Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 560/2018
Arrêt du 13 août 2018
Cour de droit pénal
Composition
Mmes et M. les Juges fédéraux Jacquemoud-Rossari, Juge présidant, Oberholzer et Jametti.
Greffière : Mme Kistler Vianin.
Participants à la procédure
X.________,
représenté par Me Hubert Theurillat, avocat,
recourant,
contre
1. Ministère public de la République et canton du Jura, Le Château, 2900 Porrentruy,
2. A.________,
intimés.
Objet
Tentative (délit manqué) de meurtre; arbitraire,
recours contre le jugement de la Cour pénale du Tribunal cantonal du canton du Jura du 27 mars 2018
(CP 33/2017).
Faits :
A.
Par jugement du 21 juin 2017, le Tribunal pénal de première instance du canton du Jura a condamné X.________ pour tentatives (délits manqués) de meurtre à une peine privative de liberté de huit ans. Elle a admis les prétentions civiles de B.________ dans leur principe et l'a renvoyé pour le surplus à agir par la voie civile.
B.
Par jugement du 27 mars 2018, la Cour pénale du Tribunal cantonal jurassien a rejeté l'appel formé par X.________ et confirmé le jugement de première instance.
En résumé, elle a retenu les faits suivants:
Le 21 février 2015, au moment de la fermeture de la discothèque C.________, une altercation a opposé X.________ à B.________. Le personnel de sécurité est intervenu pour séparer les intéressés; B.________ a été ramené à l'intérieur de l'établissement. Resté à l'extérieur, X.________ a attendu sur le parking. Lorsque B.________ est sorti par la porte réservée au personnel environ une demi-heure plus tard, la dispute a repris; à un moment donné, X.________ est allé chercher un pistolet dans sa voiture. Après avoir frappé B.________ avec un bâton, il a sorti le pistolet et effectué un mouvement de charge; deux coups de feu ont atteint B.________ à l'abdomen, le blessant gravement. Il a ensuite tourné son arme en direction de A.________ et a tiré contre celui-ci sans le toucher. Il a encore tiré en l'air à deux ou trois reprises avant de quitter les lieux. Quelques minutes plus tard, il a téléphoné aux forces de police.
C.
Contre ce dernier jugement, X.________ dépose un recours en matière pénale devant le Tribunal fédéral. Il conclut, principalement, à l'annulation partielle du jugement attaqué dans la mesure où celui-ci le condamne pour tentative de meurtre au préjudice de A.________ et au renvoi de la cause à la cour cantonale pour nouvelle décision. A titre subsidiaire, il demande l'annulation partielle du jugement attaqué dans la mesure où celui-ci le condamne pour tentative de meurtre au préjudice de A.________, sa libération du chef d'accusation de tentative de meurtre au préjudice de A.________ et le renvoi de la cause à la cour cantonale pour qu'elle réduise la peine.
Considérant en droit :
1.
Le recourant fait valoir que la cour cantonale a établi les faits de manière manifestement inexacte s'agissant de la tentative de meurtre au préjudice de l'intimé.
1.1. Le Tribunal fédéral ne peut revoir les faits établis par l'autorité précédente que si ceux-ci l'ont été de manière manifestement inexacte (art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
|
1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
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1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86 |
Le grief d'arbitraire doit être invoqué et motivé de manière précise (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
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1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
La présomption d'innocence, garantie par les art. 10
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 10 Unschuldsvermutung und Beweiswürdigung - 1 Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig. |
|
1 | Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig. |
2 | Das Gericht würdigt die Beweise frei nach seiner aus dem gesamten Verfahren gewonnenen Überzeugung. |
3 | Bestehen unüberwindliche Zweifel an der Erfüllung der tatsächlichen Voraussetzungen der angeklagten Tat, so geht das Gericht von der für die beschuldigte Person günstigeren Sachlage aus. |
1.2.
1.2.1. Le recourant soutient que la cour cantonale a versé dans l'arbitraire lorsqu'elle retient qu'il a tiré depuis le point " A " en direction de l'intimé qui s'enfuyait. Il expose que le service d'identité judiciaire de la police cantonale a établi un plan des lieux (cf. page A.147) présentant les différents éléments retrouvés sur les lieux d'investigation, notamment les douilles numérotées de 1 à 6, tandis que la position de B.________, lors de sa prise en charge par les ambulanciers, est fixée par le point " A ". Dans la mesure où la police n'a retrouvé que deux douilles au point " A " (celles tirées sur B.________), le recourant n'a pas pu tirer depuis le point " A " une autre balle sur l'intimé. Il reproche également à la cour cantonale d'avoir arbitrairement retenu qu'il avait tiré une deuxième fois en direction de l'intimé, cette fois-ci en le poursuivant avec D.________, en se fondant sur les déclarations de l'intimé et de E.________. En effet, le premier n'aurait pas vu le recourant tirer sur lui, mais seulement entendu un coup de feu. Quant à E.________, s'il a vu le recourant courir derrière l'intimé avec son arme à la main, il ne peut pas dire et affirmer qu'il tirait dans sa direction, dans la mesure où il y avait
une haie qui l'empêchait de voir de quelle manière le recourant tenait son arme.
1.2.2. La cour cantonale a retenu, en fait, que le recourant avait tiré au moins une fois dans la direction de l'intimé, lorsqu'il s'enfuyait (jugement attaqué, consid. 3.3.2 p. 16; consid. 4.4.2 p. 19).
Elle a fondé cette conclusion sur les déclarations des deux victimes. B.________ a expliqué que le recourant avait poursuivi l'intimé et avait tiré sur lui, sans le toucher (jugement attaqué consid. E.1, p. 3). L'intimé a lui-même rapporté, lors de son audition par la police le surlendemain des faits, qu'après avoir tiré sur le prénommé, le recourant s'était retourné, avait pointé l'arme contre lui et tiré alors qu'il s'enfuyait, avant d'entendre le recourant le poursuivre et tirer un autre coup de feu dans sa direction (jugement attaqué, consid. F.1 à 3, p. 4 s., spéc. F.1 p. 4). Ces témoignages ont été confirmés par celui de E.________ (DJ à la discothèque) qui a exposé lors de son audition devant la police le jour même des faits, qu'une fois B.________ tombé à terre, "[le recourant] avait vu l'intimé, [...] [avait couru] contre lui et [...] tir[é] un coup dans sa direction, sans le toucher " (jugement attaqué, consid. H.3.1 et 3.2 p. 8 s.).
Cette course poursuite derrière l'intimé est confirmée par les images de vidéo-surveillance n° 14. A 04h53'30, on voit en effet trois hommes qui courent l'un derrière l'autre à l'arrière de C.________; à 04h53'40, on voit deux individus rebrousser chemin; puis à 04h54'40, on voit la BMW du recourant quitter les lieux (jugement attaqué, consid. I, p. 11). Cette poursuite est aussi corroborée par les déclarations de D.________ qui a déclaré avoir couru derrière le recourant pour le calmer (jugement attaqué, consid. H.1.1, p. 7).
Enfin, les coups de feu sont établis par les six douilles retrouvées sur les lieux. Comme l'a relevé le juge de première instance, ce plan ne permet toutefois pas d'affirmer que seuls six coups ont été tirés, puisqu'il n'est pas exclu que des douilles aient été shootées par une personne qui fuyait ou aient disparu d'une autre manière (jugement de première instance p. 14).
1.2.3. Compte tenu de ce qui précède, l'argument selon lequel deux douilles ont été retrouvées au point " A " ne saurait à lui seul exclure, au point de rendre arbitraire l'appréciation de la cour cantonale, le constat selon lequel le recourant a fait feu au moins une fois en direction de l'intimé. En outre, si la cour cantonale a retenu un coup de feu au moins dirigé contre le prénommé, elle n'a pas formellement constaté qu'il avait tiré à deux reprises sur celui-ci, de sorte que les critiques que le recourant soulève à cet égard tombent à faux. C'est également en vain que le recourant se prévaut de ce que le témoin E.________ se serait trouvé derrière une haie qui l'aurait empêché de voir de quelle manière le recourant tenait son arme lorsqu'il courait derrière l'intimé. Au vu de l'enchainement des évènements, cet élément ne suffit pas non plus à rendre arbitraire le constat des juges précédents concernant le fait que le recourant a tiré en direction du prénommé, sachant qu'il repose en tout état sur les déclarations concordantes de ce même témoin, de l'intimé et de B.________ (cf. supra consid. 1.2.2).
En définitive, au vu de l'ensemble de ces éléments, la cour cantonale n'a pas versé dans l'arbitraire ni violé le droit fédéral en retenant que le recourant avait tiré au moins une fois dans la direction de l'intimé, qui s'enfuyait.
1.3. Le recourant reproche à la cour cantonale d'être tombée dans l'arbitraire en retenant une intention meurtrière par dol éventuel à l'égard de l'intimé. La cour cantonale n'aurait mentionné aucun élément extérieur permettant de retenir que le recourant se serait accommodé de la mort de l'intimé. Selon le recourant, l'absence de motivation et d'argumentation du dol éventuel constituerait une violation de l'art. 29
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist. |
|
1 | Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist. |
2 | Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör. |
3 | Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand. |
1.3.1. Déterminer ce qu'une personne a su, envisagé, voulu ou accepté relève du contenu de sa pensée, à savoir de faits " internes ", et, partant, des constatations de fait (ATF 141 IV 369 consid. 6.3 p. 375 et les références citées). Est en revanche une question de droit celle de savoir si l'autorité cantonale s'est fondée sur une juste conception de la notion de dol éventuel et si elle l'a correctement appliquée au vu des éléments retenus (ATF 137 IV 1 consid. 4.2.3 p. 4 s.). Il y a dol éventuel lorsque l'auteur envisage le résultat dommageable et agit, même s'il ne le souhaite pas, parce qu'il s'en accommode pour le cas où il se produirait (ATF 137 IV 1 consid. 4.2.3 p. 4). Parmi les éléments extérieurs permettant de conclure que l'auteur s'est accommodé du résultat dommageable pour le cas où il se produirait figurent notamment la probabilité, connue par l'auteur, de la réalisation du risque et l'importance de la violation du devoir de prudence. Plus celle-ci est grande, plus sera fondée la conclusion que l'auteur, malgré d'éventuelles dénégations, a accepté l'éventualité de la réalisation du résultat dommageable (ATF 138 V 74 consid. 8.4.1 p. 84; 135 IV 12 consid. 2.3.3 p. 18). Ainsi, le dol éventuel peut notamment être retenu
lorsque la réalisation du résultat devait paraître suffisamment vraisemblable à l'auteur pour que son comportement ne puisse raisonnablement être interprété que comme une acceptation de ce risque (ATF 137 IV 1 consid. 4.2.3 p. 4; 133 IV 222 consid. 5.3 p. 226).
1.3.2. Au vu des circonstances, une issue fatale était vraisemblable: le recourant a tiré en direction de l'intimé, à une distance de quelques mètres. Il a été admis - ce que le recourant ne conteste pas - qu'il ne pouvait pas, dans ces circonstances, ne pas envisager qu'une balle atteigne l'intimé. Il avait au demeurant déjà tiré sur B.________ et l'avait très sérieusement blessé. Dans ces conditions, la cour cantonale n'a pas versé dans l'arbitraire en retenant que le recourant s'était accommodé de l'éventuel décès de l'intimé.
1.3.3. Il ressort de l'arrêt attaqué que la cour cantonale a retenu que le recourant s'est accommodé du résultat dommageable, compte tenu notamment de la forte probabilité du résultat. Cette motivation est suffisante. Le grief tiré de la violation du droit d'être entendu est infondé.
2.
Le recourant conteste la qualification du délit manqué de meurtre. Selon lui, il devrait être condamné pour mise en danger de la vie d'autrui (art. 129
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 129 - Wer einen Menschen in skrupelloser Weise in unmittelbare Lebensgefahr bringt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
2.1. L'art. 129
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 129 - Wer einen Menschen in skrupelloser Weise in unmittelbare Lebensgefahr bringt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 129 - Wer einen Menschen in skrupelloser Weise in unmittelbare Lebensgefahr bringt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 111 - Wer vorsätzlich einen Menschen tötet, ohne dass eine der besondern Voraussetzungen der nachfolgenden Artikel zutrifft, wird mit Freiheitsstrafe156 nicht unter fünf Jahren bestraft. |
Basler Kommentar, Strafrecht II, 3e éd., 2013, n° 46 ad art. 129
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 129 - Wer einen Menschen in skrupelloser Weise in unmittelbare Lebensgefahr bringt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 129 - Wer einen Menschen in skrupelloser Weise in unmittelbare Lebensgefahr bringt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
2.2. En l'espèce, le recourant a tiré un coup de feu en direction de l'intimé et ne pouvait qu'envisager de le toucher. Vu la forte probabilité de la réalisation du risque, la cour cantonale a retenu sans arbitraire et sans violer le droit fédéral que le recourant n'a pu que s'accommoder d'une issue fatale (cf. consid. 1.3.2). Dans ces conditions, la cour cantonale a condamné le recourant à juste titre pour délit manqué de meurtre (art. 22
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 22 - 1 Führt der Täter, nachdem er mit der Ausführung eines Verbrechens oder Vergehens begonnen hat, die strafbare Tätigkeit nicht zu Ende oder tritt der zur Vollendung der Tat gehörende Erfolg nicht ein oder kann dieser nicht eintreten, so kann das Gericht die Strafe mildern. |
|
1 | Führt der Täter, nachdem er mit der Ausführung eines Verbrechens oder Vergehens begonnen hat, die strafbare Tätigkeit nicht zu Ende oder tritt der zur Vollendung der Tat gehörende Erfolg nicht ein oder kann dieser nicht eintreten, so kann das Gericht die Strafe mildern. |
2 | Verkennt der Täter aus grobem Unverstand, dass die Tat nach der Art des Gegenstandes oder des Mittels, an oder mit dem er sie ausführen will, überhaupt nicht zur Vollendung gelangen kann, so bleibt er straflos. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 111 - Wer vorsätzlich einen Menschen tötet, ohne dass eine der besondern Voraussetzungen der nachfolgenden Artikel zutrifft, wird mit Freiheitsstrafe156 nicht unter fünf Jahren bestraft. |
3.
Le recourant critique la mesure de la peine qui lui a été infligée.
3.1. Selon l'art. 47
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
|
1 | Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
2 | Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden. |
Pour fixer la peine, le juge dispose d'un large pouvoir d'appréciation. Il y a toutefois violation du droit fédéral lorsque le juge sort du cadre légal, se fonde sur des critères étrangers à l'art. 47
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
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1 | Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
2 | Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden. |
3.2. Le recourant admet que sa culpabilité est très grave, du fait de la gravité des blessures infligées. Il soutient toutefois que c'est B.________ qui est à l'origine de l'altercation.
Par cette argumentation, il s'écarte de l'état de fait cantonal, sans en établir l'arbitraire; son argumentation est dès lors irrecevable (cf. consid. 1.1). En effet, selon l'arrêt cantonal, le recourant faisait grief à B.________ d'avoir manqué de respect à sa copine, mais les prétendues injures n'ont pas été établies (cf. jugement attaqué consid. 3.3.2 p. 15). L'arrêt 8C 153/2016 du 13 décembre 2016 de la Ire Cour de droit social du Tribunal fédéral, qui concerne B.________, ne lui est d'aucun secours. En effet, le recourant aurait pu dans tous les cas quitter les lieux après la première altercation, le coup de poing qu'il avait asséné ayant dû suffire à lui donner satisfaction et à lui faire admettre qu'il avait obtenu réparation. Au lieu de cela, il a attendu que B.________ sorte de l'établissement. Il est alors retourné à sa voiture, soi-disant pour aller chercher son amie afin que B.________ puisse lui présenter ses excuses. Il est revenu sans elle, mais en ayant pris soin de se munir d'un bâton et d'un pistolet. Au vu de l'état de fait cantonal, on ne saurait donc soutenir que la victime était seule à l'origine de l'altercation.
3.3. Le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir pris en considération les faits comme " relevant de deux ensembles de fait (deux tentatives de meurtre commises indépendamment l'une de l'autre) ". Selon lui, les faits relèveraient " d'un seul ensemble de fait ".
C'est à juste titre que la cour cantonale a retenu deux tentatives de meurtre en concours réel, dès lors que, par des actes distincts, le recourant s'en est pris à deux personnes distinctes.
3.4. Le recourant fait grief à la cour cantonale de ne pas avoir retenu que son casier judiciaire était vierge.
L'absence d'antécédents a en principe un effet neutre sur la fixation de la peine. Exceptionnellement, il peut toutefois en être tenu compte dans l'appréciation de la personnalité de l'auteur, comme élément atténuant, pour autant que le comportement conforme à la loi de celui-ci soit extraordinaire. La réalisation de cette condition ne doit être admise qu'avec retenue, en raison du risque d'inégalité de traitement (ATF 136 IV 1 consid. 2.6 p. 2; cf. aussi ATF 141 IV 61 consid. 6.3.2 p. 70). Le recourant ne fait valoir aucun argument dans ce sens, de sorte que son grief doit être rejeté.
3.5. Le recourant fait grief à la cour cantonale de ne pas avoir retenu à sa décharge qu'il s'était annoncé immédiatement à la police après la commission des faits.
La cour cantonale n'a pas méconnu ce fait (cf. jugement attaqué p. 21). Elle n'a toutefois pas tenu compte de cet élément dans un sens atténuant, dans la mesure où le recourant était connu des personnes qui avaient assisté aux faits et que la police n'aurait pas manqué de l'interpeller. Au contraire, elle a retenu que le recourant avait surtout tenté, en cours d'instruction de se disculper en présentant une version des faits qui lui était favorable. Le grief soulevé est infondé.
3.6. Le recourant fait valoir son comportement exemplaire en détention.
La cour cantonale n'a pas méconnu l'évolution positive du recourant s'agissant de son comportement agressif. Un bon comportement en détention a toutefois un effet neutre sur la fixation de la peine, puisqu'il correspond à ce que l'on doit pouvoir attendre d'un détenu (arrêts 6B 430/2016 du 27 mars 2017 consid. 2.2.4; 6B 100/2015 du 12 mars 2015 consid. 4; 6B 99/2012 du 14 novembre 2012 consid. 4.6). Le grief du recourant doit donc être rejeté.
3.7. Le recourant reproche à la cour cantonale de ne pas avoir suffisamment atténué la peine au sens de l'art. 22
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 22 - 1 Führt der Täter, nachdem er mit der Ausführung eines Verbrechens oder Vergehens begonnen hat, die strafbare Tätigkeit nicht zu Ende oder tritt der zur Vollendung der Tat gehörende Erfolg nicht ein oder kann dieser nicht eintreten, so kann das Gericht die Strafe mildern. |
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1 | Führt der Täter, nachdem er mit der Ausführung eines Verbrechens oder Vergehens begonnen hat, die strafbare Tätigkeit nicht zu Ende oder tritt der zur Vollendung der Tat gehörende Erfolg nicht ein oder kann dieser nicht eintreten, so kann das Gericht die Strafe mildern. |
2 | Verkennt der Täter aus grobem Unverstand, dass die Tat nach der Art des Gegenstandes oder des Mittels, an oder mit dem er sie ausführen will, überhaupt nicht zur Vollendung gelangen kann, so bleibt er straflos. |
La cour cantonale a relevé que le recourant avait poursuivi son activité coupable jusqu'au bout et qu'il ne devait qu'à des circonstances extérieures qu'une issue fatale n'en soit pas résultée. Elle a considéré que si les deux victimes étaient décédées des suites des coups de feu tirés, une peine privative de liberté de quinze ans aurait équitablement sanctionné la culpabilité du recourant au vu des circonstances. Tenant compte de l'ensemble de ces éléments, elle a estimé qu'une réduction de peine de sept ans, fondée sur l'art. 22
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 22 - 1 Führt der Täter, nachdem er mit der Ausführung eines Verbrechens oder Vergehens begonnen hat, die strafbare Tätigkeit nicht zu Ende oder tritt der zur Vollendung der Tat gehörende Erfolg nicht ein oder kann dieser nicht eintreten, so kann das Gericht die Strafe mildern. |
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1 | Führt der Täter, nachdem er mit der Ausführung eines Verbrechens oder Vergehens begonnen hat, die strafbare Tätigkeit nicht zu Ende oder tritt der zur Vollendung der Tat gehörende Erfolg nicht ein oder kann dieser nicht eintreten, so kann das Gericht die Strafe mildern. |
2 | Verkennt der Täter aus grobem Unverstand, dass die Tat nach der Art des Gegenstandes oder des Mittels, an oder mit dem er sie ausführen will, überhaupt nicht zur Vollendung gelangen kann, so bleibt er straflos. |
3.8. Le recourant ne cite en définitive aucun élément important, propre à modifier la peine, qui aurait été omis ou pris en considération à tort. Pour le surplus, au vu de l'ensemble des circonstances et notamment de la gravité des infractions commises, une peine privative de liberté de huit ans n'apparaît pas sévère au point de conclure à un abus du pouvoir d'appréciation accordé à la cour cantonale. Le grief tiré de la violation de l'art. 47
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
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1 | Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
2 | Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden. |
4.
Le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable.
Le recourant devra donc supporter les frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
|
1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr., sont mis à la charge du recourant.
3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour pénale du Tribunal cantonal du canton du Jura.
Lausanne, le 13 août 2018
Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Juge présidant : Jacquemoud-Rossari
La Greffière : Kistler Vianin