Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

6B 513/2022, 6B 520/2022

Arrêt du 9 mai 2023

Cour de droit pénal

Composition
MM. et Mme les Juges fédéraux
Denys, Juge présidant, Muschietti et van de Graaf.
Greffière : Mme Schwab Eggs.

Participants à la procédure
6B 513/2022
A.________,
représenté par Me Philippe Eigenheer, avocat,
recourant,

et

6B 520/2022
B.________,
représenté par Me Yvan Jeanneret, avocat,
recourant,

contre

1. Ministère public central du canton de Vaud, avenue de Longemalle 1, 1020 Renens VD,
2. C.________,
intimés.

Objet
Violation des règles de l'art de construire par négligence; indemnité; arbitraire, violation du principe in dubio pro reo,

recours contre le jugement de la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud du 25 janvier 2022 (n° 35 PE18.014043-CMI/GHE).

Faits :

A.
Par jugement du 21 septembre 2021, le Tribunal de police de l'arrondissement de la Broye et du Nord vaudois a libéré A.________ et B.________ des chefs de prévention de lésions corporelles graves par négligence et de supprimer ou omettre d'installer des appareils protecteurs par négligence, a constaté qu'ils se sont rendus coupables de violation des règles de l'art de construire par négligence, les a tous deux condamnés à une peine pécuniaire de dix jours-amende à 70 fr. le jour pour le premier et à 200 fr. le jour pour le second, a suspendu l'exécution des peines pécuniaires et fixé un délai d'épreuve de deux ans, a rejeté les conclusions civiles de C.________, ainsi que celles tendant à l'allocation d'une indemnité au sens de l'art. 433
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 433 Privatklägerschaft - 1 Die Privatklägerschaft hat gegenüber der beschuldigten Person Anspruch auf angemessene Entschädigung für notwendige Aufwendungen im Verfahren, wenn:
1    Die Privatklägerschaft hat gegenüber der beschuldigten Person Anspruch auf angemessene Entschädigung für notwendige Aufwendungen im Verfahren, wenn:
a  sie obsiegt; oder
b  die beschuldigte Person nach Artikel 426 Absatz 2 kostenpflichtig ist.
2    Die Privatklägerschaft hat ihre Entschädigungsforderung bei der Strafbehörde zu beantragen, zu beziffern und zu belegen. Kommt sie dieser Pflicht nicht nach, so tritt die Strafbehörde auf den Antrag nicht ein.
CPP, a mis une partie des frais de la cause à la charge de A.________ et de B.________, le solde étant laissé à la charge de l'État, et a alloué une indemnité aux deux prénommés à la charge de l'État.

B.
Par jugement du 25 janvier 2022, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud a rejeté les appels de A.________ et de B.________, a confirmé le jugement du 21 septembre 2021, a mis les frais d'appel par moitié à la charge de chaque partie, a rejeté leurs requêtes tendant au versement d'une indemnité fondée sur l'art. 429
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 429 Ansprüche - 1 Wird die beschuldigte Person ganz oder teilweise freigesprochen oder wird das Verfahren gegen sie eingestellt, so hat sie Anspruch auf:
1    Wird die beschuldigte Person ganz oder teilweise freigesprochen oder wird das Verfahren gegen sie eingestellt, so hat sie Anspruch auf:
a  eine nach dem Anwaltstarif festgelegte Entschädigung ihrer Aufwendungen für die angemessene Ausübung ihrer Verfahrensrechte, wobei beim Anwaltstarif nicht unterschieden wird zwischen der zugesprochenen Entschädigung und den Honoraren für die private Verteidigung;
b  Entschädigung der wirtschaftlichen Einbussen, die ihr aus ihrer notwendigen Beteiligung am Strafverfahren entstanden sind;
c  Genugtuung für besonders schwere Verletzungen ihrer persönlichen Verhältnisse, insbesondere bei Freiheitsentzug.
2    Die Strafbehörde prüft den Anspruch von Amtes wegen. Sie kann die beschuldigte Person auffordern, ihre Ansprüche zu beziffern und zu belegen.
3    Hat die beschuldigte Person eine Wahlverteidigung mit ihrer Verteidigung betraut, so steht der Anspruch auf Entschädigung nach Absatz 1 Buchstabe a ausschliesslich der Verteidigung zu unter Vorbehalt der Abrechnung mit ihrer Klientschaft. Gegen den Entschädigungsentscheid kann die Verteidigung das Rechtsmittel ergreifen, das gegen den Endentscheid zulässig ist.275
CPP et a déclaré le jugement exécutoire.
La cour cantonale a retenu en substance les faits suivants.

B.a. B.________ est directeur d'une succursale de la société D.________ SA depuis 1999. A.________ travaille depuis une quinzaine d'années au sein de cette société et y exerce la fonction de technicien en étanchéité.

B.b. En 2018, la société D.________ SA s'est vu attribuer les travaux d'étanchéité intérieure d'une maison en rénovation. B.________ a confié à l'un de ses techniciens, soit à A.________, la réalisation du chantier; il a en outre personnellement assisté à une séance de chantier, dans le but de planifier les travaux.
Dans la matinée du 17 juillet 2018, après être allé chercher au dépôt de l'entreprise un bidon de laque bitumineuse VS 102 nécessaire aux travaux d'étanchéité, A.________ s'est rendu sur le chantier avec C.________, ouvrier qualifié travaillant depuis 2 ans dans l'entreprise, et E.________, ouvrier non qualifié engagé une semaine auparavant. A.________ a expliqué à C.________ qu'il devait nettoyer le sol, poser une couche de laque dans deux pièces du rez-de-chaussée à l'intérieur du bâtiment, puis la recouvrir d'une couche d'étanchéité. Ses explications terminées, A.________ a quitté les lieux, laissant les ouvriers seuls.
Les deux ouvriers - qui n'étaient pas équipés de lunettes de protection, ni de masque respiratoire, ni d'un extincteur - ont commencé à étendre au sol la laque bitumineuse en fin de matinée jusque vers 11h30. A la reprise du travail à 13h00, dans le but d'accélérer le séchage de la couche d'enduit bitumineux, puis de poser celle d'étanchéité, C.________ a allumé son chalumeau à l'intérieur de la pièce, tandis que son collègue continuait d'étendre la laque au sol. Les vapeurs de la laque bitumineuse se sont enflammées dans toute la pièce, avant de s'éteindre rapidement; le feu s'est néanmoins propagé au bidon de laque posé à même le sol. C.________ s'est précipité vers le bidon en feu pour le sortir, s'est renversé de l'enduit sur lui et a pris feu. Il a subi des brûlures dont il est résulté des cicatrices. Hospitalisé jusqu'au 10 août suivant, il a été en arrêt de travail complet jusqu'au 7 février 2019.

C.

C.a. A.________ (recourant 1) forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement du 25 janvier 2022 (6B 513/2022). Il conclut, avec suite de frais et dépens, à son annulation en tant qu'il le concerne, à l'exception du chiffre le libérant des chefs de prévention de lésions corporelles graves par négligence et de supprimer ou omettre d'installer des appareils protecteurs par négligence, et, principalement, à sa réforme en ce sens qu'il est acquitté, l'État étant condamné à lui verser le montant de 48'308 fr. 55 avec intérêts à 5 % l'an dès le 24 janvier 2022, les frais et dépens des procédures cantonale et fédérale étant mis à la charge de l'État. Subsidiairement, il conclut au renvoi de la cause à l'autorité précédente pour nouvelle décision dans le sens des considérants.

C.b. B.________ (recourant 2) forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement du 25 janvier 2022 (6B 520/2022). Il conclut, avec suite de frais et dépens, à son annulation et, principalement, à sa réforme en ce sens qu'il est acquitté et que l'État est condamné à lui verser une indemnité pour les procédures de première et deuxième instances. Il conclut subsidiairement au renvoi de la cause à l'autorité précédente pour qu'elle procède à l'audition en qualité de témoin de F.________ et statue dans le sens des considérants. Plus subsidiairement encore, il conclut au renvoi de la cause à l'autorité précédente pour qu'elle statue dans le sens des considérants.

D.
Invités à se déterminer dans la cause 6B 520/2022, l'intimé C.________ ne s'est pas déterminé dans le délai imparti, cependant que la cour d'appel et le ministère public y ont renoncé et se sont référés au jugement attaqué. Ces écritures ont été communiquées à titre de renseignement à B.________.

Considérant en droit :

1.
Les deux recours sont dirigés contre la même décision, concernent le même complexe de faits et portent sur des questions de droit interdépendantes. Il y a lieu de joindre les causes et de les traiter dans un seul arrêt (art. 24 al. 2
SR 273 Bundesgesetz vom 4. Dezember 1947 über den Bundeszivilprozess
BZP Art. 24 - 1 Mehrere Ansprüche des Klägers gegen denselben Beklagten können in der gleichen Klage geltend gemacht werden, wenn das Bundesgericht für jeden einzelnen Anspruch zuständig ist. Dieses Erfordernis gilt nicht für Nebenansprüche.
1    Mehrere Ansprüche des Klägers gegen denselben Beklagten können in der gleichen Klage geltend gemacht werden, wenn das Bundesgericht für jeden einzelnen Anspruch zuständig ist. Dieses Erfordernis gilt nicht für Nebenansprüche.
2    Mehrere Personen können in der gleichen Klage als Kläger auftreten oder als Beklagte belangt werden:
a  wenn sie mit Rücksicht auf den Streitgegenstand in Rechtsgemeinschaft stehen oder aus dem gleichen tatsächlichen und rechtlichen Grunde berechtigt oder verpflichtet sind. Der Richter kann einen Dritten, der in der Rechtsgemeinschaft steht, zum Streite beiladen. Der Beigeladene wird Partei.
b  wenn gleichartige, auf einem im Wesentlichen gleichartigen tatsächlichen und rechtlichen Grunde beruhende Ansprüche den Streitgegenstand bilden und die Zuständigkeit des Bundesgerichts für jeden einzelnen Anspruch begründet ist.
3    Der Richter kann jederzeit verbundene Klagen trennen, wenn er es für zweckmässig hält.
PCF et 71 LTF).

I. Recours de A.________

2.
Le recourant 1 soutient en substance que les faits auraient été établis de façon arbitraire et se prévaut d'une violation de l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP en lien avec l'art. 11 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 11 - 1 Ein Verbrechen oder Vergehen kann auch durch pflichtwidriges Untätigbleiben begangen werden.
1    Ein Verbrechen oder Vergehen kann auch durch pflichtwidriges Untätigbleiben begangen werden.
2    Pflichtwidrig untätig bleibt, wer die Gefährdung oder Verletzung eines strafrechtlich geschützten Rechtsgutes nicht verhindert, obwohl er aufgrund seiner Rechtstellung dazu verpflichtet ist, namentlich auf Grund:
a  des Gesetzes;
b  eines Vertrages;
c  einer freiwillig eingegangenen Gefahrengemeinschaft; oder
d  der Schaffung einer Gefahr.
3    Wer pflichtwidrig untätig bleibt, ist gestützt auf den entsprechenden Tatbestand nur dann strafbar, wenn ihm nach den Umständen der Tat derselbe Vorwurf gemacht werden kann, wie wenn er die Tat durch ein aktives Tun begangen hätte.
4    Das Gericht kann die Strafe mildern.
CP.

2.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF), à moins qu'elles n'aient été établies en violation du droit ou de manière manifestement inexacte au sens des art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86
et 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF, à savoir, pour l'essentiel, de façon arbitraire au sens de l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst. Une décision n'est pas arbitraire du seul fait qu'elle apparaît discutable ou même critiquable; il faut qu'elle soit manifestement insoutenable et cela non seulement dans sa motivation mais aussi dans son résultat (ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1; 145 IV 154 consid. 1.1; sur la notion d'arbitraire, cf. ATF 147 IV 73 consid. 4.1.2). En matière d'appréciation des preuves et d'établissement des faits, il n'y a arbitraire que lorsque l'autorité ne prend pas en compte, sans aucune raison sérieuse, un élément de preuve propre à modifier la décision, lorsqu'elle se trompe manifestement sur son sens et sa portée, ou encore lorsque, en se fondant sur les éléments recueillis, elle en tire des constatations insoutenables. Le Tribunal fédéral n'entre en matière sur les moyens fondés sur la violation de droits fondamentaux, dont
l'interdiction de l'arbitraire, que s'ils ont été invoqués et motivés de manière précise (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF; ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1; 143 IV 500 consid. 1.1). Les critiques de nature appellatoire sont irrecevables (ATF 147 IV 73 consid. 4.1.2; ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1; 145 IV 154 consid. 1.1).
La présomption d'innocence, garantie par les art. 10
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 10 Unschuldsvermutung und Beweiswürdigung - 1 Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig.
1    Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig.
2    Das Gericht würdigt die Beweise frei nach seiner aus dem gesamten Verfahren gewonnenen Überzeugung.
3    Bestehen unüberwindliche Zweifel an der Erfüllung der tatsächlichen Voraussetzungen der angeklagten Tat, so geht das Gericht von der für die beschuldigte Person günstigeren Sachlage aus.
CPP, 32 al. 1 Cst., 14 par. 2 Pacte ONU II et 6 par. 2 CEDH, ainsi que son corollaire, le principe in dubio pro reo, concernent tant le fardeau de la preuve que l'appréciation des preuves au sens large (ATF 145 IV 154 consid. 1.1; 144 IV 345 consid. 2.2.3.1; 127 I 38 consid. 2a). Lorsque l'appréciation des preuves et la constatation des faits sont critiquées en référence au principe in dubio pro reo, celui-ci n'a pas de portée plus large que l'interdiction de l'arbitraire (ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1; 145 IV 154 consid. 1.1 et les références citées).

2.2. Selon l'art. 229 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP, celui qui, par négligence, aura enfreint les règles de l'art en dirigeant ou en exécutant une construction ou une démolition et aura ainsi, par négligence, mis en danger la vie ou l'intégrité corporelle des personnes sera puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.

2.2.1. Celui qui collabore à la direction ou à l'exécution d'une construction est responsable du respect, dans son domaine, des règles de l'art de construire (ATF 109 IV 15 consid. 2a; arrêts 6B 315/2020 du 18 mai 2022 consid. 6.3; 6B 145/2015 du 29 janvier 2016 consid. 2.1.1). La responsabilité pénale d'un participant à la construction se détermine sur la base des prescriptions légales, des accords contractuels ou des fonctions exercées, ainsi que des circonstances concrètes. Chacun est tenu, dans son domaine de compétence, de déployer la diligence que l'on peut attendre de lui pour veiller au respect des règles de sécurité (arrêts 6B 1386/2021 du 16 mars 2023 consid. 3.2; 6B 315/2020 du 18 mai 2022 consid. 6.3 et les références citées; 6B 1309/2018 du 28 mars 2019 consid. 2.4.2; 6B 145/2015 du 29 janvier 2016 consid. 2.1.1). Certes, la règle doit, de manière générale, être respectée par celui qui accomplit l'activité qu'elle régit; toutefois, il existe aussi, pour ceux qui dirigent les travaux, le devoir de donner les instructions nécessaires et de surveiller l'exécution (arrêt 6B 145/2015 du 29 janvier 2016 consid. 2.1.1 et les références citées; cf. ATF 104 IV 96 consid. 4). Il est donc fréquent que plusieurs personnes, compte
tenu de leur domaine de compétence respectif, soient responsables d'une seule et même violation des règles de l'art (arrêts 6B 1386/2021 du 16 mars 2023 consid. 3.2; 6B 315/2020 du 18 mai 2022 consid. 6.3 et les référence citées; 6B 145/2015 du 29 janvier 2016 consid. 2.1.1).
L'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP implique une position de garant de l'auteur, en ce sens qu'il astreint les personnes qui créent un danger dans le cadre de la direction ou de l'exécution d'un ouvrage à respecter les règles de sécurité dans leur domaine de responsabilité. En raison de sa conception en tant que délit spécial, l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP limite d'emblée la punissabilité aux personnes pour lesquelles une position de garant doit être admise (arrêts 6B 315/2020 du 18 mai 2022 consid. 6.3; 6B 1364/2019 du 14 avril 2020 consid. 3.2.2; 6B 543/2012 du 11 avril 2013 consid. 1.3.3; cf. ATF 109 IV 15 consid. 2a; cf. BERNARD CORBOZ, Les infractions en droit suisse, volume II, 3 e éd. 2010, p. 99 n° 17).
Le directeur des travaux est tenu de veiller au respect des règles de l'art de construire et répond aussi bien d'une action que d'une omission (cf. art. 11
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 11 - 1 Ein Verbrechen oder Vergehen kann auch durch pflichtwidriges Untätigbleiben begangen werden.
1    Ein Verbrechen oder Vergehen kann auch durch pflichtwidriges Untätigbleiben begangen werden.
2    Pflichtwidrig untätig bleibt, wer die Gefährdung oder Verletzung eines strafrechtlich geschützten Rechtsgutes nicht verhindert, obwohl er aufgrund seiner Rechtstellung dazu verpflichtet ist, namentlich auf Grund:
a  des Gesetzes;
b  eines Vertrages;
c  einer freiwillig eingegangenen Gefahrengemeinschaft; oder
d  der Schaffung einer Gefahr.
3    Wer pflichtwidrig untätig bleibt, ist gestützt auf den entsprechenden Tatbestand nur dann strafbar, wenn ihm nach den Umständen der Tat derselbe Vorwurf gemacht werden kann, wie wenn er die Tat durch ein aktives Tun begangen hätte.
4    Das Gericht kann die Strafe mildern.
CP; arrêts 6B 1386/2021 du 16 mars 2023 consid. 3.3; 6B 145/2015 du 29 janvier 2016 consid. 2.1.1; 6B 566/2011 du 13 mars 2012 consid. 2.3.3; cf. ATF 109 IV 15 consid. 2a). L'omission peut consister à ne pas surveiller, à ne pas contrôler le travail ou à tolérer une exécution dangereuse (arrêts 6B 1386/2021 du 16 mars 2023 consid. 3.3; 6B 145/2015 du 29 janvier 2016 consid. 2.1.1 et les références citées).
Dirige les travaux la personne qui choisit les exécutants, donne les instructions et les recommandations nécessaires, surveille l'exécution des travaux et coordonne l'activité des entrepreneurs (arrêts 6B 1386/2021 du 16 mars 2023 consid. 3.4; 6B 145/2015 du 29 janvier 2016 consid. 2.1.2 et les références citées).

2.2.2. Deux conditions doivent être remplies pour qu'il y ait négligence (cf. art. 12 al. 3
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 12 - 1 Bestimmt es das Gesetz nicht ausdrücklich anders, so ist nur strafbar, wer ein Verbrechen oder Vergehen vorsätzlich begeht.
1    Bestimmt es das Gesetz nicht ausdrücklich anders, so ist nur strafbar, wer ein Verbrechen oder Vergehen vorsätzlich begeht.
2    Vorsätzlich begeht ein Verbrechen oder Vergehen, wer die Tat mit Wissen und Willen ausführt. Vorsätzlich handelt bereits, wer die Verwirklichung der Tat für möglich hält und in Kauf nimmt.
3    Fahrlässig begeht ein Verbrechen oder Vergehen, wer die Folge seines Verhaltens aus pflichtwidriger Unvorsichtigkeit nicht bedenkt oder darauf nicht Rücksicht nimmt. Pflichtwidrig ist die Unvorsichtigkeit, wenn der Täter die Vorsicht nicht beachtet, zu der er nach den Umständen und nach seinen persönlichen Verhältnissen verpflichtet ist.
CP).
En premier lieu, il faut que l'auteur viole les règles de la prudence, c'est-à-dire le devoir général de diligence institué par la loi pénale, qui interdit de mettre en danger les biens d'autrui pénalement protégés contre les atteintes involontaires. Un comportement dépassant les limites du risque admissible viole le devoir de prudence s'il apparaît qu'au moment des faits, son auteur aurait dû, compte tenu de ses connaissances et de ses capacités, se rendre compte de la mise en danger d'autrui (ATF 136 IV 76 consid. 2.3.1; arrêt 6B 244/2019 du 10 avril 2019 consid. 2.2). Pour déterminer le contenu du devoir de prudence, il faut donc se demander si une personne raisonnable, dans la même situation et avec les mêmes aptitudes que l'auteur, aurait pu prévoir, dans les grandes lignes, le déroulement des événements et, le cas échéant, quelles mesures elle pouvait prendre pour éviter la survenance du résultat dommageable (ATF 134 IV 255 consid. 4.2.3 et les références citées; arrêt 6B 244/2019 du 10 avril 2019 consid. 2.2). Lorsque des prescriptions légales ou administratives ont été édictées dans un but de prévention des accidents, ou lorsque des règles analogues émanant d'associations spécialisées sont généralement reconnues, leur
violation fait présumer la violation du devoir général de prudence (ATF 143 IV 138 consid. 2.1; 134 IV 255 consid. 4.2.3; cf. 135 IV 56 consid. 2.1).
S'il y a eu violation des règles de la prudence, encore faut-il que celle-ci puisse être imputée à faute, c'est-à-dire que l'on puisse reprocher à l'auteur, compte tenu de ses circonstances personnelles, d'avoir fait preuve d'un manque d'effort blâmable (ATF 134 IV 255 consid. 4.2.3; arrêt 6B 244/2019 du 10 avril 2019 consid. 2.2).

2.3. En tant que le recourant 1 revient sur son rôle au sein de l'entreprise et conteste sa position de garant, on comprend qu'il conteste en réalité avoir fait partie du cercle des auteurs de l'infraction visés par l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP.

2.3.1. La cour cantonale a souligné qu'il ressortait des déclarations du recourant 1 à la police qu'il travaillait dans l'entreprise depuis 15 ans en qualité de technicien en étanchéité et était responsable d'une vingtaine de personnes réparties sur divers chantiers. Sur la base des déclarations du recourant 1 à l'audience de première instance, la cour cantonale a retenu qu'il lui incombait de coordonner les chantiers et d'en assumer la mise en oeuvre opérationnelle, soit d'assurer le suivi et les séances, et qu'il s'occupait des métrés, des devis et des factures. Le recourant 1 avait exposé que la première fois, il accompagnait toujours les ouvriers sur les chantiers "pour leur montrer", puis les laissait travailler de manière autonome, précisant que s'il constatait le non-respect de certaines prescriptions, il confrontait les ouvriers concernés qui recevaient une lettre d'avertissement. A l'audience d'appel, le recourant 1 avait encore reconnu qu'il avait pour tâche de donner des instructions aux ouvriers et avait des responsabilités en matière de sécurité. La cour cantonale a dès lors retenu que le recourant 1 assumait un rôle de cadre intermédiaire, faisant le lien entre les ouvriers et la direction. Elle en a conclu que le
recourant 1 était tenu de rappeler régulièrement aux ouvriers les règles de sécurité, de procéder à des contrôles ponctuels et d'aviser la direction s'il observait que les prescriptions de sécurité n'étaient pas respectées. Dans le même sens, le recourant 2 avait déclaré que le recourant 1 était chargé de diffuser des informations, de donner des instructions, de passer régulièrement sur les chantiers, de remettre les ouvriers à l'ordre s'il constatait des dysfonctionnements et de faire remonter les problèmes constatés à la direction.
Sur la base de ces éléments, la cour cantonale a considéré en substance que le recourant 1 appartenait au cercle des auteurs de l'infraction visés par l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP.

2.3.2. Si le recourant 1 ne conteste pas avoir été tenu de procéder à des contrôles ponctuels et d'aviser la direction s'il observait que les prescriptions de sécurité n'étaient pas observées, il reproche à la cour cantonale d'avoir retenu qu'il avait pour tâche de rappeler régulièrement les règles de sécurité aux ouvriers. Par ce grief, le recourant 1 s'en prend à l'appréciation des preuves opérée par la cour cantonale; il se contente toutefois d'invoquer un certain nombre de déclarations figurant au dossier, sans toutefois parvenir à démontrer en quoi l'appréciation des preuves à laquelle s'est livrée l'autorité précédente serait arbitraire. En effet, on ne voit pas qu'il soit manifestement insoutenable de retenir, sur la base des déclarations de l'intéressé rapportées ci-dessus, qu'il était tenu de rappeler les règles de sécurité. On comprend en outre des constatations cantonales qu'au début de chaque chantier dont l'organisation et la réalisation lui étaient confiées, le recourant 1 instruisait les ouvriers sur les travaux à effectuer et veillait au respect des prescriptions d'usage. La cour cantonale n'a pas violé le droit fédéral en retenant sur la base de ces éléments que le recourant 1 avait également pour tâche de
rappeler régulièrement les règles de sécurité en lien avec la tâche à exécuter.
L'argumentation du recourant 1 selon laquelle la direction des travaux ne lui aurait pas incombé repose notamment sur la prémisse qu'il n'aurait pas été tenu de rappeler les règles de sécurité aux employés. Or la cour cantonale a retenu - sans que le recourant 1 n'en démontre l'arbitraire - que cette tâche lui revenait. En outre, sur la base des constatations de la cour cantonale - que le recourant 1 ne remet pas en cause -, il est établi qu'outre le rappel des règles de sécurité, il avait pour tâche de coordonner les chantiers, d'en assumer la mise en oeuvre opérationnelle, de donner des instructions aux ouvriers et de rappeler à l'ordre ceux qui n'auraient pas respecté certaines prescriptions. Sur la base de ces éléments, c'est donc à bon droit que la cour cantonale a considéré que le recourant 1 assumait la direction des travaux et que l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP lui était applicable.

2.4. Le recourant 1 revient sur les règles de l'art dont la violation a été constatée.

2.4.1. La cour cantonale a retenu qu'il n'était pas indispensable de déterminer précisément le temps de séchage de la laque bitumineuse - comme les premiers juges s'étaient attachés à le faire -, celui-ci pouvant varier en fonction des circonstances. En outre, ce produit, même lorsqu'il n'était pas encore sec, ne présentait pas nécessairement de risque, si les mesures de prudence étaient respectées. Tel n'avait cependant pas été le cas en l'espèce. La cour cantonale a énuméré les violations suivantes: le fait d'avoir allumé une source de chaleur dans des pièces où la laque bitumineuse avait été appliquée un peu plus d'une heure auparavant et où des travaux d'application de cette laque étaient encore en cours, le fait d'avoir méconnu la problématique d'évaporation des vapeurs de cet enduit au niveau du sol à l'intérieur de bâtiments et de ne pas avoir correctement aéré les locaux en question et le fait d'avoir employé la laque en cause pour des travaux intérieurs alors que d'autres matériaux non dangereux existaient.

2.4.2. Le recourant 1 admet que l'allumage d'une source de chaleur dans les circonstances du cas d'espèce constitue une violation des règles de l'art. Il soutient en revanche qu'il ne ressortirait d'aucun élément de la procédure que la problématique de l'évaporation des vapeurs de la laque bitumineuse à l'intérieur de bâtiments aurait été ignorée par lui ou par l'ouvrier lésé. De même, il serait insoutenable de constater que les locaux auraient manqué d'aération.

2.4.2.1. La cour cantonale a souligné que le rapport d'accident de la SUVA mentionnait, comme cause concrète de l'accident, notamment que le temps de séchage n'avait pas été respecté comme préconisé dans la fiche technique du fabriquant. Dans la rubrique "déroulement de l'accident" et "causes de l'accident", ce rapport relevait également que l'ouvrier avait allumé son chalumeau à l'aide de son briquet et que les vapeurs hautement inflammables du produit d'accrochage utilisé, entrant en contact avec la flamme, s'étaient enflammées. Sur cette base, la cour cantonale a admis une méconnaissance de la problématique d'évaporation des vapeurs de l'enduit bitumineux au niveau du sol à l'intérieur de bâtiments et une absence d'aération correcte des locaux en question. En outre, la cour cantonale a retenu que le chargé de sécurité G.________ avait notamment déclaré que le problème du chantier en cause "était qu'on se trouvait dans un espace confiné, ce qui augment[ait] le risque d'incendie" et que le problème était un peu différent pour les travaux sur les toits "où c'[était] un peu plus aéré". Se fondant sur les déclarations du recourant 2 et de deux témoins, la cour cantonale a constaté que les travaux d'étanchéité effectués par la
société se déroulaient le plus souvent en extérieur et rarement à l'intérieur. Deux employés avaient ainsi fait état de deux ou trois travaux en intérieur sur une douzaine d'années, respectivement d'une dizaine de travaux en intérieur. Pour sa part, l'ouvrier lésé effectuait pour la première fois ce genre de travaux, avec le produit en question, à l'intérieur d'un local.

2.4.2.2. Selon le recourant 1, les locaux auraient été suffisamment aérés et la problématique des vapeurs de la laque bitumineuse n'aurait pas été ignorée. Il se prévaut en particulier du nombre d'ouvertures du local, se fondant ainsi sur des faits invoqués librement. Il se contente en définitive de développer sa propre appréciation des faits, dans une critique purement appellatoire et, partant, irrecevable. Au demeurant, selon les constatations cantonales, il résulte en substance de la fiche de sécurité de la laque en cause que sans aération adéquate, les vapeurs peuvent s'accumuler au niveau du sol et prendre feu même à distance en cas d'amorçage et que le temps indicatif de séchage varie de 5 à 24 heures selon les conditions atmosphériques, la température et le support. Or la cour cantonale a constaté - et cela n'est pas contesté - que les vapeurs de la laque se sont enflammées dans toute la pièce et que si les flammes se sont rapidement éteintes, elles se sont néanmoins propagées au bidon de laque. Dans la mesure où le danger annoncé dans la notice s'est réalisé, il n'était pas manifestement insoutenable de retenir que la problématique d'évaporation des vapeurs de l'enduit avait été méconnue et que les locaux n'étaient pas
suffisamment ventilés, indépendamment du nombre d'ouvertures. Par conséquent, l'existence d'ouvertures directes dont le recourant 1 se prévaut, respectivement leur nombre, ne sont pas significatifs. Sur la base de ces éléments, le recourant 1 ne démontre pas que l'autorité précédente a fait preuve d'arbitraire.
Au vu de l'ensemble des éléments retenus par la cour cantonale, c'est sans violer le droit fédéral qu'elle a estimé que constituaient une violation des règles de l'art le fait d'avoir allumé une source de chaleur dans des pièces où la laque bitumineuse avait été appliquée un peu plus d'une heure auparavant et où des travaux d'application de cette laque étaient encore en cours et le fait d'avoir méconnu la problématique d'évaporation des vapeurs de cet enduit au niveau du sol à l'intérieur de bâtiments et de ne pas avoir correctement aéré les locaux en question.

2.4.3. Le recourant 1 reproche enfin à la cour cantonale d'avoir pris en compte l'existence d'un autre produit - à base d'eau - moins dangereux.
En l'espèce, les deux premiers comportements retenus par la cour cantonale sont déjà suffisants pour retenir la réalisation de l'élément constitutif de la violation des règles de l'art. La question de l'existence - ou non - d'un produit alternatif moins dangereux perd dès lors sa pertinence, de sorte que le grief peut demeurer indécis.

2.5. Le recourant 1 conteste en substance sa position de garant et avoir été responsable du respect des règles de sécurité. Ce faisant, il conteste avoir violé son devoir de diligence.

2.5.1. La cour cantonale a retenu que le recourant 1 assumait une tâche de direction des travaux, qui consistait à rappeler régulièrement aux ouvriers les règles de sécurité en lien avec la tâche à exécuter, à coordonner les chantiers, à en assumer la mise en oeuvre opérationnelle, à donner des instructions aux ouvriers et à rappeler à l'ordre ceux qui n'auraient pas respecté certaines prescriptions. La cour cantonale a estimé qu'aucune instruction n'avait été donnée au sujet de l'emploi de la laque bitumineuse avant le début des travaux sur le chantier en cause, alors que ceux-ci n'étaient pas pratiqués, de manière usuelle, à l'intérieur des bâtiments. A cet égard, le recourant 1 avait déclaré qu'il n'avait pas orienté l'ouvrier au sujet du produit utilisé au motif qu'il le connaissait mieux que lui, qu'il n'avait pas donné d'instructions relatives à l'aération des locaux ni à l'interdiction de l'emploi de sources de chaleur, qu'au contraire, il avait uniquement indiqué, de manière erronée, qu'il fallait laisser sécher l'enduit en tout cas une bonne heure au minimum. Le recourant 2 avait pour sa part confirmé qu'aucune formation spécifique n'avait été donnée avant l'accident. Un cours avait été dispensé au sujet de l'utilisation
de la laque bitumineuse en cause après l'accident.
Selon la cour cantonale, le recourant 1 n'avait rempli aucune de ses obligations s'agissant de l'emploi du chalumeau et de l'utilisation de l'enduit à l'intérieur des locaux. L'ouvrier lésé avait certes expliqué qu'il pensait que la laque était suffisamment sèche, que ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce genre de travaux, qu'il ne respectait pas vraiment le temps de séchage et que cela n'avait jamais débouché sur le moindre incident. On ne pouvait cependant déduire de ces déclarations que le lésé était parfaitement informé des risques liés à l'utilisation de l'enduit bitumineux, a fortiori pour une utilisation en intérieur. Se référant aux procès-verbaux d'audition au sujet du temps de séchage du produit ou de l'utilisation de chalumeaux pour en accélérer le séchage, la cour cantonale a d'ailleurs relevé que personne ne l'était au sein de l'entreprise avant l'accident.
Cela étant, la cour cantonale a constaté que le recourant 1 n'avait donné aucune instruction aux ouvriers sur l'utilisation de la laque en question à l'intérieur des locaux, sur l'aération nécessaire, sur les risques de flammes ou sur l'emploi d'un produit moins dangereux.

2.5.2. On a confirmé ci-dessus (cf. consid. 2.3.2) l'appréciation cantonale selon laquelle le recourant 1 occupe une fonction de directeur des travaux. Or un tel rôle induit d'emblée une position de garant en lien avec les tâches qui lui reviennent (cf. ci-dessus consid. 2.2.1). En l'espèce, le recourant 1 est donc, en qualité de directeur des travaux, responsable du respect des règles de l'art de construire pour la réalisation des travaux d'étanchéité.
En tant que le recourant 1 argumente longuement sur la formation et l'expérience de l'ouvrier lésé, en particulier en lien avec l'enduit utilisé et la réalisation de travaux en intérieur, on comprend qu'il entend se décharger de ses devoirs d'information et de surveillance. Il se fonde toutefois sur une appréciation personnelle de la situation ainsi que sur des éléments - procès-verbaux d'audition - qu'il invoque librement, dans une démarche purement appellatoire, partant irrecevable. Autrement dit, il ne parvient pas à démontrer, ni ne tente de démontrer, que l'appréciation des preuves opérée par la cour cantonale serait arbitraire. Au demeurant, contrairement à ce qu'il affirme, la cour cantonale a tenu compte du fait que l'ouvrier lésé connaissait le produit en cause et avait déjà effectué des travaux de ce genre. Elle a cependant replacé l'expérience du prénommé - qu'elle n'a pas remise en cause - dans le contexte ayant mené à l'accident, soit des travaux en intérieur, dont la cour cantonale a retenu - sans que le recourant 1 n'en démontre l'arbitraire - qu'ils étaient peu fréquents (cf. ci-dessus consid. 2.4.2.1). La cour cantonale a considéré que le lésé, et d'ailleurs les autres ouvriers de l'entreprise, n'était pas
parfaitement informé des risques liés à l'utilisation de la laque bitumineuse, à plus forte raison pour les travaux en intérieur. La présence sur le chantier, en sus de l'ouvrier lésé, d'un ouvrier non qualifié qui avait été engagé une semaine auparavant, justifiait d'autant plus que des instructions soient dispensées. Le recourant 1 invoque que la tâche d'instruire et de surveiller cet ouvrier aurait échu à l'ouvrier blessé; cette critique est cependant purement appellatoire et, partant, irrecevable. La cour cantonale s'est ainsi attachée à la spécificité des travaux à réaliser. En d'autres termes, la réalisation de travaux en intérieur nécessitait des instructions particulières en raison des risques liés à l'usage du produit en cause, qui auraient dû porter sur la problématique des vapeurs de la laque dans la mesure où l'application avait lieu à l'intérieur et non, comme cela était usuel, à l'extérieur. La réalisation de travaux en intérieur aurait également requis que le recourant 1 procède à un rappel des règles de sécurité liées à l'usage de l'enduit, en particulier l'éloignement de toute source de chaleur. Or comme l'a constaté la cour cantonale, malgré ce contexte particulier, le recourant 1 n'a donné aucune instruction sur
la pose du produit, ni sur l'aération des locaux ou sur l'interdiction de l'emploi de sources de chaleur, se contentant d'indiquer - de manière erronée - qu'il fallait laisser sécher l'enduit au minimum une heure. Au vu de ces éléments, le recourant 1 n'a pas rempli son devoir d'information.
Le recourant 1 tente également de s'exonérer de ses devoirs d'information et de surveillance en niant l'existence d'une pratique consistant à accélérer le séchage de l'enduit bitumineux au moyen d'un chalumeau. Il soutient que cette pratique ne résulterait pas des déclarations des témoins et parties, à l'exception de celles de l'ouvrier blessé, dont les explications auraient d'ailleurs varié. Il s'en prend à l'appréciation des preuves opérée par la cour cantonale, sans toutefois parvenir à en démontrer le caractère arbitraire. Au demeurant, la cour cantonale s'est livrée à un examen circonstancié, considérant, à la lumière des déclarations des témoins, comme crédibles les explications de l'ouvrier lésé sur ce point. Il avait en effet exposé avoir allumé son chalumeau afin d'accélérer le séchage et l'évaporation de la couche d'enduit sur le sol, une telle technique se pratiquant couramment. La cour cantonale a relevé qu'à la question de savoir si l'usage du chalumeau pour accélérer le séchage de la laque était pratiqué, le témoin F.________ avait répondu par l'affirmative, précisant qu'il y en avait peut-être qui le faisaient. Le témoin H.________ avait également constaté cette pratique quelques années auparavant, mais ne l'avait
pas revue ni jamais utilisée lui-même, la jugeant inadéquate et inutile. Enfin, la cour cantonale a souligné que le témoin G.________ avait mentionné ce qui suit: "Je ne savais pas avant que cela était pratiqué, non seulement par Monsieur C.________ et d'autres collaborateurs de l'entreprise". A cet égard, ce dernier témoin n'a certes manifestement pas assisté directement à cette manière de procéder, sa fonction de chargé de sécurité au sein de l'entreprise en fait toutefois un témoin digne de foi. En outre, la précision du témoin F.________ - qui a indiqué préférer un autre mode de faire impliquant de chauffer la dalle au préalable au moyen d'un chalumeau, ce qui aboutissait au même résultat - est révélatrice d'une méconnaissance du produit. En effet, il ressort de l'état de fait du jugement attaqué que la fiche des données de sécurité de l'enduit incriminé comporte notamment l'indication qu'il doit être tenu à l'écart notamment de la chaleur et des surfaces chaudes. Au vu de ces éléments, l'appréciation de la cour cantonale n'est pas arbitraire, d'autant plus qu'elle est nuancée. Elle n'a ainsi pas considéré qu'il s'agissait d'une pratique courante, mais que le chalumeau était "parfois" employé pour accélérer le séchage de la
laque bitumineuse.
Au vu de ces éléments, la cour cantonale n'a pas violé le droit fédéral en considérant que le recourant 1 avait commis une violation des règles de l'art au sens de l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP.

2.6. Le recourant 1 n'a pas articulé de grief en lien avec l'élément subjectif de l'infraction, dont la cour cantonale a considéré qu'elle avait été réalisée par négligence. A cet égard, la négligence peut se situer au stade de l'inobservation de la règle de l'art (cf. BERNARD CORBOZ, op. cit., p. 101 n° 32). En l'espèce, comme on l'a vu, en omettant d'instruire et de surveiller les ouvriers, le recourant 1 a violé plusieurs règles de prudence en rapport direct avec l'accident. En outre, compte tenu de son expérience d'une quinzaine d'années au sein de la société et dans le domaine de l'étanchéité, le recourant 1 n'a pas déployé l'attention ni les efforts que l'on pouvait attendre de lui; au contraire, son manquement lui est imputable à faute.

2.7. Le recourant 1 soutient enfin que le lien de causalité adéquate aurait été interrompu.

2.7.1. Il faut qu'il existe un rapport de causalité entre la violation fautive du devoir de prudence et la mise en danger. Le rapport de causalité est qualifié d'adéquat lorsque, d'après le cours ordinaire des choses et l'expérience de la vie, le comportement était propre à entraîner un résultat du genre de celui qui s'est produit (ATF 143 III 242 consid. 3.7; 138 IV 57 consid. 4.1.3 et les références citées).
En cas de violation du devoir de prudence par omission, il faut procéder par hypothèse et se demander si l'accomplissement de l'acte omis aurait, selon le cours ordinaire des choses et l'expérience de la vie, évité la survenance du résultat qui s'est produit, pour des raisons en rapport avec le but protecteur de la règle de prudence violée. Pour l'analyse des conséquences de l'acte supposé, il faut appliquer les concepts généraux de la causalité naturelle et de la causalité adéquate (ATF 134 IV 255 consid. 4.4.1). L'existence de cette causalité dite hypothétique suppose une très grande vraisemblance; autrement dit, elle n'est réalisée que lorsque l'acte attendu ne peut pas être inséré intellectuellement dans le raisonnement sans en exclure, très vraisemblablement, le résultat (ATF 116 IV 182 consid. 4a; arrêt 6B 244/2019 du 10 avril 2019 consid. 4.1). La causalité adéquate est ainsi exclue lorsque l'acte attendu n'aurait vraisemblablement pas empêché la survenance du résultat ou lorsqu'il serait simplement possible qu'il l'eût empêché (arrêts 6B 244/2019 du 10 avril 2019 consid. 4.1; 6B 948/2017 du 8 mars 2018 consid. 4.1; 6B 177/2017 du 6 septembre 2017 consid. 4.1).
Si des prescriptions strictes ont été édictées, c'est justement pour tenir compte du caractère éminemment dangereux de toute activité de construction et de la propension naturelle de toute personne y travaillant de prendre occasionnellement des risques, volontairement ou non, pour autant que ces risques n'apparaissent pas à ce point extraordinaires et inattendus qu'ils justifient l'interruption du lien de causalité adéquate (arrêt 6B 375/2022 du 28 novembre 2022 consid. 3.4.3).

2.7.2. La cour cantonale a estimé que la violation des règles de l'art avait induit une augmentation notable du risque d'incendie - qui s'était d'ailleurs produit - et avait de ce fait exposé les ouvriers présents sur le chantier à une mise en danger. Celle-ci était en lien de causalité avec les manquements du recourant 1. La cour cantonale a relevé que le premier juge avait certes retenu, s'agissant de l'infraction visée par l'art. 125
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 125 - 1 Wer fahrlässig einen Menschen am Körper oder an der Gesundheit schädigt, wird, auf Antrag, mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe178 bestraft.
1    Wer fahrlässig einen Menschen am Körper oder an der Gesundheit schädigt, wird, auf Antrag, mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe178 bestraft.
2    Ist die Schädigung schwer, so wird der Täter von Amtes wegen verfolgt.
CP, une interruption du lien de causalité en raison de la faute commise par l'ouvrier; considérant qu'il était expérimenté, connaissait très bien le produit en question et savait que le liquide et les vapeurs étaient hautement inflammables, le premier juge en avait déduit que, même si les recourants avaient veillé au respect par les ouvriers de la durée de séchage de 5 à 24 heures de la laque, la survenance des lésions subies par l'ouvrier n'aurait pas été empêchée, celui-ci ayant allumé un chalumeau dans une pièce où son collègue était en train de poser le produit en cause. La cour cantonale a cependant considéré que ce raisonnement ne pouvait être repris s'agissant de l'infraction prévue à l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP, le lien de causalité n'étant pas interrompu. En effet, la durée de séchage du produit n'était
pas ici litigieuse. Etaient déterminants, d'une part, le fait que les ouvriers ne disposaient pas de l'expérience suffisante pour réaliser les travaux en intérieur - étant rappelé qu'ils étaient relativement rares - et, d'autre part, que les instructions relatives à l'aération des locaux ou à l'interdiction des chalumeaux étaient insuffisantes. Pour ces motifs, les recourants avaient mis en danger la vie ou l'intégrité corporelle des ouvriers; cette mise en danger était en lien de causalité naturelle et adéquate avec les manquements des recourants.

2.7.3. Le recourant 1 soutient en substance que l'ouvrier en charge des travaux aurait été suffisamment qualifié pour exécuter les travaux et que l'accident serait uniquement dû à une négligence de sa part, alors qu'il aurait su que l'enduit utilisé était hautement inflammable. Le lien de causalité serait donc interrompu.
En l'espèce, si le recourant 1 avait donné des explications spécifiques liées à l'utilisation du produit en intérieur et avait rappelé les règles de sécurité, la mise en danger aurait, selon le cours ordinaire des choses et l'expérience de la vie, été évitée. En effet, l'ouvrier concerné - de même d'ailleurs que son collègue non qualifié - aurait eu conscience de la dangerosité de l'allumage d'un chalumeau dans le cadre de travaux réalisés en intérieur, d'autant plus que le produit dangereux avait été appliqué très récemment, respectivement était en cours d'utilisation. Le fait que l'ouvrier ait connu le produit, en particulier son côté hautement inflammable, n'y change rien. En effet, des instructions ciblées, voire une meilleure surveillance, auraient à tout le moins eu pour effet de porter l'attention de l'ouvrier concerné et de son collègue non qualifié sur les risques inhérents à l'allumage d'un chalumeau dans un lieu fermé et l'auraient très vraisemblablement décidé à s'assurer que tout danger était écarté avant d'allumer un chalumeau, voire à renoncer à la manoeuvre. Il résulte de ce qui précède que la causalité adéquate doit être admise.
S'agissant de la rupture du lien de causalité invoquée par le recourant 1, le comportement de l'ouvrier blessé n'était pas à ce point extraordinaire et inattendu qu'il relègue à l'arrière-plan les manquements du recourant 1. Travailler sur un chantier est en soi une activité dangereuse, raison pour laquelle des normes de sécurité strictes s'appliquent à cette activité; l'ordonnance du 19 décembre 1983 sur la prévention des accidents et des maladies professionnelles (OPA; RS 832.30) en particulier contient de nombreuses prescriptions visant à éviter les accidents, précisément parce qu'il n'y a rien de surprenant à ce qu'un ouvrier, pour gagner du temps ou pour toute autre raison, prenne des risques susceptibles de conduire à un accident (cf. arrêt 6B 375/2022 du 28 novembre 2022 consid. 3.4.3). Enfin, s'il n'était pas courant d'accélérer le séchage au moyen d'un chalumeau, cette pratique était parfois employée dans l'entreprise (cf. ci-dessus consid. 2.5.2). Elle était d'autant moins inattendue que les ouvriers travaillaient habituellement à l'extérieur et qu'il ressort des déclarations du recourant 1 rapportées par la cour cantonale (cf. ci-dessus consid. 2.5.1) qu'il avait indiqué, de manière erronée, aux ouvriers qu'il fallait
laisser sécher l'enduit une bonne heure au minimum. Ces deux éléments étaient susceptibles d'induire les ouvriers en erreur et de les inciter à adopter le comportement dangereux.
Pour ces motifs, la cour cantonale n'a pas violé le droit fédéral en considérant que la mise en danger était en lien de causalité naturelle et adéquate avec les manquements du recourant 1 et que le comportement de l'ouvrier lésé ne l'avait pas rompue.

2.8. En définitive, la cour cantonale n'a pas violé le droit fédéral en considérant que les conditions tant objectives que subjective de l'infraction décrite à l'art. 229 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP étaient réalisées.

3.
Dans la mesure où le recourant 1 ne discute pas la peine, il n'y a pas lieu d'y revenir.
Sa conclusion tendant à l'octroi d'une indemnité fondée sur l'art. 429
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 429 Ansprüche - 1 Wird die beschuldigte Person ganz oder teilweise freigesprochen oder wird das Verfahren gegen sie eingestellt, so hat sie Anspruch auf:
1    Wird die beschuldigte Person ganz oder teilweise freigesprochen oder wird das Verfahren gegen sie eingestellt, so hat sie Anspruch auf:
a  eine nach dem Anwaltstarif festgelegte Entschädigung ihrer Aufwendungen für die angemessene Ausübung ihrer Verfahrensrechte, wobei beim Anwaltstarif nicht unterschieden wird zwischen der zugesprochenen Entschädigung und den Honoraren für die private Verteidigung;
b  Entschädigung der wirtschaftlichen Einbussen, die ihr aus ihrer notwendigen Beteiligung am Strafverfahren entstanden sind;
c  Genugtuung für besonders schwere Verletzungen ihrer persönlichen Verhältnisse, insbesondere bei Freiheitsentzug.
2    Die Strafbehörde prüft den Anspruch von Amtes wegen. Sie kann die beschuldigte Person auffordern, ihre Ansprüche zu beziffern und zu belegen.
3    Hat die beschuldigte Person eine Wahlverteidigung mit ihrer Verteidigung betraut, so steht der Anspruch auf Entschädigung nach Absatz 1 Buchstabe a ausschliesslich der Verteidigung zu unter Vorbehalt der Abrechnung mit ihrer Klientschaft. Gegen den Entschädigungsentscheid kann die Verteidigung das Rechtsmittel ergreifen, das gegen den Endentscheid zulässig ist.275
CPP devient sans objet en tant qu'elle suppose son acquittement du chef de violation des règles de l'art de construire par négligence, qu'il n'obtient pas.

II. Recours de B.________

4.
Invoquant une mauvaise application de l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP, le recourant 2 soutient qu'il n'entrerait pas dans le cercle des auteurs de l'infraction.

4.1. La cour cantonale a considéré qu'en matière de sécurité, il incombait au recourant 2 de choisir avec soin ses collaborateurs, d'assurer leur instruction de façon adéquate et d'assumer leur surveillance. Il devait ainsi engager des collaborateurs formés à l'utilisation des produits, veiller à ce que ceux-ci soient régulièrement instruits, par exemple au moyen de formations continues, et s'assurer du respect des prescriptions de sécurité, en faisant notamment en sorte que les informations remontent jusqu'à la direction. Au regard de ces éléments, la cour cantonale a considéré que le recourant 2 assumait la responsabilité de créer au sein de l'entreprise un cadre où les prescriptions de sécurité étaient claires, où leur non-respect entraînait des conséquences et où les informations circulaient.

4.2. En l'espèce, il ressort des faits retenus en instance cantonale que le recourant 2 était directeur de la société chargée des travaux ayant conduit à l'accident en cause et qu'à ce titre, il avait sous ses ordres trois techniciens chargés de la mise en oeuvre opérationnelle des chantiers - dont le recourant 1. En d'autres termes, le recourant 2 occupait une fonction dirigeante au sein de la société, l'organisation et la réalisation des travaux étant déléguées à des techniciens. Le jugement cantonal tient pour établi que le recourant 2 avait confié la réalisation du chantier en cause au recourant 1.
Contrairement à ce qu'a retenu la cour cantonale, les faits établis ne permettent cependant pas de considérer que le recourant 2 serait intervenu dans la direction des travaux (cf. ci-dessus consid. 2.2.1). En effet, s'il a bien chargé un technicien de la mise en oeuvre opérationnelle du chantier, il n'est pas établi qu'il serait personnellement intervenu dans le choix des ouvriers chargés d'exécuter les travaux, ni que sa fonction l'aurait amené à organiser concrètement les travaux, à instruire les ouvriers sur leur déroulement ou à en surveiller l'exécution. A cet égard, il résulte certes des faits retenus par la cour cantonale que le recourant 2 avait assisté à une séance de chantier; sa présence sur le chantier avait cependant un but de planification. Or cela ressortait clairement à sa fonction de directeur d'une succursale. Hormis cette intervention ponctuelle, le recourant 2 n'est pas intervenu personnellement sur le chantier en cause. Enfin, selon les constatations cantonales, la coordination des chantiers et la mise en oeuvre opérationnelle incombaient au recourant 1 (cf. ci-dessus consid. 2.3); il ne ressort pas du jugement cantonal que ces tâches auraient également été assumées par le recourant 2. En définitive, ces
éléments ne permettent pas de conclure que le recourant 2 est personnellement intervenu dans la direction des travaux. Le jugement attaqué ne formule pas de reproches au recourant 2 dans sa désignation du recourant 1, soit un ouvrier expérimenté et formé pour diriger et exécuter le chantier.
La cour cantonale a donc violé le droit fédéral en considérant que le recourant 2 appartenait au cercle des auteurs de l'infraction visés par l'art. 229
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 229 - 1 Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
1    Wer vorsätzlich bei der Leitung oder Ausführung eines Bauwerks oder eines Abbruchs die anerkannten Regeln der Baukunde ausser Acht lässt und dadurch wissentlich Leib und Leben von Menschen gefährdet, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.293
2    Lässt der Täter die anerkannten Regeln der Baukunde fahrlässig ausser Acht, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe.
CP et le recours de l'intéressé doit être admis sur ce point. Le premier élément constitutif de l'infraction n'étant pas réalisé, le jugement querellé doit être réformé (cf. art. 107 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 107 Entscheid - 1 Das Bundesgericht darf nicht über die Begehren der Parteien hinausgehen.
1    Das Bundesgericht darf nicht über die Begehren der Parteien hinausgehen.
2    Heisst das Bundesgericht die Beschwerde gut, so entscheidet es in der Sache selbst oder weist diese zu neuer Beurteilung an die Vorinstanz zurück. Es kann die Sache auch an die Behörde zurückweisen, die als erste Instanz entschieden hat.
3    Erachtet das Bundesgericht eine Beschwerde auf dem Gebiet der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen oder der internationalen Amtshilfe in Steuersachen als unzulässig, so fällt es den Nichteintretensentscheid innert 15 Tagen seit Abschluss eines allfälligen Schriftenwechsels. Auf dem Gebiet der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen ist es nicht an diese Frist gebunden, wenn das Auslieferungsverfahren eine Person betrifft, gegen deren Asylgesuch noch kein rechtskräftiger Endentscheid vorliegt.96
4    Über Beschwerden gegen Entscheide des Bundespatentgerichts über die Erteilung einer Lizenz nach Artikel 40d des Patentgesetzes vom 25. Juni 195497 entscheidet das Bundesgericht innerhalb eines Monats nach Anhebung der Beschwerde.98
LTF) en ce sens que le recourant 2 est acquitté de ce chef de prévention.
Au vu du sort du recours, les autres griefs du recourant 2 deviennent sans objet.

III. Frais et dépens

5.
Le recours de A.________ doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Le recourant, qui succombe, supportera les frais judiciaires liés à son recours (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF).
Le recours de B.________ doit être admis, le jugement attaqué réformé en ce sens qu'il est acquitté de l'infraction de violation des règles de l'art de construire par négligence. Pour le surplus, la cause est renvoyée à l'autorité cantonale pour nouvelle décision sur les frais et indemnités. Obtenant gain de cause, le recourant ne supporte pas de frais (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF) et peut prétendre à de pleins dépens à la charge du canton de Vaud (art. 68 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
LTF). Il n'y a pas lieu de mettre de frais à la charge de l'intimé, qui ne s'est pas déterminé.

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Les recours 6B 513/2022 et 6B 520/2022 sont joints.

2.
Le recours 6B 513/2022 est rejeté dans la mesure où il est recevable.

3.
Le recours 6B 520/2022 est admis, le jugement attaqué réformé en ce sens que B.________ est acquitté du chef de prévention de violation des règles de l'art de construire.

4.
La cause est renvoyée à l'autorité cantonale pour nouvelle décision concernant les frais et indemnités en ce qui concerne B.________.

5.
Une partie des frais judiciaires, arrêtée à 3'000 fr., est mise à la charge de A.________.

6.
Une indemnité de dépens de 3'000 fr. est allouée à B.________ à la charge du canton de Vaud.

7.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud.

Lausanne, le 9 mai 2023

Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse

Le Juge présidant : Denys

La Greffière : Schwab Eggs
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 6B_513/2022
Date : 09. Mai 2023
Publié : 15. Juni 2023
Source : Bundesgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Straftaten
Objet : Violation des règles de l'art de construire par négligence; indémnité; arbitraire, violation du principe in dubio pro reo


Répertoire des lois
CP: 11 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 11 - 1 Un crime ou un délit peut aussi être commis par le fait d'un comportement passif contraire à une obligation d'agir.
1    Un crime ou un délit peut aussi être commis par le fait d'un comportement passif contraire à une obligation d'agir.
2    Reste passif en violation d'une obligation d'agir celui qui n'empêche pas la mise en danger ou la lésion d'un bien juridique protégé par la loi pénale bien qu'il y soit tenu à raison de sa situation juridique, notamment en vertu:
a  de la loi;
b  d'un contrat;
c  d'une communauté de risques librement consentie;
d  de la création d'un risque.
3    Celui qui reste passif en violation d'une obligation d'agir n'est punissable à raison de l'infraction considérée que si, compte tenu des circonstances, il encourt le même reproche que s'il avait commis cette infraction par un comportement actif.
4    Le juge peut atténuer la peine.
12 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 12 - 1 Sauf disposition expresse et contraire de la loi, est seul punissable l'auteur d'un crime ou d'un délit qui agit intentionnellement.
1    Sauf disposition expresse et contraire de la loi, est seul punissable l'auteur d'un crime ou d'un délit qui agit intentionnellement.
2    Agit intentionnellement quiconque commet un crime ou un délit avec conscience et volonté. L'auteur agit déjà intentionnellement lorsqu'il tient pour possible la réalisation de l'infraction et l'accepte au cas où celle-ci se produirait.
3    Agit par négligence quiconque, par une imprévoyance coupable, commet un crime ou un délit sans se rendre compte des conséquences de son acte ou sans en tenir compte. L'imprévoyance est coupable quand l'auteur n'a pas usé des précautions commandées par les circonstances et par sa situation personnelle.
125 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 125 - 1 Quiconque, par négligence, fait subir à une personne une atteinte à l'intégrité corporelle ou à la santé est, sur plainte, puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
1    Quiconque, par négligence, fait subir à une personne une atteinte à l'intégrité corporelle ou à la santé est, sur plainte, puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
2    Si la lésion est grave, l'auteur est poursuivi d'office.
229
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 229 - 1 Quiconque, intentionnellement, enfreint les règles de l'art en dirigeant ou en exécutant une construction ou une démolition et par là met sciemment en danger la vie ou l'intégrité corporelle des personnes est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
1    Quiconque, intentionnellement, enfreint les règles de l'art en dirigeant ou en exécutant une construction ou une démolition et par là met sciemment en danger la vie ou l'intégrité corporelle des personnes est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
2    L'auteur est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire si l'inobservation des règles de l'art est due à une négligence.
CPP: 10 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 10 Présomption d'innocence et appréciation des preuves - 1 Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
1    Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
2    Le tribunal apprécie librement les preuves recueillies selon l'intime conviction qu'il retire de l'ensemble de la procédure.
3    Lorsque subsistent des doutes insurmontables quant aux éléments factuels justifiant une condamnation, le tribunal se fonde sur l'état de fait le plus favorable au prévenu.
429 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
433
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 433 Partie plaignante - 1 Dans les cas suivants, la partie plaignante peut demander au prévenu une juste indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure:
1    Dans les cas suivants, la partie plaignante peut demander au prévenu une juste indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure:
a  elle obtient gain de cause;
b  le prévenu est astreint au paiement des frais conformément à l'art. 426, al. 2.
2    La partie plaignante adresse ses prétentions à l'autorité pénale; elle doit les chiffrer et les justifier. Si elle ne s'acquitte pas de cette obligation, l'autorité pénale n'entre pas en matière sur la demande.
Cst: 9
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi.
LTF: 66 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
68 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
1    Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
2    En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige.
3    En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles.
4    L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie.
5    Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer.
97 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
105 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
106 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
1    Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
2    Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant.
107
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 107 Arrêt - 1 Le Tribunal fédéral ne peut aller au-delà des conclusions des parties.
1    Le Tribunal fédéral ne peut aller au-delà des conclusions des parties.
2    Si le Tribunal fédéral admet le recours, il statue lui-même sur le fond ou renvoie l'affaire à l'autorité précédente pour qu'elle prenne une nouvelle décision. Il peut également renvoyer l'affaire à l'autorité qui a statué en première instance.
3    Si le Tribunal fédéral considère qu'un recours en matière d'entraide pénale internationale ou d'assistance administrative internationale en matière fiscale est irrecevable, il rend une décision de non-entrée en matière dans les quinze jours qui suivent la fin d'un éventuel échange d'écritures. Dans le domaine de l'entraide pénale internationale, le Tribunal fédéral n'est pas lié par ce délai lorsque la procédure d'extradition concerne une personne dont la demande d'asile n'a pas encore fait l'objet d'une décision finale entrée en force.100
4    Le Tribunal fédéral statue sur tout recours contre une décision du Tribunal fédéral des brevets portant sur l'octroi d'une licence visée à l'art. 40d de la loi du 25 juin 1954 sur les brevets101 dans le mois qui suit le dépôt du recours.102
PCF: 24
SR 273 Loi fédérale du 4 décembre 1947 de procédure civile fédérale
PCF Art. 24 - 1 Le demandeur qui entend exercer plusieurs actions contre le même défendeur peut les joindre dans une seule demande si le Tribunal fédéral est compétent pour connaître de chacune d'elles. Cette condition n'est pas exigée pour des prétentions accessoires.
1    Le demandeur qui entend exercer plusieurs actions contre le même défendeur peut les joindre dans une seule demande si le Tribunal fédéral est compétent pour connaître de chacune d'elles. Cette condition n'est pas exigée pour des prétentions accessoires.
2    Plusieurs personnes peuvent agir comme demandeurs ou être actionnées comme défendeurs par la même demande:
a  s'il existe entre elles, en raison de l'objet litigieux, une communauté de droit ou si leurs droits ou leurs obligations dérivent de la même cause matérielle et juridique. Le juge peut appeler en cause un tiers qui fait partie de la communauté de droit. L'appelé en cause devient partie au procès;
b  si des prétentions de même nature et reposant sur une cause matérielle et juridique essentiellement de même nature forment l'objet du litige et que la compétence du Tribunal fédéral soit donnée à l'égard de chacune d'elles.
3    Le juge peut en tout état de cause ordonner la disjonction, s'il l'estime opportun.
Répertoire ATF
104-IV-96 • 109-IV-15 • 116-IV-182 • 127-I-38 • 134-IV-255 • 135-IV-56 • 136-IV-76 • 138-IV-57 • 143-III-242 • 143-IV-138 • 143-IV-500 • 144-IV-345 • 145-IV-154 • 146-IV-88 • 147-IV-73
Weitere Urteile ab 2000
6B_1309/2018 • 6B_1364/2019 • 6B_1386/2021 • 6B_145/2015 • 6B_177/2017 • 6B_244/2019 • 6B_315/2020 • 6B_375/2022 • 6B_513/2022 • 6B_520/2022 • 6B_543/2012 • 6B_566/2011 • 6B_948/2017
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
à l'intérieur • viol • tribunal fédéral • lien de causalité • directeur • appréciation des preuves • vue • vaud • droit fédéral • acquittement • direction des travaux • position de garant • violation des règles de l'art de construire • diligence • incombance • tribunal cantonal • peine pécuniaire • in dubio pro reo • calcul • interdiction de l'arbitraire
... Les montrer tous