Bundesstrafgericht Tribunal pénal fédéral Tribunale penale federale Tribunal penal federal
Numéro de dossier: BB.2018.62 Procédures secondaires: BP.2018.15 et BP.2018.16
Décision du 30 octobre 2018 Cour des plaintes
Composition
Les juges pénaux fédéraux Giorgio Bomio-Giovanascini, président, Patrick Robert-Nicoud et Stephan Blättler, la greffière Claude-Fabienne Husson Albertoni
Parties
A., représenté par Mes Jean-Marc Carnicé et Dominique Ritter, avocats,
recourant
contre
1. Ministère public de la Confédération, 2. SOCIÉTÉ B., représentée par Me Fuad Zarbiyev, avocat,
intimés
Objet
Consultation des dossiers (art. 101 s

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 101 Esame degli atti di un procedimento pendente - 1 Le parti possono esaminare gli atti del procedimento penale al più tardi dopo il primo interrogatorio dell'imputato e dopo l'assunzione delle altre prove principali da parte del pubblico ministero; è fatto salvo l'articolo 108. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 107 Diritto di essere sentiti - 1 Le parti hanno il diritto di essere sentite; segnatamente, hanno il diritto di: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 387 Effetto sospensivo - I ricorsi non hanno effetto sospensivo, salvo disposizioni contrarie del presente Codice oppure ordini specifici di chi dirige il procedimento nella giurisdizione di ricorso. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 388 - 1 Chi dirige il procedimento nella giurisdizione di ricorso adotta gli indispensabili e indifferibili provvedimenti cautelari e ordinatori. Può segnatamente: |
Faits:
A. Le 30 mars 2012, le Ministère public de la Confédération (ci-après: MPC) a ouvert une instruction sous la référence SV.12.0427 à l’encontre de A., pour blanchiment d’argent (art. 305bis

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Chiunque compie un atto suscettibile di vanificare l'accertamento dell'origine, il ritrovamento o la confisca di valori patrimoniali sapendo o dovendo presumere che provengono da un crimine o da un delitto fiscale qualificato, è punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria.422 |
|
1 | Chiunque compie un atto suscettibile di vanificare l'accertamento dell'origine, il ritrovamento o la confisca di valori patrimoniali sapendo o dovendo presumere che provengono da un crimine o da un delitto fiscale qualificato, è punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria.422 |
2 | Nei casi gravi, la pena è una pena detentiva sino a cinque anni o una pena pecuniaria.426 |
a | agisce come membro di un'organizzazione criminale o terroristica (art. 260ter); |
b | agisce come membro di una banda costituitasi per esercitare sistematicamente il riciclaggio; |
c | realizza una grossa cifra d'affari o un guadagno considerevole facendo mestiere del riciclaggio. |
3 | L'autore è punibile anche se l'atto principale è stato commesso all'estero, purché costituisca reato anche nel luogo in cui è stato compiuto. |
Le 3 juin 2014, le MPC a étendu l’instruction ouverte à l’encontre de A. à l’infraction de corruption d’agents publics étrangers (art. 322septies

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 322septies - Chiunque offre, promette o procura un indebito vantaggio a un membro di un'autorità giudiziaria o di un'altra autorità, a un funzionario, a un perito, traduttore o interprete delegato dall'autorità, a un arbitro o a un militare di un Paese straniero o di un'organizzazione internazionale, a favore di lui o di terzi, per indurlo a commettere un atto o un'omissione in relazione con la sua attività ufficiale e contrastante coi doveri d'ufficio o sottostante al suo potere d'apprezzamento, |
B. Par décision du 19 juin 2017, le MPC a décidé de disjoindre le volet P. de celui relatif à F. Asa. Cette nouvelle procédure a été enregistrée sous la référence SV.17.0934. Par décision du 31 octobre 2017, la Cour de céans a confirmé cette disjonction qui avait été contestée par A. (décision du Tribunal pénal fédéral BB.2017.118 du 31 octobre 2017).
C. Dans ce contexte, le 24 août 2017 le MPC a considéré que s’agissant du volet lié à F. Asa la société B. possédait la qualité de partie plaignante, qu’elle avait dès lors le droit de participer à l’administration des preuves mais qu’elle aurait un accès limité aux documents qu’elle pourrait consulter en lecture seule sans en faire de copies, mais pourrait emporter les notes établies lors des consultations du dossier. Cette décision a été confirmée par la Cour de céans le 7 mars 2018 (décision du Tribunal pénal fédéral BB.2017.149).
D. Compte tenu de la confirmation de la disjonction des procédures, le 7 novembre 2017, A. s’est adressé au MPC en lui proposant de participer au tri des pièces « afin de s’assurer qu’aucun document du volet lié à F. Asa ne figure dans le dossier P. et vice versa » (act. 1.3), offre qu’il a réitérée le 22 février 2018 (act. 1.5).
Le 12 mars 2018, le MPC a communiqué à A. les inventaires des deux procédures SV.12.0427 et SV.17.0934 et l’a invité à venir consulter le dossier en précisant que dans l’intervalle, aucun accès au dossier ne serait octroyé à la société B. (act. 1.8).
Le 6 avril 2018, A. a fait part au MPC des pièces qui selon lui devaient encore être retirées du dossier SV.17.0934, respectivement caviardées, notamment pour protéger son secret d’affaire, avant que la société B. puisse en prendre connaissance (act. 1.2).
E. Le 10 avril 2018, le MPC a rendu une décision dans laquelle il a précisé quelles étaient les requêtes de A. auxquelles il donnait une suite positive et celles qu’il écartait. Il précisait que les motifs invoqués par A. tels ceux relatifs à sa sécurité ou au maintien du secret auraient dû être préalablement invoqués, notamment durant les procédures de recours devant la Cour de céans (supra let. B et C) et qu’en tout état de cause l’accès au dossier par la partie plaignante ne saurait être remis en cause à l’occasion de la mise en œuvre effective de la décision de disjonction (act. 1.1).
F. Par acte du 19 avril 2018, A. recourt contre cette décision (act. 1). Il conclut:
« En la forme
1. Déclarer recevable le présent recours contre la décision du 10 avril 2018 du Ministère public de la Confédération.
2. Autoriser le recourant à compléter le présent recours.
Sur effet suspensif et sur mesures provisionnelles urgentes
3. Octroyer l’effet suspensif au présent recours.
4. Suspendre le droit de la société B. de consulter le dossier tant et aussi longtemps que la question de son contenu n’aura pas été tranchée.
5. Faire interdiction à la société B. et/ou son Conseil de consulter le dossier de la procédure.
Au fond
6. Admettre le présent recours.
7. Annuler la décision du Ministère public de la Confédération du 10 avril 2018 en tant qu’elle refuse, écarte ou n’entre pas en matière sur les demandes du recourant contenues dans son courrier du 6 avril 2018.
8. Renvoyer le dossier au Ministère public de la Confédération en lui ordonnant de l’épurer conformément aux requêtes du recourant à savoir:
A. Retirer les pièces suivantes:
· Dans la rubrique 7.1.1, tous les documents du compte n° 1 D. Ltd qui ne concernent pas le versement de C. AG du 29 mars 2007 ainsi que l’utilisation qui en a été faite. Pour simplifier, seules les pièces suivantes doivent figurer dans le dossier de la procédure qui sera mis à la disposition de société B. pour consultation:
- Documents d’ouverture du compte A-07-01-01-01-00-000l à 0006 et A-07-01-01-01-00-0037 à 0085.
- Les relevés: A-07-01-01-04-01-0005 à 0007; A-07-01-01-04-04-007 à 0024.
- La lettre du MPC à la banque E. du 15 mai 2014 (07-01-0239ss) ainsi que son annexe et Ies relevés: A-07-01-01-04-01-0329 à 0332.
- La lettre de la banque E. au MPC du 21 mai 2014 (07-01-241) et ses annexes A-07-01-01-04-01-0333 à 0339.
· 07-01-0384 et 0385 ainsi que les annexes à cette lettre du MPC à la banque E. du 13 décembre 2016 soit A-07-01-01-04-01-0029ss et A-07-01--01-01-00-0013ss.
· 10-02-0021 à 0031: annexes 1 à 4 au rapport d’exécution du mandat d’investigation du 11 mars 2015.
· 18-14-0001: la transmission spontanée d’informations aux autorités compétentes de l’Etat du pays Y..
· Rubriques 7.1.4 et 7.1.5
B. Caviarder les pièces suivantes:
· A-07-01-01-04-01-0010: le nom H. Ltd.
· A-07-01-01-04-01-0013: le nom I..
· A-07-01-01-04-01-0037 et 38: le nom de H. Ltd.
· A-07-01-01-04-01-0148 et 149: le nom H. Ltd.
· A-07-01-01-04-01-0230, 231 et 233: H. Ltd et le numéro du compte 2.
· A-07-01-01-04-01-0239: l’intégralité des points 2) et 3), à savoir les noms I., H. Ltd, société J., banque K. ainsi que les numéros de comptes.
· A-07-01-01-04-01-0242: la mention H. Ltd, ainsi que le nom et numéro de compte d'I. et le numéro du compte privé 3 d'A..
· A-07-01-01-04-01-0319: le nom H. Ltd et I..
· A-07-01-01-04-02-0017: le nom H. Ltd.
· Toute référence au compte privé 3 d'A., auprès de la banque E. dans l’annexe 7.1.1.
· Toute référence au compte H. Ltd ainsi que le numéro de compte 2 dans l’annexe 7.1.1.
· Toute référence au nom «I.» dans I’annexe 7.1.1.
· 10-02-0006: toute la rubrique 2.1.1.7 H. Ltd, Tortola BVI.
· 10-02-0021ss: annexes 1 à 2 toutes les références au compte d'A., n° 3 ainsi que les références au compte 5 de H. Ltd.
· 11-01-0076ss: annexe 8, les noms de H. Ltd, I., A. ainsi que les références à leurs comptes en banque.
· 07-01-0117: soit l’annexe à la lettre du MPC à la banque E. du 13 décembre 2012.
· Les annexes à la lettre du MPC à la banque E. du 12 décembre 2016 (07-01-0384) qui contiennent les noms d’autres relations d’affaires du recourant.
· 10-02-003ss: rapport d’exécution du mandat d’investigation du 11 mars 2015,
· Ies rubriques 2.1.1.1, 2.1.1.2, 2.1.1.3, 2.1.1.5, 2.1.1.6, 2.1.1.7, 2.1.1.8, 2.1.1.9, 2.1.1.10, 2.1.1.11, 2.1.1.12, 2.1.1.13, 2.1.1.14, 2.1.1.15, 2.1.2.1, 2.1.2.2, 2.1.2.3, 2.1.2.4, 2.1.2.5, 2.1.2.6.
· 11-01-0016ss: Transaktionsanalysebericht du 20 juillet 2012 les rubriques suivantes dans leur intégralité: 3.1.3, 3.1.4. En sus les noms des sociétés J., M. et N. doivent être caviardés en pages 12 et 13 (11-01-0027).
· 11-01-0076ss: soit l’annexe 8 au rapport sur l’usage du paiement d’USD 1.5 million, le nom de toutes les autres relations d’affaires du recourant figurant dans la première colonne.
· Annexe 11 au rapport sur l’usage du paiement d’USD 1.5 million, pièce B07-01-001-000213 le nom « J. LLC ».
· 07-01-0131 et 132, 133, 07-01-0141, 07-01-0197, 198, 199, 07-01-0296; A-07-01-01-04-0019 à 0023: les noms des autres relations d’affaires du recourant.
9. Laisser les frais de la procédure de recours à la charge de la Confédération.
10. Allouer à A. une juste indemnité à titre de participation aux frais d’avocats dans le cadre de la procédure de recours.
11. Débouter tout opposant de toutes autres ou contraires conclusions.
En toute hypothèse
12. Ne pas communiquer ce recours à la société B. à moins que les noms que le recourant souhaite faire retrancher de la procédure soient dûment caviardés.
13. Ne communiquer aucune pièce du dossier de recours à la société B..
14. Dire que le [sic] l’arrêt ne sera pas publié.
15. En cas de mise à disposition et/ou publication, dire que l‘arrêt fera l’objet d’une anonymisation et d’un caviardage de telle sorte qu’aucun des noms des parties et ceux dont le caviardage est requis par le recourant dans le présent recours ne soit visible sur le site internet du Tribunal pénal fédéral. »
Pour motifs, il fait valoir en substance que le MPC n’a pas pris en compte les intérêts privés, les secrets bancaire et d’affaire ainsi que la protection de la sphère privée, de la vie, de l’intégrité corporelle ou autre inconvénient grave pouvant le concerner ou viser ses proches ainsi que ses relations d’affaire et invoque une atteinte au principe de la proportionnalité.
G. Le recourant a été invité par cette Cour à lui faire parvenir une version épurée par ses soins du recours et de ses annexes telle qu’elle pouvait être remise à la société B. afin que cette dernière puisse se déterminer tant sur la procédure au fond que sur les demandes d’effet suspensif et de mesure provisionnelle (BB.2018.62 act. 2).
H. Après avoir octroyé l’effet suspensif et la mesure provisionnelle à titre superprovisoire (BP.2018.15 act. 2 et BP.2018.16 act. 2), la Cour de céans a invité les intimés à se déterminer sur ces requêtes. Le 30 avril 2018, le MPC a conclu à la levée de ces mesures (BP.2018.15 act. 3 et BP.2018.16 act. 3). La société B. n’a pas répondu.
I. Dans sa réponse sur la procédure au fond, le 28 mai 2018, la société B. conclut au rejet du recours sous suite de frais et dépens (act. 5).
Le même jour, le MPC conclut pour sa part principalement à ce que le recours soit déclaré irrecevable, subsidiairement, à ce qu’il soit rejeté, les frais devant en tout état de cause être mis à la charge du recourant (act. 6).
Dans sa réplique du 21 juin 2018, le recourant persiste intégralement dans ses conclusions (act. 11).
J. Le 17 juillet 2018, le recourant fait parvenir à la Cour de céans copie d’un courrier adressé au MPC dans lequel il corrigeait les références des pièces évoquées dans son envoi du 6 avril 2018 au motif que la pagination du dossier auprès du MPC aurait été modifiée (act. 16). Le 24 juillet 2018, le MPC a adressé à cette Cour copie de sa réponse au recourant dans laquelle il précise notamment que ces modifications n’affectent en rien la décision entreprise (act. 16).
Les arguments et moyens de preuve invoqués par les parties seront repris, si nécessaire, dans les considérants en droit.
La Cour considère en droit:
1.
1.1 Les décisions du MPC peuvent faire l'objet d'un recours devant la Cour de céans (art. 393 al. 1 let. a

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 393 Ammissibilità e motivi - 1 Il reclamo può essere interposto contro: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 393 Ammissibilità e motivi - 1 Il reclamo può essere interposto contro: |
1.2 Le recours contre les décisions notifiées par écrit ou oralement est motivé et adressé par écrit, dans le délai de dix jours, à l'autorité de recours (art. 396 al. 1

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 396 Forma e termine - 1 I reclami contro decisioni comunicate per scritto od oralmente vanno presentati e motivati per scritto entro dieci giorni presso la giurisdizione di reclamo. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 90 Decorrenza e computo dei termini - 1 I termini la cui decorrenza dipende da una notificazione o dal verificarsi di un evento decorrono dal giorno successivo. |
2.
2.1 Le MPC considère que le recours est irrecevable. Il soutient à cet égard en effet que les éléments soulevés par le recourant dans le présent recours l’étaient déjà à l’appui de celui objet de la procédure BB.2017.149 traitant de l’admission de la société B. comme partie plaignante et consécutivement du droit d’accès au dossier de cette dernière (supra let. C). Il estime dès lors que dans la mesure où l’autorité de céans a rejeté dit recours, elle a d’ores et déjà tranché définitivement et dans leur intégralité les arguments invoqués aujourd’hui par le recourant. Il considère au surplus que ce dernier n’a pas qualité pour agir pour un certain nombre de sociétés ou de personnes tierces dont il souhaite voir les noms supprimés du dossier à soumettre à la société B.. Cette dernière partage le point de vue du MPC. Le recourant quant à lui fait valoir que cette Cour ne s’est pas encore prononcée sur cette question dans la mesure où le contenu effectif du dossier SV.17.0934 n’a pu lui être accessible qu’après que le Tribunal de céans se fut prononcé sur le recours traitant de l’accès général au dossier de la société B. (procédure BB.2017.149, supra let. C).
2.2 Dispose de la qualité pour recourir toute partie qui a un intérêt juridiquement protégé à l'annulation ou à la modification d'une décision (art. 382 al. 1

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 382 Legittimazione delle altre parti - 1 Sono legittimate a ricorrere contro una decisione le parti che hanno un interesse giuridicamente protetto all'annullamento o alla modifica della stessa. |
2.3 S’agissant d’abord de la recevabilité des arguments invoqués par le recourant en application des art. 102

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 102 Procedura in caso di domanda d'esame degli atti - 1 In merito all'esame degli atti decide chi dirige il procedimento. Questi adotta le misure necessarie per evitare abusi e ritardi e per tutelare i legittimi interessi al mantenimento del segreto. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 102 Procedura in caso di domanda d'esame degli atti - 1 In merito all'esame degli atti decide chi dirige il procedimento. Questi adotta le misure necessarie per evitare abusi e ritardi e per tutelare i legittimi interessi al mantenimento del segreto. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |
2.4 En ce qui a trait ensuite aux documents concernant des sociétés ou des personnes tierces, le recourant admet que son conseil ne les représente pas, mais relève qu’il a un intérêt à ce que les personnes avec qui il a entretenu des relations d’affaires et qui font – pour certains – partie de sa famille, ne soient pas exposées à des risques du seul fait que le MPC refuse de caviarder leurs noms. Cet argument ne saurait cependant suppléer le fait que le recourant n’a pas qualité pour agir au nom des personnes concernées; il n’est pas non plus directement et personnellement visé par la divulgation de ces noms (arrêt du Tribunal fédéral 1P.620/2001 du 21 décembre 2001 consid. 2; Jeanneret/Kuhn, Précis de procédure pénale, 2013, n° 7017). A ce titre, son recours est irrecevable s’agissant de ses conclusions visant au caviardage ou au retrait des pièces mentionnant «O., P. Inc., H. Ltd, I., société J., société M., société N., ainsi que les autres relations d’affaires du recourant ».
2.5 Sous cette dernière réserve le recours est donc recevable et il convient d’entrer en matière.
3. Le recourant fait grief au MPC d’avoir omis de procéder à certains caviardages et refusé de retrancher des relevés et pièces bancaires du dossier. A ce titre, il invoque d’abord que ces éléments n’ont aucune pertinence au vu de la mise en examen qui lui a été signifiée par le MPC, ensuite que leur divulgation à la société B. pourrait porter atteinte à la protection de sa sphère privée et au secret de ses affaires; enfin, il fait valoir que la société B. ne devrait pouvoir avoir accès qu’aux seuls aspects qui sont en lien avec l’acte dommageable qui la concerne. En l’espèce, selon le recourant, l’unique acte qui pourrait intéresser la société B. est un versement d’USD 1,5 mios; tout autre élément devrait dès lors lui être scellé.
3.1 Le droit de consulter le dossier est une composante essentielle du droit d’être entendu garanti par les art. 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales en vigueur pour la Suisse depuis le 28 novembre 1974 (CEDH; RS 0.101) et 29 al. 2 de la Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999 (RS 101). En procédure pénale, le droit d’être entendu comprend, entre autres, celui d’accéder au dossier (art. 107 al. 1 let. a

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 107 Diritto di essere sentiti - 1 Le parti hanno il diritto di essere sentite; segnatamente, hanno il diritto di: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 107 Diritto di essere sentiti - 1 Le parti hanno il diritto di essere sentite; segnatamente, hanno il diritto di: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 101 Esame degli atti di un procedimento pendente - 1 Le parti possono esaminare gli atti del procedimento penale al più tardi dopo il primo interrogatorio dell'imputato e dopo l'assunzione delle altre prove principali da parte del pubblico ministero; è fatto salvo l'articolo 108. |
L'accès au dossier est en principe total (Moreillon/Parein-Reymond, op. cit., n° 3 ad art. 101

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 101 Esame degli atti di un procedimento pendente - 1 Le parti possono esaminare gli atti del procedimento penale al più tardi dopo il primo interrogatorio dell'imputato e dopo l'assunzione delle altre prove principali da parte del pubblico ministero; è fatto salvo l'articolo 108. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 107 Diritto di essere sentiti - 1 Le parti hanno il diritto di essere sentite; segnatamente, hanno il diritto di: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 101 Esame degli atti di un procedimento pendente - 1 Le parti possono esaminare gli atti del procedimento penale al più tardi dopo il primo interrogatorio dell'imputato e dopo l'assunzione delle altre prove principali da parte del pubblico ministero; è fatto salvo l'articolo 108. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 109 Memorie e istanze - 1 Le parti possono presentare in ogni tempo memorie e istanze a chi dirige il procedimento; sono fatte salve le disposizioni contrarie del presente Codice. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 318 Chiusura dell'istruzione - 1 Se ritiene che l'istruzione sia completa, il pubblico ministero emana un decreto d'accusa o notifica per scritto alle parti con domicilio noto l'imminente chiusura dell'istruzione, comunicando loro se intende promuovere l'accusa o abbandonare il procedimento. Nel contempo, impartisce alle parti un termine per presentare istanze probatorie. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 318 Chiusura dell'istruzione - 1 Se ritiene che l'istruzione sia completa, il pubblico ministero emana un decreto d'accusa o notifica per scritto alle parti con domicilio noto l'imminente chiusura dell'istruzione, comunicando loro se intende promuovere l'accusa o abbandonare il procedimento. Nel contempo, impartisce alle parti un termine per presentare istanze probatorie. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 108 Restrizioni del diritto di essere sentiti - 1 Le autorità penali possono sottoporre a restrizioni il diritto di essere sentiti se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 101 Esame degli atti di un procedimento pendente - 1 Le parti possono esaminare gli atti del procedimento penale al più tardi dopo il primo interrogatorio dell'imputato e dopo l'assunzione delle altre prove principali da parte del pubblico ministero; è fatto salvo l'articolo 108. |
A teneur de l’art. 149

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 149 In generale - 1 Se vi è motivo di ritenere che un testimone, una persona informata sui fatti, un imputato, un perito o un traduttore o interprete possano, a causa del loro coinvolgimento nel procedimento, esporre se stessi o una persona con cui hanno un legame ai sensi dell'articolo 168 capoversi 1-3 a un grave pericolo per la vita e l'integrità fisica oppure a un altro grave pregiudizio, chi dirige il procedimento adotta, su domanda o d'ufficio, adeguate misure protettive. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 168 Per legami personali - 1 Hanno facoltà di non deporre: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 149 In generale - 1 Se vi è motivo di ritenere che un testimone, una persona informata sui fatti, un imputato, un perito o un traduttore o interprete possano, a causa del loro coinvolgimento nel procedimento, esporre se stessi o una persona con cui hanno un legame ai sensi dell'articolo 168 capoversi 1-3 a un grave pericolo per la vita e l'integrità fisica oppure a un altro grave pregiudizio, chi dirige il procedimento adotta, su domanda o d'ufficio, adeguate misure protettive. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 168 Per legami personali - 1 Hanno facoltà di non deporre: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 168 Per legami personali - 1 Hanno facoltà di non deporre: |
3.2 En l’espèce, le recourant soutient que sa famille et lui sont exposés à des risques sécuritaires. Au vu de la situation dans le pays Z., il considère que la diffusion d’informations confidentielles met en danger la vie de ses proches qui risquent de ce fait de subir des kidnappings et des menaces. Toutefois, il a déjà fait valoir cet argument à l’appui de son recours contre l’admission de la société B. comme partie plaignante. Dans sa décision du 7 mars 2018, la Cour de céans s’est déjà penchée sur cette argumentation. Elle est arrivée à la conclusion que si des risques contre la sécurité du recourant ou celle de ses proches ne sauraient être sous-estimés, ceux-ci étaient cependant alors insuffisamment étayés (décision du Tribunal pénal fédéral BB.2017.149 déjà citée consid. 6.2). Aujourd’hui, le recourant n’apporte pas d’informations plus précises qu’à l’époque. Il se réfère simplement au rapport 2017/2018 d’Amnesty International qui décrit succinctement une situation certes critique dans le pays Z., mais ne précise d’aucune façon quels risques concrets pourraient le menacer lui ou les membres de sa famille, dont on ignore par exemple de quels proches il s’agit. Ce faisant le recourant n’a pas apporté les indices spécifiques et concrets qui permettraient, sur cette base, au sens de la jurisprudence précitée, de justifier une restriction au droit d’être entendu de la partie plaignante.
3.3 Le recourant se prévaut également plus particulièrement du secret des affaires pour requérir une restriction supplémentaire à l’accès au dossier par la société B..
3.3.1 En règle générale, on admet que le secret d'affaires couvre les données techniques, organisationnelles, commerciales et financières qui sont spécifiques à l'entreprise, qui peuvent avoir une incidence sur le résultat commercial et que l'entrepreneur veut garder secrètes (arrêt du Tribunal fédéral 4A_195/2010 du 8 juin 2010 consid. 2.2 et références citées). La présence de telles pièces au dossier présuppose que la mise en balance avec les intérêts de la poursuite pénale ait déjà été effectuée par les autorités, de sorte que leur non-communication subséquente devrait s'avérer exceptionnelle. Il doit exister suffisamment d'éléments concrets permettant de craindre l'existence de risques pour les secrets en question et les mesures prises pour les prévenir doivent rester proportionnées (Bendani, op. cit., ad art. 108 nos 6 et 7). A ce titre, le principe de proportionnalité exige que les restrictions soient autant que possible limitées à des actes de procédure déterminés, ou encore qu'elles ne concernent que certaines pièces du dossier ou passages de documents précis, le reste pouvant être anonymisé. Ainsi, si un intérêt public ou privé prépondérant exige que tout ou partie des documents soient tenus secrets, l'autorité doit en revanche permettre l'accès aux pièces dont la consultation ne compromet pas les intérêts en cause (Bendani, op. cit., ad art. 108 no 16).
3.3.2 En l'espèce, le recourant ne saurait être suivi. Il fait valoir, il est vrai, l'existence d'informations réservées mais ne spécifie d’aucune manière de quoi il retourne exactement. Ces éléments très généraux ne permettent nullement d'établir de façon concrète l'existence d'un risque effectif pouvant porter atteinte aux hypothétiques secrets d’affaire en question. Il convient au surplus de souligner que les données bancaires en question ne sont pas récentes: elles concernent une période qui court de 2003 (pièces MPC 01-01-00-0086) à 2011. Or, le recourant n’explicite pas en quoi des éléments aussi anciens pourraient aujourd’hui encore mettre en péril quelque secret que ce soit. Cela scelle le sort de ce grief.
3.4 Le recourant fait valoir par ailleurs que la décision querellée viole le principe selon lequel le droit de la partie plaignante à la consultation du dossier se limite aux aspects qui sont en lien avec l’acte dommageable qui la concerne.
3.4.1 De pratique constante, le droit de la partie plaignante à la consultation du dossier, à déposer des réquisitions de preuve et à participer aux auditions se limite aux aspects qui concernent l’infraction pour laquelle la partie plaignante est lésée dans ses droits juridiquement protégés (arrêt du Tribunal fédéral 1B_438/2016 du 14 mars 2017 consid. 2.2.2 et 2.4; Schmutz, op. cit., n° 8 ad art. 101

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 101 Esame degli atti di un procedimento pendente - 1 Le parti possono esaminare gli atti del procedimento penale al più tardi dopo il primo interrogatorio dell'imputato e dopo l'assunzione delle altre prove principali da parte del pubblico ministero; è fatto salvo l'articolo 108. |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 101 Esame degli atti di un procedimento pendente - 1 Le parti possono esaminare gli atti del procedimento penale al più tardi dopo il primo interrogatorio dell'imputato e dopo l'assunzione delle altre prove principali da parte del pubblico ministero; è fatto salvo l'articolo 108. |
3.4.2 En l’espèce, l’enquête est ouverte pour blanchiment d’argent (art. 305bis

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 305bis - 1. Chiunque compie un atto suscettibile di vanificare l'accertamento dell'origine, il ritrovamento o la confisca di valori patrimoniali sapendo o dovendo presumere che provengono da un crimine o da un delitto fiscale qualificato, è punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria.422 |
|
1 | Chiunque compie un atto suscettibile di vanificare l'accertamento dell'origine, il ritrovamento o la confisca di valori patrimoniali sapendo o dovendo presumere che provengono da un crimine o da un delitto fiscale qualificato, è punito con una pena detentiva sino a tre anni o con una pena pecuniaria.422 |
2 | Nei casi gravi, la pena è una pena detentiva sino a cinque anni o una pena pecuniaria.426 |
a | agisce come membro di un'organizzazione criminale o terroristica (art. 260ter); |
b | agisce come membro di una banda costituitasi per esercitare sistematicamente il riciclaggio; |
c | realizza una grossa cifra d'affari o un guadagno considerevole facendo mestiere del riciclaggio. |
3 | L'autore è punibile anche se l'atto principale è stato commesso all'estero, purché costituisca reato anche nel luogo in cui è stato compiuto. |

SR 311.0 Codice penale svizzero del 21 dicembre 1937 CP Art. 322septies - Chiunque offre, promette o procura un indebito vantaggio a un membro di un'autorità giudiziaria o di un'altra autorità, a un funzionario, a un perito, traduttore o interprete delegato dall'autorità, a un arbitro o a un militare di un Paese straniero o di un'organizzazione internazionale, a favore di lui o di terzi, per indurlo a commettere un atto o un'omissione in relazione con la sua attività ufficiale e contrastante coi doveri d'ufficio o sottostante al suo potere d'apprezzamento, |
et un Partnership Agreement. A la suite d’un accord final signé en date du 9 février 2009, la collaboration entre la société B. et F. Asa est entrée en phase opérationnelle (décision du Tribunal pénal fédéral BB.2017.149 consid. 4.4).
3.4.3 Ainsi, les faits qui concernent la société B. couvrent une fenêtre temporelle qui se développe à tout le moins de 2002 à 2009. Par ailleurs, contrairement à ce que soutient le recourant, la société B. ne saurait se voir limiter l’accès au dossier pour les seuls documents qui concernent le versement d'USD 1,5 mios incriminé. En effet, d’abord, l’accord passé par le recourant visait au versement échelonné d’USD 4,5 mios. Or, il semble avoir demandé un nouveau paiement en été 2008. Ensuite, si le HoA a été signé fin avril 2007, soit peu de temps après le versement incriminé, le pays Z. a, en août 2007, présenté de nouvelles demandes ce qui a motivé une nouvelle rencontre entre R. et le recourant en septembre 2007 (pièce MPC 18-03-0244). L’activité du recourant va donc au-delà du paiement incriminé. Il est dès lors légitime que la partie plaignante puisse avoir accès aux pièces allant à tout le moins jusqu’en 2009 pour déterminer jusqu’à quand et comment le recourant est intervenu dans les transactions qui se sont déroulées entre F. Asa et la société B. jusqu’au moment où leur entente est entrée dans sa phase opérationnelle, soit en février 2009. Compte tenu de ces éléments, on ne peut suivre le recourant lorsqu’il soutient que les soupçons de corruption du MPC visent uniquement le transfert de USD 1,5 mios par C. AG. Or, les documents visés par le recours consistent en des documents bancaires relatifs au compte de D. Ltd sur lequel le paiement corruptif a été effectué, des demandes du MPC à la banque E. relatives à ce compte, des passages et des annexes de rapports du CCEF ou de la PJF relatives à ce compte, une transmission spontanée d’informations au pays Y. contenant des indications visant cette relation bancaire et des demandes du MPC à la banque E. à propos de relations bancaires au débit desquelles des transferts ont été effectués en faveur de la relation bancaire de D. Ltd. A ce titre, ils apparaissent d’importance pour la partie plaignante et ce notamment afin qu’elle puisse constater par exemple combien de versements corruptifs ont pu intervenir. Sous cet angle, il faut en outre relever que le recourant n’a pas apporté d’éléments suffisamment concrets justifiant de supprimer du dossier les noms des personnes ou des entreprises qu’il évoque. Ainsi, par exemple, H. Ltd s’est-elle
vue créditer du solde du compte de D. Ltd lequel a été récipiendaire du versement de USD 1,5 mios incriminé (pièce MPC 11-01-0037). On ne comprend donc pas pour quelle raison le recourant considère que les éléments qui s’y rapportent pourraient être étrangers à l’infraction sous examen. Partant, ce grief est écarté.
4. Compte tenu des développements qui précèdent, le recours est rejeté dans la mesure de sa recevabilité.
5. La demande de non publication, respectivement d’anonymisation, des noms des parties relève de la compétence du Secrétariat général du Tribunal pénal fédéral (art. 6 al. 3 du règlement du 24 janvier 2012 du Tribunal pénal fédéral sur les principes de l'information; RS 173.711.33) à laquelle la présente requête est adressée.
6. Selon l'art. 428 al. 1

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 428 Assunzione delle spese nella procedura di ricorso - 1 Le parti sostengono le spese della procedura di ricorso nella misura in cui prevalgono o soccombono nella causa. È ritenuta soccombente anche la parte che ha ritirato il ricorso o sul cui ricorso non si è entrati nel merito. |

SR 173.71 Legge federale del 19 marzo 2010 sull'organizzazione delle autorità penali della Confederazione (Legge sull'organizzazione delle autorità penali, LOAP) - Legge sull'organizzazione delle autorità penali LOAP Art. 73 Spese e indennità - 1 Il Tribunale penale federale disciplina in un regolamento: |
|
1 | Il Tribunale penale federale disciplina in un regolamento: |
a | il calcolo delle spese procedurali; |
b | gli emolumenti; |
c | le spese ripetibili, le indennità per la difesa d'ufficio, per il gratuito patrocinio, per i periti e per i testimoni. |
2 | Gli emolumenti sono fissati in funzione dell'ampiezza e della difficoltà della causa, del modo di condotta processuale, della situazione finanziaria delle parti e dell'onere della cancelleria. |
3 | Gli emolumenti variano da un minimo di 200 franchi fino a un massimo di 100 000 franchi per ognuna delle seguenti procedure: |
a | procedura preliminare; |
b | procedura di primo grado; |
c | procedura di ricorso. |

SR 173.713.162 Regolamento del Tribunale penale federale del 31 agosto 2010 sulle spese, gli emolumenti, le ripetibili e le indennità della procedura penale federale (RSPPF) RSPPF Art. 8 Emolumenti riscossi davanti alla Corte dei reclami penali - (art. 73 cpv. 3 lett. c LOAP, art. 63 cpv. 4bis e 5 PA, art. 25 cpv. 4 DPA) |
|
1 | Per la procedura di reclamo ai sensi degli articoli 393 e seguenti del CPP12 e secondo il DPA possono essere riscossi degli emolumenti da 200 a 50 000 franchi. |
2 | Gli emolumenti per le altre procedure condotte secondo il CPP variano tra 200 e 20 000 franchi. |
3 | Gli emolumenti riscossi per le procedure ai sensi della PA variano: |
a | per le cause in cui non entra in linea di conto alcun interesse finanziario: da 100 a 5000 franchi; |
b | per le altre cause: da 100 a 50 000 franchi. |
7. La partie qui obtient gain de cause, soit en l'espèce la société B., a droit à une indemnité pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure (art. 433 al. 1 let. a

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 433 Accusatore privato - 1 L'imputato deve indennizzare adeguatamente l'accusatore privato delle spese necessarie da lui sostenute nel procedimento se: |

SR 312.0 Codice di diritto processuale penale svizzero del 5 ottobre 2007 (Codice di procedura penale, CPP) - Codice di procedura penale CPP Art. 436 Indennizzo e riparazione del torto morale nell'ambito della procedura di ricorso - 1 Le pretese di indennizzo e di riparazione del torto morale nell'ambito della procedura di ricorso sono rette dagli articoli 429-434. |
Selon l'art. 12 al. 2

SR 173.713.162 Regolamento del Tribunale penale federale del 31 agosto 2010 sulle spese, gli emolumenti, le ripetibili e le indennità della procedura penale federale (RSPPF) RSPPF Art. 12 Onorari - 1 L'onorario è fissato secondo il tempo, comprovato e necessario, impiegato dall'avvocato per la causa e necessario alla difesa della parte rappresentata. L'indennità oraria ammonta almeno a 200 e al massimo a 300 franchi. |
|
1 | L'onorario è fissato secondo il tempo, comprovato e necessario, impiegato dall'avvocato per la causa e necessario alla difesa della parte rappresentata. L'indennità oraria ammonta almeno a 200 e al massimo a 300 franchi. |
2 | Se l'avvocato non presenta alcuna nota delle spese entro la conclusione dell'udienza finale o entro un termine fissato da chi dirige il procedimento oppure, nelle procedure davanti alla Corte dei reclami penali, al più tardi al momento dell'inoltro dell'unica o ultima memoria, il giudice fissa l'onorario secondo libero apprezzamento. |
En l'espèce, une indemnité en faveur de la société B., d'un montant de CHF 1'500.-- (TVA incluse) paraît équitable et sera mise à la charge du recourant.
8.
Par ces motifs, la Cour des plaintes prononce:
1. Le recours est rejeté dans la mesure de sa recevabilité.
2. La demande d’effet suspensif et celle de mesure provisionnelle sont devenues sans objet.
3. La demande de non publication des noms des parties est renvoyée au Secrétariat général du Tribunal pénal fédéral pour raison de compétence.
4. Les frais de justice à hauteur de CHF 2'000.-- sont mis à la charge du recourant.
5. Une indemnité de dépens de CHF 1’500.-- est allouée à la société B. à la charge du recourant.
Bellinzone, le 31 octobre 2018
Au nom de la Cour des plaintes
du Tribunal pénal fédéral
Le président: La greffière:
Distribution
- Me Jean-Marc Carnicé et Me Dominique Ritter
- Ministère public de la Confédération
- Me Fuad Zarbiyev
- Secrétariat général du Tribunal pénal fédéral (brevi manu)
Indication des voies de recours
Il n'existe pas de voie de recours ordinaire contre la présente décision.