Bundesstrafgericht Tribunal pénal fédéral Tribunale penale federale Tribunal penal federal
Numéros de dossiers: BB.2010.20 + BB.2010.21 (Procédure secondaire: BP: 2010.14)
Arrêt du 21 septembre 2010 Ire Cour des plaintes
Composition
Les juges pénaux fédéraux Tito Ponti, président, Patrick Robert-Nicoud et Emanuel Hochstrasser, la greffière Claude-Fabienne Husson Albertoni
Parties
1. A., représenté par Me Jean-Pierre Gross, avocat, 2. B., représenté par Me Philippe Gobet, avocat, plaignants
contre
1. Ministère public de la Confédération, 2. Pays Z., représenté par Me Enrico Monfrini, avocat,
parties adverses
Objet
Admission de la partie civile (art. 34
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Faits:
A. En janvier 2005, le Ministère public de la Confédération (ci-après: MPC) a ouvert une enquête de police judiciaire – C. - contre B. et A. pour suspicion d’escroquerie (art. 146
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 146 - 1 Quiconque, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, induit astucieusement en erreur une personne par des affirmations fallacieuses ou par la dissimulation de faits vrais ou la conforte astucieusement dans son erreur et détermine de la sorte la victime à des actes préjudiciables à ses intérêts pécuniaires ou à ceux d'un tiers, est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
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1 | Quiconque, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, induit astucieusement en erreur une personne par des affirmations fallacieuses ou par la dissimulation de faits vrais ou la conforte astucieusement dans son erreur et détermine de la sorte la victime à des actes préjudiciables à ses intérêts pécuniaires ou à ceux d'un tiers, est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
2 | Si l'auteur fait métier de l'escroquerie, il est puni d'une peine privative de liberté de six mois à dix ans. |
3 | L'escroquerie commise au préjudice des proches ou des familiers n'est poursuivie que sur plainte. |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 158 - 1. Quiconque, en vertu de la loi, d'un mandat officiel ou d'un acte juridique, est tenu de gérer les intérêts pécuniaires d'autrui ou de veiller sur leur gestion et qui, en violation de ses devoirs, porte atteinte à ces intérêts ou permet qu'ils soient lésés est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
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1 | Quiconque, en vertu de la loi, d'un mandat officiel ou d'un acte juridique, est tenu de gérer les intérêts pécuniaires d'autrui ou de veiller sur leur gestion et qui, en violation de ses devoirs, porte atteinte à ces intérêts ou permet qu'ils soient lésés est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
2 | Quiconque, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, abuse du pouvoir de représentation que lui confère la loi, un mandat officiel ou un acte juridique et porte ainsi atteinte aux intérêts pécuniaires du représenté est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
3 | La gestion déloyale au préjudice des proches ou des familiers n'est poursuivie que sur plainte. |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 260ter - 1 Est puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire quiconque: |
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1 | Est puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire quiconque: |
a | participe à une organisation qui poursuit le but de: |
a1 | commettre des actes de violence criminels ou de se procurer des revenus par des moyens criminels, ou |
a2 | commettre des actes de violence criminels visant à intimider une population ou à contraindre un État ou une organisation internationale à accomplir ou à s'abstenir d'accomplir un acte quelconque, ou |
b | soutient une telle organisation dans son activité. |
2 | L'al. 1, let. b ne s'applique pas aux services humanitaires fournis par un organisme humanitaire impartial, tel que le Comité international de la Croix-Rouge, conformément à l'art. 3 commun aux Conventions de Genève du 12 août 1949369. |
3 | L'auteur est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au moins s'il exerce une influence déterminante au sein de l'organisation. |
4 | Le juge peut atténuer la peine (art. 48a) si l'auteur s'efforce d'empêcher la poursuite de l'activité de l'organisation. |
5 | Est également punissable quiconque commet l'infraction à l'étranger si l'organisation exerce ou envisage d'exercer son activité criminelle en tout ou en partie en Suisse. L'art. 7, al. 4 et 5, est applicable. |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
L’instruction préparatoire a été ouverte par le Juge d’instruction fédéral le 2 mai 2006 et close le 13 février 2009. Le dossier est actuellement en phase accusatoire.
Par décision du 13 avril 2010, annulée et remplacée par une décision du lendemain, le MPC a admis le pays Z. comme partie civile à la procédure au motif que depuis sa création en juillet 1971, la compagnie aérienne n’a subsisté que grâce aux subventions versées régulièrement par le gouvernement du pays Z., lequel a dès lors forcément souffert des mensualités indues versées.
B. Dans un arrêt du 18 mai 2010, l’autorité de céans a rayé du rôle la procédure BB.2010.19 dans laquelle A. s’opposait à la décision du 13 avril 2010 précitée; suite à l’annulation de cette dernière, cette procédure est en effet devenue sans objet. La Ire Cour des plaintes a précisé que le sort des frais y relatifs serait réglé avec ceux de la procédure BB.2010.21.
C. Par acte du 20 avril 2010, A. se plaint auprès de l’autorité de céans de la décision du 14 avril 2010. Il conclut comme suit:
I. Suspendre jusqu’à droit connu sur la plainte la décision rendue le 14 avril 2010 par le Ministère public de la Confédération d’admettre le pays Z. comme partie civile.
II. Interdire au Ministère public de la Confédération de donner accès au dossier EAII.05.0022-OTE / SV.10.0058-OTE au pays Z. et à son représentant jusqu’à droit connu sur la plainte.
III. Annuler la décision du 14 avril du Ministère public de la Confédération est annulée [sic], subsidiairement la réformer en ce sens que la demande de constitution de partie civile du pays Z. est rejetée.
Pour motifs, il invoque pour l’essentiel que le pays Z. n’a subi qu’un dommage indirect et de ce fait, ne peut se voir reconnaître la qualité de lésé. Ainsi, la comptabilité de la société aérienne ne fait-elle nulle part mention de subventions versées par l’Etat. Il fait également valoir une violation de son droit d’être entendu et la nullité des pouvoirs conférés à l’avocat du pays Z. En effet, selon lui, le Vice-Premier Ministre qui a signé le mandat en faveur de Me Monfrini n’avait pas les pouvoirs pour le faire.
Par décision du 27 avril 2010, le Président de l’autorité de céans a octroyé l’effet suspensif à la plainte (arrêt du Tribunal pénal fédéral BP.2010.14).
Dans sa réponse du 10 mai 2010, le MPC conclut au rejet de la plainte, sous suite de frais. Il se limite à se déterminer sur la question de la violation du droit d’être entendu, élément qu’il conteste. Il soutient que la plaignante n’avait aucun droit de consulter la requête de constitution de partie civile avant qu’il n’ait été statué sur la recevabilité de celle-ci. A. a pu en revanche aller consulter le dossier dès le 14 avril 2010.
Le 21 mai 2010, le pays Z. s’est déterminé sur la plainte et a conclu au rejet de celle-ci sous suite de frais et dépens. Pour motifs, il invoque essentiellement que la compagnie aérienne était une société d’Etat dont il était l’unique actionnaire. Lors de la dissolution de la compagnie aérienne et de la création de la nouvelle compagnie aérienne du pays Z., celle-ci n’a repris que les actifs de la première, le passif étant à la charge du pays Z. Il en résulte que le pays Z. est devenu successeur universel de la première compagnie aérienne. Il conteste également que son conseil ne dispose pas des pouvoirs nécessaires pour le représenter.
Dans sa réplique du 17 juin 2010, A. souligne essentiellement que la partie civile n’était pas la seule actionnaire de la compagnie aérienne, la compagnie E. en ayant détenu 30%. Il conteste également que le pays Z. ait été le successeur universel de la compagnie aérienne et relève encore une fois que les versements de subventions ne constitueraient qu’un dommage indirect pour le pays Z.
Le 2 juillet 2010, le MPC a fait savoir qu’il renonçait à répliquer.
D. Le 20 avril 2010, B. a lui aussi formé une plainte contre la décision du MPC du 14 avril 2010 admettant la constitution de partie civile du pays Z. (dossier BB.2010.20). Il conclut à l’admission de la plainte et à l’annulation de la décision attaquée. Pour motifs, il conteste lui aussi l’existence d’un dommage direct pour le pays Z. et relève que si celui-ci a effectivement versé des subventions, ce qui doit être établi, il l’a fait sur une base volontaire.
Dans sa réponse du 21 mai 2010, le MPC a renoncé à se déterminer, se référant aux motivations de sa décision et s’en remettant à justice pour le surplus.
Le 31 mai 2010, le pays Z. s’est déterminé sur la plainte et a conclu au rejet de celle-ci sous suite de frais et dépens. Pour motifs, il invoque là aussi qu’il est le successeur universel de la défunte compagnie aérienne et rappelle les nombreuses subventions reçues de sa part par la compagnie. Il soutient que les activités délictuelles menées par les inculpés ont eu pour conséquence directe la liquidation de la compagnie aérienne, suivie de la reprise de l’ensemble des passifs par ses soins.
Dans sa réplique du 23 juin 2010, B. réitère ses conclusions en relevant notamment que seuls les intérêts de la compagnie aérienne et non ceux du pays Z. - lequel n’est, selon lui, ni lésé direct, ni habilité à représenter la compagnie aérienne - sont protégés par les dispositions pénales visant les faits reprochés aux inculpés.
Par courrier du 2 juillet 2010, le MPC a fait savoir qu’il n’entendait pas déposer d’observations suite à la prise de position du pays Z.
Les arguments et moyens de preuve invoqués par les parties seront repris, si nécessaire, dans les considérants en droit.
La Cour considère en droit:
1.
1.1 Les opérations et les omissions du procureur général peuvent faire l'objet d'une plainte auprès de la Cour de céans (art. 105bis al. 2
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
1.2 Aux termes des art. 214 ss
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
1.3 Les plaintes déposées par les plaignants sont dirigées toutes deux contre la même décision. Il se justifie donc de joindre les causes et de statuer dans un seul et même arrêt (arrêt du Tribunal fédéral 2P.201/2004 et 2A.465/2004 du 8 février 2006 consid. 1).
1.4 En présence de mesures non coercitives, la Ire Cour des plaintes examine les opérations et les omissions du MPC avec un pouvoir de cognition restreint et se borne ainsi à examiner si l’autorité saisie de la cause a agi dans les limites de ses compétences ou si elle a excédé son pouvoir d’appréciation (TPF 2005 145 consid. 2.1). Dans le cas d'espèce, c'est donc avec un pouvoir de cognition limité que les griefs soulevés par les plaignants seront analysés.
2.
2.1 A. soutient que le représentant du pays Z. n’a pas de pouvoirs valables pour représenter cet Etat. Selon lui, le Garde des sceaux qui a confié le mandat à Me Monfrini n’était pas habilité à engager le pays. Celui-ci se prévaut quant à lui d’une procuration signée en sa faveur le 16 octobre 2009 par F., Vice-Premier Ministre, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, représentant du pays Z. et comportant le sceau de ce dernier.
L'art. 32 al. 1
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SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat CO Art. 32 - 1 Les droits et les obligations dérivant d'un contrat fait au nom d'une autre personne par un représentant autorisé passent au représenté. |
|
1 | Les droits et les obligations dérivant d'un contrat fait au nom d'une autre personne par un représentant autorisé passent au représenté. |
2 | Lorsque au moment de la conclusion du contrat le représentant ne s'est pas fait connaître comme tel, le représenté ne devient directement créancier ou débiteur que si celui avec lequel il contracte devait inférer des circonstances qu'il existait un rapport de représentation, ou s'il lui était indifférent de traiter avec l'un ou l'autre. |
3 | Dans les autres cas, une cession de la créance ou une reprise de la dette est nécessaire en conformité des principes qui régissent ces actes. |
Certes, ainsi que le relève le plaignant, la Constitution du pays Z. stipule que le Président de la République représente l’Etat dans tous les actes de la vie publique (art. 8). Toutefois, l’article 10 précise pour sa part que le Président de la République peut déléguer certains de ses pouvoirs au Premier Ministre et aux autres membres du Gouvernement dans le cadre de leurs attributions respectives notamment (al. 2). Or, tant le Décret du pays Z. no 2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du Gouvernement que celui no 2005/122 du 15 avril 2005 portant organisation du Ministère de la Justice (art. 1 al. 2), prévoient que le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, est notamment chargé de la conservation et de l’apposition des sceaux du pays Z. (art. 5 al. 24). Il ne fait dès lors aucun doute que le Président a fait usage de son droit de délégation en faveur de son Ministre de la Justice. Envisager une autre solution serait irréaliste tant il est vrai qu’il n’est pas possible pour le Chef de l’Etat d’assumer seul tous les actes rendus nécessaires par une gestion quotidienne du pays. Il apparaît donc que l’établissement d’une procuration - y compris l’apposition du sceau du pays - en faveur d’un avocat étranger, pour représenter les intérêts du pays dans le cadre d’une procédure pénale, relèvent incontestablement des attributions du Ministre de la Justice, respectivement Garde des Sceaux, et engagent valablement le pays Z. Il n’est par ailleurs pas contesté que cette dernière fonction est occupée par F., signataire de la procuration en faveur de Me Monfrini. Dans ce contexte, le plaignant ne saurait tirer argument de l’écrit du 15 mai 2009 qu’il a produit (BB.2010.21 act. 15.1) et dans lequel le Ministre de la Justice indique rester « attentif aux instructions de la très haute hiérarchie ». Cette affirmation tend au contraire à démontrer que celui-ci n’aurait pas agi sans instruction et que donc, s’il a signé la procuration en faveur de Me Monfrini, en octobre 2009, c’est bien qu’il était habilité à le faire. L’argument du plaignant A., à la limite de la témérité, est donc rejeté.
3. A. fait grief au MPC d’avoir violé son droit d’être entendu en ne le laissant pas consulter la constitution de partie civile du pays Z., respectivement le dossier, avant que la décision attaquée ne soit prise. Le MPC conteste cet élément soutenant que le plaignant n’avait aucun droit de consulter la constitution de partie civile avant qu’il n’ait statué à ce propos.
3.1 Ainsi que la Cour a déjà eu l’occasion de le souligner dans un arrêt rendu en lien avec cette affaire et précisément au sujet du droit des parties à consulter le dossier (arrêt du Tribunal pénal fédéral BB.2009.92 du 17 mars 2010, consid. 2.1.1), ce droit est une composante essentielle du droit d’être entendu garanti par les art. 6
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IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) CEDH Art. 6 Droit à un procès équitable - 1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement, mais l'accès de la salle d'audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice. |
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1 | Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement, mais l'accès de la salle d'audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice. |
2 | Toute personne accusée d'une infraction est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie. |
3 | Tout accusé a droit notamment à: |
a | être informé, dans le plus court délai, dans une langue qu'il comprend et d'une manière détaillée, de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui; |
b | disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense; |
c | se défendre lui-même ou avoir l'assistance d'un défenseur de son choix et, s'il n'a pas les moyens de rémunérer un défenseur, pouvoir être assisté gratuitement par un avocat d'office, lorsque les intérêts de la justice l'exigent; |
d | interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation et l'interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge; |
e | se faire assister gratuitement d'un interprète, s'il ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l'audience. |
3.2 Dans son arrêt susmentionné BB.2009.92, la Cour de céans était arrivée à la conclusion qu’aucun élément ne justifiait le fait que le MPC empêchait les parties d’avoir accès au dossier (consid. 3.1.3). Elle a ainsi spécifié, au chiffre deux de son dispositif: « Le Ministère public de la Confédération est invité à mettre le dossier de la cause à la disposition des parties pour consultation, y compris et en particulier […] la demande de constitution de partie civile du pays Z. ». Dès lors, force est de constater que lorsque le MPC soutient dans sa réponse à la présente plainte (BB.2010.21 act. 7) que la partie plaignante n’avait aucun droit de consulter la demande de constitution de partie civile du pays Z. avant qu’il n’ait pu statuer à cet égard, il a clairement enfreint l’injonction qui lui avait été faite par l’autorité de céans dans un arrêt immédiatement exécutoire. Il n’a cependant pour ce faire invoqué aucun élément nouveau qui aurait pu justifier une nouvelle appréciation de la situation. En refusant - sans raison valable - de permettre aux parties de prendre connaissance de la demande de constitution de partie civile du pays Z. avant qu’il ne statue, le MPC a donc non seulement clairement excédé son pouvoir d’appréciation, mais a également violé le droit d’être entendu du plaignant. Dans la mesure où l’autorité de céans ne dispose pas en l’occurrence d’un plein pouvoir de cognition (cf. consid. 1.4), la violation du droit d’être entendu des parties n’a pu être guérie dans le cadre de la présente procédure. Dès lors, la plainte de A. doit être admise sur ce point.
4. Le pays Z. soutient qu’il a été directement touché dans ses intérêts patrimoniaux par les actes reprochés aux prévenus, notamment en raison des subventions qu’il a versées à la compagnie aérienne. Il invoque également à ce titre sa qualité d’actionnaire ainsi que de successeur universel de la compagnie aérienne. Les inculpés contestent pour leur part que le pays Z. puisse être directement lésé.
4.1 Aux termes de l'art. 34
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4.2 Il ressort des éléments figurant au dossier que la compagnie aérienne a été une société d’Etat « à forme anonyme », fondée en 1971, dont tant le pays Z que la compagnie E. ont été actionnaires (BB.2010.21 act. 13.4). Il semble qu’en septembre 2005, le pays Z. détenait 96,43% du capital et la compagnie E. encore 3,57% (BB.2010.20 act. 12.2, 13.1 p. 17). Par décret no 2006/293 du 11 septembre 2006 fixant la création de la nouvelle compagnie aérienne du pays Z. », cette dernière a été créée. Le pays Z. en était alors l’actionnaire unique. Cette société a repris les activités de l'ancienne compagnie aérienne, sans en reprendre ni les actifs, ni les passifs. Ainsi, le pays Z. n’a-t-il été actionnaire unique de la société aérienne qu’à partir de 2006. Auparavant, soit pour la période des faits incriminés, la compagnie aérienne avait deux actionnaires. En tout état de cause, compte tenu de la pratique rappelée ci-dessus (consid. 4.1), la qualité d’actionnaire - unique ou non - du pays Z. ne saurait lui permettre de se prévaloir d’un dommage direct en raison des quelque USD 6 mios versés par la compagnie aérienne du pays Z. à D. SA au titre de loyers d’avions indus. Il faut admettre par ailleurs que la société aérienne bénéficiait d’une personnalité juridique distincte de l’Etat (cf. aussi en ce sens l’art. premier du Décret no 80-86 du 12 mars 1980 portant création d’une Société nationale des hydrocarbures, BB.2010.21 act. 8.2 p. 2). Toute forme de préjudice aurait donc été encourue de façon immédiate uniquement par la compagnie aérienne et non pas par l’Etat. Par ailleurs, si au passif du bilan apparaît pour 2002 et 2003 le poste « subvention d’investissement » (act. 1.7; pièce 0191000086), le pays Z. n’a aucunement établi que ces versements auraient été exclusivement dus en raison des paiements de loyers effectués pour les Boeing concernés. De toute façon, même si, par impossible, on devait admettre que tel eût été le cas, force est de constater que cela n’en aurait été qu’une conséquence indirecte, soit un dommage réfléchi ne permettant pas au pays Z. de se voir reconnaître la qualité de partie civile de ce chef non plus.
Il convient de relever encore qu’ainsi que le soulignent les plaignants à juste titre, la loi no 99/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic ne prévoit nullement une reprise de l’actif et du passif par l’Etat lors de la liquidation d’une société tombant sous le coup de cette législation. Dans un tel cas, il y a au contraire réalisation des actifs qui servent au règlement des dettes (art. 103; BB.2010.21 act. 8.1). En cas de clôture de la liquidation pour insuffisance d’actifs, les créanciers recouvrent leur droit de poursuite individuelle en cas de fraude (art. 107). On ne voit dès lors pas en quoi le pays Z. serait en l’occurrence devenu le successeur universel de la compagnie aérienne et pourrait de ce fait agir à titre de partie civile.
Enfin, de jurisprudence et doctrine constantes, seul le titulaire du bien juridique protégé par les règles auxquelles il a été contrevenu peut invoquer la qualité de lésé en procédure pénale fédérale (JdT 2000 III p. 63 et référence citée). En l’espèce, parmi les infractions pour lesquelles l’enquête a été ouverte figurent entre autres l’escroquerie (art. 146
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 146 - 1 Quiconque, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, induit astucieusement en erreur une personne par des affirmations fallacieuses ou par la dissimulation de faits vrais ou la conforte astucieusement dans son erreur et détermine de la sorte la victime à des actes préjudiciables à ses intérêts pécuniaires ou à ceux d'un tiers, est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
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1 | Quiconque, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, induit astucieusement en erreur une personne par des affirmations fallacieuses ou par la dissimulation de faits vrais ou la conforte astucieusement dans son erreur et détermine de la sorte la victime à des actes préjudiciables à ses intérêts pécuniaires ou à ceux d'un tiers, est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
2 | Si l'auteur fait métier de l'escroquerie, il est puni d'une peine privative de liberté de six mois à dix ans. |
3 | L'escroquerie commise au préjudice des proches ou des familiers n'est poursuivie que sur plainte. |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 158 - 1. Quiconque, en vertu de la loi, d'un mandat officiel ou d'un acte juridique, est tenu de gérer les intérêts pécuniaires d'autrui ou de veiller sur leur gestion et qui, en violation de ses devoirs, porte atteinte à ces intérêts ou permet qu'ils soient lésés est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
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1 | Quiconque, en vertu de la loi, d'un mandat officiel ou d'un acte juridique, est tenu de gérer les intérêts pécuniaires d'autrui ou de veiller sur leur gestion et qui, en violation de ses devoirs, porte atteinte à ces intérêts ou permet qu'ils soient lésés est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
2 | Quiconque, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, abuse du pouvoir de représentation que lui confère la loi, un mandat officiel ou un acte juridique et porte ainsi atteinte aux intérêts pécuniaires du représenté est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
3 | La gestion déloyale au préjudice des proches ou des familiers n'est poursuivie que sur plainte. |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 138 - 1. Quiconque, pour se procurer ou procurer à un tiers un enrichissement illégitime, s'approprie une chose mobilière appartenant à autrui et qui lui a été confiée, |
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1 | Quiconque, pour se procurer ou procurer à un tiers un enrichissement illégitime, s'approprie une chose mobilière appartenant à autrui et qui lui a été confiée, |
2 | Si l'auteur agit en qualité de membre d'une autorité, de fonctionnaire, de tuteur, de curateur, de gérant de fortunes ou dans l'exercice d'une profession, d'une industrie ou d'un commerce auquel les pouvoirs publics l'ont autorisé, il est puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire. |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
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1 | Quiconque commet un acte propre à entraver l'identification de l'origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il sait ou doit présumer qu'elles proviennent d'un crime ou d'un délit fiscal qualifié, est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.457 |
2 | Dans les cas graves, l'auteur est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.461 |
a | agit comme membre d'une organisation criminelle ou terroriste (art. 260ter); |
b | agit comme membre d'une bande formée pour se livrer de manière systématique au blanchiment d'argent463; |
c | réalise un chiffre d'affaires ou un gain importants en faisant métier de blanchir de l'argent. |
3 | Le délinquant est aussi punissable lorsque l'infraction principale a été commise à l'étranger et lorsqu'elle est aussi punissable dans l'État où elle a été commise.464 |
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SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937 CP Art. 260ter - 1 Est puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire quiconque: |
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1 | Est puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire quiconque: |
a | participe à une organisation qui poursuit le but de: |
a1 | commettre des actes de violence criminels ou de se procurer des revenus par des moyens criminels, ou |
a2 | commettre des actes de violence criminels visant à intimider une population ou à contraindre un État ou une organisation internationale à accomplir ou à s'abstenir d'accomplir un acte quelconque, ou |
b | soutient une telle organisation dans son activité. |
2 | L'al. 1, let. b ne s'applique pas aux services humanitaires fournis par un organisme humanitaire impartial, tel que le Comité international de la Croix-Rouge, conformément à l'art. 3 commun aux Conventions de Genève du 12 août 1949369. |
3 | L'auteur est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au moins s'il exerce une influence déterminante au sein de l'organisation. |
4 | Le juge peut atténuer la peine (art. 48a) si l'auteur s'efforce d'empêcher la poursuite de l'activité de l'organisation. |
5 | Est également punissable quiconque commet l'infraction à l'étranger si l'organisation exerce ou envisage d'exercer son activité criminelle en tout ou en partie en Suisse. L'art. 7, al. 4 et 5, est applicable. |
aurait subi en raison des agissements reprochés aux inculpés, et ce, malgré le fait que la procédure est ouverte depuis plus de quatre ans et que le MPC l’avait expressément invité à préciser ledit dommage.
4.3 Au vu de ce qui précède, le MPC a excédé son pouvoir d’appréciation en considérant que le pays Z. a été lésé directement par les agissements reprochés aux prévenus. En conséquence, sur ce point également les plaintes sont admises.
5.
5.1 En règle générale, les frais sont mis à la charge de la partie qui succombe (art. 66 al. 1
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
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1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
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1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
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1 | En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties. |
2 | Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis. |
3 | Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés. |
4 | En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours. |
5 | Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement. |
5.2 A teneur de l'art. 68 al. 1
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe. |
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1 | Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe. |
2 | En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige. |
3 | En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles. |
4 | L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie. |
5 | Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer. |
RS 173.711.31). En l'espèce, une indemnité de Fr. 1'500.-- (TVA comprise), mise à la charge solidaire du MPC et du pays Z., paraît justifiée pour chacun des plaignants. S’agissant de A., il convient d’ajouter à ce montant la somme de Fr. 300.-- (TVA comprise) qui correspond à l’indemnité pour les dépens à laquelle il a droit résultant de la cause BB.2010.19 (arrêt du Tribunal pénal fédéral BB.2010.19 du 18 mai 2010; cf. let. B précitée); cette somme est mise à la charge du MPC.
Par ces motifs, la Ire Cour des plaintes prononce:
1. Les plaintes sont admises. La décision du 14 avril 2010 est annulée; le pays Z. n’a pas la qualité de partie civile.
2. Un émolument Fr. 1’500.-- est mis à la charge du pays Z.
3. Les avances de frais dont se sont acquittés les plaignants leur sont intégralement remboursées.
4. Sont allouées à A.: une indemnité de Fr. 1’500.-- (TVA comprise) à la charge solidaire du MPC et du pays Z. ainsi qu’une indemnité de Fr. 300.-- (TVA comprise), à la charge du MPC, du fait de la procédure BB.2010.19.
5. Une indemnité de Fr. 1’500.-- (TVA comprise) est allouée à B., à la charge solidaire du MPC et du pays Z.
Bellinzone, le 21 septembre 2010
Au nom de la Ire Cour des plaintes
du Tribunal pénal fédéral
Le président: La greffière:
Distribution
- Me Jean-Pierre Gross, avocat
- Me Philippe Gobet, avocat
- Me Enrico Monfrini, avocat
- Ministère public de la Confédération
Indication des voies de recours
Il n’existe pas de voie de recours ordinaire contre cet arrêt.