licenza secondo l'articolo 40d della legge del 25 giugno 195493 sui brevetti.
3    Il termine è di cinque giorni per i ricorsi contro le decisioni:
a  delle autorità cantonali di vigilanza in materia di esecuzione e fallimento pronunciate nell'ambito dell'esecuzione cambiaria;
b  dei Governi cantonali su ricorsi concernenti votazioni federali.
4    Il termine è di tre giorni per i ricorsi contro le decisioni dei Governi cantonali su ricorsi concernenti le elezioni al Consiglio nazionale.
5    Per i ricorsi concernenti conflitti di competenza tra due Cantoni, il termine decorre al più tardi dal giorno in cui in ciascun Cantone sono state pronunciate decisioni impugnabili mediante ricorso al Tribunale federale.
6    ...94
7    Il ricorso per denegata o ritardata giustizia può essere interposto in ogni tempo.
SR 279: 36
Registro DTF
127-III-576 • 130-III-35 • 131-I-45 • 138-I-154 • 138-III-322 • 140-III-267 • 140-III-278 • 141-III-229 • 142-III-284 • 142-III-360 • 143-IV-380 • 144-III-120 • 146-III-97
Weitere Urteile ab 2000
4A_139/2021 • 4A_151/2018 • 4A_156/2020 • 4A_167/2021 • 4A_216/2021 • 4A_247/2017 • 4A_277/2021 • 4A_288/2008 • 4A_338/2018 • 4A_395/2019 • 4A_40/2018 • 4A_424/2011 • 4A_430/2020 • 4A_438/2019 • 4A_440/2010 • 4A_49/2019 • 4A_524/2009 • 4A_536/2014 • 4A_542/2015 • 4A_58/2020 • 4A_60/2018 • 4A_600/2016 • 4A_7/2019 • 4P.104/2004 • 4P.280/2005
Parole chiave
Elenca secondo la frequenza o in ordine alfabetico
tribunale federale • diritto di essere sentito • ordine pubblico • tribunale arbitrale • tennis • ripartizione delle spese • esaminatore • dottrina • procedimento contraddittorio • diritto materiale • esigibilità • ricorso in materia civile • calcolo • comunicazione • violenza carnale • arringa • violazione del diritto • codice delle obbligazioni • provvisorio • decisione
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FF
2006/7011