Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 1273/2023
Arrêt du 19 février 2024
Ire Cour de droit pénal
Composition
M. et Mmes les Juges fédéraux
Muschietti, Juge présidant, van de Graaf
et Pont Veuthey, Juge suppléante.
Greffière : Mme Klinke.
Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Albert Habib, avocat,
recourant,
contre
Parquet général du canton de Berne,
Nordring 8, case postale, 3001 Berne,
intimé.
Objet
Infraction qualifiée à la LStup; arbitraire; présomption d'innocence; droit d'être entendu,
recours contre le jugement de la Cour suprême
du canton de Berne, 2e Chambre pénale, du 20 septembre 2023 (SK 22 599).
Faits :
A.
Par jugement du 27 juin 2022, le Tribunal régional Jura bernois- Seeland a libéré A.________ de la prévention d'infraction qualifiée à la LStup (Loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes; RS 812.121) pour les faits prétendument commis entre le 15 avril 2015 et le 16 octobre 2015 (ch. I.2 de l'acte d'accusation), et entre le 2 décembre 2016 et le 11 septembre 2017 (ch. I.3 de l'acte d'accusation). Il l'a reconnu coupable d'infraction qualifiée à la LStup (bande et métier) commise entre le 1er avril 2014 et le 14 avril 2015 (ch. I.1 de l'acte d'accusation) et l'a condamné à une peine privative de liberté de 25 mois en tant que peine complémentaire à celle prononcée par le jugement du Tribunal régional Jura bernois-Seeland du 18 novembre 2019.
B.
Statuant par jugement du 20 septembre 2023, la 2e Chambre pénale de la Cour suprême du canton de Berne a partiellement admis l'appel formé par A.________ contre le jugement de première instance, en ce sens qu'elle l'a libéré de la prévention d'infraction qualifiée à la LStup pour certains faits prétendument commis entre le 5 octobre 2018 et le 7 janvier 2019 (ch. I.3 de l'acte d'accusation partiellement), entre le 1er avril 2014 et le 14 avril 2015 (vente de 2'500 g de marijuana, ch. I.1 de l'acte d'accusation partiellement) et le 25 mars 2015 (détention et entreposage de 2 kg de marijuana, ch. I.1 de l'acte d'accusation partiellement). Pour le surplus, elle a reconnu A.________ coupable d'infractions qualifiées à la LStup (cf. art. 19 al. 2 let. b

SR 812.121 Legge federale del 3 ottobre 1951 sugli stupefacenti e sulle sostanze psicotrope (Legge sugli stupefacenti, LStup) - Legge sugli stupefacenti LStup Art. 19 - 1 È punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria chiunque: |
En substance, la cour cantonale a retenu les faits suivants.
B.a. A U.________, entre le 1er avril 2014 et le 14 avril 2015, en bande avec B.B.________, C.B.________, D.B.________, E.________ et F.________, A.________ a acquis une quantité indéterminée de marijuana, vendu une quantité d'au minimum 15 kg de marijuana, en réalisant un chiffre d'affaires total d'au moins 135'000 fr., détenu et entreposé dans l'appartement de G.________ 19.415 kg de marijuana, 8.970 kg de haschich et 2.850 kg de déchets de chanvre. Il a en outre détenu et entreposé dans l'appartement loué par ses soins et qu'il a sous-loué à E.________ et F.________ pour le fonctionnement du trafic, sis rue V.________ xx à U.________, 1.338 kg de marijuana et 1.030 kg de haschich.
A.________ avait un rôle de "supérieur hiérarchique" dans le réseau.
B.b. A.________ travaillait à la pizzeria "H.________" à tout le moins entre le 1er avril 2014 et le 14 avril 2015. Durant cette période, il a également eu un rôle actif au sein du magasin de vêtements "I.________". Il disposait librement des accès à ces deux établissements qui constituaient des lieux de trafic de marijuana bien connus en ville de U.________ dans la mesure notamment où nombre de consommateurs se sont présentés pour acquérir de la marchandise durant les perquisitions menées par la police.
B.c. Cette affaire s'insère dans le cadre de l'enquête de police dénommée "J.________", dans laquelle il est établi que les dénommés B.B.________, C.B.________, D.B.________ et E.________ s'étaient livrés entre avril 2014 et avril 2015 à un vaste trafic de cannabis en bande et par métier dans la région u.________ et que le principal "point de deal" était la pizzeria "H.________" sise rue V.________ yy à U.________.
C.
A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement du 20 septembre 2023. Il conclut, avec suite de frais et dépens, principalement à l'annulation du jugement, et à son acquittement du chef d'infraction qualifiée à la LStup. Il sollicite, à titre de mesure d'instruction, qu'une expertise forensique en lien avec les écoutes téléphoniques au dossier soit ordonnée. Il conclut en outre à l'octroi d'une indemnité de 8'000 fr. pour les frais de défense en appel, ainsi que d'une indemnité de 5'000 fr. pour le recours en matière pénale. Subsidiairement, il conclut au renvoi de la cause à la cour cantonale pour nouvelle décision au sens des considérants.
Considérant en droit :
1.
Le recourant reproche à l'autorité précédente d'avoir violé son droit d'être entendu en refusant de mettre en oeuvre une expertise portant sur la force probante des écoutes téléphoniques effectuées.
1.1. Le droit d'être entendu, tel qu'il est garanti par l'art. 29 al. 2

SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999 Cost. Art. 29 Garanzie procedurali generali - 1 In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole. |
Selon l'art. 389 al. 1

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 389 Complementi di prova - 1 La procedura di ricorso si basa sulle prove assunte nel corso della procedura preliminare e della procedura dibattimentale di primo grado. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 389 Complementi di prova - 1 La procedura di ricorso si basa sulle prove assunte nel corso della procedura preliminare e della procedura dibattimentale di primo grado. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 139 Principi - 1 Per l'accertamento della verità le autorità penali si avvalgono di tutti i mezzi di prova leciti e idonei secondo le conoscenze scientifiche e l'esperienza. |

SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999 Cost. Art. 29 Garanzie procedurali generali - 1 In procedimenti dinanzi ad autorità giudiziarie o amministrative, ognuno ha diritto alla parità ed equità di trattamento, nonché ad essere giudicato entro un termine ragionevole. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 389 Complementi di prova - 1 La procedura di ricorso si basa sulle prove assunte nel corso della procedura preliminare e della procedura dibattimentale di primo grado. |
entachée d'arbitraire (cf. ATF 144 II 427 consid. 3.1.3; 141 I 60 consid. 3.3; arrêt 6B 1010/2023 précité consid. 1.1).
1.2. Le jugement entrepris fait référence à la décision de la cour cantonale du 1er février 2023, par laquelle la réquisition de preuve tendant à la réalisation d'une expertise forensique d'analyse vocale a été rejetée (jugement entrepris consid. 3.5). Il ressort notamment de cette décision que le recourant avait été entendu à quatre reprises et que de nombreuses autres personnes avaient été entendues, de sorte que les déclarations du premier pouvaient faire l'objet d'un examen de crédibilité détaillé et minutieux, confrontées aux autres moyens de preuve au dossier. Ces moyens étaient suffisants pour examiner la crédibilité des déclarations du recourant ainsi que la force probante des écoutes téléphoniques litigieuses. En outre, la cour cantonale a relevé que la reconnaissance vocale n'était pas une science exacte, sans parler de la force probante d'une telle méthode, dans la mesure où il aurait fallu demander au recourant d'utiliser sa voix habituelle pour se soumettre à une comparaison avec la voix ressortant des écoutes téléphoniques 8 ans auparavant (décision du 1er février 2023 consid. 4). Dans son jugement au fond, la cour cantonale a également souligné que le défaut de reconnaissance formelle de la voix du recourant sur les
bandes d'enregistrement par un traducteur n'était pas pertinent, dans la mesure où ce dernier n'était pas qualifié pour procéder à des identifications. En outre, plusieurs années s'étant écoulées entre l'enregistrement et l'audition, le timbre des voix s'était modifié. Elle a de surcroît exposé les motifs pour lesquels il ne faisait, selon elle, aucun doute que le recourant était l'interlocuteur des conversations téléphoniques litigieuses (notamment: numéro de téléphone employé; prénoms et surnoms cités; cf. infra consid. 2.2).
1.3. Le recourant se contente d'indiquer que la position ressortant de la décision du 1er février 2023 suscite des questions car elle serait contradictoire avec l'usage prédominant des écoutes téléphoniques comme preuve. Il ne se prononce pas sur les différents motifs, tant d'ordre général que concret, retenus par la cour cantonale pour écarter la pertinence de la reconnaissance vocale requise. Ce faisant, le recourant échoue à démontrer l'arbitraire de la motivation cantonale en tant qu'elle refuse de procéder à une expertise forensique d'analyse vocale. Il ne saurait dès lors être donné suite à la conclusion du recourant tendant à mettre en oeuvre une telle expertise.
En tant que le recourant s'en prend à l'appréciation des déclarations issues des écoutes téléphoniques et leur valeur probante, son grief sera examiné ci-après (cf. infra consid. 2.3).
2.
Le recourant conteste avoir commis une infraction grave à la LStup. Il considère que la cour cantonale a fait preuve d'arbitraire en se fondant sur les écoutes téléphoniques, selon lui sujettes à caution, et en privilégiant les déclarations de la famille B.________ aux siennes. Il dénonce également la violation du principe in dubio pro reo.
2.1.
2.1.1. Aux termes de l'art. 19 al. 1

SR 812.121 Legge federale del 3 ottobre 1951 sugli stupefacenti e sulle sostanze psicotrope (Legge sugli stupefacenti, LStup) - Legge sugli stupefacenti LStup Art. 19 - 1 È punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria chiunque: |

SR 812.121 Legge federale del 3 ottobre 1951 sugli stupefacenti e sulle sostanze psicotrope (Legge sugli stupefacenti, LStup) - Legge sugli stupefacenti LStup Art. 19 - 1 È punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria chiunque: |
La condition de l'affiliation à une bande est réalisée lorsque deux ou plusieurs auteurs manifestent expressément ou par actes concluants la volonté de s'associer en vue de commettre ensemble plusieurs infractions indépendantes, même si elles ne sont pas encore déterminées (ATF 147 IV 176 consid. 2.4.2; 135 IV 158 consid. 2 et les références citées). L'auteur agit par métier lorsqu'il résulte du temps et des moyens qu'il consacre à ses agissements délictueux, de la fréquence des actes pendant une période déterminée, ainsi que des revenus envisagés ou obtenus, qu'il exerce son activité coupable à la manière d'une profession, même accessoire. Il faut que l'auteur aspire à obtenir des revenus relativement réguliers représentant un apport notable au financement de son genre de vie et qu'il se soit ainsi, d'une certaine façon, installé dans la délinquance. L'art. 19 al. 2 let. c

SR 812.121 Legge federale del 3 ottobre 1951 sugli stupefacenti e sulle sostanze psicotrope (Legge sugli stupefacenti, LStup) - Legge sugli stupefacenti LStup Art. 19 - 1 È punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria chiunque: |
2.1.2. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 105 Fatti determinanti - 1 Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
|
1 | Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
2 | Può rettificare o completare d'ufficio l'accertamento dei fatti dell'autorità inferiore se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95. |
3 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, il Tribunale federale non è vincolato dall'accertamento dei fatti operato dall'autorità inferiore.97 |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 97 Accertamento inesatto dei fatti - 1 Il ricorrente può censurare l'accertamento dei fatti soltanto se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95 e l'eliminazione del vizio può essere determinante per l'esito del procedimento. |
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1 | Il ricorrente può censurare l'accertamento dei fatti soltanto se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95 e l'eliminazione del vizio può essere determinante per l'esito del procedimento. |
2 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, può essere censurato qualsiasi accertamento inesatto o incompleto dei fatti giuridicamente rilevanti.88 |

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 105 Fatti determinanti - 1 Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
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1 | Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
2 | Può rettificare o completare d'ufficio l'accertamento dei fatti dell'autorità inferiore se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95. |
3 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, il Tribunale federale non è vincolato dall'accertamento dei fatti operato dall'autorità inferiore.97 |

SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999 Cost. Art. 9 Protezione dall'arbitrio e tutela della buona fede - Ognuno ha diritto d'essere trattato senza arbitrio e secondo il principio della buona fede da parte degli organi dello Stato. |
s'ils ont été invoqués et motivés de manière précise (art. 106 al. 2

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 106 Applicazione del diritto - 1 Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
|
1 | Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
2 | Esamina la violazione di diritti fondamentali e di disposizioni di diritto cantonale e intercantonale soltanto se il ricorrente ha sollevato e motivato tale censura. |
La présomption d'innocence, garantie par les art. 10

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 10 Presunzione d'innocenza e valutazione delle prove - 1 Ognuno è presunto innocente fintanto che non sia condannato con decisione passata in giudicato. |
dubio pro reo, celui-ci n'a pas de portée plus large que l'interdiction de l'arbitraire (ATF 148 IV 409 consid. 2.2; 146 IV 88 consid. 1.3.1; 145 IV 154 consid. 1.1 et les arrêts cités).
2.2. La cour cantonale a fondé la culpabilité du recourant sur la base notamment de la confrontation de ses propres déclarations avec des éléments objectifs du dossier, tels que son rôle dans l'exploitation de la pizzeria "H.________" - dans laquelle il a été appréhendé en possession de 2'251 fr. 50 en petites coupures - et du magasin "I.________". Il n'avait pas d'explications quant au fait qu'un kg de haschich et 1.2 kg de marijuana avaient été retrouvés dans un appartement dont il était titulaire du bail, ni quant aux 27 kg de marijuana, presque 9 kg de haschich et plus de 135'000 fr. en liquide retrouvés dans un autre appartement qu'il reconnaissait et dont l'occupant indiquait y avoir été placé par le recourant, pour qu'il surveille la marchandise contre rémunération. La cour cantonale a aussi tenu compte des déclarations des différents participants au trafic, tels que C.B.________, qui ne l'avait pas directement impliqué, ni chargé à outrance, en restant factuel, et avec lequel il avait eu 182 contacts téléphoniques du 17 mars 2015 au 14 avril 2015. Elle a également pris en compte certaines déclarations du gérant de la pizzeria et du magasin de vêtements dans lequel le recourant travaillait ou avait investi de l'argent, ce
qui ressortait notamment d'un courriel d'affiliation à la LPP et d'un versement de 6'000 fr. sur un compte postal.
La participation du recourant au trafic et son rôle de "supérieur hiérarchique" a été établi sur la base de ces éléments et de leur confrontation au résultat des écoutes téléphoniques dont le contenu était sans équivoque et l'accablait. Confronté aux écoutes entre le titulaire du numéro 07x xxx xx xx - correspondant au téléphone que possédait le recourant le jour de son arrestation -, et un autre numéro, le premier n'a pas su apporter d'explications plausibles. Les conversations évoquaient expressément et de manière parfaitement audible son prénom. Interrogé sur ce point, le recourant avait indiqué que la personne prénommée A.________, dont il était question dans les conversations, était une autre personne portant le même prénom, alors qu'il avait précédemment indiqué à la police qu'aucun homonyme ne travaillait à la pizzeria. Dans une des conversations, le prénommé A.________ indiquait devoir se rendre chez son avocat à W.________, ville où se situait précisément l'étude de l'avocat du recourant. Enfin, les explications données par le recourant se sont constamment modifiées au cours de la procédure, sans souci de cohérence. Aussi, la cour cantonale a écarté les dénégations du recourant, jugées incohérentes et contradictoires.
2.3. En l'espèce, les développements du recourant s'épuisent principalement en une rediscussion des différents éléments pris en considération par la cour cantonale, en particulier des écoutes téléphoniques, ainsi que de leur force probante. En se bornant dans ce contexte à indiquer qu'il craignait des représailles de la famille B.________ qui, par vengeance, aurait décidé de l'impliquer, que les conversations téléphoniques enregistrées ne seraient pas probantes et que tous les autres témoignages devraient être écartés au profit du sien, le recourant ne fait qu'opposer sa propre appréciation à celle de la cour cantonale. Une telle démarche, largement appellatoire, est irrecevable dans le recours en matière pénale (cf. art. 106 al. 2

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 106 Applicazione del diritto - 1 Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
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1 | Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
2 | Esamina la violazione di diritti fondamentali e di disposizioni di diritto cantonale e intercantonale soltanto se il ricorrente ha sollevato e motivato tale censura. |
2.3.1. Le recourant soutient que des incohérences apparaissent dans les enregistrements des conversations téléphoniques puisqu'il aurait parlé de lui-même comme d'un tiers et qu'à une reprise un des interlocuteurs l'aurait appelé "K.________". Ce faisant, il s'appuie sur des détails qui ne sont pas de nature à mettre en doute le faisceau convergent d'indices sur lequel s'est basée la cour cantonale. En tout état, celle-ci a précisé que C.B.________ avait évoqué que le recourant se faisait parfois appeler "K.________", surnom qui ressortait des enregistrements des conversations entre les intéressés. Par ailleurs, la cour cantonale a très minutieusement exposé que les éléments ressortant des écoutes téléphoniques avaient également été confirmés par plusieurs témoignages (prénom régulièrement prononcé en parlant de marijuana et d'argent), mettant en évidence les nombreuses approximations et incohérences du recourant dans sa description des faits. Le recourant ne tente d'aucune manière de démontrer l'arbitraire dans le raisonnement cantonal sur ce point.
En tant qu'il prétend, sans autre développement, que l'attribution du numéro de téléphone utilisé n'aurait pas été établie, son grief ne remplit pas les exigences minimales de motivation au sens de l'art. 106 al. 2

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 106 Applicazione del diritto - 1 Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
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1 | Il Tribunale federale applica d'ufficio il diritto. |
2 | Esamina la violazione di diritti fondamentali e di disposizioni di diritto cantonale e intercantonale soltanto se il ricorrente ha sollevato e motivato tale censura. |
2.3.2. Le recourant soutient également qu'il ne pouvait être accordé foi aux déclarations de la famille B.________, car cette dernière voulait le punir de vivre en concubinage avec la fille de l'épouse de B.B.________, au motif qu'elle aurait dû se marier avec un membre de cette famille. Il se prévaut d'une collusion entre ces protagonistes. La cour cantonale a considéré que cette version des faits n'était pas crédible et n'était nullement étayée. Si C.B.________ avait voulu charger le recourant, il n'aurait pas manqué de le faire dès le début de son audition, et cela avant même que les enquêteurs mettent en évidence le rôle joué par le recourant dans l'affaire "J.________". Or, il n'en avait rien été et C.B.________ n'avait pas cherché à l'impliquer, ne le nommant qu'une fois confronté aux écoutes téléphoniques, et restant néanmoins très mesuré. Par ailleurs, il ne s'était pas contenté d'identifier le recourant, mais avait contextualisé la conversation et décrit les activités de chacune des personnes sous écoute, rendant ainsi son témoignage crédible. Le recourant avait, quant à lui, tenté vainement de nier les liens qui l'unissaient à C.B.________ malgré le recensement de 182 contacts entre eux sur une période de moins d'un
mois. Par ailleurs, les membres de la famille B.________ n'étaient pas les seules personnes ayant témoigné du rôle joué par le recourant dans le trafic de drogue.
Le recourant se contente de livrer sa propre appréciation des déclarations retenues et des liens entre les différentes personnes concernées ainsi que de leurs rôles respectifs dans le trafic litigieux, ce dans une démarche purement appellatoire, partant irrecevable.
2.3.3. Le recourant prétend encore, sans autre développement, que l'utilisation du studio qu'il sous-louait pour le trafic de stupéfiants ne constituerait pas une preuve de son implication dans celui-ci. Outre que son argumentation ne remplit manifestement pas les exigences minimales de motivation en la matière, le recourant isole un indice et omet que l'appréciation des preuves doit être examinée dans son ensemble (cf. arrêts 6B 894/2023 du 10 janvier 2024 consid. 1.1; 6B 558/2023 du 11 septembre 2023 consid. 2.1).
En tant qu'il affirme que les objets séquestrés n'ont pas révélé de traces ADN lui appartenant, il n'explique pas en quoi cette constatation serait apte à modifier le résultat de l'appréciation cantonale, étant précisé qu'un rôle de supérieur hiérarchique dans le trafic de stupéfiants a été retenu.
2.3.4. En définitive, il ressort de l'examen circonstancié de nombreux éléments de preuve opéré par la cour cantonale, qu'elle ne s'est pas appuyée exclusivement sur les écoutes téléphoniques ou les témoignages de la famille B.________. Plusieurs autres éléments objectifs, ainsi que l'inconstance des déclarations du recourant et les témoignages concordants des autres personnes impliquées, constituent un faisceau d'indices convergents qui ont amené la cour cantonale à établir les faits sans que l'arbitraire n'en soit démontré, que ce soit sur la participation et le rôle du recourant dans le trafic de stupéfiants en cause, ou sur l'ampleur de celui-ci.
Pour peu qu'elle soit recevable, l'argumentation du recourant est inapte à démontrer l'arbitraire dans l'appréciation des preuves, respectivement la violation par la cour cantonale du principe in dubio pro reo.
2.4. Le recourant ne conteste d'aucune manière la qualification de l'infraction grave à la LStup, en particulier s'agissant de l'aggravante de la bande et du métier au sens de l'art. 19 al. 2 let. b

SR 812.121 Legge federale del 3 ottobre 1951 sugli stupefacenti e sulle sostanze psicotrope (Legge sugli stupefacenti, LStup) - Legge sugli stupefacenti LStup Art. 19 - 1 È punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria chiunque: |
Il ne formule aucun grief en lien avec la peine prononcée, de sorte qu'il n'y a pas lieu d'examiner ces points du jugement entrepris.
Au vu de ce qui précède et faute de toute motivation (cf. art. 42 al. 2

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 42 Atti scritti - 1 Gli atti scritti devono essere redatti in una lingua ufficiale, contenere le conclusioni, i motivi e l'indicazione dei mezzi di prova ed essere firmati. |
|
1 | Gli atti scritti devono essere redatti in una lingua ufficiale, contenere le conclusioni, i motivi e l'indicazione dei mezzi di prova ed essere firmati. |
1bis | Se un procedimento in materia civile si è svolto in inglese dinanzi all'autorità inferiore, gli atti scritti possono essere redatti in tale lingua.14 |
2 | Nei motivi occorre spiegare in modo conciso perché l'atto impugnato viola il diritto. Qualora il ricorso sia ammissibile soltanto se concerne una questione di diritto di importanza fondamentale o un caso particolarmente importante per altri motivi, occorre spiegare perché la causa adempie siffatta condizione.15 16 |
3 | Se sono in possesso della parte, i documenti indicati come mezzi di prova devono essere allegati; se l'atto scritto è diretto contro una decisione, anche questa deve essere allegata. |
4 | In caso di trasmissione per via elettronica, la parte o il suo patrocinatore deve munire l'atto scritto di una firma elettronica qualificata secondo la legge del 18 marzo 201617 sulla firma elettronica. Il Tribunale federale determina mediante regolamento: |
a | il formato dell'atto scritto e dei relativi allegati; |
b | le modalità di trasmissione; |
c | le condizioni alle quali può essere richiesta la trasmissione successiva di documenti cartacei in caso di problemi tecnici.18 |
5 | Se mancano la firma della parte o del suo patrocinatore, la procura dello stesso o gli allegati prescritti, o se il patrocinatore non è autorizzato in quanto tale, è fissato un congruo termine per sanare il vizio, con la comminatoria che altrimenti l'atto scritto non sarà preso in considerazione. |
6 | Gli atti illeggibili, sconvenienti, incomprensibili, prolissi o non redatti in una lingua ufficiale possono essere del pari rinviati al loro autore affinché li modifichi. |
7 | Gli atti scritti dovuti a condotta processuale da querulomane o altrimenti abusiva sono inammissibili. |
3.
Le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Le recourant, qui succombe, supporte les frais judiciaires (art. 66 al. 1

SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 66 Onere e ripartizione delle spese giudiziarie - 1 Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti. |
|
1 | Di regola, le spese giudiziarie sono addossate alla parte soccombente. Se le circostanze lo giustificano, il Tribunale federale può ripartirle in modo diverso o rinunciare ad addossarle alle parti. |
2 | In caso di desistenza o di transazione, il Tribunale federale può rinunciare in tutto o in parte a riscuotere le spese giudiziarie. |
3 | Le spese inutili sono pagate da chi le causa. |
4 | Alla Confederazione, ai Cantoni, ai Comuni e alle organizzazioni incaricate di compiti di diritto pubblico non possono di regola essere addossate spese giudiziarie se, senza avere alcun interesse pecuniario, si rivolgono al Tribunale federale nell'esercizio delle loro attribuzioni ufficiali o se le loro decisioni in siffatte controversie sono impugnate mediante ricorso. |
5 | Salvo diversa disposizione, le spese giudiziarie addossate congiuntamente a più persone sono da queste sostenute in parti eguali e con responsabilità solidale. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr. sont à la charge du recourant.
3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour suprême du canton de Berne, 2e Chambre pénale.
Lausanne, le 19 février 2024
Au nom de la Ire Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
Le Juge présidant : Muschietti
La Greffière : Klinke