Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
9C 43/2020
Arrêt du 13 octobre 2020
IIe Cour de droit social
Composition
MM. et Mme les Juges fédéraux Parrino, Président, Meyer et Glanzmann.
Greffier : M. Berthoud.
Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Daniel Känel, avocat,
recourant,
contre
Office de l'assurance-invalidité du canton de Fribourg,
route du Mont-Carmel 5, 1762 Givisiez,
intimé.
Objet
Assurance-invalidité,
recours contre le jugement du Tribunal cantonal du canton de Fribourg, Cour des assurances sociales, du 2 décembre 2019 (608 2019 79).
Faits :
A.
Le 25 février 2011, A.________, né en 1970, a déposé une demande de prestations de l'assurance-invalidité auprès de l'Office de l'assurance-invalidité du canton de Fribourg (ci-après: l'office AI). Du 17 novembre 2011 au 31 août 2012, il a perçu des indemnités de l'assurance-chômage à raison d'un taux d'occupation de 100 %, pour un total de 35'382 fr. 60. Par dix décomptes rectificatifs du 4 avril 2013, la Caisse publique de chômage du canton de Fribourg a requis la restitution de ce montant, ce que l'assuré n'a pas contesté.
Par décisions du 20 février 2014, l'office AI a mis A.________ au bénéfice d'une rente entière de l'assurance-invalidité rétroactivement du 1 er septembre 2011 au 31 août 2012, puis d'un quart de rente à compter du 1 er février 2013, ces prestations étant accompagnées de rentes pour enfants. Par erreur, la Caisse de compensation Swissmem (ci-après: la caisse Swissmem) a versé à l'assuré le montant qu'elle aurait dû remettre à la caisse de chômage à titre de compensation. Par décision du 10 novembre 2014, la caisse de chômage a demandé à la caisse Swissmem de lui rembourser, à titre de compensation, le montant de 35'382 fr. 60 payé pour la période du 17 novembre 2011 au 31 août 2012. La caisse Swissmem a versé le montant réclamé à la caisse de chômage.
Par décision du 29 septembre 2015 adressée à son assuré, l'office AI lui a indiqué que le droit de la caisse de chômage de compenser les avances effectuées par elle avec le paiement rétroactif de la rente d'invalidité n'avait pas été pris en compte, si bien que la décision d'octroi de la rente du 20 février 2014 devait être reconsidérée et que leur restitution serait demandée. Par décision du 6 octobre 2015, l'office AI a requis de l'assuré la restitution du montant de 35'382 fr. 60. Par jugement du 9 novembre 2016, le Tribunal cantonal du canton de Fribourg, Cour des assurances sociales, a rejeté, dans la mesure de sa recevabilité, le recours que l'assuré avait formé contre la décision du 6 octobre 2015.
Les 3 novembre 2015 et 24 novembre 2016, l'assuré a demandé à l'office AI de remettre son obligation de restituer la somme de 35'382 fr. 60. Par décision du 20 février 2019, l'office AI a rejeté la demande.
B.
A.________ a déféré cette décision au tribunal cantonal qui l'a débouté par jugement du 2 décembre 2019.
C.
A.________ interjette un recours en matière de droit public contre ce jugement dont il demande l'annulation, en concluant à sa libération.
Considérant en droit :
1.
Le Tribunal fédéral conduit son raisonnement juridique sur la base des faits établis par l'autorité précédente (art. 105 al. 1
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 105 Fatti determinanti - 1 Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
|
1 | Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
2 | Può rettificare o completare d'ufficio l'accertamento dei fatti dell'autorità inferiore se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95. |
3 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, il Tribunale federale non è vincolato dall'accertamento dei fatti operato dall'autorità inferiore.96 |
SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999 Cost. Art. 9 Protezione dall'arbitrio e tutela della buona fede - Ognuno ha diritto d'essere trattato senza arbitrio e secondo il principio della buona fede da parte degli organi dello Stato. |
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 95 Diritto svizzero - Il ricorrente può far valere la violazione: |
|
a | del diritto federale; |
b | del diritto internazionale; |
c | dei diritti costituzionali cantonali; |
d | delle disposizioni cantonali in materia di diritto di voto dei cittadini e di elezioni e votazioni popolari; |
e | del diritto intercantonale. |
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 105 Fatti determinanti - 1 Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
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1 | Il Tribunale federale fonda la sua sentenza sui fatti accertati dall'autorità inferiore. |
2 | Può rettificare o completare d'ufficio l'accertamento dei fatti dell'autorità inferiore se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95. |
3 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, il Tribunale federale non è vincolato dall'accertamento dei fatti operato dall'autorità inferiore.96 |
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria LTF Art. 97 Accertamento inesatto dei fatti - 1 Il ricorrente può censurare l'accertamento dei fatti soltanto se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95 e l'eliminazione del vizio può essere determinante per l'esito del procedimento. |
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1 | Il ricorrente può censurare l'accertamento dei fatti soltanto se è stato svolto in modo manifestamente inesatto o in violazione del diritto ai sensi dell'articolo 95 e l'eliminazione del vizio può essere determinante per l'esito del procedimento. |
2 | Se il ricorso è diretto contro una decisione d'assegnazione o rifiuto di prestazioni pecuniarie dell'assicurazione militare o dell'assicurazione contro gli infortuni, può essere censurato qualsiasi accertamento inesatto o incompleto dei fatti giuridicamente rilevanti.87 |
2.
Le litige porte sur le droit du recourant d'obtenir la remise de l'obligation de restituer la somme de 35'382 fr. 60.
3.
Selon l'art. 25 al. 1
SR 830.1 Legge federale del 6 ottobre 2000 sulla parte generale del diritto delle assicurazioni sociali (LPGA) LPGA Art. 25 Restituzione - 1 Le prestazioni indebitamente riscosse devono essere restituite. La restituzione non deve essere chiesta se l'interessato era in buona fede e verrebbe a trovarsi in gravi difficoltà. |
|
1 | Le prestazioni indebitamente riscosse devono essere restituite. La restituzione non deve essere chiesta se l'interessato era in buona fede e verrebbe a trovarsi in gravi difficoltà. |
2 | Il diritto di esigere la restituzione si estingue tre anni dopo che l'istituto d'assicurazione ha avuto conoscenza del fatto, ma al più tardi cinque anni dopo il versamento della prestazione.22 Se il credito deriva da un atto punibile per il quale il diritto penale prevede un termine di prescrizione più lungo, quest'ultimo è determinante. |
3 | Può essere chiesto il rimborso di contributi pagati in eccesso. Il diritto si estingue un anno dopo che il contribuente ha avuto conoscenza dei pagamenti troppo elevati, al più tardi cinque anni dopo la fine dell'anno civile nel corso del quale i contributi sono stati pagati. |
Selon la jurisprudence, l'ignorance, par le bénéficiaire des prestations, du fait qu'il n'avait pas droit aux prestations ne suffit pas pour admettre sa bonne foi. Il faut bien plutôt que le requérant ne se soit rendu coupable, non seulement d'aucune intention malicieuse, mais aussi d'aucune négligence grave. Il s'ensuit que la bonne foi, en tant que condition de la remise, est exclue d'emblée lorsque les faits qui conduisent à l'obligation de restituer - comme par exemple une violation du devoir d'annoncer ou de renseigner - sont imputables à un comportement dolosif ou à une négligence grave. En revanche, le bénéficiaire peut invoquer sa bonne foi lorsque l'acte ou l'omission fautifs ne constituent qu'une violation légère de l'obligation d'annoncer ou de renseigner (ATF 138 V 218 consid. 4 p. 220 s. avec les renvois).
Il y a négligence grave quand un ayant droit ne se conforme pas à ce qui peut raisonnablement être exigé d'une personne capable de discernement dans une situation identique et dans les mêmes circonstances (ATF 110 V 176 consid. 3d p. 181; SYLVIE PÉTREMAND, Commentaire romand, Loi sur la partie générale des assurances sociales, ch. 63 ss ad art. 25). L'examen de l'attention exigible d'un ayant droit qui invoque sa bonne foi relève du droit et le Tribunal fédéral revoit librement ce point (ATF 122 V 221 consid. 3 p. 223 avec les renvois).
4.
Les premiers juges ont constaté que le recourant avait perçu des indemnités de chômage et une rente entière de l'assurance-invalidité pour la même période, même si les versements n'avaient pas été simultanés (entre le 17 novembre 2011 et le 31 août 2012 pour les premières, respectivement à compter de la décision du 20 février 2014 pour la seconde). Ils ont admis que même si on ne pouvait pas exclure que le recourant n'eût pas été en mesure de saisir l'ensemble de la décision de l'assurance-invalidité, qui demeurait d'une certaine complexité pour des profanes, il n'en demeurait pas moins que la motivation de la décision du 20 février 2014 était sans ambiguïté sur les périodes concernées. Le Tribunal cantonal en a déduit que le recourant ne pouvait pas ignorer qu'une rente de l'assurance-invalidité, dont il avait fait la demande six mois avant de percevoir les prestations de l'assurance-chômage, lui était versée pour la même période. Pour la juridiction cantonale, le recourant aurait dû se renseigner auprès des autorités compétentes. La négligence commise ne pouvait ainsi être qualifiée de légère, de sorte que la demande de remise avait été rejetée à juste titre.
5.
5.1. Le recourant soutient d'abord que le caractère indu des prestations allouées par l'assurance-invalidité n'est pas établi et se demande si la décision de restitution n'est pas nulle, ce qui devrait être examiné d'office. A son avis, la caisse de chômage aurait dû elle-même lui réclamer le remboursement des indemnités de chômage versées indument.
La question de la restitution des indemnités avancées par l'assurance-chômage, par compensation avec la rente de l'assurance-invalidité, est étrangère à l'objet de la contestation. Elle a fait l'objet de la décision du 6 octobre 2015 qui a été entérinée par l'autorité judiciaire cantonale (cf. jugement du 9 novembre 2016) et qui est passée en force. Il n'y a donc pas lieu d'y revenir.
5.2. Le recourant se prévaut ensuite de la péremption du droit de l'intimé de réclamer la restitution de prestations qu'il a reçues à tort.
Ce point ne constitue pas non plus l'objet de la contestation. Comme le précédent, il a aussi été examiné et tranché par l'instance judiciaire cantonale dans son jugement du 9 novembre 2016 (consid. 5b), de sorte qu'il n'y a pas lieu de le réexaminer.
5.3.
5.3.1. Le recourant invoque enfin sa bonne foi. Il soutient qu'il n'est pas établi qu'il était parfaitement au fait des principes applicables en matière d'assurances sociales, notamment en cas de surindemnisation. A son avis, les premiers juges n'ont pas apprécié correctement le fait qu'il aurait dû lui-même vérifier la répartition du paiement rétroactif entre les assureurs, et prendre en compte les rentes d'invalidité allouées pour ses enfants. En outre, les juges ont mal apprécié le fait qu'il aurait dû procéder à cette analyse une année et demie après avoir reçu les prestations de l'assurance-chômage et avoir suivi des mesures de réadaptation de l'assurance-invalidité, alors qu'il se trouvait impliqué dans une procédure complexe avec l'assureur-accidents et qu'il avait reçu des indemnités de l'assurance perte de gain en cas de maladie. Il reproche ainsi à l'instance précédente d'avoir non seulement procédé à une constatation inexacte des faits pertinents, mais d'avoir écarté des éléments de preuve pertinents. Dans l'hypothèse la moins favorable, seule une négligence légère pourrait lui être imputée, de sorte que sa bonne foi devrait être reconnue.
5.3.2. Les moyens du recourant relatifs à sa bonne foi ne résistent pas à l'examen du dossier. En effet, pour apprécier le comportement qui lui est reproché, il faut tenir compte du fait que le recourant était assisté à l'époque par l'étude B.________ (M es C.________ et D.________). Ses précédents mandataires auraient dû s'apercevoir, à la lecture du dossier qui leur avait été communiqué à leur demande, et à qui l'intimé avait notifié le projet d'acceptation de rente du 22 mars 2013 et les décisions du 20 février 2014, que la caisse Swissmem allait verser à tort à leur client un montant qui devait revenir à la caisse de chômage. Connaissant le caractère indu des prestations de chômage (voir les décomptes rectificatifs du 4 avril 2013 que le recourant n'avait pas contestés), ils auraient dû se renseigner sur le bien-fondé du calcul auprès de la caisse Swissmem, car la décision du 20 février 2014 ne mentionnait qu'Helsana Assurance SA en qualité de tiers habilité à recevoir une partie du paiement et non la caisse de chômage, alors que cette dernière figurait parmi les destinataires du projet d'acceptation de rente d'invalidité du 22 mars 2013. On se trouve ainsi en présence d'une négligence grave qui exclut la bonne foi du
recourant (cf. par ex. arrêt C 70/03 du 2 juillet 2003, in DTA 2005 p. 69), de sorte que l'une des conditions cumulatives pour autoriser la remise de l'obligation de restituer fait défaut (cf. art. 25 al. 1
SR 830.1 Legge federale del 6 ottobre 2000 sulla parte generale del diritto delle assicurazioni sociali (LPGA) LPGA Art. 25 Restituzione - 1 Le prestazioni indebitamente riscosse devono essere restituite. La restituzione non deve essere chiesta se l'interessato era in buona fede e verrebbe a trovarsi in gravi difficoltà. |
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1 | Le prestazioni indebitamente riscosse devono essere restituite. La restituzione non deve essere chiesta se l'interessato era in buona fede e verrebbe a trovarsi in gravi difficoltà. |
2 | Il diritto di esigere la restituzione si estingue tre anni dopo che l'istituto d'assicurazione ha avuto conoscenza del fatto, ma al più tardi cinque anni dopo il versamento della prestazione.22 Se il credito deriva da un atto punibile per il quale il diritto penale prevede un termine di prescrizione più lungo, quest'ultimo è determinante. |
3 | Può essere chiesto il rimborso di contributi pagati in eccesso. Il diritto si estingue un anno dopo che il contribuente ha avuto conoscenza dei pagamenti troppo elevati, al più tardi cinque anni dopo la fine dell'anno civile nel corso del quale i contributi sono stati pagati. |
6.
Le recourant, qui succombe, supportera les frais de la procédure, lesquels sont fixés en fonction de la valeur litigieuse de 35'382 fr. 60 (cf. Tarif des émoluments judiciaires du Tribunal fédéral, du 31 mars 2006, ch. 1; RS 173.110.210.1).
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté.
2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3000 fr., sont mis à la charge du recourant.
3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties, au Tribunal cantonal du canton de Fribourg, Cour des assurances sociales, et à l'Office fédéral des assurances sociales.
Lucerne, le 13 octobre 2020
Au nom de la IIe Cour de droit social
du Tribunal fédéral suisse
Le Président : Parrino
Le Greffier : Berthoud