Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 877/2023
Arrêt du 29 novembre 2023
Ire Cour de droit pénal
Composition
Mmes et M. les Juges fédéraux
Jacquemoud-Rossari, Présidente,
Muschietti et van de Graaf.
Greffier : M. Vallat.
Participants à la procédure
A.________,
recourant,
contre
1. Ministère public de la République et canton de Genève,
route de Chancy 6B, 1213 Petit-Lancy,
2. B.________,
représentée par Me Isabelle Poncet, avocate,
intimés.
Objet
Injure; menace; violation d'une obligation d'entretien,
recours contre l'arrêt de la Cour de justice
de la République et canton de Genève,
Chambre pénale d'appel et de révision,
du 16 mai 2023 (P/5870/2020 AARP/176/2023).
Faits :
A.
A.a. Dans le cadre de la séparation des époux, par jugement du 4 février 2020, confirmé en appel le 16 septembre 2021, le Tribunal de première instance du canton de Genève, statuant sur mesures protectrices de l'union conjugale, a condamné A.________ à verser à B.________, par mois d'avance, dès le 10 octobre 2018, sous déduction des montants versés ou payés, directement à titre d'entretien de la famille: 1200 fr. en faveur de l'enfant C.________, 2000 fr. du 10 octobre 2018 au 31 août 2020, puis 1200 fr. en faveur de l'enfant D.________ ainsi que 1125 fr. du 10 octobre 2018 au 31 août 2020, puis 1395 fr. en faveur de B.________, allocations familiales perçues jusqu'en juillet 2020 en sus.
Par jugement du 8 juillet 2020, confirmé en appel le 4 février 2021, le Tribunal du district de Lisbonne a prononcé le divorce des parties à la demande de l'époux. Cette décision, qui ne traitait pas des effets accessoires, a été reconnue en Suisse, et l'état civil des intéressés modifié avec effet au 10 mars 2021.
A.b. Dans le contexte de cette séparation, B.________ a déposé plainte contre son ex-mari les 30 mars et 2 novembre 2020, pour menaces et injures, ainsi que le 8 juillet 2021 pour violation d'une obligation d'entretien.
A.c. Ensuite des oppositions formées à deux ordonnances pénales des 15 mars 2021 et 25 février 2022, par jugement du 5 octobre 2022, le Tribunal de police du canton de Genève a acquitté A.________ des accusations de menace en lien avec des faits survenus le 27 août 2020 ainsi que de violation d'une obligation d'entretien (v. infra consid. B.b et B.c), mais l'a reconnu coupable d'injure ainsi que de menace pour les événements du 6 mars 2020 (v. infra consid. B.a), et l'a condamné à 30 jours-amende, à 300 fr. l'unité, avec sursis (délai d'épreuve de trois ans), ainsi qu'à payer à la partie plaignante B.________ 7592 fr. 85 à titre d'indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure.
B.
Saisie d'un appel du condamné et d'un appel joint de la partie plaignante, par arrêt du 16 mai 2023, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise a, avec suite de frais des deux instances (3962 fr.), rejeté le premier et admis le second. Statuant à nouveau, la cour cantonale a déclaré l'intéressé coupable d'injure, de menace et de violation d'une obligation d'entretien et l'a condamné à 40 jours-amende à 300 fr. le jour, avec sursis pendant trois ans. Elle a, par ailleurs, rejeté ses conclusions en indemnisation, mais l'a condamné à verser à B.________ 13'085 fr. 55, à titre de juste indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure. En bref, cet arrêt, auquel on renvoie pour le surplus, sous réserve de ce qui sera discuté en droit, repose sur l'état de fait suivant.
B.a. Le 6 mars 2020, dans le contexte tendu de la séparation des parties, peu après la notification du jugement du tribunal civil, qui n'avait pas satisfait A.________, ainsi que du changement d'école des enfants, après avoir vainement tenté de joindre son ex-épouse à plusieurs reprises, celui-là avait téléphoné à la mère de celle-ci et lui avait tenu des propos menaçants. La cour cantonale a retenu les déclarations de l'ex-belle-mère du recourant, jugée crédible, selon laquelle il lui avait dit à plusieurs reprises vouloir tuer sa fille, en précisant que si elle retournait dans la maison au Portugal, il la détruirait ainsi que la bâtisse. En s'adressant à la mère de la partie plaignante, il avait eu l'intention de faire passer un message à cette dernière dont il n'y avait pas de raison de douter qu'elle avait pris les menaces au sérieux et en avait été effrayée.
B.b. Il n'était pas contesté que le recourant s'était présenté en bas de l'immeuble de la partie plaignante le 27 août 2020 et avait sonné à l'interphone, alors qu'il était conscient qu'elle ne souhaitait pas lui parler. La cour cantonale a tenu pour établi qu'il avait déclaré à cette occasion à son ex-épouse qu'il allait "lui faire la peau" ("vou dar cabo de ti") et qu'il l'avait traitée de "salope" ("porca").
B.c. Il était également établi que le recourant n'avait pas honoré intégralement ses obligations alimentaires durant la période pénale dans la mesure où il devait la somme de 180'385 fr. au 31 janvier 2022 et n'avait payé que 177'534 francs. Il avait de surcroît, à plusieurs reprises, versé les contributions d'entretien de ses enfants en retard, ce qui suffisait à réaliser l'infraction de violation d'une obligation d'entretien. Au plan subjectif, il avait tout au moins envisagé et accepté de ne pas les honorer et il ne pouvait se retrancher derrière une erreur sur l'illicéité.
C.
Par acte daté du 20 juin 2023, mais remis à La Poste le 28 juin suivant, A.________ recourt en matière pénale au Tribunal fédéral. Il conclut à la réforme de la décision entreprise dans le sens de son acquittement des accusations de violation d'une obligation d'entretien, ainsi que de menace et d'injures, respectivement à l'annulation de la décision querellée sur ces deux derniers points.
Considérant en droit :
1.
Saisi d'un recours en matière pénale, le Tribunal fédéral est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
|
1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.87 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.96 |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
|
1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
1.1. A titre préliminaire, il convient d'attirer l'attention de la cour cantonale sur le fait qu'elle ne saurait restreindre son examen aux seuls griefs soulevés devant elle, comme le suggère le considérant 1.3 de la décision querellée ( "La Chambre limite son examen aux violations décrites dans l'acte d'appel [art. 404 al. 1

SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 404 Umfang der Überprüfung - 1 Das Berufungsgericht überprüft das erstinstanzliche Urteil nur in den angefochtenen Punkten. |
|
1 | Das Berufungsgericht überprüft das erstinstanzliche Urteil nur in den angefochtenen Punkten. |
2 | Es kann zugunsten der beschuldigten Person auch nicht angefochtene Punkte überprüfen, um gesetzwidrige oder unbillige Entscheidungen zu verhindern. |

SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 398 Zulässigkeit und Berufungsgründe - 1 Die Berufung ist zulässig gegen Urteile erstinstanzlicher Gerichte, mit denen das Verfahren ganz oder teilweise abgeschlossen worden ist, sowie gegen selbstständige nachträgliche Entscheide des Gerichts und gegen selbstständige Einziehungsentscheide.269 |
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1 | Die Berufung ist zulässig gegen Urteile erstinstanzlicher Gerichte, mit denen das Verfahren ganz oder teilweise abgeschlossen worden ist, sowie gegen selbstständige nachträgliche Entscheide des Gerichts und gegen selbstständige Einziehungsentscheide.269 |
2 | Das Berufungsgericht kann das Urteil in allen angefochtenen Punkten umfassend überprüfen. |
3 | Mit der Berufung können gerügt werden: |
a | Rechtsverletzungen, einschliesslich Überschreitung und Missbrauch des Ermessens, Rechtsverweigerung und Rechtsverzögerung; |
b | die unvollständige oder unrichtige Feststellung des Sachverhalts; |
c | Unangemessenheit. |
4 | Bildeten ausschliesslich Übertretungen Gegenstand des erstinstanzlichen Hauptverfahrens, so kann mit der Berufung nur geltend gemacht werden, das Urteil sei rechtsfehlerhaft oder die Feststellung des Sachverhalts sei offensichtlich unrichtig oder beruhe auf einer Rechtsverletzung. Neue Behauptungen und Beweise können nicht vorgebracht werden. |
5 | Beschränkt sich die Berufung auf den Zivilpunkt, so wird das erstinstanzliche Urteil nur so weit überprüft, als es das am Gerichtsstand anwendbare Zivilprozessrecht vorsehen würde. |

SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 399 Anmeldung der Berufung und Berufungserklärung - 1 Die Berufung ist dem erstinstanzlichen Gericht innert 10 Tagen seit Eröffnung des Urteils schriftlich oder mündlich zu Protokoll anzumelden. |
|
1 | Die Berufung ist dem erstinstanzlichen Gericht innert 10 Tagen seit Eröffnung des Urteils schriftlich oder mündlich zu Protokoll anzumelden. |
2 | Das erstinstanzliche Gericht übermittelt die Anmeldung nach Ausfertigung des begründeten Urteils zusammen mit den Akten dem Berufungsgericht. |
3 | Die Partei, die Berufung angemeldet hat, reicht dem Berufungsgericht innert 20 Tagen seit der Zustellung des begründeten Urteils eine schriftliche Berufungserklärung ein. Sie hat darin anzugeben: |
a | ob sie das Urteil vollumfänglich oder nur in Teilen anficht; |
b | welche Abänderungen des erstinstanzlichen Urteils sie verlangt; und |
c | welche Beweisanträge sie stellt. |
4 | Wer nur Teile des Urteils anficht, hat in der Berufungserklärung verbindlich anzugeben, auf welche der folgenden Teile sich die Berufung beschränkt: |
a | den Schuldpunkt, allenfalls bezogen auf einzelne Handlungen; |
b | die Bemessung der Strafe; |
c | die Anordnung von Massnahmen; |
d | den Zivilanspruch oder einzelne Zivilansprüche; |
e | die Nebenfolgen des Urteils; |
f | die Kosten-, Entschädigungs- und Genugtuungsfolgen; |
g | die nachträglichen richterlichen Entscheidungen. |
Dans la mesure où le recourant ne développe, à ce sujet aucun grief de déni de justice ou de violation de son droit d'être entendu (art. 106 al. 2

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
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1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
1.2. En lien avec sa condamnation pour menace et injure, le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir violé le principe in dubio pro reo. Il serait, selon lui, difficile de comprendre les critères utilisés par l'autorité cantonale pour accorder plus de crédibilité au témoignage de l'ex-belle-mère du recourant qu'à celui d'une collègue de ce dernier et aux explications de celui-ci. Il demeurerait ainsi une contradiction insurmontable. La barrière linguistique ne permettrait pas de dénaturer le constat selon lequel la collègue du recourant l'avait décrit comme calme et avait exposé qu'il n'avait pas élevé la voix. Aucun moyen de preuve sérieux n'aurait contredit le récit du recourant. La cour cantonale aurait évalué incorrectement les moyens de preuve produits en ce qui concernait le délai d'attente pour une consultation dans le système de santé portugais et elle aurait omis la transcription et l'enregistrement audio d'une audience de délibération et de jugement civile du 3 juillet 2020, qui ne mentionnerait pas l'existence de menaces.
1.3. Le recourant n'explique pas précisément de la violation de quels droits fondamentaux il entend se prévaloir, ni quel en serait le contenu. Le moyen n'apparaît pas recevable au simple plan formel. On peut se limiter à relever ce qui suit.
1.3.1. La cour cantonale a exposé s'être fondée tant sur les propres déclarations du recourant que sur le nombre d'appels effectués en peu de temps à la partie plaignante et à la mère de cette dernière. L'intéressé n'avait cessé de répéter avoir été "fâché" du changement d'école avant d'expliquer s'être mal exprimé et avoir craint un départ à l'étranger de la mère et des enfants, thèse qui ne trouvait aucune assise dans le dossier. La cour cantonale a exclu, sur ce point une erreur due à une prétendue mauvaise maîtrise de la langue. Quant à la mère de l'intimée, elle avait livré des déclarations cohérentes et détaillées, tout en restant modérée, si bien qu'elle apparaissait objective en dépit de son lien avec la partie plaignante. Sa crédibilité était d'autant moins discutable que le recourant avait reconnu entretenir de bon rapports avec elle et aucun motif ne permettait de douter de l'anxiété dont elle avait affirmé souffrir depuis les faits (ce qui supposait que la conversation était de nature à provoquer un tel sentiment) ni de la véracité des certificats médicaux, la complaisance évoquée par le recourant restant purement théorique (arrêt entrepris, consid. 2.2.1 en lien avec le consid. d.a).
1.3.2. Etant rappelé, à titre préalable, que le principe in dubio pro reo, n'a pas de portée plus large que l'art. 9

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden. |
médicaux attestant de l'anxiété ressentie par son ex-belle-mère auraient été complaisants et l'intéressé n'énonce pas en quoi ses explications générales sur les délais d'attente dans le système de santé portugais démontreraient l'arbitraire de cette appréciation. Enfin, on ne perçoit pas précisément quel intérêt l'ex-épouse du recourant aurait pu avoir à faire état de menaces dans une procédure de divorce ouverte à la demande de son mari et le recourant ne dit rien de précis à ce sujet non plus. En réalité, la conclusion inverse pourrait même être déduite de ses développements en droit, selon lesquels le divorce prononcé au Portugal sans règlement des effets accessoires aurait mis fin au droit de l'ex-épouse aux aliments dont elle bénéficiait en application des mesures protectrices de l'union conjugale prononcées en Suisse (v. sur ce point infra consid. 2.3). L'argumentaire du recourant repose, en sus, sur des faits que ne constate pas la décision querellée (existence d'un contrat prénuptial; contenu des conclusions de l'intimée à la demande en divorce) et l'intéressé ne tente pas de démontrer qu'ils ressortiraient du dossier de la cause. Il ne met donc pas non plus en évidence, à satisfaction de droit, en quoi la cour cantonale
aurait pu omettre de se prononcer sur un grief présentant une certaine pertinence ou de prendre en considération un allégué ou un argument importants pour l'issue du litige (cf. ATF 141 V 557 consid. 3.2.1 p. 565; cf. ATF 133 III 235 consid. 5.2 p. 248). En définitive, le recourant se borne, au mieux, à opposer sa propre appréciation des preuves à celle de la cour cantonale. Cette démarche appellatoire est irrecevable dans le recours en matière pénale.
1.3.3. Pour le surplus, le recourant ne discute d'aucune manière l'appréciation selon laquelle, au plan subjectif, il ne pouvait ignorer devoir s'acquitter des montants dus à temps et ne pouvait rien déduire en sa faveur de l'allégation qu'il aurait consulté un ou plusieurs avocats, tous éléments qui relèvent du fait (v. supra consid. 1; arrêt entrepris, consid. 2.10.5 s.).
2.
En droit, le recourant soutient que le jugement de divorce prononcé au Portugal le 4 février 2021 et reconnu par les autorités suisses aurait produit les mêmes effets que dans le pays où il avait été rendu, soit la dissolution du lien conjugal, seule et unique question soulevée par les parties, à l'exclusion des effets accessoires. Conformément au droit portugais, ce jugement n'aurait plus pu être motivé ou complété. La cour cantonale aurait ignoré à tort l'art. 8 de la Convention conclue à La Haye le 2 octobre 1973 sur la loi applicable aux obligations alimentaires (ci-après: CLaH73; RS 0.211.213.01).
2.1. Le recours en matière pénale ne peut être formé, au sens de l'art. 95

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 95 Schweizerisches Recht - Mit der Beschwerde kann die Verletzung gerügt werden von: |
|
a | Bundesrecht; |
b | Völkerrecht; |
c | kantonalen verfassungsmässigen Rechten; |
d | kantonalen Bestimmungen über die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen und über Volkswahlen und -abstimmungen; |
e | interkantonalem Recht. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 96 Ausländisches Recht - Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
a | ausländisches Recht sei nicht angewendet worden, wie es das schweizerische internationale Privatrecht vorschreibt; |
b | das nach dem schweizerischen internationalen Privatrecht massgebende ausländische Recht sei nicht richtig angewendet worden, sofern der Entscheid keine vermögensrechtliche Sache betrifft. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
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1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 95 Schweizerisches Recht - Mit der Beschwerde kann die Verletzung gerügt werden von: |
|
a | Bundesrecht; |
b | Völkerrecht; |
c | kantonalen verfassungsmässigen Rechten; |
d | kantonalen Bestimmungen über die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen und über Volkswahlen und -abstimmungen; |
e | interkantonalem Recht. |
Kommentar Bundesgerichtsgesetz, 3e éd. 2018, no2 ad art. 96

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 96 Ausländisches Recht - Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
a | ausländisches Recht sei nicht angewendet worden, wie es das schweizerische internationale Privatrecht vorschreibt; |
b | das nach dem schweizerischen internationalen Privatrecht massgebende ausländische Recht sei nicht richtig angewendet worden, sofern der Entscheid keine vermögensrechtliche Sache betrifft. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 96 Ausländisches Recht - Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
a | ausländisches Recht sei nicht angewendet worden, wie es das schweizerische internationale Privatrecht vorschreibt; |
b | das nach dem schweizerischen internationalen Privatrecht massgebende ausländische Recht sei nicht richtig angewendet worden, sofern der Entscheid keine vermögensrechtliche Sache betrifft. |
2.2. Le recourant énonce diverses normes et principes de droit portugais en reprochant à la cour cantonale de les avoir ignorés, respectivement mal appliqués. On recherche toutefois en vain tout développement tendant à démontrer que la décision serait, sur ce point, entachée d'arbitraire et serait, singulièrement, insoutenable dans son résultat. Faute de toute argumentation répondant aux exigences de motivation accrues déduites de l'art. 106 al. 2

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
|
1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
2.3. Le recourant reproche tout au plus à la cour cantonale d'avoir méconnu l'art. 8 CLaH73. Conformément à cette norme internationale, par dérogation aux art. 4 à 6, la loi appliquée au divorce régit, dans l'État contractant où celui-ci est prononcé ou reconnu, les obligations alimentaires entre époux divorcés et la révision des décisions relatives à ces obligations. L'alinéa qui précède s'applique également aux cas de séparation de corps, de nullité ou d'annulation du mariage.
En l'espèce, la cour cantonale a toutefois considéré que le jugement de divorce portugais, une fois entré en force (au 4 février 2021, date la plus favorable au recourant), s'était substitué aux mesures protectrices de l'union conjugale prononcées le 4 février 2020 et qu'aucune pension n'était donc plus due à l'ex-épouse dès cette date. Étant souligné que l'art. 8 CLaH73 traite exclusivement des "obligations alimentaires entre époux", le recourant ne démontre pas en quoi cette disposition aurait été violée.
2.4. Pour le surplus, la cour cantonale a jugé qu'il n'en allait pas de même des pensions dues aux enfants, qui découlaient impérativement de la loi, si bien qu'il incombait au juge pénal appliquant l'art. 217

SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 217 - 1 Wer seine familienrechtlichen Unterhalts- oder Unterstützungspflichten nicht erfüllt, obschon er über die Mittel dazu verfügt oder verfügen könnte, wird, auf Antrag, mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
|
1 | Wer seine familienrechtlichen Unterhalts- oder Unterstützungspflichten nicht erfüllt, obschon er über die Mittel dazu verfügt oder verfügen könnte, wird, auf Antrag, mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
2 | Das Antragsrecht steht auch den von den Kantonen bezeichneten Behörden und Stellen zu. Es ist unter Wahrung der Interessen der Familie auszuüben. |
On comprend ainsi aisément que la cour cantonale a (indirectement) appliqué le droit suisse et l'on recherche en vain toute discussion sur la question préjudicielle du droit applicable aux obligations alimentaires en faveur des enfants. Le recourant cite tout au plus l'ATF 144 III 368. Mais cet arrêt ne concerne précisément pas cette question. Par ailleurs, conformément à l'art. 4 CLaH73, c'est la loi interne de la résidence habituelle du créancier d'aliments qui régit les obligations alimentaires visées à l'art. 1 (soit les obligations alimentaires découlant de relations de famille, de parenté, de mariage ou d'alliance, y compris les obligations alimentaires envers un enfant non légitime). Or, le recourant n'avance rien qui en exclurait l'application ou qui imposerait celle des règles subsidiaires prévues par les art. 5 et 6 du même texte et la décision entreprise permet également de comprendre que l'ex-épouse du recourant et leurs enfants avaient leur résidence habituelle en Suisse.
2.5. Pour le surplus, le recourant ne discute en droit ni les autres qualifications pénales retenues, ni la nature, ni la quotité ou encore les modalités de la sanction qui lui a été infligée. Les brefs développements du recourant ne démontrent donc pas que la cour cantonale aurait violé le droit suisse ou le droit international (art. 95 let. a

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 95 Schweizerisches Recht - Mit der Beschwerde kann die Verletzung gerügt werden von: |
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a | Bundesrecht; |
b | Völkerrecht; |
c | kantonalen verfassungsmässigen Rechten; |
d | kantonalen Bestimmungen über die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen und über Volkswahlen und -abstimmungen; |
e | interkantonalem Recht. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 109 Dreierbesetzung - 1 Die Abteilungen entscheiden in Dreierbesetzung über Nichteintreten auf Beschwerden, bei denen sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder kein besonders bedeutender Fall vorliegt, wenn die Beschwerde nur unter einer dieser Bedingungen zulässig ist (Art. 74 und 83-85). Artikel 58 Absatz 1 Buchstabe b findet keine Anwendung. |
|
1 | Die Abteilungen entscheiden in Dreierbesetzung über Nichteintreten auf Beschwerden, bei denen sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder kein besonders bedeutender Fall vorliegt, wenn die Beschwerde nur unter einer dieser Bedingungen zulässig ist (Art. 74 und 83-85). Artikel 58 Absatz 1 Buchstabe b findet keine Anwendung. |
2 | Sie entscheiden ebenfalls in Dreierbesetzung bei Einstimmigkeit über: |
a | Abweisung offensichtlich unbegründeter Beschwerden; |
b | Gutheissung offensichtlich begründeter Beschwerden, insbesondere wenn der angefochtene Akt von der Rechtsprechung des Bundesgerichts abweicht und kein Anlass besteht, diese zu überprüfen. |
3 | Der Entscheid wird summarisch begründet. Es kann ganz oder teilweise auf den angefochtenen Entscheid verwiesen werden. |
3.
Le recourant succombe. Il supporte les frais de la procédure (art. 65 al. 2

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 65 Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten bestehen in der Gerichtsgebühr, der Gebühr für das Kopieren von Rechtsschriften, den Auslagen für Übersetzungen, ausgenommen solche zwischen Amtssprachen, und den Entschädigungen für Sachverständige sowie für Zeugen und Zeuginnen. |
|
1 | Die Gerichtskosten bestehen in der Gerichtsgebühr, der Gebühr für das Kopieren von Rechtsschriften, den Auslagen für Übersetzungen, ausgenommen solche zwischen Amtssprachen, und den Entschädigungen für Sachverständige sowie für Zeugen und Zeuginnen. |
2 | Die Gerichtsgebühr richtet sich nach Streitwert, Umfang und Schwierigkeit der Sache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. |
3 | Sie beträgt in der Regel: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 200-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 200-100 000 Franken. |
4 | Sie beträgt 200-1000 Franken und wird nicht nach dem Streitwert bemessen in Streitigkeiten: |
a | über Sozialversicherungsleistungen; |
b | über Diskriminierungen auf Grund des Geschlechts; |
c | aus einem Arbeitsverhältnis mit einem Streitwert bis zu 30 000 Franken; |
d | nach den Artikeln 7 und 8 des Behindertengleichstellungsgesetzes vom 13. Dezember 200224. |
5 | Wenn besondere Gründe es rechtfertigen, kann das Bundesgericht bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge hinausgehen, jedoch höchstens bis zum doppelten Betrag in den Fällen von Absatz 3 und bis zu 10 000 Franken in den Fällen von Absatz 4. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
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1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3000 fr., sont mis à la charge du recourant.
3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour de justice de la République et canton de Genève, Chambre pénale d'appel et de révision.
Lausanne, le 29 novembre 2023
Au nom de la Ire Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente : Jacquemoud-Rossari
Le Greffier : Vallat