Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 972/2022
Arrêt du 12 janvier 2024
Ire Cour de droit pénal
Composition
Mmes et M. les Juges fédéraux
Jacquemoud-Rossari, Présidente,
von Felten et Pont Veuthey, Juge suppléante.
Greffière : Mme Corti.
Participants à la procédure
A.________,
représentée par Me Daniel Kinzer, avocat,
recourante,
contre
1. Ministère public de la République
et canton du Jura,
Le Château, 2900 Porrentruy,
2. B.________,
intimés.
Objet
Abus de confiance,
recours contre le jugement du Tribunal cantonal
de la République et canton du Jura, Cour pénale,
du 13 juin 2022 (CP 37/2020).
Faits :
A.
Par jugement du 18 septembre 2020, la Juge pénale du Tribunal de première instance du canton du Jura a libéré B.________ de la prévention de faux dans les titres et A.________ de celle de calomnie. Il a toutefois reconnu cette dernière coupable d'abus de confiance et l'a condamnée à une peine pécuniaire de 80 jours-amende, avec sursis pendant 2 ans, le montant du jour-amende étant fixé à 30 francs.
B.
Par jugement du 13 juin 2022, la Cour pénale du Tribunal cantonal jurassien a rejeté l'appel de A.________ et partiellement admis l'appel joint de B.________. Elle a pour l'essentiel confirmé le jugement de première instance notamment concernant la condamnation de A.________ pour abus de confiance. Elle a reformé le jugement entrepris en ce sens qu'elle a renvoyé B.________ à agir par la voie civile s'agissant de ses conclusions civiles.
La cour cantonale a notamment retenu les faits suivants s'agissant de l'infraction d'abus de confiance encore contestée devant le Tribunal fédéral.
B.a. A.________, feu C.________ et B.________ sont entrés en contact en décembre 2010 au plus tard. Plus précisément, feu C.________ et B.________ ont mandaté A.________ pour créer une société suisse, D.________ SA; pour ce faire, il a été convenu entre les parties d'acquérir une société existante, E.________ AG, puis d'en modifier le siège et le but social afin d'accélérer le processus.
B.b. A.________ dirigeait, d'une façon ou d'une autre, les nombreuses sociétés impliquées dans la création de D.________ SA, à savoir G.________, H.________ SA (à tout le moins en 2012) et F.________, principalement actives dans l'acquisition, vente, distribution et gestion de titres et de valeurs immobilières, dans l'acquisition, détention et gestion de participation à toute entreprise financière, commerciale et industrielle, ou encore dans l'implantation économique, infrastructure de marché, consulting, IT développements, IT software, internet développement, et enfin dans toutes opérations dans le domaine commercial, les conseils en matière économique, les révisions et expertises comptables.
B.c. Dans le cadre de la création et de l'acquisition de D.________ SA, ont notamment été conclus les contrats suivants:
- contrat de mandat du 2 décembre 2010 entre G.________ (mandataire) et feu C.________ ainsi que B.________ (mandants) portant sur les fonctions de fiduciaire comptable de D.________ SA assumées par G.________ et prévoyant un montant d'honoraires de 14'955 francs;
- contrat de mandat du 10 décembre 2010 entre H.________ SA (mandataire) et feu C.________ ainsi que B.________ (mandants) portant sur l'acquisition d'une SA de droit suisse (holding) au nom des mandants pour un montant de 22'450 francs;
- cession de parts sociales de la société D.________ SA du 23 décembre 2010 entre G.________, engagée par A.________, et D.________ SA, dont les deux seuls associés apparaissent comme étant feu C.________ et B.________, selon laquelle G.________ cède la totalité des parts sociales de D.________ SA, soit 100 parts d'une valeur de 1'000 fr. chacune, à feu C.________, par 80 parts, et à B.________, par 20 parts, pour le prix total de 22'450 francs;
- contrat de service de bureau et de domiciliation légale du 12 juin 2012 entre G.________ et D.________ SA portant sur le transfert du siège de cette dernière à la rue de U.________ xx à V.________ pour un loyer mensuel de 975 francs.
Suite à la conclusion du contrat de mandat du 10 décembre 2010, A.________ a conditionné la cession des parts sociales à la réception des paiements relatifs aux honoraires (14'955 fr.) et à l'acquisition de D.________ SA (22'450 francs).
Dans ce cadre, un versement opéré par I.________, sur ordre de feu C.________, de 14'528 euros, à titre d'acomptes, et un autre par B.________, par l'intermédiaire de sa mère, de 9'103.96 euros, à titre de règlement du solde, en date des 14 décembre 2010, respectivement 16 février 2011, en faveur de G.________, devaient ainsi permettre à A.________ d'acquérir D.________ SA, en mars 2011 à l'époque sous le nom de E.________ AG, afin d'en céder ultérieurement les parts sociales à feu C.________ et B.________, conformément à leur accord, respectivement aux instructions de ses mandants. Ainsi, des fonds ont été mis à disposition de A.________ dans ce but. Toutefois, A.________ en a profité pour acquérir les actions de E.________ AG (100 actions nominatives de 1'000 fr. chacune, pour un montant total de 8'000 fr.), par contrat de cession des 25 et 31 mars 2011, sans jamais les céder à ses mandants, détenant ainsi l'entier du capital-actions, en violation de la convention de cession de parts sociales du 23 décembre 2010. Après avoir acquis E.________ AG, A.________ a modifié la raison sociale de la société en D.________ SA et a obtenu la qualité d'administratrice avec signature individuelle lors de l'assemblée générale du 14 avril 2011
ainsi que par l'inscription de ces modifications auprès du Registre du commerce.
En conséquence, grâce à la confiance qui lui a été accordée par feu C.________ et B.________, A.________ était en mesure d'engager seule la société acquise au moyen des fonds de ses deux mandants, ceux-ci croyant à tort détenir le capital-actions de la société sur la base des contrats signés et des instructions données à cette dernière.
B.d. Ensuite, un montant de 50'000 euros, consigné sur un compte bancaire pour lequel A.________ disposait de la signature individuelle, devait être utilisé pour augmenter le capital-actions de la société, avec remise des actions libérées au véritable souscripteur, J.________, qui devait entrer dans l'actionnariat. Toutefois, A.________ n'a pas suivi les instructions de feu C.________ et de B.________ quant à l'affectation de ces fonds puisqu'elle n'a jamais transmis les 60 nouvelles actions émises à J.________ et les a conservées pour elle-même.
C.
A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement du 13 juin 2022. Elle conclut, avec suite de frais et dépens, principalement, à son acquittement de l'infraction d'abus de confiance. Elle demande également à ce que les frais de la présente procédure soient mis à la charge du canton du Jura, à ce qu'une indemnité à titre de dépens pour la procédure de recours devant le Tribunal fédéral lui soit octroyée, et à ce que la cause soit renvoyée à l'autorité précédente pour nouvelle décision sur les frais et dépens de la procédure cantonale. Subsidiairement, elle conclut à l'annulation du jugement attaqué et au renvoi de la cause à la cour cantonale pour nouvelle décision.
Considérant en droit :
1.
La recourante dénonce en premier lieu une violation de la maxime d'accusation.
1.1. L'art. 9
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 9 Anklagegrundsatz - 1 Eine Straftat kann nur gerichtlich beurteilt werden, wenn die Staatsanwaltschaft gegen eine bestimmte Person wegen eines genau umschriebenen Sachverhalts beim zuständigen Gericht Anklage erhoben hat. |
|
1 | Eine Straftat kann nur gerichtlich beurteilt werden, wenn die Staatsanwaltschaft gegen eine bestimmte Person wegen eines genau umschriebenen Sachverhalts beim zuständigen Gericht Anklage erhoben hat. |
2 | Das Strafbefehls- und das Übertretungsstrafverfahren bleiben vorbehalten. |
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 350 Bindung an die Anklage; Grundlage des Urteils - 1 Das Gericht ist an den in der Anklage umschriebenen Sachverhalt, nicht aber an die darin vorgenommene rechtliche Würdigung gebunden. |
|
1 | Das Gericht ist an den in der Anklage umschriebenen Sachverhalt, nicht aber an die darin vorgenommene rechtliche Würdigung gebunden. |
2 | Es berücksichtigt die im Vorverfahren und im Hauptverfahren erhobenen Beweise. |
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 344 Abweichende rechtliche Würdigung - Will das Gericht den Sachverhalt rechtlich anders würdigen als die Staatsanwaltschaft in der Anklageschrift, so eröffnet es dies den anwesenden Parteien und gibt ihnen Gelegenheit zur Stellungnahme. |
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist. |
|
1 | Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist. |
2 | Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör. |
3 | Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand. |
Les art. 324 ss
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 324 Grundsätze - 1 Die Staatsanwaltschaft erhebt beim zuständigen Gericht Anklage, wenn sie aufgrund der Untersuchung die Verdachtsgründe als hinreichend erachtet und keinen Strafbefehl erlassen kann. |
|
1 | Die Staatsanwaltschaft erhebt beim zuständigen Gericht Anklage, wenn sie aufgrund der Untersuchung die Verdachtsgründe als hinreichend erachtet und keinen Strafbefehl erlassen kann. |
2 | Die Anklageerhebung ist nicht anfechtbar. |
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 325 Inhalt der Anklageschrift - 1 Die Anklageschrift bezeichnet: |
|
1 | Die Anklageschrift bezeichnet: |
a | den Ort und das Datum; |
b | die anklageerhebende Staatsanwaltschaft; |
c | das Gericht, an welches sich die Anklage richtet; |
d | die beschuldigte Person und ihre Verteidigung; |
e | die geschädigte Person; |
f | möglichst kurz, aber genau: die der beschuldigten Person vorgeworfenen Taten mit Beschreibung von Ort, Datum, Zeit, Art und Folgen der Tatausführung; |
g | die nach Auffassung der Staatsanwaltschaft erfüllten Straftatbestände unter Angabe der anwendbaren Gesetzesbestimmungen. |
2 | Die Staatsanwaltschaft kann eine Alternativanklage oder für den Fall der Verwerfung ihrer Hauptanklage eine Eventualanklage erheben. |
1.2. La recourante estime que l'acte d'accusation et le jugement entrepris diffèrent sur des éléments factuels essentiels.
Premièrement, elle soutient que la cour cantonale ne pouvait pas la reconna ître coupable d'abus de confiance pour s' être prétendument approprié des fonds qui lui avaient été confiés alors que l'acte d'accusation considérait qu'elle s'était approprié du capital-actions de D.________ SA. Deuxièmement, elle fait valoir que l'acte d'accusation lui reprochait d'avoir " retiré, sans contre-prestation correspondante ", 50'000 euros destinés à l'augmentation du capital-actions de D.________ SA, alors qu'elle avait finalement été condamnée pour s'être approprié les actions découlant de l'augmentation du capital-actions de D.________ SA.
Il sied de relever que la cour cantonale n'a pas retenu pour la première fois ces éléments de fait à la charge de la recourante. En effet, à l'appui de son jugement du 18 septembre 2020, l'autorité de première instance jugeait déjà que la condamnation de la recourante pour abus de confiance se justifiait notamment par le fait qu'elle s'était approprié " les montants versés par B.________ et C.________ ". A ce sujet, elle expliquait aussi que la recourante possédait la signature individuelle sur un compte de D.________ SA, sur lequel se trouvaient 50'000 euros, montants versés à la recourante pour augmenter le capital-actions de D.________ SA. Elle indiquait aussi que la recourante n'avait finalement pas rétrocédé les actions de ladite société, gardant le capital-actions pour elle-même (cf. jugement de première instance consid. 3.2.2 pp. 24-25).
Il ne ressort pas du jugement attaqué que la recourante se serait plainte d'une violation de la maxime d'accusation devant la cour cantonale, ce qu'elle ne soutient d'ailleurs pas non plus, et n'invoque aujourd'hui pas un déni de justice formel à cet égard. Ses griefs sont dès lors irrecevables sous l'angle de la bonne foi en procédure (art. 5 al. 3
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 5 Grundsätze rechtsstaatlichen Handelns - 1 Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht. |
|
1 | Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht. |
2 | Staatliches Handeln muss im öffentlichen Interesse liegen und verhältnismässig sein. |
3 | Staatliche Organe und Private handeln nach Treu und Glauben. |
4 | Bund und Kantone beachten das Völkerrecht. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 80 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48 |
|
1 | Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48 |
2 | Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen. Ausgenommen sind die Fälle, in denen nach der Strafprozessordnung vom 5. Oktober 200749 (StPO) ein Zwangsmassnahmegericht oder ein anderes Gericht als einzige kantonale Instanz entscheidet.50 |
Au demeurant, s'il est vrai que l'acte d'accusation du 18 août 2017 mentionne le fait que la recourante se serait approprié le capital-actions de D.________ SA, il lui reproche également d'avoir utilisé l'argent qui lui avait été confié contrairement aux instructions données ainsi que d'avoir effectué des retraits importants du compte de D.________ SA en faveur de différentes sociétés dont elle était l'administratrice sans contre-prestation correspondante, notamment un retrait de 50'000 euros, somme destinée à l'augmentation du capital-actions de D.________ SA. Dans ces conditions, il convient d'admettre que la recourante savait ce qui lui était reproché et qu'elle a pu se défendre efficacement en fait et en droit.
2.
La recourante reproche aussi à la cour cantonale d'avoir établi les faits de manière arbitraire.
2.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
|
1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden. |
s'ils ont été invoqués et motivés de manière précise (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
|
1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
2.2. La recourante soutient que la cour cantonale aurait considéré, de manière arbitraire, que la somme de 9'103.96 euros lui avait été confiée pour être " investie " dans une société suisse aux noms de feu C.________ et B.________. De l'avis de la recourante cette somme serait intervenue à titre de règlement d'un solde d'honoraires, comme l'attesteraient différentes pièces au dossier.
Il est admis qu'un montant d'honoraires de 14'955 fr. était prévu pour rémunérer l'activité de la recourante à titre de fiduciaire comptable de D.________ SA. Il n'est aussi pas contesté que, par courriel du 13 décembre 2010, la recourante a réclamé les versements de 14'955 fr. à titre d'honoraires ainsi que 22'450 fr. pour les frais d'acquisition de D.________ SA (cf. jugement attaqué consid. 3.5.3 p. 14 in fine).
La cour cantonale a pour le reste retenu que le paiement de 14'528 euros effectué le 14 décembre 2010 par I.________, sur ordre de feu C.________, avait été versé à titre d'acompte sur le prix de vente des actions, compte tenu d'une part, de la chronologie des accords passés entre les parties et du manque de crédibilité des déclarations de la recourante, d'autre part. La cour cantonale a également souligné que ce versement était intervenu dans le cadre des pourparlers entamés entre les parties, peu de temps avant la conclusion d'une convention de cession de parts. Pour ce qui concerne le montant de 9'068.31 ( recte: 9'103.96) euros que la mère de B.________ avait versé à G.________ le 16 février 2011, la cour cantonale a relevé qu'il ressortait très clairement des pièces que cette somme correspondait au solde dû à G.________ pour des prestations effectuées par cette dernière dans le cadre de la création de D.________ SA. La cour cantonale a dès lors conclu que les fonds reçus par la recourante de la part de feu C.________ et de B.________ (14'528 + 9'103.96 euros) devaient servir à acquérir D.________ SA en leur nom, à l'époque sous le nom de E.________ AG (cf. jugement attaqué consid. 3.5.4 pp. 16-17 et consid. 3.5.7 p. 18). La
recourante n'expose ni ne développe en quoi cette appréciation serait insoutenable. Son grief est irrecevable.
Ainsi, la cour cantonale pouvait, sans arbitraire, considérer que la somme de 9'103.96 euros était destinée à être investie dans une société suisse aux noms des mandants de la recourante, dans ce sens qu'elle devait être affectée à l'acquisition de E.________ AG pour permettre la création de D.________ SA.
3.
La recourante conteste sa condamnation pour abus de confiance.
3.1. Commet un abus de confiance au sens de l'art. 138 ch. 1 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
|
1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
3.1.1. Sur le plan objectif, l'infraction à l'art. 138 ch. 1 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
|
1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
|
1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
consid. 1c; cf. arrêts 6B 38/2023 précité consid. 2.2.1; 6B 694/2019 du 11 juillet 2019 consid. 2.2). L'acte d'appropriation signifie tout d'abord que l'auteur incorpore économiquement la chose ou la valeur de la chose à son propre patrimoine, pour la conserver, la consommer ou pour l'aliéner; il dispose alors d'une chose comme propriétaire, sans pour autant en avoir la qualité. L'auteur doit av oir la volonté, d'une part, de priver durablement le propriétaire de sa chose et, d'autre part, de se l'approprier, pour une certaine durée au moins. Il ne suffit pas que l'auteur ait la volonté d'appropriation, celle-ci devant se manifester par un comportement extérieurement constatable (ATF 129 IV 223 consid. 6.2.1; 121 IV 23 consid. 1c; 118 IV 148 consid. 2a; arrêts 6B 1169/2022 du 30 juin 2023 consid. 2.2; 6B 252/2022 du 11 avril 2023 consid. 4.1).
Bien que cet élément ne soit pas explicitement énoncé par l'art. 138 ch. 1 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
|
1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
3.1.2. En ce qui concerne le transfert de sommes d'argent, les valeurs patrimoniales sont considérées comme confiées, si l'auteur agit comme auxiliaire du paiement ou de l'encaissement, en tant que représentant direct ou indirect, notamment comme employé d'une entreprise, organe d'une personne morale ou comme fiduciaire. En revanche, lorsque l'auteur reçoit les valeurs patrimoniales pour lui-même, les valeurs ne lui sont pas confiées, même s'il doit ensuite verser une somme équivalente ou une partie de celle-ci sur la base d'un rapport juridique distinct; l'inexécution de l'obligation de reverser une somme d'argent ne suffit pas à elle seule pour constituer un abus de confiance (ATF 118 IV 239 consid. 2b; arrêt 6B 595/2022 du 2 juin 2023 consid. 2.1.1).
3.1.3. Dans le cas d'un contrat de fiducie, le fiduciaire acquiert la propriété des valeurs patrimoniales reçues. Il acquiert donc non seulement un pouvoir de fait, mais aussi un pouvoir de droit. Les valeurs patrimoniales devenues la propriété du fiduciaire sont toutefois destinées à revenir à l'ayant droit ou à être transmises à un tiers. En ce sens, elles sont économiquement étrangères. Le fiduciaire est donc tenu de conserver constamment la contre-valeur de ce qu'il a reçu au profit du fiduciant. Ce n'est que lorsque cette obligation particulière de conserver la contre-valeur existe que le fiduciaire se trouve dans une position comparable à celle de celui qui reçoit une chose mobilière appartenant à un tiers et doit en préserver la propriété au profit fiduciant (ATF 133 IV 21 consid. 6.1.2 et 6.2 et les références citées; arrêt 6B 785/2009 du 23 février 2010 consid. 1.5). Si de l'argent est remis pour remplir ses propres obligations envers le bénéficiaire, le montant ne peut pas être considéré comme confié. Il en va de même lorsque le paiement doit permettre au bénéficiaire d'honorer les droits d'un tiers. Si, contrairement aux attentes de l'une ou des deux parties, quelqu'un omet de transmettre à un tiers un montant qui lui a
été versé, l'argent ne peut être considéré comme confié que s'il doit accomplir cette tâche en tant que représentant direct ou indirect de celui qui paie ou du tiers (arrêt 6B 785/2009 précité consid. 1.5). Ainsi, la jurisprudence a admis qu'il y avait abus de confiance lorsqu'une personne ne verse pas le prix d'un achat qu'elle a encaissé et qui est destiné à son employeur (ATF 106 IV 15) ou encore lorsqu'un mandataire procède à un encaissement d'argent pour le compte du mandant (ATF 101 IV 162 consid. 2a).
La jurisprudence a également retenu que celui qui transfère des valeurs patrimoniales à un tiers en contrepartie d'une prestation ne les lui "confie" pas, de sorte que le tiers ne peut pas être puni pour abus de confiance s'il ne verse pas la contre-prestation (ATF 133 IV 21 consid. 7.2; 118 IV 239 consid. 2b; arrêt 6B 239/2020 du 8 juin 2020 consid. 2.3.1). En d'autres termes, les contrats synallagmatiques ne font naître en principe que des prétentions à une contre-prestation et non une obligation de conservation. Il n'y a ainsi pas de valeur confiée lorsqu'une partie à un contrat reçoit de l'argent pour son propre compte, en contre-partie d'une prestation qu'elle doit elle-même fournir (ATF 133 IV 21 consid. 7.2; arrêt 6B 312/2009 du 17 juillet 2009 consid. 2.2).
3.1.4. Dans le cadre d'un contrat d'entreprise (art. 363 ss
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag OR Art. 363 - Durch den Werkvertrag verpflichtet sich der Unternehmer zur Herstellung eines Werkes und der Besteller zur Leistung einer Vergütung. |
3.1.5. Un abus de confiance peut aussi entrer exceptionnellement en ligne de compte dans le contexte d'un prêt. Ainsi, il est admis que les valeurs patrimoniales prêtées sont confiées lorsque leur affectation est clairement prédéfinie et sert en même temps à assurer la couverture du risque du prêteur ou, à tout le moins, à diminuer le risque de perte; dans un tel cas, l'utilisation de l'argent prêté, contrairement à la destination convenue, peut dès lors être constitutive d'abus de confiance (ATF 129 IV 257 consid. 2.2.2 et 2.3; arrêt 6B 239/2020 du 8 juin 2020 consid. 2.3.1). Ainsi, en cas de prêt, il y a emploi illicite de l'argent confié si le prêt a été consenti dans un but déterminé, correspondant aussi à l'intérêt du prêteur, et que l'emprunteur en fait une autre utilisation, dès lors qu'on peut déduire de l'accord contractuel un devoir de sa part de conserver constamment la contre-valeur de ce qu'il a reçu (ATF 129 IV 257 consid. 2.2.2; 124 IV 9 consid. 1; ATF 120 IV 117 consid. 2).
La jurisprudence admet une violation de l'obligation de conserver la valeur, par exemple en cas d'utilisation contraire au contrat d'un prêt en vue de l'achat d'un terrain (ATF 120 IV 117) ou d'un crédit de construction (ATF 124 IV 9). Il existe également une obligation de conserver la valeur lors d'un investissement de fonds confiés dans un placement de capitaux, dans la mesure où les fonds sont destinés à revenir ultérieurement à l'investisseur, éventuellement avec un rendement déterminé (arrêts 6B 308/2012 du 4 février 2013 consid. 2.2; 6B 393/2007 du 2 novembre 2007 consid. 3.5; cf. également les arrêts 6B 446/2011 du 27 juillet 2012 consid. 5.4.2 et 6B 199/2011 du 10 avril 2012 consid. 5.3.3 et 5.3.4).
3.1.6. D'un point de vue subjectif, l'auteur doit avoir agi intentionnellement et dans un dessein d'enrichissement illégitime, lequel peut être réalisé par dol éventuel (ATF 118 IV 32 consid. 2a; arrêts 6B 38/2023 précité consid. 2.2.2; 6B 1443/2021 précité consid. 1.1.2). Celui qui dispose à son profit ou au profit d'un tiers d'un bien qui lui a été confié et qu'il s'est engagé à tenir en tout temps à disposition de l'ayant droit s'enrichit illégitimement s'il n'a pas la volonté et la capacité de le restituer immédiatement en tout temps. Celui qui ne s'est engagé à tenir le bien confié à disposition de l'ayant droit qu'à un moment déterminé ou à l'échéance d'un délai déterminé ne s'enrichit illégitimement que s'il n'a pas la volonté et la capacité de le restituer à ce moment précis (ATF 133 IV 21 consid. 6.1.2; 118 IV 27 consid. 3a; arrêts 6B 38/2023 précité consid. 2.2.2; 6B 1443/2021 précité consid. 1.1.2). Le dessein d'enrichissement illégitime fait en revanche défaut si, au moment de l'emploi illicite de la valeur patrimoniale, l'auteur en paie la contre-valeur, s'il avait à tout moment ou, le cas échéant, à la date convenue à cet effet, la volonté et la possibilité de le faire ("Ersatzbereitschaft"; ATF 118 IV 32 consid. 2a;
arrêts 6B 38/2023 précité consid. 2.2.2; 6B 1443/2021 précité consid. 1.1.2) ou encore s'il était en droit de compenser (ATF 105 IV 29 consid. 3a; arrêts 6B 38/2023 précité consid. 2.2.2; 6B 309/2021 du 22 octobre 2021 consid. 1.2).
3.2. La cour cantonale a considéré que le comportement reproché à la recourante était constitutif d'abus de confiance; la prénommée avait profité de sa profession et du manque de connaissances de ses mandants en droit des sociétés suisse pour nouer une relation d'affaires et gagner leur confiance. Dans ce cadre, elle avait rédigé des contrats sur la base desquels ses mandants lui avaient confié des fonds afin de les investir dans une société suisse en leur nom; violant leurs instructions, la recourante avait détourné à tout le moins les versements de 14'528 et de 9'103.96 euros provenant de ses mandants et les utilisant à son propre profit, soit pour acquérir en son nom et conserver, ce qui deviendraient plus tard les actions de D.________ SA, alors que ces dernières auraient dû être transférées à ses mandants. En violant la convention de cession de parts sociales du 23 décembre 2010 et en privant parallèlement ses mandants de leur statut d'actionnaires, la recourante avait explicitement démontré son intention de ne pas respecter leurs droits et instructions.
Ensuite, la cour cantonale a retenu qu'un montant de 50'000 euros, consigné sur un compte bancaire pour lequel la recourante disposait de la signature individuelle, devait être utilisé pour augmenter le capital-actions de la société, avec remise des actions libérées au véritable souscripteur, J.________, qui devait entrer dans l'actionnariat. Toutefois, la recourante avait violé ses engagements, conservant, encore une fois, pour elle-même toutes les actions de la société. Elle avait alors atteint son but de devenir - illégitimement - actionnaire unique de D.________ SA. S'ajoutaient à cela, les nombreux retraits que la recourante avait effectués sur les comptes bancaires de D.________ SA en faveur de ses propres sociétés; ainsi la recourante s'était approprié un montant total de 48'836 fr. en effectuant des versements en faveur de ses propres sociétés depuis le compte de D.________ SA, alors qu'elle était responsable de son administration.
3.3. La recourante conteste l'existence de valeurs patrimoniales confiées.
3.3.1. Elle soutient que, dans le contexte d'un contrat de vente, le Tribunal fédéral ne se serait jamais prononcé sur la question de savoir si un acompte payé par l'acheteur à un vendeur devait être qualifié de somme confiée. La recourante rappelle qu'il n'est pas question de valeurs patrimoniales confiées si l'auteur reçoit l'argent pour lui-même, à titre de contrepartie d'une prestation qu'il a fournie pour son propre compte, même s'il est tenu de verser ensuite une somme équivalente sur la base d'un rapport juridique distinct. Ainsi, de l'avis de la recourante, l'acompte versé par l'acheteur à son vendeur ne serait jamais une somme confiée. Par conséquent, le montant de 14'528 euros versé à titre d'acompte sur le prix de vente des actions de D.________ SA ne pouvait pas être considéré comme une somme confiée au sens de l'art. 138
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
|
1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
Comme on vient de le voir (cf. supra consid. 2.2), il ressort des faits du jugement attaqué, dont l'arbitraire n'a pas été démontré, que 14'528 euros avaient été versés dans un but précis, soit à titre d'acompte sur le prix de vente des actions de D.________ SA.
Il ressort également du jugement entrepris que la recourante agissait en tant que représentante de feu C.________ et de B.________, car elle devait acquérir une SA de droit suisse "au nom des mandants" selon le contrat de mandat du 10 décembre 2010; (cf. supra consid. B.c en fait) pour un montant de 22'450 francs. Ainsi, les sommes versées de 14'528 et de 9'103.96 euros n'ont pas été remises à la recourante pour elle-même à titre d'honoraires, ni en échange d'une contre-prestation qu'elle devait fournir dans le cadre d'un contrat synallagmatique - la recourante ne revêtant pas la qualité de vendeuse contrairement à ce qu'elle semble soutenir -, mais pour accomplir une tâche précise, soit afin d'acquérir une SA de droit suisse, plus précisément la société E.________ AG. La recourante devait donc agir en tant qu'auxiliaire de paiement du prix de vente des actions à un tiers (le détenteur des actions de E.________ AG) au nom des mandants ainsi qu'en tant qu'auxiliaire d'encaissement des actions auprès du tiers en question. Par conséquent, indépendamment du type de contrat de droit civil sous-jacent liant la recourante à ses mandants et de celui liant E.________ AG à la recourante, il apparaît que les sommes de 14'528 et de 9'103.96
euros avaient été confiées à cette dernière dans l'optique qu'elle en fasse un usage déterminé, à savoir qu'elle les consacre à l'acquisition en leur nom de ce qui deviendra plus tard la société D.________ SA.
Sur le vu de l'ensemble des circonstances, la cour cantonale pouvait dès lors valablement retenir, sans violer le droit fédéral, que les montants de 14'528 et de 9'103.96 euros versés par feu C.________ et B.________ à la recourante constituaient des valeurs patrimoniales confiées au sens de l'art. 138 ch. 1 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
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1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
3.3.2. Il en va de même du produit obtenu par la recourante de la part du détenteur des actions d'E.________ AG, c'est-à-dire du capital-actions de ladite société, devenue ensuite (par modification du siège et du but social) D.________ SA (cf. supra consid. B.a en fait).
Dans ce sens, la jurisprudence a en effet admis que des valeurs patrimoniales peuvent être confiées à l'auteur non seulement par le lésé, mais aussi par des tiers (ATF 101 IV 162 consid. 2a; 92 IV 174 consid. 2; arrêt 6B 1161/2017 du 20 juin 2018 consid. 3.3). Un produit obtenu peut également être considéré comme un bien ou une valeur patrimoniale confié (e) si l'auteur n'a pu l'obtenir qu'en raison de la relation de confiance qui existe entre le fiduciaire et le fiduciant, dans le sens que ce produit découle du bien ou de la valeur patrimoniale initialement confiée et que, conformément à la convention, ne devait pas être utilisé en faveur du fiduciaire (cf. arrêt 6B 1161/2017 précité consid. 3.3).
Encore, dans un arrêt ancien en lien avec un contrat d'agence, le Tribunal fédéral a jugé qu'il importe peu de savoir si le contrat est valable en droit civil et s'il crée une obligation juridique pour l'auteur de vendre les marchandises pour le compte de son client et de lui remettre le produit de la vente. Ce qui est déterminant, c'est que les marchandises lui ont été remises à cette fin et dans la confiance qu'il utiliserait la marchandise et le produit de la vente conformément à leur destination (ATF 92 IV 174 consid. 2; cf. aussi NIGGLI/RIEDO, in Basler Kommentar Strafgesetzbuch I, 4e éd. 2019, no 88 ad art. 138
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
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1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
De la sorte, qu'il s'agisse des montants initialement confiés (14'528 + 9'103.96 euros) à la recourante par ses mandants ou du produit qui en découle - le capital-actions de E.________ AG obtenu en raison de la relation de confiance que la recourante avait avec ses mandants et que, conformément à la convention, ne devait pas être utilisé en faveur de la prénommée -, les deux sont des valeurs patrimoniales confiées au sens de l'art. 138 al. 1 ch. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
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1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
3.4. Cela étant, la recourante, dans le cadre de son mandat, s'est vue confier des valeurs patrimoniales (14'528 + 9'103.96 euros) qu'elle a utilisées pour acquérir E.________ AG, jusque-là conformément aux instructions reçues par ses mandants. Ensuite, comme on l'a vu, la recourante aurait dû, aux termes de la convention de cession de parts sociales du 23 décembre 2010 (et après avoir modifié le siège et le but social de E.________ AG afin de créer D.________ SA), céder la totalité du capital-actions de D.________ SA à ses mandants. Toutefois, contrairement aux instructions de ces derniers et en violation de la convention de cession de parts sociales précitée, elle a gardé pour elle-même les actions de ladite société, outrepassant par là les pouvoirs qui lui avaient été conférés et contrevenant à son obligation d'utiliser les valeurs patrimoniales conformément au but convenu.
Par conséquent, la recourante s'est, de manière illégitime, enrichie de montants de 14'528 et de 9'103.96 euros qui lui avaient été confiés par ses mandants, en les utilisant à son propre profit, soit pour acquérir en son nom et conserver, celles qui deviendront plus tard les actions de D.________ SA, alors que ces dernières auraient dû être transférées à ses mandants, conformément aux instructions reçues et à la convention de cession de parts sociales du 23 décembre 2010. Ses actes sont donc bien susceptibles d'être appréhendés comme constitutifs d'un abus de confiance au sens de l'art. 138
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
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1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
En définitive, la cour cantonale n'a pas violé le droit fédéral en considérant que la recourante s'était rendue coupable d'abus de confiance au sens de l'art. 138
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
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1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
3.5.
3.5.1. Le même raisonnement vaut pour la somme de 50'000 euros - consignée sur un compte bancaire dont la recourante était administratrice - qui était destinée à l'augmentation du capital-actions de D.________ SA. Il ressort des faits du jugement attaqué, dont l'arbitraire n'a pas été démontré, que la recourante, après avoir procédé à l'augmentation du capital-actions de D.________ SA, devait, selon les instructions reçues, remettre les actions libérées au véritable souscripteur, à savoir J.________, qui devait entrer dans l'actionnariat. Si la recourante a bel et bien augmenté le capital-actions de D.________ SA, elle a toutefois conservé pour elle-même, encore une fois, les 60 nouvelles actions émises, ce qu'elle ne conteste pas. S'ajoutent à cela, les nombreux retraits que la recourante a effectués sur les comptes bancaires de D.________ SA en faveur de ses propres sociétés. En tant que la recourante soutient que ni ses mandants ni J.________ ne lui avaient conféré mandat pour souscrire les actions au nom de ce dernier, elle oppose sa propre appréciation à celle de la cour cantonale, dans une démarche appellatoire et, partant, irrecevable.
Là aussi, tant la somme de 50'000 euros confiée à la recourante dans un but précis - l'augmentation du capital-actions de D.________ SA avec remise des actions libérées à J.________ - que les actions nouvellement émises, sont des valeurs patrimoniales confiées au sens de l'art. 138 al. 1 ch. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
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1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
3.5.2. Cela étant, en incorporant les nouvelles actions émises à son propre patrimoine sans les céder à son véritable souscripteur, la recourante a clairement démontré sa volonté de ne pas respecter les instructions de ses mandants et d'utiliser les valeurs patrimoniales initialement confiées en s'écartant de la destination convenue.
Au surplus, il ressort des faits du jugement de première instance (consid. 2.5.8-2.5.13 pp. 18-21 et consid. 3.2.2 p. 25 ab initio), auquel la cour cantonale renvoie au sens de l'art. 82 al. 4
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 82 Einschränkungen der Begründungspflicht - 1 Das erstinstanzliche Gericht verzichtet auf eine schriftliche Begründung, wenn es: |
|
1 | Das erstinstanzliche Gericht verzichtet auf eine schriftliche Begründung, wenn es: |
a | das Urteil mündlich begründet; und |
b | nicht eine Freiheitsstrafe von mehr als zwei Jahren, eine Verwahrung nach Artikel 64 StGB35, eine Behandlung nach Artikel 59 StGB oder, bei gleichzeitig zu widerrufenden bedingten Sanktionen, einen Freiheitsentzug von mehr als zwei Jahren ausspricht. |
2 | Das Gericht stellt den Parteien nachträglich ein begründetes Urteil zu, wenn: |
a | eine Partei dies innert 10 Tagen nach Zustellung des Dispositivs verlangt; |
b | eine Partei ein Rechtsmittel ergreift. |
3 | Verlangt nur die Privatklägerschaft ein begründetes Urteil oder ergreift sie allein ein Rechtsmittel, so begründet das Gericht das Urteil nur in dem Masse, als dieses sich auf das strafbare Verhalten zum Nachteil der Privatklägerschaft und auf deren Zivilansprüche bezieht. |
4 | Im Rechtsmittelverfahren kann das Gericht für die tatsächliche und die rechtliche Würdigung des angeklagten Sachverhalts auf die Begründung der Vorinstanz verweisen. |
Ainsi, peu importe pour quelle raison les retraits à hauteur de 48'836 fr. avaient été faits par la recourante en faveur de ses sociétés. Est déterminant le fait que cette dernière s'est approprié les montants versés par ses mandants qui lui avaient été confiés dans un but précis, à savoir l'augmentation du capital-actions de D.________ SA avec remise des actions libérées à son véritable souscripteur. Ses actes sont, là aussi, constitutifs d'un abus de confiance au sens de l'art. 138
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
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1 | Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, |
2 | Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft. |
3.5.3. Au demeurant, contrairement à ce que soutient la recourante, il ne lui est pas reproché d'avoir fait des dépenses inutiles en tant qu'organe de D.________ SA, mais d'avoir utilisé l'argent confié contrairement aux instructions reçues. Dès lors, son argumentation en lien avec une infraction de gestion déloyale au sens de l'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
|
1 | Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
2 | Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
3 | Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt. |
3.5.4. En définitive, la cour cantonale n'a pas violé le droit fédéral en considérant que la recourante s'était rendue coupable d'abus de confiance pour avoir violé ses engagements conservant pour elle-même les actions libérées suite à l'augmentation du capital-actions de D.________ SA et s'étant ainsi approprié les montants initialement confiés pour ce faire.
4.
La recourante ne consacre enfin aucune critique quant à la peine qui lui a été infligée.
5.
Au vu de ce qui précède, le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. La recourante, qui succombe, supportera les frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
|
1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr., sont mis à la charge de la recourante.
3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et au Tribunal cantonal de la République et canton du Jura, Cour pénale.
Lausanne, le 12 janvier 2024
Au nom de la Ire Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente : Jacquemoud-Rossari
La Greffière : Corti