Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour I

A-262/2018

Arrêt du 29 mars 2019

Jérôme Candrian (président du collège),

Composition Jürg Steiger, Kathrin Dietrich, juges,

Jean-Luc Bettin, greffier.

A._______,

Parties représenté par Maître Damien Hottelier, (...),

recourant,

contre

Pronovo SA (ex Swissgrid SA),

Dammstrasse 3, 5070 Frick,

première instance,

Commission fédérale de l'électricité (ElCom), Christoffelgasse 5, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Objet Décision de révocation concernant la centrale "PCH Centrale hydroélectrique (...)" (rétribution à prix coûtant du courant injecté).

Faits :

A.

A.a A._______, producteur indépendant d'électricité, exploite depuis 1972 un droit d'eau perpétuel sur l'Avançon, à (...). Ce droit perpétuel autorise l'utilisation de la force motrice de l'Avançon, laquelle fait l'objet d'une concession. Le 13 mai 2008, souhaitant augmenter sa production d'électricité, A._______ a déposé auprès de Swissgrid SA (actuellement : Pronovo SA) un formulaire d'annonce pour la rétribution à prix coûtant du courant injecté (ci-après : RPC). Il y mentionnait vouloir procéder à un renouvellement complet de son actuelle exploitation d'ici au 30 juin 2012 en vue d'une production d'électricité annuelle escomptée de 3'700'000 kWh ; la hauteur de chute indiquée était de 16,27 mètres.

A.b Par décision du 14 novembre 2008 (1ère décision), Swissgrid SA a constaté que les conditions pour la rétribution à prix coûtant du courant injecté au sens de l'art. 7a de la loi fédérale du 26 juin 1998 sur l'énergie (aLEne ; RO 1999 197) étaient remplies et a par conséquent admis la demande de RPC. Elle a fixé le taux de rétribution provisoire à 20.3 ct./kWh. S'agissant des délais à respecter et de la possibilité légale de révoquer la décision, Swissgrid SA a précisé ce qui suit :

«Vous avez l'obligation, en vertu de l'Appendice 1.1 de l'OEne, de communiquer l'avancement du projet à swissgrid dans un délai de quatre années.

Ce délai court donc jusqu'au 16.11.2012.

Il faut joindre à l'annonce de l'avancement du projet des indications nécessaires conformément à l'appendice 1.1, chiffre 5.2 de l'OEne.

La date de la mise en service la plus tardive est définie selon le délai figurant dans l'Appendice 1.1 OEne.

Ce délai court donc jusqu'au 17.11.2014.

Vous être tenu d'annoncer à swissgrid que l'installation a été mise en service dans ce délai. En outre, vous devez fournir à swissgrid d'ici cette date la certification des données de l'installation à l'aide de formulaire "Données certifiées de l'installation de production (RPC)" ci-joint.

swissgrid révoque la décision (art. 3h , al. 4 OEne) si les délais prévus aux al. 1 et 2 ne sont pas respectés ou si le projet s'écarte, au moment de la mise en service, des données fournies dans l'annonce. Il est fait exception à cette règle en cas de circonstances indépendantes de la volonté du requérant. Sur demande, swissgrid peut prolonger le délai. »

B.

B.a Le 3 janvier 2011 a été inscrite au Registre du Commerce du canton de Vaud la société B._______ SA, dont le but est le développement, l'exploitation, l'achat et la vente de biens immobiliers et hydrauliques. A._______ en était alors l'administrateur unique. Par courrier daté du 1er mars 2011, A._______ a porté la création de cette société à la connaissance de Swissgrid SA.

B.b Par lettre du 26 octobre 2012, A._______ a requis auprès de Swissgrid SA une prolongation « d'environ 4 - 5 ans » du délai de mise en fonction de la nouvelle centrale. Il justifiait cette requête par une importante perte de temps résultant de l'échec des discussions entre tous les exploitants oeuvrant sur le bas de la rivière dans le but de trouver une solution pour une chute unique de 120 à 125 mètres.

B.c Dans un courrier daté du 13 décembre 2012, Swissgrid SA, relevant que les motifs invoqués montraient que A._______ n'était pas responsable du retard, a indiqué prolonger le délai de notification d'avancement du projet jusqu'au 17 novembre 2014 et le délai d'avis de mise en service jusqu'au 16 novembre 2016.

B.d Par lettre du 8 novembre 2014, B._______ SA, agissant par l'entremise de son administrateur, A._______, a sollicité une seconde prolongation de délai. A l'appui de cette demande, la société requérante a répertorié les démarches effectuées depuis le mois de décembre 2012. Elle a notamment mis en exergue l'examen d'un projet de chute de 40 à 42 mètres en collaboration avec d'autres sociétés.

B.e Dans une lettre datée du 5 décembre 2014, adressée à A._______, Swissgrid SA, relevant que les motifs invoqués montraient que ce dernier n'était pas responsable du retard, a prolongé le délai de notification d'avancement du projet jusqu'au 17 novembre 2016 et le délai d'avis de mise en service jusqu'au 16 novembre 2018.

C.

C.a Par deux courriers respectivement datés des 18 octobre 2016 et 15 novembre 2016, adressés à Swissgrid SA, B._______ SA a communiqué quelques informations relatives à l'état d'avancement du projet. Elle a substance indiqué que les démarches administratives étaient plus longues que prévu, notamment en raison du fait que les autorités cantonales étaient confrontées à trois projets sur le même tronçon de la rivière Avançon. Elle a en outre souligné ses efforts pour coordonner son projet avec ceux en aval et en amont du sien, efforts s'étant concrétisés par la signature d'une convention. Au final, B._______ SA a indiqué estimer possible et raisonnable que la centrale projetée, « PCH Centrale hydroélectrique (...) », puisse entrer en service à la fin de l'année 2018.

C.b Par décision du 9 février 2017 (2ème décision), Swissgrid SA a révoqué la décision positive du 14 novembre 2008 sur la base de l'art. 3hbisal. 2 de l'ordonnance du 7 décembre 1998 sur l'énergie (aOEne) et constaté que A._______ ne bénéficiait dès lors plus de l'aide financière pour la rétribution à prix coûtant sur courant injecté conformément à l'art. 7a LEne. Swissgrid SA a considéré qu'« aucune notification d'avancement en service ni aucune demande fondée de prolongation de délai (ne lui étaient) parvenu(e)s dans les délais légaux d'avis de la notification d'avancement prévus pour l'installation "Centrale hydroélectrique (...)" ». Elle en a tiré la conséquence que la décision positive rendue le 1er juillet 2013 (recte : 14 novembre 2008) avait perdu son caractère obligatoire.

D.

D.a Le 13 mars 2017, A._______ et B._______ SA, agissant par l'entremise de leur mandataire, ont déposé auprès de la Commission fédérale de l'électricité (ci-après : ElCom) une requête d'évaluation de la décision du 9 février 2017. Ils requéraient de l'ElCom l'annulation de la décision de Swissgrid SA du 9 février 2017, l'admission de ce qui aurait dû être considérée comme une requête de prolongation de délai datée du 15 novembre 2016 et, en conséquence, la prolongation jusqu'au 16 novembre 2018 du délai d'avis de mise en service et, jusqu'au 17 novembre 2018, du délai d'avis d'avancement du projet.

A._______ et B._______ SA ont estimé que Swissgrid SA se méprenait en retenant que A._______ n'avait pas agi dans le délai utile pour faire valoir une notification d'avancement en service ou une demande fondée de prolongation. En toute bonne foi, Swissgrid SA aurait dû considérer l'écrit du 15 novembre 2016 comme une requête motivée de prolongation de délai, détaillant les démarches effectuées et les mesures prises pour faire avancer le dossier. Agir différemment constituait, selon eux, un formalisme excessif. Sur le fond, A._______ et B._______ SA ont rappelé que la « difficulté (du) projet vient de la coordination entre trois paliers nécessitant des interconnexions complexes » et mis en exergue l'avis de la Direction générale de l'environnement du canton de Vaud, exprimé dans un courrier du 3 mars 2017 produit en cause, attestant de l'absence de tout temps mort de la responsabilité de A._______.

D.b Le 11 avril 2017, le secrétariat technique de l'ElCom a communiqué son évaluation du dossier. Il a tout d'abord souligné que l'écrit de B._______ SA du 15 novembre 2016 avait bien été considéré par Swissgrid SA comme une troisième demande de prolongation de délai. Le secrétariat technique de l'ElCom a cependant estimé, à l'instar de l'autorité précédente, que A._______ et B._______ SA n'avaient pas droit à une nouvelle prolongation de délai pour déposer la communication de l'avancement du projet. Il a en effet considéré que le retard dans la communication de l'avancement du projet était imputable à A._______ dans la mesure où celui-ci découlait plus de l'absence d'une planification professionnelle que d'éventuelles circonstances indépendantes de sa volonté. Le secrétariat technique de l'ElCom a en outre estimé douteux qu'une prolongation du délai d'un peu plus d'une année et demie puisse effectivement permettre aux requérants de remédier aux défauts de planification et de produire la communication de l'avancement du projet.

D.c Par mémoire du 12 mai 2017, A._______ et B._______ SA, agissant par l'entremise de leur mandataire, ont adressé à l'ElCom une « demande de réévaluation et de décision formelle » à l'encontre de l'évaluation de la révocation de la décision positive du 14 novembre 2014 concernant la petite centrale hydraulique « PCH Centrale hydroélectrique (...) » (Projet-RPC 12594) rendue par le Secrétariat technique de l'ElCom le 11 avril 2017. Les requérants ont prié l'ElCom de reconsidérer l'évaluation du secrétariat technique du 11 avril 2017 et de rendre une décision formelle modifiant la décision de Swissgrid SA du 9 février 2017 comme suit : « La décision positive du 14 novembre 2008 est maintenue. Le délai de notification d'avancement du projet est prolongé jusqu'au 18 novembre 2018 et le délai de mise en service jusqu'au 18 novembre 2020 ».

A l'appui de leurs conclusions, A._______ et B._______ SA ont invoqué une appréciation erronée des faits ainsi qu'une violation de l'art. 3hbis al. 2 OEne ; ils ont notamment estimé qu'une prolongation de délai aurait dû leur être octroyée car le retard était indépendant de leur volonté et imprévisible, les requérants ayant pour leur part effectué toutes les démarches qui s'imposaient pour faire avancer leur projet, ce dernier restant de surcroît réalisable malgré le retard accumulé.

D.d Par décision du 21 novembre 2017, l'ElCom a déclaré le « recours » de B._______ SA irrecevable et a rejeté celui de A._______, confirmant la décision de Swissgrid SA du 9 février 2017 et la révocation de la décision du 14 novembre 2008 d'octroi de la RPC.

L'ElCom a en substance repris les arguments développés par son secrétariat technique dans son évaluation du 11 avril 2017.

E.

E.a A l'encontre de cette décision rendue par l'ElCom (ci-après : l'autorité inférieure), A._______ (ci-après : le recourant), par mémoire du 8 janvier 2018, a interjeté recours auprès du Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal), concluant à son annulation, à l'octroi d'une prolongation de délai pour déposer la communication de l'avancement du projet et au maintien de la décision positive de Swissgrid SA (ci-après : autorité de première instance) du 14 novembre 2008. Il requiert à pouvoir être entendu sur les allégués de son recours et à ce que C._______, ingénieur hydraulique, soit entendu en qualité de témoin sur les allégués relatifs au suivi de son projet.

E.b Le 9 février 2018, l'autorité inférieure a déclaré renoncer à prendre position sur le recours interjeté par A._______, renvoyant aux considérants de la décision querellée et priant le Tribunal de la confirmer en tous points.

E.c Le 16 février 2018, Pronovo SA (ci-après : l'autorité de première instance) a adressé ses observations. Elle a notamment relevé que la décision positive rendue le 14 novembre 2008 indiquait explicitement que le permis de construire et la concession devaient être déposés dans les quatre ans, ce qui supposait qu'au jour de la décision, les projets annoncés aient un degré de maturité suffisant, précisant au surplus que ce degré de maturité n'était pas examiné au moment de rendre ladite décision. L'autorité de première instance a reconnu que le projet présenté requérait un effort très important de planification, ajoutant que ce fait était toutefois connu du recourant au jour du dépôt du formulaire d'annonce RPC. Finalement, elle a souligné qu'il appartenait à l'exploitant d'assumer le risque découlant d'une annonce hâtive.

E.d Le 23 mars 2018, le recourant, agissant par l'entremise de son mandataire, a répliqué.

E.e L'autorité de première instance et l'autorité inférieure ont renoncé à prendre position en duplique.

F.
Les autres faits pertinents seront examinés dans les considérants en droit ci-dessous.

Droit :

1.

1.1 La procédure de recours devant le Tribunal administratif fédéral est régie par la loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA ; RS 172.021) pour autant que la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF ; RS 173.32) n'en dispose autrement (art. 37
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG56, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt.
LTAF). Le Tribunal examine d'office et librement sa compétence (art. 7
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 7
1    Die Behörde prüft ihre Zuständigkeit von Amtes wegen.
2    Die Begründung einer Zuständigkeit durch Einverständnis zwischen Behörde und Partei ist ausgeschlossen.
PA) et la recevabilité des recours qui lui sont soumis.

1.2 D'après l'art. 31
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG).
LTAF, le Tribunal connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 5
1    Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
a  Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten;
b  Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten;
c  Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren.
2    Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25
3    Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen.
PA. Les décisions de l'ElCom - autorité compétente pour connaître des litiges sur les conditions de raccordement des installations productrices d'énergie - peuvent faire l'objet d'un recours devant le Tribunal (cf. art. 66 al. 2
SR 730.0 Energiegesetz vom 30. September 2016 (EnG) - Energienutzungsbeschluss
EnG Art. 66 Einsprache, Rechtsschutz und Behördenbeschwerde - 1 Bei der Vollzugsstelle kann gegen deren Verfügungen betreffend das Einspeisevergütungssystem (Art. 19), die Einspeisevergütung nach bisherigem Recht und die Einmalvergütung für Photovoltaikanlagen (Art. 25) innert 30 Tagen nach Eröffnung Einsprache erhoben werden. Das Einspracheverfahren ist in der Regel kostenlos. Parteientschädigungen werden nicht ausgerichtet; in stossenden Fällen kann davon abgewichen werden.
1    Bei der Vollzugsstelle kann gegen deren Verfügungen betreffend das Einspeisevergütungssystem (Art. 19), die Einspeisevergütung nach bisherigem Recht und die Einmalvergütung für Photovoltaikanlagen (Art. 25) innert 30 Tagen nach Eröffnung Einsprache erhoben werden. Das Einspracheverfahren ist in der Regel kostenlos. Parteientschädigungen werden nicht ausgerichtet; in stossenden Fällen kann davon abgewichen werden.
2    Die Verfügungen des BFE, des BAFU, der ElCom und der Vollzugsstelle sowie, in den Fällen nach Absatz 1, deren Einspracheentscheide können nach den allgemeinen Bestimmungen über die Bundesrechtspflege beim Bundesverwaltungsgericht angefochten werden.
3    Das BFE ist berechtigt, gegen Verfügungen der kantonalen Behörden in Anwendung dieses Gesetzes und seiner Ausführungserlasse Rechtsmittel zu ergreifen.
de la loi fédérale du 30 septembre 2016 sur l'énergie [LEne {en vigueur depuis le 1er janvier 2018} ; RS 730.0] en lien avec l'art. 23 de la loi fédérale du 23 mars 2007 sur l'approvisionnement en électricité [LApEI ; RS 734.7] et l'art. 33 let. f
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen:
a  des Bundesrates und der Organe der Bundesversammlung auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses des Bundespersonals einschliesslich der Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung;
b  des Bundesrates betreffend:
b1  die Amtsenthebung eines Mitgliedes des Bankrats, des Direktoriums oder eines Stellvertreters oder einer Stellvertreterin nach dem Nationalbankgesetz vom 3. Oktober 200325,
b10  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Schweizerischen Trassenvergabestelle oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Geschäftsführerin oder des Geschäftsführers durch den Verwaltungsrat nach dem Eisenbahngesetz vom 20. Dezember 195743;
b2  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitgliedes der Eidgenössischen Finanzmarktaufsicht oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Finanzmarktaufsichtsgesetz vom 22. Juni 200726,
b3  die Sperrung von Vermögenswerten gestützt auf das Bundesgesetz vom 18. Dezember 201528 über die Sperrung und die Rückerstattung unrechtmässig erworbener Vermögenswerte ausländischer politisch exponierter Personen,
b4  das Verbot von Tätigkeiten nach dem NDG30,
b5bis  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Eidgenössischen Instituts für Metrologie nach dem Bundesgesetz vom 17. Juni 201133 über das Eidgenössische Institut für Metrologie,
b6  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Eidgenössischen Revisionsaufsichtsbehörde oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Revisionsaufsichtsgesetz vom 16. Dezember 200535,
b7  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Heilmittelinstituts nach dem Heilmittelgesetz vom 15. Dezember 200037,
b8  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Anstalt nach dem Ausgleichsfondsgesetz vom 16. Juni 201739,
b9  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Instituts für Rechtsvergleichung nach dem Bundesgesetz vom 28. September 201841 über das Schweizerische Institut für Rechtsvergleichung,
c  des Bundesstrafgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cbis  des Bundespatentgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cter  der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von der Vereinigten Bundesversammlung gewählten Mitglieder der Bundesanwaltschaft;
dquinquies  der Bundeskanzlei, der Departemente und der ihnen unterstellten oder administrativ zugeordneten Dienststellen der Bundesverwaltung;
e  der Anstalten und Betriebe des Bundes;
f  der eidgenössischen Kommissionen;
g  der Schiedsgerichte auf Grund öffentlich-rechtlicher Verträge des Bundes, seiner Anstalten und Betriebe;
h  der Instanzen oder Organisationen ausserhalb der Bundesverwaltung, die in Erfüllung ihnen übertragener öffentlich-rechtlicher Aufgaben des Bundes verfügen;
i  kantonaler Instanzen, soweit ein Bundesgesetz gegen ihre Verfügungen die Beschwerde an das Bundesverwaltungsgericht vorsieht.
LTAF), conformément aux dispositions générales de la procédure fédérale. En l'espèce, aucune exception de l'art. 32
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 32 Ausnahmen
1    Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
a  Verfügungen auf dem Gebiet der inneren und äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt;
b  Verfügungen betreffend die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen sowie Volkswahlen und -abstimmungen;
c  Verfügungen über leistungsabhängige Lohnanteile des Bundespersonals, soweit sie nicht die Gleichstellung der Geschlechter betreffen;
d  ...
e  Verfügungen auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend:
e1  Rahmenbewilligungen von Kernanlagen,
e2  die Genehmigung des Entsorgungsprogramms,
e3  den Verschluss von geologischen Tiefenlagern,
e4  den Entsorgungsnachweis;
f  Verfügungen über die Erteilung oder Ausdehnung von Infrastrukturkonzessionen für Eisenbahnen;
g  Verfügungen der unabhängigen Beschwerdeinstanz für Radio und Fernsehen;
h  Verfügungen über die Erteilung von Konzessionen für Spielbanken;
i  Verfügungen über die Erteilung, Änderung oder Erneuerung der Konzession für die Schweizerische Radio- und Fernsehgesellschaft (SRG);
j  Verfügungen über die Beitragsberechtigung einer Hochschule oder einer anderen Institution des Hochschulbereichs.
2    Die Beschwerde ist auch unzulässig gegen:
a  Verfügungen, die nach einem anderen Bundesgesetz durch Einsprache oder durch Beschwerde an eine Behörde im Sinne von Artikel 33 Buchstaben c-f anfechtbar sind;
b  Verfügungen, die nach einem anderen Bundesgesetz durch Beschwerde an eine kantonale Behörde anfechtbar sind.
LTAF n'est réalisée, de sorte que le Tribunal de céans est compétent.

1.3 Le recourant a pris part à la procédure devant l'autorité inférieure. En tant que destinataire de la décision attaquée qui lui fait grief, il est particulièrement atteint et a un intérêt digne de protection à requérir son annulation ou sa modification (art. 48 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 48
1    Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat;
b  durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und
c  ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat.
2    Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt.
PA). Il a donc qualité pour recourir.

1.4 Présenté dans le délai (art. 50 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 50
1    Die Beschwerde ist innerhalb von 30 Tagen nach Eröffnung der Verfügung einzureichen.
2    Gegen das unrechtmässige Verweigern oder Verzögern einer Verfügung kann jederzeit Beschwerde geführt werden.
PA) et les formes (art. 52 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 52
1    Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
2    Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein.
3    Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten.
PA) prescrits par la loi, le recours s'avère ainsi recevable.

2.

2.1 Le Tribunal examine les décisions qui lui sont soumises avec un plein pouvoir d'examen en fait et en droit. Son analyse porte sur l'application du droit - y compris l'excès ou l'abus du pouvoir d'appréciation - et sur les faits - constatation inexacte ou incomplète des faits pertinents - ainsi que sur l'opportunité de la décision entreprise (art. 49
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 49 - Der Beschwerdeführer kann mit der Beschwerde rügen:
a  Verletzung von Bundesrecht einschliesslich Überschreitung oder Missbrauch des Ermessens;
b  unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhaltes;
c  Unangemessenheit; die Rüge der Unangemessenheit ist unzulässig, wenn eine kantonale Behörde als Beschwerdeinstanz verfügt hat.
PA). Le Tribunal applique le droit d'office, sans être lié par les motifs invoqués (art. 62 al. 4
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 62
1    Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
2    Zuungunsten einer Partei kann sie die angefochtene Verfügung ändern, soweit diese Bundesrecht verletzt oder auf einer unrichtigen oder unvollständigen Feststellung des Sachverhaltes beruht; wegen Unangemessenheit darf die angefochtene Verfügung nicht zuungunsten einer Partei geändert werden, ausser im Falle der Änderung zugunsten einer Gegenpartei.
3    Beabsichtigt die Beschwerdeinstanz, die angefochtene Verfügung zuungunsten einer Partei zu ändern, so bringt sie der Partei diese Absicht zur Kenntnis und räumt ihr Gelegenheit zur Gegenäusserung ein.
4    Die Begründung der Begehren bindet die Beschwerdeinstanz in keinem Falle.
PA), ni par l'argumentation juridique développée par la décision querellée (cf. Benoît Bovay, Procédure administrative, 2ème éd., 2015, p. 243 ; Jérôme Candrian, Introduction à la procédure administrative fédérale, 2013, n° 176). Il se limite en principe aux griefs soulevés et n'examine les questions de droit non invoquées que dans la mesure où les arguments des parties ou le dossier l'y incitent (cf. ATF 135 I 91 consid. 2 ; ATAF 2014/24 consid. 2.2).

2.2 Toutefois, comme le Tribunal a déjà eu l'occasion de l'affirmer (cf. notamment arrêt A-6840/2015 du 21 décembre 2016 consid. 1.4.2), l'ElCom n'est pas une autorité inférieure habituelle, mais une autorité collégiale et indépendante dotée de compétences particulières en matière de régulation dans le domaine de l'électricité (cf. art. 21 LApEI). Jouissant de connaissances très pointues et de compétences étendues, ses décisions bénéficient d'une solide assise. Cela justifie que le Tribunal fasse preuve d'une certaine retenue dans l'examen de la décision attaquée. Cette réserve ne dispense toutefois pas le Tribunal de vérifier la compatibilité de la décision attaquée avec le droit fédéral (cf. ATF 133 II 35 consid. 3 ; ATAF 2009/35 consid. 4).

3.
L'objet du présent litige revient à examiner si c'est à bon droit que l'autorité inférieure a confirmé le prononcé de l'autorité de première instance du 9 février 2017, révoquant la décision du 14 novembre 2008 par laquelle elle avait constaté que les conditions pour la rétribution à prix coûtant du courant injecté au sens de l'art. 7a aLEne étaient remplies.

4.
Il convient en préalable de déterminer le droit applicable au présent litige, tant d'un point de vue matériel que procédural.

4.1 S'agissant du droit matériel sont en principe applicables les dispositions en vigueur lors de la réalisation de l'état de fait devant être apprécié juridiquement ou ayant des conséquences juridiques (cf. ATF 137 V 105 consid. 5.3.1 et 136 V 24 consid. 4.3). Ainsi, pour un fait qui fait naître au bénéfice de l'administré une prétention à l'indemnité ou à remboursement ou, à sa charge, une obligation, on applique le droit en vigueur au moment où les faits se sont produits (cf. Pierre Moor / Alexandre Flückiger / Vincent Martenet, Droit administratif : les fondements généraux, vol. I, 3ème éd., 2012, p. 185). En revanche, les nouvelles prescriptions de procédure sont applicables aux affaires pendantes en principe dès le jour de leur entrée en vigueur, et dans toute leur étendue, mais pour autant qu'il existe une certaine continuité entre le nouveau et l'ancien système, sans que de nouvelles règles fondamentalement différentes ne soient créées (cf. ATF 130 V 560 consid. 3.1 et 130 V 90 consid. 3.2 ainsi que les références citées).

4.2 In casu, le 14 novembre 2008, l'autorité de première instance a constaté que les conditions pour la rétribution à prix coûtant du courant injecté au sens de l'art. 7a de la loi fédérale du 26 juin 1998 sur l'énergie (aLEne ; RO 1999 197), dans sa version alors en vigueur, étaient remplies et a par conséquent admis la demande de RPC formulée en son temps par A._______. Elle a en outre fixé le taux de rétribution provisoire à 20.3 ct./kWh. Le 9 février 2017, cette même autorité a prononcé la révocation de sa décision du 14 novembre 2008.

Par conséquent, il convient d'appliquer, sous l'angle du droit matériel, la LEne dans sa teneur en vigueur à compter du 1er janvier 2017 (ci-après : LEne 2017) et l'ordonnance du 7 décembre 1998 sur l'énergie ainsi que l'appendice 1.1 dans leur teneur au 1er janvier 2017 (ci-après : OEne 2017). S'agissant du droit de procédure, il y a lieu d'appliquer au présent litige le droit en vigueur ce jour pour tout ce qui relève des règles de procédure et, notamment, s'agissant de la question de la révocation.

5.
Il sied de rappeler le cadre légal régissant ainsi le cas d'espèce.

5.1 Aux termes de l'art. 7a al. 1 aLEne, les gestionnaires de réseau sont tenus de reprendre sous une forme adaptée au réseau et de rétribuer toute l'électricité produite dans des installations nouvelles situées dans leur zone de desserte, adaptées au site concerné et utilisant l'énergie solaire d'une puissance minimale de 10 kW, pour autant que l'exploitant concerné n'ait pas demandé une rétribution unique selon l'art. 7abis, l'énergie géothermique, l'énergie éolienne, l'énergie hydraulique d'une puissance maximale de 10 MW ainsi que la biomasse et les déchets provenant de la biomasse. Sont considérées comme nouvelles les installations mises en service, notablement agrandies ou rénovées après le 1er janvier 2006.

5.2 Quiconque veut construire une nouvelle installation doit annoncer son projet à la société nationale du réseau de transport. L'annonce doit comporter en particulier les documents visés aux appendices 1.1 à 1.5 et, pour la rénovation et l'agrandissement d'installations existantes, les données prévues à l'art. 3a
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 62
1    Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
2    Zuungunsten einer Partei kann sie die angefochtene Verfügung ändern, soweit diese Bundesrecht verletzt oder auf einer unrichtigen oder unvollständigen Feststellung des Sachverhaltes beruht; wegen Unangemessenheit darf die angefochtene Verfügung nicht zuungunsten einer Partei geändert werden, ausser im Falle der Änderung zugunsten einer Gegenpartei.
3    Beabsichtigt die Beschwerdeinstanz, die angefochtene Verfügung zuungunsten einer Partei zu ändern, so bringt sie der Partei diese Absicht zur Kenntnis und räumt ihr Gelegenheit zur Gegenäusserung ein.
4    Die Begründung der Begehren bindet die Beschwerdeinstanz in keinem Falle.
OEne 2017 (art. 3g al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 62
1    Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
2    Zuungunsten einer Partei kann sie die angefochtene Verfügung ändern, soweit diese Bundesrecht verletzt oder auf einer unrichtigen oder unvollständigen Feststellung des Sachverhaltes beruht; wegen Unangemessenheit darf die angefochtene Verfügung nicht zuungunsten einer Partei geändert werden, ausser im Falle der Änderung zugunsten einer Gegenpartei.
3    Beabsichtigt die Beschwerdeinstanz, die angefochtene Verfügung zuungunsten einer Partei zu ändern, so bringt sie der Partei diese Absicht zur Kenntnis und räumt ihr Gelegenheit zur Gegenäusserung ein.
4    Die Begründung der Begehren bindet die Beschwerdeinstanz in keinem Falle.
OEne 2017).

La société nationale du réseau de transport vérifie si les conditions d'octroi sont vraisemblablement remplies. En se basant sur le prix du marché déterminant au moment de sa décision, elle examine également si le projet peut s'intégrer dans l'augmentation de capacité visée à l'art. 7a al. 2 let. d de la loi, ou de la somme maximale des suppléments visés à l'art. 7a al. 4 de la loi. Elle notifie le résultat de son examen au requérant au moyen d'une décision. Cette décision n'a aucun effet préjudiciel sur les procédures d'autorisation et d'octroi de concession nécessaires pour le projet. Cet élément doit être précisé dans la décision (art. 3g al. 3
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 62
1    Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
2    Zuungunsten einer Partei kann sie die angefochtene Verfügung ändern, soweit diese Bundesrecht verletzt oder auf einer unrichtigen oder unvollständigen Feststellung des Sachverhaltes beruht; wegen Unangemessenheit darf die angefochtene Verfügung nicht zuungunsten einer Partei geändert werden, ausser im Falle der Änderung zugunsten einer Gegenpartei.
3    Beabsichtigt die Beschwerdeinstanz, die angefochtene Verfügung zuungunsten einer Partei zu ändern, so bringt sie der Partei diese Absicht zur Kenntnis und räumt ihr Gelegenheit zur Gegenäusserung ein.
4    Die Begründung der Begehren bindet die Beschwerdeinstanz in keinem Falle.
OEne 2017).

Cette décision perd son caractère obligatoire lorsque (a) le requérant ne respecte pas les délais de notification de l'avancement du projet ou de mise en service fixés dans les appendices 1.1 à 1.5 ; (b) la technique de production a changé par rapport à l'annonce ; (c) les exigences relatives aux installations notablement agrandies ou rénovées visées à l'art. 3a al. 1 let. a ou c ne sont pas respectées ; (d) l'emplacement de l'installation varie considérablement par rapport aux données fournies dans l'annonce ; (e) la dérogation maximale autorisée selon l'al. 4 est dépassée (art. 3hbis al. 1 OEne 2017).

La société nationale du réseau de transport révoque alors la décision, sauf s'il existe dans le cas de l'al. 1 let. a, c ou d, des circonstances qui ne sont pas imputables au requérant. Si un délai (al. 1, let. a) ne peut pas être respecté pour des raisons du même ordre, la société nationale du réseau de transport peutle prolonger sur demande (art. 3hbis al. 2 OEne 2017). Sous l'angle de l'octroi d'une prolongation de délai, l'art. 3hbis al. 2 OEne constitue ce qu'on appelle une disposition potestative (ou Kann-Vorschrift), c'est-à-dire une disposition donnant à l'administration la possibilité d'agir, mais ne l'y obligeant pas si cela ne lui apparaît pas opportun. Elle dispose alors d'un large pouvoir d'appréciation sous le contrôle de l'autorité inférieure puis, le cas échéant, du Tribunal de céans quant au respect du droit.

6.
Les arguments des parties peuvent être résumés comme suit.

6.1 Dans sa décision de révocation du 9 février 2017, l'autorité de première instance a considéré qu'« aucune notification d'avancement en service ni aucune demande fondée de prolongation de délai (ne lui étaient) parvenu(e)s dans les délais légaux d'avis de la notification d'avancement prévus pour l'installation "Centrale hydroélectrique (...)" ». Sur la base de cette constatation, elle a fait application de l'art. 3hbis OEne 2017 et a conclu que la décision positive rendue le 14 novembre 2008 avait perdu son caractère obligatoire.

6.2 L'autorité inférieure, par décision du 21 novembre 2017, a confirmé la décision de Swissgrid SA. Elle a relevé que A._______ n'avait pas respecté le délai de communication de l'avancement du projet déjà prolongé deux fois. L'autorité inférieure a ensuite examiné le droit pour l'intéressé d'obtenir une troisième prolongation de délai. Estimant que le retard pris dans la concrétisation de ce projet découlait de circonstances imputables à A._______, plus précisément à « un manquement à la planification professionnelle », elle a estimé que ce dernier ne pouvait alors prétendre à voir le délai une nouvelle fois prolongé, précisant qu'elle estimait que, de toute manière, une telle prolongation ne permettrait pas de remédier aux défauts de planification précités.

6.3

6.3.1 Le recourant, dans son mémoire du 8 janvier 2018, conteste tout manquement à la planification. Il estime que le retard, qu'il admet, est dû à des circonstances indépendantes de sa volonté, à savoir la nécessité de négocier avec des partenaires, postérieurement à l'annonce, un projet de chute unique et l'échec de ces négociations. Dans un second grief, le recourant reproche à l'autorité de première instance un comportement contradictoire constitutif d'une violation du principe de la bonne foi au sens de l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
de la Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 (Cst. ; RS 101). En substance, il relève que l'autorité de première instance a motivé l'octroi des deux prolongations de délai en affirmant que le retard ne lui était pas imputable avant d'en refuser une troisième en affirmant exactement l'inverse.

6.3.2 S'agissant des mesures d'instruction requises par le recourant, qui souhaite être entendu sur les faits de la cause et requiert l'audition d'un témoin, il convient d'y renoncer par appréciation anticipée des preuves conformément à l'art. 33 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 33
1    Die Behörde nimmt die ihr angebotenen Beweise ab, wenn diese zur Abklärung des Sachverhaltes tauglich erscheinen.
2    Ist ihre Abnahme mit verhältnismässig hohen Kosten verbunden und ist die Partei für den Fall einer ihr ungünstigen Verfügung kostenpflichtig, so kann die Behörde die Abnahme der Beweise davon abhängig machen, dass die Partei innert Frist die ihr zumutbaren Kosten vorschiesst; eine bedürftige Partei ist von der Vorschusspflicht befreit.
PA (cf. ATF 140 I 285 consid. 6.3.1, 136 I 229 consid. 5.3, 134 I 140 consid. 5.3 ; arrêts du Tribunal fédéral 2C_974/2018 du 4 décembre 2018 consid. 3 et 6B_1368/2016 du 15 novembre 2017 consid. 8.1).

7.
Dans un premier temps doit être examinée la question de savoir si l'autorité de première instance a fait une application correcte de l'art. 3hbis OEne 2017 en refusant à A._______ l'octroi d'une troisième prolongation de délai et en révoquant la décision prise le 14 novembre 2008.

7.1 Du formulaire d'annonce daté du 13 mai 2008, signé par le recourant, il ressort que le projet soumis à l'autorité de première instance consistait en l'agrandissement ou la rénovation d'une centrale hydroélectrique existante sur l'Avançon. La hauteur de chute mentionnée s'élevait à 16,27 mètres. L'objectif annuel de production électrique s'établissait à 3'700'000 kWh. La mise en service était prévue pour le 30 juin 2012. C'est sur la base de ces indications que l'autorité de première instance a accepté, par décision du 14 novembre 2008, de rétribuer à prix coûtant le courant injecté par l'activité de cette centrale hydroélectrique. Elle y précisait de manière intelligible les délais à respecter : 16 novembre 2012 pour communiquer l'avancement du projet, 17 novembre 2014 pour la mise en service de la centrale hydroélectrique rénovée. A l'examen du dossier, force est de constater que le recourant, dans les années qui suivirent la notification de la décision précitée, s'est distancé de son projet initial pour essayer d'en développer un autre, requérant l'accord de plusieurs partenaires autour d'une hauteur de chute de 120 à 125 mètres, contre un peu plus de 16 mètres dans le projet annoncé. Ce changement de stratégie n'était dicté par aucune autorité ; en particulier, il sied de souligner que si l'Etat de Vaud était partisan d'une chute unique de 120 à 125 mètres, il n'en a jamais fait une exigence (cf. lettre de la Conseillère d'Etat en charge du Département du territoire et de l'environnement datée du 9 mai 2017).

Les négociations nécessaires à la conclusion de ce partenariat ayant échoué, le recourant a perdu plusieurs années au cours desquelles il n'a pas fait évoluer son projet tel qu'annoncé. Or, il ne pouvait ignorer les contraintes calendaires auxquelles il était astreint. Il importe peu de savoir pourquoi les négociations ont échoué. Seul compte le fait que A._______ avait annoncé un projet de renouvellement complet d'une centrale hydroélectrique. Ce projet avait reçu l'aval de l'autorité de première instance, qui avait fixé, dans sa décision, des délais à respecter. Dans ces conditions, il appartenait à l'intéressé de tout faire pour s'y conformer. Par la suite, immédiatement après avoir obtenu, le 13 décembre 2012, une prolongation des délais de notification d'avancement du projet (jusqu'au 17 novembre 2014), d'une part, et d'avis de mise en service (jusqu'au 16 novembre 2016), d'autre part, le recourant a une nouvelle fois modifié ses plans, cherchant alors à développer un partenariat avec D._______ SA et E._______ SA en vue d'un « projet d'environ 40 à 42 mètres de chute » (cf. lettre de B._______ SA à Swissgrid SA datée du 8 novembre 2014). Dans cette lettre de novembre 2014, par laquelle il sollicitait une seconde prolongation de délai, A._______ précisait : « Pour ma part, ma décision est prise, si le partenariat échoue avec les électriciens, j'exploiterai seul et rapidement une chute de quelques 17 m (...) » (cf. ibid.). Ainsi, nonobstant l'important retard accumulé dans les négociations en vue d'une chute unique, il a persévéré dans une stratégie alternative à celle annoncée en 2008. Ce n'est qu'au jour où il a été contraint de solliciter une seconde demande de prolongation de délai que l'intéressé a indiqué vouloir le cas échéant revenir au projet annoncé et ce, après avoir vainement essayé de développer deux projets alternatifs.

Il ressort de ce qui précède que le recourant s'est volontairement écarté du projet qu'il avait annoncé de sa propre initiative en 2008 et ce, sans aucun égard pour les délais fixés par l'autorité de première instance. Après l'octroi, le 5 décembre 2014, d'une seconde prolongation des délais de notification d'avancement du projet (jusqu'au 17 novembre 2016), d'une part, et d'avis de mise en service (jusqu'au 16 novembre 2018), d'autre part, A._______, agissant en qualité d'administrateur de B._______ SA, est certes parvenu à conclure, en juillet 2015 - avec D._______ SA - et août 2016 - avec F._______ SA -, des conventions de partenariat afin de coordonner les projets en amont et en aval du sien. Sur cette base, arguant d'une avancée du projet, A._______ a requis une troisième prolongation de délai, le 15 novembre 2016.

7.2 Cela étant, au regard du déroulement des faits, l'on ne saurait faire grief à l'autorité de première instance d'avoir considéré, en février 2017, après avoir fait preuve de beaucoup de patience, que le retard était imputable au recourant et estimé, en se basant sur les écrits de l'intéressé, que même avec une troisième prolongation de délai, le projet ne pourrait se concrétiser. De l'avis du Tribunal, contrairement à ce qu'affirme le recourant, aucune circonstance indépendante de sa volonté et imprévisible malgré une planification professionnelle ne ressort du dossier, pas plus que n'existait un des motifs de prolongation de délai énumérés par l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) dans sa directive relative à la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC), art. 7a LEne, Partie générale (version 1.7 du 1er janvier 2017). Au contraire, sans remettre en cause l'engagement dont il a fait preuve, l'examen du dossier met en lumière le fait que le recourant a prématurément annoncé son projet, en 2008, sans avoir, d'aucune manière, anticipé le lourd travail de planification que sa concrétisation requérait. Il a par la suite délibérément méconnu le calendrier auquel il était soumis, en se focalisant sur la rechercher des alternatives au projet initial. En cela, l'on peut parler d'un manque de professionnalisme, comme l'ont fait tant l'autorité de première instance que l'autorité inférieure. Le Tribunal n'ignore certes pas les affirmations des autorités vaudoises selon lesquelles le recourant a fait preuve d'une « excellente réactivité » (cf. lettre de la Conseillère d'Etat en charge du Département du territoire et de l'environnement datée du 9 mai 2017). Cette constatation, que l'on ne saurait mettre en doute, ne permet toutefois pas une appréciation différente des circonstances du cas d'espèce, notamment des lacunes manifestes dans la planification du projet au jour de l'annonce. La conclusion des deux conventions citées précédemment avec D._______ SA et F._______ SA, respectivement sept ans et huit ans après la décision de l'autorité de première instance de novembre 2008, illustre du reste, pour autant que besoin, l'absence de toute démarche préparatoire à l'annonce et tout contact exploratoire avec des partenaires obligés du projet.

7.3 Partant, à l'instar de l'autorité inférieure, le Tribunal considère que Swissgrid SA a fait correctement application de l'art. 3hbis OEne 2017 en refusant à A._______ l'octroi d'une troisième prolongation de délai et en révoquant sa décision du 14 novembre 2008 en application de l'art. 3hbis al. 2 OEne 2017, conséquence obligée d'un refus d'une demande de prolongation de délai.

8.
Demeure à examiner si l'autorité de première instance a violé le principe de la bonne foi comme le prétend le recourant.

8.1

8.1.1 Le droit constitutionnel du citoyen à être traité par les organes de l'Etat conformément aux règles de la bonne foi est expressément consacré à l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst. (cf. ATF 131 II 627 consid. 6.1 ; Ulrich Häfelin / Walter Haller / Helen Keller / Daniela Thurnherr, Schweizerisches Bundesstaatsrecht, 9ème éd., 2016, nos 818 ss). Le principe de la bonne foi protège la confiance légitime que le citoyen place dans les assurances reçues de l'autorité ou dans tout autre comportement adopté (promesses, renseignements, communications, recommandations ou autres déclarations ; cf. arrêts du Tribunal administratif fédéral A-5278/2018 du 29 janvier 2019 consid. 4.3.1 et A-6840/2015 du 21 décembre 2016 consid. 5.6.3) par celle-ci et suscitant une expectative déterminée pour autant que les cinq conditions suivantes soient cumulativement réunies : (a) l'autorité est intervenue dans une situation concrète à l'égard de personnes déterminées ; (b) elle a agi ou était censée avoir agi dans les limites de sa compétence ; (c) l'administré n'a pas pu se rendre compte immédiatement de l'inexactitude du renseignement obtenu ; (d) il s'est fondé sur celui-ci pour prendre des dispositions qu'il ne saurait modifier sans subir de préjudice ; (e) la loi n'a pas changé depuis le moment où le renseignement a été donné (cf. ATF 131 II 627 consid. 6.1, 129 I 161 consid. 4.1 et 128 II 112 consid. 10b/aa). Il convient encore de procéder à une pesée des intérêts en présence - bien que son examen par le Tribunal fédéral paraisse trop ponctuel pour considérer qu'il s'agit d'une condition (cf. ATF 137 I 69 consid. 2.6) - et de déterminer si, exceptionnellement, l'intérêt à une fidèle application du droit en vigueur ne prime pas l'intérêt de l'administré à voir sa confiance protégée (arrêt du Tribunal administratif fédéral A-6840/2015 du 21 décembre 2016 consid. 5.6.3). Le caractère exigeant de ces réquisits s'inscrit dans le respect du principe d'égalité de traitement entre tous les justiciables (cf. art. 8 al. 1
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 8 Rechtsgleichheit - 1 Alle Menschen sind vor dem Gesetz gleich.
1    Alle Menschen sind vor dem Gesetz gleich.
2    Niemand darf diskriminiert werden, namentlich nicht wegen der Herkunft, der Rasse, des Geschlechts, des Alters, der Sprache, der sozialen Stellung, der Lebensform, der religiösen, weltanschaulichen oder politischen Überzeugung oder wegen einer körperlichen, geistigen oder psychischen Behinderung.
3    Mann und Frau sind gleichberechtigt. Das Gesetz sorgt für ihre rechtliche und tatsächliche Gleichstellung, vor allem in Familie, Ausbildung und Arbeit. Mann und Frau haben Anspruch auf gleichen Lohn für gleichwertige Arbeit.
4    Das Gesetz sieht Massnahmen zur Beseitigung von Benachteiligungen der Behinderten vor.
Cst.).

8.1.2 La protection de la confiance a pour conséquence d'empêcher qu'un administré ne subisse un préjudice. Cela peut signifier que l'autorité se retrouve liée par ses renseignements malgré leur inexactitude, que des délais manqués doivent être restitués quand bien même la prétention juridique matérielle est d'ores et déjà périmée, voire que l'autorité doive indemniser l'administré pour le dommage qu'il subit. En d'autres termes, le principe de la confiance conduit à imputer à l'autorité - respectivement au délégataire de subventionnement (in casu : Swissgrid SA) - le sens objectif de son comportement, même s'il ne correspond pas à sa volonté, et à en assumer les conséquences causales (arrêts du Tribunal administratif fédéral A-5278/2018 du 29 janvier 2019 consid. 4.3.2 et A-6840/2015 précité consid. 5.6.4 ; cf. également cf. Pierre Moor / Alexandre Flückiger / Vincent Martenet, Droit administratif, Vol. I, 2012, ch. 6.4.5). Dans un sens plus étroit, le principe de la confiance se réfère à l'interprétation des décisions, déclarations et comportements d'une partie à un rapport de droit. Ils doivent recevoir le sens que l'autre partie pouvait raisonnablement leur attribuer en fonction des circonstances qu'elle connaissait ou aurait dû connaître (cf. Thierry Tanquerel, Manuel de droit administratif, 2011, p. 193 [et les références citées]).

8.1.3 Le principe de la bonne foi comprend également la prohibition des comportements contradictoires qui postule en substance qu'une même autorité ne doit pas, par rapport à une même personne, exprimer des opinions divergentes ou se comporter de manière différente dans des affaires semblables (cf. arrêt du Tribunal fédéral 2C_879/2008 du 20 avril 2009 consid. 7.2 ; Jacques Dubey / Jean-Baptiste Zufferey, Droit administratif général, 2014, nos 729 à 731). Au surplus, outre l'existence d'un comportement clairement contradictoire, les cinq conditions déjà exposées précédemment pour les renseignements inexacts ou les assurances données, doivent également être satisfaites. En particulier, l'administré qui entend se fonder sur un prétendu comportement contradictoire d'une autorité doit avoir pris des dispositions irréversibles (cf. Pierre Moor / Alexandre Flückiger / Vincent Martenet, op. cit., ch. 6.4.2.3).

8.2 Au cas d'espèce, le Tribunal de céans considère que le prononcé de l'autorité de première instance du 9 février 2017 n'a pas violé le principe de la bonne foi au sens des considérations qui précèdent.

8.2.1 A deux reprises, les 13 décembre 2012 et 5 décembre 2014, l'autorité de première instance a accordé au recourant une prolongation des délais de notification d'avancement du projet, d'une part, et d'avis de mise en service, d'autre part. Les deux fois, elle a justifié sa décision par le fait que le recourant n'était pas responsable du retard dans le déroulement du projet. Par la suite, le 15 novembre 2016, le recourant avait sollicité une nouvelle prolongation de délai. Cette fois-là, l'autorité de première instance, considérant le recourant responsable du retard dans la concrétisation du projet présenté en 2008 et estimant que même en octroyant une troisième prolongation de délai, il lui serait difficile de faire aboutir le projet, a refusé de prolonger une nouvelle fois les délais et révoqué sa décision RPC. Le recourant voit dans l'attitude de l'autorité de première instance à son égard un comportement contradictoire constitutif d'une violation du principe de la bonne foi.

8.2.2 Le Tribunal de céans ne partage pas cet avis en droit.

8.2.2.1 En effet, raisonner comme le fait le recourant reviendrait en définitive à octroyer à une décision de prolongation de délai une conséquence qui n'a pas été voulue par le législateur, à savoir donner un droit à pouvoir bénéficier d'un temps illimité pour notifier l'état d'avancement du projet et pour mettre la nouvelle installation, respectivement l'installation rénovée, en service et à éviter le prononcé de toute révocation. Or, cela aboutirait à détourner l'art. 3hbis OEne 2017 de son objectif. Par ailleurs, il sied de souligner, à l'instar de l'autorité inférieure dans sa décision du 16 novembre 2017, qu'il existe un intérêt public majeur à faire avancer avec célérité et à concrétiser les projets bénéficiant d'une décision RPC. En effet, « toute installation au bénéfice d'une décision positive mais non encore réalisée bloque l'argent destiné à la promotion des énergies soutenues dans le cadre du programme RPC. Ainsi, prolonger indéfiniment les délais de communication de l'avancement du projet ou d'avis de mise en service d'installations en liste d'attente a comme effet collatéral que des projets dont les chances de réalisation sont douteuses bloquent des projets déjà réalisés mais inscrits en liste d'attente » (décision querellée, p. 13).

8.2.2.2 Finalement, force est de constater, à la lecture de l'art. 3hbis al. 2 OEne 2017, que l'octroi d'une prolongation de délai est conditionné à l'absence de responsabilité du retard pris dans le projet. Il s'ensuit qu'à chaque requête de prolongation de délai, l'autorité de première instance se devait de procéder à une analyse globale et actualisée de la situation, nécessairement évolutive, une décision positive en 2012 n'impliquant ainsi pas d'autres décisions similaires par la suite. De plus, sous l'angle du principe de la confiance, le recourant ne pouvait raisonnablement comprendre les décisions de prolongation de délai qui lui avaient été accordées comme une garantie contre toute décision inverse et toute révocation.

8.2.3 Le grief de violation du principe de la bonne foi est en conséquence rejeté.

9.
Il s'ensuit que le recours, mal fondé, doit être rejeté.

10.

10.1 En application de l'art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
PA et des art. 2
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr
1    Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen.
2    Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2
3    Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden.
et 4
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 4 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten mit Vermögensinteresse - In Streitigkeiten mit Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr:
du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF ; RS 173.320.2), les frais de procédure, arrêtés en l'occurrence à 2'000 francs, sont mis à la charge du recourant. Ils seront prélevés sur l'avance de frais, d'un montant de 5'000 francs, déjà effectuée. Le solde, soit 3'000 francs, lui sera remboursé dès que le présent arrêt sera définitif et exécutoire.

10.2 Dans la mesure où le recourant succombe, il n'y a pas lieu de lui allouer une indemnité à titre de dépens (art. 64 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 64
1    Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen.
2    Die Entschädigung wird in der Entscheidungsformel beziffert und der Körperschaft oder autonomen Anstalt auferlegt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, soweit sie nicht einer unterliegenden Gegenpartei auferlegt werden kann.
3    Einer unterliegenden Gegenpartei kann sie je nach deren Leistungsfähigkeit auferlegt werden, wenn sich die Partei mit selbständigen Begehren am Verfahren beteiligt hat.
4    Die Körperschaft oder autonome Anstalt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, haftet für die einer unterliegenden Gegenpartei auferlegte Entschädigung, soweit sich diese als uneinbringlich herausstellt.
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Entschädigung.108 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005109 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010110.111
PA a contrario). L'autorité inférieure et l'autorité de première instance n'ont quant à elles pas droit à des dépens (art. 7 al. 3
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 7 Grundsatz
1    Obsiegende Parteien haben Anspruch auf eine Parteientschädigung für die ihnen erwachsenen notwendigen Kosten.
2    Obsiegt die Partei nur teilweise, so ist die Parteientschädigung entsprechend zu kürzen.
3    Keinen Anspruch auf Parteientschädigung haben Bundesbehörden und, in der Regel, andere Behörden, die als Parteien auftreten.
4    Sind die Kosten verhältnismässig gering, so kann von einer Parteientschädigung abgesehen werden.
5    Artikel 6a ist sinngemäss anwendbar.7
FITAF).

(le dispositif est porté à la page suivante)

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté.

2.
Les frais de procédure, d'un montant de 2'000 francs, sont mis à la charge du recourant. Ce montant est compensé par l'avance de frais de 5'000 francs déjà versée par le recourant. Le solde de 3'000 francs lui sera remboursé une fois le présent arrêt définitif et exécutoire.

3.
Il n'est pas alloué de dépens.

4.
Le présent arrêt est adressé :

- au recourant (Acte judiciaire)

- à l'autorité de première instance (Recommandé)

- à l'autorité inférieure (n° de réf. [...] ; Recommandé)

- au Secrétariat général du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC ; Acte judiciaire).

L'indication des voies de droit se trouve à la page suivante.

Le président du collège : Le greffier :

Jérôme Candrian Jean-Luc Bettin

Indication des voies de droit :

Pour autant que les conditions au sens des art. 82 ss
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 82 Grundsatz - Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden:
a  gegen Entscheide in Angelegenheiten des öffentlichen Rechts;
b  gegen kantonale Erlasse;
c  betreffend die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen sowie betreffend Volkswahlen und -abstimmungen.
, 90
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 90 Endentscheide - Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide, die das Verfahren abschliessen.
ss et 100 ss de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF ; RS 173.110) soient remplies, le présent arrêt peut être attaqué devant le Tribunal fédéral, 1000 Lausanne 14, par la voie du recours en matière de droit public, dans les trente jours qui suivent la notification. Le mémoire doit être rédigé dans une langue officielle, indiquer les conclusions, les motifs et les moyens de preuve, et être signé. L'arrêt attaqué et les moyens de preuve doivent être joints au mémoire, pour autant qu'ils soient en mains de la partie recourante (art. 42
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
1    Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
2    In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15
3    Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen.
4    Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement:
a  das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen;
b  die Art und Weise der Übermittlung;
c  die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17
5    Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt.
6    Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden.
7    Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig.
LTF).

Expédition :
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : A-262/2018
Date : 29. März 2019
Publié : 29. April 2019
Source : Bundesverwaltungsgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Öffentliche Werke des Bundes und Verkehr
Objet : Décision de révocation concernant la petite centrale hydraulique "PCH Centrale hydroélectrique (...)"


Répertoire des lois
Cst: 8 
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 8 Égalité - 1 Tous les êtres humains sont égaux devant la loi.
1    Tous les êtres humains sont égaux devant la loi.
2    Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d'une déficience corporelle, mentale ou psychique.
3    L'homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l'égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L'homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.
4    La loi prévoit des mesures en vue d'éliminer les inégalités qui frappent les personnes handicapées.
9
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi.
FITAF: 2 
SR 173.320.2 Règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF)
FITAF Art. 2 Calcul de l'émolument judiciaire
1    L'émolument judiciaire est calculé en fonction de la valeur litigieuse, de l'ampleur et de la difficulté de la cause, de la façon de procéder des parties et de leur situation financière. Les modes de calcul des frais prévus par des lois spéciales sont réservés.
2    Le tribunal peut fixer un émolument judiciaire dépassant les montants maximaux visés aux art. 3 et 4, si des motifs particuliers le justifient, notamment une procédure téméraire ou nécessitant un travail exceptionnel.2
3    S'agissant de décisions relatives à des mesures provisionnelles, à la récusation, à la restitution d'un délai, à la révision ou à l'interprétation d'une décision, ainsi que de recours formés contre des décisions incidentes, les frais peuvent être revus à la baisse compte tenu du travail réduit qui en découle. Les montants minimaux mentionnés aux art. 3 et 4 doivent être respectés.
4 
SR 173.320.2 Règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF)
FITAF Art. 4 Emolument judiciaire dans les contestations pécuniaires - Dans les contestations pécuniaires, l'émolument judiciaire se monte à:
7
SR 173.320.2 Règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF)
FITAF Art. 7 Principe
1    La partie qui obtient gain de cause a droit aux dépens pour les frais nécessaires causés par le litige.
2    Lorsqu'une partie n'obtient que partiellement gain de cause, les dépens auxquels elle peut prétendre sont réduits en proportion.
3    Les autorités fédérales et, en règle générale, les autres autorités parties n'ont pas droit aux dépens.
4    Si les frais sont relativement peu élevés, le tribunal peut renoncer à allouer des dépens.
5    L'art. 6a s'applique par analogie.7
LEne: 7a  66
SR 730.0 Loi du 30 septembre 2016 sur l'énergie (LEne) - Arrêté sur l'énergie
LEne Art. 66 Opposition, voies de recours et recours des autorités - 1 Les décisions de l'organe d'exécution concernant le système de rétribution de l'injection (art. 19), la rétribution de l'injection en vertu de l'ancien droit et la rétribution unique allouée pour les installations photovoltaïques (art. 25) peuvent faire l'objet d'une opposition auprès de l'organe d'exécution dans un délai de 30 jours à compter de la notification. En règle générale, la procédure d'opposition est gratuite. Il n'est pas alloué de dépens; une dérogation est possible dans les cas d'iniquité manifeste.
1    Les décisions de l'organe d'exécution concernant le système de rétribution de l'injection (art. 19), la rétribution de l'injection en vertu de l'ancien droit et la rétribution unique allouée pour les installations photovoltaïques (art. 25) peuvent faire l'objet d'une opposition auprès de l'organe d'exécution dans un délai de 30 jours à compter de la notification. En règle générale, la procédure d'opposition est gratuite. Il n'est pas alloué de dépens; une dérogation est possible dans les cas d'iniquité manifeste.
2    Les décisions de l'OFEN, de l'OFEV, de l'ElCom et de l'organe d'exécution ainsi que les décisions sur opposition de ce dernier dans les cas visés à l'al. 1 peuvent faire l'objet d'un recours auprès du Tribunal administratif fédéral conformément aux dispositions générales de la procédure fédérale.
3    L'OFEN est habilité à faire recours contre les décisions des autorités cantonales prises en application de la présente loi et de ses dispositions de mise en oeuvre.
LTAF: 31 
SR 173.32 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF)
LTAF Art. 31 Principe - Le Tribunal administratif fédéral connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5 de la loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)20.
32 
SR 173.32 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF)
LTAF Art. 32 Exceptions
1    Le recours est irrecevable contre:
a  les décisions concernant la sûreté intérieure ou extérieure du pays, la neutralité, la protection diplomatique et les autres affaires relevant des relations extérieures, à moins que le droit international ne confère un droit à ce que la cause soit jugée par un tribunal;
b  les décisions concernant le droit de vote des citoyens ainsi que les élections et les votations populaires;
c  les décisions relatives à la composante «prestation» du salaire du personnel de la Confédération, dans la mesure où elles ne concernent pas l'égalité des sexes;
d  ...
e  les décisions dans le domaine de l'énergie nucléaire concernant:
e1  l'autorisation générale des installations nucléaires;
e2  l'approbation du programme de gestion des déchets;
e3  la fermeture de dépôts en profondeur;
e4  la preuve de l'évacuation des déchets.
f  les décisions relatives à l'octroi ou l'extension de concessions d'infrastructures ferroviaires;
g  les décisions rendues par l'Autorité indépendante d'examen des plaintes en matière de radio-télévision;
h  les décisions relatives à l'octroi de concessions pour des maisons de jeu;
i  les décisions relatives à l'octroi, à la modification ou au renouvellement de la concession octroyée à la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR);
j  les décisions relatives au droit aux contributions d'une haute école ou d'une autre institution du domaine des hautes écoles.
2    Le recours est également irrecevable contre:
a  les décisions qui, en vertu d'une autre loi fédérale, peuvent faire l'objet d'une opposition ou d'un recours devant une autorité précédente au sens de l'art. 33, let. c à f;
b  les décisions qui, en vertu d'une autre loi fédérale, peuvent faire l'objet d'un recours devant une autorité cantonale.
33 
SR 173.32 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF)
LTAF Art. 33 Autorités précédentes - Le recours est recevable contre les décisions:
a  du Conseil fédéral et des organes de l'Assemblée fédérale, en matière de rapports de travail du personnel de la Confédération, y compris le refus d'autoriser la poursuite pénale;
b  du Conseil fédéral concernant:
b1  la révocation d'un membre du conseil de banque ou de la direction générale ou d'un suppléant sur la base de la loi du 3 octobre 2003 sur la Banque nationale26,
b10  la révocation d'un membre du conseil d'administration du Service suisse d'attribution des sillons ou l'approbation de la résiliation des rapports de travail du directeur par le conseil d'administration, conformément à la loi fédérale du 20 décembre 1957 sur les chemins de fer44;
b2  la révocation d'un membre du conseil d'administration de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers ou l'approbation de la résiliation des rapports de travail du directeur par le conseil d'administration selon la loi du 22 juin 2007 sur la surveillance des marchés financiers27,
b3  le blocage de valeurs patrimoniales en vertu de la loi du 18 décembre 2015 sur les valeurs patrimoniales d'origine illicite29,
b4  l'interdiction d'exercer des activités en vertu de la LRens31,
b4bis  l'interdiction d'organisations en vertu de la LRens,
b5  la révocation du mandat d'un membre du Conseil de l'Institut fédéral de métrologie au sens de la loi du 17 juin 2011 sur l'Institut fédéral de métrologie34,
b6  la révocation d'un membre du conseil d'administration de l'Autorité fédérale de surveillance en matière de révision ou l'approbation de la résiliation des rapports de travail du directeur par le conseil d'administration selon la loi du 16 décembre 2005 sur la surveillance de la révision36,
b7  la révocation d'un membre du conseil de l'Institut suisse des produits thérapeutiques sur la base de la loi du 15 décembre 2000 sur les produits thérapeutiques38,
b8  la révocation d'un membre du conseil d'administration de l'établissement au sens de la loi du 16 juin 2017 sur les fonds de compensation40,
b9  la révocation d'un membre du conseil de l'Institut suisse de droit comparé selon la loi du 28 septembre 2018 sur l'Institut suisse de droit comparé42;
c  du Tribunal pénal fédéral en matière de rapports de travail de ses juges et de son personnel;
cbis  du Tribunal fédéral des brevets en matière de rapports de travail de ses juges et de son personnel;
dquinquies  de la Chancellerie fédérale, des départements et des unités de l'administration fédérale qui leur sont subordonnées ou administrativement rattachées;
e  des établissements et des entreprises de la Confédération;
f  des commissions fédérales;
g  des tribunaux arbitraux fondées sur des contrats de droit public signés par la Confédération, ses établissements ou ses entreprises;
h  des autorités ou organisations extérieures à l'administration fédérale, pour autant qu'elles statuent dans l'accomplissement de tâches de droit public que la Confédération leur a confiées;
i  d'autorités cantonales, dans la mesure où d'autres lois fédérales prévoient un recours au Tribunal administratif fédéral.
37
SR 173.32 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF)
LTAF Art. 37 Principe - La procédure devant le Tribunal administratif fédéral est régie par la PA57, pour autant que la présente loi n'en dispose pas autrement.
LTF: 42 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 42 Mémoires - 1 Les mémoires doivent être rédigés dans une langue officielle, indiquer les conclusions, les motifs et les moyens de preuve, et être signés.
1    Les mémoires doivent être rédigés dans une langue officielle, indiquer les conclusions, les motifs et les moyens de preuve, et être signés.
2    Les motifs doivent exposer succinctement en quoi l'acte attaqué viole le droit. Si le recours n'est recevable que lorsqu'il soulève une question juridique de principe ou qu'il porte sur un cas particulièrement important pour d'autres motifs, il faut exposer en quoi l'affaire remplit la condition exigée.15 16
3    Les pièces invoquées comme moyens de preuve doivent être jointes au mémoire, pour autant qu'elles soient en mains de la partie; il en va de même de la décision attaquée si le mémoire est dirigé contre une décision.
4    En cas de transmission électronique, le mémoire doit être muni de la signature électronique qualifiée de la partie ou de son mandataire au sens de la loi du 18 mars 2016 sur la signature électronique17. Le Tribunal fédéral détermine dans un règlement:
a  le format du mémoire et des pièces jointes;
b  les modalités de la transmission;
c  les conditions auxquelles il peut exiger, en cas de problème technique, que des documents lui soient adressés ultérieurement sur papier.18
5    Si la signature de la partie ou de son mandataire, la procuration ou les annexes prescrites font défaut, ou si le mandataire n'est pas autorisé, le Tribunal fédéral impartit un délai approprié à la partie pour remédier à l'irrégularité et l'avertit qu'à défaut le mémoire ne sera pas pris en considération.
6    Si le mémoire est illisible, inconvenant, incompréhensible ou prolixe ou qu'il n'est pas rédigé dans une langue officielle, le Tribunal fédéral peut le renvoyer à son auteur; il impartit à celui-ci un délai approprié pour remédier à l'irrégularité et l'avertit qu'à défaut le mémoire ne sera pas pris en considération.
7    Le mémoire de recours introduit de manière procédurière ou à tout autre égard abusif est irrecevable.
82 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 82 Principe - Le Tribunal fédéral connaît des recours:
a  contre les décisions rendues dans des causes de droit public;
b  contre les actes normatifs cantonaux;
c  qui concernent le droit de vote des citoyens ainsi que les élections et votations populaires.
90
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 90 Décisions finales - Le recours est recevable contre les décisions qui mettent fin à la procédure.
OEne: 3a  3g  3h
PA: 5 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 5
1    Sont considérées comme décisions les mesures prises par les autorités dans des cas d'espèce, fondées sur le droit public fédéral et ayant pour objet:
a  de créer, de modifier ou d'annuler des droits ou des obligations;
b  de constater l'existence, l'inexistence ou l'étendue de droits ou d'obligations;
c  de rejeter ou de déclarer irrecevables des demandes tendant à créer, modifier, annuler ou constater des droits ou obligations.
2    Sont aussi considérées comme des décisions les mesures en matière d'exécution (art. 41, al. 1, let. a et b), les décisions incidentes (art. 45 et 46), les décisions sur opposition (art. 30, al. 2, let. b, et 74), les décisions sur recours (art. 61), les décisions prises en matière de révision (art. 68) et d'interprétation (art. 69).25
3    Lorsqu'une autorité rejette ou invoque des prétentions à faire valoir par voie d'action, sa déclaration n'est pas considérée comme décision.
7 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 7
1    L'autorité examine d'office si elle est compétente.
2    La compétence ne peut pas être créée par accord entre l'autorité et la partie.
33 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 33
1    L'autorité admet les moyens de preuve offerts par la partie s'ils paraissent propres à élucider les faits.
2    Si l'administration de preuves entraîne des frais relativement élevés et si la partie doit les supporter au cas où elle succomberait, l'autorité peut subordonner l'admission des preuves à la condition que la partie avance dans le délai qui lui est imparti les frais pouvant être exigés d'elle: si elle est indigente, elle est dispensée de l'avance des frais.
48 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 48
1    A qualité pour recourir quiconque:
a  a pris part à la procédure devant l'autorité inférieure ou a été privé de la possibilité de le faire;
b  est spécialement atteint par la décision attaquée, et
c  a un intérêt digne de protection à son annulation ou à sa modification.
2    A également qualité pour recourir toute personne, organisation ou autorité qu'une autre loi fédérale autorise à recourir.
49 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 49 - Le recourant peut invoquer:
a  la violation du droit fédéral, y compris l'excès ou l'abus du pouvoir d'appréciation;
b  la constatation inexacte ou incomplète des faits pertinents;
c  l'inopportunité: ce grief ne peut être invoqué lorsqu'une autorité cantonale a statué comme autorité de recours.
50 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 50
1    Le recours doit être déposé dans les 30 jours qui suivent la notification de la décision.
2    Le recours pour déni de justice ou retard injustifié peut être formé en tout temps.
52 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 52
1    Le mémoire de recours indique les conclusions, motifs et moyens de preuve et porte la signature du recourant ou de son mandataire; celui-ci y joint l'expédition de la décision attaquée et les pièces invoquées comme moyens de preuve, lorsqu'elles se trouvent en ses mains.
2    Si le recours ne satisfait pas à ces exigences, ou si les conclusions ou les motifs du recourant n'ont pas la clarté nécessaire, sans que le recours soit manifestement irrecevable, l'autorité de recours impartit au recourant un court délai supplémentaire pour régulariser le recours.
3    Elle avise en même temps le recourant que si le délai n'est pas utilisé, elle statuera sur la base du dossier ou si les conclusions, les motifs ou la signature manquent, elle déclarera le recours irrecevable.
62 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 62
1    L'autorité de recours peut modifier la décision attaquée à l'avantage d'une partie.
2    Elle peut modifier au détriment d'une partie la décision attaquée, lorsque celle-ci viole le droit fédéral ou repose sur une constatation inexacte ou incomplète des faits: pour inopportunité, la décision attaquée ne peut être modifiée au détriment d'une partie, sauf si la modification profite à la partie adverse.
3    Si l'autorité de recours envisage de modifier, au détriment d'une partie, la décision attaquée, elle l'informe de son intention et lui donne l'occasion de s'exprimer.
4    Les motifs invoqués à l'appui du recours ne lient en aucun cas l'autorité de recours.
63 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 63
1    En règle générale, les frais de procédure comprenant l'émolument d'arrêté, les émoluments de chancellerie et les débours sont mis, dans le dispositif, à la charge de la partie qui succombe. Si celle-ci n'est déboutée que partiellement, ces frais sont réduits. À titre exceptionnel, ils peuvent être entièrement remis.
2    Aucun frais de procédure n'est mis à la charge des autorités inférieures, ni des autorités fédérales recourantes et déboutées; si l'autorité recourante qui succombe n'est pas une autorité fédérale, les frais de procédure sont mis à sa charge dans la mesure où le litige porte sur des intérêts pécuniaires de collectivités ou d'établissements autonomes.
3    Des frais de procédure ne peuvent être mis à la charge de la partie qui a gain de cause que si elle les a occasionnés en violant des règles de procédure.
4    L'autorité de recours, son président ou le juge instructeur perçoit du recourant une avance de frais équivalant aux frais de procédure présumés. Elle lui impartit pour le versement de cette créance un délai raisonnable en l'avertissant qu'à défaut de paiement elle n'entrera pas en matière. Si des motifs particuliers le justifient, elle peut renoncer à percevoir la totalité ou une partie de l'avance de frais.101
4bis    L'émolument d'arrêté est calculé en fonction de l'ampleur et de la difficulté de la cause, de la manière de procéder des parties et de leur situation financière. Son montant est fixé:
a  entre 100 et 5000 francs dans les contestations non pécuniaires;
b  entre 100 et 50 000 francs dans les autres contestations.102
5    Le Conseil fédéral établit un tarif des émoluments.103 L'art. 16, al. 1, let. a, de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral104 et l'art. 73 de la loi du 19 mars 2010 sur l'organisation des autorités pénales105 sont réservés.106
64
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 64
1    L'autorité de recours peut allouer, d'office ou sur requête, à la partie ayant entièrement ou partiellement gain de cause une indemnité pour les frais indispensables et relativement élevés qui lui ont été occasionnés.
2    Le dispositif indique le montant des dépens alloués qui, lorsqu'ils ne peuvent pas être mis à la charge de la partie adverse déboutée, sont supportés par la collectivité ou par l'établissement autonome au nom de qui l'autorité inférieure a statué.
3    Lorsque la partie adverse déboutée avait pris des conclusions indépendantes, les dépens alloués peuvent être mis à sa charge, dans la mesure de ses moyens.
4    La collectivité ou l'établissement autonome au nom de qui l'autorité inférieure a statué répond des dépens mis à la charge de la partie adverse déboutée en tant qu'ils se révéleraient irrécouvrables.
5    Le Conseil fédéral établit un tarif des dépens.107 L'art. 16, al. 1, let. a, de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral108 et l'art. 73 de la loi du 19 mars 2010 sur l'organisation des autorités pénales109 sont réservés.110
Répertoire ATF
128-II-112 • 129-I-161 • 130-V-560 • 130-V-90 • 131-II-627 • 133-II-35 • 134-I-140 • 135-I-91 • 136-I-229 • 136-V-24 • 137-I-69 • 137-V-105 • 140-I-285
Weitere Urteile ab 2000
2C_879/2008 • 2C_974/2018 • 6B_1368/2016
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
première instance • autorité inférieure • mise en service • examinateur • tribunal administratif fédéral • injection • prix coûtant • principe de la bonne foi • tribunal fédéral • vue • comportement contradictoire • principe de la confiance • communication • effort • aval • procédure administrative • vaud • calcul • pouvoir d'appréciation • avance de frais
... Les montrer tous
BVGE
2014/24 • 2009/35
BVGer
A-262/2018 • A-5278/2018 • A-6840/2015
AS
AS 1999/197