EMARK - JICRA - GICRA 2002 / 22
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Auszug aus dem Urteil der ARK vom 11. Oktober 2002 i.S. R. J., Bundesrepublik Jugoslawien
Art. 14b Abs. 2 ANAG i.V.m. Art. 14a Abs. 3 und 4 ANAG: Aufhebung der vorläufigen Aufnahme von slawischen Muslimen aus dem Kosovo; Zulässigkeit und Zumutbarkeit des Wegweisungsvollzugs.
Bei slawischen Muslimen ("Bosniaken") aus dem Kosovo, die vor der Ausreise ihren letzten Wohnsitz in den Bezirken Dragash, Prizren, Gjakove oder Pej hatten, ist in der Regel der Vollzug der Wegweisung als zulässig und zumutbar zu erachten.
Art. 14b al. 2 LSEE en relation avec l'art. 14a al. 3 et 4 LSEE : levée de l'admission provisoire de Musulmans slaves originaires du Kosovo ; licéité et exigibilité de l'exécution du renvoi.
L'exécution du renvoi de Musulmans slaves ("Bosniaques") originaires du Kosovo ayant eu leur dernier domicile dans les circonscriptions de Dragash, Prizren, Gjakove et Pej avant leur départ du pays est, en règle générale, licite et raisonnablement exigible.
Art. 14b cpv. 2 LDDS in relazione all'art. 14a cpv. 3 e 4 LDDS: revoca dell'ammissione provvisoria dei musulmani slavi originari del Cossovo; liceità ed esigibilità dell'esecuzione dell'allontanamento.
L'esecuzione dell'allontanamento dei musulmani slavi ("Bosniaci") originari del Cossovo con ultimo domicilio prima dell'espatrio nella circoscrizioni di Dragash, Prizren, Gjakove e Pej è, di regola, lecita e ragionevolmente esigibile.
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Zusammenfassung des Sachverhalts:
Mit Zwischenverfügung vom 3. Juli 2002 gewährte das BFF dem Beschwerdeführer - einem jugoslawischen Staatsangehörigen bosniakischer Volkszugehörigkeit aus dem Dorf L. bei Prizren im Kosovo - das rechtliche Gehör im Hinblick auf eine allfällige Aufhebung der am 23. April 2001 angeordneten vorläufigen Aufnahme in Anwendung von Art. 14b Abs. 2 ANAG.
Der Beschwerdeführer nahm zu einer allfälligen Aufhebung der vorläufigen Aufnahme am 19. Juli 2002 gegenüber dem BFF Stellung.
Mit Verfügung vom 3. September 2002 hob das BFF die vorläufige Aufnahme des Beschwerdeführers gestützt auf Art. 14b Abs. 2 ANAG auf und forderte diesen unter Ansetzung einer Frist bis zum 30. April 2003 zum Verlassen der Schweiz auf.
Mit Eingabe seines Rechtsvertreters vom 30. September 2002 focht der Beschwerdeführer die Verfügung des BFF vom 3. September 2002 bei der ARK an und beantragte die Aufhebung des vorinstanzlichen Entscheids, dies in Feststellung der Unzumutbarkeit des Vollzugs der Wegweisung.
Die ARK weist die Beschwerde ab.
Aus den Erwägungen:
4. c) Der Beschwerdeführer bestreitet die Zumutbarkeit des Vollzugs der Wegweisung, dies zunächst unter Hinweis auf die allgemeine Situation von Minderheiten nicht albanischer Volkszugehörigkeit im Kosovo. Er nimmt dabei insbesondere Bezug auf Positionspapiere des UNHCR vom April 2002 bzw. der Schweizerischen Flüchtlingshilfe (SFH) vom 25. April 2002. Es sei dabei zu betonen, dass diese Einschätzungen internationaler und nationaler Hilfswerke auch die Situation der slawischen Muslime (Bosniaken, Gorani) beträfen. Die sichtbaren Fortschritte in den interethnischen Beziehungen zwischen Bosniaken und ethnischen Albanern sollten nicht dahin gehend interpretiert werden, dass sie einen Grad erreicht hätten, der eine grundlegende Änderung ihrer allgemeinen Situation erkennen lasse. Kosovo-Bosniaken hätten noch keine volle Bewegungsfreiheit unter sicheren Bedingungen. Aus diesem Grund sei es nicht möglich, eine Rückkehr in eine solche Umgebung
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als sicher, würdevoll oder auf längere Sicht dauerhaft zu betrachten. Hinzu kämen beim Beschwerdeführer die folgenden individuellen Erschwernisse: Er komme aus Prizren, wo in letzter Zeit zahlreiche Vorfälle zu verzeichnen gewesen seien. So sei am 6. April 2002 ein Bosniake getötet worden. Der Cousin des Beschwerdeführers, F. J., habe vor etwa drei Monaten wegen der brutalen Angriffe gegenüber den Bosniaken in L. in der Schweiz ein Asylgesuch stellen müssen. Weil dieser Cousin, von Beruf Sänger, in seiner Muttersprache gesungen habe, sei er vor kurzem von einem Albaner mit drei Messerstichen verletzt worden. Trotz der Verblutungsgefahr sei er nicht im Spital behandelt worden. Der Albaner, der ihn verletzt habe, sei nicht bestraft worden. Für den jüngeren Bruder des Beschwerdeführers, der zur Zeit im Kosovo lebe, sei das Leben eine Qual geworden. Er könne nicht mehr mit seinen Kollegen reden oder Fussball spielen, werde stets beleidigt und bedroht. Der Beschwerdeführer sei ein fleissiger und aufnahmebereiter junger Mann, der neben seiner Arbeit die Berufsschule in W. besuche.
Zum Nachweis des von ihm erwähnten Vorfalls in L. vom 6. April 2002 reichte der Beschwerdeführer einen fremdsprachigen Zeitungsartikel vom 20. April 2002 in Kopie und deutscher Übersetzung zu den Akten.
d) Die Ausführungen in der Beschwerdeschrift sowie die zu deren Stützung eingereichten Dokumente sind indessen nicht geeignet, die Einschätzung der Vorinstanz zu entkräften.
aa) Der Vollzug der Wegweisung ist im Sinne der zu beachtenden völkerrechtlichen Bestimmungen zulässig (vgl. Art. 14a Abs. 3 ANAG). Das in Art. 5
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi) LAsi Art. 5 Interdiction du refoulement - 1 Nul ne peut être contraint, de quelque manière que ce soit, à se rendre dans un pays où sa vie, son intégrité corporelle ou sa liberté seraient menacées pour l'un des motifs mentionnés à l'art. 3, al. 1, ou encore d'où il risquerait d'être astreint à se rendre dans un tel pays. |
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1 | Nul ne peut être contraint, de quelque manière que ce soit, à se rendre dans un pays où sa vie, son intégrité corporelle ou sa liberté seraient menacées pour l'un des motifs mentionnés à l'art. 3, al. 1, ou encore d'où il risquerait d'être astreint à se rendre dans un tel pays. |
2 | L'interdiction du refoulement ne peut être invoquée lorsqu'il y a de sérieuses raisons d'admettre que la personne qui l'invoque compromet la sûreté de la Suisse ou que, ayant été condamnée par un jugement passé en force à la suite d'un crime ou d'un délit particulièrement grave, elle doit être considérée comme dangereuse pour la communauté. |
IR 0.142.30 Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés (avec annexe) Conv.-Réfugiés Art. 33 Défense d'expulsion et de refoulement - 1. Aucun des Etats Contractants n'expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. |
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1 | Aucun des Etats Contractants n'expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. |
2 | Le bénéfice de la présente disposition ne pourra toutefois être invoqué par un réfugié qu'il y aura des raisons sérieuses de considérer comme un danger pour la sécurité du pays où il se trouve ou qui, ayant été l'objet d'une condamnation définitive pour un crime ou délit particulièrement grave, constitue une menace pour la communauté dudit pays. |
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 Cst. Art. 25 Protection contre l'expulsion, l'extradition et le refoulement - 1 Les Suisses et les Suissesses ne peuvent être expulsés du pays; ils ne peuvent être remis à une autorité étrangère que s'ils y consentent. |
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1 | Les Suisses et les Suissesses ne peuvent être expulsés du pays; ils ne peuvent être remis à une autorité étrangère que s'ils y consentent. |
2 | Les réfugiés ne peuvent être refoulés sur le territoire d'un État dans lequel ils sont persécutés ni remis aux autorités d'un tel État. |
3 | Nul ne peut être refoulé sur le territoire d'un État dans lequel il risque la torture ou tout autre traitement ou peine cruels et inhumains. |
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi) LAsi Art. 3 Définition du terme de réfugié - 1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur État d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. |
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1 | Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur État d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. |
2 | Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable. Il y a lieu de tenir compte des motifs de fuite spécifiques aux femmes. |
3 | Ne sont pas des réfugiés les personnes qui, au motif qu'elles ont refusé de servir ou déserté, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être. Les dispositions de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés4 sont réservées.5 |
4 | Ne sont pas des réfugiés les personnes qui font valoir des motifs résultant du comportement qu'elles ont eu après avoir quitté leur pays d'origine ou de provenance s'ils ne constituent pas l'expression de convictions ou d'orientations déjà affichées avant leur départ ni ne s'inscrivent dans leur prolongement. Les dispositions de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés6 sont réservées.7 |
IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) CEDH Art. 3 Interdiction de la torture - Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. |
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schenrechte (EGMR) die Anwendung von Art. 3
IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) CEDH Art. 3 Interdiction de la torture - Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. |
Wahrscheinlichkeit einer durch Art. 3
IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) CEDH Art. 3 Interdiction de la torture - Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. |
IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) CEDH Art. 3 Interdiction de la torture - Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. |
bb) Unter Berücksichtigung der soeben beschriebenen allgemeinen Situation der Bosniaken im Kosovo erweist sich im vorliegenden Fall der Vollzug der Wegweisung auch als zumutbar (vgl. dazu allgemein Art. 14a Abs. 4 ANAG; EMARK 2001 Nr. 16, Erw. 6b, S. 123; EMARK 1994 Nr. 18, Erw. 4d, S. 140 f.; W. Kälin, Grundriss des Asylverfahrens, Basel/Frankfurt a.M. 1990, S. 203). In dieser Hinsicht ist dabei auf die neuste Praxis der ARK zu verweisen, wonach bei Bosniaken aus dem Kosovo, die vor der Ausreise ihren letzten Wohnsitz in den Bezirken Dragash, Prizren, Gjakove oder Pej hatten, in der Regel der Vollzug der Wegweisung als zumutbar zu erachten ist. Vorliegend sind auch aufgrund der individuellen Situation des Beschwerdeführers, der aus Prizren stammt, keine Gründe ersichtlich, die gegen die Zumutbarkeit des Wegweisungsvollzugs sprächen: Der Beschwerdeführer verfügt über eine genügende Schulbildung sowie mehrjährige Berufserfahrung im Kosovo und in der Schweiz und spricht - wie von ihm angegeben - zumindest auch ein wenig Albanisch. Weiter ist davon auszugehen, dass die Eltern und ein jüngerer Bruder des Beschwerdeführers nach wie vor in L.
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leben, so dass dieser bei einer Rückkehr in seine Heimat auf ein intaktes Beziehungsnetz zurückgreifen kann. Schliesslich ist darauf hinzuweisen, dass die ARK wiederholt Gelegenheit hatte, ihre Rechtsprechung zu Art. 14a Abs. 4 ANAG in dem Sinne zu präzisieren, dass grundsätzlich blosse soziale und wirtschaftliche Schwierigkeiten wie namentlich Mangel an Wohnungen und Arbeitsplätzen, von welchen die ansässige Bevölkerung im Allgemeinen betroffen ist, keine existenzbedrohende Situation darstellten, welche den Wegweisungsvollzug von vornherein als unzumutbar erscheinen liesse (vgl. EMARK 1994 Nr. 19, Erw. 6b, S. 149).
© 06.12.02