Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour VI

F-485/2021

Arrêt du26 mars 2021

Gregor Chatton (président du collège),

Composition Fulvio Haefeli, Andreas Trommer, juges,

Oliver Collaud, greffier.

A._______,

représenté par Rêzan Zehrê,
Parties
Caritas Suisse, Bureau de consultation juridique, Avenue de Beauregard 10, 1700 Fribourg,

recourant,

contre

Secrétariat d'Etat aux migrations SEM,

Quellenweg 6, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Objet Renvoi Dublin (droit des étrangers).

Faits :

A.
Par décision du 19 juillet 2019, le SEM a refusé d'entrer en matière sur la demande d'asile déposée en Suisse le 28 juin 2019 par A._______, ressortissant marocain né le (...), au motif que l'Allemagne était l'Etat responsable pour la procédure d'asile compte tenu de la demande que l'intéressé avait déposée en premier lieu dans ce pays, le 25 juillet 2017.

Cette décision est entrée en force sans être contestée.

B.
En date du 14 novembre 2019, le SEM a attribué l'intéressé au canton de Fribourg dans le cadre de la répartition intercantonale des requérants d'asile.

A une date qui n'est pas précisée clairement dans le dossier du SEM, A._______ a été transféré du Centre fédéral pour requérants d'asile (ci-après : CFA) avec tâches procédurales de Z._______ à celui, sans tâches procédurales, de Y._______.

C.
Le 20 novembre 2019, la société privée mandatée pour les prestations de sécurité externe au CFA de Y._______ a établi un avis de disparition relatant que ce dernier n'était plus atteignable au logement extérieur depuis le 14 novembre 2019.

Par acte du 22 novembre 2019, le SEM a sollicité de l'Allemagne la prolongation de 18 mois du délai de transfert initial de six mois, étant entendu qu'il était possible que le transfert de l'intéressé ne pourrait pas être réalisé dans le délai de six mois car il avait disparu. Aucune information à ce propos n'a été communiquée au requérant.

Le 23 novembre 2019, la société privée mandatée pour les prestations de sécurité externe au CFA de Y._______ a enregistré le retour de l'intéressé au centre.

D.

D.a Agissant par courrier du 7 février 2020 de son mandataire nouvellement constitué, Rêzan Zehrê du Bureau de consultation juridique de Caritas Suisse, l'intéressé s'est adressé au SEM en constatant que son transfert vers l'Allemagne n'avait pas été effectué dans le délai de six mois prévu à cet effet, de sorte que la Suisse était devenue l'Etat responsable pour l'examen de sa demande d'asile. Il a par ailleurs observé que durant ce laps de temps, il s'était toujours tenu à disposition des autorités d'abord soit aux CFA de Z._______ et Y._______, ensuite au Foyer X._______ à W._______, soit en hôpital.

D.b Répondant le 11 février 2020 au courrier susmentionné, le SEM a remarqué que A._______ avait disparu à de nombreuses reprises et l'a invité à lui communiquer, afin de vérifier qu'il s'était bien tenu à disposition des autorités, la preuve de toutes ses hospitalisations depuis le 17 juillet 2019.

Par écrits des 21 février et 6 mars 2020, l'intéressé a produit divers documents médicaux attestant d'un diagnostic de troubles anxio-dépressifs sévères, d'un traitement médicamenteux peu concluant, de tentamens et de périodes d'hospitalisation, notamment du 21 au 25 octobre 2019 au Centre neuchâtelois de psychiatrie (ci-après : CNP) et du 14 novembre 2019 au 24 janvier 2020 ainsi que du 22 février au 3 mars 2020 au Centre de soins hospitaliers du Réseau fribourgeois de santé mentale (ci-après : RFSM).

En date du 10 mars 2020, le SEM a informé l'intéressé qu'il s'était absenté sans raisons valables du CFA de Z._______ du 16 au 19 août 2019, du 24 au 26 août 2019 et du 4 au 5 septembre 2019, de sorte qu'il avait été amené à requérir, dans les délais prévus, une prolongation du délai de transfert de dix-huit mois qui courrait donc jusqu'au 17 janvier 2021.

Après avoir relevé, le 11 mars 2020, qu'il n'avait jamais été informé de la prolongation du délai de transfert et avoir obtenu l'accès à son dossier, A._______ a observé, par courrier du 27 mars 2020, qu'il ne ressortait pas des pièces consultées que ses absences, de courte durée, avaient empêché son transfert vers l'Allemagne et qu'au moment de la requête adressée aux autorités allemandes, il était hospitalisé.

D.c Par décision incidente du 22 avril 2020, le SEM a requis une avance de frais d'un montant de 600 francs avant d'entrer en matière sur la demande de réexamen du 27 mars 2020 (recte : 7 février 2020) au motif qu'elle apparaissait d'emblée vouée à l'échec.

Constatant que l'avance de frais sollicitée n'avait pas été versée en temps voulu, le SEM a déclaré la demande de réexamen irrecevable par décision du 18 mai 2020.

Statuant sur recours par arrêt du 17 juin 2020 (cause TAF E-2802/2020) prononcé à juge unique, le Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal ou le TAF) a annulé la décision du 18 mai 2020, renvoyé la cause au SEM et l'a invité à entrer en matière sur la demande de réexamen, retenant en substance que cette dernière ne pouvait être considérée comme étant d'emblée vouée à l'échec et que l'autorité intimée aurait dû entrer en matière et procéder à un examen matériel des arguments et moyens de preuve fournis.

D.d Par décision du 17 août 2020, le SEM a rejeté la demande de réexamen introduite par l'intéressé au motif qu'il était légitime de considérer ses différentes absences, dont une de huit jours du 30 octobre au 7 novembre 2019, comme des disparitions et que la prolongation du délai de transfert était donc fondée. Dans ce contexte, il a en outre relevé que l'intéressé n'avait jamais bénéficié d'une autorisation de sortie extraordinaire ni n'en avait jamais demandé une.

Agissant le 17 septembre 2020, A._______ a saisi le TAF d'un recours dirigé contre le prononcé du SEM du 17 août 2020.

Par acte du 16 octobre 2020, le Service de la population et des migrants du canton de Fribourg (ci-après : le SPoMi-FR) a constaté que l'intéressé avait repris le séjour au Foyer X._______ à W._______.

Le 12 novembre 2020, alors que la procédure était encore pendante, les autorités allemandes ont informé le SEM que l'intéressé se trouvait en Allemagne, où il était entré de plein gré dans des circonstances inconnues, de sorte que le transfert de l'intéressé n'était plus nécessaire et que la procédure de reprise était donc terminée.

Le 23 novembre 2020, l'intéressé a été entendu par l'autorité cantonale et a déclaré à cette occasion qu'il préférait retourner volontairement au Maroc, une fois qu'il serait soigné, plutôt que d'être transféré en Allemagne.

Statuant à juge unique le 16 décembre 2020 (cause TAF E-4609/2020), le Tribunal a annulé la décision du 17 août 2020 et renvoyé la cause à l'autorité inférieure. Dans son arrêt, le TAF a notamment relevé qu'il appartenait au SEM de clarifier l'état de fait et de déterminer la situation de l'intéressé depuis son retour en Suisse et que, s'il arrivait à la conclusion que la compétence pour traiter la demande d'asile n'avait plus à être déterminée, il pourrait déclarer sans objet la demande de reconsidération du 7 février 2020, après avoir entendu l'intéressé.

E.
Par acte du 30 décembre 2020, le SEM a, d'une part, radié la demande réexamen du 27 mars 2020 (recte: 7 février 2020) du rôle, faute d'objet, étant entendu que la procédure de transfert avait pris fin lorsque l'intéressé s'était rendu en Allemagne. D'autre part, il a constaté que A._______ se trouvait en Suisse sans être au bénéfice d'une autorisation de séjour et l'a invité à s'exprimer sur la compétence de l'Allemagne dans le cadre d'un nouveau transfert demandé par les autorités migratoires fribourgeoises.

Dans sa réponse du 18 janvier 2021, l'intéressé a contesté l'analyse du SEM, soutenant en substance que la Suisse était devenue l'Etat compétent à l'échéance du délai de six mois.

Le janvier 20 janvier 2021, le SEM a transmis une demande de reprise en charge à l'Allemagne fondée sur la demande d'asile qu'il avait déposée dans ce pays le 25 juillet 2017. Le 25 janvier 2021, l'Allemagne a répondu favorablement à cette requête.

Par décision du 26 janvier 2021, le SEM a prononcé une décision de renvoi de Suisse vers l'Allemagne à l'égard de A._______ au motif qu'il se trouvait sans autorisation dans ce pays et que l'Allemagne était l'Etat responsable pour mener la suite de la procédure relative à sa demande d'asile. Cette décision a été notifiée à l'intéressé le 28 janvier 2021.

F.
Agissant le 3 février 2021, A._______ a saisi le Tribunal d'un recours dirigé contre la décision du 26 janvier 2021, concluant principalement à l'annulation de la décision entreprise et à ce que le SEM entre en matière sur sa demande d'asile. A l'appui de son recours, il a principalement soutenu que la Suisse était devenue l'Etat responsable suite à l'écoulement du délai de six mois pour effectuer son transfert vers l'Allemagne et que dit délai n'avait pas pu être prolongé dans la mesure où l'on ne pouvait pas considérer qu'il avait pris la fuite au sens de la législation applicable. Le mémoire de recours contenait entre autres une demande d'être mis au bénéfice de l'assistance judiciaire.

G.
Le 4 février 2021, le TAF a prononcé des mesures superprovisionnelles, suspendant ainsi l'exécution du transfert du recourant.

H.
Appelée à se prononcer sur le recours, l'autorité inférieure en a proposé le rejet par acte du 12 février 2021. Dans ce cadre, elle a en outre rappelé que le recourant avait été absent à quatre reprises du CFA sans autorisation ou justification, de sorte qu'elle était en droit de demander la prolongation du délai de transfert.

Ce préavis a été porté à la connaissance du recourant par ordonnance du Tribunal du 18 février 2021.

Droit :

1.

1.1 Sous réserve des exceptions prévues à l'art. 32
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 32 Ausnahmen - 1 Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF, RS 173.32), le Tribunal, en vertu de l'art. 31
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG).
LTAF, connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 5 - 1 Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
1    Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
a  Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten;
b  Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten;
c  Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren.
2    Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25
3    Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen.
de la loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA, RS 172.021) prises par les autorités mentionnées à l'art. 33
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen:
LTAF.

En particulier, les décisions en matière de renvoi en vertu des accords d'association à Dublin (ci-après : AAD) prononcées par le SEM - lequel constitue une unité de l'administration fédérale telle que définie à l'art. 33 let. d
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen:
LTAF - sont susceptibles de recours au Tribunal, qui statue définitivement en l'occurrence (art. 1 al. 2
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 1 Grundsatz - 1 Das Bundesverwaltungsgericht ist das allgemeine Verwaltungsgericht des Bundes.
LTAF en relation avec l'art. 83 let. d ch.1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 83 Ausnahmen - Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
a  Entscheide auf dem Gebiet der inneren oder äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt;
b  Entscheide über die ordentliche Einbürgerung;
c  Entscheide auf dem Gebiet des Ausländerrechts betreffend:
c1  die Einreise,
c2  Bewilligungen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt,
c3  die vorläufige Aufnahme,
c4  die Ausweisung gestützt auf Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung und die Wegweisung,
c5  Abweichungen von den Zulassungsvoraussetzungen,
c6  die Verlängerung der Grenzgängerbewilligung, den Kantonswechsel, den Stellenwechsel von Personen mit Grenzgängerbewilligung sowie die Erteilung von Reisepapieren an schriftenlose Ausländerinnen und Ausländer;
d  Entscheide auf dem Gebiet des Asyls, die:
d1  vom Bundesverwaltungsgericht getroffen worden sind, ausser sie betreffen Personen, gegen die ein Auslieferungsersuchen des Staates vorliegt, vor welchem sie Schutz suchen,
d2  von einer kantonalen Vorinstanz getroffen worden sind und eine Bewilligung betreffen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt;
e  Entscheide über die Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung von Behördenmitgliedern oder von Bundespersonal;
f  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Beschaffungen, wenn:
fbis  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Verfügungen nach Artikel 32i des Personenbeförderungsgesetzes vom 20. März 200964;
f1  sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Beschaffungen des Bundesverwaltungsgerichts, des Bundesstrafgerichts, des Bundespatentgerichts, der Bundesanwaltschaft sowie der oberen kantonalen Gerichtsinstanzen, oder
f2  der geschätzte Wert des zu vergebenden Auftrags den massgebenden Schwellenwert nach Artikel 52 Absatz 1 in Verbindung mit Anhang 4 Ziffer 2 des Bundesgesetzes vom 21. Juni 201962 über das öffentliche Beschaffungswesen nicht erreicht;
g  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlich-rechtlichen Arbeitsverhältnisse, wenn sie eine nicht vermögensrechtliche Angelegenheit, nicht aber die Gleichstellung der Geschlechter betreffen;
h  Entscheide auf dem Gebiet der internationalen Amtshilfe, mit Ausnahme der Amtshilfe in Steuersachen;
i  Entscheide auf dem Gebiet des Militär-, Zivil- und Zivilschutzdienstes;
j  Entscheide auf dem Gebiet der wirtschaftlichen Landesversorgung, die bei schweren Mangellagen getroffen worden sind;
k  Entscheide betreffend Subventionen, auf die kein Anspruch besteht;
l  Entscheide über die Zollveranlagung, wenn diese auf Grund der Tarifierung oder des Gewichts der Ware erfolgt;
m  Entscheide über die Stundung oder den Erlass von Abgaben; in Abweichung davon ist die Beschwerde zulässig gegen Entscheide über den Erlass der direkten Bundessteuer oder der kantonalen oder kommunalen Einkommens- und Gewinnsteuer, wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder es sich aus anderen Gründen um einen besonders bedeutenden Fall handelt;
n  Entscheide auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend:
n1  das Erfordernis einer Freigabe oder der Änderung einer Bewilligung oder Verfügung,
n2  die Genehmigung eines Plans für Rückstellungen für die vor Ausserbetriebnahme einer Kernanlage anfallenden Entsorgungskosten,
n3  Freigaben;
o  Entscheide über die Typengenehmigung von Fahrzeugen auf dem Gebiet des Strassenverkehrs;
p  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts auf dem Gebiet des Fernmeldeverkehrs, des Radios und des Fernsehens sowie der Post betreffend:69
p1  Konzessionen, die Gegenstand einer öffentlichen Ausschreibung waren,
p2  Streitigkeiten nach Artikel 11a des Fernmeldegesetzes vom 30. April 199770,
p3  Streitigkeiten nach Artikel 8 des Postgesetzes vom 17. Dezember 201072;
q  Entscheide auf dem Gebiet der Transplantationsmedizin betreffend:
q1  die Aufnahme in die Warteliste,
q2  die Zuteilung von Organen;
r  Entscheide auf dem Gebiet der Krankenversicherung, die das Bundesverwaltungsgericht gestützt auf Artikel 3473 des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200574 (VGG) getroffen hat;
s  Entscheide auf dem Gebiet der Landwirtschaft betreffend:
s1  ...
s2  die Abgrenzung der Zonen im Rahmen des Produktionskatasters;
t  Entscheide über das Ergebnis von Prüfungen und anderen Fähigkeitsbewertungen, namentlich auf den Gebieten der Schule, der Weiterbildung und der Berufsausübung;
u  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Kaufangebote (Art. 125-141 des Finanzmarktinfrastrukturgesetzes vom 19. Juni 201577);
v  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Meinungsverschiedenheiten zwischen Behörden in der innerstaatlichen Amts- und Rechtshilfe;
w  Entscheide auf dem Gebiet des Elektrizitätsrechts betreffend die Plangenehmigung von Starkstromanlagen und Schwachstromanlagen und die Entscheide auf diesem Gebiet betreffend Enteignung der für den Bau oder Betrieb solcher Anlagen notwendigen Rechte, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt;
x  Entscheide betreffend die Gewährung von Solidaritätsbeiträgen nach dem Bundesgesetz vom 30. September 201681 über die Aufarbeitung der fürsorgerischen Zwangsmassnahmen und Fremdplatzierungen vor 1981, ausser wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt;
y  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts in Verständigungsverfahren zur Vermeidung einer den anwendbaren internationalen Abkommen im Steuerbereich nicht entsprechenden Besteuerung;
z  Entscheide betreffend die in Artikel 71c Absatz 1 Buchstabe b des Energiegesetzes vom 30. September 201684 genannten Baubewilligungen und notwendigerweise damit zusammenhängenden in der Kompetenz der Kantone liegenden Bewilligungen für Windenergieanlagen von nationalem Interesse, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt.
de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral [LTF, RS 173.110]).

1.2 A moins que la LTAF n'en dispose autrement, la procédure devant le Tribunal est régie par la PA (art. 37
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG58, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt.
LTAF).

1.3 L'intéressé a qualité pour recourir (art. 48 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 48 - 1 Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
1    Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat;
b  durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und
c  ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat.
2    Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt.
PA). Présenté dans la forme et dans le délai prescrits par la loi (art. 52 al. 2
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 52 - 1 Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
1    Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
2    Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein.
3    Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten.
PA et art. 64a al. 2
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 64a Wegweisung aufgrund der Dublin-Assoziierungsabkommen - 1 Ist aufgrund der Bestimmungen der Verordnung (EU) Nr. 604/2013132 ein anderer Staat, der durch eines der Dublin-Assoziierungsabkommen (Abs. 4) gebunden ist, für die Durchführung eines Asyl- und Wegweisungsverfahrens zuständig (Dublin-Staat), so erlässt das SEM eine Wegweisungsverfügung gegen eine Person, die sich illegal in der Schweiz aufhält.133
de la loi fédérale du 16 décembre 2005 sur les étrangers et l'intégration [LEI, RS 142.20]), le recours est recevable.

2.
Le Tribunal examine les décisions qui lui sont soumises avec un plein pouvoir d'examen en fait et en droit. Le recourant peut ainsi invoquer devant le Tribunal la violation du droit fédéral, y compris l'excès ou l'abus du pouvoir d'appréciation, la constatation inexacte ou incomplète des faits pertinents ainsi que l'inopportunité de la décision entreprise, sauf lorsqu'une autorité cantonale a statué comme autorité de recours (art. 49
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 49 - Der Beschwerdeführer kann mit der Beschwerde rügen:
a  Verletzung von Bundesrecht einschliesslich Überschreitung oder Missbrauch des Ermessens;
b  unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhaltes;
c  Unangemessenheit; die Rüge der Unangemessenheit ist unzulässig, wenn eine kantonale Behörde als Beschwerdeinstanz verfügt hat.
PA). L'autorité de recours applique le droit d'office, sans être liée par les motifs invoqués par les parties (art. 62 al. 4
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 62 - 1 Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
1    Die Beschwerdeinstanz kann die angefochtene Verfügung zugunsten einer Partei ändern.
2    Zuungunsten einer Partei kann sie die angefochtene Verfügung ändern, soweit diese Bundesrecht verletzt oder auf einer unrichtigen oder unvollständigen Feststellung des Sachverhaltes beruht; wegen Unangemessenheit darf die angefochtene Verfügung nicht zuungunsten einer Partei geändert werden, ausser im Falle der Änderung zugunsten einer Gegenpartei.
3    Beabsichtigt die Beschwerdeinstanz, die angefochtene Verfügung zuungunsten einer Partei zu ändern, so bringt sie der Partei diese Absicht zur Kenntnis und räumt ihr Gelegenheit zur Gegenäusserung ein.
4    Die Begründung der Begehren bindet die Beschwerdeinstanz in keinem Falle.
PA), ni par les considérants juridiques de la décision attaquée. Aussi peut-elle admettre ou rejeter le pourvoi pour d'autres motifs que ceux invoqués. Dans son arrêt, elle prend en considération l'état de fait existant au moment où elle statue (ATAF 2014/1 consid. 2).

3.
En l'occurrence, le Tribunal doit constater en premier lieu que, par acte du 30 décembre 2020, le SEM a radié du rôle la demande de réexamen du 7 février 2020 dans la mesure où celle-ci n'avait plus d'objet à ses yeux, étant entendu que le recourant s'était rendu de lui-même en Allemagne, exécutant par-là la décision de transfert qui avait été prononcée à son endroit le 19 juillet 2019.

3.1 Cet acte, en tant qu'il s'agit d'une décision mettant un terme à une procédure qui était ouverte, soit la procédure de réexamen initiée le 7 février 2020, devait être notifiée, conformément à l'art. 35 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 35 - 1 Schriftliche Verfügungen sind, auch wenn die Behörde sie in Briefform eröffnet, als solche zu bezeichnen, zu begründen und mit einer Rechtsmittelbelehrung zu versehen.
1    Schriftliche Verfügungen sind, auch wenn die Behörde sie in Briefform eröffnet, als solche zu bezeichnen, zu begründen und mit einer Rechtsmittelbelehrung zu versehen.
2    Die Rechtsmittelbelehrung muss das zulässige ordentliche Rechtsmittel, die Rechtsmittelinstanz und die Rechtsmittelfrist nennen.
3    Die Behörde kann auf Begründung und Rechtsmittelbelehrung verzichten, wenn sie den Begehren der Parteien voll entspricht und keine Partei eine Begründung verlangt.
PA, en indiquant sa nature décisionnelle, la motivation de sa conclusion ainsi que les voies de droit ouvertes. Or, si la lecture du courrier du 30 décembre 2020 permet de comprendre pourquoi le SEM estimait qu'il pouvait radier la demande de réexamen du rôle, satisfaisant ainsi à l'obligation de motivation, rien n'indique ni qu'il s'agit d'une décision ni quelles sont les voies de recours dont disposait l'intéressé.

En cela, le classement de la demande du 7 février 2020 apparaît comme étant vicié. Or, conformément à l'art. 38
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 38 - Aus mangelhafter Eröffnung darf den Parteien kein Nachteil erwachsen.
PA, une notification irrégulière ne peut entraîner aucun préjudice pour les parties.

3.2 Ensuite, si le TAF a bien indiqué dans son arrêt du 16 décembre 2020 que le SEM pouvait déclarer sans objet la demande de réexamen du 7 février 2020 s'il arrivait à la conclusion que la compétence pour traiter la demande d'asile du 28 juin 2019 n'avait plus à être déterminée, il a toutefois clairement établi que cela nécessitait au préalable de clarifier certains faits et d'entendre le recourant. Or, il ressort du dossier que tel n'a pas été le cas, le SEM ayant tranché sur le sort de la demande de reconsidération sans avoir pris en considération les indications fournies par le Tribunal, et plus spécialement sans avoir laissé à l'intéressé l'occasion de s'exprimer sur le classement de sa demande de réexamen.

3.3 A ce stade, il apparaît donc, prima facie, que la manière de procéder du SEM n'est pas exempte de tout reproche et pourrait notamment prêter le flanc à la critique du point de vue formel, plus spécialement en ce qui concerne le droit d'être entendu de l'intéressé. Cela étant, au vu de l'issue qu'il convient de donner au litige, une cassation de la décision et un nouveau renvoi de la cause à l'autorité inférieure pour réparation des éventuels vices de forme ou de procédure ne répondent à aucun intérêt privé ou public concret, iraient à l'encontre du principe de célérité et s'avéreraient donc disproportionnés.

4.
Selon l'art. 64a al. 1
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 64a Wegweisung aufgrund der Dublin-Assoziierungsabkommen - 1 Ist aufgrund der Bestimmungen der Verordnung (EU) Nr. 604/2013132 ein anderer Staat, der durch eines der Dublin-Assoziierungsabkommen (Abs. 4) gebunden ist, für die Durchführung eines Asyl- und Wegweisungsverfahrens zuständig (Dublin-Staat), so erlässt das SEM eine Wegweisungsverfügung gegen eine Person, die sich illegal in der Schweiz aufhält.133
LEI, le SEM rend une décision de renvoi à l'encontre de l'étranger séjournant illégalement en Suisse lorsqu'un autre État lié par l'un des AAD est compétent pour conduire la procédure d'asile en vertu des dispositions du règlement (UE) n° 604/2013 (RD III ; règlement du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 établissant les critères et mécanismes de détermination de l'Etat membre responsable de l'examen d'une demande de protection internationale introduite dans l'un des Etats membres par un ressortissant de pays tiers ou un apatride [refonte], version du JO L 180 du 29 juin 2013, p. 31).

L'application de cette disposition suppose, premièrement, que l'intéressé se trouve illégalement en Suisse, deuxièmement qu'il ait déposé une demande d'asile dans un autre État lié par les AAD, lequel a admis sa compétence pour mener la procédure d'asile et a accepté le transfert, et troisièmement qu'il n'ait pas déposé de (nouvelle) demande d'asile à son arrivée en Suisse (arrêts du TAF F-1598 du 10 avril 2019, F-1230/2019 du 19 mars 2019 ; Dania Tremp, in : Caroni et al. (éd.) : Bundesgesetz über die Ausländerinnen und Ausländer, 2010, ad art. 64a, n° 7-10, p. 643 s.).

Ainsi, afin de déterminer si le SEM a fait une application correcte de l'art. 64a
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 64a Wegweisung aufgrund der Dublin-Assoziierungsabkommen - 1 Ist aufgrund der Bestimmungen der Verordnung (EU) Nr. 604/2013132 ein anderer Staat, der durch eines der Dublin-Assoziierungsabkommen (Abs. 4) gebunden ist, für die Durchführung eines Asyl- und Wegweisungsverfahrens zuständig (Dublin-Staat), so erlässt das SEM eine Wegweisungsverfügung gegen eine Person, die sich illegal in der Schweiz aufhält.133
LEI, il convient, entre autres, de déterminer si un autre Etat lié par les AAD est compétent pour mener la procédure d'asile.

5.
En l'occurrence, le recourant soutient que ce n'est pas l'Allemagne, mais la Suisse qui est responsable pour le traitement de sa procédure d'asile, en application de l'art. 29 par. 2 phr. 1 RD III, qui prévoit que si le transfert n'est pas exécuté dans le délai de six mois, l'Etat membre responsable, soit l'Allemagne, est libéré de son obligation de prendre en charge ou de reprendre en charge la personne concernée et la responsabilité est alors transférée à l'Etat membre requérant, à savoir la Suisse.

Quant au SEM, il ne nie pas que le transfert n'ait pas été réalisée dans le délai de six mois de l'art. 29 par. 2 phr. 1 RD III, mais soutient que l'Allemagne était toujours compétente au moment où l'intéressé se serait rendu de lui-même en Allemagne le 12 novembre 2020 et se prévaut à cet égard de la prolongation de délai qu'il a requise le 22 novembre 2019 en application à l'art. 29 par. 2 phr. 2 RD III, selon lequel le délai de transfert vers un Etat membre responsable peut être porté à dix-huit mois au maximum si la personne concernée prend la fuite

Cette question n'a été tranchée par le Tribunal ni dans son arrêt du 16 décembre 2020 ni dans celui du 17 juin 2020, de sorte qu'elle doit être examinée ici dans le cadre de la détermination de l'Etat compétent en vue de l'application de l'art. 64a al. 1
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 64a Wegweisung aufgrund der Dublin-Assoziierungsabkommen - 1 Ist aufgrund der Bestimmungen der Verordnung (EU) Nr. 604/2013132 ein anderer Staat, der durch eines der Dublin-Assoziierungsabkommen (Abs. 4) gebunden ist, für die Durchführung eines Asyl- und Wegweisungsverfahrens zuständig (Dublin-Staat), so erlässt das SEM eine Wegweisungsverfügung gegen eine Person, die sich illegal in der Schweiz aufhält.133
LEI.

5.1 Aux termes de l'art. 29 par. 2 phr. 1 RD III, si le transfert n'est pas exécuté dans le délai de six mois, l'Etat membre responsable est libéré de son obligation de prendre en charge ou de reprendre en charge la personne concernée et la responsabilité est alors transférée à l'Etat membre requérant. Le délai de transfert de six mois peut être porté à un an au maximum s'il n'a pas pu être procédé au transfert en raison d'un emprisonnement de la personne concernée ou à dix-huit mois au maximum si la personne concernée prend la fuite (art. 29 par. 2 phr. 2 RD III).

5.1.1 La règle de transfert de compétence à l'échéance du délai de six mois n'a pas pour seul objectif de préserver l'intérêt de l'Etat concerné face à un transfert intervenant longtemps après qu'il ait expressément ou tacitement donné son accord. Le but du RD III est également de garantir un accès effectif à la procédure de détermination de la qualité de réfugié et de ne pas compromettre l'objectif de célérité dans le traitement des demandes d'asile. Cela étant, il convient d'observer que la faculté de prolonger le délai de transfert jusqu'à douze mois en cas d'emprisonnement et à dix-huit mois en cas de fuite ne met pas en péril le droit à l'examen d'une demande d'asile. Dans ces derniers cas, l'Etat concerné n'est pas en mesure d'effectuer le transfert malgré le respect de son obligation de diligence, parce que le requérant d'asile, par son comportement, compromet un examen rapide de sa demande par son propre comportement (ATAF 2010/27 consid. 7.2.2 et 7.2.3).

5.1.2 Selon la jurisprudence du TAF, il y a « fuite » au sens de l'art. 29 par. 2 phr. 2 RD III lorsque le requérant compromet le transfert par son comportement et donc un examen rapide de sa demande. En d'autres termes, il y a « fuite » non seulement en cas d'obstruction intentionnelle du recourant à la procédure de transfert, ce qui suppose l'existence d'une action ou inaction, laquelle peut être unique, visant à gêner ou entraver toute démarche de l'autorité chargée de la mise en oeuvre du transfert, mais aussi dans tous les autres cas où, par une action ou inaction, intentionnelle ou relevant d'une négligence grave du requérant, les autorités de l'Etat responsable du transfert sont, pour des motifs raisonnables, dans l'incapacité de retrouver le demandeur (Filzwieser/Sprung, Dublin III-Verordnung, Vienne & Graz, 2014, commentaire K12 ad art. 29 ; cf. également arrêts du Tribunal E-2802/2020 du 17 juin 2020, consid. 3.4 et E-4043/2016 du 1er mars 2017 consid. 2.3.3).

5.1.3 En outre, la Cour de justice de l'Union européenne (ci-après : la CJUE) s'est s'exprimée, à titre préjudiciel, sur la question de savoir si l'art. 29 par. 2 du RD III devait être interprété en ce sens que, afin qu'il puisse être considéré que la personne concernée a pris la fuite, il était nécessaire que celle-ci se soit soustraite délibérément aux autorités compétentes, dans le but de faire échec à son transfert, ou si, au contraire, il était suffisant, à cet égard, que cette personne ait quitté le lieu de résidence qui lui avait été attribué, sans que ces autorités aient été informées de son absence, de telle sorte que ce transfert ne puisse être mis à exécution (arrêt C-163/17 du 19 mars 2019 en l'affaire Abubacarr Jawo c. Allemagne [Grande Chambre]).

Dans les considérants de cet arrêt, la CJUE a observé que le RD III ne contenait pas de précisions s'agissant du point de savoir dans quelles conditions il pouvait être considéré que le demandeur prenait la fuite. Elle a toutefois relevé qu'il ressortait du sens ordinaire du terme « fuite » une volonté de la personne concernée d'échapper à quelqu'un ou de se soustraire à quelque chose, à savoir, dans le présent contexte, aux autorités compétentes et, ainsi, à son transfert. Elle a par ailleurs retenu que cette disposition n'était en principe applicable que lorsque cette personne se soustrayait délibérément à ces autorités (arrêt C-163/17 du 19 mars 2019, § 53 et 56). Cela dit, elle a relevé que le contexte dans lequel s'insérait cette disposition et les objectifs poursuivis par le règlement Dublin III s'opposaient, néanmoins, à une interprétation selon laquelle, dans une situation où le transfert ne pouvait être mis à exécution en raison du fait que la personne concernée avait quitté le lieu de résidence qui lui avait été attribué, sans informer les autorités compétentes de son absence, ces autorités devraient apporter la preuve que cette personne avait eu effectivement l'intention de se soustraire à ces autorités afin de faire échec à son transfert.

Partant, afin d'assurer le fonctionnement effectif du système de Dublin et la réalisation des objectifs de celui-ci, il devait être considéré, toujours selon la CJUE, que, lorsque le transfert de la personne concernée ne pouvait être mis à exécution en raison du fait que celle-ci avait quitté son lieu de résidence, sans qu'elle eût informé les autorités nationales compétentes de son absence, ces dernières étaient en droit de présumer que cette personne avait l'intention de se soustraire à ces autorités dans le but de faire échec à son transfert, à condition, toutefois, que ladite personne eût été dûment informée des obligations lui incombant à cet égard (cf. ibid. § 57, 61 et 62). Sur ce dernier point, la CJUE a précisé qu'il ne saurait être reproché à un demandeur d'avoir quitté le lieu de résidence qui lui avait été attribué sans en avoir informé les autorités compétentes et, le cas échéant, sans avoir sollicité de celles-ci une autorisation préalable, si ce demandeur n'avait pas été informé desdites obligations (cf. ibid. § 64).

5.1.4 Selon la jurisprudence, le TAF contribue à l'application et à l'interprétation uniformes du droit Schengen et Dublin en évitant de s'écarter sans raisons objectives de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne (ATAF 2014/1 consid. 4.1.2, 2010/27 consid. 5.3.2). En outre, le devoir de bonne foi de l'Etat vis-à-vis des justiciables ancré aux art. 5 al. 3
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 5 Grundsätze rechtsstaatlichen Handelns - 1 Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
et 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 5 Grundsätze rechtsstaatlichen Handelns - 1 Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
de la Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 (Cst., RS 101) lui interdit également les comportements contradictoires ainsi que tout formalisme excessif (arrêts du Tribunal fédéral [ci-après : le TF] 2C_373/2011 du 7 septembre 2011 consid. 6.1 et 1C_20/2015 du 22 mai 2015 consid. 3.1.1).

5.2 En l'occurrence, à teneur de sa décision du 17 août 2020, le SEM a retenu qu'il ressortait d'une pièce de son dossier que le recourant avait disparu du 16 au 19 août 2019, du 24 au 26 août 2019, du 4 au 5 septembre 2019, du 30 octobre au 7 novembre 2019 ainsi que du 22 au 25 octobre 2019, du 14 au 23 novembre 2019, du 23 au 30 novembre 2019 et du 30 novembre au 5 décembre 2019, ces quatre dernières périodes étant intégralement couvertes par des hospitalisations. Selon l'autorité inférieure, les quatre disparitions qui ne concernent pas des séjours en milieu hospitalier justifient la prolongation du délai de transfert pour raison de fuite au sens de l'art. 29 al. 2 phr. 2 RD III.

5.2.1 Dans ce contexte, il convient en premier lieu de relever que la seule pièce versée au dossier du SEM avant le 22 novembre 2019, date à laquelle cette autorité a sollicité la prolongation du délai de transfert, et concernant les absences du recourant était un avis de l'entreprise chargée de la sécurité au CFA de Y._______ daté du 20 novembre 2019 et signalant une disparition au 14 novembre 2019.

En outre, ainsi que le Tribunal l'a par ailleurs déjà relevé dans son arrêt du 17 juin 2020, ce ne sont pas les précédentes absences du recourant qui semblent avoir amené le SEM a sollicité la prolongation du délai de transfert, mais uniquement celle entamée le 14 novembre 2019.

Or, cette absence, comme le SEM l'a lui-même relevé, correspondait à l'une des périodes d'hospitalisation du recourant pour des troubles psychiatriques. Au vu de la durée du séjour de l'intéressé auprès du RFSM, du 14 novembre 2019 au 24 janvier 2020, et de la teneur de la lettre de sortie de la Cheffe de clinique adjointe établissant un diagnostic principal qui est loin d'être anodin (trouble dépressif récurrent, épisode actuellement sévère avec symptômes psychotiques ; mélancolie délirante ; hallucination intrapsychiques dévalorisantes et lui donnant des ordres), on ne saurait retenir d'une quelconque manière qu'à cette occasion, le recourant se serait hospitalisé volontairement dans le but d'éluder la mise en oeuvre de son transfert vers l'Allemagne.

5.2.2 Ensuite, il convient d'examiner si les absences précédentes du recourant étaient à même de permettre au SEM de considérer que l'intéressé avait pris la fuite au sens au sens de l'art. 29 par. 2 phr. 2 RD III.

Bien qu'il ne ressorte pas du dossier produit par le SEM dans le cadre de la présente procédure que la documentation relative à ces absences ait été versée au dossier avant le 20 avril 2020, il apparaît néanmoins que les données y relatives étaient enregistrées dans le système d'information destiné aux centres d'enregistrement et de procédure et aux logements dans les aéroports (MIDES) exploité par le SEM, conformément à l'art. 1a let. i
SR 142.314 Asylverordnung 3 vom 11. August 1999 über die Bearbeitung von Personendaten (Asylverordnung 3, AsylV 3) - Asylverordnung 3
AsylV-3 Art. 1a Informationssysteme - (Art. 96 und 99a-102 AsylG; Art. 2 BGIAA4)
a  Zentrales Migrationsinformationssystem (ZEMIS) nach der ZEMIS-Verordnung vom 12. April 20066;
b  Datenbank Kompass;
c  Geschäftsverwaltung Darlehen;
d  ...
e  Datenbank Finanzierung, Statistik und Controlling (FiSCo);
f  Datenbank Medizinalfälle;
g  Datenbank individuelle Rückkehrhilfe;
h  ...
i  Informationssystem der Zentren des Bundes11 und der Unterkünfte an den Flughäfen (MIDES);
j  Informationssystem AURORA nach Artikel 12 der Verordnung vom 11. August 199913 über den Vollzug der Weg- und Ausweisung sowie der Landesverweisung von ausländischen Personen;
k  Datenbank Dolmetscher Pool (DOPO);
l  das Fristenmanagementtool (FM-Tool).
de l'ordonnance 3 du 11 août 1999 sur l'asile relative au traitement des données personnelles (ordonnance 3 sur l'asile, OA 3, RS 142.314). On peut donc estimer que l'autorité inférieure en avait connaissance le 22 novembre 2019 et qu'elle pouvait les prendre en considération dans le cadre de la prolongation du délai de transfert.

Toutefois, le fait qu'elle n'ait pas agi sur la base de ces informations tend à démontrer qu'elle ne considérait pas que ces absences étaient constitutives d'une fuite au sens du RD III.

Quoi qu'il en soit, le Tribunal doit constater que les « disparitions » du recourant du CFA de Z._______ du 16 au 19 août 2019, du 24 au 26 août 2019 et du 4 au 5 septembre 2019 ne sont pas assez longues, avec un total de 3 jours entiers durant lesquels l'intéressé n'a eu aucun contact avec le centre, ni assez nombreuses pour considérer qu'elles ont fait obstacle à la mise en oeuvre de son transfert. A cet égard, il convient également de relever qu'il ne ressort pas du dossier de l'autorité inférieure qu'elle ait pris des mesures concrètes en vue d'exécuter le renvoi de l'intéressé vers l'Allemagne à ces dates ou à des dates proches.

5.2.3 S'agissant, plus précisément, de la dernière absence relevée par le SEM, soit celle se déroulant du 30 octobre 2019, à 9h00, au 7 novembre 2019, à 10h14, le Tribunal relève qu'elle est mentionnée dans l'extrait MIDES du 20 avril 2020 comme étant relative au CFA de Y._______. Or, dans son arrêt du 16 juin 2020, le Tribunal a établi que ce n'est que le 14 novembre 2020 que le recourant a été assigné au CFA de Y._______, ce que le SEM n'a jamais contredit. C'est également à cette dernière date que l'intéressé a été attribué au canton de Fribourg, où se trouve le CFA de Y._______. Il existe donc un doute concernant l'exactitude des informations extraites de MIDES.

En outre, dans la nuit du 30 octobre 2019, la Police neuchâteloise est intervenue au CFA de Z._______ en raison d'une importante altercation dans le centre lors de laquelle le recourant a tenté de s'ouvrir le cou, a été maîtrisé par les agents de sécurité puis trouvé par la police, allongé au sol en état de choc, et acheminé en ambulance à l'hôpital d'où il est sorti la nuit même après des soins pour des plaies superficielles et une brève consultation d'urgence psychiatrique. Outre la lettre de sortie de l'hôpital, validée par le médecin traitant le 30 octobre 2019 à 03h26, et le fichet de police relatif à l'intervention de cette nuit, le dossier du SEM ne contient aucune trace de cet incident, ni en ce qui concerne la prise en charge de l'intéressé au sortir de l'hôpital, ni son retour au CFA de Z._______, ni son éventuel transfert au CFA de Y._______, d'où il aurait disparu quelques heures plus tard. Toute considération faite, il apparaîtrait pour le moins surprenant que le recourant se fût rendu de lui-même au CFA de Y._______ à sa sortie d'hôpital pour disparaître par la suite de ce même centre à 9h00.

Cela étant, ici encore, il ne ressort point du dossier du SEM qu'à cette époque des mesures concrètes aient été entreprises ou envisagées en vue de mettre en exécution le transfert de l'intéressé vers l'Allemagne, de sorte que son absence de six jours entre le 30 octobre et le 7 novembre 2019, dont un samedi et un dimanche, n'a en aucune façon était un frein à la réalisation dudit transfert. De plus, compte tenu des circonstances dans lesquelles le recourant a quitté le CFA de Z._______ le 30 octobre 2019, ayant été emmené à l'hôpital en ambulance sous escorte policière, on ne saurait prétendre qu'il ait ainsi voulu se soustraire délibérément aux autorités, ou qu'il aurait échappé à leur contrôle en partant dans la clandestinité.

Enfin, le Tribunal relève, à nouveau, que ce n'est pas suite à cette disparition, qui n'était alors pas documentée au dossier du SEM, que cette autorité a demandé la prolongation du délai de transfert. En conséquence, dite autorité serait malvenue d'estimer aujourd'hui qu'elle eût suffi, à elle-seule, à fonder dite demande.

5.3 Au vu de ce qui précède, il apparaît que c'est à tort que le SEM a considéré, le 22 novembre 2019, que le recourant avait pris la fuite au sens de l'art. 29 par. 2 phr. 2 RD III et sollicité en conséquence de l'Allemagne la prolongation du délai de transfert de dix-huit mois.

Il s'ensuit que l'Allemagne a été libérée de son obligation de prendre en charge ou de reprendre en charge le recourant à l'échéance du délai de six mois et que la responsabilité avait alors été transférée à l'Etat membre requérant, à savoir la Suisse (art. 29 par. 2 phr. 1 RD III). La procédure Dublin a ainsi pris fin au terme de ce délai.

5.4 Dans ces circonstances, le Tribunal constate à titre préjudiciel que la décision de classement de la demande de réexamen du 30 décembre 2020, fondée sur la prétendue compétence de l'Allemagne pour mener la procédure d'asile, se révèle affectée d'une irrégularité initiale. Or, dans la mesure où l'intérêt à une correcte application du droit objectif l'emporte sur l'intérêt à la sécurité du droit, l'autorité a la possibilité de révoquer sa décision (ATF 143 II 1 consid. 5.1) et, cas échéant, de traiter, en procédure nationale, la demande d'asile que le recourant avait déposée.

Par ailleurs, comme déjà mentionné (cf. consid. 3.1 supra), la notification de cette décision est viciée du point de vue de l'art. 35 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 35 - 1 Schriftliche Verfügungen sind, auch wenn die Behörde sie in Briefform eröffnet, als solche zu bezeichnen, zu begründen und mit einer Rechtsmittelbelehrung zu versehen.
1    Schriftliche Verfügungen sind, auch wenn die Behörde sie in Briefform eröffnet, als solche zu bezeichnen, zu begründen und mit einer Rechtsmittelbelehrung zu versehen.
2    Die Rechtsmittelbelehrung muss das zulässige ordentliche Rechtsmittel, die Rechtsmittelinstanz und die Rechtsmittelfrist nennen.
3    Die Behörde kann auf Begründung und Rechtsmittelbelehrung verzichten, wenn sie den Begehren der Parteien voll entspricht und keine Partei eine Begründung verlangt.
PA et une notification irrégulière ne peut entraîner aucun préjudice pour les parties (art. 38
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 38 - Aus mangelhafter Eröffnung darf den Parteien kein Nachteil erwachsen.
PA).

Dans ce sens, il convient partant de renvoyer la cause au SEM pour suite utile.

6.
Eu égard aux considérants qui précèdent, le recours est admis pour violation du droit fédéral (art. 49 let. a
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 49 - Der Beschwerdeführer kann mit der Beschwerde rügen:
a  Verletzung von Bundesrecht einschliesslich Überschreitung oder Missbrauch des Ermessens;
b  unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhaltes;
c  Unangemessenheit; die Rüge der Unangemessenheit ist unzulässig, wenn eine kantonale Behörde als Beschwerdeinstanz verfügt hat.
PA).

La décision entreprise, prononcée en application de l'art. 64a al. 1
SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz
AIG Art. 64a Wegweisung aufgrund der Dublin-Assoziierungsabkommen - 1 Ist aufgrund der Bestimmungen der Verordnung (EU) Nr. 604/2013132 ein anderer Staat, der durch eines der Dublin-Assoziierungsabkommen (Abs. 4) gebunden ist, für die Durchführung eines Asyl- und Wegweisungsverfahrens zuständig (Dublin-Staat), so erlässt das SEM eine Wegweisungsverfügung gegen eine Person, die sich illegal in der Schweiz aufhält.133
LEI mais fondée sur une fausse responsabilité de l'Allemagne pour la procédure d'asile du recourant, est annulée. La cause est renvoyée au SEM pour suite utile en relation avec sa décision du 30 décembre 2020.

7.
Vu l'issue du litige, il n'y a pas lieu de percevoir des frais de procédure (art. 63 al. 3
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
PA).

Le recourant, ayant obtenu gain de cause, a droit à des dépens pour les frais nécessaires causés par le litige (art. 64 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 64 - 1 Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen.
1    Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen.
2    Die Entschädigung wird in der Entscheidungsformel beziffert und der Körperschaft oder autonomen Anstalt auferlegt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, soweit sie nicht einer unterliegenden Gegenpartei auferlegt werden kann.
3    Einer unterliegenden Gegenpartei kann sie je nach deren Leistungsfähigkeit auferlegt werden, wenn sich die Partei mit selbständigen Begehren am Verfahren beteiligt hat.
4    Die Körperschaft oder autonome Anstalt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, haftet für die einer unterliegenden Gegenpartei auferlegte Entschädigung, soweit sich diese als uneinbringlich herausstellt.
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Entschädigung.108 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005109 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010110.111
PA et art. 7 al. 1
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE)
VGKE Art. 7 Grundsatz - 1 Obsiegende Parteien haben Anspruch auf eine Parteientschädigung für die ihnen erwachsenen notwendigen Kosten.
1    Obsiegende Parteien haben Anspruch auf eine Parteientschädigung für die ihnen erwachsenen notwendigen Kosten.
2    Obsiegt die Partei nur teilweise, so ist die Parteientschädigung entsprechend zu kürzen.
3    Keinen Anspruch auf Parteientschädigung haben Bundesbehörden und, in der Regel, andere Behörden, die als Parteien auftreten.
4    Sind die Kosten verhältnismässig gering, so kann von einer Parteientschädigung abgesehen werden.
5    Artikel 6a ist sinngemäss anwendbar.7
du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral [FITAF, RS 173.320.2]). Ceux-ci sont fixés sur la base du décompte de prestations fourni par le mandataire du recourant. En l'occurrence, son mandataire a fait valoir une charge correspondant à quatre heures de travail à un tarif horaire de 180 francs, TVA en sus, ainsi que des frais de secrétariat à hauteur de 50 francs, TVA en sus. Ces revendications paraissant en adéquation avec la difficulté du litige et le temps nécessaire à la rédaction du mémoire de recours, le Tribunal fixe les dépens à 830 francs, la TVA y comprise.

Les dépens couvrant l'indemnité qui serait due au mandataire au titre de l'assistance judiciaire, la demande d'assistance judiciaire totale contenue dans le recours devient sans objet.

(dispositif page suivante)

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours est admis.

2.
La décision du SEM du 26 janvier 2021 est annulée.

3.
La cause est renvoyée au SEM pour suite utile dans le sens des considérants.

4.
Il n'est pas perçu de frais.

5.
Le SEM versera au recourant une indemnité de 830 francs à titre de dépens.

6.
Le présent arrêt est adressé au mandataire du recourant, au SEM et à l'autorité cantonale compétente.

Le président du collège : Le greffier :

Gregor Chatton Oliver Collaud

Expédition :

Destinataires :

- mandataire du recourant (recommandé),

- SEM, avec dossier N (...) en retour,

- Service de la population et des migrants du canton de Fribourg, en copie.