Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal
Cour V
E-5076/2021
Arrêt du 9 décembre 2021
Déborah D'Aveni (présidente du collège),
Composition Gérard Scherrer, Roswitha Petry, juges,
Diane Melo de Almeida, greffière.
A._______, né le (...),
Géorgie,
Parties représenté par Marine Masgonty,
Caritas Suisse,
(...),
recourant,
contre
Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM),
Quellenweg 6, 3003 Berne,
autorité inférieure.
Objet Asile et renvoi ;
décision du SEM du 15 novembre 2021 / N (...).
Faits :
A.
Entré en Suisse le (...) 2021, A._______ (ci-après aussi : le requérant, le recourant ou l'intéressé) a déposé une demande d'asile en date du 20 septembre suivant.
B.
Il a signé un mandat de représentation en faveur des juristes et avocats/es de la Protection juridique de Caritas Suisse le 22 septembre 2021.
C.
Le 23 septembre 2021, il a été entendu sur ses données personnelles dans le cadre d'une audition sommaire. D'ethnie kurde et de religion orthodoxe, au bénéfice d'un diplôme universitaire en sport, il a déclaré être originaire de B._______, et avoir travaillé dans le magasin de son père. Il aurait quitté la Géorgie le (...) 2020 par voie aérienne pour se rendre en C._______. (...) plus tard, il aurait rejoint la Suisse par voie terrestre.
D.
Différentes pièces médicales ont été versées au dossier du SEM, à savoir :
- un rapport médical du 22 septembre 2021, dont il ressort que le requérant présente un syndrome parkinsonien d'étiologie indéterminée, des lombalgies chroniques et une constipation, pour lesquels l'utilisation d'une canne de marche et la prise de Felden® lingual (un anti-inflammatoire) et de Movicol® (un laxatif) lui ont été prescrits ;
- des formulaires intitulés « Lettre d'introduction Medic-Help » (ci-après : formulaire Medic-Help), datés des 25 et 26 octobre 2021, dont il ressort que l'intéressé présente un épisode dépressif moyen (ICD-10 : F32.1), pour lequel du Seroquel® et un suivi pluridisciplinaire régulier ont été prescrits ; qu'il présente également un syndrome bradykinétique et une marche non ergonomique, pour lequel sa médecin a prescrit du Cycladol®, recommandant l'arrêt du Madopar® (un antiparkinsonien) ; que cette médecin a proposé d'exclure la composante parkinsonienne en réalisant un DAT-scan (une scintigraphie cérébrale) ;
- des feuilles de soins du 26 septembre et du 4 octobre 2021, dont il ressort que le requérant a demandé, le 26 septembre 2021, à pouvoir accéder à ses médicaments ; que du Valverde® forte lui a été fourni ; que, le 4 octobre suivant, il a demandé à pouvoir consulter un psychiatre ; qu'il a été pris note qu'il prenait du Felden® lingual une fois par jour.
E.
Dans un courrier du 2 novembre 2021, la représentante juridique du requérant a informé le Secrétariat d'Etat aux migrations (ci-après : SEM) des dates des consultations médicales de son mandant et fait part des difficultés rencontrées par celui-ci pour se déplacer dans l'enceinte du centre d'hébergement pour requérants d'asile et pour se rendre auprès de sa représentation juridique.
F.
Entendu sur ses motifs d'asile le 3 novembre 2021, le requérant a déclaré avoir travaillé (...) de son père de 2018 à 2020. Il a expliqué avoir été informé, le 23 mai 2019, que le fils du ministre D._______ était décédé après avoir mangé de leur (...) dans un restaurant. Ledit ministre ou, selon une autre version, plusieurs personnes seraient venues les voir, affirmant que c'était à cause de leur (...) et de leur (...) que le fils dudit ministre était mort et que le requérant devait s'acquitter d'une somme d'argent ou, selon une autre version, répondre de ses actes. Une dispute aurait éclaté. La police serait intervenue et aurait conduit le requérant au poste. Selon d'autre dires, il aurait été arrêté le 27 ou le 28 mai 2019, le ministre ayant porté plainte contre lui. Il aurait passé deux mois en prison, dans l'attente d'être jugé, mais aurait payé une caution pour pouvoir sortir. Des personnes sous les ordres du ministre précité l'auraient surpris un jour qu'il rentrait chez lui et l'auraient frappé avec un couteau au niveau de la nuque. A cause de sa blessure, l'intéressé aurait été hospitalisé pendant deux semaines. Ayant appris qu'il était vivant, le ministre aurait commandité son enlèvement. Fin décembre 2019, le requérant aurait été séquestré pendant trois ou quatre semaines. Ses ravisseurs, lui annonçant une mort lente et des tortures quotidiennes, lui auraient injecté du permanganate. Puis, ils auraient demandé de l'argent à son père et ce dernier aurait vendu sa maison pour faire libérer son fils. Après cela, ces personnes auraient continué à téléphoner au requérant, lui réclamant de l'argent. Celui-ci n'était cependant pas en mesure de leur en fournir et ils auraient regretté de ne pas l'avoir tué. Le requérant aurait quitté son pays au mois de (...) suivant au moyen d'un passeport renouvelé régulièrement en janvier 2020.
S'agissant de sa maladie, l'intéressé a expliqué avoir souffert des premiers symptômes du parkinson en novembre 2019. Selon lui, cette maladie serait due aux injections de permanganate qu'on lui aurait faites lors de sa séquestration. N'ayant jamais consulté de médecin en Géorgie pour ces affections, il l'aurait fait en C._______. Du Cycladol® lui aurait été prescrit et sa compagne, médecin de profession, lui aurait prodigué des soins gratuitement. Aussi, elle aurait financé son voyage en Suisse.
Par ailleurs, le requérant a indiqué, qu'en raison de son ethnie yézidi, ses chances et possibilités de réussir dans la vie auraient été réduites.
A l'appui de ses dires, A._______ a produit trois photographies le représentant dans une chambre d'hôpital.
G.
Dans le projet de décision daté du 10 novembre 2021 soumis au représentant juridique du requérant le lendemain, le SEM envisageait de ne pas reconnaitre la qualité de réfugié à l'intéressé, de rejeter sa demande d'asile, de prononcer son renvoi de Suisse et d'ordonner l'exécution de cette mesure.
Dans ce projet, le SEM a considéré que les déclarations du requérant ne satisfaisaient ni aux conditions pour la reconnaissance de la qualité de réfugié ni aux exigences de vraisemblance. Il a retenu que le récit de l'intéressé contenait des éléments contraires à la logique et à l'expérience générale. Son récit était évasif sur plusieurs points s'agissant des problèmes qu'il aurait rencontrés avec les hommes de main d'un ministre. Ses propos étaient en outre incohérents quant aux menaces reçues et à son propre comportement, alors qu'il était recherché et menacé de mort. Ils étaient par ailleurs laconiques et généraux en ce qui concerne sa détention et divergents sur des éléments importants de son récit, en particulier s'agissant du moment auquel il aurait lui-même déposé plainte contre le ministre, du nom du fils de ce dernier, de l'état de la procédure ouverte à son encontre et, enfin, de la durée de sa détention. De plus, le SEM a souligné que le requérant n'avait fourni aucun moyen de preuve relatif au procès pénal qui aurait été ouvert à son encontre. Quant aux photographies produites, elles étaient dénuées de force probante, celles-ci pouvant s'inscrire dans un autre contexte que celui allégué.
Par ailleurs, le SEM a considéré que les poursuites et menaces alléguées par le requérant n'étaient pas pertinentes en matière d'asile. Quant à l'appartenance de l'intéressé à l'ethnie yézidi, il a retenu que celle-ci ne constituait pas à elle seule un motif d'asile.
Enfin, il a considéré que l'exécution du renvoi du requérant était licite, raisonnablement exigible et possible. Celui-ci pourrait accéder, dans son pays, aux soins nécessaires à son état de santé. De plus, il y bénéficiait d'un réseau familial à même de le soutenir.
H.
Dans sa prise de position du 12 novembre 2021, le requérant, par l'intermédiaire de son représentant juridique, a contesté les conclusions du SEM, soutenant qu'il serait en danger en cas de retour en Géorgie. Il a indiqué qu'il ne lui incombait pas de justifier le comportement de ses persécuteurs. Il serait envisageable que, pour des raisons de vengeance personnelle et privée, ceux-ci aient voulu le faire souffrir.
Le requérant a ensuite expliqué, s'agissant de l'obtention de son passeport, que le ministre qui le persécutait n'aurait peut-être pas usé de son influence pour entraver son accession à un tel document. Les autorités ne l'auraient pas non plus fait, les problèmes rencontrés ne concernant que ledit ministre. L'intéressé a estimé que les autres éléments d'invraisemblance retenus par le SEM étaient mineurs. Dans ce cadre, il a précisé que sa situation d'handicap l'aurait empêché, à plusieurs reprises, de se rendre auprès de la représentation juridique. Il n'aurait pas bénéficié du temps adéquat pour préparer les différents actes de procédure, dont son audition sur les motifs. En outre, l'infirmerie ne lui aurait pas fourni les médicaments qui lui avaient été prescrits.
Le requérant a en outre reproché au SEM d'avoir violé son devoir d'instruction en ce qui concerne son état de santé. Compte tenu de la complexité de son cas, sa situation médicale n'étant pas encore éclaircie, l'autorité intimée aurait dû traiter sa demande d'asile en procédure étendue. Par ailleurs, il ne serait pas en mesure, en Géorgie, de payer la quote-part du coût de son traitement. Son père et lui-même auraient vendu tous leurs biens et il serait inapte au travail.
A l'appui de sa prise de position, l'intéressé a produit de nouvelles photographies, représentant des cicatrices sur le bas de la nuque, le ventre et l'intérieur d'un coude. Il a expliqué que ces clichés représentaient l'entaille qui lui avait été faite au niveau du cou, les marques des blessures causées par les tortures infligées lors de sa séquestration et la cicatrice due à l'injection de permanganate dans ses veines.
I.
Par décision du 15 novembre 2021, le SEM a dénié la qualité de réfugié au requérant, rejeté sa demande d'asile, prononcé son renvoi de Suisse et ordonné l'exécution de cette mesure.
Le SEM a, d'une part, repris l'intégralité de la motivation contenue dans le projet de décision du 10 novembre précédent. D'autre part, il a considéré que les arguments développés par le recourant dans sa prise de position ne permettaient pas de revenir sur son appréciation initiale. Se déterminant sur les photographies nouvellement produites, il a constaté que l'origine des marques sur le corps du requérant était inconnue. En outre, il ne ressortait pas des réponses fournies par l'intéressé lors de son audition qu'il ait eu des difficultés liées à sa mémoire.
Par ailleurs, le SEM a estimé qu'il n'était pas nécessaire de traiter la demande d'asile du requérant en procédure étendue, dès lors que son état de santé psychique et physique était suffisamment instruit. Aussi, il a précisé pouvoir procéder de manière non arbitraire à une appréciation anticipée des aspects médicaux. Enfin, s'agissant des entraves rencontrées par l'intéressé en raison de son handicap, le SEM a souligné qu'il incombait à sa représentation juridique de relever ces difficultés et de prendre des mesures adéquates. Cela dit, rien n'indiquait que des rencontres supplémentaires avec sa représentante juridique auraient conduit à une issue différente de la cause.
J.
Par acte du 22 novembre 2021, A._______ a interjeté recours auprès du Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal) contre cette décision, concluant, principalement, à l'annulation de celle-ci, à la reconnaissance de la qualité de réfugié et à l'octroi de l'asile ou, subsidiairement, au prononcé d'une admission provisoire en sa faveur ou, plus subsidiairement, au renvoi de la cause au SEM pour instruction complémentaire. A titre préalable, il a demandé l'exemption de l'avance de frais de procédure et l'assistance judiciaire partielle. Aussi, il a requis le prononcé de mesures provisionnelles urgentes et l'octroi de l'effet suspensif à son recours.
Reprochant au SEM une violation de son devoir d'instruction et un établissement incomplet et inexact des faits, le recourant estime que l'autorité intimée n'a pas pris en considération l'ensemble des documents médicaux versés au dossier. Il ressortirait de ceux-ci qu'il est en conflit avec sa médication, que son état de santé n'est pas stabilisé et qu'une prise en charge et un encadrement rapproché sont indispensables. S'agissant en particulier de son affection physique, le diagnostic ne serait pas encore posé et le traitement adéquat n'aurait pas encore été défini. De plus, le SEM n'aurait pas tenu compte du DAT-scan effectué le 9 novembre 2021 et l'intéressé ne disposerait pas encore lui-même des résultats de cet examen. De même, il n'aurait pas encore reçu de documents relatif à sa dernière consultation avec son psychologue, du 9 novembre 2021. Or le SEM n'aurait pas pris en considération les constatations médicales relatives à son état psychique, ayant retenu un état psychique exacerbé, alors que son médecin aurait pour sa part indiqué qu'il devait être procédé à une évaluation de sa thymie et du risque suicidaire. De plus, le SEM aurait omis de procéder à un examen individuel et concret de sa situation médicale et des conséquences d'un renvoi sur son état de santé.
Le recourant reproche également au SEM une violation de son droit d'être entendu. Il estime que sa demande d'asile aurait dû être traitée en procédure étendue compte tenu de la complexité de celle-ci, de sa situation au centre d'hébergement, rendue difficile par son handicap, et de l'absence de diagnostic médical clair. A cet égard, sa représentante juridique aurait bien alerté le SEM de la situation qui était la sienne au centre. Selon lui, il incombait à l'autorité intimée de prendre les mesures nécessaires.
Sur le fond, le recourant fait valoir que les informations relatives à sa situation médicale corroborent les éléments déterminants de son récit. Le SEM n'ayant pas examiné sa situation à suffisance, les conclusions de celui-ci relatives à l'invraisemblance de son récit ne seraient pas fondées.
S'opposant à l'exécution de son renvoi, le recourant estime que sa prise en charge médicale en Géorgie n'est pas assurée. L'exécution de cette mesure vers ce pays, où le système de santé serait aujourd'hui encore défaillant, présenterait un danger pour son intégrité physique et pour sa vie. Le recourant estime en outre que le SEM s'est fondé sur une jurisprudence inappropriée pour se déterminer sur son état de santé, qui serait plus grave que celui concerné par dite jurisprudence. Il précise à cet égard que sa mobilité est très réduite et qu'il lui est impossible de travailler et, partant, de financer les soins nécessaires à ses affections. Par ailleurs, sa compagne serait (...) et non géorgienne et vivrait dans son pays. Quant à son père, il serait âgé et aurait vendu sa maison pour payer la rançon de son fils. Aucun membre de sa famille ne serait ainsi en mesure de le soutenir et l'aider dans sa vie quotidienne. Enfin, le SEM n'ayant pas suffisamment instruit son état de santé, les soins nécessaires à ses affections ne seraient pas encore établis. En tout état de cause, ces soins ne seraient pas accessibles en Géorgie et une aide ponctuelle, comme celle proposée au retour, ne serait pas suffisante.
Outre des copies de documents déjà versés au dossier de première instance, A._______ a produit, à l'appui de son recours, des impressions de courriels échangés entre les juristes de Caritas Suisse et le SEM, du 2 au 22 novembre 2021, au sujet des problèmes qu'il a rencontrés au centre d'hébergement pour requérants d'asile en raison de sa mobilité réduite.
K.
Du certificat médical du 8 décembre 2021, il ressort que le recourant présente des troubles dyskinétiques mal systématisés (piste fonctionnelle probable).
L.
Les autres faits et arguments pertinents de la cause seront examinés, au besoin, dans les considérants qui suivent.
Droit :
1.
1.1 Sous réserve des exceptions prévues à l'art. 32 LTAF, le Tribunal, en vertu de l'art. 31 LTAF, connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5 PA prises par les autorités mentionnées à l'art. 33 LTAF.
En particulier, les décisions rendues par le SEM en matière d'asile et de renvoi peuvent être contestées, par renvoi de l'art. 105
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005356 Beschwerde geführt werden. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005356 Beschwerde geführt werden. |
Le Tribunal est donc compétent pour connaître du présent litige.
1.2 Le recourant a qualité pour recourir (cf. art. 48 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005356 Beschwerde geführt werden. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005356 Beschwerde geführt werden. |
1.3 S'agissant du délai de recours applicable au cas d'espèce, il ressort certes de l'art. 108 al. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 108 Beschwerdefristen - 1 Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
|
1 | Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
2 | Im erweiterten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von 30 Tagen, bei Zwischenverfügungen innerhalb von zehn Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
3 | Die Beschwerde gegen Nichteintretensentscheide sowie gegen Entscheide nach Artikel 23 Absatz 1 und Artikel 40 in Verbindung mit Artikel 6a Absatz 2 Buchstabe a ist innerhalb von fünf Arbeitstagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
4 | Die Verweigerung der Einreise nach Artikel 22 Absatz 2 kann bis zum Zeitpunkt der Eröffnung einer Verfügung nach Artikel 23 Absatz 1 angefochten werden. |
5 | Die Überprüfung der Rechtmässigkeit und der Angemessenheit der Zuweisung eines Aufenthaltsortes am Flughafen oder an einem anderen geeigneten Ort nach Artikel 22 Absätze 3 und 4 kann jederzeit mittels Beschwerde beantragt werden. |
6 | In den übrigen Fällen beträgt die Beschwerdefrist 30 Tage seit Eröffnung der Verfügung. |
7 | Per Telefax übermittelte Rechtsschriften gelten als rechtsgültig eingereicht, wenn sie innert Frist beim Bundesverwaltungsgericht eintreffen und mittels Nachreichung des unterschriebenen Originals nach den Regeln gemäss Artikel 52 Absätze 2 und 3 VwVG364 verbessert werden. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 40 Ablehnung ohne weitere Abklärungen - 1 Wird aufgrund der Anhörung offenkundig, dass Asylsuchende ihre Flüchtlingseigenschaft weder beweisen noch glaubhaft machen können und ihrer Wegweisung keine Gründe entgegenstehen, so wird das Gesuch ohne weitere Abklärungen abgelehnt. |
|
1 | Wird aufgrund der Anhörung offenkundig, dass Asylsuchende ihre Flüchtlingseigenschaft weder beweisen noch glaubhaft machen können und ihrer Wegweisung keine Gründe entgegenstehen, so wird das Gesuch ohne weitere Abklärungen abgelehnt. |
2 | Der Entscheid muss zumindest summarisch begründet werden.113 |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 31a Entscheide des SEM - 1 Das SEM tritt in der Regel auf Asylgesuche nicht ein, wenn Asylsuchende: |
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1 | Das SEM tritt in der Regel auf Asylgesuche nicht ein, wenn Asylsuchende: |
a | in einen sicheren Drittstaat nach Artikel 6a Absatz 2 Buchstabe b zurückkehren können, in welchem sie sich vorher aufgehalten haben; |
b | in einen Drittstaat ausreisen können, welcher für die Durchführung des Asyl- und Wegweisungsverfahrens staatsvertraglich zuständig ist; |
c | in einen Drittstaat zurückkehren können, in welchem sie sich vorher aufgehalten haben; |
d | in einen Drittstaat weiterreisen können, für welchen sie ein Visum besitzen und in welchem sie um Schutz nachsuchen können; |
e | in einen Drittstaat weiterreisen können, in dem Personen, zu denen sie enge Beziehungen haben, oder nahe Angehörige leben; |
f | nach Artikel 31b in ihren Heimat- oder Herkunftsstaat weggewiesen werden können. |
2 | Absatz 1 Buchstaben c-e findet keine Anwendung, wenn Hinweise bestehen, dass im Einzelfall im Drittstaat kein effektiver Schutz vor Rückschiebung nach Artikel 5 Absatz 1 besteht. |
3 | Das SEM tritt auf ein Gesuch nicht ein, welches die Voraussetzungen von Artikel 18 nicht erfüllt. Dies gilt namentlich, wenn das Asylgesuch ausschliesslich aus wirtschaftlichen oder medizinischen Gründen eingereicht wird. |
4 | In den übrigen Fällen lehnt das SEM das Asylgesuch ab, wenn die Flüchtlingseigenschaft weder bewiesen noch glaubhaft gemacht worden ist oder ein Asylausschlussgrund nach den Artikeln 53 und 54 vorliegt.96 |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 108 Beschwerdefristen - 1 Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
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1 | Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
2 | Im erweiterten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von 30 Tagen, bei Zwischenverfügungen innerhalb von zehn Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
3 | Die Beschwerde gegen Nichteintretensentscheide sowie gegen Entscheide nach Artikel 23 Absatz 1 und Artikel 40 in Verbindung mit Artikel 6a Absatz 2 Buchstabe a ist innerhalb von fünf Arbeitstagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
4 | Die Verweigerung der Einreise nach Artikel 22 Absatz 2 kann bis zum Zeitpunkt der Eröffnung einer Verfügung nach Artikel 23 Absatz 1 angefochten werden. |
5 | Die Überprüfung der Rechtmässigkeit und der Angemessenheit der Zuweisung eines Aufenthaltsortes am Flughafen oder an einem anderen geeigneten Ort nach Artikel 22 Absätze 3 und 4 kann jederzeit mittels Beschwerde beantragt werden. |
6 | In den übrigen Fällen beträgt die Beschwerdefrist 30 Tage seit Eröffnung der Verfügung. |
7 | Per Telefax übermittelte Rechtsschriften gelten als rechtsgültig eingereicht, wenn sie innert Frist beim Bundesverwaltungsgericht eintreffen und mittels Nachreichung des unterschriebenen Originals nach den Regeln gemäss Artikel 52 Absätze 2 und 3 VwVG364 verbessert werden. |
Si le recourant - qui est représenté par des juristes de Caritas Suisse - ne s'est pas prévalu du délai de recours de 30 jours de l'art. 10 de l'Ordonnance COVID-19 asile, ayant envoyé son écriture le 22 novembre déjà, il a tout de même déposé un recours circonstancié de quelque 15 pages, se prononçant, à suffisance, sur la décision querellée. Dans ces conditions, il apparaît que le recourant n'a subi aucun préjudice de la situation décrite dont il ne s'est d'ailleurs pas plaint. Il n'y a donc pas lieu de l'inviter à compléter son recours.
2.
2.1 A titre liminaire, il sied de relever que la demande du recourant tendant à l'octroi de l'effet suspensif à son recours est irrecevable, dit recours déployant un tel effet de par la loi (art. 42
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 42 Aufenthalt während des Asylverfahrens - Wer ein Asylgesuch in der Schweiz gestellt hat, darf sich bis zum Abschluss des Verfahrens in der Schweiz aufhalten. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 42 Aufenthalt während des Asylverfahrens - Wer ein Asylgesuch in der Schweiz gestellt hat, darf sich bis zum Abschluss des Verfahrens in der Schweiz aufhalten. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 42 Aufenthalt während des Asylverfahrens - Wer ein Asylgesuch in der Schweiz gestellt hat, darf sich bis zum Abschluss des Verfahrens in der Schweiz aufhalten. |
2.2 Il en va de même de sa demande tendant au prononcé de mesure provisionnelles urgentes.
3.
3.1 Dans des griefs formels qu'il convient d'examiner en premier lieu, le recourant a reproché au SEM d'avoir violé le devoir d'instruction ainsi que son droit d'être entendu en raison du traitement de sa demande d'asile en procédure accélérée.
3.2
3.2.1 La procédure administrative est essentiellement régie par la maxime inquisitoire selon laquelle les autorités définissent les faits pertinents et les preuves nécessaires, qu'elles ordonnent et apprécient d'office (art. 12
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 42 Aufenthalt während des Asylverfahrens - Wer ein Asylgesuch in der Schweiz gestellt hat, darf sich bis zum Abschluss des Verfahrens in der Schweiz aufhalten. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 106 Beschwerdegründe - 1 Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
1 | Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
a | Verletzung von Bundesrecht, einschliesslich Missbrauch und Überschreitung des Ermessens; |
b | unrichtige und unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts; |
c | ... |
2 | Artikel 27 Absatz 3 und Artikel 68 Absatz 2 bleiben vorbehalten. |
3.2.2 En l'espèce, le SEM a correctement instruit la cause et n'a commis aucune négligence procédurale en n'investiguant pas davantage l'état de santé du recourant. En effet, au moment de rendre sa décision, il disposait de suffisamment d'éléments pour procéder d'une manière non arbitraire à un examen de la situation médicale et était fondé à forger sa conviction en l'état du dossier. Ainsi, il figurait au dossier trois rapports médicaux établis respectivement le 22 septembre 2021, le 25 et le 26 octobre 2021 et se déterminant tant sur l'état de santé physique que psychique du recourant. Le premier médecin consulté en Suisse a diagnostiqué un syndrome parkinsonien d'étiologie indéterminée, avec des lombalgies chroniques et une constipation, et a prescrit un traitement médicamenteux et une canne. Aussi, il a recommandé une ergothérapie et un suivi en neurologie (cf. rapport du 22 septembre 2021). Le 25 octobre suivant, une autre médecin a diagnostiqué un syndrome bradykinétique et une marche non ergonomique. Elle a recommandé un DAT-scan pour exclure la composante parkinsonienne et a prescrit une médication différente. Quant à l'état de santé psychique du recourant, il ressortait du formulaire Medic-Help du 26 octobre 2021 qu'il souffrait d'un épisode dépressif moyen, pour lequel du Seroquel® lui a été prescrit. A cela s'ajoute que le recourant a bénéficié de séances de physiothérapie (cf. formulaires Medic-Help des 29 septembre et 6 octobre 2021) et d'un suivi psychologique (cf. lettre de Caritas du 2 novembre 2021). Si les résultats du DAT-scan effectué le 9 novembre 2021 ne figuraient pas encore au dossier, ceux-ci ne sont pas déterminants pour l'issue de la cause. Ainsi que l'a relevé l'intéressédans son recours, le syndrome bradykinétique est un symptôme de la maladie de parkinson.
3.3 Le grief formel en lien avec une violation du droit d'être entendu du recourant en raison du traitement de sa demande d'asile en procédure accélérée doit également être rejeté. Au vu des moyens de preuve, des documents médicaux et des procès-verbaux figurant au dossier, sa demande d'asile pouvait être traitée en procédure accélérée. Aucune mesure d'instruction supplémentaire n'était nécessaire et le cas n'était pas complexe. Quant aux difficultés que le recourant aurait rencontrées lors de ses déplacements dans le centre d'hébergement et pour se rendre auprès de sa représentation juridique, aucun élément concret au dossier ne permet de retenir qu'elles l'auraient empêché de défendre convenablement ses intérêts. Si la représentation juridique a signalé que l'intéressé avait manqué deux rendez-vous au cours de la semaine du 8 novembre 2021, il ressort de l'échange de courriels produit à l'appui du recours, que deux autres entretiens ont été agendés et que le SEM a annoncé, le 2 novembre précédent, des modifications permettant de faciliter à nouveau l'accès aux locaux.
3.4 Au vu de ce qui précède, les griefs d'ordre formels sont rejetés et l'affaire peut être tranchée au fond.
4.
4.1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur Etat d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable (art. 3 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
|
1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
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1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
4.2 Quiconque demande l'asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu'il est un réfugié. La qualité de réfugié est vraisemblable lorsque l'autorité estime que celle-ci est hautement probable. Ne sont pas vraisemblables notamment les allégations qui, sur des points essentiels, ne sont pas suffisamment fondées, qui sont contradictoires, qui ne correspondent pas aux faits ou qui reposent de manière déterminante sur des moyens de preuve faux ou falsifiés (art. 7
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen. |
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1 | Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen. |
2 | Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält. |
3 | Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden. |
Des allégations sont vraisemblables lorsque sur les points essentiels elles sont suffisamment fondées (ou consistantes), concluantes (ou constantes et cohérentes) et plausibles et que le requérant est personnellement crédible (cf. ATAF 2012/5 consid. 2.2).
Les allégations sont fondées, lorsqu'elles reposent sur des descriptions détaillées, précises et concrètes, la vraisemblance de propos généraux, voire stéréotypés, étant généralement écartée. Elles sont concluantes, lorsqu'elles sont exemptes de contradictions entre elles, d'une audition à l'autre ou avec les déclarations d'un tiers (par exemple, proche parent) sur les mêmes faits. Elles sont plausibles, lorsqu'elles correspondent à des faits démontrés (en particulier aux circonstances générales régnant dans le pays d'origine) et sont conformes à la réalité et à l'expérience générale de la vie. La crédibilité du requérant d'asile fait défaut non seulement lorsque celui-ci s'appuie sur des moyens de preuve faux ou falsifiés, mais encore s'il dissimule des faits importants, en donne sciemment une description erronée, modifie ses allégations en cours de procédure ou en rajoute de façon tardive et sans raison apparente ou s'il enfreint son obligation de collaborer (art. 8
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 8 Mitwirkungspflicht - 1 Asylsuchende sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken. Sie müssen insbesondere: |
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1 | Asylsuchende sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken. Sie müssen insbesondere: |
a | ihre Identität offen legen; |
b | Reisepapiere und Identitätsausweise abgeben; |
c | bei der Anhörung angeben, weshalb sie um Asyl nachsuchen; |
d | allfällige Beweismittel vollständig bezeichnen und sie unverzüglich einreichen oder, soweit dies zumutbar erscheint, sich darum bemühen, sie innerhalb einer angemessenen Frist zu beschaffen; |
e | bei der Erhebung der biometrischen Daten mitwirken; |
f | sich einer vom SEM angeordneten medizinischen Untersuchung unterziehen (Art. 26a). |
2 | Von Asylsuchenden kann verlangt werden, für die Übersetzung fremdsprachiger Dokumente in eine Amtssprache besorgt zu sein. |
3 | Asylsuchende, die sich in der Schweiz aufhalten, sind verpflichtet, sich während des Verfahrens den Behörden von Bund und Kantonen zur Verfügung zu halten. Sie müssen ihre Adresse und jede Änderung der nach kantonalem Recht zuständigen Behörde des Kantons oder der Gemeinde (kantonale Behörde) sofort mitteilen. |
3bis | Personen, die ohne triftigen Grund ihre Mitwirkungspflicht verletzen oder den Asylbehörden während mehr als 20 Tagen nicht zur Verfügung stehen, verzichten damit auf eine Weiterführung des Verfahrens. Dasselbe gilt für Personen, die den Asylbehörden in einem Zentrum des Bundes ohne triftigen Grund während mehr als 5 Tagen nicht zur Verfügung stehen. Die Gesuche werden formlos abgeschrieben. Ein neues Gesuch kann frühestens nach drei Jahren deponiert werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung der Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 195120.21 |
4 | Nach Vorliegen eines vollziehbaren Wegweisungsentscheides sind die betroffenen Personen verpflichtet, bei der Beschaffung gültiger Reisepapiere mitzuwirken. |
5.
5.1 En l'occurrence, il s'agit de déterminer si c'est à bon droit que le SEM a considéré que les déclarations du recourant ne satisfaisaient ni aux exigences de vraisemblance de l'art. 7
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen. |
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1 | Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen. |
2 | Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält. |
3 | Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
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1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
5.2 L'intéressé a fait valoir être persécuté par un ministre qui l'accuse d'être responsable de la mort de son fils, décédé après avoir mangé des denrées achetées dans (...). Il a allégué qu'une procédure pénale avait été ouverte à son encontre, qu'il avait été placé en détention préventive le 27 ou le 28 mai 2019 et que son dossier avait été déféré à un tribunal le 17 juillet 2019 avant qu'il ne soit libéré sous caution le 28 août 2019. Force est toutefois de constater que les déclarations de l'intéressé se limitent à de simples affirmations, fondées sur aucun élément concret. En particulier, le recourant n'a produit aucun moyen de preuve relatif au procès pénal qui aurait été ouvert à son encontre. S'il a remis des photographies représentant des marques sur son corps, rien ne permet de retenir que ces anciennes blessures et ces cicatrices aient été infligées dans les circonstances décrites. En outre, si l'intéressé a déclaré avoir été hospitalisé suite au coup de couteau reçu des hommes de main du ministre avec qui il était en conflit, il n'a fourni aucun document à cet égard.
5.3 Ensuite, et ainsi que l'a retenu le SEM à juste titre, le récit du recourant, présenté pourtant à l'occasion d'une seule et même audition, contient d'importantes divergences. Ayant d'abord déclaré qu'il ignorait le nom du fils du ministre, mais connaissait celui du père (cf. procès-verbal [ci-après : p-v] de l'audition du 3 novembre 2021, Q107), il a, plus tard, indiqué le prénom du fils, expliquant avoir pensé, précédemment, qu'il était question du nom du père (cf. ibidem, Q135 et Q136). Incohérente, cette explication n'est pas convaincante. Le recourant s'est également contredit s'agissant de l'état de la procédure pénale ouverte à son encontre. Ayant d'abord affirmé que celle-ci était toujours pendante (cf. ibidem, Q113), il a immédiatement après déclaré que celle-ci était close (cf. ibidem, Q114), avant de revenir sur ses dires et d'indiquer ne pas savoir si la procédure était officiellement terminée ou pas (cf. ibidem, Q115). Il est patent que le recourant a modifié ses réponses au gré des questions posées par l'auditeur du SEM, s'apercevant visiblement du manque de cohérence de celles-ci avec le reste de son récit. De même, l'intéressé n'a pas été constant s'agissant de la plainte pénale que le ministre aurait déposée contre lui et de celle qu'il aurait lui-même déposée, préalablement ou postérieurement, contre ledit ministre (cf. ibidem, Q109 et Q117 à Q122). Aussi, ses propos ont varié s'agissant du but poursuivi par le ministre en question, ayant d'abord déclaré que celui-ci avait été contrarié par sa remise en liberté avant jugement (cf. ibidem, Q100), puis que celui-ci ne voulait pas qu'il soit en prison, préférant un autre type de punition, à savoir une vengeance personnelle (cf. ibidem, Q116), et, enfin, que le but des hommes de main dudit ministre était de lui soutirer de l'argent et de le faire souffrir (cf. ibidem, Q130). Enfin, les déclarations du recourant sont également divergentes quant à la durée de sa détention préventive. S'il a indiqué avoir été arrêté le 27 ou le 28 mai 2019 et avoir été détenu pendant deux mois (cf. ibidem, Q110, Q100 et Q124), il a aussi affirmé avoir été libéré le 28 août 2019 (cf. ibidem, Q125), soit après trois mois.
5.4 Par ailleurs, comme l'a relevé le SEM à juste titre, le récit du recourant est demeuré, sur de nombreux points, peu circonstancié, incohérent et même évasif. De la lecture de ses déclarations, il ressort la forte impression d'un récit construit au fil des questions posées par l'auditeur du SEM (cf. p-v de l'audition du 3 novembre 2021, en particulier Q102, Q103, Q109, Q117, Q120, Q121, Q131). Evasifs et incohérents, ses propos ne permettent pas aux autorités d'asile de saisir pour quel motif un ministre aurait finalement préféré se faire justice lui-même, en employant des mesures disparates, telles que décrites par l'intéressé (cf. ibidem, not. Q100, Q116, Q127, Q130). Il n'est pas non plus cohérent que, si le but de ce ministre était d'éliminer le recourant, ses hommes de main aient pour leur part entrepris de lui extorquer de l'argent et de l'intimider par téléphone à réitérées reprises pendant plusieurs mois, ceci jusqu'à ce qu'il décide de quitter le pays (cf. ibidem, Q100 [« pour m'assassiner », « Le ministre a appris que j'étais encore vivant, alors [...] »] et Q130). Dans de telles circonstances, il n'est pas non plus cohérent que le recourant soit parvenu à faire renouveler son passeport, le (...) 2020, puis à quitter la Géorgie de manière régulière par voie aérienne, le (...) 2020, soit neuf mois plus tard, ce d'autant moins s'il avait été, comme allégué, libéré sous caution dans l'attente du prononcé d'un jugement pénal pour meurtre.
5.5 Compte tenu de ce qui précède, les déclarations du recourant relatives aux évènements qui auraient conduit à son départ de Géorgie en date du (...) 2020 ne peuvent pas être considérées comme vraisemblables. Partant, celui-ci n'a pas rendu crédible sa crainte de subir des préjudices pertinents en matière d'asile en cas de retour au pays.
5.6 L'argument du recourant selon lequel les informations relatives à son état de santé seraient déterminantes pour démontrer la véracité de son récit est infondé. Pour cause, il a indiqué que du permanganate lui avait été injecté dans les veines lors sa séquestration de 3 ou 4 semaines, fin décembre 2019, et, bien qu'il attribue son affection auxdites injections, il a aussi déclaré que les premiers symptômes liés à la maladie de parkinson s'étaient manifestés en novembre 2019, soit un mois plus tôt (cf. p-v de l'audition du 3 novembre 2021, Q58 à Q62 et Q173). Du reste, il demeure que l'ensemble de son récit a été considéré invraisemblable et que les informations médicales au dossier ne sont pas de nature à les rendre crédibles.
5.7 Au vu de l'invraisemblance des déclarations du recourant relatives aux évènements qui auraient conduit à son départ de Géorgie, la question de savoir si celles-ci seraient pertinentes en matière d'asile pourrait rester ouverte. Cela étant, c'est à juste titre que le SEM a retenu que les différents préjudices dont se prévaut l'intéressé ne relèvent pas de l'un des motifs d'asile exhaustivement énoncés à l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
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1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
5.8 S'agissant de l'appartenance du recourant à l'ethnie yézidi, il peut être renvoyé aux considérants de la décision attaquée. Le recourant n'a à juste titre pas contesté la décision du SEM sur ce point.
5.9 Il s'ensuit que le recours doit être rejeté en tant qu'il conteste le refus de la reconnaissance de la qualité de réfugié et de l'octroi de l'asile.
6.
6.1 Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière à ce sujet, le SEM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution (art. 44
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
6.2 Aucune exception à la règle générale du renvoi, énoncée à l'art. 32 al. 1
SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 32 Nichtverfügen der Wegweisung - (Art. 44 AsylG)95 |
|
1 | Die Wegweisung wird nicht verfügt, wenn die asylsuchende Person:96 |
a | im Besitze einer gültigen Aufenthalts- oder Niederlassungsbewilligung ist; |
b | von einer Auslieferungsverfügung betroffen ist; |
c | von einer Ausweisungsverfügung nach Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung98 oder nach Artikel 68 AIG99 betroffen ist; oder |
d | von einer rechtskräftigen Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis des Strafgesetzbuchs101 oder Artikel 49a oder 49abis des Militärstrafgesetzes vom 13. Juni 1927102 betroffen ist. |
2 | In den Fällen nach Absatz 1 Buchstaben c und d kann die kantonale Behörde beim SEM eine Stellungnahme zu allfälligen Vollzugshindernissen einholen.103 |
7.
7.1 Selon l'art. 83 al. 1
SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 32 Nichtverfügen der Wegweisung - (Art. 44 AsylG)95 |
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1 | Die Wegweisung wird nicht verfügt, wenn die asylsuchende Person:96 |
a | im Besitze einer gültigen Aufenthalts- oder Niederlassungsbewilligung ist; |
b | von einer Auslieferungsverfügung betroffen ist; |
c | von einer Ausweisungsverfügung nach Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung98 oder nach Artikel 68 AIG99 betroffen ist; oder |
d | von einer rechtskräftigen Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis des Strafgesetzbuchs101 oder Artikel 49a oder 49abis des Militärstrafgesetzes vom 13. Juni 1927102 betroffen ist. |
2 | In den Fällen nach Absatz 1 Buchstaben c und d kann die kantonale Behörde beim SEM eine Stellungnahme zu allfälligen Vollzugshindernissen einholen.103 |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
7.2 En matière d'asile, le requérant qui se prévaut d'obstacles à l'exécution du renvoi doit les établir ou, à tout le moins, les rendre hautement probables lorsque la preuve au sens strict n'est pas raisonnablement exigible au vu de l'ensemble des circonstances du cas d'espèce (cf. ATAF 2011/24 consid. 10.2 et réf. citée).
8.
8.1 L'exécution du renvoi est illicite, lorsque la Suisse, pour des raisons de droit international public, ne peut contraindre un étranger à se rendre dans un pays donné ou qu'aucun autre Etat, respectant le principe du non-refoulement, ne se déclare prêt à l'accueillir ; il s'agit d'abord de l'étranger reconnu réfugié, mais soumis à une clause d'exclusion de l'asile, et ensuite de l'étranger pouvant démontrer qu'il serait exposé à un traitement prohibé par l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
8.2 En l'occurrence, l'exécution du renvoi ne contrevient pas au principe de non-refoulement de l'art. 5
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 5 Rückschiebungsverbot - 1 Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden. |
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1 | Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden. |
2 | Eine Person kann sich nicht auf das Rückschiebungsverbot berufen, wenn erhebliche Gründe für die Annahme vorliegen, dass sie die Sicherheit der Schweiz gefährdet, oder wenn sie als gemeingefährlich einzustufen ist, weil sie wegen eines besonders schweren Verbrechens oder Vergehens rechtskräftig verurteilt worden ist. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
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1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
8.3 S'agissant des autres engagements de la Suisse relevant du droit international, il sied d'examiner particulièrement si l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
8.3.1 Si l'interdiction de la torture, des peines et traitements inhumains (ou dégradants) s'applique indépendamment de la reconnaissance de la qualité de réfugié, cela ne signifie pas encore qu'un renvoi ou une extradition serait prohibée par le seul fait que dans le pays concerné des violations de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
8.3.2 Selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (CourEDH), le retour forcé des personnes touchées dans leur santé est susceptible de constituer une violation de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
Entre-temps cette jurisprudence a été précisée, en ce sens qu'un tel cas exceptionnel peut aussi être reconnu lorsqu'il existe des motifs sérieux de croire qu'en l'absence d'un traitement ou d'accès à un traitement, se fait jour un risque réel que la personne renvoyée soit, dans l'état d'accueil, exposée à un déclin grave, rapide et irréversible de son état de santé, lequel entrainerait des souffrances intenses ou une réduction significative de l'espérance de vie (cf. arrêt de la CourEDH Paposhvili c. Belgique du 13 décembre 2016, Grande Chambre, requête n° 41738/10, par. 183).
8.3.3 En l'espèce, pour les raisons déjà exposées (cf. consid. 5), le recourant ne démontre pas à satisfaction de droit qu'il existerait pour lui un risque réel, fondé sur des motifs sérieux et avérés, d'être victime de torture ou encore d'une peine et d'un traitement inhumain ou dégradant au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung. |
Sur le plan médical, les affections de l'intéressé (cf. consid. 9.4.2) n'apparaissent pas, au vu des pièces du dossier, d'une gravité telle que l'exécution de son renvoi serait illicite au sens de la jurisprudence précitée.
8.4 Dès lors, l'exécution du renvoi du recourant ne transgresse aucun engagement de la Suisse relevant du droit international, et s'avère donc licite (art. 83 al. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
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1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
9.
9.1 Selon l'art. 83 al. 4
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
|
1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
9.2 En l'occurrence, il est notoire que la Géorgie ne se trouve pas en proie à une guerre, une guerre civile ou une situation de violence généralisée, qui permettrait de présumer, à propos de tous les ressortissants provenant de cet Etat - et indépendamment des circonstances de chaque cas particulier - l'existence d'une mise en danger concrète, au sens d'un préjudice subi ou craint émanant de l'être humain.
A cet égard, il est également relevé que ce pays a été désigné par le Conseil fédéral comme Etat sûr (safe country), avec effet au 1er octobre 2019.
9.3 De jurisprudence constante, l'exécution du renvoi des personnes en traitement médical en Suisse ne devient inexigible que dans la mesure où, à leur retour dans leur pays d'origine ou de provenance, elles pourraient ne plus recevoir les soins essentiels garantissant des conditions minimales d'existence. Par soins essentiels, il faut entendre les soins de médecine générale et d'urgence absolument nécessaires à la garantie de la dignité humaine (cf. ATAF 2011/50 consid. 8.3 et réf. cit. ; Jurisprudence et informations de la Commission suisse de recours en matière d'asile [JICRA] 2003 n° 24 consid. 5b; Gabrielle Steffen, Soins essentiels : un droit fondamental qui transcende les frontières ?, 2018, ch. 2.4, p. 13 ss et réf. cit.). L'art. 83 al. 4
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
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1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
9.4
9.4.1 Comme le Tribunal l'a déjà retenu à de réitérées reprises, le système de santé publique en Géorgie a fait l'objet d'une importante restructuration au cours des dernières années et de grands progrès ont été réalisés, de sorte que le traitement de la plupart des affections tant physiques que psychiques y est désormais possible, même s'il ne correspond pas aux standards suisses (cf. arrêts du Tribunal E-5004/2018 du 17 juillet 2019, pp. 8 à 9 ; E-4107/2015 du 4 décembre 2015 consid. 5.7). Les mesures entreprises par les autorités géorgiennes ont notamment conduit à la réhabilitation des centres hospitaliers et d'autres structures de soins, ainsi qu'à la construction de nouveaux hôpitaux, entraînant ainsi une amélioration considérable du réseau de santé et offrant désormais à la majorité des habitants du pays la possibilité de consulter un médecin dans de bonnes conditions. En outre, la plupart des médicaments courants y sont disponibles, notamment dans des réseaux de pharmacies (cf. arrêt du Tribunal D-2325/2015 du 20 avril 2016 consid. 6.3 à 6.5 et réf. cit.).
Depuis le mois de février 2013 déjà, l'Universal Health Care Program (UHC) garantit un accès aux services de santé financés par l'Etat à toutes les personnes qui en étaient auparavant dépourvues, de sorte qu'environ 90% de la population en bénéficie (cf. arrêts du Tribunal E-1310/2019 du 28 juin 2019 consid. 6.3.1, D-2325/2015 du 20 avril 2016 consid. 6.3 et les réf. cit.). Les ressortissants géorgiens revenant de l'étranger ont également accès à ce nouveau système de santé et sont mis automatiquement au bénéfice d'une assurance de soins (cf. arrêt du Tribunal E-1310/2019 du 28 juin 2019 consid. 6.3.6). Depuis 2017, l'UHC prend en considération le revenu de chacun pour déterminer le montant de la prise en charge financière; ainsi, les personnes disposant d'un revenu élevé sont exclues de l'assurance universelle, tandis que celles, au revenu moyen, y ont un accès limité. Par ailleurs, les groupes vulnérables, les enfants et les retraités bénéficient de toutes les prestations de l'UHC (cf. arrêt du Tribunal E-6650/2018 du 19 mars 2019 consid. 3.6.3 et réf. cit.). Il est également relevé que, depuis juillet 2017, le gouvernement a mis en place, en faveur des personnes socialement vulnérables, un programme de subvention de médicaments pour des maladies chroniques, dont le parkinson, et que depuis juillet 2019, l'accès à ce programme a été ouvert aux personnes handicapées ainsi qu'aux retraités (cf. Recherche rapide de l'analyse-pays de l'Organisation Suisse d'aide aux réfugiés, Géorgie : accès à divers soins et traitements médicaux, Berne, 2020). La subvention des médicaments pour le traitement du parkinson se monte en l'occurrence à 75% (cf. ibidem). Par ailleurs, les personnes souffrant d'un handicap et appartenant soit au groupe I (handicap sévère), soit au groupe II (handicap modéré à significatif), sont éligibles pour obtenir une rente d'invalidité (cf. arrêt du Tribunal E-7415/2018 du 12 décembre 2019, p. 10 et réf. cit.). Il existe également un programme d'aide sociale pour les personnes vivant sous le seuil de pauvreté qui prévoit notamment une couverture d'assurance-maladie gratuite (cf. arrêt du Tribunal E-2340/2019 du 22 mai 2019 consid. 6. et 6.6).
9.4.2 Pour rappel, sur le plan somatique, le premier médecin consulté par le recourant a diagnostiqué un syndrome parkinsonien d'étiologie indéterminée, avec des lombalgies chroniques et une constipation. Ce médecin a prescrit un traitement médicamenteux à base de Felden® lingual et de Movicol®, recommandant de l'ergothérapie et un suivi en neurologie (cf. rapport médical du 22 septembre 2021). Le 25 octobre 2021, une autre praticienne a diagnostiqué un syndrome bradykinétique et une marche non ergonomique et a recommandé la réalisation d'un DAT-scan pour exclure la composante parkinsonienne. Indiquant comme médication le Madopar® et le Cycladol®, elle a préconisé l'arrêt du Madopar® (cf. formulaire Medic-Help du 25 octobre 2021). Enfin, il ressort du rapport médical du 8 décembre 2021 que des troubles dyskinétiques mal systématisés (piste fonctionnelle probable) ont été diagnostiqués chez l'intéressé. Ses médecins ont recommandé une tentative de rééducation en physiothérapie ambulatoire, pour retrouver une autonomie dans les activités de la vie quotidienne.
Sur le plan psychique, il appert que le recourant souffre d'un épisode dépressif moyen, traité avec du Seroquel® (cf. formulaire Medic-Help du 26 octobre 2021).
9.4.3 Compte tenu des atteintes du recourant et vu l'analyse de situation exposée ci-dessus s'agissant des structures médicales disponibles en Géorgie et portant tant sur les possibilités de soins qu'à la prise en charge financière de ceux-ci, c'est le lieu d'admettre que l'intéressé pourra poursuivre dans son pays le suivi psychologique et médical entamé en Suisse et se procurer les médicaments nécessaires au traitement de ses affections physiques et psychiques.
Dans ces conditions, on ne saurait considérer qu'en cas d'exécution du renvoi en Géorgie, l'état de santé du recourant se dégraderait très rapidement au point de conduire, d'une manière certaine, à la mise en danger concrète de sa vie ou à une atteinte sérieuse, durable, et notablement plus grave de son intégrité physique ou psychique, faute de possibilité d'être soigné (cf. ATAF 2011/50 consid. 8.3 et réf. cit.). Une fois dûment enregistré dans son pays, l'intéressé pourra effectuer, sans difficulté particulière, les démarches nécessaires pour bénéficier de prestations médicales et sociales. A noter que, en cas de péjoration de sa maladie physique et de situation de handicap, il pourra requérir l'octroi d'une rente d'invalidité (cf. arrêt du Tribunal E-7415/2018 précité).
9.4.4 En outre, le recourant pourra également se constituer une réserve de médicaments avant son départ de Suisse et, si cela s'avérait nécessaire, présenter au SEM, à l'issue de la présente procédure, une demande d'aide au retour au sens de l'art. 93
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 93 Rückkehrhilfe und Prävention irregulärer Migration - 1 Der Bund leistet Rückkehrhilfe. Er kann dazu folgende Massnahmen vorsehen: |
|
1 | Der Bund leistet Rückkehrhilfe. Er kann dazu folgende Massnahmen vorsehen: |
a | vollständige oder teilweise Finanzierung von Rückkehrberatungsstellen; |
b | vollständige oder teilweise Finanzierung von Projekten in der Schweiz zur Erhaltung der Rückkehrfähigkeit; |
c | vollständige oder teilweise Finanzierung von Programmen im Heimat-, Herkunfts- oder Drittstaat zur Erleichterung und Durchführung der Rückkehr, der Rückführung und der Reintegration (Programme im Ausland); |
d | finanzielle Unterstützung im Einzelfall zur Erleichterung der Eingliederung oder zur befristeten medizinischen Betreuung im Heimat-, Herkunfts- oder Drittstaat. |
2 | Programme im Ausland können auch das Ziel verfolgen, einen Beitrag zur Prävention irregulärer Migration zu leisten. Programme zur Prävention irregulärer Migration sind solche, die kurzfristig zur Minderung des Risikos einer Primär- oder Sekundärmigration in die Schweiz beitragen. |
3 | Der Bund kann bei der Umsetzung der Rückkehrhilfe mit internationalen Organisationen zusammenarbeiten und eine Koordinationsstelle einrichten. |
4 | Der Bundesrat regelt die Voraussetzungen und das Verfahren zur Ausrichtung und Abrechnung der Beiträge. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 93 Rückkehrhilfe und Prävention irregulärer Migration - 1 Der Bund leistet Rückkehrhilfe. Er kann dazu folgende Massnahmen vorsehen: |
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1 | Der Bund leistet Rückkehrhilfe. Er kann dazu folgende Massnahmen vorsehen: |
a | vollständige oder teilweise Finanzierung von Rückkehrberatungsstellen; |
b | vollständige oder teilweise Finanzierung von Projekten in der Schweiz zur Erhaltung der Rückkehrfähigkeit; |
c | vollständige oder teilweise Finanzierung von Programmen im Heimat-, Herkunfts- oder Drittstaat zur Erleichterung und Durchführung der Rückkehr, der Rückführung und der Reintegration (Programme im Ausland); |
d | finanzielle Unterstützung im Einzelfall zur Erleichterung der Eingliederung oder zur befristeten medizinischen Betreuung im Heimat-, Herkunfts- oder Drittstaat. |
2 | Programme im Ausland können auch das Ziel verfolgen, einen Beitrag zur Prävention irregulärer Migration zu leisten. Programme zur Prävention irregulärer Migration sind solche, die kurzfristig zur Minderung des Risikos einer Primär- oder Sekundärmigration in die Schweiz beitragen. |
3 | Der Bund kann bei der Umsetzung der Rückkehrhilfe mit internationalen Organisationen zusammenarbeiten und eine Koordinationsstelle einrichten. |
4 | Der Bundesrat regelt die Voraussetzungen und das Verfahren zur Ausrichtung und Abrechnung der Beiträge. |
9.4.5 Enfin, si le médecin consulté par l'intéressé a indiqué qu'un suivi était nécessaire pour évaluer la thymie et le risque suicidaire, il n'a toutefois pas signalé la présence d'un tel risque actuellement (cf. formulaire Medic-Help du 26 octobre 2021). Cela étant, il est néanmoins rappelé que la péjoration de l'état psychique est une réaction qui peut être couramment observée chez une personne dont la demande de protection a été rejetée, sans qu'il faille pour autant y voir un obstacle sérieux à l'exécution du renvoi. En outre, selon la pratique du Tribunal, ni une tentative de suicide ni des tendances suicidaires (« suicidalité ») ne s'opposent en soi à l'exécution du renvoi, y compris au niveau de son exigibilité, seule une mise en danger présentant des formes concrètes devant être prise en considération (cf. arrêt du Tribunal E-5384/2017 du 4 septembre 2018 consid. 4.3.3). Ainsi, dans l'hypothèse où des tendances suicidaires se manifesteraient chez le recourant lors de l'exécution forcée de son renvoi, les autorités devraient alors y remédier au moyen de mesures adéquates, de façon à exclure un danger concret de dommages à la santé (cf. p. ex. arrêts du Tribunal E-1248/2017 du 8 août 2017 consid. 7.05 ; E-859/2017 du 11 juillet 2017 p. 7).
9.4.6 Par conséquent, l'état de santé du recourant ne constitue pas un obstacle insurmontable de nature à rendre l'exécution de son renvoi inexigible, pour des motifs médicaux, au sens de l'art. 83 al. 4
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
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1 | Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2 | Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen. |
3 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5 |
4 | Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6 |
9.5 Par ailleurs, il y a lieu d'admettre que le recourant, qui dispose d'une expérience professionnelle dans le magasin de son père et a un passé d'entraineur sportif, sera en mesure, nonobstant ses problèmes de santé, de se réinstaller dans son pays sans devoir affronter des obstacles insurmontables. Lors du retour dans son pays, il pourra en particulier compter sur la présence et le soutien de son père, de son neveu et de sa tante, restés au pays (cf. p-v de l'audition du 3 novembre 2021, Q27 à Q29). S'il a déclaré que son père et lui-même avaient vendu leurs logements, cette affirmation s'insère dans le cadre d'un récit qui a été considéré invraisemblable (cf. consid. 5 ci-avant). Ainsi, il n'y a pas lieu de considérer que l'intéressé, qui est originaire de B._______, ne trouvera pas un point de chute, à tout le moins chez un membre de sa famille, lors de son retour en Géorgie. Quant à sa compagne vivant en C._______, il y a lieu d'admettre que celle-ci pourra le soutenir à tout le moins financièrement, comme elle l'a déjà fait par le passé (cf. p-v de l'audition du 3 novembre 2021, Q44 et Q49).
9.6 Pour ces motifs, l'exécution du renvoi doit être considérée comme raisonnablement exigible.
10.
Enfin, le recourant est en possession de documents suffisants pour rentrer dans son pays ou, à tout le moins, est en mesure d'entreprendre toute démarche nécessaire auprès de la représentation de son pays d'origine en vue de l'obtention de documents de voyage lui permettant de quitter la Suisse. L'exécution du renvoi ne se heurte donc pas à des obstacles insurmontables d'ordre technique et s'avère également possible (cf. ATAF 2008/34 consid. 12). A noter que la situation actuelle liée à la propagation de la maladie à coronavirus (Covid-19) dans le monde ne justifie pas de sursoir au présent prononcé.
11.
Dès lors, la décision attaquée est conforme au droit fédéral, le SEM ayant par ailleurs établi de manière exacte et complète l'état de fait pertinent (art. 106 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 106 Beschwerdegründe - 1 Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
1 | Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
a | Verletzung von Bundesrecht, einschliesslich Missbrauch und Überschreitung des Ermessens; |
b | unrichtige und unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts; |
c | ... |
2 | Artikel 27 Absatz 3 und Artikel 68 Absatz 2 bleiben vorbehalten. |
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 106 Beschwerdegründe - 1 Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
1 | Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
a | Verletzung von Bundesrecht, einschliesslich Missbrauch und Überschreitung des Ermessens; |
b | unrichtige und unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts; |
c | ... |
2 | Artikel 27 Absatz 3 und Artikel 68 Absatz 2 bleiben vorbehalten. |
En conséquence, le recours est rejeté.
12.
12.1 Au vu de l'issue de la cause, il y aurait lieu de mettre les frais de procédure à la charge du recourant, conformément à l'art. 63 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 106 Beschwerdegründe - 1 Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
1 | Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
a | Verletzung von Bundesrecht, einschliesslich Missbrauch und Überschreitung des Ermessens; |
b | unrichtige und unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts; |
c | ... |
2 | Artikel 27 Absatz 3 und Artikel 68 Absatz 2 bleiben vorbehalten. |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr |
|
1 | Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
2 | Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2 |
3 | Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden. |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 3 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse - In Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr: |
|
a | bei einzelrichterlicher Streiterledigung: 200-3000 Franken; |
b | in den übrigen Fällen: 200-5000 Franken. |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 3 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse - In Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr: |
|
a | bei einzelrichterlicher Streiterledigung: 200-3000 Franken; |
b | in den übrigen Fällen: 200-5000 Franken. |
12.2 Vu le présent prononcé, la demande tendant à l'exemption d'une avance de frais est devenue sans objet.
(dispositif : page suivante)
Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté, dans la mesure où il est recevable.
2.
La demande d'assistance judiciaire partielle est admise.
3.
Il est statué sans frais.
4.
Le présent arrêt est adressé au recourant, au SEM et à l'autorité cantonale.
La présidente du collège : La greffière :
Déborah D'Aveni Diane Melo de Almeida