Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 1336/2023
Arrêt du 9 avril 2024
Ire Cour de droit pénal
Composition
Mme et MM. les Juges fédéraux
Jacquemoud-Rossari, Présidente,
Denys et Muschietti.
Greffière : Mme Thalmann.
Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Gazmend Elmazi, avocat,
recourant,
contre
Ministère public de la République et canton de Genève,
route de Chancy 6B, 1213 Petit-Lancy,
intimé.
Objet
Infraction à la LEI; droit d'être entendu; présomption d'innocence,
recours contre l'arrêt de la Cour de justice
de la République et canton de Genève,
Chambre pénale d'appel et de révision,
du 11 octobre 2023 (P/10807/2021 AARP/376/2023).
Faits :
A.
Par jugement du 3 avril 2023, le Tribunal de police du canton de Genève a reconnu A.________ coupable d'emploi d'étrangers sans autorisation (art. 117 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 117 Beschäftigung von Ausländerinnen und Ausländern ohne Bewilligung - 1 Wer als Arbeitgeberin oder Arbeitgeber vorsätzlich Ausländerinnen und Ausländer beschäftigt, die in der Schweiz nicht zur Ausübung einer Erwerbstätigkeit berechtigt sind, oder wer eine grenzüberschreitende Dienstleistung in der Schweiz in Anspruch nimmt, für welche der Dienstleistungserbringer keine Bewilligung besitzt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe bestraft. In schweren Fällen ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe. ...570 |
B.
Par arrêt du 11 octobre 2023, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice du canton de Genève a rejeté l'appel formé par A.________ et a confirmé le jugement du 3 avril 2023.
En substance, les faits retenus par le jugement entrepris sont les suivants:
B.a. A.________ était directeur de la société B.________ Sàrl, qui exploite le restaurant C.________, sis avenue U.________, en sus d'être active, au regard de son extrait du Registre du commerce, dans le domaine de la construction, fournissant à ce titre des services de rénovation d'intérieur et d'extérieur ainsi que de peinture en bâtiment, de maçonnerie, d'isolation, de carrelage et de nettoyage de fin de chantier. Il en est devenu l'associé-gérant à compter du 26 mai 2023.
Entre 2015 et 2017, D.________ a fait l'objet de plusieurs rapports de la Commission paritaire des métiers du bâtiment du second oeuvre (ci-après: la Commission paritaire). Le 16 juin 2020, une ordonnance de non-entrée en matière a été rendue par le ministère public en faveur de A.________ à qui il avait été reproché d'avoir ponctuellement employé D.________ entre 2010 et 2016 alors que ce dernier ne disposait pas des autorisations nécessaires à l'exercice d'une activité lucrative en Suisse.
B.b. Le 28 novembre 2020, D.________ a à nouveau été contrôlé sur un chantier qui se déroulait dans le restaurant C.________, dont A.________ était toujours le gérant. Il ressort du rapport établi par l'inspecteur de la Commission paritaire que D.________ a déclaré avoir été engagé pour une durée de trois semaines à un taux d'activité de 100 % pour un salaire horaire non indiqué. Il a également affirmé qu'il connaissait le directeur du restaurant, pour lequel il travaillait depuis longtemps en effectuant pour son compte des petits travaux rémunérés en espèces ou en nature sous forme de repas. E.________, travailleur démuni des autorisations nécessaires à l'exercice d'une activité lucrative en Suisse, était également présent sur le chantier. Deux photographies prises de lui par le contrôleur, sur lesquelles il est accroupi en haut d'un escalier, visiblement en train de travailler, ont été annexées au rapport le concernant. Interrogé par l'inspecteur de la Commission paritaire, E.________, qui ne connaissait pas les propriétaires du restaurant, a déclaré avoir été engagé par D.________ depuis le 21 novembre 2020, contre un salaire en liquide de 100 fr. par jour. Il n'avait pas de contrat de travail, ni de fiche de salaire.
D.________ a confirmé avoir fait venir E.________ sans en avoir informé A.________.
Selon un document manuscrit comportant la date du 28 novembre 2020 et deux signatures, fourni par la Commission paritaire dans le cadre de sa dénonciation au ministère public, "M. A.________ Directeur F.________ mandate M. D.________ pour des travaux de rénovation de l'étage. M. A.________ ne connaît pas le travailleur contrôlé. Le patron a fait un contrat oral avec M. D.________ pour l'aider à faire du placoplâtre et des peintures".
Dans la partie "remarque et complément d'enquête" du rapport lié au contrôle du 28 novembre 2020, l'inspecteur a signalé la réception, par le Bureau de contrôle, d'un appel de A.________, lequel avait indiqué ne plus pouvoir atteindre D.________ et informé son interlocuteur qu'il n'allait pas verser à ce dernier le solde de l'argent dû, soit environ 7'000 fr., se disant prêt à faire le nécessaire pour régulariser la situation.
B.c. A.________, ressortissant iranien né en 1982, titulaire d'un permis B, est divorcé et père d'un enfant. Il réalise un salaire mensuel brut de 5'850 fr. en sa qualité de directeur du restaurant C.________ et est imposé à la source par son employeur à raison de 700 fr. par mois. Son assurance maladie s'élève à 540 francs. Il ne verse plus de pension alimentaire pour sa fille qui est partie en Allemagne avec sa mère, mais s'acquitte en revanche en sa faveur, à bien plaire, d'un montant mensuel compris entre 200 et 1'500 francs. Il a des dettes à hauteur de 300'000 fr. pour une amende douanière concernant l'importation de viande.
B.d. Selon l'extrait de son casier judiciaire suisse, A.________ a été condamné pour la dernière fois le 25 juillet 2018 par le ministère public à une peine pécuniaire de 100 jours-amende à 40 fr. le jour, assortie d'un sursis de cinq ans, pour infraction à la loi fédérale sur l'assurance-vieillesse et survivants (art. 87

SR 831.10 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1946 über die Alters- und Hinterlassenenversicherung (AHVG) AHVG Art. 87 Vergehen - Wer durch unwahre oder unvollständige Angaben oder in anderer Weise für sich oder einen anderen eine Leistung auf Grund dieses Gesetzes erwirkt, die ihm nicht zukommt, |
- Ie 19 juillet 2018 par l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) à une amende de 15'000 fr. pour soustraction de la TVA et soustraction douanière (art. 96

SR 641.20 Bundesgesetz vom 12. Juni 2009 über die Mehrwertsteuer (Mehrwertsteuergesetz, MWSTG) - Mehrwertsteuergesetz MWSTG Art. 96 Steuerhinterziehung - 1 Mit Busse bis zu 400 000 Franken wird bestraft, wer vorsätzlich oder fahrlässig die Steuerforderung zulasten des Staates verkürzt, indem er: |
- le 21 juillet 2017 par l'OFDF à une amende de 200'000 fr. pour soustraction de la TVA, soustraction douanière et recel douanier (art. 118 al. 1

SR 631.0 Zollgesetz vom 18. März 2005 (ZG) ZG Art. 118 Zollhinterziehung - 1 Mit Busse bis zum Fünffachen des hinterzogenen Zollabgabenbetrags wird bestraft, wer vorsätzlich oder fahrlässig: |
|
1 | Mit Busse bis zum Fünffachen des hinterzogenen Zollabgabenbetrags wird bestraft, wer vorsätzlich oder fahrlässig: |
a | die Zollabgaben durch Nichtanmelden, Verheimlichen oder unrichtige Zollanmeldung der Waren oder in irgendeiner anderen Weise ganz oder teilweise hinterzieht; oder |
b | sich oder einer anderen Person sonst wie einen unrechtmässigen Zollvorteil verschafft. |
2 | Artikel 14 VStrR108 bleibt vorbehalten. |
3 | Bei erschwerenden Umständen wird das Höchstmass der angedrohten Busse um die Hälfte erhöht. Zugleich kann auf eine Freiheitsstrafe von bis zu einem Jahr erkannt werden. |
4 | Lässt sich der hinterzogene Zollabgabenbetrag nicht genau ermitteln, so wird er im Rahmen des Verwaltungsverfahrens geschätzt. |

SR 641.20 Bundesgesetz vom 12. Juni 2009 über die Mehrwertsteuer (Mehrwertsteuergesetz, MWSTG) - Mehrwertsteuergesetz MWSTG Art. 96 Steuerhinterziehung - 1 Mit Busse bis zu 400 000 Franken wird bestraft, wer vorsätzlich oder fahrlässig die Steuerforderung zulasten des Staates verkürzt, indem er: |
- le 11 mars 2016 par le ministère public à une amende de 150 fr. pour incitation à l'entrée, à la sortie ou au séjour illégaux (art. 116 al. 1 let. a

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 116 Förderung der rechtswidrigen Ein- und Ausreise sowie des rechtswidrigen Aufenthalts - 1 Mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe wird bestraft, wer: |
- le 13 décembre 2012 par le ministère public à une peine pécuniaire de 20 jours-amende à 90 fr. l'unité, assortie du sursis avec délai d'épreuve de trois ans, ainsi qu'à une amende de 550 fr. pour des infractions à la loi fédérale sur la circulation routière (art. 91 al. 1

SR 741.01 Strassenverkehrsgesetz vom 19. Dezember 1958 (SVG) SVG Art. 91 - 1 Mit Busse wird bestraft, wer: |

SR 741.01 Strassenverkehrsgesetz vom 19. Dezember 1958 (SVG) SVG Art. 95 - 1 Mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe wird bestraft, wer: |
C.
A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre l'arrêt rendu le 11 octobre 2023 par la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice. Il conclut, avec suite de frais et dépens, principalement à la réforme de l'arrêt entrepris en ce sens qu'il est acquitté de l'infraction à l'art. 117 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 117 Beschäftigung von Ausländerinnen und Ausländern ohne Bewilligung - 1 Wer als Arbeitgeberin oder Arbeitgeber vorsätzlich Ausländerinnen und Ausländer beschäftigt, die in der Schweiz nicht zur Ausübung einer Erwerbstätigkeit berechtigt sind, oder wer eine grenzüberschreitende Dienstleistung in der Schweiz in Anspruch nimmt, für welche der Dienstleistungserbringer keine Bewilligung besitzt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe bestraft. In schweren Fällen ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe. ...570 |
Considérant en droit :
1.
Le recourant invoque une violation du droit d'être entendu sous l'angle d'un défaut de motivation.
1.1. Selon la jurisprudence, l'autorité qui ne traite pas un grief relevant de sa compétence, motivé de façon suffisante et pertinent pour l'issue du litige, commet un déni de justice formel proscrit par l'art. 29 al. 1

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist. |

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist. |
1.2. Dans son raisonnement, la cour cantonale a tenu pour établie la nature de la relation entre le recourant et D.________ - qui se connaissaient depuis une dizaine d'années, avaient tissé un lien amical et se faisaient confiance - laquelle n'était pas contestée et ressortait en outre de leurs déclarations constantes et concordantes.
Les déclarations faites par le recourant et D.________ dans le cadre de la présente procédure se contredisaient sur la question de l'étendue de l'implication de ce dernier dans la réalisation des travaux. Lors du contrôle ayant donné lieu à l'ouverture de la présente procédure, D.________ avait déclaré avoir été engagé pour une durée de trois semaines à un taux d'activité de 100 % sans indiquer son salaire, en ajoutant qu'il connaissait le directeur du restaurant, soit le recourant, pour lequel il travaillait depuis longtemps en effectuant pour son compte des petits travaux rémunérés en espèces ou par des repas. Ces déclarations étaient en partie corroborées par celles du recourant, qui avait systématiquement expliqué avoir mandaté D.________ à titre amical pour des petits services, sans toutefois le rémunérer en dehors de quelques repas offerts ou de petites sommes d'argent. Elles s'opposaient néanmoins au récit du recourant en ce sens que ce dernier avait toujours soutenu que les interventions de D.________ avaient été ponctuelles, expliquant la présence de ce dernier sur le chantier le jour du contrôle par le fait qu'il n'avait fait que passer, après avoir terminé son travail, afin de lui donner des conseils sur les matériaux à
utiliser.
Plusieurs années auparavant, en 2016, D.________ avait déjà fait l'objet d'un contrôle de la Commission paritaire alors qu'il se trouvait sur un chantier dans le restaurant C.________, dont le recourant était déjà le gérant. À cette époque, D.________, qui n'avait à nouveau aucune raison de s'auto-incriminer, avait expliqué qu'il lui arrivait d'effectuer quelques travaux dans le restaurant sur demande d'un dénommé "G.________", qu'il connaissait depuis six ans et à qui il rendait ainsi service contre une rémunération journalière payée en liquide allant de 200 fr. à 250 fr., correspondant à un salaire horaire oscillant entre 25 fr. et 31 fr., tout en précisant ne pas avoir été réellement engagé. Le recourant avait, au contraire, comme dans la présente procédure, soutenu que D.________, un ami de longue date, lui donnait parfois des "coups de main" compensés par des prestations en nature, sous la forme, par exemple, de repas, d'une bière ou d'un prêt de véhicule ou, ponctuellement, par de petites sommes d'argent, comme par exemple lorsqu'il l'avait rémunéré à hauteur de 100 fr. pour l'installation d'une télévision ou pour la rénovation d'un faux-plafond ayant nécessité une demi-journée de travail. Quand bien même le recourant avait
bénéficié d'une ordonnance de non-entrée en matière s'agissant de ces faits, ils tendaient à démontrer que D.________ ne se contentait pas de rendre des "petits services" à titre amical au recourant sans rémunération, même s'il ne pouvait être totalement exclu que cela ait pu être le cas à quelques reprises.
Aux déclarations contradictoires évoquées supra s'ajoutait qu'au moment du contrôle, D.________ se trouvait sur le chantier de C.________ avec un autre ouvrier, également démuni de titre de séjour, tandis que le recourant était absent. Sur les photographies prises de lui ce jour-là par l'inspecteur, l'ouvrier précité était manifestement en train de travailler sur le chantier à l'étage du restaurant du recourant. L'intéressé avait d'ailleurs déclaré au contrôleur de la Commission paritaire qu'il avait été engagé par D.________ une semaine auparavant, pour un salaire journalier de 100 fr. payé en liquide, sans être toutefois au bénéfice d'un contrat de travail. D.________ a lui-même admis l'avoir fait venir sur le chantier de C.________ sans en avertir le recourant qui a confirmé son ignorance à cet égard. Or, ce récit ne coïncid ait pas avec les déclarations du recourant selon lesquelles D.________ serait passé au restaurant après son travail afin de lui donner des conseils sur les matériaux qu'il devait utiliser, mais tendait au contraire à démontrer qu'il était bien chargé de réaliser les travaux en cause et que cette tâche était manifestement suffisamment importante pour nécessiter l'engagement d'un ouvrier rémunéré. En effet,
vu l'ampleur des travaux, il était peu crédible que le recourant s'en fût chargé seul, quand bien même ceux-ci s'étaient déroulés durant la pandémie de Covid-19. Son expérience dans le domaine de la construction, au demeurant non étayée, ne lui aurait par ailleurs manifestement pas suffi pour choisir des matériaux adaptés aux ouvrages entrepris, ce qu'il concédait, disant avoir eu besoin des conseils de son ami. Il était de même douteux que D.________ se soit contenté de travailler pour le recourant sans réelle rémunération vu le salaire dont il s'acquittait auprès de l'autre ouvrier.
Les éléments qui précédaient, analysés dans leur ensemble, ont conduit la cour cantonale à tenir pour établi que le recourant avait bien employé D.________ en novembre 2020 dans le cadre des travaux de rénovation des chambres situées au-dessus de son restaurant. La cour cantonale a considéré que les explications du recourant qui se prévalait de son ignorance de la situation administrative de D.________ et soutenait qu'entre 2017 et 2018, ce dernier lui aurait en effet annoncé avoir obtenu un titre de séjour par le biais de l'opération "Papyrus", ce qu'il aurait cru en raison du lien de confiance qui les unissait, mais également parce que l'intéressé, qui avait fait venir son épouse en Suisse, se présentait comme le patron de sa propre entreprise, employant plusieurs ouvriers, étaient constantes et ne pouvaient, en l'état du dossier, pas être écartées. Cela étant, cette situation n'avait pas libéré le recourant de son obligation de vérification en sa qualité d'employeur, ce d'autant compte tenu de la procédure ouverte à son encontre en 2016. Leur lien d'amitié et de confiance aurait par ailleurs dû permettre au recourant de demander aisément à D.________ de lui présenter le titre de séjour que ce dernier avait affirmé avoir acquis,
sans même que cela ne nécessitât d'effectuer de plus amples vérifications auprès des autorités compétentes. Il ressortait certes du dossier qu'il était arrivé à D.________ d'avoir recours aux services de quelques employés qu'il avait envoyés sur des chantiers. Cela étant, la théorie selon laquelle le recourant aurait mandaté une entreprise gérée par D.________, dont on ignorerait tout, n'avait jamais été évoquée par le recourant et n'avait été avancée par son conseil qu'au stade des débats d'appel. Les déclarations du recourant, de D.________ et de l'ouvrier présent sur le chantier le 28 novembre 2020 se rejoignaient dans l'ensemble quant au fait que ce dernier avait été envoyé, contre rémunération, sur le chantier de rénovation du restaurant par D.________, sans que le recourant n'en soit au courant, pour réaliser des travaux. Aucun élément au dossier ne permettait dès lors de retenir les faits tels que présentés par le conseil du recourant.
L'appel au Bureau de contrôle constituait un indice supplémentaire allant dans le sens d'un engagement de D.________ pour la réalisation des travaux de rénovation de C.________, puisqu'un solde de salaire de 7'000 fr. avait été évoqué durant celui-ci. Que l'appel ait été effectué par le recourant lui-même, ce qui ressortait du rapport de l'inspecteur qui n'avait aucun intérêt à consigner une information erronée à cet égard, ou par l'un de ses associés, il n'en demeurait pas moins que le montant précité avait été évoqué et que la personne au bout du fil, peu importe son identité, n'avait pas de raison d'affirmer qu'elle n'allait pas payer D.________ si cette rémunération n'avait pas été convenue au préalable. Cette somme, vu son importance, relevait manifestement d'un ouvrage important devant être réalisé sur une certaine durée, ce qui était le cas des travaux entrepris par le recourant.
La cour cantonale a retenu qu'en engageant D.________ pour réaliser tout ou partie des travaux de rénovation des chambres situées au-dessus du restaurant C.________ sans s'assurer au préalable qu'il était autorisé à exercer une activité lucrative en Suisse alors qu'une telle obligation lui incombait, ce qu'il savait, le recourant s'était rendu coupable de l'infraction réprimée par l'art. 117 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 117 Beschäftigung von Ausländerinnen und Ausländern ohne Bewilligung - 1 Wer als Arbeitgeberin oder Arbeitgeber vorsätzlich Ausländerinnen und Ausländer beschäftigt, die in der Schweiz nicht zur Ausübung einer Erwerbstätigkeit berechtigt sind, oder wer eine grenzüberschreitende Dienstleistung in der Schweiz in Anspruch nimmt, für welche der Dienstleistungserbringer keine Bewilligung besitzt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe bestraft. In schweren Fällen ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe. ...570 |
1.3. Le recourant reproche à la cour cantonale de ne pas avoir motivé la raison l'ayant amenée à écarter sa théorie selon laquelle il aurait mandaté une entreprise gérée par D.________ au stade de la procédure d'appel.
1.4. En l'espèce, la motivation de la cour cantonale est suffisante sous l'angle du droit d'être entendu. La cour cantonale a certes relevé que la théorie du recourant selon laquelle il aurait mandaté une entreprise gérée par D.________, dont on ignorait tout, n'avait été avancée par son conseil qu'au stade des débats d'appel. Cependant, le recourant met en exergue uniquement une partie du raisonnement de la cour cantonale, laquelle a présenté une analyse détaillée l'ayant amenée à retenir que le recourant avait employé D.________, travailleur, qui n'était pas en règle et qu'aucun élément au dossier ne permettait de retenir les faits tels que présentés par le recourant. Le grief tiré du droit d'être entendu doit être rejeté.
2.
Le recourant invoque ensuite une violation du principe in dubio pro reo, une constatation manifestement inexacte des faits ainsi qu'une violation de l'art. 117 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 117 Beschäftigung von Ausländerinnen und Ausländern ohne Bewilligung - 1 Wer als Arbeitgeberin oder Arbeitgeber vorsätzlich Ausländerinnen und Ausländer beschäftigt, die in der Schweiz nicht zur Ausübung einer Erwerbstätigkeit berechtigt sind, oder wer eine grenzüberschreitende Dienstleistung in der Schweiz in Anspruch nimmt, für welche der Dienstleistungserbringer keine Bewilligung besitzt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe bestraft. In schweren Fällen ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe. ...570 |
2.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
|
1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.87 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96 |

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden. |
2.2. La présomption d'innocence, garantie par les art. 10

SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 10 Unschuldsvermutung und Beweiswürdigung - 1 Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig. |
2.3. Lorsque l'autorité cantonale a forgé sa conviction quant aux faits sur la base d'un ensemble d'éléments ou d'indices convergents, il ne suffit pas que l'un ou l'autre de ceux-ci ou même chacun d'eux pris isolément soit à lui seul insuffisant. L'appréciation des preuves doit en effet être examinée dans son ensemble. Il n'y a ainsi pas d'arbitraire si l'état de fait retenu pouvait être déduit de manière soutenable du rapprochement de divers éléments ou indices. De même, il n'y a pas d'arbitraire du seul fait qu'un ou plusieurs arguments corroboratifs apparaissent fragiles, si la solution retenue peut être justifiée de façon soutenable par un ou plusieurs arguments de nature à emporter la conviction (arrêts 6B 893/2023 du 26 février 2024 consid. 6.1; 6B 313/2023 du 23 octobre 2023 consid. 3.1; 6B 770/2023 du 20 octobre 2023 consid. 3.1.2; 6B 734/2023 du 20 octobre 2023 consid. 2.1.1).
2.4. Aux termes de l'art. 117 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 117 Beschäftigung von Ausländerinnen und Ausländern ohne Bewilligung - 1 Wer als Arbeitgeberin oder Arbeitgeber vorsätzlich Ausländerinnen und Ausländer beschäftigt, die in der Schweiz nicht zur Ausübung einer Erwerbstätigkeit berechtigt sind, oder wer eine grenzüberschreitende Dienstleistung in der Schweiz in Anspruch nimmt, für welche der Dienstleistungserbringer keine Bewilligung besitzt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe bestraft. In schweren Fällen ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe. ...570 |
Le terme "employer" doit être compris de manière large, comme consistant non seulement à conclure et exécuter un contrat de travail au sens des art. 319 ss

SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag OR Art. 319 - 1 Durch den Einzelarbeitsvertrag verpflichtet sich der Arbeitnehmer auf bestimmte oder unbestimmte Zeit zur Leistung von Arbeit im Dienst des Arbeitgebers und dieser zur Entrichtung eines Lohnes, der nach Zeitabschnitten (Zeitlohn) oder nach der geleisteten Arbeit (Akkordlohn) bemessen wird. |
contrat de travail ou s'il a été "prêté" par une tierce personne n'est pas déterminant au regard de l'art. 117

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 117 Beschäftigung von Ausländerinnen und Ausländern ohne Bewilligung - 1 Wer als Arbeitgeberin oder Arbeitgeber vorsätzlich Ausländerinnen und Ausländer beschäftigt, die in der Schweiz nicht zur Ausübung einer Erwerbstätigkeit berechtigt sind, oder wer eine grenzüberschreitende Dienstleistung in der Schweiz in Anspruch nimmt, für welche der Dienstleistungserbringer keine Bewilligung besitzt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe bestraft. In schweren Fällen ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe. ...570 |
Avant d'engager un étranger, l'employeur doit s'assurer qu'il est autorisé à exercer une activité lucrative en Suisse en examinant son titre de séjour ou en se renseignant auprès des autorités compétentes (art. 91 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 91 Sorgfaltspflicht von Arbeitgebern und Dienstleistungsempfängern - 1 Der Arbeitgeber hat sich vor dem Stellenantritt der Ausländerin oder des Ausländers durch Einsicht in den Ausweis oder durch Nachfrage bei den zuständigen Behörden zu vergewissern, dass die Berechtigung zur Erwerbstätigkeit in der Schweiz besteht. |
2.5. Le recourant soutient que la cour cantonale a, à tort, écarté la possibilité qu'il ait mandaté l'entreprise de D.________. Il fait valoir qu'il ressortait de la procédure que tous les éléments permettaient de retenir l'existence d'un mandat, notamment le document manuscrit du 28 novembre 2020, mentionnant l'existence d'un mandat ou d'un contrat d'entreprise, le rapport du 18 mai 2017, démontrant que D.________ avait déjà prétendu par le passé auprès de tiers qu'il gérait sa propre société ainsi que le rapport du 28 novembre 2020, duquel il ressortait que D.________ avait sa propre société d'après E.________ (son employé).
Le document manuscrit du 28 novembre 2020 ne démontre pas l'existence d'un quelconque contrat de mandat ou d'entreprise, dès lors qu'il relate uniquement la situation exposée par le recourant, D.________ et E.________ au moment du contrôle par la Commission paritaire. Nonobstant la présence de signatures, il ne s'agit pas d'un contrat signé par les parties attestant de la nature de leur relation contractuelle.
Quant aux rapports des 18 mai 2017 et 28 novembre 2020, le recourant se contente de livrer sa propre appréciation des preuves en invoquant librement des faits non retenus par la cour cantonale, sans critiquer le raisonnement de cette dernière, dans une démarche purement appellatoire, partant irrecevable. En effet, ces rapports ne permettent pas plus de démontrer l'existence d'un contrat de mandat.
Dans la mesure où le terme "employer" doit être compris de manière large, comme consistant non seulement à conclure et exécuter un contrat de travail au sens des art. 319 ss

SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag OR Art. 319 - 1 Durch den Einzelarbeitsvertrag verpflichtet sich der Arbeitnehmer auf bestimmte oder unbestimmte Zeit zur Leistung von Arbeit im Dienst des Arbeitgebers und dieser zur Entrichtung eines Lohnes, der nach Zeitabschnitten (Zeitlohn) oder nach der geleisteten Arbeit (Akkordlohn) bemessen wird. |
2.6. Le recourant invoque ensuite une violation de l'art. 117 al. 1

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 117 Beschäftigung von Ausländerinnen und Ausländern ohne Bewilligung - 1 Wer als Arbeitgeberin oder Arbeitgeber vorsätzlich Ausländerinnen und Ausländer beschäftigt, die in der Schweiz nicht zur Ausübung einer Erwerbstätigkeit berechtigt sind, oder wer eine grenzüberschreitende Dienstleistung in der Schweiz in Anspruch nimmt, für welche der Dienstleistungserbringer keine Bewilligung besitzt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe bestraft. In schweren Fällen ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe. ...570 |
Comme on l'a vu précédemment ( supra consid. 2.5), le fait de se référer au document manuscrit du 28 novembre 2020, ainsi qu'aux rapports des 28 novembre 2020 et 18 mai 2017, en prétendant à l'existence d'un contrat de mandat ou d'entreprise, n'est pas suffisant pour exclure que le recourant puisse être considéré comme employeur au vu de la jurisprudence (cf. supra consid. 2.4). P ar ailleurs, il y a lieu de préciser que les directives LEI ne constituent que des directives administratives qui n'ont pas d'effets contraignants pour le juge (cf. ATF 141 II 338 consid. 6.1; arrêt 2C 198/2023 du 7 février 2024 consid. 6.3). Le grief est rejeté.
2.7. En revanche, la question pertinente est celle de savoir si le recourant doit être considéré comme l'employeur de D.________ au sens du droit des étrangers (cf. ATF 99 IV 110 consid. 1).
Pour retenir que tel était le cas, la cour cantonale a forgé sa conviction sur un ensemble d'éléments, notamment sur les déclarations de D.________ qui l'ont amenée à retenir que celui-ci avait été engagé pour une durée de trois semaines à un taux d'activité de 100 % et qu'il connaissait le directeur du restaurant, soit le recourant, pour lequel il travaillait depuis longtemps en effectuant pour son compte des petits travaux rémunérés en espèces ou par des repas. Quant aux déclarations du recourant, il avait reconnu avoir mandaté D.________ à titre amical pour des petits services, sans toutefois le rémunérer en dehors de quelques repas offerts ou de petites sommes d'argent. Par ailleurs, comme l'a retenu la cour cantonale, l'ordonnance de non-entrée en matière relative à des faits similaires perpétrés en 2016 aurait dû à tout le moins rendre le recourant attentif à la nécessité de contrôler que D.________ était autorisé à exercer une activité lucrative en Suisse. La cour cantonale s'est en outre appuyée sur un appel au Bureau de contrôle permettant d'aller dans le sens d'un engagement de D.________ pour la réalisation de travaux de rénovation à C.________, puisqu'un solde de salaire de 7'000 fr. avait été évoqué durant celui-ci.
Enfin, les rapports de la Commission paritaire l'ont incontestablement conduit à retenir les faits tels qu'ils ressortent du jugement entrepris.
Le recourant ne soulève aucune critique motivée contre les nombreux éléments présentés par la cour cantonale. En se fondant en partie sur des faits qui n'ont pas été retenus dans l'arrêt attaqué, et qui sont donc irrecevables, il tente sans succès de démontrer l'existence d'un contrat de mandat ou d'entreprise. Son grief est dès lors rejeté dans la mesure où il est recevable.
3.
Il s'ensuit que le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Le recourant, qui succombe, supporte les frais judiciaires (art. 66 al. 1

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
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1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr., sont mis à la charge du recourant.
3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour de justice de la République et canton de Genève, Chambre pénale d'appel et de révision.
Lausanne, le 9 avril 2024
Au nom de la Ire Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente : Jacquemoud-Rossari
La Greffière : Thalmann