S. 154 / Nr. 35 Strafgesetzbuch (f)

BGE 75 IV 154

36. Arrêt de la Cour de cassation pénale du 14 octobre 1949 dans la cause S.
contre Ministère publie du canton de Vaud.

Regeste:
Art. 1er
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 1 - Eine Strafe oder Massnahme darf nur wegen einer Tat verhängt werden, die das Gesetz ausdrücklich unter Strafe stellt.
CP et 277bis PPF. Appréciation des preuves. Art. 41 ch. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 41 - 1 Das Gericht kann statt auf eine Geldstrafe auf eine Freiheitsstrafe erkennen, wenn:
1    Das Gericht kann statt auf eine Geldstrafe auf eine Freiheitsstrafe erkennen, wenn:
a  eine solche geboten erscheint, um den Täter von der Begehung weiterer Verbrechen oder Vergehen abzuhalten; oder
b  eine Geldstrafe voraussichtlich nicht vollzogen werden kann.
2    Es hat die Wahl der Freiheitsstrafe näher zu begründen.
3    Vorbehalten bleibt die Freiheitsstrafe anstelle einer nicht bezahlten Geldstrafe (Art. 36).
CP.
1. Les dénégations de l'accusé ne justifient pas dans tous les cas le refus du
sursis.
2. Le tribunal qui émet une appréciation sur le prévenu doit indiquer les
faits à l'appui.
Art. 1 StGB, Art. 277bis BStP. Beweiswürdigung. Art. 41 Ziff. 1 StGB.
1. Das Leugnen des Angeklagten rechtfertigt die Nichtgewährung des bedingten
Strafvollzugs nicht in allen Fällen.
2. Das Gericht, das den Charakter des Angeklagten bewertet muss die Tatsachen
angeben, auf die es sich stützt.
Art. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 1 - Eine Strafe oder Massnahme darf nur wegen einer Tat verhängt werden, die das Gesetz ausdrücklich unter Strafe stellt.
CP e 277bis PPF. Valutazione delle prove. Art. 41
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 41 - 1 Das Gericht kann statt auf eine Geldstrafe auf eine Freiheitsstrafe erkennen, wenn:
1    Das Gericht kann statt auf eine Geldstrafe auf eine Freiheitsstrafe erkennen, wenn:
a  eine solche geboten erscheint, um den Täter von der Begehung weiterer Verbrechen oder Vergehen abzuhalten; oder
b  eine Geldstrafe voraussichtlich nicht vollzogen werden kann.
2    Es hat die Wahl der Freiheitsstrafe näher zu begründen.
3    Vorbehalten bleibt die Freiheitsstrafe anstelle einer nicht bezahlten Geldstrafe (Art. 36).
, cifra 1 CP.
1. I dinieghi doil'accusato non giustificano in tutti i casi il rifiuto della
sospensione condizione della pena.
2. Il tribunale che esprime un apprezzamento sul carattere dell'accusato deve
indicare i fatti su cui si basa

Par jugement du 11 février 1949, le Tribunal de police correctionnelle du
district de Vevey a infligé à S. six mois d'emprisonnement sans sursis pour
avoir, à cinq reprises, touché les organes génitaux d'une fillette de 5 ans et
demi, en passant la main sous ses culottes (art. 191 ch. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person in Kenntnis ihres Zustandes zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP). Le prévenu
niant les faits, il s'est fondé, en l'absence de témoins, sur les dires de
l'enfant, qui n'ont pas varié, et sur un rapport de l'Office
médico-pédagogique vaudois, qui est arrivé à la conclusion que la fillette
n'était pas

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suggestionnable et que ses affirmations étaient vraisemblables.
La Cour de cassation vandoise ayant maintenu ce jugement, S. s'est pourvu en
nullité au Tribunal fédéral.
Considérant en droit:
1.- Prétendant avoir été condamné sans preuve, le recourant se plaint d'une
violation de l'art. 1er
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 1 - Eine Strafe oder Massnahme darf nur wegen einer Tat verhängt werden, die das Gesetz ausdrücklich unter Strafe stellt.
CP. Cette disposition interdit de punir un acte qui ne
présente pas les caractères juridiques d'une infraction réprimée par la loi.
Or les faits imputés à S. constituent manifestement le crime d'attentat à la
pudeur des enfants au sens de l'art. 191 ch. 2 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person in Kenntnis ihres Zustandes zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
CP. Quant à leur
constatation, elle est étrangère à l'art. 1er. Elle dépend de l'appréciation
des preuves, à laquelle les premiers juges procèdent souverainement, sans que
la Cour de céans ait à vérifier où ils ont puisé les éléments de leur
conviction (art. 277bis
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person in Kenntnis ihres Zustandes zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
et 273 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 191 - Wer eine urteilsunfähige oder eine zum Widerstand unfähige Person in Kenntnis ihres Zustandes zum Beischlaf, zu einer beischlafsähnlichen oder einer anderen sexuellen Handlung missbraucht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe bestraft.
litt. b PPF). C'est dès lors en vain que
le recourant invoque le principe in dubio pro reo. Outre que ce principe ne
ressortit pas au droit fédéral (RO 74 IV 145), le jugement du 11 février 1949
ne trahit aucun doute.
2.- Les conditions objectives du sursis étant remplies, il s'agit de savoir si
les antécédents et le caractère de S. font prévoir que cette mesure le
détournera de commettre de nouveaux crimes ou délits. Adoptant le pronostic
émis par le Tribunal de police, la Cour vaudoise a estimé que les dénégations
du recourant et son caractère sournois dictaient une réponse négative.
La conscience de sa faute étant la première condition de l'amendement, le
Tribunal fédéral a toujours approuvé le refus du sursis à un accusé qui
s'obstine à nier ses torts (RO 73 IV 87 consid. 3; arrêts Borgeaud et Moser du
4 juin 1948, Trachsel du 30 mai 1949, Finger du 27 juin 1949). Mais cette
jurisprudence vise uniquement le cas d'un accusé qui, reconnaissant son acte,
n'en conçoit aucun repentir et laisse entendre qu'il serait prêt à
recommencer. En l'espèce, la situation est différente, car S. a contesté

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les faits. On ne peut donc en déduire sans autre qu'il ne regrette pas l'acte
dont il s'est en réalité rendu coupable et qu'une peine conditionnelle ne
constituerait pas un avertissement suffisant. Il n'en irait différemment que
s'il avait nié contre toute évidence, manifestant ainsi l'absence de remords
(arrêts Fleury du 14 septembre 1945, Mercante du 10 juillet 1946, Boden du 25
février 1949, Hirschi du 27 mai 1949). Tel n'est pas le cas, puisque les
premiers juges ont fondé leur conviction sur les déclarations d'une fillette
de moins de six ans.
Quant au caractère sournois du prévenu, la Cour cantonale ne précise pas sur
quoi repose ce jugement de valeur. Le Tribunal de Vevey l'a tiré d'un rapport
de police du 3 juillet 1948 qui, lui non plus, n'indique aucun fait à l'appui.
Aussi n'est-il pas possible d'en tenir compte (RO 73 IV 154). On ne voit du
reste pas en quoi la sournoiserie de S., fût-elle établie, permettrait de
conjecturer qu'il serait réfractaire à une mesure de clémence.
Par ces motifs, le Tribunal fédéral
admet partiellement le pourvoi, annule l'arrêt attaqué et renvoie la cause à
la juridiction cantonale pour qu'elle accorde le sursis au recourant.
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 75 IV 154
Date : 01. Januar 1948
Publié : 14. Oktober 1949
Source : Bundesgericht
Statut : 75 IV 154
Domaine : BGE - Strafrecht und Strafvollzug
Objet : Art. 1er CP et 277bis PPF. Appréciation des preuves. Art. 41 ch. 1 CP.1. Les dénégations de...


Répertoire des lois
CP: 1 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 1 - Une peine ou une mesure ne peuvent être prononcées qu'en raison d'un acte expressément réprimé par la loi.
41 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 41 - 1 Le juge peut prononcer une peine privative de liberté à la place d'une peine pécuniaire:
1    Le juge peut prononcer une peine privative de liberté à la place d'une peine pécuniaire:
a  si une peine privative de liberté paraît justifiée pour détourner l'auteur d'autres crimes ou délits, ou
b  s'il y a lieu de craindre qu'une peine pécuniaire ne puisse pas être exécutée.
2    Il doit motiver le choix de la peine privative de liberté de manière circonstanciée.
3    Est réservée la peine privative de liberté prononcée par conversion d'une peine pécuniaire (art. 36).
191
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 191 - Celui qui, sachant qu'une personne est incapable de discernement ou de résistance, en aura profité pour commettre sur elle l'acte sexuel, un acte analogue ou un autre acte d'ordre sexuel, sera puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
PPF: 273  277bis
Répertoire ATF
73-IV-152 • 73-IV-82 • 74-IV-139 • 75-IV-154
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
appréciation des preuves • calcul • cour de cassation pénale • doute • droit fédéral • décision • emprisonnement • in dubio pro reo • jugement de valeur • membre d'une communauté religieuse • mois • quant • tennis • tribunal de police • tribunal fédéral • vaud