S. 240 / Nr. 58 Schuldbetreibungs- und Konkursrecht (f)

BGE 59 III 240

58. Arrêt du 7 octobre 1933 dans la cause Rochat,


Seite: 240
Regeste:
Biens insaisissables. Instruments de travail. Art. 92 ch. 3
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG)
SchKG Art. 92 - 1 Unpfändbar sind:
1    Unpfändbar sind:
1  die dem Schuldner und seiner Familie zum persönlichen Gebrauch dienenden Gegenstände wie Kleider, Effekten, Hausgeräte, Möbel oder andere bewegliche Sachen, soweit sie unentbehrlich sind;
1a  Tiere, die im häuslichen Bereich und nicht zu Vermögens- oder Erwerbszwecken gehalten werden;
10  Ansprüche auf Vorsorge- und Freizügigkeitsleistungen gegen eine Einrichtung der beruflichen Vorsorge vor Eintritt der Fälligkeit;
11  Vermögenswerte eines ausländischen Staates oder einer ausländischen Zentralbank, die hoheitlichen Zwecken dienen.
2  die religiösen Erbauungsbücher und Kultusgegenstände;
3  die Werkzeuge, Gerätschaften, Instrumente und Bücher, soweit sie für den Schuldner und seine Familie zur Ausübung des Berufs notwendig sind;
4  nach der Wahl des Schuldners entweder zwei Milchkühe oder Rinder, oder vier Ziegen oder Schafe, sowie Kleintiere nebst dem zum Unterhalt und zur Streu auf vier Monate erforderlichen Futter und Stroh, soweit die Tiere für die Ernährung des Schuldners und seiner Familie oder zur Aufrechterhaltung seines Betriebes unentbehrlich sind;
5  die dem Schuldner und seiner Familie für die zwei auf die Pfändung folgenden Monate notwendigen Nahrungs- und Feuerungsmittel oder die zu ihrer Anschaffung erforderlichen Barmittel oder Forderungen;
6  die Bekleidungs-, Ausrüstungs- und Bewaffnungsgegenstände, das Dienstpferd und der Sold eines Angehörigen der Armee, das Taschengeld einer zivildienstleistenden Person sowie die Bekleidungs- und Ausrüstungsgegenstände und die Entschädigung eines Schutzdienstpflichtigen;
7  das Stammrecht der nach den Artikeln 516-520 OR189 bestellten Leibrenten;
8  Fürsorgeleistungen und die Unterstützungen von Seiten der Hilfs-, Kranken- und Fürsorgekassen, Sterbefallvereine und ähnlicher Anstalten;
9  Renten, Kapitalabfindung und andere Leistungen, die dem Opfer oder seinen Angehörigen für Körperverletzung, Gesundheitsstörung oder Tötung eines Menschen ausgerichtet werden, soweit solche Leistungen Genugtuung, Ersatz für Heilungskosten oder für die Anschaffung von Hilfsmitteln darstellen;
9a  die Renten gemäss Artikel 20 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 1946193 über die Alters- und Hinterlassenenversicherung oder gemäss Artikel 50 des Bundesgesetzes vom 19. Juni 1959194 über die Invalidenversicherung, die Leistungen gemäss Artikel 12 des Bundesgesetzes vom 19. März 1965195 über Ergänzungsleistungen zur Alters-, Hinterlassenen- und Invalidenversicherung sowie die Leistungen der Familienausgleichskassen;
2    Gegenstände, bei denen von vornherein anzunehmen ist, dass der Überschuss des Verwertungserlöses über die Kosten so gering wäre, dass sich eine Wegnahme nicht rechtfertigt, dürfen nicht gepfändet werden. Sie sind aber mit der Schätzungssumme in der Pfändungsurkunde vorzumerken.198
3    Gegenstände nach Absatz 1 Ziffern 1-3 von hohem Wert sind pfändbar; sie dürfen dem Schuldner jedoch nur weggenommen werden, sofern der Gläubiger vor der Wegnahme Ersatzgegenstände von gleichem Gebrauchswert oder den für ihre Anschaffung erforderlichen Betrag zur Verfügung stellt.199
4    Vorbehalten bleiben die besonderen Bestimmungen über die Unpfändbarkeit des Bundesgesetzes vom 2. April 1908200 über den Versicherungsvertrag (Art. 79 Abs. 2 und 80 VVG), des Urheberrechtsgesetzes vom 9. Oktober 1992201 (Art. 18 URG) und des Strafgesetzbuches202 (Art. 378 Abs. 2 StGB).203
LP. Une machine à
écrire peut constituer pour un représentant de commerce un instrument de
travail indispensable. Il en est de même pour une machine servant à multiplier
les copies, si sa valeur n'est pas excessive, sinon le créancier peut user de
la faculté de mettre à la disposition du débiteur une machine d'un prix
inférieur.
Unpfändbarkeit von Berufsgerät. Art. 92 Ziff. 3 SchKG. Eine Schreibmaschine
kann für einen Handelsvertreter ein unentbehrliches Berufsgerät sein. Ebenso
eine Vervielfältigungsmaschine von geringem Wert; ist sie dagegen von
erheblichem Wert, so ist der Gläubiger berechtigt, dem Schuldner ein
billigeres Ersatzstück zur Verfügung zu stellen.
Beni impignorabili. Una macchina da scrivere può costituire per un
rappresentante di commercio un instrumento da lavoro indispensabile. Lo stesso
dicasi di una macchina per moltiplicare le copie, se il valore non ne è
eccessivo: in caso contrario, il creditore può avvalersi della facoltà di
mettere a disposizione del debitore altra di minor prezzo (Art. 92 cif. 3
LEF).

A. - A la réquisition de Magin Calaf, à Baneras (Espagne), l'office des
poursuites du Val-de-Travers a saisi, les 14 et 20 juillet 1933, au préjudice
d'Henry Rochat à Fleurier, divers objets, notamment une machine à écrire
estimée 200 fr. et un «duplicateur» (machine servant à multiplier des copies)
estimée également 200 fr.
Par plainte du 25 juillet, Rochat a conclu à l'annulation de la saisie dans la
mesure où elle portait sur les deux objets sus-désignés, en alléguant qu'ils
constituaient des instruments de travail indispensables à son activité.
Par prononcé du 27 juillet 1933, l'autorité inférieure de surveillance a admis
la plainte. Elle retient en fait que Rochat est courtier en vins. Son activité
consiste essentiellement en voyages et correspondance. Une machine à écrire
peut être considérée comme l'instrument de travail indispensable d'un
commerçant. La machine à multiplier les copies lui est indispensable aussi,
car il est

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souvent appelé à faire des offices par circulaires qu'il adresse à un grand
nombre de personnes; elle lui permet en outre de se procurer des gains
accessoires en reproduisant des circulaires pour des sociétés et des
commerçants.
Sur recours du créancier, l'autorité supérieure de surveillance a annulé le
prononcé et maintenu la saisie. Tout en reconnaissant que l'usage de la
machine à écrire s'est répandu dans les milieux d'affaires, elle a jugé qu'il
ne s'agissait pas cependant d'un instrument de travail indispensable à un
représentant de commerce, lequel pouvait parfaitement écrire à la main et
faire des doubles avec du papier carbone. Elle se réfère à ce sujet à la
jurisprudence de la Chambre des Poursuites et des Faillites du Tribunal
fédéral, et, en ce qui concerne la machine à multiplier les copies, elle
refuse à plus forte raison de lui attribuer la qualité d'instrument de travail
indispensable.
B. - Rochat a recouru à la Chambre des Poursuites et des Faillites du Tribunal
fédéral, en reprenant ses conclusions.
Considérant en droit:
La jurisprudence citée par l'autorité supérieure de surveillance et selon
laquelle une machine à écrire ne peut être déclarée insaisissable
qu'exceptionnellement, c'est-à-dire lorsque son emploi permet au débiteur de
se procurer des ressources complémentaires indispensables à son entretien, ne
saurait être invoquée en l'espèce. La dernière décision rendue à ce sujet
remonte an effet à 1908 (RO 34 I p. 879), et il est incontestable que les
conditions de l'activité commerciale ont changé depuis lors. L'usage de la
machine s'est à ce point généralisé qu'on peut dire qu'un commerçant qui
ferait sa correspondance à la main et copierait ses circulaires à 1a main se
trouverait inévitablement placé dans un état d'infériorité par rapport à ses
concurrents. Il faut donc admettre qu'une machine à écrire constitue
actuellement, pour un courtier ou un représentant de commerce, un instrument
de travail qui lui est

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indispensable pour pouvoir rivaliser utilement avec la concurrence.
En revanche, on ne saurait en dire de même d'une machine servant à multiplier
des copies, quand elle atteint une valeur de 200 fr. Il existe en effet de
nombreux appareils de ce genre qui sont bien meilleur marché, et il est
notoire aussi que les représentants de commerce ne sont pas tous pourvus d'un
appareil d'un prix aussi élevé. Si l'on peut tenir pour constant que le
recourant a parfois à reproduire ses circulaires en un grand nombre
d'exemplaires et qu'une machine à écrire n'est pas appropriée à un tel usage,
il y a lieu toutefois de réserver le cas où le créancier pourrait mettre à la
disposition du débiteur une machine d'un prix inférieur, auquel cas il serait
en droit d'exiger le maintien de la saisie (RO 63 III p. 131, 66 III p. 74).
Le recourant a allégué, il est vrai, que la machine à multiplier les copies
lui servirait également à effectuer des travaux de reproduction pour des
tiers, mais la preuve de cette allégation n'a pas été rapportée.
La Chambre des Poursuites et des Faillites prononce:
Le recours est admis dans le sens des motifs.
Decision information   •   DEFRITEN
Document : 59 III 240
Date : 01. Januar 1932
Published : 07. Oktober 1933
Source : Bundesgericht
Status : 59 III 240
Subject area : BGE - Schuldbetreibungs- und Konkursrecht
Subject : Biens insaisissables. Instruments de travail. Art. 92 ch. 3 LP. Une machine à écrire peut...


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