Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal
Cour IV
D-4993/2015
Arrêt du 4 mars 2016
Yanick Felley (président du collège),
Composition Claudia Cotting-Schalch, Martin Zoller, juges,
Edouard Iselin, greffier.
A._______,né le (...)
Sri Lanka,
Parties
représenté par MeGabriel Püntener, avocat,
requérant,
contre
Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM; anciennement Office fédéral des migrations, ODM),
Quellenweg 6, 3003 Berne,
autorité inférieure.
Objet Demande de révision de l'arrêt du Tribunal D-1975/2015 du 26 juin 2015.
Faits :
A.
A._______ a déposé une demande d'asile en Suisse, le 17 novembre 2013.
Entendu sur ses motifs, le requérant a expliqué être devenu membre du parti B._______ courant 20(...). En (...) 20(...), déçu de (...) ce parti, il l'aurait quitté et rejoint la C._______ (...) pour les élections à venir. En vue de dites élections, la C._______ aurait fait imprimer des tracts contenant de fausses informations, dans le but de tromper les électeurs et de s'attirer leurs suffrages, au détriment notamment du B._______. L'intéressé, ainsi qu'un ami prénommé D._______, aussi membre de la C._______, tous deux en désaccord avec ce procédé, auraient manifesté leur souhait de quitter le parti. Par la suite, des inconnus auraient enlevé le requérant. Avant de le libérer, on aurait exigé de lui qu'il continue de travailler pour la C._______ et qu'il ne dénonce pas les agissements illégaux du parti, sous peine d'être tué. Le jour même de sa libération, l'intéressé et D._______ auraient dénoncé les actes de la C._______ dans la rue. Plus tard dans la journée, des inconnus se seraient présentés au domicile du requérant en son absence, à sa recherche, provoquant la fuite de ce dernier à Colombo, puis son départ vers la Suisse.
L'intéressé a produit divers moyens de preuve, dont une carte de (..), des tracts, un bulletin de vote, un article de journal et une lettre émanant d'un parlementaire.
B.
Par décision du 20 février 2015, le SEM a rejeté cette demande, a prononcé le renvoi de Suisse du requérant et a ordonné l'exécution de cette mesure. Il a considéré, en substance, que les motifs d'asile allégués n'étaient ni vraisemblables ni pertinents en matière d'asile. Il a aussi notamment retenu que la lettre du parlementaire, vu son contenu contraire à des faits ressortant du dossier, était sans valeur probante. Les autres moyens de preuve énoncés ci-dessus attestaient tout au plus un engagement politique en faveur de (...), sans étayer les prétendues menaces de la part de la C._______, ni un danger en cas de retour.
C.
Le 26 mars 2015, l'intéressé a interjeté recours contre la décision attaquée. Dans son mémoire, il a pour l'essentiel contesté l'invraisemblance et l'absence de pertinence de ses motifs d'asile. Il a notamment déclaré que D._______, lui aussi (...) de la C._______ (...), avait disparu sans laisser de traces.
Il a produit deux tracts politiques, l'un (...) et l'autre se rapportant à D._______.
D.
Le Tribunal administratif fédéral (ci après: le Tribunal), par arrêt D-1975/2015 du 26 juin 2015, a rejeté le recours, considérant en substance que les motifs d'asile allégués apparaissaient invraisemblables, vu les contradictions et autres incohérences du récit de l'intéressé. Les moyens de preuve produits à l'appui des ces motifs n'étayaient en rien ceux-ci, mais tout au plus des engagements politiques dans (...).
E.
Le 2 juillet 2015, le SEM a imparti à l'intéressé un délai au 4 août 2015 pour quitter la Suisse.
F.
Le 13 août 2015, A._______, par l'entremise de son mandataire nouvellement constitué le 24 juillet 2015, a de nouveau demandé l'asile au SEM ("Neues Asylgesuch"), invoquant en substance une modification notable des circonstances postérieure à l'arrêt du 26 juin 2015.
Il explique notamment que, sur invitation du mandataire précité, il se serait procuré de nouveaux moyens de preuve à l'appui de ses motifs d'asile, avec difficulté, car il avait perdu tout contact avec sa famille et la plupart de ses connaissances.
A._______ a joint à sa requête cinq nouveaux moyens de preuve, tous antérieurs à l'arrêt du 26 juin 2015, à savoir:
a) une liste (...) de (...) 20(...) (portant son nom et celui de D._______), avec une traduction partielle;
b) une photographie le montrant avec D._______ et sa famille, prise en (...) 20(...);
c) une affiche (...) de la C._______, imprimée le (...) 20(...), sur laquelle figure (...), avec une traduction sommaire;
d) un rapport d'Amnesty International de (...) 20(...) ([...]);
e) un article publié le (...) 20(...) sur le site Internet de "(...)" ("[...]").
La famille de D._______ l'aurait informé de sa disparition depuis le (...) 20(...). Une procédure aurait été ouverte sur plainte déposée auprès de la police. Conformément à ses dires, il attendait d'autres moyens de preuve relatifs à ces démarches, susceptibles d'arriver en Suisse dans les prochains jours ou semaines.
Selon le requérant, les moyens de preuve produits, en plus d'établir ses allégués durant la procédure ordinaire, documentent une nouvelle situation de fait, savoir la disparition de D._______ depuis le (...) 20(...), probablement mort aujourd'hui, et le risque de subir lui aussi le même genre de persécution. Ces nouveaux développements constitueraient les motifs d'une deuxième demande d'asile. Les nouveaux moyens de preuve y relatifs attesteraient clairement des malversations électorales de la C._______ et ses liens avec D._______.
A._______ demande d'être auditionné à nouveau et qu'on lui accorde un délai pour produire d'autres moyens de preuve.
G.
Le 17 août 2015, le SEM a transmis la requête du 13 août 2015 au Tribunal pour raison de compétence, en application de l'art. 8 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 8 - 1 Die Behörde, die sich als unzuständig erachtet, überweist die Sache ohne Verzug der zuständigen Behörde. |
|
1 | Die Behörde, die sich als unzuständig erachtet, überweist die Sache ohne Verzug der zuständigen Behörde. |
2 | Erachtet die Behörde ihre Zuständigkeit als zweifelhaft, so pflegt sie darüber ohne Verzug einen Meinungsaustausch mit der Behörde, deren Zuständigkeit in Frage kommt. |
Le requérant a reçu copie de cette prise de position du SEM.
H.
Le 20 août 2015, l'intéressé a demandé au Tribunal un délai pour régulariser son acte du 13 août 2015, au cas où cette autorité devait estimer qu'il s'agissait véritablement d'une demande de révision. Il a également requis le prononcé de mesures provisionnelles en vue de la suspension de l'exécution de son renvoi.
I.
Par décision incidente du 4 septembre 2015, notifiée sept jours plus tard, le Tribunal, considérant que l'acte du 13 août 2015 était effectivement une demande de révision, a imparti un délai de sept jours dès notification pour régulariser cet écrit, et un autre délai au 21 septembre 2015 pour verser une avance de frais de 1200 francs, sous peine d'irrecevabilité.
Il a aussi refusé d'ordonner des mesures provisionnelles.
J.
Le 18 septembre 2015, l'intéressé a procédé à la régularisation requise.
Il demande l'annulation de l'arrêt D-1975/2015 du 26 juin 2015 et, éventuellement, la constatation du caractère illicite et inexigible de l'exécution de son renvoi. Il conclut aussi au renvoi de la cause au SEM en vue de l'examen - partiel - des faits nouvellement allégués, le 13 août 2015, dans le cadre d'une deuxième demande d'asile. Il a en outre réitéré sa demande de mesures provisionnelles.
Invoquant le motif de révision prévu par l'art. 123 al. 2 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 123 Andere Gründe - 1 Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
|
1 | Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
2 | Die Revision kann zudem verlangt werden: |
a | in Zivilsachen und öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten, wenn die ersuchende Partei nachträglich erhebliche Tatsachen erfährt oder entscheidende Beweismittel auffindet, die sie im früheren Verfahren nicht beibringen konnte, unter Ausschluss der Tatsachen und Beweismittel, die erst nach dem Entscheid entstanden sind; |
b | in Strafsachen, wenn die Voraussetzungen von Artikel 410 Absätze 1 Buchstaben a und b sowie 2 StPO108 erfüllt sind; |
c | in Sachen, die Ansprüche auf Ersatz von nuklearem Schaden betreffen, aus den in Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008110 genannten Gründen. |
Il allègue que les principaux moyens de preuve produits - à savoir la
liste (...), la photographie et l'affiche (...) (cf. à ce sujet let. F par. 3 des faits) - établissent clairement des malversations de la C._______ ainsi que ses liens avec D._______ et, par-là même, le bien-fondé des motifs d'asile allégués.
Il explique que ces documents ne pouvaient être produits plus tôt car la mère de D._______, déjà contactée durant la procédure ordinaire, avait alors refusé de l'aider, craignant de sérieuses représailles pour elle-même et ses proches. C'est uniquement quand elle l'a su menacé d'un renvoi imminent de Suisse, après qu'il ait insisté suite à la demande pressante de son nouveau mandataire (cf. let. F par. 2 des faits) qu'elle avait accepté de l'aider en contactant la veuve de son fils D._______. Celle-ci avait indiqué à sa belle-mère où étaient entreposés les moyens de preuve susmentionnés, qui avaient ensuite été récupérés et apportés de manière clandestine en Suisse par un tiers, fin juillet ou début août 2015. L'intéressé requiert aussi que le Tribunal fasse le nécessaire pour interroger la mère de D._______ sur la production tardive de ces moyens de preuve, au cas où il devait avoir des doutes s'agissant de la vraisemblance de ses explications.
S'agissant de la conclusion demandant le renvoi de la cause au SEM, le requérant reprend dans l'ensemble l'argumentation développée dans l'acte du 13 août 2015 (cf. let. F in fine des faits). Il fait aussi valoir l'existence d'un nouveau moyen de preuve, à savoir le témoignage de la mère du disparu. Selon lui, le SEM serait tenu de procéder à un nouvel examen complet de la présente cause, en application de la jurisprudence topique de l'ATAF 2013/22.
K.
Le 21 septembre 2015, le requérant a versé la somme de 1200 francs requise par le Tribunal.
L.
Les autres faits de la cause seront, pour autant que nécessaire, évoqués dans les considérants en droit qui suivent.
Droit :
1.
1.1 La procédure devant le Tribunal est régie par la PA, pour autant que la LTAF n'en dispose pas autrement (cf. art. 37
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG56, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt. |
1.2 Selon l'art. 45
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 45 Grundsatz - Für die Revision von Entscheiden des Bundesverwaltungsgerichts gelten die Artikel 121-128 des Bundesgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200563 sinngemäss. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 121 Verletzung von Verfahrensvorschriften - Die Revision eines Entscheids des Bundesgerichts kann verlangt werden, wenn: |
|
a | die Vorschriften über die Besetzung des Gerichts oder über den Ausstand verletzt worden sind; |
b | das Gericht einer Partei mehr oder, ohne dass das Gesetz es erlaubt, anderes zugesprochen hat, als sie selbst verlangt hat, oder weniger als die Gegenpartei anerkannt hat; |
c | einzelne Anträge unbeurteilt geblieben sind; |
d | das Gericht in den Akten liegende erhebliche Tatsachen aus Versehen nicht berücksichtigt hat. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 128 Entscheid - 1 Findet das Bundesgericht, dass der Revisionsgrund zutrifft, so hebt es den früheren Entscheid auf und entscheidet neu. |
|
1 | Findet das Bundesgericht, dass der Revisionsgrund zutrifft, so hebt es den früheren Entscheid auf und entscheidet neu. |
2 | Wenn das Gericht einen Rückweisungsentscheid aufhebt, bestimmt es gleichzeitig die Wirkung dieser Aufhebung auf einen neuen Entscheid der Vorinstanz, falls in der Zwischenzeit ein solcher ergangen ist. |
3 | Entscheidet das Bundesgericht in einer Strafsache neu, so ist Artikel 415 StPO114 sinngemäss anwendbar.115 |
1.3 La demande de révision au sens de l'art. 123
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 123 Andere Gründe - 1 Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
|
1 | Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
2 | Die Revision kann zudem verlangt werden: |
a | in Zivilsachen und öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten, wenn die ersuchende Partei nachträglich erhebliche Tatsachen erfährt oder entscheidende Beweismittel auffindet, die sie im früheren Verfahren nicht beibringen konnte, unter Ausschluss der Tatsachen und Beweismittel, die erst nach dem Entscheid entstanden sind; |
b | in Strafsachen, wenn die Voraussetzungen von Artikel 410 Absätze 1 Buchstaben a und b sowie 2 StPO108 erfüllt sind; |
c | in Sachen, die Ansprüche auf Ersatz von nuklearem Schaden betreffen, aus den in Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008110 genannten Gründen. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 124 Frist - 1 Das Revisionsgesuch ist beim Bundesgericht einzureichen: |
|
1 | Das Revisionsgesuch ist beim Bundesgericht einzureichen: |
a | wegen Verletzung der Ausstandsvorschriften: innert 30 Tagen nach der Entdeckung des Ausstandsgrundes; |
b | wegen Verletzung anderer Verfahrensvorschriften: innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung des Entscheids; |
c | wegen Verletzung der EMRK111: innert 90 Tagen, nachdem das Urteil des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte nach Artikel 44 EMRK endgültig geworden ist; |
d | aus anderen Gründen: innert 90 Tagen nach deren Entdeckung, frühestens jedoch nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung des Entscheids oder nach dem Abschluss des Strafverfahrens. |
2 | Nach Ablauf von zehn Jahren nach der Ausfällung des Entscheids kann die Revision nicht mehr verlangt werden, ausser: |
a | in Strafsachen aus den Gründen nach Artikel 123 Absatz 1 und 2 Buchstabe b; |
b | in den übrigen Fällen aus dem Grund nach Artikel 123 Absatz 1. |
3 | Die besonderen Fristen nach Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008112 bleiben vorbehalten.113 |
1.4 Ayant fait l'objet de l'arrêt mis en cause par la présente demande de révision, le requérant a qualité pour agir. Présentée dans la forme (cf. art. 67 al. 3
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 67 - 1 Das Revisionsbegehren ist der Beschwerdeinstanz innert 90 Tagen nach Entdeckung des Revisionsgrundes, spätestens aber innert 10 Jahren nach Eröffnung des Beschwerdeentscheides schriftlich einzureichen.121 |
|
1 | Das Revisionsbegehren ist der Beschwerdeinstanz innert 90 Tagen nach Entdeckung des Revisionsgrundes, spätestens aber innert 10 Jahren nach Eröffnung des Beschwerdeentscheides schriftlich einzureichen.121 |
1bis | Im Fall von Artikel 66 Absatz 2 Buchstabe d ist das Revisionsbegehren innert 90 Tagen einzureichen, nachdem das Urteil des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte nach Artikel 44 der Europäischen Menschenrechtskonvention vom 4. November 1950122 endgültig geworden ist.123 |
2 | Nach Ablauf von 10 Jahren seit Eröffnung des Beschwerdeentscheides ist ein Revisionsbegehren nur aus dem Grunde von Artikel 66 Absatz 1 zulässig. |
3 | Auf Inhalt, Form, Verbesserung und Ergänzung des Revisionsbegehrens finden die Artikel 52 und 53 Anwendung; die Begründung hat insbesondere den Revisionsgrund und die Rechtzeitigkeit des Revisionsbegehrens darzutun. Dieses hat auch die Begehren für den Fall eines neuen Beschwerdeentscheides zu enthalten. |
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 47 Revisionsgesuch - Auf Inhalt, Form, Verbesserung und Ergänzung des Revisionsgesuchs findet Artikel 67 Absatz 3 VwVG64 Anwendung. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 124 Frist - 1 Das Revisionsgesuch ist beim Bundesgericht einzureichen: |
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1 | Das Revisionsgesuch ist beim Bundesgericht einzureichen: |
a | wegen Verletzung der Ausstandsvorschriften: innert 30 Tagen nach der Entdeckung des Ausstandsgrundes; |
b | wegen Verletzung anderer Verfahrensvorschriften: innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung des Entscheids; |
c | wegen Verletzung der EMRK111: innert 90 Tagen, nachdem das Urteil des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte nach Artikel 44 EMRK endgültig geworden ist; |
d | aus anderen Gründen: innert 90 Tagen nach deren Entdeckung, frühestens jedoch nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung des Entscheids oder nach dem Abschluss des Strafverfahrens. |
2 | Nach Ablauf von zehn Jahren nach der Ausfällung des Entscheids kann die Revision nicht mehr verlangt werden, ausser: |
a | in Strafsachen aus den Gründen nach Artikel 123 Absatz 1 und 2 Buchstabe b; |
b | in den übrigen Fällen aus dem Grund nach Artikel 123 Absatz 1. |
3 | Die besonderen Fristen nach Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008112 bleiben vorbehalten.113 |
2.
2.1 Aux termes de l'art. 123 al. 2 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 123 Andere Gründe - 1 Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
|
1 | Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
2 | Die Revision kann zudem verlangt werden: |
a | in Zivilsachen und öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten, wenn die ersuchende Partei nachträglich erhebliche Tatsachen erfährt oder entscheidende Beweismittel auffindet, die sie im früheren Verfahren nicht beibringen konnte, unter Ausschluss der Tatsachen und Beweismittel, die erst nach dem Entscheid entstanden sind; |
b | in Strafsachen, wenn die Voraussetzungen von Artikel 410 Absätze 1 Buchstaben a und b sowie 2 StPO108 erfüllt sind; |
c | in Sachen, die Ansprüche auf Ersatz von nuklearem Schaden betreffen, aus den in Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008110 genannten Gründen. |
D-4342/2014 du 18 décembre 2015 consid. 2.1 et jurisp. cit.).
2.2 Selon une jurisprudence établie de longue date, une requête qui est adressée aux autorités suisses par un requérant d'asile débouté ne peut être considérée comme une nouvelle demande d'asile que lorsque cette personne y fait valoir des circonstances de fait postérieuresà la clôture de la procédure d'asile ordinaire. Il convient dans ce cas de déterminer si dite requête vise réellement à faire constater une nouvelle fois la qualité de réfugié, auquel cas s'agit effectivement d'une nouvelle demande d'asile, ou si elle se rapporte uniquement à de nouveaux empêchements à l'exécution du renvoi, constitutifs d'une simple demande de réexamen (cf. en particulier ATAF 2014/39 consid. 4.5 s. et jurisp. cit.; cf. également Jurisprudence et informations de la Commission suisse de recours en matière d'asile [JICRA] 1998 n° 1 consid. 6).
3.
3.1 L'intéressé conteste l'appréciation du SEM et du Tribunal, selon laquelle l'acte du 13 août 2015 doit être considéré dans son ensemble comme une demande de révision (cf. let. G et I des faits). Il soutient toujours dans son complément du 18 septembre 2015 que cet acte a un caractère "mixte", parce qu'il reflète - aussi - une nouvelle situation de fait à examiner absolument dans le cadre d'une nouvelle demande d'asile (cf. aussi la conclusion n° 2 formulée dans cet écrit).
3.2 Dans sa décision incidente du 4 septembre 2015, le Tribunal avait déjà exposé - à l'instar du SEM - les raisons pour lesquelles il considérait que l'acte du 13 août 2015 ne pouvait être autre chose qu'une demande de révision. Il a alors retenu que le requérant n'y invoquait pas un changement notable de circonstances survenu durant la courte période entre le prononcé de l'arrêt du 26 juin 2015 et le 13 août 2015, soit en moins de deux mois, et qu'il reposait sur des moyens de preuve nouveaux antérieursà l'arrêt du Tribunal précité (cf. pour plus de détails ATAF 2013/22 et le consid. 2.1
ci-avant).
Or, dans son complément du 18 septembre 2015, l'intéressé n'avance aucun élément de nature à infirmer cette appréciation. Il se contente pour l'essentiel de reprendre l'argumentation clairement insoutenable défendue dans l'acte du 13 août 2015, à savoir que les moyens de preuve produits - tous établis en 20(...), soit environ (...) ans avant l'arrêt sur recours attaqué, et censés établir la réalité de faits déjà invoqués en procédure ordinaire qui se seraient également produits en 20(...) - fondent un changement notable de l'état de fait postérieur à ce prononcé du Tribunal du 26 juin 2015.
En outre, le requérant n'allègue pas non plus dans son complément des faits nouveaux postérieurs à cet arrêt, constitutifs d'un véritable changement notable de circonstances. Il se contente d'affirmer que c'est seulement après le prononcé du Tribunal qu'il a eu une connaissance suffisamment certaine du danger de mort actuellement encouru au Sri Lanka en raison des faits allégués, survenus (...) ans plus tôt. Il se réfère aussi, de manière vague, au possible témoignage en sa faveur de la mère de D._______ (cf. p. 8 art. 2 par. 1 et 3). Or, il n'a même pas jugé nécessaire de produire un tel témoignage, alors que plus de cinq mois se sont écoulés depuis le dépôt de son écrit.
Le constat que l'on ne pouvait sérieusement considérer que l'acte du 13 août 2015 était en partie une nouvelle demande d'asile est encore renforcé par les sources jurisprudentielles citées par le mandataire dans le complément du 18 septembre 2015. Outre l'ATAF 2013/22 précité, il s'appuie également sur un arrêt du Tribunal D-2423/2012 et D-2347/2012 du 31 juillet 2012 (cf. p. 9 Art. 3 in initio), où ledit mandataire avait déjà entrepris une démarche analogue (dépôt, à tort, auprès du SEM d'une prétendue "nouvelle demande d'asile" en lieu et place d'une demande de révision).
Contrairement à ce que laisse penser l'argumentation du requérant, il n'est pas possible de faire valoir des véritables motifs de révision, de manière alternative, aussi dans le cadre d'une deuxième demande d'asile. Une telle façon de faire privilégierait en particulier les personnes qui, du fait d'un comportement fautif (p. ex. non-respect du délai prévu par l'art. 124
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 124 Frist - 1 Das Revisionsgesuch ist beim Bundesgericht einzureichen: |
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1 | Das Revisionsgesuch ist beim Bundesgericht einzureichen: |
a | wegen Verletzung der Ausstandsvorschriften: innert 30 Tagen nach der Entdeckung des Ausstandsgrundes; |
b | wegen Verletzung anderer Verfahrensvorschriften: innert 30 Tagen nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung des Entscheids; |
c | wegen Verletzung der EMRK111: innert 90 Tagen, nachdem das Urteil des Europäischen Gerichtshofs für Menschenrechte nach Artikel 44 EMRK endgültig geworden ist; |
d | aus anderen Gründen: innert 90 Tagen nach deren Entdeckung, frühestens jedoch nach der Eröffnung der vollständigen Ausfertigung des Entscheids oder nach dem Abschluss des Strafverfahrens. |
2 | Nach Ablauf von zehn Jahren nach der Ausfällung des Entscheids kann die Revision nicht mehr verlangt werden, ausser: |
a | in Strafsachen aus den Gründen nach Artikel 123 Absatz 1 und 2 Buchstabe b; |
b | in den übrigen Fällen aus dem Grund nach Artikel 123 Absatz 1. |
3 | Die besonderen Fristen nach Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008112 bleiben vorbehalten.113 |
3.3 L'acte du 13 août 2015 et son complément du 18 septembre 2015 constituent donc, à l'évidence, une demande de révision, de sorte que la conclusion n° 2 figurant dans ce complément est rejetée. Il n'y a donc pas lieu de renvoyer la cause au SEM à l'issue de la présente procédure, cette autorité ayant du reste déjà clairement exposé les raisons pour lesquelles elle s'estimait non compétente dans son courrier d'accompagnement du 17 août 2015 (cf. let. G des faits). En l'absence de tout réel élément de fait nouveau postérieur à l'arrêt sur recours du Tribunal, le renvoi à l'autorité de première instance dans ces circonstances serait un vain acte de procédure, étant encore rappelé qu'il n'existe aucun droit général au dépôt d'une nouvelle demande d'asile, avec un accès à une double instance, après la clôture de la procédure d'asile ordinaire (cf. en particulier arrêt
D-2423/2012 et D-2347/2012 précité, consid. 5.6.1 in fine).
4.
Dans le cadre d'une demande de révision, comme en l'occurrence, il n'y a pas d'instruction d'office; au contraire le principe allégatoire ("Rügeprinzip") s'applique. Partant, les requêtes de mesures d'instruction formulées dans l'acte du 13 août 2015 et son complément du 18 septembre 2015 (audition du requérant et de la mère de D._______ et octroi d'un délai pour produire des moyens de preuve; cf. let. F et J des faits) sont irrecevables. En outre, même à les supposer recevables, ces mesures n'auraient été d'aucune utilité. En effet, le Tribunal peut statuer ici en toute connaissance de cause, l'état de fait pertinent étant établi de manière suffisamment claire (p. ex. caractère manifestement tardif de la production des moyens de preuve et absence évidente de pertinence en matière de révision, tant s'agissant de la vraisemblance de ses prétendus motifs d'asile que du caractère licite de l'exécution du renvoi; cf. consid. 5 s. ci-après).
5.
5.1 Un fait ou moyen de preuve au sens de l'art. 123 al. 2 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 123 Andere Gründe - 1 Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
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1 | Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
2 | Die Revision kann zudem verlangt werden: |
a | in Zivilsachen und öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten, wenn die ersuchende Partei nachträglich erhebliche Tatsachen erfährt oder entscheidende Beweismittel auffindet, die sie im früheren Verfahren nicht beibringen konnte, unter Ausschluss der Tatsachen und Beweismittel, die erst nach dem Entscheid entstanden sind; |
b | in Strafsachen, wenn die Voraussetzungen von Artikel 410 Absätze 1 Buchstaben a und b sowie 2 StPO108 erfüllt sind; |
c | in Sachen, die Ansprüche auf Ersatz von nuklearem Schaden betreffen, aus den in Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008110 genannten Gründen. |
La découverte du motif de révision implique que le requérant a une connaissance suffisamment sûre du fait nouveau pour pouvoir l'invoquer, même s'il n'est pas en mesure d'en apporter une preuve certaine; une simple supposition ne suffit pas. S'agissant plus particulièrement d'une preuve nouvelle, le requérant doit pouvoir disposer d'un titre l'établissant ou en avoir une connaissance suffisante pour en requérir l'administration (cf. arrêt du Tribunal fédéral 4C.111/2006 du 7 novembre 2006 consid. 1.1 et réf. cit.). On appréciera la diligence requise avec moins de sévérité en ce qui concerne l'ignorance des faits, dont la découverte est souvent due au hasard, que l'insuffisance des preuves au sujet de faits connus, la partie ayant le devoir de tout mettre en oeuvre pour prouver ceux-ci dans la procédure principale (cf. arrêt du Tribunal fédéral C 176/06 du 5 juillet 2007 consid. 3.3.2).
5.2 En l'espèce, il est manifeste que les moyens de preuve produits, et en particulier ceux se rapportant à la situation de D._______ (cf. let. F a-c des faits) auraient pu l'être durant la procédure d'asile ordinaire. Toutes ces pièces existaient depuis près de (...) ans ou même davantage lorsque le Tribunal a statué sur le recours le 26 juin 2015, de sorte que l'intéressé aurait pu se les procurer et les invoquer bien plus tôt.
L'explication donnée dans le complément du 18 septembre 2015 pour expliquer la production tardive des pièces provenant du Sri Lanka, en raison du refus initial de collaboration de la mère de D._______ (cf. let. J des faits) ne convainc pas. En effet, le requérant n'a jamais évoqué auparavant les problèmes causés par l'attitude tout d'abord réticente de cette personne, pas même dans l'acte du 13 août 2015, alors qu'il aurait pourtant, selon ses dires, entrepris ses premières démarches infructueuses déjà durant la procédure ordinaire. Dans ces circonstances, il y a lieu de retenir qu'il n'a au contraire produit de réels efforts pour obtenir ces documents qu'après le prononcé de l'arrêt, lorsqu'il était menacé d'un renvoi à brève échéance (cf. aussi let. E des faits) et que son nouveau mandataire, constitué le 24 juillet 2015, l'a invité à se procurer dans les meilleurs délais les pièces nécessaires établissant ses propos sur les persécutions par lui alléguées ("Unterlagen zum Beweis seiner Verfolgungsgeschichte"; cf. p. 5 in initio de l'acte du 13 août 2015 et p. 6 s. pt. 6 du complément). Or, il a manifestement pu les obtenir alors, sans grands problèmes, celles-ci ayant déjà été réceptionnées en Suisse quelques jours après cette date (à la fin juillet ou au début août 2015, selon ses propres déclarations), avant d'être déposées auprès du SEM, moins de trois semaines plus tard.
6.
6.1 Il ne ressort pas non plus du dossier d'élément permettant de faire abstraction de l'invocation clairement tardive de ces moyens de preuve.
Telest le cas lorsque des éléments invoqués tardivement sont propres à démontrer un risque manifeste, pour le requérant, de persécution ou de traitement inhumain faisant apparaître son renvoi comme étant contraire au droit international public (cf. ATAF 2013/22 consid. 5.4 s. p. 284 s. et réf. cit.; cf. aussi JICRA 1995 n° 9 p. 77 ss).
6.2 En l'espèce, un tel risque manifeste de violation du droit international public qui lie la Suisse ne peut être retenu.
6.2.1 En effet, les trois documents provenant du Sri Lanka établissent uniquement que le requérant a réellement connu D._______ et que celui-ci était, comme lui, (...) de la C._______ (...), faits qu'il a déjà invoqués en procédure ordinaire (cf. let. A et C des faits). Or, les autorités en matière d'asile n'ont jamais mis en doute ces faits; elles les ont simplement considérés comme sans pertinence pour établir la vraisemblance des autres allégués de l'intéressé relatifs aux préjudices prétendument subis ou craints par lui (enlèvement et menaces, respectivement risque de représailles de personnes en lien avec la C._______ après son refus d'accepter une manipulation électorale).
Quant aux prétendues manipulations de ce parti - même à les supposer clairement établies, ce qui n'est pas le cas en l'occurrence - les moyens de preuve produits ne seraient de toute façon pas de nature à démontrer, ni même à rendre vraisemblable, que l'intéressé et D._______ les ont effectivement dénoncées ni qu'ils ont réellement connu des sérieux ennuis pour ce motif. Ces pièces ne rendent en particulier d'aucune façon vraisemblable la prétendue disparition de D._______ ni, a fortiori, un lien entre celle-ci, même à la supposer avérée, et les motifs d'asile avancés par le requérant.
6.2.2 Quant aux deux autres documents (rapport d'Amnesty International et article publié dans l'Internet), il s'agit de pièces de nature générale, sans rapport direct avec la situation de l'intéressé.
6.3
Vu ce qui précède, le Tribunal n'a pas à trancher si les faits ressortant des moyens de preuve invoqués tardivement à l'appui de la présente demande de révision pourraient être de nature à remettre en cause le caractère raisonnablement exigible de l'exécution du renvoi (cf. let. J in initio des faits et l'argumentation figurant aux consid. 6.1 s. ci-dessus).
7.
En conclusion, la présente demande de révision doit être rejetée, dans la mesure où elle est recevable.
8.
8.1 Vu l'issue de la cause, les frais de procédure, d'un montant de 1500 francs, devraient en principe être mis en totalité à la charge du requérant (cf. art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
|
1 | Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
2 | Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht. |
3 | Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat. |
4 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102 |
4bis | Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103 |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107 |
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 68 - 1 Tritt die Beschwerdeinstanz auf das Revisionsbegehren ein und erachtet sie es als begründet, so hebt sie den Beschwerdeentscheid auf und entscheidet neu. |
|
1 | Tritt die Beschwerdeinstanz auf das Revisionsbegehren ein und erachtet sie es als begründet, so hebt sie den Beschwerdeentscheid auf und entscheidet neu. |
2 | Im übrigen finden auf die Behandlung des Revisionsbegehrens die Artikel 56, 57 und 59-65 Anwendung. |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr - 1 Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
|
1 | Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
2 | Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2 |
3 | Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden. |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 3 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse - In Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr: |
|
a | bei einzelrichterlicher Streiterledigung: 200-3000 Franken; |
b | in den übrigen Fällen: 200-5000 Franken. |
8.2 Toutefois, une partie des frais de la présente procédure auraient pu être évités si le mandataire avait adressé sa demande directement à l'autorité compétente, et non au SEM. On est en droit d'attendre d'un professionnel du droit tel qu'un avocat inscrit au barreau qu'il s'efforce d'adresser sa demande directement à l'autorité compétente et tente ainsi de réduire les frais de procédure mis à la charge de son mandant en cas d'échec. Au vu notamment de la clarté des faits, du caractère manifestement antérieur des moyens de preuve produits et du libellé de l'art. 123 al. 2 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 123 Andere Gründe - 1 Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
|
1 | Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden. |
2 | Die Revision kann zudem verlangt werden: |
a | in Zivilsachen und öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten, wenn die ersuchende Partei nachträglich erhebliche Tatsachen erfährt oder entscheidende Beweismittel auffindet, die sie im früheren Verfahren nicht beibringen konnte, unter Ausschluss der Tatsachen und Beweismittel, die erst nach dem Entscheid entstanden sind; |
b | in Strafsachen, wenn die Voraussetzungen von Artikel 410 Absätze 1 Buchstaben a und b sowie 2 StPO108 erfüllt sind; |
c | in Sachen, die Ansprüche auf Ersatz von nuklearem Schaden betreffen, aus den in Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008110 genannten Gründen. |
Aussi et surtout, le mandataire actuel a déjà été rendu attentif dans divers arrêts du Tribunal (cf. p. ex. ceux cités ci-dessus), à la différence entre une demande de révision et une nouvelle demande d'asile, au caractère exclusif et non alternatif de ces deux catégories de procédures (cf. en particulier consid. 3.2 in fine ci-dessus) ainsi qu'à l'unicité de l'autorité compétente pour connaître d'une demande de révision (le Tribunal).
Or, bien qu'il devait être évident pour lui, dans ces circonstances, que l'acte du 13 août 2015 était une demande de révision, il l'a déposé en tant que nouvelle demande d'asile auprès du SEM, sans même formuler la moindre réserve (p. ex. conclusion ou argumentation tendant à son transfert éventuel au Tribunal pour raison de compétence). Le mandataire était par ailleurs conscient de son comportement dilatoire. Son attitude durant le reste de la procédure et l'argumentation défendue dans le complément du 18 septembre 2015 (cf. let. J des faits) ne permettent pas une autre conclusion.
8.3 Il convient aussi de rappeler dans ce contexte, et par surabondance, qu'un acte de nature juridique réellement "mixte", ce qui, encore une fois, ne s'avère pas le cas ici, doit, pour des motifs d'économie de procédure, être examiné et traité prioritairement par l'autorité compétente pour en connaître sous l'angle de la révision (cf. en particulier arrêts du Tribunal D-7216/2015 du 2 décembre 2015 consid. 1.5; D-7752/2015 et D-7753/2015 du 7 janvier 2016 consid. 1.6, notifiés au même mandataire).
8.4 Quelle que soit l'hypothèse envisagée, le mandataire ne pouvait ainsi ignorer que l'acte du 13 août 2015 devait manifestement être déposé auprès du Tribunal, pour examen prioritaire sous l'angle de la révision.
Or, cet acte, nécessairement imparfait lorsqu'il a été adressé au SEM, ne remplissant pas les conditions de recevabilité requises, le Tribunal a dû notamment le faire régulariser (cf. let. I des faits), l'étude du complément du 18 septembre 2015 lui occasionnant de la sorte aussi un surcroît de travail.
Partant, le Tribunal se contente de mettre les frais perçus habituellement en cas de rejet d'une demande de révision, soit 1200 francs, à la charge du requérant, mais impute au mandataire les frais supplémentaires inutiles causés par son comportement inapproprié, pour un montant de 300 francs (cf. art. 66 al. 3
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
|
1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
Beusch/ Kneubühler, Prozessieren vor dem Bundesverwaltungsgericht, 2ème éd. 2013, n. marg. 3.155 p. 212 s.).
9.
Le Tribunal avertit encore le mandataire qu'en cas de répétition volontaire d'un tel comportement (dépôt auprès de l'autorité de première instance d'un écrit dont il devait admettre qu'il s'agit exclusivement d'une demande de révision, voire d'une requête comportant principalement des motifs de cet ordre [requête "mixte"; cf. consid. 8.3 in fine ci-dessus]), il pourrait, selon les circonstances, également être passible de mesures disciplinaires (cf. art. 60
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 60 - 1 Die Beschwerdeinstanz kann Parteien oder deren Vertreter, die den Anstand verletzen oder den Geschäftsgang stören, mit Verweis oder mit Ordnungsbusse bis zu 500 Franken bestrafen. |
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1 | Die Beschwerdeinstanz kann Parteien oder deren Vertreter, die den Anstand verletzen oder den Geschäftsgang stören, mit Verweis oder mit Ordnungsbusse bis zu 500 Franken bestrafen. |
2 | Im Falle böswilliger oder mutwilliger Prozessführung können die Partei und ihr Vertreter mit einer Ordnungsbusse bis zu 1000 Franken und bei Rückfall bis zu 3000 Franken bestraft werden. |
3 | Der Vorsitzende einer Verhandlung kann Personen, die sich seinen Anweisungen nicht unterziehen, aus dem Sitzungssaal wegweisen und mit einer Ordnungsbusse bis zu 500 Franken bestrafen. |
(dispositif page suivante)
Pour ces motifs le Tribunal administratif fédéral prononce :
1.
La demande de révision est rejetée, dans la mesure où elle recevable.
2.
Les frais de procédure s'élèvent à 1500 francs. Ils sont partiellement couverts par l'avance de frais de 1200 francs versée le 21 septembre 2015. Le solde de 300 francs est mis à la charge de MeGabriel Püntener, qui devra le verser sur le compte du Tribunal dans les 30 jours dès l'expédition du présent arrêt.
3.
Le présent arrêt est adressé au requérant, au SEM et à l'autorité cantonale.
Le président du collège : Le greffier :
Yanick Felley Edouard Iselin
Expédition :