580 Staatsrechtliche Entscheidungen. I. Abschnitt. Bundesverfassung.

der Doppelbesteuerung bestritten wird, zu schützen ist, und die
Bundesbehörden können sich beim Entscheide der Frage, ob diese
Voraussetzungen vorhanden seien, nicht durch kantonale Vorschriften auf
dem Gebiete des Niederlassungswesens binden lassenVielmehr haben sie
frei zu prüfen, ob derartige, kantonalrechtlich geforderte Formalitäten
für die Frage der Steuerberechtigung deseinen Kantons im Verhältnis zum
andern von Bedeutung seien, wie denn auch in Art. 31 der Urner Verfassung
die Bundesvorschriften, wozu auch dasVerbot der Doppelbesteuerung gehört,
ausdrücklich vorbehalten sind.

3. Auch der Einwand, das der Refin-rent seine Steuerpslicht gegenüber
der Gemeinde Andermatt anerkannt habe, hält nicht Stand. Auf die erste
Einladung zur Selbsteinschätzung hin hatte Frey ausdrücklich seine
Steuerpflicht unter Hinweis darauf be stritten, dass sein Steuerdomizil
Luzern sei. Wenn er nun aus eine bald darauf an ihn erlassene erneute
Aufforderung das Einschätzungsformular ausfüllte und einreichte, so that
er dies offenbar bloss deshalb, um den ihm angedrohten, sehr schweren
Folgen zu entgehen. Ein anderes Mittel stand ihm bei der Kürze der Frist,
die ihm eingeräumt war, kaum zu Gebote. Unter solchen Umständen kann
aber nicht angenommen werden, dass er durch das Ausfüllen und Einreichen
des Schätzungsformulars seinen grundsätzlichen Standpunkt, den er noch
kurz vorher klar zum Ausdruck gebracht hatte, aufgegeben habe, zumal
da er, nachseiner unwidersprochen gebliebenen Angabe, im Rekurse an den
Regierungsrat seine Steuerpflicht neuerdings gänzlich bestritten hatte.

4. Frägt es sich sonach einzig, ob nach Mitgabe der bundesrechtlichen
Normen über Doppelbesteuerung der Steueranspruchi der Gemeinde
Andermatt begründet erscheine, so muss dies verneint werden. Das
Geschäftseinkommen ist in der Regel in dem Kanton zu versteuern,
in welchem der Geschäftsinhaber seinen Sitz hat, und nur da ist eine
Ausnahme zuzugestehen, wo sich in einem andern Kanton in ständiger Weise
und unter besonderer Leitung ein wesentlicher Teil der Geschäftsthätigkeit
abwickelt. Hiemit aber hat man es vorliegend nicht zu thun. Denn einmal
wird die Leitung der Bauten in Andermatt vom Rekurrenten

... ... _ -..... .. 1 [I. Doppelbesteuerung-. N° H7. 58

selbst von Luzern aus besorgt, zu welchem Zwecke er sich alter-

dings zeitweise, jedoch nur vorübergehend, in Anderomattfaigfkeacgr
und sodann handelt es sich nicht um einen auf-die Dauer se ein; neten
Geschäftsbetrieb, sondern um die AquxhrzingutTLanen in ' ' 'L e e
en Werkvertrages. Ein Oteuerdomizi _ . klägldermatt ist somit nicht
begründet und es mug die Eindschztitzxtlliz desselben aufgehoben werden
(vergl. III-mil. Samml VS. EUR mn; S 14 ff.). Hieran ändert der Umstand,
dag der Jiedu . gemäss Art. 31 der Urner Verfassung gezwungen wur e, gm?
Kanton Niederlassung zu nehmen nichts-. Îeîrsigînîndîrîzssîr ' r I

ale und erzwungene Ntassnahme, te a e

EJtotrixhntung gewisse rechtliche Wirkungen, speziell Lorer
Tilfiozgleijchä ' buudesre i

tur aben mag, kann doch die _ . · Täteriellkn Voraussetzungen für die
Entstehung eines selbstandtgeittt Steueranspruchs des Kantons Uri oder
der Gemeinde Anderma nicht ersetzen.

Demnach hat das Bundesgericht erkannt:

Der Rekurs wird für begründet erklärt und, unter Aäshebxxå der
Schlussnahme des Regierungsrates des Kantons bri-kan... 13 August 1898,
der Gemeinde Andermatt das Recht geb mes; den Rekurrenten für den Erwerb
aus seinem Geschaftg e ,

mit Steuer zu belegen.

e

117. Arrét du 9 novembre 4898, dans la cause Realzm.

ton et non encore partagée;

' * an non ouvelte hors du c . . Success Changement du donn-31143.

impòt sur les biens mobihers.

i. Le Z décembre 1892 est mont si La Shana-gle; Fonds, lieu de son
domicile, LOUIS Hobdtmbserea éeogsé Le enfants encore mineurs, dont l'un,
Lma Bo Jus-u dî SWÉIO 16 avril de l'année courantesi Gonstant Realile
demeuresi Aussitòt après son mariage, Lma Bobbie. est a te S enfants
à Stabio avec son mari, Landis que les trOLS au re582 Staatsrechtliche
Entscheidungen. I. Abschnitt. Bundesverfassung?

Bobbia demeurent encore actuellement a La Chaux de-Fonds, où ils sont
places sous tutelle, La totalité des biens formant les successions
paternelle et maternelle échues aux enfants Bobbie sont restés jusqn'ici
indivis et sont soumis, à La Chaux (le-Fonds, à l'administration du
tuteur.

Les cantons de Neuchatel et du Tessin ayant réclamé l'impòt sur la part
de succession paternelle et maternelle revenant à Lina Realini Bobbia,
le mari Realini recourt au Tribunal federal et demande qu'il soit prononcé
qu'il n'est tenn au paiement de l'impòt ni dans le canton de Neuchatel ni
dans le canton du Tessin, les prétentions de ces deux cantons constituant
à son egard un cas de double imposition contraire à nn principe de droit
fédéral. Il declare n'avoir pas nanti les instances cantonales supérieures
parce qu'il était certain d'avance que sa demande serait repoussée dans
l'un et l'autre canton et parce qu'il lui est d'ailleurs indifiérent
dans quel canton le Tribunal fédéral le déclarera tenu de payer l'impòt.

2. Dans sa réponse an reconrs, le Conseil d'Etat du canton du Tessin
considère la demande du recourant comme fondee en tant qu'elle a pour but
de faire exempter celui-ci du paiement de l'impöt dans l'un ou l'autre
canton; mais il declare ne pouvoir admettre l'Opinion des antorités
neuchateloises, d'après laquelle l'impòt serait du an lieu où se trouve
la snccession, parce qu'il s'agit d'une succession encore indi-vise.
La successiou Bobbia se compose exclusivement de capitaux. Suivant la
jurisprudence du Tribunal fédéral, le seul csiritère applicable est dès
lors le domicile du contribuable. Or Lina Bobbia ayant pris domicile a
Stabio dans les pre-

miers mois de l'année et ayant ainsi demeure pendant la plus grande
partie de celle-ci dans le canton du Tessin, c'est dans ce canton
qu'elle doit l'impòt pour 1898. Pen importe à cet égard soit le fait
que la contribuante se tronvait sous tutelle dans le canton de Neuchatel
avant de se rendre an Tessin, soit la circonstance, nulleinent établie
d'ailleurs, que la succession dont il s'agit serait encore indivise. Par
le fait de son mariage, Lina Bobbia est devenue majeure et c'est
alI. Doppelbesteuernng. N° 117. 583

! Stabio, lieu de son domicile, qu'elle possède et de la qu ell; exerce
les droits sur la portion lui revenant dans la suec-; _ sion de ses
père et mère. Le Conseil d'Etat du Tesrsln et mande en conséqnence que
le recours des eponx Rea nn sei declare fonde en ce sens que ceux-ci
sont tenus de payer dans le canton du Tessin les impòts cantonaux et
communauxt pour 1898 sur les biens mobiliere et les revenus provenan '
de Louis Bobbia. dele S ucîieessgînseil d'Etat du canton de Neuchatel
conclut au contraire a) principalement à ce que le recours sollt
III en tant que dirige contre la commune del-a (?hau'xe-_ lo _ et
le canton de Neuchatel et qu'il soxtdeclare quAaussi oîogn temps que
la suceession est indivzse,11mpot_est.du au caz] as de Neuchatel; b)
subsidiairement, en ce qu 11 solt-en tou cla reconnu que le canton de
Neuchatel a le dreit dimposer de totalité de la succession Bobbia pour
les 4 premier-s Elisa s l'année et, a supposer qu'il n'y alt pas de
biens unmo te dé les trois quart de cette suecessmn pour tout le res
ui l'année. Le Conseil d'Etat de Neuchatel fait valmr ce ?; à suit:
Il ne s'agit pas d'un impòt reclame personnelflejxelnms Lina Bobbia,
femme Realini, mais d'un nnpot collect; ;(l:)aens par un seul bulletin
de contribution sur un ensemble e IX1I uencore indivis. Get ensemble de
biens se trouvantlaé zeig chätel, soumis a l'administration d'un tuteur
clomàcll ants Chaux-de-Fonds, où demeurent également trels estayir 13
droit, c'est an canton de Neuchatel que {leit appÈr einin & droit de
prélever des impòts sur les'dits biens. Taufe pet personnel ne pourra
etre réclamé qu après le par tn 3,0% alors le canton de Neuchatel se
bornerakcertainemin , h'riréserve des jmmeubles, a réclamer .l'impot
de ceux tesn eLa tiers qui auront re'sidence et domimle clans leAcan o
kaute prétention de l'Etat du Tessin de äerclejsoIrRlxåziIlJthegkuxn tout
l'année sur la part successorale e ma mettre cas mal fondée, ce canton
pouvant. tout au plus sou é ' a l'im et our les huit mms qu elle a pass
s Zittî'eîîiîlîî Conseîil d'lliltat de Neuchatel demande; egacäai f ment
que le recours soit declare non recevable par em584 Staatsrechtliche
Entscheidungen. I. Abschnitt. Bundesverfassung.

que le recourant a négligé de nantir préalablement les autorités
cantonales supérieures, comme il pouvait et devait le faire d'après la
loi cantonale.

Stat-mmf. sur ces fails et conoide-rane en droit :

1. Le recourant ne niant pas sa qualité de contribuable et la question
qu'il soulève consistant uniquement à savoir lequel des cantone de
Neuchàtel et du Tessin a le droit de lui réclamer l'impòt, il ne s'agit
pas en réalité d'un recours dans le sens de l'art. 178 OJF., mais d'une
contestation de droit public entre cantons rentrant dans les cas prévus
par l'art. 175, chif. 2 de la dite loi. Or les prescriptions de l'art.
178 ne sont pas applicables à ces oontestations et, en particulier, il
n'est pas nécessaire d'épuiser les instances cantonales avant de nantir
le Tribunal fédéral.

2. D'après la jurisprudence constante du Tribunal fédéral, la fortune
mobiliere, dont font aussi partie les créances, est imposable au domicile
de l'ayant droit. Meme lorsque des biens de cette nature sont places
sous l'administration d'un tuteur dans un autre canton, l'impot est du
an domicile de l'ayant droit et non au lien où s'exerce l'administration
tutélaire. (Voy. arréts du Tribunal fédéral, vol. Ill, page 613; IX,
page 16, consid. 3; XII, page 14; XVII, page 21, consid. 2.) Le Tribunal
fédéral a de meme reconnu que les biens mobiliers échus à une personne
dans une succession ouverte hors du canton et non encore partagée sont
soumis à, l'impòt au lieu de domicile de l'ayant droit et non au lieu
de l'ouverture de la succession. (Voy. arrèt du Tribunal fédéral en
la cause Blumer, vol. XIV, page 158, consid. 2 et 3). Enfin lorsqu'un
contribuable a change de domicile pendant le courant de l'année, chacun
des cantons intéressés ale droit de le soumettre a l'impòt pour le temps
pendant lequel il a, résidé sur le territoire.

3. D'apres les principes qui précèdent, il est hors de deute que le droit
d'imposition pour l'année entière réclamé par le canton de Neuchatel n'est
pas justifié. La souveraineté fiscale se trouve au contraire partagée,
dans le cas particulier, entre les deux cantons, celui de N euchàsitel
avant le droit deII. Doppelbesteueruug. N° 118. 585

soumettre la part de succession de dame Realim à l'nîiipoî jusqu'au 16
avril, tandis que, & partir de cette date, gestaer appartient au canton
du Tessin et à la commune de 10, où la contribuable a resde depuis lors.

tifs Par ces mo , Le Tribunal fédéral

prononce:

Le recours est declare fonde en ce sens que les impòts dus par le
recourant Bealini sur la part de successum rev?nant à sa femme devront
etre payés a l'Etat du Tessin des e 16 avril 1898 et à l'Etat de Neuohàtel
pour la pénode courant du 1'r janvier au 18 avril 1898.

118. Urteil vom 16. November 1898 in Sachen Rossi

gegen Uri.

Verwirktmg des Rekurses wegen Bezahlung der Steuer in früheren
Steuerperioden? Erschöpfung des kantonalen Irzstdnzertzuges notwendig
? Besteuerung des beweglichen Ver-megera bez Domezzlwechseä während
einer Sieeerperssiode.

* A. Jngenieur Rinaldo Rossi von Sessa (Kantons Tessxq wurde im Jahre
1896 von der Bauunternehmung Merlara o, Camosso & Cie. in Unterschåchen
als techntsY-ad1ntmnratwer Leiter beim Bau eines Teilstücks der
Kiansenktrajzeqangestellt Er deponierte in Unterschächen seine Schriften
uni ubke NUBY? das Stimmrecht in eidg. Angelegenheiten aus. Jm Jahre blieb
er in Unterschächen vom Juni bis Linde Oktober. EBMR ihm für dieses Jahr
ein Selbsttaxatisonssormular fur die Steuer zugestellt; er gab darin sein
Gesamtemksmmen auf éflOO Fr. gn und bezahlte das Steuerbetrefftjis. Jm
lJahre .1897 B'...sickiîî er te Zeit vom Mai bis 23. Oktober wiederum
m Unterjcha )en zdu. FAls ihm neuerdings ein Selbsttaxationssormular
·zugesandt mw; e, verlangte er Herabsetzung des im Kanton·UrI zu bezabfleu
en Einkommens auf 1400 Fr., da 4000 Fr· seinen Erwerb sur das

* Infolge eines Versehens der Druckerei ist hier der Thathesland
unverkfirét wiedergegeben.
Entscheidinformationen   •   DEFRITEN
Dokument : 24 I 581
Datum : 13. August 1898
Publiziert : 31. Dezember 1898
Quelle : Bundesgericht
Status : 24 I 581
Sachgebiet : BGE - Verfassungsrecht
Gegenstand : 580 Staatsrechtliche Entscheidungen. I. Abschnitt. Bundesverfassung. der Doppelbesteuerung


Stichwortregister
Sortiert nach Häufigkeit oder Alphabet
auftraggeber • berechtigter • bewegliches vermögen • biz • bundesgericht • bundesrecht • doppelbesteuerung • entscheid • faustpfand • kantonale behörde • monat • neuenburg • regierungsrat • sitten • steuerhoheit • tennis • uri • wohnsitzwechsel • öffentlichrechtliche streitigkeit