Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour V

E-4215/2015

Arrêt du 9 janvier 2019

William Waeber (président du collège),

Composition Contessina Theis, Sylvie Cossy, juges,

Jean-Claude Barras, greffier.

A._______, né le (...),

Sri Lanka,

Parties représenté par Me Gabriel Püntener, avocat,

(...),

recourant,

contre

Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM),

Quellenweg 6, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Objet Asile et renvoi ;
décision du SEM du 29 mai 2015 / N (...).

Faits :

A.
A._______, de nationalité sri-lankaise, a demandé l'asile à la Suisse le 19 octobre 2009, alléguant être persécuté par les autorités de son pays qui l'auraient fait arrêter une première fois, en 2001, parce que les membres de l'association d'étudiants dont il faisait partie étaient considérés comme des sympathisants des Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE, [Tigres de libération de l'Eelam Tamoul]), et une seconde fois en 2008, pour des raisons inconnues. Lors de ses auditions, il a aussi déclaré qu'en décembre 2007, puis en février et en avril 2008, sur demande de membres des LTTE, il avait remis des colis à son cousin, qui aurait été des LTTE et qui vivait dans une petite maison située sur une propriété de son père.

B.
Par décision du 24 février 2012, l'Office fédéral des migrations (actuellement et ci-après : le SEM) a rejeté la demande d'asile de A._______ au motif que ses déclarations ne réalisaient pas les exigences de vraisemblance de l'art. 7
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
1    Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
2    Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält.
3    Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden.
LAsi ; il a aussi prononcé le renvoi de Suisse de l'intéressé.

C.
Le 4 décembre 2012, le Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal) a rejeté le recours formé contre cette décision le 29 mars 2012.

D.
Le 11 octobre 2013, le SEM a suspendu l'exécution du renvoi du précité.

E.
Par lettres des 17 et 24 juin 2014, le SEM a invité le recourant à énoncer les éventuels motifs de nature à faire obstacle à son renvoi. Dans sa réponse du 23 juin 2014 à la première lettre du SEM, A._______ a indiqué être toujours recherché par la police militaire dans son pays, laquelle était passée plusieurs fois à son domicile pour savoir où il était. Il a aussi dit redouter d'y être à nouveau violé à son retour. Dans un second écrit au SEM du 8 juillet 2014, son mandataire a insisté sur les risques que courait son mandant dans son pays, notamment pour avoir remis des armes et des explosifs à un membre des LTTE.

F.
Par lettre du 5 août 2014, le SEM a fait savoir au recourant qu'au vu de sa prise de position du 8 juillet précédent, il enregistrait une nouvelle demande d'asile à son nom.

G.
Le 21 novembre 2014, le SEM a convié le recourant à une nouvelle audition.

H.
Entendu le 12 décembre 2014 en présence de l'assistante de son mandataire pour une partie de l'audition (cf. pièces B6 p. 2 et B8 p. 2, 3 et 11), l'intéressé a redit avoir été arrêté dans son pays, en 2001, pour avoir participé à des manifestations organisées par l'association d'étudiants dont il était membre. Par rapport à ses précédentes auditions, il a ajouté qu'il lui avait été reproché d'avoir été actif « dans les maisons de quartiers », un mouvement de soutien aux déplacés du sud de la presqu'île de Jaffna venus s'installer après les combats qui avaient opposé à cet endroit l'armée régulière aux LTTE. Selon lui, le « Criminal Investigation Department » (CID) aurait perçu cet engagement comme un soutien aux LTTE. Il a déclaré qu'il avait encore été arrêté deux fois en 2008 ; d'abord en mai, pour les mêmes motifs qu'en 2001, puis en septembre suivant, également pour avoir aidé un cousin, qui aurait été membre des LTTE.

Il a ainsi expliqué qu'après le mois de mai 2008, deux inconnus venus chez lui à motocyclette l'avaient sommé de remettre à son cousin un colis avec des victuailles et des vêtements. Soucieux d'épargner des ennuis à sa famille, il n'aurait pas remis ce colis à son cousin au domicile familial mais il le lui aurait livré dans un champ à l'écart, sans rien dire à son père. A une ou deux reprises, il aurait encore déposé, dans les alentours de ce champ, de l'argent et diverses autres choses, dont un téléphone portable, une carte d'identité authentique et une fausse carte d'identité que son cousin devait ensuite récupérer. Après cet épisode, il aurait été arrêté, à une date dont il ne se souvient plus, à B._______, où il dispensait des cours d'appui à des étudiants. Transféré au camp militaire de C._______, il aurait été accusé d'être lié aux LTTE par ses geôliers qui l'auraient torturé. Ceux-ci auraient abusé sexuellement de lui, allant jusqu'à le violer. Ils auraient aussi cherché à en obtenir d'autres informations. Notamment, ils lui auraient demandé s'il avait eu des contacts avec des journalistes. Au bout de cinq ou six jours de détention, il aurait fini par être libéré car le bruit aurait couru que les centres de détention allaient être désormais ouverts aux délégués du CICR. Il aurait alors été soigné à l'hôpital de D._______ pendant une semaine, taisant à ses médecins ce qui lui était arrivé. A sa sortie d'hôpital, il serait resté à D._______ sept ou huit mois avant de quitter le pays. Pendant ce laps de temps, il aurait à nouveau été recherché chez lui à E._______. Enfin, après la décision négative du SEM, il aurait appris que des inconnus accompagnés de soldats étaient passés deux fois, en 2012, demander à sa famille, au Sri Lanka, où il se trouvait. Ils seraient à nouveau repassés deux fois en avril 2014. Après cela, un de ses amis proches, qui était recherché par le CID, aurait disparu. Un autre de ses amis, qui aurait été détenu pendant une semaine, se serait suicidé après sa relaxe.

I.
Dans un écrit du 22 avril 2015 au SEM, le recourant a brièvement rappelé les événements qui l'avaient amené à fuir son pays, imputant à ses troubles psychiques d'éventuelles inexactitudes dans la chronologie des faits rapportés à son audition précitée et ses difficultés à se souvenir précisément de certains d'entre eux. Il a aussi abondamment illustré les raisons pour lesquelles il estimait réaliser les conditions mises à l'admission d'un profil à risques dans son pays, se prévalant également des motifs spécifiques ayant entraîné la reconnaissance de la qualité de réfugié à certains de ses compatriotes initialement déboutés de leur demande d'asile. Enfin, il a renvoyé le SEM à une douzaine d'affaires, analogues selon lui à la sienne, dans lesquelles cette autorité n'avait pas estimé raisonnablement exigible l'exécution du renvoi des personnes concernées.

J.
Par décision du 29 mai 2015, le SEM a rejeté la demande d'asile de A._______ après avoir préalablement souligné que, contrairement à ce que soutenait celui-ci, il n'était pas habilité à apprécier des motifs déjà examinés dans l'arrêt du 4 décembre 2012, étant entendu que seul le Tribunal, pour autant qu'il fût saisi d'une demande de révision, était habilité à revoir ces motifs. Le SEM a aussi écarté l'argument tiré par le recourant de l'octroi de l'asile à des compatriotes, au terme de procédures similaires à la sienne, pour conclure à l'acceptation de sa demande.

Le SEM a également relevé que les allégations de l'intéressé, dans ses récits successifs, présentaient des divergences qui les rendaient invraisemblables. Le SEM a ainsi relevé qu'à son audition du 12 décembre 2014, l'intéressé avait été hésitant sur le nombre de ses missions en faveur de son cousin, parlant tantôt d'une mission après le mois de mai, tantôt de deux ou trois autres missions, après avoir été confronté à ses précédentes déclarations. En outre, ses déclarations sur le contenu des colis remis par ses soins à ce cousin ne correspondaient pas du tout à ce qu'en avait dit son mandataire dans sa lettre du 8 juillet 2014. Il en allait de même de ce qu'il était advenu de ce cousin. Par ailleurs, il ne s'était montré constant ni sur le nombre de ses arrestations en 2008 ni sur leurs causes ni sur les circonstances de sa détention cette année-là, modifiant radicalement d'une procédure à l'autre ses versions sur ce dernier point, ce qui ôtait toute crédibilité à ses déclarations concernant le viol qu'il disait avoir subi pendant cette détention, ce d'autant plus qu'il n'en avait fait état qu'en 2012, au stade du recours. Par ailleurs, avant son audition de décembre 2014, il n'avait pas mentionné son soutien, en 2001, aux déplacés du sud de la péninsule de Jaffna à la suite des combats qui avaient opposé l'armée régulière aux LTTE. En outre, son arrestation, sept ans après ces événements, apparaissait plutôt improbable. Le SEM n'a pas non plus estimé crédible son arrestation, en 2008, parce qu'en tant que membre d'une organisation d'étudiants, il aurait été suspecté de collaboration avec les LTTE pour avoir participé, en 2001, à une manifestation qui aurait regroupé 600 étudiants.

Le SEM a aussi considéré que, si la provenance du recourant, dans le nord du Sri Lanka, son âge, entre 20 et 45 ans, son départ illégal et la durée de son séjour à l'étranger, de même que son retour au pays muni de documents temporaires étaient de nature à attirer l'attention des autorités à son arrivée, ces motifs ne permettaient toutefois pas de penser qu'il ait à redouter d'autres mesures qu'un « backgroundcheck ».

Par la même décision, le SEM a prononcé le renvoi du recourant ainsi que l'exécution de cette mesure, qu'il a estimée licite en l'absence d'indices laissant penser qu'en cas de retour dans son pays il pourrait y être exposé à une peine ou à des traitements prohibés par l'art. 3
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden.
CEDH. Enfin, le SEM a retenu que l'intéressé venait de Jaffna. Les renvois, à cet endroit, étant exigibles, on pouvait raisonnablement attendre de lui qu'il y retourne, cela d'autant plus qu'il y avait sa famille, laquelle vivait dans la maison familiale. Il y avait aussi un vaste réseau social. Par ailleurs, doté d'une bonne formation, il pouvait subvenir à ses besoins par son travail. Enfin, il avait aussi la possibilité d'y poursuivre les traitements médicaux débutés en Suisse.

K.
Dans son recours interjeté le 6 juillet 2015, A._______ conteste le point de vue du SEM selon lequel des allégués de fait déjà examinés dans une décision entrée en force ne peuvent être réévalués que consécutivement à une demande de révision, pour le traitement de laquelle il n'est pas compétent. Il estime ainsi que, du moment qu'il a été admis, après les expertises commandées par le SEM en 2013, que les risques encourus, à ce moment, dans leur pays, par les ressortissants sri-lankais d'ethnie tamoule n'avaient pas été correctement évalués en raison de plusieurs défaillances dans le processus de contrôle, l'examen de sa demande de décembre 2014 doit englober les faits allégués dans sa précédente demande car, pour lui, il s'agit de la même affaire. Selon lui encore, cette pratique a d'ailleurs été défendue par le Tribunal, du moins par l'une des juges en office (cf. procédure D-3563/2015). Elle a aussi été adoptée par le SEM dans une douzaine de décisions positives prises après l'exercice de leur droit d'être entendu par les personnes concernées, au moment de la levée de la suspension de leur renvoi, ou consécutivement à une seconde demande d'asile déposée après la levée de ces suspensions et dans laquelle aucun fait nouveau n'avait été avancé. Selon lui, seuls quelques collaborateurs du SEM, dont ceux ayant statué sur sa demande, se seraient écartés de cette pratique, dans, au moins, onze affaires auxquelles il renvoie le Tribunal (cf. mémoire de recours : annexe 16). Ce faisant, ces collaborateurs auraient violé le principe de l'égalité de traitement.

L'intéressé relève aussi qu'à son audition du 12 décembre 2014, il a dit avoir été victime, lors de son ultime détention, de graves sévices dont il a résulté de sérieux troubles pour lesquels il a encore besoin de soins aujourd'hui. Aussi, il considère que, pour pouvoir statuer en toute connaissance de cause sur sa demande, le SEM se devait d'éclaircir ce point, notamment en lui donnant la possibilité de documenter médicalement ses affections. En s'en dispensant, le SEM a violé son droit d'être entendu.

Il fait aussi grief au SEM d'une constatation inexacte et incomplète des faits pertinents pour s'être avant tout fondé sur les déclarations qu'il avait faites lors de sa précédente procédure dans son appréciation de la vraisemblance des motifs d'asile allégués lors de son audition du 12 décembre 2014. Le SEM n'aurait ainsi pas suffisamment pris en compte les sévices décrits à son audition du 12 décembre 2014 et leur gravité, une omission d'autant plus blâmable, selon lui, que cette audition avait précisément eu pour but de préciser ces sévices et leurs éventuelles incidences sur sa santé mentale et donc sur sa crédibilité. De même, pour lui, l'appréciation du SEM sur les conséquences de son engagement dans une association d'étudiants ainsi que sur celles de la durée de son séjour à l'étranger et des activités qu'il y a eues laisse penser qu'il est ignorant de la situation actuelle au Sri Lanka. Celle-ci serait bien différente de ce qu'en dit le SEM si l'on se réfère aux nombreux rapports et articles sur la question auxquels il renvoie (cf. mémoire de recours : annexe 6).

Il fait également grief au SEM d'une violation de son obligation de motivation pour n'avoir pas considéré comme vraisemblables les sévices précités, au seul motif qu'il n'aurait fait état de la détention pendant laquelle ceux-ci lui auraient été infligés qu'à son audition du 12 décembre 2014.

Par ailleurs, il impute les contradictions relevées dans ses déclarations à son trouble psychique, ce que le SEM aurait pu aisément constater s'il avait correctement instruit ce point. Il n'estime pas non plus significatives ces contradictions, dans lesquelles il ne voit que des broutilles. Il conteste également s'être contredit, d'une procédure à l'autre, au sujet de l'endroit où il aurait remis des colis à son cousin, ayant à chaque fois situé cet endroit à sept kilomètres du domicile familial. En outre, au regard des critères mis à la reconnaissance de la qualité de réfugié par la jurisprudence dans les cas de requérants sri lankais d'ethnie tamoule, il estime revêtir un profil à risques dans son pays. Au nombre de ces critères, il retient, entre autres, la présence d'un cousin dans les rangs des LTTE, des soupçons, à son endroit, de soutien (de peu d'importance, certes, mais contraint) aux LTTE, des poursuites officielles contre lui ou encore son engagement en faveur des LTTE, à l'étranger. Il relève aussi qu'après avoir été préalablement nié, ce profil a, dans un deuxième temps, été reconnu à 12 compatriotes (dont il a communiqué la référence de leur dossier respectif au SEM) qui présentaient les mêmes caractéristiques que lui en terme de provenance, de classe d'âge, de connexions avec les LTTE et de soutien en leur faveur, de persécutions subies ou encore de poursuites menées contre eux. Aussi, si sa situation n'était pas comparable à celle de ces personnes, le SEM aurait alors dû en dire précisément les raisons plutôt que de s'en tenir à la considération générale selon laquelle aucune affaire n'est similaire à une autre affaire.

Enfin, il s'oppose à l'exécution de son renvoi qu'il n'estime pas raisonnablement exigible dans les conditions actuelles et fait grief au SEM qui, selon lui, méconnaîtrait les rapports les plus récents sur la situation dans son pays, d'un examen superficiel de sa situation. Il dit ainsi redouter d'être, à l'instar d'autres compatriotes renvoyés dans leur pays, arrêté et torturé à son retour à cause de ses antécédents ou encore d'être victime de groupes paramilitaires. Il en veut pour preuve les propos, tenus le 8 mars 2015, par le porte-parole de l' « Alliance nationale tamoule » qui recommandait à ses compatriotes à l'étranger de ne pas retourner au pays. D'une manière générale, la situation dans son pays ne serait ainsi pas propice à un renvoi. Il renvoie aussi le Tribunal à une liste de onze affaires référencées - préalablement communiquées au SEM - très comparables à la sienne dans lesquelles cette autorité, après avoir dénié aux intéressés la qualité de réfugié, a considéré que l'exécution de leur renvoi était illicite. Il relève aussi que son état nécessite des soins psychiatriques qui ne sont pas disponibles en suffisance dans le nord du Sri Lanka, comme en attesterait le rapport de l'OSAR joint à son recours (annexe 21). Sa famille n'a pas non plus les moyens de l'assister.

Il conclut à l'annulation de la décision entreprise et à son renvoi au SEM pour violation du principe de l'égalité de traitement, pour violation, aussi, de son droit d'être entendu, en particulier de l'obligation de motiver, enfin pour constatation inexacte et incomplète des faits pertinents. Subsidiairement, il conclut à la reconnaissance de la qualité de réfugié et à l'octroi de l'asile, très subsidiairement, à l'octroi d'une admission provisoire après constatation du caractère illicite et inexigible de l'exécution de son renvoi.

L.
Par décision incidente du 17 juillet 2015, le juge en charge de l'instruction du dossier a communiqué à A._______ la composition de la cour appelée à statuer sur son recours.

M.
Le 3 août 2015, le recourant s'est acquitté, dans le délai imparti, de l'avance de frais de procédure qui avait été requise par le juge instructeur.

N.
Le 23 septembre 2015, le recourant a produit un rapport médical du 18 septembre précédent, établi par un médecin adjoint et un médecin chef de clinique adjoint du réseau (...) de santé mentale. Ceux-ci y font état des diagnostics suivants : Etat de stress post-traumatique ; trouble dépressif récurrent, épisode actuel moyen à sévère, avec symptômes psychotiques ; probable trouble de la personnalité mixte, avec traits évitant, schizoïdes et schizotypiques nécessitant un traitement médicamenteux et un suivi psychiatrique intégré (entretiens psychothérapeutiques) qui devrait durer au moins quelques mois, voire quelques années, en fonction de l'évolution du patient. Les praticiens relèvent aussi qu'un retour du patient dans son pays rendrait plus intense son trouble psychique et donc plus difficile le traitement prescrit.

O.
Dans sa détermination du 14 août 2017, le SEM a proposé le rejet du recours, faute d'élément ou de moyen de preuve de nature à l'amener à modifier son point de vue. Le SEM a fait remarquer que sa pratique actuelle consistait à apprécier des faits avérés et non la crédibilité d'allégués de fait. Dans ces conditions, des faits, que lui-même et le Tribunal avaient déjà estimés invraisemblables ne pouvaient plus être considérés comme vraisemblables du seul fait de l'introduction de sa nouvelle pratique. Il a aussi nié l'existence de cas absolument identiques à celui du recourant ayant abouti à des décisions positives de sa part. Il n'a pas non plus trouvé convaincant le point de vue du mandataire du recourant, selon lequel l'état de stress post-traumatique de ce dernier expliquait leurs déclarations divergentes quant au contenu des colis remis par le recourant à son cousin (cf. Faits, let. I)

P.
Dans une lettre du 24 août 2017, le recourant a informé le SEM du décès de son père, son seul soutien au Sri Lanka. Très affecté par ce décès, il a demandé au SEM, qui a fait suivre sa lettre au Tribunal, de l'autoriser à vivre en Suisse.

Q.
Le 30 août 2017, le recourant a répliqué, au préavis du SEM, qu'en fait, il n'avait pu révéler qu'à son mandataire, hors contexte officiel, le contenu exact des colis remis à son cousin (membre des LTTE). Il n'aurait pas pu en parler au cours de la procédure précédente parce qu'au moment de ses auditions, il aurait encore été traumatisé par les persécutions subies dans son pays. Il a requis l'octroi d'un délai pour faire établir, via la production d'un rapport médical, que ses troubles psychiques étaient la cause de son omission.

Il souligne aussi que la réalité sri-lankaise est très éloignée de ce que laisse entendre le SEM dans sa détermination. En attestent ses prises de positions et les sources sur lesquelles il s'est fondé pour critiquer le point de vue du SEM (annexes 23 et 24). Ainsi, selon de nombreuses organisations de défense des Droits de l'Homme, dont la renommée « International Truth and Justice Project », auxquelles il renvoie, les changements promis par les nouvelles autorités n'ont pas eu lieu (annexes 37 & 39). Le « Prevention Act of terrorism » (PTA) est encore en vigueur (annexes 31 à 36). Les délais de prescription pour la poursuite des actions terroristes sont extrêmement longs et il n'y a toujours pas de loi d'amnistie pour les LTTE. Pire, selon un jugement rendu par la « Haute Cour » de Vavuniya, les internements en centres de réhabilitation ne se confondent pas avec d'éventuelles peines prononcées lors de condamnations pénales ultérieures. A l'heure actuelle, non seulement la répression n'a pas cessé au Sri Lanka mais elle s'est encore étendue. Au début de l'année 2017, une commission des « Nations Unies » recensait, dans un rapport, toute une série d'actes de tortures à l'endroit d'individus d'ethnie tamoule (annexe 38). Les individus ayant un profil à risque sont exposés à de plus grands dangers que pendant la guerre. A leur retour, les requérants d'ethnie tamoule déboutés de leurs demande d'asile à l'étranger sont soumis à une étroite surveillance et à d'autres mesures qui relèvent de l'asile tant elles sont assimilables à des persécutions. Enfin, le recourant fait remarquer qu'après reconsidération de sa décision initiale, le SEM avait fait bénéficier l'un de ses compatriotes, dont la demande d'asile avait été pendante pendant huit ans et demi, d'une admission provisoire à cause de la durée de son séjour en Suisse. Le principe de l'égalité de traitement commanderait dès lors de le faire aussi bénéficier d'une admission provisoire puisque sa demande est pendante depuis près de huit ans.

R.
Le 3 avril 2018, le recourant a fait savoir au Tribunal qui l'avait préalablement invité à produire un rapport médical actualisé, que son traitement avait pris fin en janvier précédent et qu'il n'en suivait pas d'autre. A nouveau, il a souligné que, dans son pays, la prescription des crimes et délits ne s'applique pas.Sept ans après leur ouverture, des procédures sont toujours en cours pour des faits remontant à 11 ans. Cette imprescriptibilité légitime le maintien d'un important dispositif de sécurité (annexes 48 à 51). Ainsi, quiconque est présumé avoir été des LTTE ou, simplement, les avoir soutenus, même modestement, risque d'être poursuivi, même s'il n'a pas été inquiété jusqu'ici. Par ailleurs, comme déjà dit dans sa réplique du 30 août 2017, même s'il remonte à loin et même si son auteur a déjà purgé une peine ou passé par un camp de réhabilitation, un soutien aux LTTE ne préserve pas d'une nouvelle incrimination, comme en atteste un jugement de la Haute Cour de Vavuniya, sur lequel il s'est déjà exprimé (cf. Faits let. P) et dont il dénonce par ailleurs avec vigueur l'interprétation qu'en ont fait le SEM et le Tribunal dans de précédentes affaires (annexes 56 à 61). Le recourant dénonce aussi la collusion du SEM avec les autorités de son pays. Il en veut pour preuve une photographie parue sur le site internet des forces armées sri-lankaises, où l'on peut voir le représentant du SEM au Sri Lanka et l'agente de « F._______ » (...) auprès de l'Ambassade de Suisse dans ce pays en compagnie d'officiels exprimant leur satisfaction de pouvoir instruire leurs hôtes au sujet des camps de réhabilitation mis en place dans le pays (annexe 63). Enfin, le recourant dit redouter, une fois renvoyé dans son pays, d'être exposé à bref délai à un risque réel de mauvais traitement au sens de l'art. 3
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden.
CEDH. Il craint en effet que le résultat des dernières élections locales, remportées par le parti de l'ancien président Rajapaske et ses faucons, n'incite l'actuel gouvernement à revenir sur sa politique d'ouverture à l'endroit de la communauté tamoule et sur sa volonté de faire toute la lumière sur les crimes commis pendant la guerre. Il en veut pour preuve la récente attitude menaçante de l'attaché militaire sri-lankais à Londres à l'endroit de manifestants tamouls qui présagerait d'une résurgence des persécutions contre les Tamouls engagés dans la défense des droits de l'homme et d'une reprise des exécutions extra-légales (annexe 67).

Droit :

1.

1.1 Le Tribunal, en vertu de l'art. 31
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG).
LTAF, connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 5
1    Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
a  Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten;
b  Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten;
c  Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren.
2    Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25
3    Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen.
PA prises par les autorités mentionnées à l'art. 33
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen:
a  des Bundesrates und der Organe der Bundesversammlung auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses des Bundespersonals einschliesslich der Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung;
b  des Bundesrates betreffend:
b1  die Amtsenthebung eines Mitgliedes des Bankrats, des Direktoriums oder eines Stellvertreters oder einer Stellvertreterin nach dem Nationalbankgesetz vom 3. Oktober 200325,
b10  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Schweizerischen Trassenvergabestelle oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Geschäftsführerin oder des Geschäftsführers durch den Verwaltungsrat nach dem Eisenbahngesetz vom 20. Dezember 195743;
b2  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitgliedes der Eidgenössischen Finanzmarktaufsicht oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Finanzmarktaufsichtsgesetz vom 22. Juni 200726,
b3  die Sperrung von Vermögenswerten gestützt auf das Bundesgesetz vom 18. Dezember 201528 über die Sperrung und die Rückerstattung unrechtmässig erworbener Vermögenswerte ausländischer politisch exponierter Personen,
b4  das Verbot von Tätigkeiten nach dem NDG30,
b5bis  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Eidgenössischen Instituts für Metrologie nach dem Bundesgesetz vom 17. Juni 201133 über das Eidgenössische Institut für Metrologie,
b6  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Eidgenössischen Revisionsaufsichtsbehörde oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Revisionsaufsichtsgesetz vom 16. Dezember 200535,
b7  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Heilmittelinstituts nach dem Heilmittelgesetz vom 15. Dezember 200037,
b8  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Anstalt nach dem Ausgleichsfondsgesetz vom 16. Juni 201739,
b9  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Instituts für Rechtsvergleichung nach dem Bundesgesetz vom 28. September 201841 über das Schweizerische Institut für Rechtsvergleichung,
c  des Bundesstrafgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cbis  des Bundespatentgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cter  der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von der Vereinigten Bundesversammlung gewählten Mitglieder der Bundesanwaltschaft;
dquinquies  der Bundeskanzlei, der Departemente und der ihnen unterstellten oder administrativ zugeordneten Dienststellen der Bundesverwaltung;
e  der Anstalten und Betriebe des Bundes;
f  der eidgenössischen Kommissionen;
g  der Schiedsgerichte auf Grund öffentlich-rechtlicher Verträge des Bundes, seiner Anstalten und Betriebe;
h  der Instanzen oder Organisationen ausserhalb der Bundesverwaltung, die in Erfüllung ihnen übertragener öffentlich-rechtlicher Aufgaben des Bundes verfügen;
i  kantonaler Instanzen, soweit ein Bundesgesetz gegen ihre Verfügungen die Beschwerde an das Bundesverwaltungsgericht vorsieht.
LTAF.

En particulier, les décisions rendues par le SEM concernant l'asile peuvent être contestées, par renvoi de l'art. 105
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005356 Beschwerde geführt werden.
LAsi (RS 142.31), devant le Tribunal, lequel, sauf l'exception visée à l'art. 83 let. d ch. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 83 Ausnahmen - Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
a  Entscheide auf dem Gebiet der inneren oder äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt;
b  Entscheide über die ordentliche Einbürgerung;
c  Entscheide auf dem Gebiet des Ausländerrechts betreffend:
c1  die Einreise,
c2  Bewilligungen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt,
c3  die vorläufige Aufnahme,
c4  die Ausweisung gestützt auf Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung und die Wegweisung,
c5  Abweichungen von den Zulassungsvoraussetzungen,
c6  die Verlängerung der Grenzgängerbewilligung, den Kantonswechsel, den Stellenwechsel von Personen mit Grenzgängerbewilligung sowie die Erteilung von Reisepapieren an schriftenlose Ausländerinnen und Ausländer;
d  Entscheide auf dem Gebiet des Asyls, die:
d1  vom Bundesverwaltungsgericht getroffen worden sind, ausser sie betreffen Personen, gegen die ein Auslieferungsersuchen des Staates vorliegt, vor welchem sie Schutz suchen,
d2  von einer kantonalen Vorinstanz getroffen worden sind und eine Bewilligung betreffen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt;
e  Entscheide über die Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung von Behördenmitgliedern oder von Bundespersonal;
f  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Beschaffungen, wenn:
fbis  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Verfügungen nach Artikel 32i des Personenbeförderungsgesetzes vom 20. März 200963;
f1  sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Beschaffungen des Bundesverwaltungsgerichts, des Bundesstrafgerichts, des Bundespatentgerichts, der Bundesanwaltschaft sowie der oberen kantonalen Gerichtsinstanzen, oder
f2  der geschätzte Wert des zu vergebenden Auftrags den massgebenden Schwellenwert nach Artikel 52 Absatz 1 in Verbindung mit Anhang 4 Ziffer 2 des Bundesgesetzes vom 21. Juni 201961 über das öffentliche Beschaffungswesen nicht erreicht;
g  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlich-rechtlichen Arbeitsverhältnisse, wenn sie eine nicht vermögensrechtliche Angelegenheit, nicht aber die Gleichstellung der Geschlechter betreffen;
h  Entscheide auf dem Gebiet der internationalen Amtshilfe, mit Ausnahme der Amtshilfe in Steuersachen;
i  Entscheide auf dem Gebiet des Militär-, Zivil- und Zivilschutzdienstes;
j  Entscheide auf dem Gebiet der wirtschaftlichen Landesversorgung, die bei schweren Mangellagen getroffen worden sind;
k  Entscheide betreffend Subventionen, auf die kein Anspruch besteht;
l  Entscheide über die Zollveranlagung, wenn diese auf Grund der Tarifierung oder des Gewichts der Ware erfolgt;
m  Entscheide über die Stundung oder den Erlass von Abgaben; in Abweichung davon ist die Beschwerde zulässig gegen Entscheide über den Erlass der direkten Bundessteuer oder der kantonalen oder kommunalen Einkommens- und Gewinnsteuer, wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder es sich aus anderen Gründen um einen besonders bedeutenden Fall handelt;
n  Entscheide auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend:
n1  das Erfordernis einer Freigabe oder der Änderung einer Bewilligung oder Verfügung,
n2  die Genehmigung eines Plans für Rückstellungen für die vor Ausserbetriebnahme einer Kernanlage anfallenden Entsorgungskosten,
n3  Freigaben;
o  Entscheide über die Typengenehmigung von Fahrzeugen auf dem Gebiet des Strassenverkehrs;
p  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts auf dem Gebiet des Fernmeldeverkehrs, des Radios und des Fernsehens sowie der Post betreffend:68
p1  Konzessionen, die Gegenstand einer öffentlichen Ausschreibung waren,
p2  Streitigkeiten nach Artikel 11a des Fernmeldegesetzes vom 30. April 199769,
p3  Streitigkeiten nach Artikel 8 des Postgesetzes vom 17. Dezember 201071;
q  Entscheide auf dem Gebiet der Transplantationsmedizin betreffend:
q1  die Aufnahme in die Warteliste,
q2  die Zuteilung von Organen;
r  Entscheide auf dem Gebiet der Krankenversicherung, die das Bundesverwaltungsgericht gestützt auf Artikel 3472 des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200573 (VGG) getroffen hat;
s  Entscheide auf dem Gebiet der Landwirtschaft betreffend:
s1  ...
s2  die Abgrenzung der Zonen im Rahmen des Produktionskatasters;
t  Entscheide über das Ergebnis von Prüfungen und anderen Fähigkeitsbewertungen, namentlich auf den Gebieten der Schule, der Weiterbildung und der Berufsausübung;
u  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Kaufangebote (Art. 125-141 des Finanzmarktinfrastrukturgesetzes vom 19. Juni 201576);
v  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Meinungsverschiedenheiten zwischen Behörden in der innerstaatlichen Amts- und Rechtshilfe;
w  Entscheide auf dem Gebiet des Elektrizitätsrechts betreffend die Plangenehmigung von Starkstromanlagen und Schwachstromanlagen und die Entscheide auf diesem Gebiet betreffend Enteignung der für den Bau oder Betrieb solcher Anlagen notwendigen Rechte, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt;
x  Entscheide betreffend die Gewährung von Solidaritätsbeiträgen nach dem Bundesgesetz vom 30. September 201680 über die Aufarbeitung der fürsorgerischen Zwangsmassnahmen und Fremdplatzierungen vor 1981, ausser wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt;
y  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts in Verständigungsverfahren zur Vermeidung einer den anwendbaren internationalen Abkommen im Steuerbereich nicht entsprechenden Besteuerung;
z  Entscheide betreffend die in Artikel 71c Absatz 1 Buchstabe b des Energiegesetzes vom 30. September 201683 genannten Baubewilligungen und notwendigerweise damit zusammenhängenden in der Kompetenz der Kantone liegenden Bewilligungen für Windenergieanlagen von nationalem Interesse, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt.
de la loi sur le Tribunal fédéral (LTF, RS 173.110), non réalisée en l'espèce, statue définitivement.

1.2 Le recourant a qualité pour recourir (cf. art. 48
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 48
1    Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat;
b  durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und
c  ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat.
2    Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt.
PA, applicable par renvoi de l'art. 37
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG56, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt.
LTAF). Présenté dans la forme (cf. art. 52
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 52
1    Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
2    Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein.
3    Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten.
PA par renvoi de l'art. 6 LAsi) et dans les délais prescrits par la loi (cf. art. 108 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 108 Beschwerdefristen - 1 Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
1    Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
2    Im erweiterten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von 30 Tagen, bei Zwischenverfügungen innerhalb von zehn Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
3    Die Beschwerde gegen Nichteintretensentscheide sowie gegen Entscheide nach Artikel 23 Absatz 1 und Artikel 40 in Verbindung mit Artikel 6a Absatz 2 Buchstabe a ist innerhalb von fünf Arbeitstagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
4    Die Verweigerung der Einreise nach Artikel 22 Absatz 2 kann bis zum Zeitpunkt der Eröffnung einer Verfügung nach Artikel 23 Absatz 1 angefochten werden.
5    Die Überprüfung der Rechtmässigkeit und der Angemessenheit der Zuweisung eines Aufenthaltsortes am Flughafen oder an einem anderen geeigneten Ort nach Artikel 22 Absätze 3 und 4 kann jederzeit mittels Beschwerde beantragt werden.
6    In den übrigen Fällen beträgt die Beschwerdefrist 30 Tage seit Eröffnung der Verfügung.
7    Per Telefax übermittelte Rechtsschriften gelten als rechtsgültig eingereicht, wenn sie innert Frist beim Bundesverwaltungsgericht eintreffen und mittels Nachreichung des unterschriebenen Originals nach den Regeln gemäss Artikel 52 Absätze 2 und 3 VwVG364 verbessert werden.
LAsi), le recours est recevable.

1.3 Le Tribunal examine d'office l'application du droit fédéral et les constatations de fait, sans être lié par les motifs invoqués dans le recours (cf. art. 62 al. 4
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 62
1    Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
2    Zuungunsten einer Partei kann sie die angefochtene Verfügung ändern, soweit diese Bundesrecht verletzt oder auf einer unrichtigen oder unvollständigen Feststellung des Sachverhaltes beruht; wegen Unangemessenheit darf die angefochtene Verfügung nicht zuungunsten einer Partei geändert werden, ausser im Falle der Änderung zugunsten einer Gegenpartei.
3    Beabsichtigt die Beschwerdeinstanz, die angefochtene Verfügung zuungunsten einer Partei zu ändern, so bringt sie der Partei diese Absicht zur Kenntnis und räumt ihr Gelegenheit zur Gegenäusserung ein.
4    Die Begründung der Begehren bindet die Beschwerdeinstanz in keinem Falle.
PA) ni par l'argumentation juridique de la décision entreprise ; il peut admettre un recours pour un autre motif que ceux invoqués devant lui ou le rejeter en adoptant une argumentation différente de celle de l'autorité intimée (cf. Pierre Moor/Etienne Poltier, Droit administratif, vol. II, 3e éd. Berne 2011, p. 820 s.). Il tient compte de la situation et des éléments tels qu'ils se présentent au moment où il se prononce (ATAF 2010/57 consid. 2.6, ATAF 2009/29consid. 5.1 i. i., ATAF 2008/12 consid. 5.2, ATAF 2008/4 consid. 5.4). Ce faisant, il prend en compte l'évolution intervenue depuis le dépôt de la demande d'asile.

2. Le recourant soulève différents griefs, au nombre desquels plusieurs violations du droit d'être entendu.

2.1

2.1.1 Il voit d'abord une violation du principe de l'égalité de traitement dans le refus du SEM d'étendre l'examen de sa nouvelle demande d'asile à sa précédente demande, comme il l'avait pourtant fait dans d'autres affaires similaires à la sienne, rapportées dans son recours.

2.1.2 L'examen des faits pertinents à entreprendre lors d'une nouvelle demande d'asile (cf. art. 111c
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 111c Mehrfachgesuche - 1 Bei Asylgesuchen, die innert fünf Jahren nach Eintritt der Rechtskraft des Asyl- und Wegweisungsentscheides eingereicht werden, hat die Eingabe schriftlich und begründet zu erfolgen. Es findet keine Vorbereitungsphase statt. Die Nichteintretensgründe nach Artikel 31a Absätze 1-3 finden Anwendung.389
1    Bei Asylgesuchen, die innert fünf Jahren nach Eintritt der Rechtskraft des Asyl- und Wegweisungsentscheides eingereicht werden, hat die Eingabe schriftlich und begründet zu erfolgen. Es findet keine Vorbereitungsphase statt. Die Nichteintretensgründe nach Artikel 31a Absätze 1-3 finden Anwendung.389
2    Unbegründete oder wiederholt gleich begründete Mehrfachgesuche werden formlos abgeschrieben.
LAsi) n'est pas supposé s'étendre aux allégués d'une précédente cause. Il n'est certes pas interdit à l'autorité de se référer à ces allégués pour pouvoir statuer en toute connaissance de cause sur une nouvelle demande d'asile. L'autorité ne reverra cependant en principe pas son appréciation initiale desdits allégués. C'est ce qu'a fait à bon escient, dans le présent cas, le SEM, qui a en définitive pris en compte dans son examen les allégations faites par l'intéressé à l'occasion de sa première demande d'asile. Dans ces conditions, le grief du recourant doit être rejeté.

2.1.3 Le recourant considère également que le SEM aurait dû transmettre au Tribunal sa lettre du 8 juillet 2014, si, dans ses objections à la levée de la suspension de l'exécution de son renvoi, il y en avait qui devaient être comprises comme des motifs de révision de l'arrêt du 4 décembre 2012. Après l'entrée en force de cet arrêt, le recourant n'en a jamais formellement demandé la révision. De fait, aux invitations du SEM des 17 et 24 juin 2014, il a répondu par lettre des 23 juin et 8 juillet suivants, dont le SEM a tiré qu'elles constituaient une nouvelle demande d'asile. A aucun moment, le recourant n'a contesté cette qualification en soutenant qu'il fallait voir dans ses objections à la levée de la suspension provisoire de son renvoi une demande de révision de l'arrêt du 4 décembre 2012. Quoi qu'il en soit, le SEM a examiné le cas dans son ensemble et le recourant a pu contester la décision nouvellement prise, amenant ainsi le Tribunal à examiner, de son côté, la cause, sur le fond également, dans son entier.

2.2

2.2.1 Le recourant reproche aussi au SEM d'avoir statué sur sa demande sans lui réclamer un certificat médical, après l'avoir pourtant spécifiquement entendu sur les graves abus dont il dit avoir été victime. Ce faisant le SEM aurait violé son droit d'être entendu. Selon l'intéressé, la production d'un certificat médical aurait en effet pu expliquer les divergences relevées dans ses allégations et influer favorablement sur l'issue de la procédure.

2.2.2 Tout requérant d'asile est tenu de collaborer à la constatation des faits. C'est à lui qu'il incombe de prouver ou, du moins, de rendre vraisemblables ses allégués (cf. art. 7 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
1    Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
2    Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält.
3    Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden.
LAsi ; art. 12
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 12 - Die Behörde stellt den Sachverhalt von Amtes wegen fest und bedient sich nötigenfalls folgender Beweismittel:
a  Urkunden;
b  Auskünfte der Parteien;
c  Auskünfte oder Zeugnis von Drittpersonen;
d  Augenschein;
e  Gutachten von Sachverständigen.
et 13
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 13
1    Die Parteien sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken:
a  in einem Verfahren, das sie durch ihr Begehren einleiten;
b  in einem anderen Verfahren, soweit sie darin selbständige Begehren stellen;
c  soweit ihnen nach einem anderen Bundesgesetz eine weitergehende Auskunfts- oder Offenbarungspflicht obliegt.
1bis    Die Mitwirkungspflicht erstreckt sich nicht auf die Herausgabe von Gegenständen und Unterlagen aus dem Verkehr einer Partei mit ihrem Anwalt, wenn dieser nach dem Anwaltsgesetz vom 23. Juni 200034 zur Vertretung vor schweizerischen Gerichten berechtigt ist.35
2    Die Behörde braucht auf Begehren im Sinne von Absatz 1 Buchstabe a oder b nicht einzutreten, wenn die Parteien die notwendige und zumutbare Mitwirkung verweigern.
PA). Aussi, si le recourant n'avait pas été dans son état normal à son audition du 12 décembre 2014 parce qu'il aurait été traumatisé par la détention qu'il allègue, il lui revenait, en vertu de l'art. 8 al. 1 let. d
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 8 Mitwirkungspflicht - 1 Asylsuchende sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken. Sie müssen insbesondere:
1    Asylsuchende sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken. Sie müssen insbesondere:
a  ihre Identität offen legen;
b  Reisepapiere und Identitätsausweise abgeben;
c  bei der Anhörung angeben, weshalb sie um Asyl nachsuchen;
d  allfällige Beweismittel vollständig bezeichnen und sie unverzüglich einreichen oder, soweit dies zumutbar erscheint, sich darum bemühen, sie innerhalb einer angemessenen Frist zu beschaffen;
e  bei der Erhebung der biometrischen Daten mitwirken;
f  sich einer vom SEM angeordneten medizinischen Untersuchung unterziehen (Art. 26a).
2    Von Asylsuchenden kann verlangt werden, für die Übersetzung fremdsprachiger Dokumente in eine Amtssprache besorgt zu sein.
3    Asylsuchende, die sich in der Schweiz aufhalten, sind verpflichtet, sich während des Verfahrens den Behörden von Bund und Kantonen zur Verfügung zu halten. Sie müssen ihre Adresse und jede Änderung der nach kantonalem Recht zuständigen Behörde des Kantons oder der Gemeinde (kantonale Behörde) sofort mitteilen.
3bis    Personen, die ohne triftigen Grund ihre Mitwirkungspflicht verletzen oder den Asylbehörden während mehr als 20 Tagen nicht zur Verfügung stehen, verzichten damit auf eine Weiterführung des Verfahrens. Dasselbe gilt für Personen, die den Asylbehörden in einem Zentrum des Bundes ohne triftigen Grund während mehr als 5 Tagen nicht zur Verfügung stehen. Die Gesuche werden formlos abgeschrieben. Ein neues Gesuch kann frühestens nach drei Jahren deponiert werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung der Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 195120.21
4    Nach Vorliegen eines vollziehbaren Wegweisungsentscheides sind die betroffenen Personen verpflichtet, bei der Beschaffung gültiger Reisepapiere mitzuwirken.
LAsi, non seulement de le signaler à ses interlocuteurs mais aussi de le rendre vraisemblable. Il est à noter qu'au moins pendant la première partie de l'audition, l'intéressé était en outre assisté de l'assistante de son mandataire, laquelle aurait également pu relever ce problème de santé. Le principe de l'instruction d'office, selon lequel l'autorité doit établir les faits pertinents, ne supprime pas ce devoir des parties (cf. W. Kälin, Grundriss des Asylverfahrens, Bâle/Francfort-sur-le-Main 1990, p. 291ss, sur ces questions, cf. aussi ATF 117 V 261).

2.2.3 Par ailleurs, la jurisprudence admet que l'autorité puisse mettre un terme à l'instruction lorsque les preuves administrées lui ont permis de forger sa conviction (cf. ATF 136 I 229 consid. 5.3 et les réf. cit.). En l'occurrence, au moment de l'audition du 12 décembre 2014, le SEM disposait déjà d'informations sur l'état du recourant, dont il avait été question dans l'arrêt du 4 décembre 2012. En outre, si, dans sa lettre au SEM du 23 juin 2014, l'intéressé disait être suivi par un médecin, il n'a en rien manifesté son intention de produire un certificat attestant d'une éventuelle aggravation de son état. Surtout, après sa lettre précitée au SEM et celle de son mandataire du 8 juillet 2014, le recourant a encore disposé de six mois, jusqu'à son audition du 12 décembre 2014, pour lui adresser un certificat médical. Dans ces conditions, il ne revenait pas au SEM, comme le recourant le lui reproche à tort, de prendre des mesures d'instruction supplémentaires en lien avec des éléments considérés par lui, postérieurement à la décision entreprise ici, comme pouvant lui étant favorables.

2.2.4 Enfin, la violation du droit d'être entendu est guérie lorsque, dans le cadre de la procédure de recours, l'autorité de première instance a l'occasion de préciser les motifs sur lesquels elle a fondé sa décision et qu'il est offert à l'administré de se déterminer à cet égard. En l'occurrence, le recourant a produit, en instance de recours, un rapport médical sur lequel le SEM a pu se prononcer dans sa détermination du 14 août 2017 sur le recours. Le 30 août suivant le recourant a répondu aux observations du SEM. Le Tribunal en conclut donc qu'une éventuelle violation du droit d'être entendu peut être considérée comme guérie.

2.3

2.3.1 Le recourant estime aussi insuffisante la motivation par laquelle le SEM n'a pas jugé vraisemblables les graves sévices qu'il a allégués à son audition du 14 décembre 2014.

2.3.2 La jurisprudence a déduit du droit d'être entendu l'obligation pour l'autorité de motiver sa décision, afin que le destinataire puisse la comprendre, l'attaquer utilement s'il y a lieu et que l'instance de recours puisse exercer son contrôle. Pour répondre à ces exigences, il suffit que l'autorité mentionne, au moins brièvement, ses réflexions sur les éléments de fait et de droit essentiels, autrement dit les motifs qui l'ont guidée et sur lesquels elle a fondé sa décision, de manière à ce que le justiciable puisse se rendre compte de la portée de celle-ci et l'attaquer en connaissance de cause (cf. ATF 129 I 232 consid. 3.2 p. 236, ATF 126 I 97 consid. 2a p. 102 et jurisp. cit.). En l'occurrence, dans sa décision querellée, le SEM a considéré que les sévices allégués, lors de l'audition du 12 décembre 2014, n'apparaissaient pas vraisemblables aux motifs qu'au cours de la précédente procédure, le recourant n'en avait fait état qu'au stade du recours et qu'il avait en outre déclaré ne pas avoir été battu au cours de sa détention tandis qu'à son audition précitée, il avait dit avoir été abusé sexuellement, passé à tabac et violé. Enfin, le SEM a souligné que ce motif avait déjà été examiné dans l'arrêt du 4 décembre 2012 et que le Tribunal ne l'avait pas estimé crédible. Relativement brève, cette motivation était néanmoins suffisante dans la mesure où le recourant pouvait en saisir les fondements et savoir ainsi comment l'attaquer.

2.3.3 Il apparaît aussi au Tribunal que l'intéressé reproche avant tout au SEM de ne pas s'être suffisamment arrêté sur l'un des aspects prépondérants de son récit. Ce faisant, il s'en prend à l'appréciation juridique des éléments en possession du SEM et soulève ainsi une question de droit que le Tribunal a le pouvoir d'examiner dans le cadre du présent arrêt.

2.4

2.4.1 Enfin, le recourant requiert du Tribunal un délai pour pouvoir se déterminer et apporter des moyens de preuve supplémentaires si, à son tour, il devait tenir son récit pour invraisemblable.

2.4.2 En règle générale, les autorités chargées de l'examen des demandes d'asile doivent veiller à confronter le demandeur d'asile à ses propres déclarations et à lui donner l'occasion de s'expliquer à leur sujet. Ce principe découle de l'obligation faite à l'autorité de constater de manière exacte et complète les faits pertinents. Il ne constitue pas en revanche un droit de procédure découlant du droit d'être entendu (cf. Jurisprudence et information de la Commission suisse de recours en matière d'asile [JICRA] 1994 no 13 p. 111 ss consid. 3b).

2.4.3 En l'espèce, le Tribunal n'a pas à donner suite à la requête du recourant car, à l'instar du droit d'être entendu, ce qui vient d'être dit ne vaut que pour la constatation de l'état de fait pertinent et non pour l'appréciation à porter par le Tribunal sur ces faits.

3.

3.1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur Etat d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable. Il y a lieu de tenir compte des motifs de fuite spécifiques aux femmes (art. 3 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
et 2
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi; cf. également ATAF 2007/31 consid. 5.2 5.6).

3.2 Quiconque demande l'asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu'il est un réfugié. La qualité de réfugié est vraisemblable lorsque l'autorité estime que celle-ci est hautement probable. Ne sont pas vraisemblables notamment les allégations qui, sur des points essentiels, ne sont pas suffisamment fondées, qui sont contradictoires, qui ne correspondent pas aux faits ou qui reposent de manière déterminante sur des moyens de preuve faux ou falsifiés (art. 7
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
1    Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
2    Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält.
3    Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden.
LAsi).

4.
Dans sa nouvelle demande d'asile, hormis le fait qu'il aurait encore été recherché après l'arrêt du Tribunal du 4 décembre 2012, le recourant a apporté à son précédent récit des événements à l'origine de sa fuite des modifications qui en ont alourdi la gravité. Dans ses objections écrites du 8 juillet à la levée de la suspension de son renvoi, il a ainsi prétendu que les colis livrés à son cousin ne contenaient pas des victuailles ou des vêtements, comme dit dans sa précédente procédure, mais des armes et des explosifs et que les autorités l'avaient découvert. Il n'aurait pas pu en parler jusque-là parce qu'il aurait été traumatisé par la détention subie en 2001. De même, alors qu'il avait précédemment affirmé avoir été brièvement arrêté une fois en 2008, à son audition du 12 décembre 2014, il a dit l'avoir été à deux reprises : la première fois au mois de mai, la seconde en septembre suivant, notamment à cause de ses agissements en faveur de son cousin, et c'est lors de la détention qui s'en est suive qu'il aurait été battu et violé. Pour le SEM, ces contradictions ne permettent pas de considérer comme vraisemblables les déclarations de l'intéressé. Dans son recours, celui-ci oppose à ce constat ses difficultés à se souvenir précisément de ce qu'il a vécu jusqu'ici. Il y voit une conséquence des mauvais traitements subis dans son pays qui auraient altéré sa mémoire comme en attesterait le rapport médical du 18 septembre 2015 produit en procédure de recours.

4.1 Dans certaines circonstances particulières, des allégués tardifs peuvent être excusables. L'évocation d'un viol peut ainsi être retardée en raison des séquelles du traumatisme subi et d'inhibitions d'ordre culturel (cf. ATAF 2009/51consid. 4.2.3 p. 743 ; JICRA 2003 n° 17 consid. 4a-c p. 105-107).

4.2 Dans leur rapport précité, ses médecins disaient du recourant qu'à ce moment, son état psychique était nettement diminué, en particulier aux plans de sa sociabilité et de son aptitude à travailler. En ce qui concernait son statut, les praticiens relevaient que le recourant présentaient, entre autres, « des failles mnésiques ponctuelles qui semblaient défensives, dans un contexte traumatique ». Ces failles pouvaient ainsi affecter sa capacité à se remémorer les dates de ses traumatismes. Ces constatations des médecins ne permettent toutefois pas de penser que l'altération des facultés mnésiques du recourant aurait été grave au point de lui faire omettre l'un des événements déterminants dans sa décision de fuir son pays, en l'occurrence sa seconde détention en 2008. L'intéressé a d'ailleurs donné à ses médecins une autre version des circonstances dans lesquelles il aurait été violé. Il leur a en effet expliqué qu'il avait été agressé à l'armée (« De plus, il a subi lui-même des abus sexuels dans l'armée,... »). Pour autant, le Tribunal estime que, si l'intéressé avait effectivement été arrêté une seconde fois en 2008, puis violé lors de sa détention, il en aurait parlé à son mandataire en même temps qu'il lui révélait avoir livré à son cousin des armes et des explosifs et son mandataire n'aurait pas manqué de signaler ce viol dans ses objections du 8 juillet 2014 à la levée de la suspension du renvoi du recourant. Cette omission, à ce moment de la procédure, empêche ainsi de considérer comme vraisemblable le viol du recourant et, partant, d'admettre ses justifications à ses nombreuses autres contradictions et divergences.

5.

5.1 Le recourant se plaint aussi d'une violation du principe de l'égalité de traitement, en se référant à une douzaine de dossiers dans lesquels l'asile a été accordé à des compatriotes qui présentaient des caractéristiques identique aux siennes. Le recourant souligne qu'il s'agit là d'individus dans sa tranche d'âge, ayant ou ayant eu un parent chez les LTTE, comme lui en aurait eu un. Tout comme lui, ils ont prétendu être recherchés au moment de leur départ pour avoir apporté un soutien aux LTTE. Enfin, tous ont aussi dit avoir eu des activités politiques en Suisse comme lui-même en a eues.

5.2 En l'occurrence, les analogies qui existeraient entre son affaire et celles de ses compatriotes reconnus réfugiés en Suisse (dont il recense les dossiers dans son recours) ne sont pas suffisamment spécifiées. De fait, des caractéristiques communes ne supposent pas forcément un vécu identique. En outre, les motifs de chaque requérant sont soumis à un examen individuel. Il peut donc arriver que des faits analogues ou partiellement analogues puissent aboutir à des décisions différentes. Le Tribunal ne saurait ainsi retenir qu'en ayant dénié à l'intéressé la qualité de réfugié alors que sa situation aurait été en tout point comparable à celle de compatriotes auxquels cette qualité a été reconnue, le SEM a établi des distinctions juridiques qui ne se justifiaient pas au regard de la situation de fait à réglementer.

5.3 Reste enfin à examiner si le recourant est objectivement fondé à craindre d'être exposé, en cas de retour au Sri Lanka, à de sérieux préjudices au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi, en raison de son appartenance à l'ethnie tamoule combinée à d'autres facteurs de risque (cf. arrêt du Tribunal E-1866/2015 du 15 juillet 2016 consid. 8.4 et 8.5 [publié comme arrêt de référence]), de sorte qu'il se justifierait de lui reconnaître la qualité de réfugié et de lui octroyer l'asile. En l'espèce, pour les motifs déjà retenus ci-avant, l'intéressé n'apparaît pas comme quelqu'un susceptible de passer, aux yeux des autorités sri-lankaises, pour un séditieux animé par la volonté de raviver le conflit ethnique dans le pays en raison de son engagement pour la cause tamoule (cf. arrêt de référence précité, notamment consid. 8.5.3 s. ; cf. aussi arrêt du Tribunal E-2271/2016 du 30 décembre 2016 consid. 5.2). Pour rappel, un tel profil est exigé par la jurisprudence précitée pour retenir une crainte fondée de persécution en cas de retour au Sri Lanka, la seule existence de soupçons de la part des autorités sri-lankaises, avérés ou non, de liens actuels ou passés avec les LTTE n'étant pas suffisante à cet égard (cf. arrêt de référence précité consid. 8.5.3). Le fait d'avoir déposé une demande d'asile en Suisse ne saurait non plus l'exposer à un risque de persécution au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi, en cas de retour dans son pays (cf. arrêt E-2271/2016 précité consid. 5.2 et réf. cit.). De même, la durée de son séjour à l'étranger représente un facteur de risque léger et insuffisant en soi à fonder une crainte fondée de future persécution (cf. arrêt de référence précité consid. 8.4.6 et 8.5.5), ce d'autant plus que l'intéressé, quoi qu'il en dise, parait avoir quitté légalement le Sri Lanka, muni, en tout cas, de sa carte d'identité nationale. Enfin, pour ce qui a trait aux activités politiques qu'il dit avoir eues en Suisse, à savoir sa participation à des manifestations devant le Palais des Nations Unies à Genève ou encore à la préparation du « Jour des Héros », célébré en novembre par des milliers de Tamouls vivant en Suisse, elles ne permettent pas non plus d'admettre une crainte fondée de persécution fondée sur des motifs subjectifs intervenus après la fuite du pays (cf. art. 54
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 54 Subjektive Nachfluchtgründe - Flüchtlingen wird kein Asyl gewährt, wenn sie erst durch ihre Ausreise aus dem Heimat- oder Herkunftsstaat oder wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise Flüchtlinge im Sinne von Artikel 3 wurden.
LAsi). Vu ce qui précède, le Tribunal considère que le recourant n'a pas à craindre, pour des motifs objectifs ou subjectifs, antérieurs ou postérieurs au départ de son pays, de sérieux préjudices au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi, en cas de retour au Sri Lanka.

5.4 Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste le refus de l'asile, doit être rejeté.

6.

6.1 Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière à ce sujet, le SEM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution ; il tient compte du principe de l'unité de la famille (art. 44
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung.
LAsi). Le renvoi ne peut être prononcé, selon l'art. 32
SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1
AsylV-1 Art. 32 Nichtverfügen der Wegweisung - (Art. 44 AsylG)95
1    Die Wegweisung wird nicht verfügt, wenn die asylsuchende Person:96
a  im Besitze einer gültigen Aufenthalts- oder Niederlassungsbewilligung ist;
b  von einer Auslieferungsverfügung betroffen ist;
c  von einer Ausweisungsverfügung nach Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung98 oder nach Artikel 68 AIG99 betroffen ist; oder
d  von einer rechtskräftigen Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis des Strafgesetzbuchs101 oder Artikel 49a oder 49abis des Militärstrafgesetzes vom 13. Juni 1927102 betroffen ist.
2    In den Fällen nach Absatz 1 Buchstaben c und d kann die kantonale Behörde beim SEM eine Stellungnahme zu allfälligen Vollzugshindernissen einholen.103
de l'ordonnance 1 du 11 août 1999 sur l'asile relative à la procédure (OA 1, RS 142.311), lorsque le requérant d'asile dispose d'une autorisation de séjour ou d'établissement valable, ou qu'il fait l'objet d'une décision d'extradition ou d'une décision de renvoi conformément à l'art. 121 al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 121 - 1 Die Gesetzgebung über die Ein- und Ausreise, den Aufenthalt und die Niederlassung von Ausländerinnen und Ausländern sowie über die Gewährung von Asyl ist Sache des Bundes.
1    Die Gesetzgebung über die Ein- und Ausreise, den Aufenthalt und die Niederlassung von Ausländerinnen und Ausländern sowie über die Gewährung von Asyl ist Sache des Bundes.
2    Ausländerinnen und Ausländer können aus der Schweiz ausgewiesen werden, wenn sie die Sicherheit des Landes gefährden.
3    Sie verlieren unabhängig von ihrem ausländerrechtlichen Status ihr Aufenthaltsrecht sowie alle Rechtsansprüche auf Aufenthalt in der Schweiz, wenn sie:
a  wegen eines vorsätzlichen Tötungsdelikts, wegen einer Vergewaltigung oder eines anderen schweren Sexualdelikts, wegen eines anderen Gewaltdelikts wie Raub, wegen Menschenhandels, Drogenhandels oder eines Einbruchsdelikts rechtskräftig verurteilt worden sind; oder
b  missbräuchlich Leistungen der Sozialversicherungen oder der Sozialhilfe bezogen haben.87
4    Der Gesetzgeber umschreibt die Tatbestände nach Absatz 3 näher. Er kann sie um weitere Tatbestände ergänzen.88
5    Ausländerinnen und Ausländer, die nach den Absätzen 3 und 4 ihr Aufenthaltsrecht sowie alle Rechtsansprüche auf Aufenthalt in der Schweiz verlieren, sind von der zuständigen Behörde aus der Schweiz auszuweisen und mit einem Einreiseverbot von 5-15 Jahren zu belegen. Im Wiederholungsfall ist das Einreiseverbot auf 20 Jahre anzusetzen.89
6    Wer das Einreiseverbot missachtet oder sonstwie illegal in die Schweiz einreist, macht sich strafbar. Der Gesetzgeber erlässt die entsprechenden Bestimmungen.90
Cst.

6.2 Aucune exception à la règle générale du renvoi n'étant en l'occurrence réalisée, le Tribunal est tenu, de par la loi, de confirmer cette mesure.

7.

7.1 L'exécution du renvoi est ordonnée si elle est licite, raisonnablement exigible et possible. Si ces conditions ne sont pas réunies, l'admission provisoire doit être prononcée. Celle-ci est réglée par l'art. 83
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
1    Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
2    Der Vollzug ist nicht möglich, wenn die Ausländerin oder der Ausländer weder in den Heimat- oder in den Herkunftsstaat noch in einen Drittstaat ausreisen oder dorthin gebracht werden kann.
3    Der Vollzug ist nicht zulässig, wenn völkerrechtliche Verpflichtungen der Schweiz einer Weiterreise der Ausländerin oder des Ausländers in den Heimat-, Herkunfts- oder in einen Drittstaat entgegenstehen.
4    Der Vollzug kann für Ausländerinnen oder Ausländer unzumutbar sein, wenn sie in Situationen wie Krieg, Bürgerkrieg, allgemeiner Gewalt und medizinischer Notlage im Heimat- oder Herkunftsstaat konkret gefährdet sind.
5    Der Bundesrat bezeichnet Heimat- oder Herkunftsstaaten oder Gebiete dieser Staaten, in welche eine Rückkehr zumutbar ist.243 Kommen weggewiesene Ausländerinnen und Ausländer aus einem dieser Staaten oder aus einem Mitgliedstaat der EU oder der EFTA, so ist ein Vollzug der Wegweisung in der Regel zumutbar.244
5bis    Der Bundesrat überprüft den Beschluss nach Absatz 5 periodisch.245
6    Die vorläufige Aufnahme kann von kantonalen Behörden beantragt werden.
7    Die vorläufige Aufnahme nach den Absätzen 2 und 4 wird nicht verfügt, wenn die weggewiesene Person:246
a  zu einer längerfristigen Freiheitsstrafe im In- oder Ausland verurteilt wurde oder wenn gegen sie eine strafrechtliche Massnahme im Sinne der Artikel 59-61 oder 64 StGB248 angeordnet wurde;
b  erheblich oder wiederholt gegen die öffentliche Sicherheit und Ordnung in der Schweiz oder im Ausland verstossen hat oder diese gefährdet oder die innere oder die äussere Sicherheit gefährdet; oder
c  die Unmöglichkeit des Vollzugs der Wegweisung durch ihr eigenes Verhalten verursacht hat.
8    Flüchtlinge, bei denen Asylausschlussgründe nach Artikel 53 und 54 AsylG250 vorliegen, werden vorläufig aufgenommen.
9    Die vorläufige Aufnahme wird nicht verfügt oder erlischt, wenn eine Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis StGB oder Artikel 49a oder 49abis MStG251 oder eine Ausweisung nach Artikel 68 des vorliegenden Gesetzes rechtskräftig geworden ist.252
10    Die kantonalen Behörden können mit vorläufig aufgenommenen Personen Integrationsvereinbarungen abschliessen, wenn ein besonderer Integrationsbedarf nach den Kriterien gemäss Artikel 58a besteht.253
LEI (RS 142.20).

7.2 L'exécution n'est pas licite lorsque le renvoi de l'étranger dans son Etat d'origine ou de provenance ou dans un Etat tiers est contraire aux engagements de la Suisse relevant du droit international (art. 83 al. 3
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
1    Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
2    Der Vollzug ist nicht möglich, wenn die Ausländerin oder der Ausländer weder in den Heimat- oder in den Herkunftsstaat noch in einen Drittstaat ausreisen oder dorthin gebracht werden kann.
3    Der Vollzug ist nicht zulässig, wenn völkerrechtliche Verpflichtungen der Schweiz einer Weiterreise der Ausländerin oder des Ausländers in den Heimat-, Herkunfts- oder in einen Drittstaat entgegenstehen.
4    Der Vollzug kann für Ausländerinnen oder Ausländer unzumutbar sein, wenn sie in Situationen wie Krieg, Bürgerkrieg, allgemeiner Gewalt und medizinischer Notlage im Heimat- oder Herkunftsstaat konkret gefährdet sind.
5    Der Bundesrat bezeichnet Heimat- oder Herkunftsstaaten oder Gebiete dieser Staaten, in welche eine Rückkehr zumutbar ist.243 Kommen weggewiesene Ausländerinnen und Ausländer aus einem dieser Staaten oder aus einem Mitgliedstaat der EU oder der EFTA, so ist ein Vollzug der Wegweisung in der Regel zumutbar.244
5bis    Der Bundesrat überprüft den Beschluss nach Absatz 5 periodisch.245
6    Die vorläufige Aufnahme kann von kantonalen Behörden beantragt werden.
7    Die vorläufige Aufnahme nach den Absätzen 2 und 4 wird nicht verfügt, wenn die weggewiesene Person:246
a  zu einer längerfristigen Freiheitsstrafe im In- oder Ausland verurteilt wurde oder wenn gegen sie eine strafrechtliche Massnahme im Sinne der Artikel 59-61 oder 64 StGB248 angeordnet wurde;
b  erheblich oder wiederholt gegen die öffentliche Sicherheit und Ordnung in der Schweiz oder im Ausland verstossen hat oder diese gefährdet oder die innere oder die äussere Sicherheit gefährdet; oder
c  die Unmöglichkeit des Vollzugs der Wegweisung durch ihr eigenes Verhalten verursacht hat.
8    Flüchtlinge, bei denen Asylausschlussgründe nach Artikel 53 und 54 AsylG250 vorliegen, werden vorläufig aufgenommen.
9    Die vorläufige Aufnahme wird nicht verfügt oder erlischt, wenn eine Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis StGB oder Artikel 49a oder 49abis MStG251 oder eine Ausweisung nach Artikel 68 des vorliegenden Gesetzes rechtskräftig geworden ist.252
10    Die kantonalen Behörden können mit vorläufig aufgenommenen Personen Integrationsvereinbarungen abschliessen, wenn ein besonderer Integrationsbedarf nach den Kriterien gemäss Artikel 58a besteht.253
LEI). Aucune personne ne peut être contrainte, de quelque manière que ce soit, à se rendre dans un pays où sa vie, son intégrité corporelle ou sa liberté serait menacée pour l'un des motifs mentionnés à l'art. 3 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi, ou encore d'où elle risquerait d'être astreinte à se rendre dans un tel pays (art. 5 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 5 Rückschiebungsverbot - 1 Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden.
1    Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden.
2    Eine Person kann sich nicht auf das Rückschiebungsverbot berufen, wenn erhebliche Gründe für die Annahme vorliegen, dass sie die Sicherheit der Schweiz gefährdet, oder wenn sie als gemeingefährlich einzustufen ist, weil sie wegen eines besonders schweren Verbrechens oder Vergehens rechtskräftig verurteilt worden ist.
LAsi). Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants (art. 3
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden.
CEDH).

7.3 En l'espèce, le recourant n'a pas rendu vraisemblable l'existence d'un risque de sérieux préjudices, au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi. Il ne peut donc se prévaloir de l'art. 5 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 5 Rückschiebungsverbot - 1 Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden.
1    Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden.
2    Eine Person kann sich nicht auf das Rückschiebungsverbot berufen, wenn erhebliche Gründe für die Annahme vorliegen, dass sie die Sicherheit der Schweiz gefährdet, oder wenn sie als gemeingefährlich einzustufen ist, weil sie wegen eines besonders schweren Verbrechens oder Vergehens rechtskräftig verurteilt worden ist.
LAsi, qui reprend, en droit interne, le principe du non-refoulement énoncé par l'art. 33 par. 1 de la Convention relative au statut des réfugiés du 28 juillet 1951 (Conv. réfugiés, RS 0.142.30).

7.4

7.4.1 S'agissant du risque d'être soumis à la torture, à des peines ou traitements inhumains ou dégradants au sens de l'art. 3
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden.
CEDH, une simple possibilité d'en subir ne suffit pas. Il faut au contraire que la personne qui invoque cette disposition démontre à satisfaction qu'il existe pour elle un véritable risque concret et sérieux (real risk) d'être victime de traitements prohibés par le droit international public contraignant en cas de renvoi dans son pays (arrêt du Tribunal administratif fédéral E-6697/2016 du 10 avril 2017 consid. 7.3.1).

7.4.2 En l'occurrence, les craintes du recourant d'être exposé, à bref délai, à un risque de mauvais traitement au sens de l'art. 3
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden.
CEDH, une fois renvoyé dans son pays, en raison d'une possible évolution défavorable de la situation consécutive à la victoire du parti de l'ancien président Rajapaske et de ses faucons aux dernières élections locales (cf. Faits let. Q), relèvent de la spéculation et ne suffisent pas à rendre illicite l'exécution de son renvoi.

7.4.3 En définitive, pour les mêmes raisons que celles déjà exposées ci-dessus, il n'y a pas lieu d'admettre, dans le présent cas, l'existence de motifs sérieux et avérés de croire que le recourant puisse être soumis à un traitement de cette nature à son retour au pays. Par ailleurs, contrairement à l'argumentation développée dans le recours, le Tribunal maintient qu'il n'existe pas un risque sérieux et généralisé de traitements contraires à la CEDH pour les Tamouls renvoyés au Sri Lanka (cf. arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme [CourEDH], R.J. contre France du 19 septembre 2013, requête n° 10466/11, ch. 37 et 39 ; cf. aussi arrêt de référence E-1866/2015 précité, consid. 12. 2).

7.5 Dès lors, l'exécution du renvoi du recourant sous forme de refoulement ne transgresse aucun engagement de la Suisse relevant du droit international, de sorte qu'elle s'avère licite (art. 44
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung.
LAsi et art. 83 al. 3
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
1    Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
2    Der Vollzug ist nicht möglich, wenn die Ausländerin oder der Ausländer weder in den Heimat- oder in den Herkunftsstaat noch in einen Drittstaat ausreisen oder dorthin gebracht werden kann.
3    Der Vollzug ist nicht zulässig, wenn völkerrechtliche Verpflichtungen der Schweiz einer Weiterreise der Ausländerin oder des Ausländers in den Heimat-, Herkunfts- oder in einen Drittstaat entgegenstehen.
4    Der Vollzug kann für Ausländerinnen oder Ausländer unzumutbar sein, wenn sie in Situationen wie Krieg, Bürgerkrieg, allgemeiner Gewalt und medizinischer Notlage im Heimat- oder Herkunftsstaat konkret gefährdet sind.
5    Der Bundesrat bezeichnet Heimat- oder Herkunftsstaaten oder Gebiete dieser Staaten, in welche eine Rückkehr zumutbar ist.243 Kommen weggewiesene Ausländerinnen und Ausländer aus einem dieser Staaten oder aus einem Mitgliedstaat der EU oder der EFTA, so ist ein Vollzug der Wegweisung in der Regel zumutbar.244
5bis    Der Bundesrat überprüft den Beschluss nach Absatz 5 periodisch.245
6    Die vorläufige Aufnahme kann von kantonalen Behörden beantragt werden.
7    Die vorläufige Aufnahme nach den Absätzen 2 und 4 wird nicht verfügt, wenn die weggewiesene Person:246
a  zu einer längerfristigen Freiheitsstrafe im In- oder Ausland verurteilt wurde oder wenn gegen sie eine strafrechtliche Massnahme im Sinne der Artikel 59-61 oder 64 StGB248 angeordnet wurde;
b  erheblich oder wiederholt gegen die öffentliche Sicherheit und Ordnung in der Schweiz oder im Ausland verstossen hat oder diese gefährdet oder die innere oder die äussere Sicherheit gefährdet; oder
c  die Unmöglichkeit des Vollzugs der Wegweisung durch ihr eigenes Verhalten verursacht hat.
8    Flüchtlinge, bei denen Asylausschlussgründe nach Artikel 53 und 54 AsylG250 vorliegen, werden vorläufig aufgenommen.
9    Die vorläufige Aufnahme wird nicht verfügt oder erlischt, wenn eine Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis StGB oder Artikel 49a oder 49abis MStG251 oder eine Ausweisung nach Artikel 68 des vorliegenden Gesetzes rechtskräftig geworden ist.252
10    Die kantonalen Behörden können mit vorläufig aufgenommenen Personen Integrationsvereinbarungen abschliessen, wenn ein besonderer Integrationsbedarf nach den Kriterien gemäss Artikel 58a besteht.253
LEI).

8.

8.1 Selon l'art. 83 al. 4
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
1    Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
2    Der Vollzug ist nicht möglich, wenn die Ausländerin oder der Ausländer weder in den Heimat- oder in den Herkunftsstaat noch in einen Drittstaat ausreisen oder dorthin gebracht werden kann.
3    Der Vollzug ist nicht zulässig, wenn völkerrechtliche Verpflichtungen der Schweiz einer Weiterreise der Ausländerin oder des Ausländers in den Heimat-, Herkunfts- oder in einen Drittstaat entgegenstehen.
4    Der Vollzug kann für Ausländerinnen oder Ausländer unzumutbar sein, wenn sie in Situationen wie Krieg, Bürgerkrieg, allgemeiner Gewalt und medizinischer Notlage im Heimat- oder Herkunftsstaat konkret gefährdet sind.
5    Der Bundesrat bezeichnet Heimat- oder Herkunftsstaaten oder Gebiete dieser Staaten, in welche eine Rückkehr zumutbar ist.243 Kommen weggewiesene Ausländerinnen und Ausländer aus einem dieser Staaten oder aus einem Mitgliedstaat der EU oder der EFTA, so ist ein Vollzug der Wegweisung in der Regel zumutbar.244
5bis    Der Bundesrat überprüft den Beschluss nach Absatz 5 periodisch.245
6    Die vorläufige Aufnahme kann von kantonalen Behörden beantragt werden.
7    Die vorläufige Aufnahme nach den Absätzen 2 und 4 wird nicht verfügt, wenn die weggewiesene Person:246
a  zu einer längerfristigen Freiheitsstrafe im In- oder Ausland verurteilt wurde oder wenn gegen sie eine strafrechtliche Massnahme im Sinne der Artikel 59-61 oder 64 StGB248 angeordnet wurde;
b  erheblich oder wiederholt gegen die öffentliche Sicherheit und Ordnung in der Schweiz oder im Ausland verstossen hat oder diese gefährdet oder die innere oder die äussere Sicherheit gefährdet; oder
c  die Unmöglichkeit des Vollzugs der Wegweisung durch ihr eigenes Verhalten verursacht hat.
8    Flüchtlinge, bei denen Asylausschlussgründe nach Artikel 53 und 54 AsylG250 vorliegen, werden vorläufig aufgenommen.
9    Die vorläufige Aufnahme wird nicht verfügt oder erlischt, wenn eine Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis StGB oder Artikel 49a oder 49abis MStG251 oder eine Ausweisung nach Artikel 68 des vorliegenden Gesetzes rechtskräftig geworden ist.252
10    Die kantonalen Behörden können mit vorläufig aufgenommenen Personen Integrationsvereinbarungen abschliessen, wenn ein besonderer Integrationsbedarf nach den Kriterien gemäss Artikel 58a besteht.253
LEI, l'exécution d'un renvoi ne peut pas être raisonnablement exigée si elle fait apparaître une mise en danger concrète de la personne concernée pour cause de guerre, de guerre civile, de violence généralisée dans le pays de renvoi ou de nécessité médicale ou encore parce qu'au regard des circonstances d'espèce, cette personne serait, selon toute probabilité, irrémédiablement conduite à un dénuement complet, exposée à la famine, et ainsi à une dégradation grave de son état de santé, à l'invalidité, voire à la mort (cf. art. 83 al. 4
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
1    Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
2    Der Vollzug ist nicht möglich, wenn die Ausländerin oder der Ausländer weder in den Heimat- oder in den Herkunftsstaat noch in einen Drittstaat ausreisen oder dorthin gebracht werden kann.
3    Der Vollzug ist nicht zulässig, wenn völkerrechtliche Verpflichtungen der Schweiz einer Weiterreise der Ausländerin oder des Ausländers in den Heimat-, Herkunfts- oder in einen Drittstaat entgegenstehen.
4    Der Vollzug kann für Ausländerinnen oder Ausländer unzumutbar sein, wenn sie in Situationen wie Krieg, Bürgerkrieg, allgemeiner Gewalt und medizinischer Notlage im Heimat- oder Herkunftsstaat konkret gefährdet sind.
5    Der Bundesrat bezeichnet Heimat- oder Herkunftsstaaten oder Gebiete dieser Staaten, in welche eine Rückkehr zumutbar ist.243 Kommen weggewiesene Ausländerinnen und Ausländer aus einem dieser Staaten oder aus einem Mitgliedstaat der EU oder der EFTA, so ist ein Vollzug der Wegweisung in der Regel zumutbar.244
5bis    Der Bundesrat überprüft den Beschluss nach Absatz 5 periodisch.245
6    Die vorläufige Aufnahme kann von kantonalen Behörden beantragt werden.
7    Die vorläufige Aufnahme nach den Absätzen 2 und 4 wird nicht verfügt, wenn die weggewiesene Person:246
a  zu einer längerfristigen Freiheitsstrafe im In- oder Ausland verurteilt wurde oder wenn gegen sie eine strafrechtliche Massnahme im Sinne der Artikel 59-61 oder 64 StGB248 angeordnet wurde;
b  erheblich oder wiederholt gegen die öffentliche Sicherheit und Ordnung in der Schweiz oder im Ausland verstossen hat oder diese gefährdet oder die innere oder die äussere Sicherheit gefährdet; oder
c  die Unmöglichkeit des Vollzugs der Wegweisung durch ihr eigenes Verhalten verursacht hat.
8    Flüchtlinge, bei denen Asylausschlussgründe nach Artikel 53 und 54 AsylG250 vorliegen, werden vorläufig aufgenommen.
9    Die vorläufige Aufnahme wird nicht verfügt oder erlischt, wenn eine Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis StGB oder Artikel 49a oder 49abis MStG251 oder eine Ausweisung nach Artikel 68 des vorliegenden Gesetzes rechtskräftig geworden ist.252
10    Die kantonalen Behörden können mit vorläufig aufgenommenen Personen Integrationsvereinbarungen abschliessen, wenn ein besonderer Integrationsbedarf nach den Kriterien gemäss Artikel 58a besteht.253
LEI. [RS 142.20], cf. ATAF 2011/50 consid. 8.2 p. 1002 s. et réf. cit.),

8.2

8.2.1 Il est notoire que depuis la fin, en mai 2009, du conflit ayant opposé l'armée sri-lankaise aux LTTE, le Sri Lanka ne connaît plus une situation de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée qui permettrait d'emblée - et indépendamment des circonstances du cas d'espèce - de présumer, à propos de tous les ressortissants du pays, l'existence d'une mise en danger concrète au sens de l'art. 83 al. 4
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
1    Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.242
2    Der Vollzug ist nicht möglich, wenn die Ausländerin oder der Ausländer weder in den Heimat- oder in den Herkunftsstaat noch in einen Drittstaat ausreisen oder dorthin gebracht werden kann.
3    Der Vollzug ist nicht zulässig, wenn völkerrechtliche Verpflichtungen der Schweiz einer Weiterreise der Ausländerin oder des Ausländers in den Heimat-, Herkunfts- oder in einen Drittstaat entgegenstehen.
4    Der Vollzug kann für Ausländerinnen oder Ausländer unzumutbar sein, wenn sie in Situationen wie Krieg, Bürgerkrieg, allgemeiner Gewalt und medizinischer Notlage im Heimat- oder Herkunftsstaat konkret gefährdet sind.
5    Der Bundesrat bezeichnet Heimat- oder Herkunftsstaaten oder Gebiete dieser Staaten, in welche eine Rückkehr zumutbar ist.243 Kommen weggewiesene Ausländerinnen und Ausländer aus einem dieser Staaten oder aus einem Mitgliedstaat der EU oder der EFTA, so ist ein Vollzug der Wegweisung in der Regel zumutbar.244
5bis    Der Bundesrat überprüft den Beschluss nach Absatz 5 periodisch.245
6    Die vorläufige Aufnahme kann von kantonalen Behörden beantragt werden.
7    Die vorläufige Aufnahme nach den Absätzen 2 und 4 wird nicht verfügt, wenn die weggewiesene Person:246
a  zu einer längerfristigen Freiheitsstrafe im In- oder Ausland verurteilt wurde oder wenn gegen sie eine strafrechtliche Massnahme im Sinne der Artikel 59-61 oder 64 StGB248 angeordnet wurde;
b  erheblich oder wiederholt gegen die öffentliche Sicherheit und Ordnung in der Schweiz oder im Ausland verstossen hat oder diese gefährdet oder die innere oder die äussere Sicherheit gefährdet; oder
c  die Unmöglichkeit des Vollzugs der Wegweisung durch ihr eigenes Verhalten verursacht hat.
8    Flüchtlinge, bei denen Asylausschlussgründe nach Artikel 53 und 54 AsylG250 vorliegen, werden vorläufig aufgenommen.
9    Die vorläufige Aufnahme wird nicht verfügt oder erlischt, wenn eine Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis StGB oder Artikel 49a oder 49abis MStG251 oder eine Ausweisung nach Artikel 68 des vorliegenden Gesetzes rechtskräftig geworden ist.252
10    Die kantonalen Behörden können mit vorläufig aufgenommenen Personen Integrationsvereinbarungen abschliessen, wenn ein besonderer Integrationsbedarf nach den Kriterien gemäss Artikel 58a besteht.253
LEI. Contrairement à ce que soutient l'intéressé dans son recours, la situation au Sri Lanka n'a pas évolué de manière déterminante depuis l'arrêt du Tribunal du 4 décembre 2012. L'exécution du renvoi, notamment dans le district de Jaffna, d'où il vient, est ainsi toujours raisonnablement exigible (cf. ATAF 2011/24 consid. 13.2).

8.2.2 Certes, l'intéressé se trouve en Suisse depuis près de dix ans. Il pourra donc avoir quelques difficultés à se réintégrer dans son pays. Celles-ci ne pourraient toutefois être prises en compte que si elles conduisaient à constater une mise en danger réelle et concrète. En l'occurrence, il ne ressort du dossier aucun élément dont on pourrait inférer une telle mise en danger en cas d'exécution du renvoi. Il a ainsi été mis fin au traitement médical de l'intéressé qui est aujourd'hui rétabli. Certes, celui-ci dit avoir perdu, en juillet 2017, son père dont il aurait été dépendant dans son pays. Ce décès ne devrait toutefois pas le priver de moyens de subvenir à ses besoins. L'intéressé a en effet étudié jusqu'au niveau pré-universitaire. Sa formation lui a ainsi permis d'oeuvrer dans des domaines aussi divers que l'enseignement, les affaires ou encore l'agriculture. Il devrait donc être en mesure de trouver un emploi dans son pays. Enfin, comme déjà dit dans l'arrêt du Tribunal du 4 décembre 2012, il a la possibilité de se loger dans la maison familiale à E._______. Il a aussi une soeur, dans son pays, qui pourra l'aider à se réinsérer à son retour.

8.3

8.3.1 Enfin, le recourant relève que dans une douzaine d'affaires recensées par lui dans son mémoire, une admission provisoire en Suisse a été accordée à des Sri lankais d'ethnie tamoule en raison de la durée de leur séjour en Suisse. Ces séjours étant semblables au sien, il voit donc dans la décision du SEM ordonnant l'exécution de son renvoi une inégalité de traitement.

8.3.2 En l'occurrence, l'intéressé ne démontre pas que les circonstances ayant abouti à l'octroi d'admissions provisoires dans les affaires mentionnées par lui étaient identiques ou semblables à la sienne. De fait, une caractéristique commune, en l'occurrence la durée d'un séjour en Suisse, voire deux, si l'on tient compte de la provenance du recourant et de celle de la plupart des individus dont il énumère les dossiers, ne supposent pas forcément des situations identiques. Par ailleurs, une éventuelle violation de l'égalité de traitement doit être examinée par rapport à la pratique du Tribunal, respectivement du SEM, relative à un pays déterminé et pas uniquement sur la base de comparaisons avec d'autres affaires (cf. aussi arrêts du TAF D-6612/2016 du 23 juillet 2018 ; E-565/2017 du 16 juin 2017 ; D-2364/2016 du 29 septembre 2016). En l'occurrence, le recourant ne prétend pas ni n'établit que tous les Tamouls, antérieurement domiciliés dans le district de Jaffna et dans la trentaine comme lui, se seraient vu octroyer une admission provisoire en raison de la durée de leur séjour en Suisse après avoir été déboutés de leur demande d'asile.

8.4 Pour ces motifs, l'exécution du renvoi doit être considérée comme raisonnablement exigible.

9.
Enfin, le recourant est en possession de documents suffisants pour rentrer dans son pays ou, à tout le moins, est en mesure d'entreprendre toute démarche nécessaire auprès de la représentation de son pays d'origine en vue de l'obtention de documents de voyage lui permettant de quitter la Suisse. L'exécution du renvoi ne se heurte donc pas à des obstacles insurmontables d'ordre technique et s'avère également possible (cf. ATAF 2008/34 consid. 12).

10.

10.1 Cela étant, l'exécution du renvoi doit être déclarée conforme aux dispositions légales.

10.2 Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste la décision de renvoi et son exécution, doit être également rejeté.

11.
Au vu de l'issue de la cause, il y a lieu de mettre les frais de procédure à la charge du recourant, conformément aux art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
PA et art. 2
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr
1    Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen.
2    Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2
3    Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden.
et 3
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 3 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse - In Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr:
a  bei einzelrichterlicher Streiterledigung: 200-3000 Franken;
b  in den übrigen Fällen: 200-5000 Franken.
let. b du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF, RS 173.320.2).

(dispositif : page suivante)

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté.

2.
Les frais de procédure, d'un montant de 600 francs, sont mis à la charge du recourant. Ce montant est entièrement couvert par l'avance de frais versée le 3 août 2015.

3.
Le présent arrêt est adressé au mandataire du recourant, au SEM et à l'autorité cantonale.

Le président du collège : Le greffier :

William Waeber Jean-Claude Barras