Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

6B 1459/2021, 6B 1460/2021

Arrêt du 24 novembre 2022

Cour de droit pénal

Composition
Mme et MM. les Juges fédéraux
Denys, Juge présidant, Koch et Hurni.
Greffier : M. Barraz.

Participants à la procédure
6B 1459/2021
A.________,
représenté par Me Christian Grosjean, avocat,
recourant 1,

et

6B 1460/2021
B.________,
représenté par Me Laurent Damond, avocat,
recourant 2,

contre

Ministère public central du canton de Vaud, avenue de Longemalle 1, 1020 Renens VD,
intimé.

Objet
Indemnité pour frais de défense (art. 429 al. 1 let. a
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP); arbitraire,

recours contre le jugement de la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud, du 17 août 2021
(n° 392 PE12.010127-//ACO).

Faits :

A.
Par jugement du 12 mars 2019, le Tribunal de police de l'arrondissement de La Côte a condamné A.________ (ci-après: "recourant 1") et B.________ (ci-après: "recourant 2") pour lésions corporelles graves par négligence, le premier à une peine pécuniaire de 30 jours-amende à 50 fr. le jour-amende avec sursis durant deux ans, le second à une peine pécuniaire de 20 jours-amende à 30 fr. le jour-amende avec sursis durant deux ans.

B.

B.a. Par jugement du 10 septembre 2019, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois a rejeté les appels formés par A.________ et B.________ contre le jugement précédent, qu'elle a confirmé.

B.b. Sur recours en matière pénale de A.________ et B.________, le Tribunal fédéral a, par arrêt du 26 février 2020, annulé le jugement attaqué et renvoyé la cause à la cour cantonale pour qu'elle complète l'état de fait (arrêts 6B 1376/2019, 6B 1383/2019 et 6B 1393/2019).

B.c. Par jugement du 17 août 2021, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois a admis les appels formés par A.________ et B.________, en ce sens qu'elle les a libérés de tout chef d'accu-sation. Elle a accordé à chacun d'eux une indemnité au sens de l'art. 429 al. 1 let. a
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP de 31'665 fr. 40 et une indemnité au sens de l'art. 429 al. 1 let. c
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP de 1'000 francs.

C.
A.________ et B.________ forment tous deux un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement cantonal et concluent principalement, avec suite de frais et dépens, à la réforme du jugement attaqué en ce sens qu'une indemnité de 107'414 fr. 40 pour le premier et de 55'492 fr. 20 pour le second, leur est allouée pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de leurs droits de procédure, à charge de l'État. Subsidiairement, ils concluent à l'annulation du jugement attaqué et au renvoi de la cause à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois pour nouvelle décision dans le sens des considérants. Invités à se déterminer sur le recours de A.________, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois et le Ministère public de l'arrondissement de La Côte y ont renoncé.

Considérant en droit :

1.
Les deux recours, dirigés contre le même jugement, concernent le même complexe de faits et portent dans une large mesure sur les mêmes questions de droit. En particulier, la cour cantonale a fait dépendre le montant de l'indemnité allouée au recourant 1 de celui alloué au recourant 2. Il se justifie de joindre les deux causes et de statuer par une seule décision (art. 71
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 71 - Lorsque la présente loi ne contient pas de dispositions de procédure, les dispositions de la PCF31 sont applicables par analogie.
LTF et 24 PCF).

2.
Les prétentions en indemnisation du prévenu sont indissociables de la procédure pénale et relèvent du recours en matière pénale (ATF 139 IV 206 consid. 1; arrêts 6B 197/2022 du 25 mai 2022 consid. 1; 6B 928/2014 du 10 mars 2016 consid. 1, non publié in ATF 142 IV 163 mais publié in Pra 2017 55 539). Dirigés contre un jugement final (art. 90
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 90 Décisions finales - Le recours est recevable contre les décisions qui mettent fin à la procédure.
LTF) rendu par une autorité cantonale de dernière instance (art. 80
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
1    Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
2    Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)50 prévoit un tribunal des mesures de contrainte ou un autre tribunal comme instance cantonale unique.51
LTF), les deux recours sont recevables.

3.
Dans une section de leur mémoire intitulée "en fait", respectivement "bref rappel des faits", les recourants énoncent divers éléments ressortant des jugements précédents et entendent ajouter des compléments. Une telle démarche, appellatoire, est irrecevable (ATF 147 IV 73 consid. 4.1.2).

4.
Les recourants invoquent la violation de l'art. 429 al. 1 let. a
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP et la constatation manifestement inexacte et arbitraire des faits.

4.1.

4.1.1. Selon l'art. 429 al. 1 let. a
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP, si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à une indemnité pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure. Cette indemnité concerne les dépenses du prévenu pour un avocat de choix (ATF 139 IV 241 consid. 1; 138 IV 205 consid. 1; arrêt 6B 188/2018 du 23 juillet 2018 consid. 2.3), dont font partie les honoraires et les débours. Les frais de défense ne seront couverts sur le principe que si le recours à un avocat procède d'un exercice raisonnable des droits de procédure. Ce sera le cas si l'assistance d'un avocat était nécessaire compte tenu de la complexité de l'affaire en fait ou en droit et que le volume de travail et donc les honoraires étaient ainsi justifiés (Message relatif à l'unification du droit de la procédure pénale du 21 décembre 2005, FF 2006 1057, p. 1313). La durée de la procédure et ses consé-quences sur la situation personnelle et professionnelle du prévenu sont également des critères qui doivent être pris en compte (ATF 142 IV 45 consid. 2.1; 138 IV 197 consid. 2.3.5; arrêt 6B 197/2022 précité consid. 2.2). Savoir si le recours à un avocat était approprié dépend des
circonstances concrètes du cas d'espèce et ne doit pas être sujet à des exigences trop strictes (arrêts 6B 197/2022 précité consid. 2.2; 6B 188/2018 précité consid. 2.3).

4.1.2. Une fois décidé que le recours à un avocat était approprié et qu'il devait, sur le principe, donner lieu à l'allocation d'une indemnité, les frais de défense doivent être pleinement indemnisés. Il appartient néanmoins au juge de vérifier concrètement que les frais engagés pour la défense du prévenu s'inscrivaient eux aussi dans le cadre de l'exercice raisonnable de ses droits de procédure (FF 2006 1057, p. 1313; ATF 142 IV 163 consid. 3.1.2). Il s'agit d'une question de droit que le Tribunal fédéral revoit librement. Il s'impose toutefois une certaine retenue lors de l'examen de l'évaluation faite par l'autorité précédente, particulièrement dans la détermination concrète des dépenses qui apparaissent raisonnables (ATF 142 IV 163 consid. 3.2.1; 142 IV 45 consid. 2.1; arrêt 6B 197/2022 précité consid. 2.2) et n'intervient que si elle a clairement excédé son large pouvoir d'appréciation (ATF 141 I 124 consid. 3.2; arrêts 6B 4/2019 du 19 décembre 2019 consid. 5.2.2; 6B 1136/2018 du 28 février 2019 consid. 1.1.2). Pour s'assurer qu'aucune prétention abusive n'est émise, une comparaison entre les notes d'honoraires présentées par les avocats d'autres parties à la procédure est admissible (arrêts 6B 360/2014 du 30 octobre 2014
consid. 3.3, non publié in ATF 140 IV 213; 6B 528/2010 du 16 septembre 2010 consid. 2.5).

4.1.3. L'indemnité visée par l'art. 429 al. 1 let. a
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP doit correspondre au tarif usuel du barreau applicable dans le canton où la procédure se déroule (ATF 142 IV 163 consid. 3.1.2; arrêt 6B 331/2019 du 6 mai 2019 consid. 3.1). Lorsqu'un tarif cantonal existe, il doit être pris en considération pour fixer le montant de l'indemnisation. Il sert de guide pour la détermination de ce qu'il faut entendre par frais de défense usuels (arrêts 6B 74/2017 du 21 avril 2017 consid. 3.1.2; 6B 392/2013 du 4 novembre 2013 consid. 2.3). À cet égard, il faut également rappeler que le prévenu a l'obligation de diminuer son dommage, de sorte qu'il ne peut pas prétendre à un tarif supérieur convenu avec son conseil. L'État n'est pas lié par une convention d'honoraires passée entre le prévenu et son avocat (ATF 142 IV 163 consid. 3.1.2 in fine; arrêt 6B 30/2010 du 1er juin 2010 consid. 5.4.2). Le canton de Vaud a adopté le Tarif des frais de procédure et indemnités en matière pénale du 28 septembre 2010 (TFIP; RSV 312.03.1). Selon l'art. 26a TFIP, les indemnités allouées selon les art. 429 ss
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP à raison de l'assistance d'un avocat comprennent une indemnité pour l'activité de l'avocat ainsi que le remboursement des débours de celui-ci (al. 1).
L'indemnité pour l'activité de l'avocat est fixée en fonction du temps nécessaire à l'exercice raisonnable des droits de procédure, de la nature des opérations effectuées, des difficultés de la cause, des intérêts en cause et de l'expérience de l'avocat (al. 2). Le tarif horaire déterminant (hors TVA) est de 250 fr. au minimum et de 350 fr. au maximum pour l'activité déployée par un avocat. Il est de 160 fr. pour l'activité déployée par un avocat stagiaire (al. 3). En vertu de l'art. 19 al. 2 du Tarif des dépens en matière civile du 23 novembre 2010 (TDC; RSV 270.11.6), applicable par renvoi de l'art. 26a al. 6 TFIP, les débours sont estimés, sauf élément contraire, à 5 % du défraiement du représentant professionnel en première instance judiciaire et à 2 % du défraiement du représentant profes-sionnel en deuxième instance judiciaire.

4.1.4. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
LTF), à moins qu'elles n'aient été établies en violation du droit ou de manière manifestement inexacte au sens des art. 97 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
et 105 al. 2
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
LTF, à savoir pour l'essentiel de façon arbitraire au sens de l'art. 9
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi.
Cst. Une décision n'est pas arbitraire du seul fait qu'elle apparaît discutable ou même critiquable; il faut qu'elle soit manifestement insoutenable et cela non seulement dans sa motivation, mais aussi dans son résultat. Le Tribunal fédéral n'entre pas en matière sur les critiques de nature appellatoire (ATF 147 IV 73 consid. 4.1.2; 146 IV 88 consid. 1.3.1).

4.2. Les recourants reprochent à la cour cantonale d'avoir appliqué un tarif horaire de 300 francs. Alors que la cour cantonale a justifié l'application d'un tel tarif en relevant que la cause ressortait de la compétence du tribunal de police et ne présentait pas une difficulté telle qu'il se justifiait d'appliquer un tarif plus élevé, les recourants estiment que la cause était complexe. Ils en veulent pour preuve que les autorités précédentes n'ont pas été en mesure, avant d'avoir recours à une expertise, de déterminer s'ils avaient violé leurs obligations de diligence et s'ils s'étaient rendus coupables de lésions corporelles graves par négligence.
Le fait que la procédure ait duré plusieurs années et ait donné lieu à diverses décisions sur le plan cantonal ne saurait, en tant que tel, en faire apparaître la complexité. On ne décèle pas que la cause aurait présenté une difficulté juridique particulière qui aurait nécessité la mise à profit de connaissances spéciales. Pour autant, la cour cantonale n'a pas jugé que la procédure était simple, raison pour laquelle elle n'a pas fait application du tarif horaire le plus faible de 250 francs. S'agissant des intérêts en cause, il est relevé que l'affaire demeurait de peu de gravité. En effet, les recourants ont initialement été condamnés à des peines pécuniaires de 20, respectivement 30 jours-amende. Partant, c'est sans excéder son large pouvoir d'appréciation que la cour cantonale a fixé le tarif horaire à 300 francs.

4.3. Le recourant 2 critique les retranchements opérés par la cour cantonale.

4.3.1. La cour cantonale a jugé que les frais de défense allégués, soit 138h à 350 fr., TVA et débours en sus, pour un total de 55'492 fr. 20, étaient manifestement excessifs. Elle a retranché, à concurrence de 12h55, le temps consacré à l'envoi de mémos, à l'ouverture et à la photocopie du dossier, à l'envoi de copies, ainsi qu'à l'établissement des notes d'honoraires et de la procuration, au motif qu'il s'agit d'opérations dénuées d'investissement intellectuel. Elle a ramené à 4h le temps nécessaire à l'étude du dossier et à la rédaction de la déclaration d'appel, dans la mesure où le défenseur avait déjà une bonne connaissance du dossier. Pour cette même raison, elle a retranché 1h pour la rédaction de conclusions civiles et 1h pour la rédaction de notes de plaidoirie. Elle a ramené les opérations facturées après la procédure devant le Tribunal fédéral à 16h. En définitive, la cour cantonale a estimé que les frais de défense à indemniser représentaient 96h05 au tarif horaire de 300 fr., auxquels elle a ajouté des débours forfaitaires à concurrence de 2 % des honoraires admis et la TVA au taux de 7.7 %, pour un total de 31'665 fr. 40 (jugement attaqué consid. 5.3.3.1).

4.3.2. Le recourant 2 limite ses critiques aux retranchements opérés par la cour cantonale. Dans la mesure où il s'agit d'une question de droit (cf. supra consid. 4.1.2), le grief du recourant 2 tiré de la constatation manifestement inexacte des faits doit être écarté.

4.3.3. Le recourant 2 soutient que la rédaction de mémos, l'établissement de la procuration et l'ouverture du dossier impliquaient un effort intellectuel de la part de son conseil. Il ne saurait être suivi. La cour cantonale a largement retenu les heures consacrées à l'étude du dossier. Le contrôle par l'avocat du travail des employés de l'étude entre dans ce cadre. Il expose que la cour cantonale aurait refusé d'indemniser le temps consacré à la rédaction de sa déclaration d'appel et de ses conclusions civiles. Pourtant, il ressort du jugement attaqué qu'elle s'est contentée de retrancher 2h aux opérations en question, tout en reconnaissant le droit à une indemnité pour le surplus. Dans la mesure où le recourant 2 ne critique pas cette déduction en tant que telle, son grief est irrecevable. S'agissant des retranchements opérés par la cour cantonale en lien avec le temps dévolu à l'étude du dossier, il se contente de les qualifier d'arbitraires, sans exposer en quoi elle aurait excédé son large pouvoir d'appréciation. Que les autorités précédentes l'aient initialement condamné avant de l'acquitter n'implique pas pour autant que l'intégralité de ses frais de défense puissent être qualifiés de raisonnables et n'empêchait pas la cour
cantonale de retrancher les opérations jugées superflues. En référence au Règlement sur l'assistance judiciaire en matière civile du 7 décembre 2010 (RAJ; RSV 211.02.3), le recourant 2 reproche à la cour cantonale de ne pas avoir indemnisé les débours de son conseil à hauteur de 5 %, mais seulement à hauteur de 2 %. Ce faisant, il omet que la cour cantonale a fixé les débours sur la base de l'art. 19 al. 2 TDC, applicable par renvoi de l'art. 26a al. 6 TFIP (cf. supra consid. 4.1.3). À défaut d'avoir suffisamment motivé une supposée violation du droit cantonal (art. 106 al. 2
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
1    Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
2    Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant.
LTF), son grief est irrecevable.
Pour le surplus, le recourant 2 ne soulève aucun argument permettant de critiquer la quotité d'heures retenue par la cour cantonale. Il n'apparaît pas que celle-ci ait excédé son large pouvoir d'appréciation en lui allouant une indemnité de 31'665 fr. 40.

4.4. Le recourant 1 critique également les retranchements opérés par la cour cantonale.

4.4.1. La cour cantonale a jugé que les frais de défense allégués, soit 377h25 à tarifs variables, TVA et débours en sus, pour un total de 146'825 fr. 40, étaient manifestement excessifs. Elle a retranché 15h05 pour le temps consacré à l'établissement de mémos, au "suivi dossier" et au "suivi judiciaire", au motif qu'il s'agit d'opérations dépourvues d'investissement intellectuel, dont la nature exacte est impossible à déterminer. Elle a également retranché le temps consacré à la rédaction de notes internes entre collaborateurs, à raison de 2h, les opérations facturées à double par le collaborateur puis par l'associé, à raison de 9h55 et le temps consacré aux études du dossier lorsque celles-ci se succèdent de manière rapprochée, à concurrence de 10h30. Le temps dévolu à la préparation des audiences de jugement de première et deuxième instance a été réduit à 10h, respectivement à 4h, compte tenu de la nature de l'affaire. Les frais administratifs et divers n'ont pas été pris en compte, puisque la cour cantonale n'a pas été en mesure de déterminer à quoi ils correspondaient. Finalement, elle a ramené les opérations facturées après la procédure devant le Tribunal fédéral à 19h, compte tenu de la parfaite connaissance du dossier
acquise par le défenseur en cours de procédure. En définitive, elle a estimé que les frais de défense à indemniser représentaient 228h55 au tarif horaire de 300 fr. et 3h35 au tarif horaire de 160 fr., correspondant à un montant total de 76'072 fr. 10. La cour cantonale a néanmoins jugé qu'une réduction supplémentaire de l'indemnité s'imposait, dans la mesure où elle était hors de proportion avec la somme allouée au recourant 2, alors que le travail nécessaire pour assurer leur défense était "rigoureusement identique". Elle a ainsi réduit l'indemnité en faveur du recourant 1 à 31'665 fr. 40 (jugement attaqué consid. 5.3.4.1).

4.4.2. Le recourant 1 soulève qu'en vue de la préparation des audiences de première et deuxième instance, son conseil a dû s'adonner à un travail incommensurable de recherche en lien avec les règles de l'art en matière de construction. Selon lui, ce travail était indispensable pour assurer son acquittement. Au demeurant, il prétend avoir été le seul à faire ces recherches, à l'exclusion de ses co-prévenus. Pour autant, il n'explique pas combien de temps ce travail aurait nécessité ni en quoi la cour cantonale aurait excédé son large pouvoir d'appréciation. Il est relevé qu'à défaut de distinction entre préparation d'audience et recherches juridiques dans les notes d'honoraires de son conseil, le recourant 1 a rendu impossible un examen plus détaillé du caractère adéquat de ses frais de défense. Dans la mesure où de nombreuses heures consacrées à l'étude du dossier n'ont pas été retranchées par la cour cantonale, alors que celles-ci pouvaient englober des recherches juridiques notamment, elle n'a pas fait preuve d'arbitraire en réduisant le temps consacré à la préparation des audiences. À cela s'ajoute que le recourant 2 prétend également avoir été le seul à faire les recherches susmentionnées, sans qu'aucun des recourants ne
parviennent à démontrer en être à l'origine ou ne reproche à la cour cantonale, sous l'angle de l'arbitraire, d'avoir omis de le mentionner dans le jugement attaqué.
Il estime encore ne pas avoir à supporter les conséquences financières d'une mise en accusation infondée et de l'acharnement des autorités pénales, lesquelles l'ont condamné à tort à deux reprises tout en refusant la mise en oeuvre de l'expertise requise. Qu'il ait finalement été acquitté n'implique pas pour autant que l'intégralité de ses frais de défense puissent être qualifiés de raisonnables et n'empêchait pas la cour cantonale de retrancher les opérations jugées superflues. Dans la mesure où l'indemnité allouée au recourant 1 comprend également les opérations liées à la procédure d'appel et celles facturées après la procédure devant le Tribunal fédéral, on ne décèle aucun arbitraire de la part de la cour cantonale. Il reproche finalement à la cour cantonale de ne pas avoir tenu compte des frais administratifs et divers. Étant relevé qu'il ne critique pas le raison-nement cantonal selon lequel il était impossible de déterminer à quoi ces frais correspondaient, il omet qu'elle lui a alloué un montant de 576 fr. 50 pour les débours de son conseil.

4.4.3. Sous l'angle de la constatation manifestement inexacte des faits et de l'arbitraire, le recourant 1 reproche à la cour cantonale d'avoir retenu que le travail nécessaire pour assurer sa défense et celle du recourant 2 était "rigoureusement identique". Il conteste la réduction supplémentaire de son indemnité à la hauteur de celle du recourant 2. Sur le principe d'une comparaison entre les honoraires des conseils des recourants, on ne décèle pas que la cour cantonale aurait fait preuve d'arbitraire. En effet, il ne ressort pas de l'état de fait cantonal que le conseil du recourant 1 aurait fourni un travail à ce point plus important qu'il justifiait des honoraires presque trois fois plus élevés que ceux du conseil du recourant 2, alors même qu'ils étaient tous deux poursuivis pour des faits similaires et pour la même infraction.
En revanche, la première opération réalisée au profit du recourant 1 remonte au 28 juillet 2015 (dossier de la cause, pièce 162) alors que celle réalisée au profit du recourant 2 remonte au 21 septembre 2016 (dossier de la cause, pièce 160), ce qui s'explique par leur mise en prévention différée de près d'un an. Comme le soutient le recourant 1, il a participé à six audiences d'instruction durant cette période, par le truchement de son conseil, lequel a au demeurant effectué et facturé d'autres opérations, pour un total de 24h40, alors que le recourant 2 n'a dû supporter aucun frais de défense durant cette même période. Il résulte de ce qui précède que le travail nécessaire pour assurer leur défense n'était pas "rigoureusement identique". Si la cour cantonale avait tenu compte de cette différence, elle n'aurait pas ramené l'indemnité due au recourant 1 à la hauteur de celle due au recourant 2. Puisque le grief tiré de la constatation manifestement inexacte des faits et de l'arbitraire soulevé par le recourant 1 est propre à modifier substantiellement l'issue de la cause, il doit être admis. L'indemnité au sens de l'art. 429 al. 1 let. a
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP allouée au recourant 1 par la cour cantonale devra par conséquent être augmentée des frais
de défense occasionnés par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure pour la période précédent la mise en prévention du recourant 2. Les débours forfaitaires et la TVA devront être ajustés en conséquence.

5.
Le recours du recourant 1 doit être partiellement admis, le jugement attaqué annulé et la cause renvoyée à la cour cantonale pour nouvelle décision dans le sens des considérants. Pour le surplus, le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Puisqu'il succombe partiellement, il supporte une partie des frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
LTF). Le canton de Vaud n'a pas à supporter de frais (art. 66 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
et 4
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
LTF). Le recourant 1 peut prétendre à des dépens réduits, à la charge du canton de Vaud (art. 68 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
1    Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
2    En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige.
3    En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles.
4    L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie.
5    Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer.
LTF).
Le recours du recourant 2 doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Il supporte les frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Les causes 6B 1459/2021 et 6B 1460/2021 sont jointes.

2.
Le recours de A.________ (6B 1459/2021) est partiellement admis, le jugement attaqué est annulé et la cause est renvoyée à l'autorité cantonale pour nouvelle décision. Pour le surplus, le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.

3.
Une partie des frais judiciaires, arrêtés à 2'000 fr., est mise à la charge de A.________.

4.
Le canton de Vaud versera au conseil de A.________ une indemnité de 1'000 fr. à titre de dépens réduits pour la procédure devant le Tribunal fédéral.

5.
Le recours de B.________ (6B 1460/2021) est rejeté dans la mesure où il est recevable.

6.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr., sont mis à la charge de B.________.

7.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud.

Lausanne, le 24 novembre 2022

Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse

Le Juge présidant: Denys

Le Greffier: Barraz
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 6B_1459/2021
Date : 24 novembre 2022
Publié : 12 décembre 2022
Source : Tribunal fédéral
Statut : Non publié
Domaine : Procédure pénale
Objet : Indemnité pour frais de défense (art. 429 al. 1 let. a CPP); arbitraire


Répertoire des lois
CPP: 429
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
Cst: 9
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi.
LTF: 66 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
68 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
1    Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
2    En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige.
3    En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles.
4    L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie.
5    Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer.
71 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 71 - Lorsque la présente loi ne contient pas de dispositions de procédure, les dispositions de la PCF31 sont applicables par analogie.
80 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
1    Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
2    Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)50 prévoit un tribunal des mesures de contrainte ou un autre tribunal comme instance cantonale unique.51
90 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 90 Décisions finales - Le recours est recevable contre les décisions qui mettent fin à la procédure.
97 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
105 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
106
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
1    Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
2    Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant.
Répertoire ATF
138-IV-197 • 138-IV-205 • 139-IV-206 • 139-IV-241 • 140-IV-213 • 141-I-124 • 142-IV-163 • 142-IV-45 • 146-IV-88 • 147-IV-73
Weitere Urteile ab 2000
6B_1136/2018 • 6B_1376/2019 • 6B_1383/2019 • 6B_1393/2019 • 6B_1459/2021 • 6B_1460/2021 • 6B_188/2018 • 6B_197/2022 • 6B_30/2010 • 6B_331/2019 • 6B_360/2014 • 6B_392/2013 • 6B_4/2019 • 6B_528/2010 • 6B_74/2017 • 6B_928/2014
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
tribunal fédéral • vaud • tribunal cantonal • pouvoir d'appréciation • frais judiciaires • acquittement • peine pécuniaire • calcul • recours en matière pénale • question de droit • violation du droit • directeur • frais administratifs • greffier • procédure pénale • autorité cantonale • droit pénal • tribunal de police • lésion corporelle grave • décision • constatation des faits • titre • partie à la procédure • membre d'une communauté religieuse • indemnité • frais • participation à la procédure • décompte • directive • participation ou collaboration • exclusion • honoraires • décision de renvoi • plaidoirie • mention • unification du droit • vue • assistance judiciaire • viol • effort • première instance • dernière instance • procédure d'appel • lausanne • prétention abusive • connaissance spéciale • maximum
... Ne pas tout montrer
FF
2006/1057
Pra
106 Nr. 55