Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
{T 0/2}
5A 444/2011
Arrêt du 16 novembre 2011
IIe Cour de droit civil
Composition
Mmes et M. les Juges Hohl, Présidente,
Escher et Herrmann.
Greffière: Mme Carlin.
Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Jacques Bonfils, avocat,
recourant,
contre
B.________,
représenté par Me Nicolas Charrière, avocat,
intimé.
Objet
entretien d'un enfant majeur,
recours contre l'arrêt de la Ie Cour d'appel civil du Tribunal cantonal de l'Etat de Fribourg du 30 mai 2011.
Faits:
A.
B.________, né en 1990, est le quatrième des cinq enfants de A.________, né en 1955, et de dame C.________, née en 1961. Le divorce des parents a été prononcé le 9 août 2002. L'autorité parentale et la garde sur les enfants ont été confiées à la mère. Le père s'est engagé à contribuer à l'entretien de chacun de ses enfants, à l'exception de l'aîné, né en 1985, par le versement, dès leur seizième anniversaire, d'une pension mensuelle indexable de 600 fr. jusqu'à la majorité, les art. 277 al. 2

SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907 CC Art. 277 - 1 L'obligation d'entretien des père et mère dure jusqu'à la majorité de l'enfant. |
|
1 | L'obligation d'entretien des père et mère dure jusqu'à la majorité de l'enfant. |
2 | Si, à sa majorité, l'enfant n'a pas encore de formation appropriée, les père et mère doivent, dans la mesure où les circonstances permettent de l'exiger d'eux, subvenir à son entretien jusqu'à ce qu'il ait acquis une telle formation, pour autant qu'elle soit achevée dans les délais normaux.337 |

SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907 CC Art. 285 - 1 La contribution d'entretien doit correspondre aux besoins de l'enfant ainsi qu'à la situation et aux ressources de ses père et mère; il est tenu compte de la fortune et des revenus de l'enfant. |
|
1 | La contribution d'entretien doit correspondre aux besoins de l'enfant ainsi qu'à la situation et aux ressources de ses père et mère; il est tenu compte de la fortune et des revenus de l'enfant. |
2 | La contribution d'entretien sert aussi à garantir la prise en charge de l'enfant par les parents et les tiers. |
3 | Elle doit être versée d'avance. Le juge fixe les échéances de paiement. |
B.
Le père a cessé tout versement au titre de contribution d'entretien depuis la majorité de B.________, le 6 décembre 2008, alors que celui-ci effectuait un apprentissage de boulanger-pâtissier jusqu'en août 2011.
Le 29 janvier 2010, B.________ a ouvert une action alimentaire devant le Président du Tribunal civil du Lac (ci-après: le Président) à l'encontre de son père.
Par jugement du 5 mai 2010, le Président a astreint le père à contribuer à l'entretien de son fils par le versement d'une contribution d'entretien mensuelle indexée de 600 fr. du 1er janvier au 31 juillet 2009, de 440 fr. du 1er août 2009 au 31 juillet 2010 et de 400 fr. du 1er août 2010 jusqu'à la fin de l'apprentissage de B.________.
C.
Statuant le 30 mai 2011, la Ie Cour d'appel civil du Tribunal cantonal fribourgeois a rejeté l'appel interjeté par le père le 9 septembre 2010, qui tendait à la libération de toute contribution d'entretien dès la majorité de son fils.
D.
Par acte du 30 juin 2011, le père exerce un recours en matière civile et un recours constitutionnel subsidiaire au Tribunal fédéral. Il conclut à l'annulation de l'arrêt du 30 mai 2011 et principalement à sa réforme en ce sens qu'il est libéré de l'entretien de son fils B.________ dès la majorité de celui-ci, subsidiairement au renvoi de la cause à la Cour d'appel civil pour nouvelle décision. A l'appui de ses conclusions, le père se plaint de la violation des art. 8 al. 2

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 8 Égalité - 1 Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. |
|
1 | Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. |
2 | Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d'une déficience corporelle, mentale ou psychique. |
3 | L'homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l'égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L'homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. |
4 | La loi prévoit des mesures en vue d'éliminer les inégalités qui frappent les personnes handicapées. |

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 8 Égalité - 1 Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. |
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1 | Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. |
2 | Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d'une déficience corporelle, mentale ou psychique. |
3 | L'homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l'égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L'homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. |
4 | La loi prévoit des mesures en vue d'éliminer les inégalités qui frappent les personnes handicapées. |

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 27 Liberté économique - 1 La liberté économique est garantie. |
|
1 | La liberté économique est garantie. |
2 | Elle comprend notamment le libre choix de la profession, le libre accès à une activité économique lucrative privée et son libre exercice. |

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 29 Garanties générales de procédure - 1 Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
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1 | Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
2 | Les parties ont le droit d'être entendues. |
3 | Toute personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes a droit, à moins que sa cause paraisse dépourvue de toute chance de succès, à l'assistance judiciaire gratuite. Elle a en outre droit à l'assistance gratuite d'un défenseur, dans la mesure où la sauvegarde de ses droits le requiert. |

SR 272 Code de procédure civile du 19 décembre 2008 (CPC) - Loi sur les fors CPC Art. 152 Droit à la preuve - 1 Toute partie a droit à ce que le tribunal administre les moyens de preuve adéquats proposés régulièrement et en temps utile. |
|
1 | Toute partie a droit à ce que le tribunal administre les moyens de preuve adéquats proposés régulièrement et en temps utile. |
2 | Le tribunal ne prend en considération les moyens de preuve obtenus de manière illicite que si l'intérêt à la manifestation de la vérité est prépondérant. |

SR 272 Code de procédure civile du 19 décembre 2008 (CPC) - Loi sur les fors CPC Art. 153 Administration des preuves d'office - 1 Le tribunal administre les preuves d'office lorsque les faits doivent être établis d'office. |
|
1 | Le tribunal administre les preuves d'office lorsque les faits doivent être établis d'office. |
2 | Il peut les administrer d'office lorsqu'il existe des motifs sérieux de douter de la véracité d'un fait non contesté. |
Invité à se déterminer sur la requête d'effet suspensif, l'intimé a répondu tant sur cette requête que sur le recours, concluant au rejet de toutes les conclusions du recourant dans la mesure de leur recevabilité; il a également requis le bénéfice de l'assistance judiciaire. L'autorité cantonale a déclaré ne pas avoir d'observations à formuler.
E.
Par ordonnance du 18 juillet 2011, la Présidente de la IIe Cour de droit civil a admis la requête d'effet suspensif s'agissant des aliments dus jusqu'en mai 2011 et rejeté la requête pour les sommes dues depuis cette date.
Considérant en droit:
1.
1.1 L'arrêt entrepris, rendu en matière civile (art. 72 al. 1

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 72 Principe - 1 Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière civile. |
|
1 | Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière civile. |
2 | Sont également sujettes au recours en matière civile: |
a | les décisions en matière de poursuite pour dettes et de faillite; |
b | les décisions prises en application de normes de droit public dans des matières connexes au droit civil, notamment les décisions: |
b1 | sur la reconnaissance et l'exécution de décisions ainsi que sur l'entraide en matière civile, |
b2 | sur la tenue des registres foncier, d'état civil et du commerce, ainsi que des registres en matière de protection des marques, des dessins et modèles, des brevets d'invention, des obtentions végétales et des topographies, |
b3 | sur le changement de nom, |
b4 | en matière de surveillance des fondations, à l'exclusion des institutions de prévoyance et de libre passage, |
b5 | en matière de surveillance des exécuteurs testamentaires et autres représentants successoraux, |
b6 | les décisions prises dans le domaine de la protection de l'enfant et de l'adulte, |
b7 | ... |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 75 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance, par le Tribunal administratif fédéral ou par le Tribunal fédéral des brevets.38 |
|
1 | Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance, par le Tribunal administratif fédéral ou par le Tribunal fédéral des brevets.38 |
2 | Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours, sauf si: |
a | une loi fédérale prévoit une instance cantonale unique; |
b | un tribunal spécialisé dans les litiges de droit commercial statue en instance cantonale unique; |
c | une action ayant une valeur litigieuse d'au moins 100 000 francs est déposée directement devant le tribunal supérieur avec l'accord de toutes les parties. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 90 Décisions finales - Le recours est recevable contre les décisions qui mettent fin à la procédure. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 74 Valeur litigieuse minimale - 1 Dans les affaires pécuniaires, le recours n'est recevable que si la valeur litigieuse s'élève au moins à: |
|
1 | Dans les affaires pécuniaires, le recours n'est recevable que si la valeur litigieuse s'élève au moins à: |
a | 15 000 francs en matière de droit du travail et de droit du bail à loyer; |
b | 30 000 francs dans les autres cas. |
2 | Même lorsque la valeur litigieuse minimale n'est pas atteinte, le recours est recevable: |
a | si la contestation soulève une question juridique de principe; |
b | si une loi fédérale prévoit une instance cantonale unique; |
c | s'il porte sur une décision prise par une autorité cantonale de surveillance en matière de poursuite pour dettes et de faillite; |
d | s'il porte sur une décision prise par le juge de la faillite ou du concordat; |
e | s'il porte sur une décision du Tribunal fédéral des brevets. |
La valeur litigieuse est déterminée par les conclusions restées litigieuses devant l'autorité précédente (art. 51 al. 1 let. a

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 51 Calcul - 1 La valeur litigieuse est déterminée: |
|
1 | La valeur litigieuse est déterminée: |
a | en cas de recours contre une décision finale, par les conclusions restées litigieuses devant l'autorité précédente; |
b | en cas de recours contre une décision partielle, par l'ensemble des conclusions qui étaient litigieuses devant l'autorité qui a rendu cette décision; |
c | en cas de recours contre une décision préjudicielle ou incidente, par les conclusions restées litigieuses devant l'autorité compétente sur le fond; |
d | en cas d'action, par les conclusions de la demande. |
2 | Si les conclusions ne tendent pas au paiement d'une somme d'argent déterminée, le Tribunal fédéral fixe la valeur litigieuse selon son appréciation. |
3 | Les intérêts, les fruits, les frais judiciaires et les dépens qui sont réclamés comme droits accessoires, les droits réservés et les frais de publication du jugement n'entrent pas en ligne de compte dans la détermination de la valeur litigieuse. |
4 | Les revenus et les prestations périodiques ont la valeur du capital qu'ils représentent. Si leur durée est indéterminée ou illimitée, le capital est formé par le montant annuel du revenu ou de la prestation, multiplié par vingt, ou, s'il s'agit de rentes viagères, par la valeur actuelle du capital correspondant à la rente. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 51 Calcul - 1 La valeur litigieuse est déterminée: |
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1 | La valeur litigieuse est déterminée: |
a | en cas de recours contre une décision finale, par les conclusions restées litigieuses devant l'autorité précédente; |
b | en cas de recours contre une décision partielle, par l'ensemble des conclusions qui étaient litigieuses devant l'autorité qui a rendu cette décision; |
c | en cas de recours contre une décision préjudicielle ou incidente, par les conclusions restées litigieuses devant l'autorité compétente sur le fond; |
d | en cas d'action, par les conclusions de la demande. |
2 | Si les conclusions ne tendent pas au paiement d'une somme d'argent déterminée, le Tribunal fédéral fixe la valeur litigieuse selon son appréciation. |
3 | Les intérêts, les fruits, les frais judiciaires et les dépens qui sont réclamés comme droits accessoires, les droits réservés et les frais de publication du jugement n'entrent pas en ligne de compte dans la détermination de la valeur litigieuse. |
4 | Les revenus et les prestations périodiques ont la valeur du capital qu'ils représentent. Si leur durée est indéterminée ou illimitée, le capital est formé par le montant annuel du revenu ou de la prestation, multiplié par vingt, ou, s'il s'agit de rentes viagères, par la valeur actuelle du capital correspondant à la rente. |
1.2 En vertu de l'art. 74 al. 2 let. a

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 74 Valeur litigieuse minimale - 1 Dans les affaires pécuniaires, le recours n'est recevable que si la valeur litigieuse s'élève au moins à: |
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1 | Dans les affaires pécuniaires, le recours n'est recevable que si la valeur litigieuse s'élève au moins à: |
a | 15 000 francs en matière de droit du travail et de droit du bail à loyer; |
b | 30 000 francs dans les autres cas. |
2 | Même lorsque la valeur litigieuse minimale n'est pas atteinte, le recours est recevable: |
a | si la contestation soulève une question juridique de principe; |
b | si une loi fédérale prévoit une instance cantonale unique; |
c | s'il porte sur une décision prise par une autorité cantonale de surveillance en matière de poursuite pour dettes et de faillite; |
d | s'il porte sur une décision prise par le juge de la faillite ou du concordat; |
e | s'il porte sur une décision du Tribunal fédéral des brevets. |
constante ou suscite de sérieuses critiques dans la doctrine (ATF 135 II 49 consid. 4.4 p. 56; 134 III 354 consid. 1.3 p. 357 et les nombreuses références citées).
De l'avis du recourant, le présent recours soulèverait une question juridique de principe, à savoir "l'obligation d'une amie/employée [...] d'ajouter l'intégralité de son salaire à son ami (le recourant) pour déterminer la capacité contributive de ce dernier, lui-même tenu d'une éventuelle pension envers son enfant majeur".
On ne saurait le suivre dans cette argumentation. La contestation qui fait l'objet du présent recours porte sur le refus de la prise en compte du salaire de l'amie/employée au titre de charges dans la comptabilité de l'entreprise individuelle du recourant, dont le bénéfice sert de base de calcul de la capacité contributive du débirentier, dès lors qu'il l'a engagée alors que son entreprise n'est pas ou peu rentable et qu'il aurait pu réaliser ce revenu, étant encore précisé que le recourant indique lui-même que son amie/employée l'aide à "survivre financièrement". Ainsi, le problème en l'espèce est celui de la capacité de gain réelle du débirentier question que le Tribunal fédéral a déjà eu l'occasion d'examiner dans le cadre de recours en matière civile (arrêts 5A 769/2009 du 5 mai 2010 et 5A 628/2009 du 23 décembre 2009). Au surplus, même si l'on voulait suivre le recourant dans son approche (obligation d'une amie/employée à soutenir financièrement son partenaire pour lui permettre d'assumer son devoir d'entretien), on ne saurait considérer que l'exigence de la valeur litigieuse minimale rend très faible la probabilité que cette question puisse un jour être soumise au Tribunal fédéral (ATF 134 III 267 consid. 1.2.3 p. 271; arrêt
5A 655/2010 du 5 mai 2011 consid. 1.3.2).
En conséquence, seule la voie du recours constitutionnel subsidiaire est ouverte dans le cas présent (art. 113

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 113 Principe - Le Tribunal fédéral connaît des recours constitutionnels contre les décisions des autorités cantonales de dernière instance qui ne peuvent faire l'objet d'aucun recours selon les art. 72 à 89. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 115 Qualité pour recourir - A qualité pour former un recours constitutionnel quiconque: |
|
a | a pris part à la procédure devant l'autorité précédente ou a été privé de la possibilité de le faire et |
b | a un intérêt juridique à l'annulation ou à la modification de la décision attaquée. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 100 Recours contre une décision - 1 Le recours contre une décision doit être déposé devant le Tribunal fédéral dans les 30 jours qui suivent la notification de l'expédition complète. |
|
1 | Le recours contre une décision doit être déposé devant le Tribunal fédéral dans les 30 jours qui suivent la notification de l'expédition complète. |
2 | Le délai de recours est de dix jours contre: |
a | les décisions d'une autorité cantonale de surveillance en matière de poursuite pour dettes et de faillite; |
b | les décisions en matière d'entraide pénale internationale et d'assistance administrative internationale en matière fiscale; |
c | les décisions portant sur le retour d'un enfant fondées sur la Convention européenne du 20 mai 1980 sur la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière de garde des enfants et le rétablissement de la garde des enfants93 ou sur la Convention du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants94. |
d | les décisions du Tribunal fédéral des brevets concernant l'octroi d'une licence visée à l'art. 40d de la loi du 25 juin 1954 sur les brevets96. |
3 | Le délai de recours est de cinq jours contre: |
a | les décisions d'une autorité cantonale de surveillance en matière de poursuite pour effets de change; |
b | les décisions d'un gouvernement cantonal sur recours concernant des votations fédérales. |
4 | Le délai de recours est de trois jours contre les décisions d'un gouvernement cantonal sur recours touchant aux élections au Conseil national. |
5 | En matière de recours pour conflit de compétence entre deux cantons, le délai de recours commence à courir au plus tard le jour où chaque canton a pris une décision pouvant faire l'objet d'un recours devant le Tribunal fédéral. |
6 | ...97 |
7 | Le recours pour déni de justice ou retard injustifié peut être formé en tout temps. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 117 Procédure de recours - Les art. 90 à 94, 99, 100, 102, 103, al. 1 et 3, 104, 106, al. 2, et 107 à 112 s'appliquent par analogie à la procédure du recours constitutionnel. |
1.3 Seule la violation des droits constitutionnels peut être invoquée à l'appui du présent recours (art. 116

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 116 Motifs de recours - Le recours constitutionnel peut être formé pour violation des droits constitutionnels. |

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office. |
|
1 | Le Tribunal fédéral applique le droit d'office. |
2 | Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 117 Procédure de recours - Les art. 90 à 94, 99, 100, 102, 103, al. 1 et 3, 104, 106, al. 2, et 107 à 112 s'appliquent par analogie à la procédure du recours constitutionnel. |
2.
La Cour d'appel civil a constaté que les parties avaient requis l'administration de plusieurs moyens de preuve, notamment l'audition de témoins et la production de pièces. Elle a cependant jugé qu'il n'était pas nécessaire de les administrer, dans la mesure où ces preuves n'étaient pas de nature à modifier la solution du litige. Elle a également relevé que les parties avaient renoncé, par écrit, à une audience d'appel.
Sur le fond, l'autorité précédente a retenu que l'intimé effectuait sa formation dans un délai normal puisqu'il a débuté un apprentissage de boulanger-pâtissier le 1er août 2008, qu'il achèvera en août 2011, à l'âge de 20 ½ ans; les parties n'ont pas critiqué en appel les constatations du premier juge selon lesquelles son salaire est compris entre 560 et 830 fr. selon les années de formation, ni le fait qu'il n'est ainsi pas en mesure d'assumer seul son entretien estimé à 1'500 fr. par mois. S'agissant de la capacité contributive du père, les juges cantonaux ont constaté qu'il avait une formation de dessinateur-géomètre et qu'il gagnait environ 6'000 fr. par mois en 2002. Après une période de chômage, il a retrouvé un emploi de durée déterminée en qualité de technicien chef de projet qui lui assurait un revenu mensuel de 8'000 fr. Au terme de son contrat, en 2006, le recourant a racheté, au prix de 60'000 fr., un commerce de vente de fromages. La comptabilité de sa raison individuelle indique que les exercices 2006 et 2007 se sont soldés par des pertes, mais que les années 2008 et 2009 montrent des bénéfices respectivement de 22'405 fr. 49 et 25'437 fr. 83, situation qui ne s'est pas péjorée par la suite. Dans la détermination du
bénéfice, la comptabilité tient compte du salaire versé à l'amie du recourant, employée à plein temps de la fromagerie, à hauteur de 3'100 fr. par mois, treizième salaire compris. Les juges précédents ont admis le grief du recourant relatif à l'imputation d'un revenu hypothétique fondé sur ses qualifications professionnelles, estimant qu'il était douteux que le recourant ait aujourd'hui la possibilité effective de réaliser, par un emploi correspondant à sa formation ou par une autre activité lucrative salariée, un revenu net de 6'000 fr., alors qu'il n'a plus travaillé comme employé depuis plus de cinq ans. L'autorité précédente a cependant jugé "difficilement compréhensible que [le recourant] ait préféré engager et payer son amie, [...], plutôt que de se procurer lui-même un revenu décent, sauf à admettre qu'il s'agit là d'un moyen de diminuer artificiellement son revenu", d'autant que le recourant a indiqué qu'il ne se servait aucun salaire et qu'il ne pouvait survivre financièrement que grâce à l'aide de son amie. La cour cantonale a donc considéré que le salaire versé à celle-ci était destiné, au moins partiellement, au recourant. L'autorité d'appel a ainsi tenu compte du bénéfice de la raison individuelle du recourant (25'437
fr. 83) et des salaires versés à son amie/employée (45'650 fr. 60) qu'elle estime raisonnable de lui imputer, la mauvaise situation financière de son commerce n'étant pas compatible avec l'engagement à plein temps de celle-ci, ni avec l'augmentation du salaire qu'il lui octroie précisément l'année où sa raison individuelle commence à dégager un "petit bénéfice". Les juges précédents ont considéré que "le recourant ne saurait opposer à son fils le choix consistant à engager son amie [...] comme employée, puis à vivre lui aussi grâce au salaire qu'il verse à celle-ci, notamment en logeant avec elle". En définitive, ils ont tenu compte d'un revenu annuel de 71'088 fr. 43, ce qui correspond à 5'924 fr. par mois. La cour d'appel a estimé que les charges du recourant s'élèvent à 3'350 fr. par mois en prenant en considération - quand bien même la question serait douteuse - ses allégations relatives au logement qu'il loue à D.________ avec son amie depuis août 2009. Après déduction de ses charges incompressibles majorées de 20 %, il subsiste un disponible de 1'904 fr. (5'924 [revenu] - 4'020 [charges = 3'350 + (20%) 670]) par mois; la contribution d'entretien en faveur du plus jeune enfant des parties, encore mineur, étant déjà comptée
dans les charges. En définitive, l'autorité cantonale a rejeté l'appel, estimant que le recourant a "largement les moyens de verser à son fils les modestes contributions d'entretien que celui-ci lui réclame" et que la possibilité pour l'enfant de réclamer à ses parents l'entretien pour l'année précédant l'ouverture de l'action alimentaire ressort de l'art. 279 al. 1

SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907 CC Art. 279 - 1 L'enfant peut agir contre son père et sa mère, ou contre les deux ensemble, afin de leur réclamer l'entretien pour l'avenir et pour l'année qui précède l'ouverture de l'action. |
|
1 | L'enfant peut agir contre son père et sa mère, ou contre les deux ensemble, afin de leur réclamer l'entretien pour l'avenir et pour l'année qui précède l'ouverture de l'action. |
2 | et 3 ...341 |
3.
Le recourant critique principalement "la prise en compte dans [s]a capacité contributive [...] de l'intégralité du salaire que son entreprise verse à son employée/amie" pour déterminer la contribution d'entretien due à l'enfant.
Contrairement à ce que semble penser le recourant, la cour cantonale n'a pas considéré que le revenu de son amie/employée - comme tiers vivant en ménage commun ou concubin - devait être ajouté au sien pour calculer la contribution d'entretien due à l'enfant majeur (cf. supra consid. 1.2). Elle a estimé qu'il n'était pas compréhensible vu la situation financière de son entreprise que le recourant ait engagé son amie et lui paie un salaire, sauf à admettre qu'il a voulu diminuer artificiellement le bénéfice de son entreprise. Elle a également retenu qu'il n'était pas raisonnable d'opposer à son fils le choix consistant à engager son amie et à vivre lui aussi grâce au salaire qu'il verse à celle-ci.
S'il tente certes de démonter que le salaire de son amie doit être pris en considération dans les charges de sa société et non dans sa capacité contributive parce que son amie travaille effectivement pour son entreprise, le recourant ne s'en prend toutefois pas à la seconde partie du raisonnement de la cour cantonale. Or, celui qui attaque un acte reposant sur plusieurs motivations, même alternatives ou subsidiaires, toutes suffisantes, doit exposer en quoi chacune d'elles implique violation de ses droits constitutionnels, à peine d'irrecevabilité (ATF 133 IV 119 consid. 6.1 p. 120). Le point de savoir si l'autorité précédente a véritablement procédé en l'espèce à une double motivation, dont seule l'une serait remise en cause par le recourant - ce qui conduirait à l'irrecevabilité du recours - peut néanmoins souffrir de demeurer indécis, le recours constitutionnel subsidiaire devant de toute manière être rejeté au fond (cf. infra consid. 4 à 6).
4.
Le recourant fait grief à l'autorité précédente d'avoir violé son droit d'être entendu (art. 29 al. 2

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 29 Garanties générales de procédure - 1 Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
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1 | Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
2 | Les parties ont le droit d'être entendues. |
3 | Toute personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes a droit, à moins que sa cause paraisse dépourvue de toute chance de succès, à l'assistance judiciaire gratuite. Elle a en outre droit à l'assistance gratuite d'un défenseur, dans la mesure où la sauvegarde de ses droits le requiert. |

SR 272 Code de procédure civile du 19 décembre 2008 (CPC) - Loi sur les fors CPC Art. 152 Droit à la preuve - 1 Toute partie a droit à ce que le tribunal administre les moyens de preuve adéquats proposés régulièrement et en temps utile. |
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1 | Toute partie a droit à ce que le tribunal administre les moyens de preuve adéquats proposés régulièrement et en temps utile. |
2 | Le tribunal ne prend en considération les moyens de preuve obtenus de manière illicite que si l'intérêt à la manifestation de la vérité est prépondérant. |

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi. |
4.1 Le droit à une décision motivée garanti par l'art. 29 al. 2

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 29 Garanties générales de procédure - 1 Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
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1 | Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
2 | Les parties ont le droit d'être entendues. |
3 | Toute personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes a droit, à moins que sa cause paraisse dépourvue de toute chance de succès, à l'assistance judiciaire gratuite. Elle a en outre droit à l'assistance gratuite d'un défenseur, dans la mesure où la sauvegarde de ses droits le requiert. |
4.1.1 La garantie du droit d'être entendu comprend notamment l'obligation pour l'autorité de motiver sa décision, afin que le destinataire puisse la comprendre, la contester en connaissance de cause et que l'autorité de recours puisse exercer son contrôle (ATF 133 III 439 consid. 3.3 p. 445 s. et les arrêts cités). Pour répondre à ces exigences, il suffit que le juge mentionne, au moins brièvement, les motifs qui l'ont guidé et sur lesquels il s'est fondé; il n'a toutefois pas l'obligation d'exposer et de discuter tous les arguments invoqués par les parties. Il n'y a violation du droit d'être entendu que si l'autorité ne satisfait pas à son devoir minimum d'examiner et de traiter les problèmes pertinents (ATF 134 I 83 consid. 4.1 p. 88 s.; 130 II 530 consid. 4.3 p. 540).
4.1.2 L'art. 8

SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907 CC Art. 8 - Chaque partie doit, si la loi ne prescrit le contraire, prouver les faits qu'elle allègue pour en déduire son droit. |

SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907 CC Art. 8 - Chaque partie doit, si la loi ne prescrit le contraire, prouver les faits qu'elle allègue pour en déduire son droit. |

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 29 Garanties générales de procédure - 1 Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
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1 | Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
2 | Les parties ont le droit d'être entendues. |
3 | Toute personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes a droit, à moins que sa cause paraisse dépourvue de toute chance de succès, à l'assistance judiciaire gratuite. Elle a en outre droit à l'assistance gratuite d'un défenseur, dans la mesure où la sauvegarde de ses droits le requiert. |

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 29 Garanties générales de procédure - 1 Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
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1 | Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable. |
2 | Les parties ont le droit d'être entendues. |
3 | Toute personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes a droit, à moins que sa cause paraisse dépourvue de toute chance de succès, à l'assistance judiciaire gratuite. Elle a en outre droit à l'assistance gratuite d'un défenseur, dans la mesure où la sauvegarde de ses droits le requiert. |
preuves administrées lui ont permis de forger sa conviction. Si le juge a refusé une mesure probatoire en procédant à une appréciation anticipée des preuves, celle-ci ne peut être contestée qu'en invoquant l'arbitraire (art. 9

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi. |
4.1.3 Selon la jurisprudence, il n'y a arbitraire en matière d'appréciation des preuves que lorsque le juge ne prend pas en compte, sans raison sérieuse, un élément de preuve propre à modifier la décision, lorsqu'il se trompe manifestement sur son sens et sa portée ou encore lorsque, en se fondant sur les éléments recueillis, il en tire des constatations insoutenables (ATF 134 V 53 consid. 4.3 p. 62; 129 I 8 consid. 2.1 p. 9; 118 Ia 28 consid. 1b p. 30). L'autorité procède d'une manière non arbitraire à une appréciation anticipée des preuves qui lui sont encore proposées lorsqu'elle a la certitude que ces dernières ne pourraient l'amener à modifier son opinion (ATF 131 I 153 consid. 3 p. 157; 130 II 425 consid. 2.1 p. 428 s.; 125 I 127 consid. 6c/cc in fine p. 135; 124 I 208 consid. 4a p. 211).
4.2 En l'espèce, les griefs de violation du droit d'être entendu et d'appréciation anticipée arbitraire des preuves en relation avec le refus d'auditionner l'amie du recourant, et le défaut de motivation à cet égard, sont infondés. Il ressort de l'arrêt querellé que les juges cantonaux ont déclaré "superflus" les moyens de preuve offerts par les parties - dont l'audition de l'amie/employée - dans la mesure où ceux-ci seraient impropres à ébranler leur conviction et modifier la solution du cas d'espèce, ce que corrobore la motivation de l'arrêt. Le recourant se méprend en effet sur les considérants de l'arrêt entrepris, qui se limitent à lui imputer le "gain réel" de son activité d'indépendant, et non pas à déterminer si la capacité contributive du débirentier doit être calculée en tenant compte des revenus et charges de son amie, comme tend à le faire croire le recourant. Partant, l'établissement des revenus et charges de son amie n'a pas d'influence sur la capacité contributive de celui-ci et ne constitue pas un moyen de preuve pertinent. Le recourant ayant produit la comptabilité de son entreprise individuelle, incluant le montant qu'il versait à son employée en qualité d'unique salariée, il a été en mesure d'apporter des
preuves pertinentes sur la question litigieuse, à savoir sa capacité contributive et le revenu réel qu'il tire de son activité lucrative. Par conséquent, l'audition de l'amie/employée n'était pas nécessaire aux yeux des juges précédents, ceux-ci disposant déjà des pièces relatives à l'exploitation de la raison individuelle du recourant. Au vu des éléments dont disposait la cour cantonale, le refus - par appréciation anticipée des preuves - d'auditionner l'amie/employée du recourant est conforme au droit et exempte d'arbitraire; quoique sommaire sur ce point, la motivation de la cour d'appel est suffisante car elle permet de comprendre le raisonnement eu égard à la motivation complète de l'arrêt.
4.3 Le recourant se plaint encore sur ce point de la violation du droit à la preuve des art. 152 s

SR 272 Code de procédure civile du 19 décembre 2008 (CPC) - Loi sur les fors CPC Art. 152 Droit à la preuve - 1 Toute partie a droit à ce que le tribunal administre les moyens de preuve adéquats proposés régulièrement et en temps utile. |
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1 | Toute partie a droit à ce que le tribunal administre les moyens de preuve adéquats proposés régulièrement et en temps utile. |
2 | Le tribunal ne prend en considération les moyens de preuve obtenus de manière illicite que si l'intérêt à la manifestation de la vérité est prépondérant. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 116 Motifs de recours - Le recours constitutionnel peut être formé pour violation des droits constitutionnels. |
5.
Le recourant soutient que la prise en considération dans la détermination de sa capacité contributive, de l'intégralité du salaire que son entreprise verse à son amie/employée est insoutenable et contraire au droit, partant, que la solution retenue par l'autorité précédente est arbitraire (art. 9

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi. |
5.1 Une décision est arbitraire lorsqu'elle est manifestement insoutenable, méconnaît gravement une norme ou un principe juridique clair et indiscuté, ou heurte de manière choquante le sentiment de la justice et de l'équité; il ne suffit pas qu'une autre solution paraisse concevable, voire préférable; pour que cette décision soit censurée, encore faut-il qu'elle se révèle arbitraire, non seulement dans ses motifs, mais aussi dans son résultat (ATF 137 I 1 consid. 2.4 p. 5; 133 I 149 consid. 3.1 p. 153; 132 III 209 consid. 2.1 p. 211; 131 I 57 consid. 2 p. 61, 467 consid. 3.1 p. 473 s.). Le Tribunal fédéral ne s'écarte de la solution retenue par l'autorité cantonale de dernière instance que si elle apparaît insoutenable, en contradiction manifeste avec la situation effective, adoptée sans motifs objectifs ou en violation d'un droit certain.
5.2 La cour d'appel a considéré que le "revenu déterminant" du débirentier est constitué du bénéfice de sa raison individuelle, augmenté des salaires versés à son amie/employée, dès lors que la raison pour laquelle il a préféré engager et payer une tierce personne plutôt que de se procurer un revenu décent n'avait pu être établie, partant, que ce procédé apparaissait comme un moyen de diminuer artificiellement son revenu.
En l'espèce, le recourant ne réfute pas l'appréciation de la décision attaquée qui lie le Tribunal fédéral (art. 118 al. 1

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 118 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente. |
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1 | Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente. |
2 | Il peut rectifier ou compléter les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis en violation du droit au sens de l'art. 116. |
Quoi qu'il en soit, la solution retenue par les juges précédents n'est pas arbitraire dans son résultat. En appel, le recourant a allégué des frais de logement de 1'340 fr., soit la moitié du loyer de l'appartement qu'il occupe à D.________ avec son amie depuis août 2009. Bien qu'elle ait émis quelques doutes au sujet de cette affirmation, l'autorité précédente a pris en considération cet élément et corrigé le minimum vital du recourant en tenant compte des frais de logement à D.________ plus élevés que ceux de son précédent domicile à E.________ (500 fr.) et d'un minimum vital de base réduit (850 fr. [½ de la base pour un couple] au lieu de 1'200 fr. [base pour un débiteur seul]). Dans le présent recours, l'intéressé conteste dorénavant vivre en concubinage et affirme que son amie/employée et lui-même "ont deux domiciles (D.________ et E.________)". Il s'ensuit qu'à le suivre, le recourant réaliserait en fait une économie de charges de 490 fr. par mois (frais de logement: - 840 fr. et minimum vital de base: + 350 fr.) par rapport à ce qu'a retenu l'autorité précédente; à elle seule, cette économie serait suffisante pour couvrir les contributions dues en moyenne à son fils pour la durée de la formation de celui-ci (14'280 fr. / 31
mois = 461 fr./mois).
6.
Le recourant invoque aussi l'art. 8 al. 2

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 8 Égalité - 1 Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. |
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1 | Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. |
2 | Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d'une déficience corporelle, mentale ou psychique. |
3 | L'homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l'égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L'homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. |
4 | La loi prévoit des mesures en vue d'éliminer les inégalités qui frappent les personnes handicapées. |
Autant que le grief est suffisamment motivé au regard du principe d'allégation (art. 106 al. 2

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office. |
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1 | Le Tribunal fédéral applique le droit d'office. |
2 | Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant. |
7.
Enfin, le recourant soutient que l'arrêt attaqué porte atteinte à sa liberté économique, garantie à l'art. 27

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 27 Liberté économique - 1 La liberté économique est garantie. |
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1 | La liberté économique est garantie. |
2 | Elle comprend notamment le libre choix de la profession, le libre accès à une activité économique lucrative privée et son libre exercice. |
Le moyen tiré d'une violation de la liberté économique (art. 27 al. 1

SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 27 Liberté économique - 1 La liberté économique est garantie. |
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1 | La liberté économique est garantie. |
2 | Elle comprend notamment le libre choix de la profession, le libre accès à une activité économique lucrative privée et son libre exercice. |
de l'art. 285

SR 210 Code civil suisse du 10 décembre 1907 CC Art. 285 - 1 La contribution d'entretien doit correspondre aux besoins de l'enfant ainsi qu'à la situation et aux ressources de ses père et mère; il est tenu compte de la fortune et des revenus de l'enfant. |
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1 | La contribution d'entretien doit correspondre aux besoins de l'enfant ainsi qu'à la situation et aux ressources de ses père et mère; il est tenu compte de la fortune et des revenus de l'enfant. |
2 | La contribution d'entretien sert aussi à garantir la prise en charge de l'enfant par les parents et les tiers. |
3 | Elle doit être versée d'avance. Le juge fixe les échéances de paiement. |
8.
Vu ce qui précède, le recours doit être rejeté, dans la mesure où il est recevable. Les conclusions du recourant étant dépourvues de chances de succès, sa requête d'assistance judiciaire ne saurait être agréée (art. 64

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 64 Assistance judiciaire - 1 Si une partie ne dispose pas de ressources suffisantes et si ses conclusions ne paraissent pas vouées à l'échec, le Tribunal fédéral la dispense, à sa demande, de payer les frais judiciaires et de fournir des sûretés en garantie des dépens. |
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1 | Si une partie ne dispose pas de ressources suffisantes et si ses conclusions ne paraissent pas vouées à l'échec, le Tribunal fédéral la dispense, à sa demande, de payer les frais judiciaires et de fournir des sûretés en garantie des dépens. |
2 | Il attribue un avocat à cette partie si la sauvegarde de ses droits le requiert. L'avocat a droit à une indemnité appropriée versée par la caisse du tribunal pour autant que les dépens alloués ne couvrent pas ses honoraires. |
3 | La cour statue à trois juges sur la demande d'assistance judiciaire. Les cas traités selon la procédure simplifiée prévue à l'art. 108 sont réservés. Le juge instructeur peut accorder lui-même l'assistance judiciaire si les conditions en sont indubitablement remplies. |
4 | Si la partie peut rembourser ultérieurement la caisse, elle est tenue de le faire. |

SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
|
1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:
1.
Le recours en matière civile est irrecevable.
2.
Le recours constitutionnel subsidiaire est rejeté dans la mesure où il est recevable.
3.
La requête d'assistance judiciaire du recourant est rejetée.
4.
Les frais judiciaires, arrêtés à 1'500 fr., sont mis à la charge du recourant.
5.
La requête d'assistance judiciaire de l'intimé est sans objet.
6.
Il n'est pas alloué de dépens à l'intimé.
7.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Ie Cour d'appel civil du Tribunal cantonal de l'Etat de Fribourg.
Lausanne, le 16 novembre 2011
Au nom de la IIe Cour de droit civil
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente: Hohl
La Greffière: Carlin