Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 434/2021
Arrêt du 7 avril 2022
Cour de droit pénal
Composition
Mmes et M. les Juges fédéraux
Jacquemoud-Rossari, Présidente, Denys et Koch.
Greffière : Mme Meriboute.
Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Alexandre Reil, avocat,
recourant,
contre
Ministère public central du canton de Vaud, avenue de Longemalle 1, 1020 Renens VD,
intimé.
Objet
Fixation de la peine; arbitraire, etc.,
recours contre le jugement de la Cour d'appel
pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud
du 2 février 2021 (n° 45 PE10.019461/JMY/LLB).
Faits :
A.
Par jugement du 25 septembre 2020, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne a constaté que A.________ s'était rendu coupable d'abus de confiance, l'a condamné à une peine privative de liberté de quatre ans, a annexé au procès-verbal une convention civile pour valoir jugement, a levé les séquestres pénaux sur des immeubles et des avoirs bancaires pour qu'ils reviennent aux lésés, a pris acte pour valoir jugement de ce que A.________ avait acquiescé aux conclusions civiles prises contre lui par les parties plaignantes et a dit qu'en conséquence il devait immédiat paiement à B.________, C.________ et D.________ des sommes de 12'917'728 fr. 20, 6'967'145,09 EUR et 243'676,50 USD, avec intérêt à 5 % l'an dès le 24 novembre 2016, a pris acte pour valoir jugement, de ce que A.________ avait acquiescé aux conclusions prises par les parties plaignantes tendant au paiement d'une indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure et a dit qu'en conséquence il devait immédiat paiement à B.________, C.________ et D.________ de la somme de 200'000 fr., a fixé l'indemnité d'office de Me Alexandre Reil à 16'556 fr. 50, et a mis les frais de la cause, par 38'732 fr. 55, y compris l'indemnité allouée au
défenseur d'office, à la charge du condamné, celui-ci devant rembourser l'indemnité à l'Etat dès que sa situation financière le permettra.
B.
Par jugement du 2 février 2021, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois a rejeté l'appel formé par A.________.
En bref, il en ressort les éléments suivants.
B.a. Ressortissant de T.________, A.________ est né en 1952 à U.________. Fils unique, il a été scolarisé à V.________. Au décès de son père, survenu alors qu'il avait seize ans, il a commencé à travailler comme manoeuvre dans une société qui faisait de la vente de carrelage. Il a petit à petit progressé, devenant vendeur, puis représentant, avant d'assumer la fonction de directeur commercial.
En 1989, le milliardaire E.________ a confié à A.________, qui travaillait alors dans un bureau, la gestion des travaux de restauration de sa propriété familiale du Château I.________, à W.________. Peu à peu, des liens de confiance se sont tissés entre les deux hommes, si bien que le recourant a fini par administrer l'ensemble du domaine en question, notamment sur le plan financier. En 1993, E.________ lui a offert le poste de directeur administratif au sein du journal J.________, publication dont il était propriétaire. Dans la continuité de cette relation de confiance, A.________ a également été nommé responsable des travaux du restaurant K.________, à V.________.
A.________ était devenu l'homme de confiance de la famille, de sorte qu'au décès de E.________, sa compagne, B.________, qui était inexpérimentée en matière financière, s'est naturellement tournée vers lui pour gérer sa fortune et celle de ses enfants, C.________ et D.________. Le prénommé a donc été mandaté pour assurer la gestion de leurs avoirs bancaires et, à cet effet, s'est fait donner des procurations générales à partir d'octobre 1999. Dans les années 2005-2006, A.________ était rémunéré par B.________ à concurrence d'environ 12'000 EUR à 14'000 EUR par mois et percevait en outre une prime de fin d'année qui oscillait entre 150'000 EUR et 200'000 EUR. Pour sa participation à la mise sur pied de la vente du journal J.________, il a encaissé une prime de 500'000 EUR.
B.b. Après que les faits qui font l'objet de la présente procédure eurent été découverts, A.________ a présidé aux destinées de la société F.________ jusqu'en 2014, percevant à ce titre des honoraires de quelque 10'000 EUR par mois. Aux prises avec les autorités fiscales de son pays, il s'est vu infliger un certain nombre d'amendes pour n'avoir pas déclaré les comptes bancaires dont il était titulaire en Suisse, amendes qu'il s'emploie à acquitter à raison de 1'850 EUR par mois. Menant l'existence d'un retraité, il vit aujourd'hui avec son épouse, dans un appartement qu'il loue à X.________ et dispose mensuellement, tous revenus confondus, de 6'500 EUR à 6'600 EUR bruts. A.________ dit souffrir d'un diabète insulino-dépendant depuis 1985, de problèmes cardiaques ainsi que, depuis quelques mois, d'une insuffisance rénale assez importante.
Le casier judiciaire suisse de A.________ ne comporte pas d'inscription.
B.c. A Y.________ (entre le 25.09.2005 et le 10.03.2009) et à Z.________ (entre le 11.03.2009 et 22.12.2009), A.________, qui était au bénéfice de procurations générales ou d'un droit de signature sur plusieurs comptes en banque a globalement détourné 15'128'245 fr., 9'102'819 EUR et 239'969 USD au préjudice de B.________, C.________ et D.________, ainsi qu'au détriment de la société E.________ Inc., en profitant du lien de confiance étroit qu'il entretenait avec cette femme et ses deux enfants.
B.d. Concrètement, A.________ a utilisé deux méthodes pour s'enrichir abusivement. Il a ainsi détourné une partie des fonds incriminés en les faisant transférer sans droit sur plusieurs comptes en banque ouverts dans les livres de plusieurs établissements. Il s'est aussi approprié indûment de l'argent en procédant à d'importants prélèvements en espèces.
B.e. A.________ a notamment alimenté indûment, à hauteur de respectivement 6'600'000 EUR, 5'755'000 fr. et 150'000 USD, ses deux comptes en banque ouverts dans les livres de l'établissement L.________.
B.f. A.________ a affecté les fonds qu'il s'est appropriés abusivement pour honorer des dettes fiscales le concernant par 300'000 EUR, constituer la société suisse H.________ SA dans laquelle il a investi 150'000 fr. pour acquérir le 75 % du capital-actions de cette personne morale, financer partiellement l'acquisition de plusieurs biens immobiliers, ainsi que des travaux de construction, de transformation et de rénovation et assurer le paiement d'amortissements et d'intérêts hypothécaires.
B.g. B.________, C.________ et D.________ ont déposé plainte pénale le 29 juillet 2010.
C.
A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement du 2 février 2021. Il conclut, avec suite de frais et dépens, principalement à sa réforme en ce sens qu'il est condamné à une peine privative de liberté de trois ans. L'exécution d'une partie de la peine privative de liberté portant sur 30 mois est suspendue et un délai d'épreuve de trois ans est fixé. Subsidiairement, il conclut à l'annulation du jugement et au renvoi de la cause à la cour cantonale pour nouvelle décision dans le sens des considérants.
Il requiert la désignation de Me Alexandre Reil en qualité d'avocat d'office, respectivement le bénéfice de l'assistance judiciaire et l'exonération des avances de frais. Il conclut à ce que l'entier des frais de première et deuxième instance, ainsi que ceux du présent recours comprenant l'indemnité de son conseil d'office, sont mis à la charge de l'État.
Considérant en droit :
1.
Le recourant se plaint d'une violation du principe de célérité. A cet égard, il remet en cause l'établissement des faits et l'appréciation des preuves.
1.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
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1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
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1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
élément de preuve propre à modifier la décision, lorsqu'elle se trompe manifestement sur son sens et sa portée, ou encore lorsque, en se fondant sur les éléments recueillis, elle en tire des constatations insoutenables (ATF 144 II 281 consid. 3.6.2; 143 IV 500 consid. 1.1 et les références citées).
1.2. Les art. 5
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 5 Beschleunigungsgebot - 1 Die Strafbehörden nehmen die Strafverfahren unverzüglich an die Hand und bringen sie ohne unbegründete Verzögerung zum Abschluss. |
|
1 | Die Strafbehörden nehmen die Strafverfahren unverzüglich an die Hand und bringen sie ohne unbegründete Verzögerung zum Abschluss. |
2 | Befindet sich eine beschuldigte Person in Haft, so wird ihr Verfahren vordringlich durchgeführt. |
Selon la jurisprudence, apparaissent comme des carences choquantes une inactivité de treize ou quatorze mois au stade de l'instruction ou encore un délai de dix ou onze mois pour que le dossier soit transmis à l'autorité de recours (ATF 130 IV 54 consid. 3.3.3.; arrêt 6B 845/2020 du 5 novembre 2020 consid. 2.1).
La violation du principe de la célérité peut avoir pour conséquence la diminution de la peine, parfois l'exemption de toute peine ou encore une ordonnance de classement en tant qu' ultima ratio dans les cas les plus extrêmes (ATF 143 IV 373 consid. 1.4.1; 135 IV 12 consid. 3.6; arrêts 6B 101/2021 du 22 décembre 2021 consid. 3.5.1; 6B 170/2020 du 15 décembre 2020 consid. 1.1).
L'exigence découlant du principe de la célérité se distingue de la circonstance atténuante de l'écoulement du temps (art. 48 let. e
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 48 - Das Gericht mildert die Strafe, wenn: |
|
a | der Täter gehandelt hat: |
a1 | aus achtenswerten Beweggründen, |
a2 | in schwerer Bedrängnis, |
a3 | unter dem Eindruck einer schweren Drohung, |
a4 | auf Veranlassung einer Person, der er Gehorsam schuldet oder von der er abhängig ist; |
b | der Täter durch das Verhalten der verletzten Person ernsthaft in Versuchung geführt worden ist; |
c | der Täter in einer nach den Umständen entschuldbaren heftigen Gemütsbewegung oder unter grosser seelischer Belastung gehandelt hat; |
d | der Täter aufrichtige Reue betätigt, namentlich den Schaden, soweit es ihm zuzumuten war, ersetzt hat; |
e | das Strafbedürfnis in Anbetracht der seit der Tat verstrichenen Zeit deutlich vermindert ist und der Täter sich in dieser Zeit wohl verhalten hat. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 48 - Das Gericht mildert die Strafe, wenn: |
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a | der Täter gehandelt hat: |
a1 | aus achtenswerten Beweggründen, |
a2 | in schwerer Bedrängnis, |
a3 | unter dem Eindruck einer schweren Drohung, |
a4 | auf Veranlassung einer Person, der er Gehorsam schuldet oder von der er abhängig ist; |
b | der Täter durch das Verhalten der verletzten Person ernsthaft in Versuchung geführt worden ist; |
c | der Täter in einer nach den Umständen entschuldbaren heftigen Gemütsbewegung oder unter grosser seelischer Belastung gehandelt hat; |
d | der Täter aufrichtige Reue betätigt, namentlich den Schaden, soweit es ihm zuzumuten war, ersetzt hat; |
e | das Strafbedürfnis in Anbetracht der seit der Tat verstrichenen Zeit deutlich vermindert ist und der Täter sich in dieser Zeit wohl verhalten hat. |
1.3. La cour cantonale a retenu, à décharge, la circonstance de l'art. 48 let. e
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 48 - Das Gericht mildert die Strafe, wenn: |
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a | der Täter gehandelt hat: |
a1 | aus achtenswerten Beweggründen, |
a2 | in schwerer Bedrängnis, |
a3 | unter dem Eindruck einer schweren Drohung, |
a4 | auf Veranlassung einer Person, der er Gehorsam schuldet oder von der er abhängig ist; |
b | der Täter durch das Verhalten der verletzten Person ernsthaft in Versuchung geführt worden ist; |
c | der Täter in einer nach den Umständen entschuldbaren heftigen Gemütsbewegung oder unter grosser seelischer Belastung gehandelt hat; |
d | der Täter aufrichtige Reue betätigt, namentlich den Schaden, soweit es ihm zuzumuten war, ersetzt hat; |
e | das Strafbedürfnis in Anbetracht der seit der Tat verstrichenen Zeit deutlich vermindert ist und der Täter sich in dieser Zeit wohl verhalten hat. |
et une décisions. Il avait fallu réitérer des actes de procédure accomplis une première fois. Ainsi, un avis de prochaine clôture avait été délivré le 15 décembre 2015 et, à nouveau, le 13 décembre 2018; un acte d'accusation avait été dressé le 11 mars 2019, puis le 8 juin 2020; une audience de jugement fixée en 2019 avait dû être renvoyée.
1.4. Le recourant soutient que la cour cantonale serait tombée dans l'arbitraire en retenant qu'il était à l'origine des difficultés de l'instruction. En résumé, il soutient qu'il se serait dénoncé lui même à B.________ et qu'il avait collaboré avec la justice en exposant en détail, dès le début de la procédure, son mode opératoire, le montant des sommes détournées ainsi que la destination de ces montants, facilitant ainsi l'instruction. En l'espèce, la cour cantonale n'a pas retenu qu'il avait retardé la procédure par son comportement durant l'instruction. Elle a d'ailleurs retenu qu'il avait donné quelques explications sur ses activités coupables. Cela étant, il n'en restait pas moins que la complexité de l'affaire découlait directement de son comportement punissable, qui avait conduit notamment au dépouillement de nombreux et volumineux documents bancaires, à des analyses financières poussées, à la mise sous séquestre de biens et leur gestion et à des commissions rogatoires.
Le recourant soutient également que la cour cantonale aurait arbitrairement retenu qu'un litige avait opposé les parties plaignantes à la banque compliquant ainsi la procédure. Il considère que ces éléments ne pouvaient pas lui être imputés dès lors qu'ils étaient extérieurs à sa volonté. Il soutient aussi qu'il aurait joué un rôle actif pour permettre aux parties de trouver un accord, notamment en procédant à la réalisation d'un immeuble et en cherchant des personnes intéressées pour deux autres immeubles. En l'espèce, les difficultés rencontrées pour veiller à la restitution après remploi, des valeurs patrimoniales détournées sans pour autant léser les intérêts des tiers découlaient directement des actes punissables du recourant qui avait acquis des immeubles en partie avec les fonds soustraits et en partie à l'aide d'hypothèques. Dès lors, la cour cantonale n'a pas versé dans l'arbitraire. Les critiques du recourant doivent être rejetées dans la mesure où elles sont recevables.
1.5. Le recourant se plaint d'une violation du principe de célérité. Il soutient qu'il y aurait eu plusieurs "temps morts" qui totaliseraient une inaction de plus de 5 ans des autorités pénales. Plus particulièrement, il se prévaut d'un premier "temps mort" de deux ans et demi entre le dépôt de la plainte pénale, le 29 juillet 2010, et sa première audition devant le ministère public, le 25 avril 2012. Contrairement à ce que soutient le recourant, durant cette période, de nombreuses démarches ont été effectuées qui ne peuvent pas être qualifiées de minimes. En effet, il ressort du procès-verbal des opérations, totalisant 12 pages pour cette première période, une action sans discontinuité de la part du ministère public, à savoir, notamment l'envoi de nombreux courriers aux banques concernées et aux parties, plusieurs demandes de commission rogatoire internationale, de nombreux ordres de production de pièces et des ordonnances de séquestre, le rejet d'une réquisition de séquestre, une ordonnance de refus de levée de séquestre, une décision de refus d'exécution d'une procédure simplifiée demandée par le recourant et l'audition d'un témoin clé (Procès-verbal des opérations, p. 1-12; art. 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
l'existence d'un "temps mort" d'un an entre la fin d'année 2012 et 2013. A nouveau, une analyse du procès-verbal des opérations ne permet aucunement d'arriver à un tel constat. En effet, durant cette période, outre les nombreux courriers envoyés et reçus par le ministère public, des ordonnances ont été rendues (séquestre, refus de séquestre), des productions de pièces ont été ordonnées auprès de plusieurs banques. Il ressort également que le procureur a été en contact étroit avec l'analyste en criminalité économique pour s'enquérir de l'évolution de son rapport et que ce rapport a dû être complété sur la base de divers éléments communiqués par les plaignants (Procès-verbal des opérations, p. 15-18; art. 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
égard, il ressort du jugement attaqué qu'un acte d'accusation avait été dressé, le 11 mars 2019, puis le 8 juin 2020 raison pour laquelle une audience de jugement fixée en 2019 avait dû être renvoyée. Outre que le recourant ne remet pas en cause les raisons qui ont conduit le ministère public à l'établissement d'un nouvel acte d'accusation, aucune interruption dans l'activité des autorités pénales n'apparaît jusqu'à la nouvelle audience de jugement. Partant, la cour cantonale a retenu, à raison, que la procédure avait été menée avec diligence.
1.6. Le recourant reproche la longueur globale de la procédure qui a duré plus de 10 ans. Certes, la durée d'ensemble de la procédure est relativement longue. Cette durée n'étant pas imputable à des carences des autorités pénales, la cour cantonale a retenu qu'elle s'expliquait par différents éléments rendant l'instruction complexe. Le recourant soutient que la cour cantonale aurait arbitrairement retenu que les commissions rogatoires et la mise sur place d'analyses financières longues et poussées justifiaient la longueur de la procédure. En substance, il soutient que les tableaux de l'analyste financier auraient déjà été déposés en 2014 et que les analyses financières auraient été grandement facilitées par son mode opératoire dénué de complexité et sa grande collaboration à l'établissement des faits. Le recourant se limite à des affirmations appellatoires reposant sur sa propre appréciation de la situation. Au demeurant, la cour cantonale a bien retenu qu'il avait donné quelques indications sur ses activités coupables. Cela étant, ces indications n'ont aucunement dispensé les autorités pénales d'un long travail pour déterminer de manière précise les actes reprochés. S'agissant des tableaux de l'analyste financier, il ressort du
procès-verbal des opérations qu'une première version a été déposée en 2014. En date du 21 novembre 2018, il a encore été versé au dossier des tableaux avec un classement des détournements par date et un tableau de synthèse mis à jour (Procès-verbal des opérations, p. 34; art. 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
Au demeurant, le recourant n'expose pas l'éventuelle gravité de l'atteinte qu'il aurait subie du fait de la longueur de la procédure. Il se limite à dire, de manière générale, qu'il était resté dans l'incertitude quant à son sort pendant plus de 10 ans.
Au vu de ce qui précède, le grief doit être rejeté dans la mesure où il est recevable.
1.7. Par surabondance, il est encore à noter que le grief relatif à une éventuelle violation du principe de célérité était en tout état de cause vain, dès lors que la cour cantonale avait estimé que, même dans l'hypothèse où il aurait fallu tenir compte d'une violation du principe de célérité, la peine n'aurait pas été inférieure à celle qu'elle avait prononcée (cf. infra consid. 3.4), puisqu'elle l'avait été en application de l'interdiction de la reformatio in pejus (cf. jugement attaqué, ch. 7.3.2, p. 26).
2.
Se plaignant d'arbitraire, le recourant affirme que lorsque la cour cantonale a retenu la volonté de réparer du recourant, le montant de la "réparation" retenu serait faux, ce dernier aurait été en réalité bien plus élevé. Il affirme également que la cour cantonale aurait ignoré la convention conclue par les parties à l'audience du 25 septembre 2020. On peine à comprendre les critiques du recourant s'agissant du montant retenu, dans la mesure où la cour cantonale, dans le cadre de la fixation de la peine, n'articule aucun montant de "réparation". En effet, elle retient, à décharge, globalement la volonté de réparer du recourant. En outre, on voit mal en quoi la cour cantonale aurait ignoré la convention entre les parties dès lors que le jugement attaqué confirme le dispositif du jugement rendu le 25 septembre 2020 qui annexe, pour valoir jugement, cette convention. Partant, les critiques du recourant sont irrecevables.
3.
Invoquant les art. 47
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
|
1 | Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
2 | Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 50 - Ist ein Urteil zu begründen, so hält das Gericht in der Begründung auch die für die Zumessung der Strafe erheblichen Umstände und deren Gewichtung fest. |
3.1. Selon l'art. 47
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
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1 | Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
2 | Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden. |
que le comportement après l'acte et au cours de la procédure pénale (ATF 141 IV 61 consid. 6 et les références citées).
Le juge dispose d'un large pouvoir d'appréciation dans le cadre de la fixation de la peine. Le Tribunal fédéral n'intervient que lorsque l'autorité cantonale a fixé une peine en dehors du cadre légal, si elle s'est fondée sur des critères étrangers à l'art. 47
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 47 - 1 Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
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1 | Das Gericht misst die Strafe nach dem Verschulden des Täters zu. Es berücksichtigt das Vorleben und die persönlichen Verhältnisse sowie die Wirkung der Strafe auf das Leben des Täters. |
2 | Das Verschulden wird nach der Schwere der Verletzung oder Gefährdung des betroffenen Rechtsguts, nach der Verwerflichkeit des Handelns, den Beweggründen und Zielen des Täters sowie danach bestimmt, wie weit der Täter nach den inneren und äusseren Umständen in der Lage war, die Gefährdung oder Verletzung zu vermeiden. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 50 - Ist ein Urteil zu begründen, so hält das Gericht in der Begründung auch die für die Zumessung der Strafe erheblichen Umstände und deren Gewichtung fest. |
recours ne saurait toutefois être admis simplement pour améliorer ou compléter un considérant lorsque la décision rendue apparaît conforme au droit (ATF 144 IV 313 consid. 1.2; 136 IV 55 consid. 5.6).
3.2. Aux termes de l'art. 49 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 49 - 1 Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
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1 | Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
2 | Hat das Gericht eine Tat zu beurteilen, die der Täter begangen hat, bevor er wegen einer andern Tat verurteilt worden ist, so bestimmt es die Zusatzstrafe in der Weise, dass der Täter nicht schwerer bestraft wird, als wenn die strafbaren Handlungen gleichzeitig beurteilt worden wären. |
3 | Hat der Täter eine oder mehrere Taten vor Vollendung des 18. Altersjahres begangen, so dürfen diese bei der Bildung der Gesamtstrafe nach den Absätzen 1 und 2 nicht stärker ins Gewicht fallen, als wenn sie für sich allein beurteilt worden wären. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 49 - 1 Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
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1 | Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
2 | Hat das Gericht eine Tat zu beurteilen, die der Täter begangen hat, bevor er wegen einer andern Tat verurteilt worden ist, so bestimmt es die Zusatzstrafe in der Weise, dass der Täter nicht schwerer bestraft wird, als wenn die strafbaren Handlungen gleichzeitig beurteilt worden wären. |
3 | Hat der Täter eine oder mehrere Taten vor Vollendung des 18. Altersjahres begangen, so dürfen diese bei der Bildung der Gesamtstrafe nach den Absätzen 1 und 2 nicht stärker ins Gewicht fallen, als wenn sie für sich allein beurteilt worden wären. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 49 - 1 Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
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1 | Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
2 | Hat das Gericht eine Tat zu beurteilen, die der Täter begangen hat, bevor er wegen einer andern Tat verurteilt worden ist, so bestimmt es die Zusatzstrafe in der Weise, dass der Täter nicht schwerer bestraft wird, als wenn die strafbaren Handlungen gleichzeitig beurteilt worden wären. |
3 | Hat der Täter eine oder mehrere Taten vor Vollendung des 18. Altersjahres begangen, so dürfen diese bei der Bildung der Gesamtstrafe nach den Absätzen 1 und 2 nicht stärker ins Gewicht fallen, als wenn sie für sich allein beurteilt worden wären. |
1.1.1 et les références citées).
3.3. Lorsqu'il s'avère que les peines envisagées concrètement sont de même genre, l'art. 49 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 49 - 1 Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
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1 | Hat der Täter durch eine oder mehrere Handlungen die Voraussetzungen für mehrere gleichartige Strafen erfüllt, so verurteilt ihn das Gericht zu der Strafe der schwersten Straftat und erhöht sie angemessen. Es darf jedoch das Höchstmass der angedrohten Strafe nicht um mehr als die Hälfte erhöhen. Dabei ist es an das gesetzliche Höchstmass der Strafart gebunden. |
2 | Hat das Gericht eine Tat zu beurteilen, die der Täter begangen hat, bevor er wegen einer andern Tat verurteilt worden ist, so bestimmt es die Zusatzstrafe in der Weise, dass der Täter nicht schwerer bestraft wird, als wenn die strafbaren Handlungen gleichzeitig beurteilt worden wären. |
3 | Hat der Täter eine oder mehrere Taten vor Vollendung des 18. Altersjahres begangen, so dürfen diese bei der Bildung der Gesamtstrafe nach den Absätzen 1 und 2 nicht stärker ins Gewicht fallen, als wenn sie für sich allein beurteilt worden wären. |
3.4. La cour cantonale a exposé de manière détaillée le raisonnement des premiers juges qu'elle reprend pour sien dans une large mesure. Elle a estimé, à l'instar des premiers juges, que la culpabilité du recourant était très lourde, imposant une sanction incompatible avec l'octroi d'un sursis. En substance, la cour cantonale a retenu un mobile futile et méprisable, le recourant avait voulu s'enrichir illicitement par cupidité mêlée, le cas échéant, à un besoin d'imiter le luxe dans lequel évoluait la famille qui l'employait. Alors que le premier pas compte, il était symptomatique que le recourant ne se souvienne pas des circonstances de son premier détournement, des scrupules qu'il avait dû vaincre et de la pulsion qui l'avait fait agir. Il s'agissait d'une délinquance crapuleuse à laquelle s'était voué un homme qui réalisait un haut revenu à l'échelle française, soit un salaire mensuel de 12'000 EUR à 14'000 EUR, auquel s'ajoutait une prime annuelle de 150'000 EUR à 200'000 EUR, ce qui aboutissait à un revenu mensuel moyen de 27'000 EUR. Il percevait également des versements ponctuels élevés, à l'instar d'une commission de 500'000 EUR dans le cadre d'une vente. Le recourant avait donc d'autant moins de raisons de s'emparer du
bien d'autrui. Cette délinquance, favorisée par la facilité à détourner l'argent, avait été érigée en système. Il avait usé de deux méthodes mettant à profit les procurations générales qui lui avaient été données, soit de transferts créditant ses propres comptes et des prélèvements en espèces. Le fait que les moyens mis en oeuvre n'étaient pas sophistiqués ne constituait à l'évidence pas une circonstance atténuante, au contraire. En outre, la cour cantonale a retenu que le butin atteignait le montant faramineux de 25'000'000 fr., soit durant cinquante et un mois, le recourant avait touché un revenu mensuel moyen de plus de 490'000 francs. Le terme de dérapage, soit une sorte d'accident personnel, n'était pas compatible avec une entreprise criminelle constante étalée sur plus de quatre ans et procurant un tel enrichissement. Le recourant avait étouffé ses scrupules, ignoré les multiples occasions de se reprendre et n'avait pas hésité à encaisser ses boni tout en dépouillant ses bienfaiteurs, ajoutant une trahison affective à sa trahison de travailleur de confiance. La fin des agissements coupables résultait de l'intervention d'un tiers qui avait mis à jour des mouvements suspects en 2009. Ils se seraient poursuivis sans
discontinuer sans ces opportuns questionnements.
La cour cantonale a confirmé les éléments à charge et à décharge retenus par les premiers juges. Ainsi, la circonstance prévue à l'art. 48 let. e
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 48 - Das Gericht mildert die Strafe, wenn: |
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a | der Täter gehandelt hat: |
a1 | aus achtenswerten Beweggründen, |
a2 | in schwerer Bedrängnis, |
a3 | unter dem Eindruck einer schweren Drohung, |
a4 | auf Veranlassung einer Person, der er Gehorsam schuldet oder von der er abhängig ist; |
b | der Täter durch das Verhalten der verletzten Person ernsthaft in Versuchung geführt worden ist; |
c | der Täter in einer nach den Umständen entschuldbaren heftigen Gemütsbewegung oder unter grosser seelischer Belastung gehandelt hat; |
d | der Täter aufrichtige Reue betätigt, namentlich den Schaden, soweit es ihm zuzumuten war, ersetzt hat; |
e | das Strafbedürfnis in Anbetracht der seit der Tat verstrichenen Zeit deutlich vermindert ist und der Täter sich in dieser Zeit wohl verhalten hat. |
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 391 Entscheid - 1 Die Rechtsmittelinstanz ist bei ihrem Entscheid nicht gebunden an: |
|
1 | Die Rechtsmittelinstanz ist bei ihrem Entscheid nicht gebunden an: |
a | die Begründungen der Parteien; |
b | die Anträge der Parteien, ausser wenn sie Zivilklagen beurteilt. |
2 | Sie darf Entscheide nicht zum Nachteil der beschuldigten oder verurteilten Person abändern, wenn das Rechtsmittel nur zu deren Gunsten ergriffen worden ist. Vorbehalten bleibt eine strengere Bestrafung aufgrund von Tatsachen, die dem erstinstanzlichen Gericht nicht bekannt sein konnten. |
3 | Sie darf Entscheide im Zivilpunkt nicht zum Nachteil der Privatklägerschaft abändern, wenn nur von dieser ein Rechtsmittel ergriffen worden ist. |
tenir compte, à charge, d'une activité de gestion des avoirs bancaires.
En définitive, la cour cantonale a estimé qu'en tenant compte uniquement des quinze alimentations illicites des comptes à L.________ et des circonstances atténuantes, en particulier celle tirée de l'art. 48
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 48 - Das Gericht mildert die Strafe, wenn: |
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a | der Täter gehandelt hat: |
a1 | aus achtenswerten Beweggründen, |
a2 | in schwerer Bedrängnis, |
a3 | unter dem Eindruck einer schweren Drohung, |
a4 | auf Veranlassung einer Person, der er Gehorsam schuldet oder von der er abhängig ist; |
b | der Täter durch das Verhalten der verletzten Person ernsthaft in Versuchung geführt worden ist; |
c | der Täter in einer nach den Umständen entschuldbaren heftigen Gemütsbewegung oder unter grosser seelischer Belastung gehandelt hat; |
d | der Täter aufrichtige Reue betätigt, namentlich den Schaden, soweit es ihm zuzumuten war, ersetzt hat; |
e | das Strafbedürfnis in Anbetracht der seit der Tat verstrichenen Zeit deutlich vermindert ist und der Täter sich in dieser Zeit wohl verhalten hat. |
s'en tenait à la peine privative de liberté de quatre ans, quotité incompatible avec l'octroi d'un sursis partiel.
3.5. On peine a comprendre le reproche du recourant, selon lequel, la cour cantonale n'aurait pas pris en compte toutes les circonstances atténuantes retenues, alors même qu'il cite exhaustivement l'ensemble des éléments retenus à décharge par la cour cantonale. Il ne fait aucun doute que lorsque la cour cantonale se réfère de manière globale aux "circonstances atténuantes, en particulier celle tirée de l'art. 48 let. e
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 48 - Das Gericht mildert die Strafe, wenn: |
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a | der Täter gehandelt hat: |
a1 | aus achtenswerten Beweggründen, |
a2 | in schwerer Bedrängnis, |
a3 | unter dem Eindruck einer schweren Drohung, |
a4 | auf Veranlassung einer Person, der er Gehorsam schuldet oder von der er abhängig ist; |
b | der Täter durch das Verhalten der verletzten Person ernsthaft in Versuchung geführt worden ist; |
c | der Täter in einer nach den Umständen entschuldbaren heftigen Gemütsbewegung oder unter grosser seelischer Belastung gehandelt hat; |
d | der Täter aufrichtige Reue betätigt, namentlich den Schaden, soweit es ihm zuzumuten war, ersetzt hat; |
e | das Strafbedürfnis in Anbetracht der seit der Tat verstrichenen Zeit deutlich vermindert ist und der Täter sich in dieser Zeit wohl verhalten hat. |
3.6. Le recourant soutient que la cour cantonale aurait mathématisé la peine de manière incompréhensible en attribuant un certain nombre de mois de peine privative de liberté en fonction des montants détournés. En l'espèce, la cour cantonale a retenu que les multiples abus de confiance successifs entraient en concours. Elle a fixé une peine de base pour l'abus de confiance abstraitement le plus grave en tenant compte de l'ensemble des circonstances. Il ressort du jugement attaqué que le recourant n'a pas contesté le genre de peine, mais uniquement la quotité de cette dernière. Quoi qu'il en soit, on comprend du jugement attaqué que seule la peine privative de liberté était envisagée pour les multiples abus de confiance. Dans un deuxième temps, la cour cantonale a augmenté la peine pour sanctionner chacun des autres abus de confiance en fonction des montants concernés. La méthodologie suivie est adéquate. On comprend que tous les éléments pertinents ont également été pris en considération, étant donné qu'ils étaient identiques pour les quinze abus de confiance, le seul facteur de variation était le montant des valeurs patrimoniales concernées. Ainsi, contrairement à ce que semble invoquer le recourant, la cour cantonale n'a
aucunement standardisé la peine de manière proscrite. La motivation de la cour cantonale justifie la peine prononcée et permet de suivre le raisonnement adopté par la cour cantonale. Partant, le grief du recourant est rejeté dans la mesure où il est recevable.
3.7. Pour le surplus, le recourant propose sa propre appréciation en matière de fixation de la peine et conclut à une peine qui ne saurait excéder quatre ans (en dehors d'une éventuelle violation du principe de célérité). Malgré ce qu'il affirme, il n'invoque aucun élément, propre à modifier la peine, que la cour cantonale aurait omis ou pris en considération à tort. Son exposé est appellatoire, partant irrecevable.
4.
Le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Comme il était dénué de chances de succès, la demande d'assistance judiciaire doit être rejetée (art. 64 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 64 Unentgeltliche Rechtspflege - 1 Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. |
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1 | Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. |
2 | Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt das Bundesgericht der Partei einen Anwalt oder eine Anwältin. Der Anwalt oder die Anwältin hat Anspruch auf eine angemessene Entschädigung aus der Gerichtskasse, soweit der Aufwand für die Vertretung nicht aus einer zugesprochenen Parteientschädigung gedeckt werden kann. |
3 | Über das Gesuch um unentgeltliche Rechtspflege entscheidet die Abteilung in der Besetzung mit drei Richtern oder Richterinnen. Vorbehalten bleiben Fälle, die im vereinfachten Verfahren nach Artikel 108 behandelt werden. Der Instruktionsrichter oder die Instruktionsrichterin kann die unentgeltliche Rechtspflege selbst gewähren, wenn keine Zweifel bestehen, dass die Voraussetzungen erfüllt sind. |
4 | Die Partei hat der Gerichtskasse Ersatz zu leisten, wenn sie später dazu in der Lage ist. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
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1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
La demande d'assistance judiciaire est rejetée.
3.
Les frais judiciaires, arrêtés à 1'200 fr., sont mis à la charge du recourant.
4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties (y compris les parties plaignantes) et à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud.
Lausanne, le 7 avril 2022
Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente : Jacquemoud-Rossari
La Greffière : Meriboute