Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 355/2023
Arrêt du 19 octobre 2023
Ire Cour de droit pénal
Composition
Mmes et M. les Juges fédéraux
Jacquemoud-Rossari, Présidente,
Denys et van de Graaf.
Greffière : Mme Meriboute.
Participants à la procédure
A.A.________,
représenté par Me Astyanax Peca, avocat,
recourant,
contre
1. Ministère public central du canton de Vaud,
avenue de Longemalle 1, 1020 Renens VD,
2. B.A.________,
intimés.
Objet
Viol; arbitraire; présomption d'innocence,
recours contre le jugement de la Cour d'appel
pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud,
du 10 novembre 2022 (PE20.014026-LRC/FMO).
Faits :
A.
Par jugement du 6 juillet 2022, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de l'Est vaudois a condamné A.A.________ pour viol, à une peine privative de liberté de 36 mois, dont 12 mois fermes et 24 mois avec sursis durant 5 ans, a ordonné son expulsion pour une durée de 8 ans, a ordonné son placement immédiat en détention pour des motifs de sûreté, a dit que A.A.________ est le débiteur de B.A.________ de la somme de 15'000 fr. à titre d'indemnité pour tort moral, a fixé les indemnités allouées aux avocats d'office, a rejeté la demande d'indemnité fondée sur l'art. 433
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 433 Privatklägerschaft - 1 Die Privatklägerschaft hat gegenüber der beschuldigten Person Anspruch auf angemessene Entschädigung für notwendige Aufwendungen im Verfahren, wenn: |
|
1 | Die Privatklägerschaft hat gegenüber der beschuldigten Person Anspruch auf angemessene Entschädigung für notwendige Aufwendungen im Verfahren, wenn: |
a | sie obsiegt; oder |
b | die beschuldigte Person nach Artikel 426 Absatz 2 kostenpflichtig ist. |
2 | Die Privatklägerschaft hat ihre Entschädigungsforderung bei der Strafbehörde zu beantragen, zu beziffern und zu belegen. Kommt sie dieser Pflicht nicht nach, so tritt die Strafbehörde auf den Antrag nicht ein. |
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 429 Ansprüche - 1 Wird die beschuldigte Person ganz oder teilweise freigesprochen oder wird das Verfahren gegen sie eingestellt, so hat sie Anspruch auf: |
|
1 | Wird die beschuldigte Person ganz oder teilweise freigesprochen oder wird das Verfahren gegen sie eingestellt, so hat sie Anspruch auf: |
a | eine nach dem Anwaltstarif festgelegte Entschädigung ihrer Aufwendungen für die angemessene Ausübung ihrer Verfahrensrechte, wobei beim Anwaltstarif nicht unterschieden wird zwischen der zugesprochenen Entschädigung und den Honoraren für die private Verteidigung; |
b | Entschädigung der wirtschaftlichen Einbussen, die ihr aus ihrer notwendigen Beteiligung am Strafverfahren entstanden sind; |
c | Genugtuung für besonders schwere Verletzungen ihrer persönlichen Verhältnisse, insbesondere bei Freiheitsentzug. |
2 | Die Strafbehörde prüft den Anspruch von Amtes wegen. Sie kann die beschuldigte Person auffordern, ihre Ansprüche zu beziffern und zu belegen. |
3 | Hat die beschuldigte Person eine Wahlverteidigung mit ihrer Verteidigung betraut, so steht der Anspruch auf Entschädigung nach Absatz 1 Buchstabe a ausschliesslich der Verteidigung zu unter Vorbehalt der Abrechnung mit ihrer Klientschaft. Gegen den Entschädigungsentscheid kann die Verteidigung das Rechtsmittel ergreifen, das gegen den Endentscheid zulässig ist.275 |
B.
Par jugement du 10 novembre 2022, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois a rejeté l'appel formé par A.A.________.
En bref, il en ressort les éléments suivants.
B.a.
Né en 1983, au bénéfice d'un permis d'établissement, A.A.________ est ressortissant du Portugal et originaire du Cap Vert, tout comme son épouse B.A.________.
B.b. Alors que le couple vivait de manière séparée, le 15 juillet 2020, vers 19h00, à U.________, au domicile de A.A.________, sis route de V.________, sous prétexte de lui remettre le linge sale de leurs enfants, A.A.________ a insisté pour que B.A.________ monte dans son appartement. Dans son logement, il est allé chercher les vêtements et les a posés sur la table de la cuisine (ouverte). Alors que B.A.________ se trouvait dos à la porte, il lui a demandé de l'embrasser. Malgré son refus, il a insisté, l'a enlacée et a tenté de l'embrasser, alors qu'elle tournait la tête de gauche à droite tout en lui disant: "non". Il l'a alors encerclée avec ses bras, tout en la faisant pivoter sur le canapé (situé contre le mur) pour la poser à genoux sur le canapé, face au mur, les mains sur le dossier du canapé.
Bien que B.A.________ lui manifestât à de multiples reprises son refus (en lui disant "non", qu'elle avait mal, qu'elle était la mère de ses enfants, qu'il ne pouvait "pas lui faire ça") et tentait de le repousser, A.A.________ - qui était positionné derrière elle - s'est appuyé sur elle de tout son poids et avec force, tout en lui tenant les épaules, et a ensuite baissé son vêtement (legging) et sa culotte jusqu'à ses genoux, avant de lui prodiguer de force un cunnilingus, alors qu'elle le suppliait d'arrêter. Malgré les tentatives incessantes de la prénommée de le repousser, en prenant notamment appui sur le dossier du canapé, A.A.________ - qui avait baissé son pantalon - a engagé davantage de poids sur elle, notamment sur ses jambes, et l'a pénétrée vaginalement contre son gré (sans préservatif).
Déployant toute sa force, B.A.________ a ensuite réussi à se libérer et à s'enfuir, tout en se rhabillant. Le prénommé l'a alors rattrapée avant qu'elle n'atteigne la porte et l'a saisie une nouvelle fois en l'encerclant avec ses bras, pour l'emmener dans une autre pièce, avant de la pousser sur une étagère basse. Alors qu'elle se trouvait face à lui, le dos sur cette étagère, et le repoussait en se débattant avec ses bras et ses jambes tout en lui signifiant son refus, il a une nouvelle fois descendu son vêtement (legging) et son sous-vêtement (sa culotte) en la maintenant avec le poids de son corps, puis l'a une seconde fois pénétrée vaginalement (sans préservatif) contre sa volonté. A un moment donné et d'une manière indéterminée elle est parvenue à le repousser et à quitter l'appartement.
B.A.________ a déposé plainte le 18 août 2020 et s'est constituée partie civile.
C.
A.A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement du 10 novembre 2022. Il conclut, avec suite de frais et dépens, principalement, à la réforme du jugement en ce sens qu'il est acquitté. Subsidiairement, il conclut à l'annulation du jugement et au renvoi de la cause à la cour cantonale pour instruction et nouvelle décision, dans le sens des considérants.
Il sollicite par ailleurs l'assistance judiciaire et la désignation de Me Astyanax Peca en qualité de conseil d'office.
Considérant en droit :
1.
Le recourant se prévaut d'arbitraire dans l'établissement des faits et l'appréciation des preuves, ainsi que d'une violation du principe de la présomption d'innocence.
1.1.
1.1.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
|
1 | Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann. |
2 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden. |
s'ils ont été invoqués et motivés de manière précise (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
|
1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
1.1.2. Les déclarations de la victime constituent un élément de preuve. Le juge doit, dans l'évaluation globale de l'ensemble des éléments probatoires rassemblés au dossier, les apprécier librement (arrêts 6B 912/2022 du 7 août 2023 consid. 3.1.2; 6B 174/2022 du 12 janvier 2023 consid. 5.1.3), sous réserve des cas particuliers où une expertise de la crédibilité des déclarations de la victime s'impose (ATF 129 IV 179 consid. 2.4). Les cas de déclarations contre déclarations, dans lesquels les déclarations de la victime en tant que principal élément à charge et les déclarations contradictoires de la personne accusée s'opposent, ne doivent pas nécessairement, sur la base du principe in dubio pro reo, conduire à un acquittement. L'appréciation définitive des déclarations des participants incombe au tribunal du fond (ATF 137 IV 122 consid. 3.3; arrêts 6B 912/2022 précité consid. 3.1.2; 6B 330/2021 du 15 septembre 2021 consid. 2.3).
1.1.3. La présomption d'innocence, garantie par les art. 10
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung StPO Art. 10 Unschuldsvermutung und Beweiswürdigung - 1 Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig. |
|
1 | Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig. |
2 | Das Gericht würdigt die Beweise frei nach seiner aus dem gesamten Verfahren gewonnenen Überzeugung. |
3 | Bestehen unüberwindliche Zweifel an der Erfüllung der tatsächlichen Voraussetzungen der angeklagten Tat, so geht das Gericht von der für die beschuldigte Person günstigeren Sachlage aus. |
principe in dubio pro reo, celui-ci n'a pas de portée plus large que l'interdiction de l'arbitraire (ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1; 145 IV 154 consid. 1.1 et les arrêts cités).
1.2. La cour cantonale a tenu les déclarations de l'intimée pour crédibles et a condamné le recourant pour viol au sens de l'art. 190 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 190 - 1 Wer gegen den Willen einer Person den Beischlaf oder eine beischlafsähnliche Handlung, die mit einem Eindringen in den Körper verbunden ist, an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren bestraft. |
|
1 | Wer gegen den Willen einer Person den Beischlaf oder eine beischlafsähnliche Handlung, die mit einem Eindringen in den Körper verbunden ist, an dieser vornimmt oder von dieser vornehmen lässt oder zu diesem Zweck einen Schockzustand einer Person ausnützt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren bestraft. |
2 | Wer eine Person zur Vornahme oder Duldung des Beischlafs oder einer beischlafsähnlichen Handlung, die mit einem Eindringen in den Körper verbunden ist, nötigt, namentlich indem er sie bedroht, Gewalt anwendet, sie unter psychischen Druck setzt oder zum Widerstand unfähig macht, wird mit Freiheitsstrafe von einem Jahr bis zu zehn Jahren bestraft. |
3 | Handelt der Täter nach Absatz 2 grausam, verwendet er eine gefährliche Waffe oder einen anderen gefährlichen Gegenstand, so ist die Strafe Freiheitsstrafe nicht unter drei Jahren. |
En substance, la cour cantonale a retenu, comme les premiers juges, que le récit de la victime était cohérent et constant, que les troubles apparus chez l'intimée à partir de fin juillet 2020 s'expliquaient par l'agression sexuelle dénoncée, que les circonstances du dévoilement des faits renforçaient la crédibilité de l'intimée. Elle a en outre retenu que le recourant avait fait venir sa femme à son domicile sous un prétexte fallacieux, ce qui corroborait la version de l'intimée et précarisait la situation du recourant. Finalement, elle a écarté la thèse de la vengeance soutenue par le recourant.
1.3. Le recourant porte en instance fédérale les critiques soulevées devant la cour cantonale et auxquelles cette dernière a répondu de manière exhaustive et convaincante. Il ré-expose sa propre vision de l'ensemble du litige dans une démarche de nature appellatoire qui ne remplit à l'évidence pas les exigences de motivation, ni ne démontre que l'appréciation cantonale serait insoutenable. Les griefs de fait seront traités ci-après pour autant qu'ils n'apparaissent pas d'emblée irrecevables pour les motifs qui précèdent.
1.4. Le recourant affirme que les déclarations de l'intimée seraient empreintes de contradictions et qu'elles ne seraient pas crédibles.
Les éléments avancés par le recourant ne permettent pas de remettre en cause la crédibilité de l'intimée. Il en va ainsi, lorsqu'il soutient notamment que le récit de l'intimée était peu étoffé, qu'elle aurait donné plusieurs versions différentes s'agissant du début de l'acte et que l'infirmière qui avait déclaré que l'intimée n'aurait pas inventé une telle histoire aurait manqué de neutralité.
En l'espèce, la cour cantonale a relevé, sans que le recourant n'en démontre l'arbitraire, que sous réserve de détails notamment en lien avec le début de l'acte et des termes employés par l'intimée ("tentative de viol" et non "viol"), il n'y avait aucune incohérence. La victime avait livré un récit cohérent et constant.
Partant, les critiques du recourant sont rejetées.
1.5. Le recourant prétend que les circonstances du dévoilement des faits discréditeraient l'intimée, de même que l'absence de contrôle gynécologique après les faits. Selon lui, il était invraisemblable que l'intimée n'ait pas été en mesure de s'exprimer pleinement sur le viol avant sa rencontre avec son avocate, alors qu'elle avait tout un réseau autour d'elle. Il juge le comportement de l'intimée incompatible avec celui d'une victime de viol. Là encore, le recourant ne fait qu'opposer sa propre appréciation à celle de la cour cantonale dans une démarche purement appellatoire. En effet, la cour cantonale a retenu de manière convaincante qu'il n'était pas troublant que la victime ait souhaité adopter une attitude de déni pour effacer un souvenir douloureux, ni qu'elle se soit douchée ou qu'elle ait lavé ses vêtements. Il s'agissait là d'un comportement usuel, voire typique d'une personne qui a été agressée sexuellement. En particulier, la crédibilité de l'intimée n'était pas entachée par le fait que dans un premier temps elle n'avait pas pu ou pas voulu expliquer en détails ce qui s'était passé, se révélant notamment incapable d'évoquer l'agression sexuelle proprement dite à la LAVI, devant aller vomir au moment où elle commençait
à raconter que son mari lui avait descendu sa culotte. La cour cantonale a d'ailleurs relevé, à juste titre, que sa réaction de vomir lorsqu'elle avait commencé à évoquer les faits au centre LAVI renforçait sa crédibilité. Infondées, les critiques du recourant sont rejetées.
1.6. Le recourant conteste avoir fait venir son épouse à son domicile sous un faux prétexte en lien avec la machine à laver. C'est de manière appellatoire que le recourant semble vouloir se prévaloir du fait que l'intimée ne voulait jamais monter chez lui et qu'il n'y aurait pas de raison pour qu'elle le fasse cette fois-ci. Il en va de même lorsqu'il affirme que les déclarations de l'intimée sur les raisons de son appel téléphonique ne concorderaient pas avec le relevé de ses appels et messages. Au demeurant, la cour cantonale a retenu, à raison, qu'il était invraisemblable que l'intimée ait insisté pour venir, en laissant seuls ses trois enfants, dont un bébé de moins d'une année, en refusant la proposition de son époux de régler le problème par une conversation en vidéoconférence. De plus, les détails donnés par l'intimée sur les éléments surprenants qu'elle avait trouvés à son arrivée (machine presque vide, produit lessive en suffisance et carte à pré-paiement au crédit intact) ne paraissaient pas avoir pu être inventés et tendaient à attester que le recourant avait eu la volonté de faire venir sa femme à son domicile, alors même qu'il avait largement eu le temps de se familiariser avec le maniement de la machine à laver de
l'immeuble où il vivait depuis la séparation survenue environ une année auparavant et où il demeurait seul depuis mars 2020. Partant, la cour cantonale a retenu sans arbitraire que le recourant avait fait venir sa femme à son domicile, le 15 juillet 2020, en invoquant un prétexte fallacieux.
1.7. Le recourant prétend que l'intimée aurait déjà eu des troubles avant le 15 juillet 2020 et que rien ne démontrait que ceux-ci se seraient amplifiés après cette date. Dans la mesure où il s'écarte des faits retenus par la cour cantonale sans démonter que ceux-ci auraient été établis de manière arbitraire, son exposé est appellatoire. Au demeurant, même dans l'hypothèse où l'intimée aurait eu des difficultés avant les faits, il ressort du jugement attaqué que l'intimée avait des signes d'un stress post-traumatique et que le diagnostic posé selon la CIM-10 avait changé depuis fin juillet 2020, avec l'ajout du diagnostic de réaction aiguë à un facteur de stress (F43.0), ce qui concordait avec l'événement de l'agression sexuelle aux dires du médecin traitant de la Fondation de C.________. Dès lors, c'est sans arbitraire que la cour cantonale a retenu qu'il n'existait aucune autre explication aux troubles apparus chez l'intimée à partir de fin juillet 2020 que l'agression sexuelle dénoncée.
1.8. Le recourant soutient à nouveau sa "thèse de la vengeance" en affirmant notamment que le dépôt de la plainte par l'intimée aurait eu un effet sur la restriction du droit aux relations personnelles avec ses enfants. L'argumentation du recourant est irrecevable dans la mesure où elle s'écarte de l'état de fait de la cour cantonale, par lequel le Tribunal fédéral est lié (cf. art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
1.9. En tant que le recourant soutient que ses propres déclarations auraient été crédibles, il ne fait qu'opposer sa propre appréciation à celle de la cour cantonale, de manière purement appellatoire, partant, irrecevable.
1.10. Le recourant affirme que l'intimée n'avait pas essayé de résister. Or, la résistance de l'intimée était évidente. En effet, il ressort du jugement attaqué qu'elle avait manifesté à de multiples reprises son refus et tenté de repousser le recourant, alors que celui-ci s'était positionné derrière elle en s'appuyant sur elle de tout son poids et avec force, tout en lui tenant les épaules pour lui prodiguer de force un cunnilingus. Puis malgré les tentatives incessantes de l'intimée de le repousser, en prenant notamment appui sur le dossier du canapé, le recourant, qui avait baissé son pantalon, avait engagé davantage de poids sur elle, notamment sur ses jambes, et l'avait pénétrée vaginalement. L'intimée avait ensuite réussi à se libérer et à s'enfuir. Toutefois, avant qu'elle n'atteigne la porte, le recourant l'avait saisie une nouvelle fois en l'encerclant avec ses bras, pour l'emmener dans une autre pièce, avant de la pousser sur une étagère basse. Le recourant l'avait une nouvelle fois pénétrée, alors qu'elle essayait de le repousser en se débattant avec ses bras et ses jambes tout en lui signifiant son refus.
1.11. En définitive, le recourant échoue à démontrer un quelconque arbitraire dans l'appréciation des preuves ou l'établissement des faits auxquels a procédé la cour cantonale. Dans la mesure où le recourant invoque le principe de la présomption d'innocence en relation avec l'établissement des faits et l'appréciation des preuves, le principe in dubio pro reo n'a pas de portée plus large que l'interdiction de l'arbitraire.
2.
Le recourant ne discute pas sa condamnation pour viol, au-delà de sa contestation des faits, si bien qu'il n'y a pas lieu d'examiner cette question.
3.
Le recours était dénué de chances de succès. L'assistance judiciaire doit être refusée (art. 64 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 64 Unentgeltliche Rechtspflege - 1 Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. |
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1 | Das Bundesgericht befreit eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Gerichtskosten und von der Sicherstellung der Parteientschädigung, sofern ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. |
2 | Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt das Bundesgericht der Partei einen Anwalt oder eine Anwältin. Der Anwalt oder die Anwältin hat Anspruch auf eine angemessene Entschädigung aus der Gerichtskasse, soweit der Aufwand für die Vertretung nicht aus einer zugesprochenen Parteientschädigung gedeckt werden kann. |
3 | Über das Gesuch um unentgeltliche Rechtspflege entscheidet die Abteilung in der Besetzung mit drei Richtern oder Richterinnen. Vorbehalten bleiben Fälle, die im vereinfachten Verfahren nach Artikel 108 behandelt werden. Der Instruktionsrichter oder die Instruktionsrichterin kann die unentgeltliche Rechtspflege selbst gewähren, wenn keine Zweifel bestehen, dass die Voraussetzungen erfüllt sind. |
4 | Die Partei hat der Gerichtskasse Ersatz zu leisten, wenn sie später dazu in der Lage ist. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 65 Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten bestehen in der Gerichtsgebühr, der Gebühr für das Kopieren von Rechtsschriften, den Auslagen für Übersetzungen, ausgenommen solche zwischen Amtssprachen, und den Entschädigungen für Sachverständige sowie für Zeugen und Zeuginnen. |
|
1 | Die Gerichtskosten bestehen in der Gerichtsgebühr, der Gebühr für das Kopieren von Rechtsschriften, den Auslagen für Übersetzungen, ausgenommen solche zwischen Amtssprachen, und den Entschädigungen für Sachverständige sowie für Zeugen und Zeuginnen. |
2 | Die Gerichtsgebühr richtet sich nach Streitwert, Umfang und Schwierigkeit der Sache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. |
3 | Sie beträgt in der Regel: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 200-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 200-100 000 Franken. |
4 | Sie beträgt 200-1000 Franken und wird nicht nach dem Streitwert bemessen in Streitigkeiten: |
a | über Sozialversicherungsleistungen; |
b | über Diskriminierungen auf Grund des Geschlechts; |
c | aus einem Arbeitsverhältnis mit einem Streitwert bis zu 30 000 Franken; |
d | nach den Artikeln 7 und 8 des Behindertengleichstellungsgesetzes vom 13. Dezember 200223. |
5 | Wenn besondere Gründe es rechtfertigen, kann das Bundesgericht bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge hinausgehen, jedoch höchstens bis zum doppelten Betrag in den Fällen von Absatz 3 und bis zu 10 000 Franken in den Fällen von Absatz 4. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
|
1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté, dans la mesure où il est recevable.
2.
La demande d'assistance judiciaire est rejetée.
3.
Les frais judiciaires, arrêtés à 1'200 fr., sont mis à la charge du recourant.
4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud.
Lausanne, le 19 octobre 2023
Au nom de la Ire Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
La Présidente : Jacquemoud-Rossari
La Greffière : Meriboute