Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

6B 556/2020

Arrêt du 3 novembre 2020

Cour de droit pénal

Composition
M. et Mmes les Juges fédéraux Denys, Président,
Jacquemoud-Rossari et Koch.
Greffière : Mme Thalmann.

Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Sara Giardina, avocate,
recourant,

contre

1. Ministère public central du canton de Vaud, avenue de Longemalle 1, 1020 Renens VD,
2. B.________,
3. C.________,
tous les deux représentés par Me Laïtka Dubail, avocate,
intimés.

Objet
Ordonnance de classement (abus de confiance, faux dans les titres),

recours contre l'arrêt du Tribunal cantonal du canton de Vaud, Chambre des recours pénale, du 11 mars 2020 (117 (PE18.007258-MMR)).

Faits :

A.
Le 22 janvier 2018, A.________ a déposé une demande devant le Tribunal de prud'hommes de l'arrondissement de La Côte à l'encontre de B.________ et C.________.
Dans sa demande, il a notamment exposé qu'il était entré au service de ces derniers en qualité d'employé de maison à compter du mois de juin 2014 et qu'à partir du 1er octobre 2014, les parties avaient signé un contrat de travail " définitif ", daté du 30 septembre 2014, prévoyant qu'il travaillait dorénavant à plein temps pour les intéressés pour un salaire mensuel de 6'000 fr. par mois. Il a en outre fait valoir qu'en raison d'un désaccord sur quelques points, notamment le salaire, les clauses litigieuses avaient été modifiées par les employeurs et que le contrat avait au préalable fait l'objet de deux projets. A.________ a précisé que les clauses litigieuses figuraient sur la première page du contrat, de sorte que seule celle-ci avait été modifiée dans les différents projets. Enfin, il a indiqué qu'entre les mois d'octobre 2014 et de décembre 2015, il avait reçu un salaire mensuel de 5'000 fr. seulement, alors que le contrat prévoyait un salaire de 6'000 francs.
A l'appui de sa demande, il a produit les trois contrats précités, des décomptes de réception de salaire pour les mois de novembre 2014 à décembre 2015 portant sur un salaire de 5'000 fr. et des décomptes concernant les mois de janvier 2016 et suivants portant sur un salaire de 6'000 fr., ainsi que sa lettre de résiliation, datée du 28 décembre 2016, dans laquelle il a notamment écrit que le travail ne lui convenait plus.

A.a. Le 13 avril 2018, B.________ et C.________ ont déposé plainte pénale contre A.________ pour faux dans les titres.

Dans leur plainte, ils ont exposé que A.________ avait, dans le cadre de la procédure ouverte par celui-ci devant le tribunal de prud'hommes, produit un contrat de travail qui n'était pas celui-ci signé par les parties, qu'il avait en effet, selon eux, compilé la première page d'un projet de contrat avec la deuxième page du contrat effectivement signé par les parties et qu'il se servait de ce document, qu'il avait donc créé, afin de faire valoir des prétentions indues, à savoir un différentiel de salaire de 1'000 fr. par mois pendant quinze mois, soit une somme de 15'000 francs.

A l'appui de leur plainte, B.________ et C.________ ont notamment produit, selon eux, le véritable contrat de travail conclu entre les parties, prévoyant un début d'activité de leur employé au 1er novembre 2014 et un salaire mensuel de 5'000 fr., une lettre datée du 10 février 2017 provenant de la compagnie de protection juridique de A.________, un courrier daté du 28 novembre 2014 adressé par C.________ à la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS afin d'affilier leur employé, dans lequel il est fait état d'une entrée en fonction au 1er novembre 2014 et d'un salaire mensuel de 5'000 fr., ainsi qu'une attestation de l'employeur de l'assurance-chômage, dans laquelle C.________ a également fait mention d'une entrée en fonction de A.________ au 1er novembre 2014.
Le 17 avril 2018, le Ministère public de l'arrondissement de La Côte a ouvert une instruction pénale contre A.________ pour escroquerie et faux dans les titres.

A.b. Le 14 mai 2018, A.________ a à son tour déposé plainte contre B.________ et C.________ pour calomnie, faux dans les titres, dénonciation calomnieuse et induction de la justice en erreur.

Dans sa plainte, il reprochait aux prénommés, d'une part, d'avoir porté de fausses accusations à son égard dans leur plainte du 13 avril 2018, le faisant notamment apparaître comme une personne méprisable, et, d'autre part, d'avoir produit un faux contrat de travail dans la procédure prud'homale pour se soustraire à leurs obligations légales et financières.

Le 31 mai 2018, le ministère public a décidé de l'ouverture d'une instruction pénale contre B.________ et C.________ pour faux dans les titres et dénonciation calomnieuse.

A.c. Le 14 novembre 2018, A.________ a déposé une nouvelle plainte contre B.________ et C.________ pour abus de confiance. Il leur reprochait d'avoir reçu, le 5 mai 2017, de la part de D.________ SA, un montant de 4'419 fr. correspondant à des indemnités journalières perte de gain le concernant pour la période comprise entre le 1er et le 28 février 2017, alors que ce montant aurait, selon lui, dû lui être reversé.

A.d. Par ordonnance du 19 novembre 2019, le ministère public a prononcé le classement de la procédure pénale dirigée contre B.________ et C.________ pour abus de confiance, faux dans les titres et dénonciation calomnieuse.

B.
Par arrêt du 11 mars 2020, la Chambre des recours pénale du Tribunal cantonal vaudois a rejeté le recours déposé par A.________ à l'encontre de l'ordonnance de classement du 19 novembre 2019, qu'elle a confirmée.

C.
A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre l'arrêt précité. Il conclut, avec suite de frais et dépens, principalement, à la réforme de l'arrêt attaqué en ce sens que l'ordonnance de classement du 19 novembre 2019 est annulée et que C.________ et B.________ sont mis en accusation pour abus de confiance, faux dans les titres et dénonciation calomnieuse. Subsidiairement, il conclut à l'annulation de l'arrêt attaqué et au renvoi de la cause à l'instance précédente pour nouvelle décision.

Considérant en droit :

1.

1.1. Selon l'art. 81 al. 1 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 81 Beschwerderecht - 1 Zur Beschwerde in Strafsachen ist berechtigt, wer:
1    Zur Beschwerde in Strafsachen ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; und
b  ein rechtlich geschütztes Interesse an der Aufhebung oder Änderung des angefochtenen Entscheids hat, insbesondere:
b1  die beschuldigte Person,
b2  ihr gesetzlicher Vertreter oder ihre gesetzliche Vertreterin,
b3  die Staatsanwaltschaft, ausser bei Entscheiden über die Anordnung, die Verlängerung und die Aufhebung der Untersuchungs- und Sicherheitshaft,
b4  ...
b5  die Privatklägerschaft, wenn der angefochtene Entscheid sich auf die Beurteilung ihrer Zivilansprüche auswirken kann,
b6  die Person, die den Strafantrag stellt, soweit es um das Strafantragsrecht als solches geht,
b7  die Staatsanwaltschaft des Bundes und die beteiligte Verwaltung in Verwaltungsstrafsachen nach dem Bundesgesetz vom 22. März 197455 über das Verwaltungsstrafrecht.
2    Eine Bundesbehörde ist zur Beschwerde berechtigt, wenn das Bundesrecht vorsieht, dass ihr der Entscheid mitzuteilen ist.56
3    Gegen Entscheide nach Artikel 78 Absatz 2 Buchstabe b steht das Beschwerderecht auch der Bundeskanzlei, den Departementen des Bundes oder, soweit das Bundesrecht es vorsieht, den ihnen unterstellten Dienststellen zu, wenn der angefochtene Entscheid die Bundesgesetzgebung in ihrem Aufgabenbereich verletzen kann.
et b ch. 5 LTF, la partie plaignante qui a participé à la procédure de dernière instance cantonale est habilitée à recourir au Tribunal fédéral, si la décision attaquée peut avoir des effets sur le jugement de ses prétentions civiles. Constituent de telles prétentions celles qui sont fondées sur le droit civil et doivent en conséquence être déduites ordinairement devant les tribunaux civils. Il s'agit principalement des prétentions en réparation du dommage et du tort moral au sens des art. 41 ss
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 41 - 1 Wer einem andern widerrechtlich Schaden zufügt, sei es mit Absicht, sei es aus Fahrlässigkeit, wird ihm zum Ersatze verpflichtet.
1    Wer einem andern widerrechtlich Schaden zufügt, sei es mit Absicht, sei es aus Fahrlässigkeit, wird ihm zum Ersatze verpflichtet.
2    Ebenso ist zum Ersatze verpflichtet, wer einem andern in einer gegen die guten Sitten verstossenden Weise absichtlich Schaden zufügt.
CO (ATF 141 IV 1 consid. 1.1. p. 4). La notion d'influence du jugement pénal sur les prétentions civiles est conçue strictement. La partie plaignante ne peut pas s'opposer à une décision parce que celle-ci ne facilite pas son action sur le plan civil. Il faut que la décision attaquée ait pour conséquence qu'elle rencontrera plus de difficultés à faire valoir ses prétentions civiles (ATF 127 IV 185 consid. 1a p. 188; arrêts 6B 524/2019 du 24 octobre 2019 consid. 1.1; 6B 1100/2018 du 17 décembre 2018 consid. 1.1).

En vertu de l'art. 42 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
1    Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
2    In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15
3    Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen.
4    Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement:
a  das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen;
b  die Art und Weise der Übermittlung;
c  die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17
5    Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt.
6    Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden.
7    Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig.
LTF, il incombe à la partie recourante d'alléguer les faits qu'elle considère comme propres à fonder sa qualité pour recourir. Lorsque le recours est dirigé contre une décision de non-entrée en matière ou de classement de l'action pénale, la partie plaignante n'a pas nécessairement déjà pris des conclusions civiles. Quand bien même la partie plaignante aurait déjà déclaré des conclusions civiles (cf. art. 119 al. 2 let. b
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 119 Form und Inhalt der Erklärung - 1 Die geschädigte Person kann die Erklärung schriftlich oder mündlich zu Protokoll abgeben.
1    Die geschädigte Person kann die Erklärung schriftlich oder mündlich zu Protokoll abgeben.
2    In der Erklärung kann die geschädigte Person kumulativ oder alternativ:
a  die Verfolgung und Bestrafung der für die Straftat verantwortlichen Person verlangen (Strafklage);
b  adhäsionsweise privatrechtliche Ansprüche geltend machen, die aus der Straftat abgeleitet werden (Zivilklage).
CPP), il n'en reste pas moins que le ministère public qui refuse d'entrer en matière ou prononce un classement n'a pas à statuer sur l'aspect civil (cf. art. 320 al. 3
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 320 Einstellungsverfügung - 1 Form und allgemeiner Inhalt der Einstellungsverfügung richten sich nach den Artikeln 80 und 81.
1    Form und allgemeiner Inhalt der Einstellungsverfügung richten sich nach den Artikeln 80 und 81.
2    Die Staatsanwaltschaft hebt in der Einstellungsverfügung bestehende Zwangsmassnahmen auf. Sie kann die Einziehung von Gegenständen und Vermögenswerten anordnen.
3    In der Einstellungsverfügung werden keine Zivilklagen behandelt. Der Privatklägerschaft steht nach Eintritt der Rechtskraft der Verfügung der Zivilweg offen.
4    Eine rechtskräftige Einstellungsverfügung kommt einem freisprechenden Endentscheid gleich.
CPP). Dans tous les cas, il incombe par conséquent à la partie plaignante d'expliquer dans son mémoire au Tribunal fédéral quelles prétentions civiles elle entend faire valoir contre l'intimé. Comme il n'appartient pas à la partie plaignante de se substituer au ministère public ou d'assouvir une soif de vengeance, la jurisprudence entend se montrer restrictive et stricte, de sorte que le Tribunal fédéral n'entre en matière que s'il ressort de façon suffisamment précise de la motivation du recours que les conditions précitées sont réalisées, à moins que l'on puisse le déduire directement et sans ambiguïté compte tenu
notamment de la nature de l'infraction alléguée (ATF 141 IV 1 consid. 1.1 p. 4).
Si la partie plaignante se plaint d'infractions distinctes, elle doit mentionner, par rapport à chacune d'elles, en quoi consiste son dommage (arrêts 6B 356/2020 du 24 avril 2020 consid. 2.1; 6B 199/2020 du 9 avril 2020 consid. 1.1).

1.2. En l'espèce, s'agissant de l'infraction d'abus de confiance, le recourant invoque un dommage d'un montant de 4'419 fr., qui correspond aux indemnités journalières pour perte de gain du recourant pour le mois de février 2017 que les intimés ont reçues de la part de D.________ SA et qu'ils auraient gardé au lieu de les reverser au recourant. Par cette argumentation, le recourant explique suffisamment en quoi consistent ses prétentions civiles pour ce qui est de l'infraction d'abus de confiance, de sorte que la qualité pour recourir doit lui être reconnue.

1.3. S'agissant des infractions de faux dans les titres et de dénonciation calomnieuse, on comprend que le recourant chiffre à 26'418 fr. 65 son dommage résultant du fait que les intimés ont déposé plainte pénale contre lui pour faux dans les titres (pour avoir créé et produit un contrat de travail falsifié) et ont produit un autre contrat de travail qu'ils prétendent être le vrai et que le recourant estime être un faux. Dans son mémoire de recours, le recourant explique que ses prétentions civiles "dépendent manifestement de la validité du contrat de travail produit par [lui]" et qu'en classant ses plaintes contre les intimés, "les juridictions inférieures ont considéré que le contrat de travail produit par les intimés était le véritable contrat de travail " (mémoire de recours, p. 4).
Le montant de 26'418 fr. 65 correspond à l'ensemble des prétentions salariales que le recourant a fait valoir devant le Tribunal de prud'hommes de l'arrondissement de La Côte, avant la prétendue commission des infractions reprochées aux intimés (cf. demande du 22 janvier 2018; pièce 4/4 du dossier cantonal). Sans autre développement de la part du recourant, on ne voit pas en quoi ce dommage allégué résulterait directement des infractions de faux dans les titres et dénonciation calomnieuse, étant rappelé que, selon la jurisprudence, le recourant ne peut s'opposer au classement de la procédure pénale simplement pour augmenter ses chances d'obtenir gain de cause dans un procès civil conduit en parallèle (cf. arrêt 6B 262/2020 du 6 mars 2020 consid. 2.2; ATF 127 IV 185 consid. 1a p. 188). Il est dès lors douteux que le recours soit recevable sur ce point.
En tout état de cause, le recours serait-il recevable sous cet angle qu'il devrait de toute façon être rejeté sur le fond, pour les motifs qui suivent.

2.
Dénonçant la violation de son droit d'être entendu, le recourant fait grief à la cour cantonale d'avoir considéré que la mise en oeuvre d'une expertise scientifique était inutile.

2.1. Le droit d'être entendu, tel qu'il est garanti par les art. 29 al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
1    Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
2    Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör.
3    Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand.
Cst. et 3 al. 2 let. c CPP, comprend notamment pour le justiciable le droit d'obtenir l'administration des preuves pertinentes et valablement offertes, de participer à l'administration des preuves essentielles et de se déterminer sur son résultat lorsque cela est de nature à influer sur la décision à rendre (ATF 133 I 270 consid. 3.1 p. 277; 126 I 15 consid. 2a/aa p. 16). En procédure pénale, l'art. 318 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 318 Abschluss - 1 Erachtet die Staatsanwaltschaft die Untersuchung als vollständig, so erlässt sie einen Strafbefehl oder kündigt den Parteien mit bekanntem Wohnsitz schriftlich den bevorstehenden Abschluss an und teilt ihnen mit, ob sie Anklage erheben oder das Verfahren einstellen will. Gleichzeitig setzt sie den Parteien eine Frist, Beweisanträge zu stellen.
1    Erachtet die Staatsanwaltschaft die Untersuchung als vollständig, so erlässt sie einen Strafbefehl oder kündigt den Parteien mit bekanntem Wohnsitz schriftlich den bevorstehenden Abschluss an und teilt ihnen mit, ob sie Anklage erheben oder das Verfahren einstellen will. Gleichzeitig setzt sie den Parteien eine Frist, Beweisanträge zu stellen.
1bis    Sie teilt den geschädigten Personen mit bekanntem Wohnsitz, die noch nicht über ihre Rechte informiert wurden, schriftlich mit, dass sie einen Strafbefehl erlassen, Anklage erheben oder das Verfahren durch Einstellung abschliessen will, und setzt ihnen eine Frist, innerhalb welcher sie sich als Privatklägerschaft konstituieren und Beweisanträge stellen können.236
2    Sie kann Beweisanträge nur ablehnen, wenn damit die Beweiserhebung über Tatsachen verlangt wird, die unerheblich, offenkundig, der Strafbehörde bekannt oder bereits rechtsgenügend erwiesen sind. Der Entscheid ergeht schriftlich und mit kurzer Begründung. Abgelehnte Beweisanträge können im Hauptverfahren erneut gestellt werden.
3    Mitteilungen nach den Absätzen 1 und 1bis sowie Entscheide nach Absatz 2 sind nicht anfechtbar.237
CPP prévoit que le ministère public ne peut écarter une réquisition de preuves que si celle-ci exige l'administration de preuves sur des faits non pertinents, notoires, connus de l'autorité pénale ou déjà suffisamment prouvés en droit. Selon l'art. 139 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 139 Grundsätze - 1 Die Strafbehörden setzen zur Wahrheitsfindung alle nach dem Stand von Wissenschaft und Erfahrung geeigneten Beweismittel ein, die rechtlich zulässig sind.
1    Die Strafbehörden setzen zur Wahrheitsfindung alle nach dem Stand von Wissenschaft und Erfahrung geeigneten Beweismittel ein, die rechtlich zulässig sind.
2    Über Tatsachen, die unerheblich, offenkundig, der Strafbehörde bekannt oder bereits rechtsgenügend erwiesen sind, wird nicht Beweis geführt.
CPP, il n'y a pas lieu d'administrer des preuves sur des faits non pertinents, notoires, connus de l'autorité pénale ou déjà suffisamment prouvés. Le législateur a ainsi consacré le droit des autorités pénales de procéder à une appréciation anticipée des preuves. Le magistrat peut renoncer à l'administration de certaines preuves, notamment lorsque les faits dont les parties veulent rapporter l'authenticité ne sont pas importants pour la solution du litige. Ce refus d'instruire ne viole le droit
d'être entendu que si l'appréciation anticipée de la pertinence du moyen de preuve offert, à laquelle le juge a ainsi procédé, est entachée d'arbitraire (ATF 141 I 60 consid. 3.3 p. 64; 136 I 229 consid. 5.3 p. 236).

2.2. En l'espèce, la cour cantonale a considéré que dès lors qu'il pouvait être exclu avec un haut degré de vraisemblance que les intimés avaient produit un faux contrat dans la procédure civile et que l'instruction sur ce point apparaissait par ailleurs complète et approfondie, elle ne voyait pas quelle autre mesure complémentaire pourrait être envisagée. En particulier, elle a relevé qu'une expertise scientifique apparaissait inutile.

2.3. Le recourant rappelle que, sur le contrat produit par les intimés, aucune date n'est mentionnée et il y a des problèmes de numérotation (cf. mémoire de recours, p. 16). Dans l'arrêt attaqué, la cour cantonale a relevé que l'intimé 3 s'était expliqué de manière claire sur l'établissement de ce document et avait précisé qu'il l'avait rédigé rapidement et qu'il avait probablement oublié d'y inscrire la date. La cour cantonale a estimé ces propos crédibles et le recourant, qui se contente de dire que l'intimé 3 n'a donné aucune explication cohérente sur ces questions, oppose sa propre appréciation à celle de la cour cantonale sans démontrer en quoi celle-ci serait arbitraire. Pour le surplus, le recourant soutient qu'une expertise scientifique pourrait permettre de lever tout doute sur la question de savoir " si l'établissement d'une version devait s'avérer postérieure à une autre " (mémoire de recours, p. 17). Comme le relève le recourant, la cour cantonale a bien relevé qu' "une telle expertise pourrait théoriquement certes permettre de déterminer la date de l'impression des documents en question ou l'imprimante utilisée ". Cependant, elle a constaté qu' "on sa[vait] déjà qu'en l'occurrence, les différents projets [avaient] été
élaborés à des dates successives par [l'intimé 3] au moyen de sa machine à écrire électrique", de sorte qu'une telle expertise apparaissait inutile (arrêt attaqué, p. 14). A nouveau, le recourant ne fait que présenter sa propre appréciation des faits, sans démontrer en quoi l'appréciation anticipée de la preuve à laquelle s'est livrée l'autorité précédente serait arbitraire. Son grief doit être rejeté dans la mesure où il est recevable.

3.
Dénonçant une violation du principe in dubio pro duriore (art. 319 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 319 Gründe - 1 Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
1    Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
a  kein Tatverdacht erhärtet ist, der eine Anklage rechtfertigt;
b  kein Straftatbestand erfüllt ist;
c  Rechtfertigungsgründe einen Straftatbestand unanwendbar machen;
d  Prozessvoraussetzungen definitiv nicht erfüllt werden können oder Prozesshindernisse aufgetreten sind;
e  nach gesetzlicher Vorschrift auf Strafverfolgung oder Bestrafung verzichtet werden kann.
2    Sie kann das Verfahren ausnahmsweise auch dann einstellen, wenn:
a  das Interesse eines Opfers, das zum Zeitpunkt der Straftat weniger als 18 Jahre alt war, es zwingend verlangt und dieses Interesse das Interesse des Staates an der Strafverfolgung offensichtlich überwiegt; und
b  das Opfer oder bei Urteilsunfähigkeit seine gesetzliche Vertretung der Einstellung zustimmt.
CPP) et une constatation arbitraire des faits, le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir confirmé le classement de la procédure pénale dirigée contre les intimés.

3.1. Selon l'art. 319 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 319 Gründe - 1 Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
1    Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
a  kein Tatverdacht erhärtet ist, der eine Anklage rechtfertigt;
b  kein Straftatbestand erfüllt ist;
c  Rechtfertigungsgründe einen Straftatbestand unanwendbar machen;
d  Prozessvoraussetzungen definitiv nicht erfüllt werden können oder Prozesshindernisse aufgetreten sind;
e  nach gesetzlicher Vorschrift auf Strafverfolgung oder Bestrafung verzichtet werden kann.
2    Sie kann das Verfahren ausnahmsweise auch dann einstellen, wenn:
a  das Interesse eines Opfers, das zum Zeitpunkt der Straftat weniger als 18 Jahre alt war, es zwingend verlangt und dieses Interesse das Interesse des Staates an der Strafverfolgung offensichtlich überwiegt; und
b  das Opfer oder bei Urteilsunfähigkeit seine gesetzliche Vertretung der Einstellung zustimmt.
CPP, le ministère public ordonne le classement de tout ou partie de la procédure lorsqu'aucun soupçon justifiant une mise en accusation n'est établi (let. a) ou lorsque les éléments constitutifs d'une infraction ne sont pas réunis (let. b). Cette disposition doit être appliquée conformément au principe " in dubio pro duriore ". Celui-ci découle du principe de la légalité (art. 5 al. 1
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 5 Grundsätze rechtsstaatlichen Handelns - 1 Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
1    Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
2    Staatliches Handeln muss im öffentlichen Interesse liegen und verhältnismässig sein.
3    Staatliche Organe und Private handeln nach Treu und Glauben.
4    Bund und Kantone beachten das Völkerrecht.
Cst. et art. 2 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 2 Ausübung der Strafrechtspflege - 1 Die Strafrechtspflege steht einzig den vom Gesetz bestimmten Behörden zu.
1    Die Strafrechtspflege steht einzig den vom Gesetz bestimmten Behörden zu.
2    Strafverfahren können nur in den vom Gesetz vorgesehenen Formen durchgeführt und abgeschlossen werden.
CPP en relation avec les art. 319 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 319 Gründe - 1 Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
1    Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
a  kein Tatverdacht erhärtet ist, der eine Anklage rechtfertigt;
b  kein Straftatbestand erfüllt ist;
c  Rechtfertigungsgründe einen Straftatbestand unanwendbar machen;
d  Prozessvoraussetzungen definitiv nicht erfüllt werden können oder Prozesshindernisse aufgetreten sind;
e  nach gesetzlicher Vorschrift auf Strafverfolgung oder Bestrafung verzichtet werden kann.
2    Sie kann das Verfahren ausnahmsweise auch dann einstellen, wenn:
a  das Interesse eines Opfers, das zum Zeitpunkt der Straftat weniger als 18 Jahre alt war, es zwingend verlangt und dieses Interesse das Interesse des Staates an der Strafverfolgung offensichtlich überwiegt; und
b  das Opfer oder bei Urteilsunfähigkeit seine gesetzliche Vertretung der Einstellung zustimmt.
et 324 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 324 Grundsätze - 1 Die Staatsanwaltschaft erhebt beim zuständigen Gericht Anklage, wenn sie aufgrund der Untersuchung die Verdachtsgründe als hinreichend erachtet und keinen Strafbefehl erlassen kann.
1    Die Staatsanwaltschaft erhebt beim zuständigen Gericht Anklage, wenn sie aufgrund der Untersuchung die Verdachtsgründe als hinreichend erachtet und keinen Strafbefehl erlassen kann.
2    Die Anklageerhebung ist nicht anfechtbar.
CPP; ATF 138 IV 86 consid. 4.2 p. 91) et signifie qu'en principe un classement ou une non-entrée en matière ne peut être prononcé par le ministère public que lorsqu'il apparaît clairement que les faits ne sont pas punissables ou que les conditions à la poursuite pénale ne sont pas remplies. Le ministère public et l'autorité de recours disposent, dans ce cadre, d'un pouvoir d'appréciation que le Tribunal fédéral revoit avec retenue. La procédure doit se poursuivre lorsqu'une condamnation apparaît plus vraisemblable qu'un acquittement ou lorsque les probabilités d'acquittement et de condamnation apparaissent équivalentes, en particulier en présence d'une infraction grave. En effet, en cas de doute s'agissant de la situation factuelle ou juridique, ce
n'est pas à l'autorité d'instruction ou d'accusation mais au juge matériellement compétent qu'il appartient de se prononcer (ATF 143 IV 241 consid. 2.2.1 p. 243; 138 IV 86 consid. 4.1.2 p. 91 et les références citées; arrêt 6B 203/2020 du 8 mai 2020 consid. 2.1).
Face à des versions contradictoires des parties, il peut être exceptionnellement renoncé à une mise en accusation lorsqu'il n'est pas possible d'apprécier l'une ou l'autre version comme étant plus ou moins plausible et qu'aucun résultat n'est à escompter d'autres moyens de preuve (cf. arrêts 6B 375/2020 du 9 juillet 2020 consid. 3.2; 6B 1239/2018 du 11 mars 2019 consid. 3.1).

3.2. Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF), à moins qu'ils aient été établis en violation du droit ou de manière manifestement inexacte au sens des art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86
et 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF, soit pour l'essentiel de façon arbitraire au sens de l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst. (ATF 145 IV 154 consid. 1.1 p. 155 s.). Lorsque les éléments de preuve au dossier sont peu clairs, le ministère public et l'autorité de recours ne sauraient anticiper l'appréciation des preuves qu'en ferait le tribunal du fond. Ainsi, lorsque le recours porte sur le classement de la procédure ou une non-entrée en matière, le Tribunal fédéral, dont le pouvoir de cognition est limité à l'arbitraire selon l'art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86
LTF, n'examine pas si les constatations de fait de l'autorité précédente sont arbitraires, mais si celle-ci aurait pu arbitrairement s'écarter d'un moyen de preuve clair ou, à l'inverse, tenir arbitrairement un fait comme clairement établi (ATF 143 IV 241 consid. 2.3.2 p. 244 s.; arrêt 6B 375/2020 du 9 juillet 2020 consid. 3.1). Les critiques de nature appellatoire sont irrecevables (ATF 145 IV 154 consid. 1.1 p. 156).

4.
Le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir considéré qu'aucun indice justifiant une mise en accusation pour l'infraction de faux dans les titres n'était établi dans le cas d'espèce.

4.1. Selon l'art. 251 ch. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 251 - 1. Wer in der Absicht, jemanden am Vermögen oder an andern Rechten zu schädigen oder sich oder einem andern einen unrechtmässigen Vorteil zu verschaffen,
1    Wer in der Absicht, jemanden am Vermögen oder an andern Rechten zu schädigen oder sich oder einem andern einen unrechtmässigen Vorteil zu verschaffen,
2    ...330
CP, se rend coupable de faux dans les titres celui qui, dans le dessein de porter atteinte aux intérêts pécuniaires ou aux droits d'autrui, ou de se procurer ou de procurer à un tiers un avantage illicite, aura créé un titre faux, falsifié un titre, abusé de la signature ou de la marque à la main réelles d'autrui pour fabriquer un titre supposé, ou constaté ou fait constater faussement, dans un titre, un fait ayant une portée juridique, ou aura, pour tromper autrui, fait usage d'un tel titre. Sont des titres tous les écrits destinés et propres à prouver un fait ayant une portée juridique et tous les signes destinés à prouver un tel fait (art. 110 al. 4
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 110 - 1 Angehörige einer Person sind ihr Ehegatte, ihre eingetragene Partnerin oder ihr eingetragener Partner, ihre Verwandten gerader Linie, ihre vollbürtigen und halbbürtigen Geschwister, ihre Adoptiveltern, ihre Adoptivgeschwister und Adoptivkinder.154
1    Angehörige einer Person sind ihr Ehegatte, ihre eingetragene Partnerin oder ihr eingetragener Partner, ihre Verwandten gerader Linie, ihre vollbürtigen und halbbürtigen Geschwister, ihre Adoptiveltern, ihre Adoptivgeschwister und Adoptivkinder.154
2    Familiengenossen sind Personen, die in gemeinsamem Haushalt leben.
3    Als Beamte gelten die Beamten und Angestellten einer öffentlichen Verwaltung und der Rechtspflege sowie die Personen, die provisorisch ein Amt bekleiden oder provisorisch bei einer öffentlichen Verwaltung oder der Rechtspflege angestellt sind oder vorübergehend amtliche Funktionen ausüben.
3bis    Stellt eine Bestimmung auf den Begriff der Sache ab, so findet sie entsprechende Anwendung auf Tiere.155
4    Urkunden sind Schriften, die bestimmt und geeignet sind, oder Zeichen, die bestimmt sind, eine Tatsache von rechtlicher Bedeutung zu beweisen. Die Aufzeichnung auf Bild- und Datenträgern steht der Schriftform gleich, sofern sie demselben Zweck dient.
5    Öffentliche Urkunden sind Urkunden, die von Mitgliedern einer Behörde, Beamten und Personen öffentlichen Glaubens in Wahrnehmung hoheitlicher Funktionen ausgestellt werden. Nicht als öffentliche Urkunden gelten Urkunden, die von der Verwaltung der wirtschaftlichen Unternehmungen und Monopolbetriebe des Staates oder anderer öffentlich-rechtlicher Körperschaften und Anstalten in zivilrechtlichen Geschäften ausgestellt werden.
6    Der Tag hat 24 aufeinander folgende Stunden. Der Monat und das Jahr werden nach der Kalenderzeit berechnet.
7    Untersuchungshaft ist jede in einem Strafverfahren verhängte Haft, Untersuchungs-, Sicherheits- und Auslieferungshaft.
CP).

4.2. L'autorité précédente a considéré que même si les versions des parties étaient contradictoires, les éléments avancés par la procureure permettaient de considérer que le contrat de travail qui avait été passé entre les parties était en réalité celui produit par les intimés, à savoir celui prévoyant une entrée en fonction au 1er novembre 2014 et un salaire mensuel initial de 5'000 fr. (arrêt attaqué, p. 12). Tout d'abord, elle a relevé que l'intimé 3 s'était expliqué de manière claire sur l'établissement de ce document et que ses propos étaient crédibles et permettaient d'expliquer les incohérences constatées. Au contraire, les explications du recourant étaient peu claires et celui-ci avait admis avoir, chaque mois depuis le mois de novembre 2014, et ce pendant un an, signé des quittances de salaire portant sur un montant de 5'000 fr. brut par mois. La cour cantonale a ensuite considéré que le comportement du recourant rendait sa version des faits peu crédible et a expliqué de manière détaillée quels éléments permettaient de retenir que le contrat de travail conclu entre les parties était en réalité celui produit par les intimés. A cet égard, elle a d'abord exposé qu'avant le dépôt de sa demande devant la juridiction du droit
du travail, le recourant n'avait jamais mentionné le fait que son employeur ne lui avait pas payé l'entier de son salaire. Elle a en particulier relevé que l'intéressé n'avait pas réclamé les arriérés de salaire dans sa lettre de résiliation du 28 décembre 2016, se contentant d'indiquer que le travail ne lui convenait plus. En outre, dans son courrier du 10 février 2017, l'assurance protection juridique du recourant avait uniquement réclamé un montant de 1'223 fr. 05 relatif à un solde de salaire impayé pour le mois de janvier 2017, sans mentionner d'arriérés de salaires. De même, dans sa décision sur opposition du 21 avril 2017, la Caisse cantonale de chômage, qui avait au préalable interpellé le recourant sur les raisons de la fin des rapports de travail, n'avait pas non plus fait état d'une problématique au niveau salarial entre les parties. En outre, lorsqu'il travaillait pour les intimés, le recourant avait signé, chaque mois, de novembre 2014 à décembre 2015 des quittances de salaires portant sur 5'000 fr. brut par mois et il n'avait pas contesté son affiliation à la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS qui prévoyait de telles conditions. Enfin, la cour cantonale a relevé que les explications fournies par l'intimé 3
étaient corroborées par plusieurs éléments, dont le courrier de la Commune de E.________ du 11 octobre 2018.

4.3. Le recourant reproche d'abord à la cour cantonale d'avoir considéré que les propos de l'intimé 3 étaient clairs et crédibles. Il lui fait grief d'avoir arbitrairement ignoré certaines contradictions de l'intimé 3, en particulier le fait que, dans ses écritures, celui-ci a prétendu que "l'unique contrat signé par les parties débutait le 1er novembre 2014 et le salaire s'élevait à CHF 5'000.- brut", alors qu'il a admis lors de son audition avoir d'abord préparé un contrat pour un salaire de 6'000 fr., " puis en avoir préparé un autre avec un salaire de 5'000 fr. et ne pas l'avoir fait signer " (mémoire de recours, p. 10).

4.3.1. Contrairement à ce que prétend le recourant, la cour cantonale n'a pas ignoré ces prétendues incohérences. Elle n'a en particulier pas omis le fait que l'intimé 3 avait déclaré avoir d'abord établi un premier contrat qui prévoyait un début d'activité du recourant au 1er octobre 2014 ainsi qu'un salaire de 6'000 francs. Il ressort ensuite des faits de l'arrêt attaqué qu'après s'être renseigné sur les motifs pour lesquels le recourant s'était fait licencier de son précédent travail, l'intimé 3 a décidé qu'il ne lui verserait que 5'000 fr. par mois et a précisé au recourant qu'il pourrait être augmenté par la suite, en fonction des prestations fournies (cf. arrêt attaqué, p. 4; PV d'audition du 27 septembre 2018, p. 2). Ainsi, contrairement à ce que semble penser le recourant, il apparaît que c'est dans ce sens que l'intimé 3 a déclaré qu'il avait été " prudent " suite à la conversation qu'il avait eue avec l'ancien employeur du recourant. En outre, et contrairement à ce que soutient le recourant, il ressort également de l'arrêt attaqué que l'intimé 3 a déclaré avoir seulement modifié la première page du contrat et que cette nouvelle version du contrat n'avait pas été signée dès lors que les signatures des parties figuraient
déjà sur la deuxième page du projet précédent. Il s'ensuit que la cour cantonale n'a pas arbitrairement omis des éléments et pouvait sans arbitraire considérer que l'intimé 3 s'était expliqué de manière claire sur l'établissement du véritable contrat. Les griefs du recourant sont rejetés dans la mesure où ils sont recevables.

4.3.2. Ensuite, le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir ignoré également la " contradiction avec la déclaration de [l'intimé 3] figurant dans le courrier que [celui-ci] a adressé à la protection juridique du recourant le 13 avril 2017, selon laquelle le changement de salaire a été fait à la demande du recourant " (mémoire de recours, p. 10). Contrairement à ce que laisse entendre le recourant, il ne ressort pas clairement du courrier du 13 avril 2017 quel " changement " aurait été fait à la demande du recourant (cf. pièce 4/3 du dossier cantonal). En tout état de cause, même à supposer que l'intimé 3 avait indiqué à l'assurance que le changement de salaire avait été fait à la demande du recourant, celui-ci ne démontre pas en quoi cet élément permettrait à lui seul de fonder des soupçons suffisants justifiant une mise en accusation de l'intimé 3 pour faux dans les titres. Le grief est rejeté dans la mesure où il est recevable.

4.4. Le recourant fait ensuite grief à la cour cantonale d'avoir arbitrairement considéré que son comportement au cours de la procédure rendait sa version des faits peu vraisemblable.

4.4.1. Le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir fait abstraction d'un courrier de son assurance protection juridique du 2 mars 2017, dans lequel il était indiqué qu'il n'avait été payé que 5'000 fr. par mois durant l'année 2015 alors que le contrat prévoyait un salaire mensuel de 6'000 fr. (pièce 13 du dossier cantonal). Il n'explique cependant pas en quoi cette pièce serait susceptible d'influer sur le sort de la cause (art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86
LTF). En effet, le seul fait que les arriérés de salaire soient évoqués dans un autre courrier n'explique pas pourquoi ils ne l'ont pas été dans la lettre de résiliation du recourant du 28 décembre 2016, ni dans la première lettre de l'assurance de protection juridique du recourant du 10 février 2017 à l'intimé 3. A cet égard, le recourant prétend qu'il a régulièrement réclamé la différence oralement à l'intimé 3 mais qu'il a pensé qu'il était " trop tard pour réclamer les arriérés de salaire " et que c'est son assurance de protection juridique qui l'a informé de son droit (mémoire de recours, p. 11). Ce faisant, le recourant présente sa propre version des événements, en introduisant divers éléments qui ne ressortent pas de l'état de fait de la cour cantonale, de sorte que son grief est
irrecevable sous cet angle.

4.4.2. Le recourant reproche ensuite à la cour cantonale d'avoir considéré que le fait qu'il n'ait pas fait état de la problématique des arriérés de salaire à la Caisse cantonale de chômage discréditait sa version des faits. Contrairement à ce que prétend le recourant, le raisonnement de la cour cantonale n'est pas difficile à suivre. En effet, comme l'explique la cour cantonale dans l'arrêt attaqué, il est évident que si le recourant avait un contentieux avec son employeur sur la question salariale, et savait depuis le début des relations contractuelles que celui-ci ne lui versait pas le salaire de 6'000 fr. prétendument convenu, il n'aurait pas manqué de le faire savoir à la Caisse cantonale de chômage (arrêt attaqué, p. 13), ce qu'il n'a manifestement pas fait. Ce raisonnement est convaincant. Du reste, le recourant n'explique pas en quoi celui-ci serait arbitraire, mais se borne à reprocher à la cour cantonale d'avoir arbitrairement écarté une pièce importante du dossier, soit l'attestation de l'employeur envoyée par l'intimé 3 à l'assurance chômage. Il prétend que cette attestation mentionnerait un salaire de 6'000 fr. " pendant toute la durée des rapports de travail ", ce qui, selon lui, aurait dû amener la cour cantonale à
constater que les explications de l'intimé 3 au sujet du salaire n'étaient " pas crédibles et non corroborées par les pièces du dossier" (mémoire de recours, p. 12).

Le recourant ne peut être suivi sur ce point. En effet, il ressort de la pièce litigieuse que l'intimé 3 a inscrit, sous la rubrique " Périodes d'emploi pendant les deux dernières années ", un salaire de 6'000 fr. " du 1.11.17 au 31.1.17 ". Dans la mesure où le recourant semble affirmer qu'il s'agit d'une erreur et que l'intimé 3 voulait indiquer le début du contrat en 2014, il présente sa propre interprétation de la pièce litigieuse sans démontrer que la cour cantonale se serait arbitrairement écartée d'un moyen de preuve clair. Son grief doit dès lors être rejeté dans la mesure où il est recevable.

4.4.3. C'est également en vain que le recourant soutient que les quittances de salaire portant sur 5'000 fr., qu'il a signées chaque mois, de novembre 2014 à décembre 2015, ne font que confirmer qu'il a " reçu une partie du salaire en cash " (mémoire de recours, p. 12). En effet, la cour cantonale pouvait sans arbitraire considérer que le fait que le recourant avait admis avoir, chaque mois depuis le mois de novembre 2014 et pendant un an, signé des quittances de salaire portant sur un montant de 5'000 fr. brut, constituait également un indice que le contrat conclu entre les parties était en réalité celui présenté par les intimés prévoyant un salaire mensuel initial de 5'000 francs. Cela vaut d'autant plus qu'à compter du mois de janvier 2016, les quittances de salaire signées par le recourant font état d'un salaire de 6'000 fr., conformément à ce que l'intimé 3 a déclaré avoir dit au recourant concernant une possible augmentation de salaire après environ une année en fonction. Le grief du recourant est rejeté dans la mesure où il est recevable.

4.4.4. Le recourant reproche enfin à la cour cantonale d'avoir considéré que le courrier de la Commune de E.________ du 11 octobre 2018 au sujet de son précédent emploi confirmait les propos de l'intimé 3. Ce faisant, il oppose sa propre appréciation à celle de la cour cantonale sans démontrer en quoi celle-ci serait arbitraire.
Compte tenu des déclarations crédibles de l'intimé 3 et du comportement du recourant, tel qu'il a été établi sans arbitraire par la cour cantonale sur la base d'un ensemble d'éléments, l'instance précédente a considéré à juste titre qu'il pouvait être exclu avec un haut degré de vraisemblance que les intimés aient produit un faux contrat de travail dans le cadre de la procédure devant le tribunal des prud'hommes.

4.5. Il n'apparaît ainsi pas, en définitive, qu'une condamnation des intimés pour faux dans les titres pouvait être considérée comme aussi probable, voire plus probable, qu'un acquittement. La cour cantonale pouvait en conséquence sans violer le droit fédéral confirmer le classement de la procédure sur ce point.

5.
Le recourant reproche ensuite à l'instance précédente d'avoir confirmé le classement de la procédure s'agissant de l'infraction de dénonciation calomnieuse.

5.1. L'art. 303 ch. 1 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 303 - 1. Wer einen Nichtschuldigen wider besseres Wissen bei der Behörde eines Verbrechens oder eines Vergehens beschuldigt, in der Absicht, eine Strafverfolgung gegen ihn herbeizuführen,
1    Wer einen Nichtschuldigen wider besseres Wissen bei der Behörde eines Verbrechens oder eines Vergehens beschuldigt, in der Absicht, eine Strafverfolgung gegen ihn herbeizuführen,
2    Betrifft die falsche Anschuldigung eine Übertretung, so ist die Strafe Freiheitsstrafe bis zu einem Jahr oder Geldstrafe.
CP réprime le comportement de celui qui aura dénoncé à l'autorité, comme auteur d'un crime ou d'un délit, une personne qu'il savait innocente, en vue de faire ouvrir contre elle une poursuite pénale.

Est notamment considéré comme "innocent" celui qui a été libéré par un jugement d'acquittement ou par le prononcé d'un classement. Le juge de la dénonciation calomnieuse est lié par une telle décision (ATF 136 IV 170 consid. 2.1 p. 176). L'élément constitutif subjectif de l'infraction exige l'intention et la connaissance de la fausseté de l'accusation. Par conséquent, il ne suffit pas que l'auteur ait conscience que ses allégations pourraient être fausses. Il doit savoir que son accusation est inexacte. Le dol éventuel ne suffit donc pas (ATF 136 IV 170 consid. 2.1 p. 176 s.; arrêt 6B 1188/2017 du 5 juin 2018 consid. 2.2.1)

5.2. La cour cantonale a considéré que l'infraction de dénonciation calomnieuse était intimement liée à celle de faux dans les titres. Ainsi, dans la mesure où il n'existait pas de soupçon suffisant permettant d'établir que les intimés auraient commis un faux dans les titres, il y avait lieu d'admettre que les accusations des intimés n'étaient pas d'emblée infondées (cf. arrêt attaqué, p. 15). Le recourant, qui se contente de soutenir que le sort de l'infraction de dénonciation calomnieuse doit suivre celui du faux dans les titres, n'expose pas en quoi le raisonnement tenu par la cour cantonale violerait le droit fédéral (art. 42 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
1    Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten.
2    In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15
3    Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen.
4    Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement:
a  das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen;
b  die Art und Weise der Übermittlung;
c  die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17
5    Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt.
6    Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden.
7    Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig.
LTF).

6.
Le recourant reproche enfin à la cour cantonale d'avoir confirmé le classement de la procédure s'agissant de l'infraction d'abus de confiance.

6.1. Commet un abus de confiance au sens de l'art. 138 ch. 1 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern,
1    Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern,
2    Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft.
CP, celui qui, sans droit, aura employé à son profit ou au profit d'un tiers des valeurs patrimoniales qui lui avaient été confiées.
Sur le plan objectif, l'infraction suppose qu'une valeur ait été confiée, autrement dit que l'auteur ait acquis la possibilité d'en disposer, mais que, conformément à un accord (exprès ou tacite) ou un autre rapport juridique, il ne puisse en faire qu'un usage déterminé, en d'autres termes, qu'il l'ait reçue à charge pour lui d'en disposer au gré d'un tiers, notamment de la conserver, de la gérer ou de la remettre (ATF 133 IV 21 consid. 6.2 p. 27). Le comportement délictueux consiste à utiliser la valeur patrimoniale contrairement aux instructions reçues, en s'écartant de la destination fixée (ATF 129 IV 257 consid. 2.2.1 p. 259). L'alinéa 2 de l'art. 138 ch. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 138 - 1. Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern,
1    Wer sich eine ihm anvertraute fremde bewegliche Sache aneignet, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern,
2    Wer die Tat als Mitglied einer Behörde, als Beamter, Vormund, Beistand, berufsmässiger Vermögensverwalter oder bei Ausübung eines Berufes, Gewerbes oder Handelsgeschäftes, zu der er durch eine Behörde ermächtigt ist, begeht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu zehn Jahren oder Geldstrafe196 bestraft.
CP ne protège pas la propriété, mais le droit de celui qui a confié la valeur à ce que celle-ci soit utilisée dans le but qu'il a assigné et conformément aux instructions qu'il a données; est ainsi caractéristique de l'abus de confiance au sens de cette disposition le comportement par lequel l'auteur démontre clairement sa volonté de ne pas respecter les droits de celui qui lui fait confiance (ATF 129 IV 257 consid. 2.2.1 p. 259; 121 IV 23 consid. 1c p. 25; arrêt 6B 972/2018 du 20 novembre 2018 consid. 2.1).
Du point de vue subjectif, l'auteur doit avoir agi intentionnellement et dans un dessein d'enrichissement illégitime, lequel peut être réalisé par dol éventuel (ATF 118 IV 32 consid. 2a p. 34; arrêt 6B 717/2018 du 10 septembre 2018 consid. 5.1). Celui qui dispose à son profit ou au profit d'un tiers d'un bien qui lui a été confié et qu'il s'est engagé à tenir en tout temps à disposition de l'ayant-droit s'enrichit illégitimement s'il n'a pas la volonté et la capacité de le restituer immédiatement en tout temps. Celui qui ne s'est engagé à tenir le bien confié à disposition de l'ayant droit qu'à un moment déterminé ou à l'échéance d'un délai déterminé ne s'enrichit illégitimement que s'il n'a pas la volonté et la capacité de le restituer à ce moment précis (ATF 118 IV 27 consid. 3a p. 29 s.). Le dessein d'enrichissement illégitime fait en revanche défaut si, au moment de l'emploi illicite de la valeur patrimoniale, l'auteur en paie la contre-valeur, s'il avait à tout moment ou, le cas échéant, à la date convenue à cet effet, la volonté et la possibilité de le faire ("Ersatzbereitschaft"; ATF 118 IV 32 consid. 2a p. 34) ou encore s'il était en droit de compenser (ATF 105 IV 29 consid. 3a p. 34 s.).

6.2. La cour cantonale a constaté que l'intimé 3 avait effectivement perçu de D.________ SA la somme de 4'419 fr., correspondant à des indemnités journalières perte de gain pour le recourant pour la période comprise entre le 1er et le 28 février 2017. Elle a cependant relevé qu'à ce stade, il n'était aucunement établi que le montant litigieux devait revenir au recourant, comme celui-ci le prétendait. L'intimé 3, quant à lui, considérait que ce montant devait être reversé à D.________ SA en se fondant sur plusieurs pièces dont une lettre du 24 août 2017, dans laquelle celle-ci avait requis de l'intimé 3 la rétrocession à elle-même de la somme concernée. La cour cantonale a laissé ouverte la question de savoir à qui les prestations d'assurance devaient revenir ainsi que celle de la réalisation des conditions objectives de l'infraction d'abus de confiance, dès lors qu'elle a jugé que les conditions subjectives de cette infraction faisaient défaut. En se fondant sur divers courriers des intimés et de D.________ SA et compte tenu de la situation financière favorable des intimés, la cour cantonale a conclu que ceux-ci avaient et auraient à tout moment la volonté et la capacité de restituer la somme litigieuse à qui de droit, notamment à
l'issue de la procédure prud'homale, de sorte que le dessein d'enrichissement illégitime faisait défaut.

6.3. Le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir retenu que le dessein d'enrichissement illégitime faisait défaut. En réalité, il développe une argumentation largement appellatoire, par laquelle il livre sa propre lecture des courriers litigieux, sans démontrer dans quelle mesure la cour cantonale se serait écartée de moyens de preuve clairs ou aurait tenu arbitrairement un fait comme clairement établi.
En particulier, le recourant ne peut être suivi lorsqu'il soutient que dans tous les courriers que l'intimé 3 a adressés à D.________ SA, celui-ci expliquerait clairement qu'il estime que la somme litigieuse lui revient et qu'il n'a aucune intention de la restituer ni au recourant, ni à l'assurance. En effet, s'il est vrai que, comme le relève la cour cantonale, dans son premier courrier, l'intimé 3 a d'abord cru que les prestations pour un montant de 4'419 fr. concernaient le mois de janvier 2017 et lui étaient dues car il avait payé le salaire de ce mois au recourant (cf. courrier du 24 juillet 2017; pièce 13/3 du dossier cantonal), il a ensuite tenté d'obtenir des explications de la part de D.________ SA (courrier du 25 septembre 2017; pièce 21/2 du dossier cantonal). Ainsi, contrairement à ce que prétend le recourant, il ressort par la suite des autres courriers et déclarations que les intimés ont admis, notamment dans leur courrier du 12 décembre 2018, que les indemnités n'auraient pas dû leur être versées dès lors que le recourant n'était plus leur employé au mois de février 2017, mais qu'ils n'avaient aucun droit de les transmettre à leur ancien employé (cf. pièce 24/1 du dossier cantonal). En outre, dans leur courrier du 7
décembre 2018, ils ont précisé qu'ils reverseraient la somme due à qui de droit, dès qu'un jugement serait devenu exécutoire (cf. pièce 21/1 du dossier cantonal). Dans ces circonstances, la cour cantonale pouvait retenir que le dessein d'enrichissement illégitime faisait défaut.

6.4. Au vu de ce qui précède, la cour cantonale n'a pas donc pas violé le droit fédéral en jugeant que les conditions subjectives de l'infraction d'abus de confiance n'étaient pas remplies et en confirmant le classement sur ce point (art. 319 al. 1 let. b
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 319 Gründe - 1 Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
1    Die Staatsanwaltschaft verfügt die vollständige oder teilweise Einstellung des Verfahrens, wenn:
a  kein Tatverdacht erhärtet ist, der eine Anklage rechtfertigt;
b  kein Straftatbestand erfüllt ist;
c  Rechtfertigungsgründe einen Straftatbestand unanwendbar machen;
d  Prozessvoraussetzungen definitiv nicht erfüllt werden können oder Prozesshindernisse aufgetreten sind;
e  nach gesetzlicher Vorschrift auf Strafverfolgung oder Bestrafung verzichtet werden kann.
2    Sie kann das Verfahren ausnahmsweise auch dann einstellen, wenn:
a  das Interesse eines Opfers, das zum Zeitpunkt der Straftat weniger als 18 Jahre alt war, es zwingend verlangt und dieses Interesse das Interesse des Staates an der Strafverfolgung offensichtlich überwiegt; und
b  das Opfer oder bei Urteilsunfähigkeit seine gesetzliche Vertretung der Einstellung zustimmt.
CPP).

7.
Compte tenu de ce qui précède, le recours doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Le recourant, qui succombe, supporte les frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF). Les intimés, qui n'ont pas été invités à se déterminer, ne sauraient prétendre à des dépens.

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr., sont mis à la charge du recourant.

3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et au Tribunal cantonal du canton de Vaud, Chambre des recours pénale.

Lausanne, le 3 novembre 2020

Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse

Le Président : Denys

La Greffière : Thalmann
Decision information   •   DEFRITEN
Document : 6B_556/2020
Date : 03. November 2020
Published : 21. November 2020
Source : Bundesgericht
Status : Unpubliziert
Subject area : Strafprozess
Subject : Ordonnance de classement (abus de confiance, faux dans les titres)


Legislation register
BGG: 42  66  81  97  105
BV: 5  9  29
OR: 41
StGB: 110  138  251  303
StPO: 2  119  139  318  319  320  324
BGE-register
105-IV-29 • 118-IV-27 • 118-IV-32 • 121-IV-23 • 126-I-15 • 127-IV-185 • 129-IV-257 • 133-I-270 • 133-IV-21 • 136-I-229 • 136-IV-170 • 138-IV-86 • 141-I-60 • 141-IV-1 • 143-IV-241 • 145-IV-154
Weitere Urteile ab 2000
6B_1100/2018 • 6B_1188/2017 • 6B_1239/2018 • 6B_199/2020 • 6B_203/2020 • 6B_262/2020 • 6B_356/2020 • 6B_375/2020 • 6B_524/2019 • 6B_556/2020 • 6B_717/2018 • 6B_972/2018
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