Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 862/2023
Arrêt du 22 janvier 2024
Ire Cour de droit pénal
Composition
Mmes et M. les Juges fédéraux
Jacquemoud-Rossari, Présidente,
Muschietti et Pont Veuthey, Juge suppléante.
Greffier : M. Vallat.
Participants à la procédure
A.________,
représentée par Me Romain Deillon, avocat,
recourante,
contre
1. Ministère public central du canton de Vaud,
avenue de Longemalle 1, 1020 Renens VD,
2. B.________ SA,
représentée par Me Xavier Oulevey, avocat,
intimés.
Objet
Abus de confiance; arbitraire, droit d'être entendu, etc.,
recours contre le jugement de la Cour d'appel
pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud,
du 6 février 2023 (n° 37 PE18.018920-//ERA).
Faits :
A.
A.a. A.________ est née en 1966 à U.________, au Cameroun, pays dans lequel elle été élevée par ses parents. Son père était administrateur civil pour l'Etat et sa mère travaillait dans une banque. Elle a deux frères et deux soeurs. Alors qu'elle avait 17 ans, ses parents l'ont envoyée en France avec sa soeur pour y poursuivre ses études en internat. Elle a obtenu un Baccalauréat en France et a ensuite entrepris avec succès des études de médecin-dentiste à V.________. Naturalisée française, elle a exercé dans un premier temps son métier de dentiste en France avant de venir travailler en Suisse. En septembre 2008, elle a été inscrite au Registre du commerce comme associée gérante du C.________ Sàrl, à W.________. En février 2012, elle est devenue directrice de D.________ SA, à X.________, et a oeuvré au sein de cette société comme médecin-dentiste jusqu'à la faillite de celle-ci en 2020, après quoi elle a travaillé auprès d'un autre cabinet dentaire jusqu'en octobre 2021.
Son casier judiciaire suisse est vierge. Son pendant français comporte l'inscription d'une condamnation du 10 avril 2013, par la Chambre des appels correctionnels de la Cour d'appel de Lyon, à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour abus de confiance.
A.b. Par jugement du 4 octobre 2021, le Tribunal de police de l'arrondissement de La Côte a libéré A.________ des chefs d'accusation d'appropriation illégitime, d'escroquerie et de tentative de contrainte (l), a constaté qu'elle s'était rendue coupable de tentative de contrainte (II), l'a condamnée à une peine pécuniaire de 20 jours-amende, le montant du jour-amende étant fixé à 40 fr., avec sursis durant 2 ans (IlI), a ordonné le maintien au dossier d'une pièce à conviction (IV), a renvoyé B.________ SA à agir par la voie civile (V), a dit que A.________ devait verser 2'773 fr. 30 à cette SA, débours et TVA compris, à titre d'indemnité fondée sur l'art. 433

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 433 Accusatore privato - 1 L'imputato deve indennizzare adeguatamente l'accusatore privato delle spese necessarie da lui sostenute nel procedimento se: |
B.
B.a. Le 25 octobre 2021, après avoir annoncé son appel, mais avant l'expiration du délai pour le dépôt de la déclaration idoine, le ministère public a requis la modification de la qualification juridique et des faits figurant sous chiffre 2 de l'acte d'accusation dans le sens d'une accusation pour abus de confiance. Par courrier du 2 novembre 2021, il a été fait droit à cette requête. Le ministère public a procédé à la modification de l'acte d'accusation par courrier du 3 novembre 2021.
B.b. Saisie par le ministère public et par la partie plaignante B.________ SA, par arrêt du 6 février 2023, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois a admis le premier appel et, partiellement, le second. Il a modifié comme suit le dispositif du jugement de première instance, avec suite de frais et indemnités:
"I. libère A.________ des chefs de prévention d'appropriation illégitime, d'escroquerie et de tentative de contrainte pour les cas 1.3 et 1.4 de l'acte d'accusation rendu le 28 mai 2021 par le Ministère public de l'arrondissement de la Côte;
Il. constate que A.________ s'est rendue coupable d'abus de confiance et de tentative de contrainte;
III. condamne A.________ à une peine pécuniaire de 45 (quarante-cinq) jours-amende, le jour-amende étant fixé à 40 fr. (quarante francs), avec sursis pendant 3 (trois) ans;
IV. ordonne le maintien au dossier à titre de pièce à conviction de la clé USB produite par A.________;
V. dit que A.________ est la débitrice de B.________ SA et lui doit immédiat paiement d'un montant de 4'563 fr. 75 (quatre mille cinq cent soixante-trois francs et septante-cinq centimes), avec intérêts à 5 % l'an dès le 1er juillet 2016 et renvoie B.________ SA à agir par la voie civile pour le surplus;
VI. dit que la condamnée doit verser à B.________ SA la somme de 4'314 fr. (quatre mille trois cent quatorze francs), débours et TVA compris, à titre d'indemnité fondée sur l'art. 433

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 433 Accusatore privato - 1 L'imputato deve indennizzare adeguatamente l'accusatore privato delle spese necessarie da lui sostenute nel procedimento se: |
VII. met les frais de la procédure, par 1'466 fr. 65 (mille quatre cent soixante-six francs et soixante-cinq centimes), à la charge de la condamnée et laisse le solde des frais à la charge de l'Etat;
VIII. rejette toutes autres ou plus amples conclusions."
B.c. Sous réserve de ce qui a déjà été exposé ci-dessus et de ce qui le sera encore dans la partie en droit, cet arrêt, auquel on renvoie pour le surplus, repose sur l'état de fait pertinent suivant en ce qui concerne la condamnation de la recourante pour abus de confiance.
A X.________, rue de Y.________, à tout le moins depuis le 24 mai 2016, A.________, en sa qualité de directrice de la raison sociale D.________ SA, dans le but de se procurer un enrichissement illégitime, s'est appropriée deux modèles de démonstration de travaux prothétiques, d'une valeur de 4'563 fr. 75, que la société B.________ SA lui avait remis en date du 20 mars 2015. Ces objets avaient été déposés en consignation auprès de la raison sociale D.________ SA et devaient être restitués en cas de non-collaboration ou pouvaient être achetés, selon ce qui figure sur le bulletin de livraison du 20 mars 2015. Or, A.________ a refusé de les restituer à la société B.________ SA, contre la volonté de celle-ci, à partir de la période où la collaboration entre les deux sociétés a cessé.
C.
Par acte du 23 juin 2023, A.________ recourt en matière pénale au Tribunal fédéral contre l'arrêt du 6 février 2023. Elle conclut, avec suite de frais et dépens des instances cantonales et fédérale, principalement, à la réforme de la décision entreprise en ce sens qu'elle soit libérée de l'accusation d'abus de confiance. A titre subsidiaire, elle demande l'annulation de la décision querellée et le renvoi de la cause à la cour cantonale pour nouvelle décision au sens des considérants. Elle requiert, par ailleurs, le bénéfice de l'assistance judiciaire.
Considérant en droit :
1.
Saisi d'un recours en matière pénale, le Tribunal fédéral est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 105 Fatti determinanti - 1 Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
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1 | Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
2 | Può rettificare o completare d'ufficio l'accertamento dei fatti dell'autorità inferiore se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95. |
3 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, il Tribunale federale non è vincolato dall'accertamento dei fatti operato dall'autorità inferiore.97 |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 97 Accertamento inesatto dei fatti - 1 Il ricorrente può censurare l'accertamento dei fatti soltanto se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95 e l'eliminazione del vizio può essere determinante per l'esito del procedimento. |
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1 | Il ricorrente può censurare l'accertamento dei fatti soltanto se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95 e l'eliminazione del vizio può essere determinante per l'esito del procedimento. |
2 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, può essere censurato qualsiasi accertamento inesatto o incompleto dei fatti giuridicamente rilevanti.88 |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 105 Fatti determinanti - 1 Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
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1 | Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
2 | Può rettificare o completare d'ufficio l'accertamento dei fatti dell'autorità inferiore se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95. |
3 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, il Tribunale federale non è vincolato dall'accertamento dei fatti operato dall'autorità inferiore.97 |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 106 Applicazione del diritto - 1 Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
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1 | Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
2 | Esamina la violazione di diritti fondamentali e di disposizioni di diritto cantonale e intercantonale soltanto se il ricorrente ha sollevato e motivato tale censura. |
2.
En lien avec l'abus de confiance portant sur les deux modèles de démonstration de travaux prothétiques, la recourante reproche à la cour cantonale d'avoir retenu qu'en signant le document attestant de la remise des deux modèles le 20 mars 2015 et de leur valeur, elle avait reconnu que la société B.________ SA en était propriétaire, qu'elle se les voyait confier le temps de leur collaboration et qu'elle devait ensuite les restituer ou les acquérir pour la somme de 4'563 fr. 75. La recourante oppose le contenu littéral du document daté du 20 mars 2015 (" Ces deux modèles de démonstration sont en consignation chez le Docteur A.________. Ils doivent être restitués en cas de non-collaboration ou peuvent être achetés "). Elle en déduit qu'ayant collaboré, elle n'aurait pas été tenue de restituer les modèles. La cour cantonale aurait arbitrairement reformulé la clause de manière infidèle au moment d'examiner les conditions d'application de l'art. 138 ch. 1

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 138 - 1. Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
|
1 | Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
2 | Il colpevole è punito con una pena detentiva sino a dieci anni o con una pena pecuniaria198 se ha commesso il fatto in qualità di membro di un'autorità, di funzionario, di tutore, di curatore, di gerente di patrimoni, o nell'esercizio di una professione, di un'industria o di un commercio, per il quale ha ottenuto l'autorizzazione da un'autorità. |
Dans un second moyen, qu'il sied d'examiner conjointement, elle soutient que la cour cantonale aurait violé la présomption de son innocence en ne considérant comme contradictoires que ses propres déclarations, alors que celles de la partie plaignante l'auraient aussi été, respectivement en déduisant de l'expression " j'ai compris que je devai[s] rendre les modèles " autre chose que " rendre les modèles en cas de non-collaboration ". A ses yeux, la clause demeurerait ambiguë, ce que démontrerait également la version de la partie plaignante, selon laquelle " Cette livraison était accompagnée d'un bulletin [...] qui mentionnait que les modèles de démonstration devaient être restitués si la collaboration n'aboutissait pas, ou alors, qu'ils pouvaient être acquis ".
2.1. Tel qu'il est articulé, ce moyen porte à faux. On comprend tout d'abord aisément à la lecture de l'arrêt entrepris que la cour cantonale a constaté en fait, au consid. 2.2 de son arrêt, ce qui ressortait du bulletin de livraison du 20 mars 2015, lors même qu'elle n'en a pas cité mot pour mot le contenu (" Ces objets avaient été déposés en consignation auprès de la raison sociale D.________ SA et devaient être restitués en cas de non-collaboration ou pouvaient être achetés, selon ce qui figure sur le bulletin de livraison du 20 mars 2015"). Elle a, en revanche, indiqué au consid. 3.3, ce qu'elle en déduisait, en fait toujours mais quant au contenu de la pensée de la recourante (" elle reconnaît que la société B.________ SA en est propriétaire, qu'elle se les voyait confier le temps de leur collaboration et qu'elle devait ensuite les restituer ou les acquérir pour la somme de 4'563 fr. 75"). En tant qu'il s'agissait d'opérer, sur la base de faits externes, une déduction quant à l'existence de faits internes, on ne saurait donc simplement reprocher à la cour cantonale d'avoir " reformulé de manière infidèle " la clause rédigée par les parties. Le moyen apparaît déjà infondé sous cet angle.
2.2. De surcroît, la cour cantonale s'est référée à un courriel du 16 mars 2016, par lequel la recourante s'était engagée inconditionnellement à restituer les deux modèles en réponse à l'exigence exprimée par l'intimée 2 qu'ils lui soient retournés ou payés (arrêt entrepris, consid. 3.3). Or, la recourante ne discute pas précisément cet élément sur lequel la cour cantonale étaie également son raisonnement. Elle se borne, tout au plus, à affirmer, en relevant que le courriel avait trait à des difficultés dans la relation contractuelle, que cela n'aurait " pas pour effet que sous l'angle pénal, la conservation de ces modèles, en dépit de ce qui a été indiqué dans cet e-mail, remplisse les conditions de l'art. 138 ch. 1

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 138 - 1. Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
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1 | Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
2 | Il colpevole è punito con una pena detentiva sino a dieci anni o con una pena pecuniaria198 se ha commesso il fatto in qualità di membro di un'autorità, di funzionario, di tutore, di curatore, di gerente di patrimoni, o nell'esercizio di una professione, di un'industria o di un commercio, per il quale ha ottenuto l'autorizzazione da un'autorità. |
Hormis qu'il n'y a rien d'insoutenable à considérer que les difficultés contractuelles évoquées appelaient précisément le règlement de la question des modèles prothétiques, compte tenu de leur valeur, la déclaration de la recourante sur son intention inconditionnelle de restituer ces objets pouvait renseigner utilement sur ce qu'elle avait compris de ses obligations contractuelles. Il suffit dès lors de rappeler, de manière plus générale, que pour établir l'intention réelle et commune des parties à un accord, le juge ne doit pas s'arrêter aux expressions ou dénominations inexactes dont elles ont pu se servir, soit par erreur, soit pour déguiser la nature véritable de la convention (art. 18 al. 1

SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto CO Art. 18 - 1 Per giudicare di un contratto, sia per la forma che per il contenuto, si deve indagare quale sia stata la vera e concorde volontà dei contraenti, anziché stare alla denominazione od alle parole inesatte adoperate per errore, o allo scopo di nascondere la vera natura del contratto. |
Il s'ensuit que l'argumentaire purement appellatoire développé par la recourante n'est, de toute manière, pas de nature à démontrer que la décision entreprise, conforme à des principes juridiques bien établis, serait insoutenable dans son raisonnement.
2.3. La cour cantonale a également souligné que la recourante avait déclaré, lors de son audition par le ministère public du 23 janvier 2019, " J'ai compris que je devais rendre les modèles. Je n'avais pas l'intention de les acheter qu'il y ait eu une collaboration ou pas avec [l'intimée 2] ", et il ressort, de surcroît, de cette même audition qu'elle avait expliqué " [le directeur de l'intimée 2] m'a apporté les modèles en question pour me montrer la qualité du produit et pour s'assurer que la collaboration entre [nos deux sociétés] serait pérenne et continue. Il m'avait expliqué que des dentistes auprès de qui il déposait ses modèles les utilisaient pour les montrer à leurs clients avant de demander à d'autres prothésistes d'effectuer le travail ". Quoi qu'en dise la recourante, ces explications ne laissent planer aucun doute sur ce qu'elle avait compris. La décision entreprise n'apparaît donc pas insoutenable non plus dans son résultat. Pour le surplus, dans la mesure où la recourante conteste que cette audition fût exploitable sur ce point précis, on renvoie à ce qui sera exposé au considérant qui suit.
3.
La recourante fait grief à la cour cantonale, pour établir les faits relatifs à l'abus de confiance, soit pour retenir qu'elle " a[vait] admis avoir compris de l'accord signé qu'elle devait rendre les modèles reçus en cas de rupture de collaboration avec [intimée 2] ", de s'être référée aux déclarations qu'elle avait émises lors de son audition du 23 janvier 2019, soit à un moment où la prévention d'abus de confiance n'avait pas été évoquée (v. supra consid. B.a). Elle invoque que cette preuve serait inexploitable conformément à l'art. 141

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 141 Utilizzabilità delle prove acquisite illegittimamente - 1 Le prove raccolte in violazione dell'articolo 140 non possono essere utilizzate in alcun caso. Ciò vale anche per le prove non utilizzabili a tenore del presente Codice. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 158 Informazioni nel primo interrogatorio - 1 All'inizio del primo interrogatorio la polizia o il pubblico ministero informano l'imputato in una lingua a lui comprensibile che: |
3.1. Conformément à l'art. 158

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 158 Informazioni nel primo interrogatorio - 1 All'inizio del primo interrogatorio la polizia o il pubblico ministero informano l'imputato in una lingua a lui comprensibile che: |
Ces indications ont pour fonction de garantir les droits de la défense et de circonscrire l'objet de la procédure. C'est l'hypothèse factuelle sur laquelle porte l'instruction à l'égard du prévenu qui est déterminante, lors même qu'elle ne pourrait être établie que de manière fragmentaire (arrêts 6B 1059/2019 du 10 novembre 2020 consid. 1.3; 6B 1262/2015 du 18 avril 2016 consid. 3.2 et les références citées). Le prévenu doit être informé de manière générale, en fonction de l'état de la procédure au moment déterminant, de l'infraction qui lui est reprochée. Il s'agit moins, sous cet angle, de concepts juridiques et de normes pénaux que de décrire concrètement le comportement répréhensible, tel qu'il s'est manifesté extérieurement (ATF 141 IV 20 consid. 1.3.3 et les références citées), de manière aussi précise que possible et de représenter le délit reproché, mais non sa qualification juridique exacte. Cette présentation doit être concrète, de manière à ce que le prévenu puisse comprendre le reproche qui lui est adressé et se défendre (arrêt 6B 1214/2019 du 1er mai 2020 consid. 1.3.1 et les références citées). A ce stade précoce de la procédure, il ne peut être exigé de donner connaissance de l'ensemble des soupçons et des preuves
dans leurs moindres détails. Lors de la première audition, l'information doit cependant être fournie de telle manière que le prévenu soit au moins à même d'identifier les faits qui lui sont reprochés et de comprendre pourquoi les soupçons se sont portés sur lui. Une certaine généralisation est admissible (arrêts 6B 1059/2019 du 10 novembre 2020 consid. 1.3; 6B 1262/2015 du 18 avril 2016 consid. 3.2 et les références citées).
3.2. En l'espèce, lors de son audition du 23 janvier 2019, la recourante a reçu l'information suivante:
" Une instruction a été ouverte contre vous pour vous être appropriée deux modèles de démonstration de dentiers que la société B.________ SA vous avait remis au mois de mars 2015, à tout le moins depuis le 24 mai 2016, au siège de la raison sociale D.________ SA à X.________."
Il est vrai, qu'à ce stade, la qualification d'abus de confiance en lien avec ces deux objets (art. 138 ch. 1 al. 1

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 138 - 1. Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
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1 | Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
2 | Il colpevole è punito con una pena detentiva sino a dieci anni o con una pena pecuniaria198 se ha commesso il fatto in qualità di membro di un'autorità, di funzionario, di tutore, di curatore, di gerente di patrimoni, o nell'esercizio di una professione, di un'industria o di un commercio, per il quale ha ottenuto l'autorizzazione da un'autorità. |

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 137 - 1. Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui, è punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria, in quanto non ricorrano le condizioni degli articoli 138-140. |
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1 | Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui, è punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria, in quanto non ricorrano le condizioni degli articoli 138-140. |
2 | Se il colpevole ha trovato la cosa o ne è entrato in possesso in modo indipendente dalla sua volontà, |

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 138 - 1. Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
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1 | Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
2 | Il colpevole è punito con una pena detentiva sino a dieci anni o con una pena pecuniaria198 se ha commesso il fatto in qualità di membro di un'autorità, di funzionario, di tutore, di curatore, di gerente di patrimoni, o nell'esercizio di una professione, di un'industria o di un commercio, per il quale ha ottenuto l'autorizzazione da un'autorità. |

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 138 - 1. Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
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1 | Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
2 | Il colpevole è punito con una pena detentiva sino a dieci anni o con una pena pecuniaria198 se ha commesso il fatto in qualità di membro di un'autorità, di funzionario, di tutore, di curatore, di gerente di patrimoni, o nell'esercizio di una professione, di un'industria o di un commercio, per il quale ha ottenuto l'autorizzazione da un'autorità. |
4.
La recourante invoque la violation de son droit d'être entendue dans la composante de son droit à une décision suffisamment motivée. Elle reproche à la cour cantonale de n'avoir pas expliqué pourquoi elle avait considéré que le contrat ne laissait place à aucune interprétation sur le sort des objets en cause au terme de la collaboration, soit leur restitution ou leur acquisition.
Dans la mesure où la recourante déduit son grief de l'affirmation que ses premières déclarations seraient inexploitables (mémoire de recours, p. 6), il suffit de renvoyer à ce qui vient d'être exposé à ce sujet (v. supra consid. 3) en rappelant qu'un tel grief est infondé dès lors que l'on peut discerner les motifs qui ont guidé la décision de l'autorité et que le droit à une décision motivée est respecté, même si la motivation présentée est erronée (ATF 141 V 557 consid. 3.2.1). Cela suffit à exclure la violation du droit d'être entendu alléguée.
5.
La recourante articule encore une critique relative à la violation de l'art. 138 ch. 1

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 138 - 1. Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
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1 | Chiunque, per procacciare a sé o ad altri un indebito profitto, si appropria una cosa mobile altrui che gli è stata affidata, |
2 | Il colpevole è punito con una pena detentiva sino a dieci anni o con una pena pecuniaria198 se ha commesso il fatto in qualità di membro di un'autorità, di funzionario, di tutore, di curatore, di gerente di patrimoni, o nell'esercizio di una professione, di un'industria o di un commercio, per il quale ha ottenuto l'autorizzazione da un'autorità. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 429 Pretese - 1 Se è pienamente o parzialmente assolto o se il procedimento nei suoi confronti è abbandonato, l'imputato ha diritto a: |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 109 Corti trimembri - 1 Le corti giudicano nella composizione di tre giudici circa la non entrata nel merito su ricorsi che non sollevano una questione di diritto di importanza fondamentale o non riguardano un caso particolarmente importante, se il ricorso è ammissibile soltanto a una condizione siffatta (art. 74 e 83-85). L'articolo 58 capoverso 1 lettera b non è applicabile. |
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1 | Le corti giudicano nella composizione di tre giudici circa la non entrata nel merito su ricorsi che non sollevano una questione di diritto di importanza fondamentale o non riguardano un caso particolarmente importante, se il ricorso è ammissibile soltanto a una condizione siffatta (art. 74 e 83-85). L'articolo 58 capoverso 1 lettera b non è applicabile. |
2 | Le corti decidono nella stessa composizione, con voto unanime, su: |
a | la reiezione di ricorsi manifestamente infondati; |
b | l'accoglimento di ricorsi manifestamente fondati, segnatamente se l'atto impugnato diverge dalla giurisprudenza del Tribunale federale e non vi è motivo di riesaminare tale giurisprudenza. |
3 | La decisione è motivata sommariamente. Può rimandare in tutto od in parte alla decisione impugnata. |
6.
La recourante succombe. Ses conclusions étaient dénuées de chances de succès, de sorte que l'assistance judiciaire doit être refusée (art. 64 al. 1

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 64 Gratuito patrocinio - 1 Se una parte non dispone dei mezzi necessari e le sue conclusioni non sembrano prive di probabilità di successo, il Tribunale federale la dispensa, su domanda, dal pagamento delle spese giudiziarie e dalla prestazione di garanzie per le spese ripetibili. |
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1 | Se una parte non dispone dei mezzi necessari e le sue conclusioni non sembrano prive di probabilità di successo, il Tribunale federale la dispensa, su domanda, dal pagamento delle spese giudiziarie e dalla prestazione di garanzie per le spese ripetibili. |
2 | Se è necessario per tutelare i diritti di tale parte, il Tribunale federale le designa un avvocato. Questi ha diritto a un'indennità adeguata, versata dalla cassa del Tribunale, in quanto le spese di patrocinio non possano essere coperte dalle spese ripetibili. |
3 | La corte decide sulla domanda di gratuito patrocinio nella composizione di tre giudici. Rimangono salvi i casi trattati in procedura semplificata secondo l'articolo 108. Il gratuito patrocinio può essere concesso dal giudice dell'istruzione se è indubbio che le relative condizioni sono adempiute. |
4 | Se in seguito è in grado di farlo, la parte è tenuta a risarcire la cassa del Tribunale. |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 65 Spese giudiziarie - 1 Le spese giudiziarie comprendono la tassa di giustizia, l'emolumento per la copia di atti scritti, le spese per le traduzioni in o da una lingua non ufficiale e le indennità versate a periti e testimoni. |
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1 | Le spese giudiziarie comprendono la tassa di giustizia, l'emolumento per la copia di atti scritti, le spese per le traduzioni in o da una lingua non ufficiale e le indennità versate a periti e testimoni. |
2 | La tassa di giustizia è stabilita in funzione del valore litigioso, dell'ampiezza e della difficoltà della causa, del modo di condotta processuale e della situazione finanziaria delle parti. |
3 | Di regola, il suo importo è di: |
a | 200 a 5000 franchi nelle controversie senza interesse pecuniario; |
b | 200 a 100 000 franchi nelle altre controversie. |
4 | È di 200 a 1000 franchi, a prescindere dal valore litigioso, nelle controversie: |
a | concernenti prestazioni di assicurazioni sociali; |
b | concernenti discriminazioni fondate sul sesso; |
c | risultanti da un rapporto di lavoro, sempreché il valore litigioso non superi 30 000 franchi; |
d | secondo gli articoli 7 e 8 della legge del 13 dicembre 200224 sui disabili. |
5 | Se motivi particolari lo giustificano, il Tribunale federale può aumentare tali importi, ma al massimo fino al doppio nei casi di cui al capoverso 3 e fino a 10 000 franchi nei casi di cui al capoverso 4. |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 66 Onere e ripartizione delle spese giudiziarie - 1 Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti. |
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1 | Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti. |
2 | In caso di desistenza o di transazione, il Tribunale federale può rinunciare in tutto o in parte a riscuotere le spese giudiziarie. |
3 | Le spese inutili sono pagate da chi le causa. |
4 | Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non possono di regola essere addossate spese giudiziarie se, senza avere alcun interesse pecuniario, si rivolgono al Tribunale federale nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali o se le loro decisioni in siffatte controversie sono impugnate mediante ricorso. |
5 | Salvo diversa disposizione, le spese giudiziarie addossate congiuntamente a più persone sono da queste sostenute in parti eguali e con responsabilità solidale. |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 68 Spese ripetibili - 1 Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente. |
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1 | Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente. |
2 | La parte soccombente è di regola tenuta a risarcire alla parte vincente, secondo la tariffa del Tribunale federale, tutte le spese necessarie causate dalla controversia. |
3 | Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non sono di regola accordate spese ripetibili se vincono una causa nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali. |
4 | Si applica per analogia l'articolo 66 capoversi 3 e 5. |
5 | Il Tribunale federale conferma, annulla o modifica, a seconda dell'esito del procedimento, la decisione sulle spese ripetibili pronunciata dall'autorità inferiore. Può stabilire esso stesso l'importo di tali spese secondo la tariffa federale o cantonale applicabile o incaricarne l'autorità inferiore. |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 68 Spese ripetibili - 1 Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente. |
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1 | Nella sentenza il Tribunale federale determina se e in che misura le spese della parte vincente debbano essere sostenute da quella soccombente. |
2 | La parte soccombente è di regola tenuta a risarcire alla parte vincente, secondo la tariffa del Tribunale federale, tutte le spese necessarie causate dalla controversia. |
3 | Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non sono di regola accordate spese ripetibili se vincono una causa nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali. |
4 | Si applica per analogia l'articolo 66 capoversi 3 e 5. |
5 | Il Tribunale federale conferma, annulla o modifica, a seconda dell'esito del procedimento, la decisione sulle spese ripetibili pronunciata dall'autorità inferiore. Può stabilire esso stesso l'importo di tali spese secondo la tariffa federale o cantonale applicabile o incaricarne l'autorità inferiore. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
L'assistance judiciaire est refusée.
3.
Les frais judiciaires, arrêtés à 1'200 fr., sont mis à la charge de la recourante.
4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud.
Lausanne, le 22 janvier 2024
Au nom de la Ire Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente : Jacquemoud-Rossari
Le Greffier : Vallat