Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

1B 163/2020

Arrêt du 20 juillet 2020

Ire Cour de droit public

Composition
MM. les Juges fédéraux Chaix, Président, Kneubühler et Haag.
Greffier : M. Parmelin.

Participants à la procédure
A.________ et B.________,
représentés par Me Gustavo da Silva, avocat,
recourants,

contre

C.________, D.________ et E.________,
intimés,

Ministère public de la République et canton de Genève, route de Chancy 6B, 1213 Petit-Lancy.

Objet
Procédure pénale; récusation d'experts,

recours contre l'arrêt de la Chambre pénale de
recours de la Cour de justice de la République et
canton de Genève du 27 février 2020
(PS/74/2019, ACPR/148/2020).

Faits :

A.
F.________, née le 16 février 2013, a été retrouvée inanimée dans son lit par sa mère, A.________, le matin du 12 avril 2016; les tentatives de réanimation ont échoué et son décès a été prononcé à 08h50.
L'autopsie médico-légale pratiquée le lendemain a imputé la cause du décès à une encéphalopathie anoxique aiguë dont l'origine ne pouvait être identifiée avec certitude, l'hypothèse la plus probable étant un épisode de convulsions fébriles complexes en raison d'antécédents de ce type et d'un état fébrile de l'enfant constaté la veille de son décès.
Le 14 avril 2016, B.________, père de F.________, a expliqué à la police que l'état de santé de sa fille s'était détérioré à la suite d'un incident survenu le 11 avril 2015 à la N.________, à U.________, où sa compagne s'était rendue pour faire soigner une coupure à un doigt de la main droite; alors que la famille patientait dans la salle de suture des urgences, F.________ s'était piquée accidentellement avec l'aiguille d'une seringue souillée qui se trouvait dans un bac à aiguilles et seringues usagées; après la désinfection de la plaie, elle a été adressée aux urgences pédiatriques des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et s'est vue prescrire, d'entente entre le Dr G.________, la Dresse H.________ et la Dresse I.________, une bithérapie de 3TC et d'AZT durant un mois, à raison de 50 mg deux fois par jour. Elle aurait très mal supporté le traitement, présentant d'importantes fièvres et des convulsions, étant constamment dérangée et souffrant d'insomnie et d'hyperactivité. Depuis la fin du traitement, elle avait dû être transportée aux urgences pédiatriques des HUG à quatre reprises pour des convulsions fébriles simples, pour une bronchite aiguë, pour une infection des voies respiratoires supérieures et, en dernier lieu, pour
une infection des voies respiratoires supérieures et une gastro-entérite. La Dresse J.________, de la polyclinique pédiatrique des HUG, qui a examiné F.________ le jour de l'arrêt du traitement, a noté dans son rapport de consultation que l'enfant " n'a pas été malade mais un comportement régressif, hyperexcitée, diarrhées, maux de ventre. Pas de fièvre ni rash ". L'examen physique a montré un status dans les normes hormis une teinte générale un peu pâle. Les examens sanguins étaient normaux.
Le Ministère public de la République et canton de Genève a ouvert une instruction pénale contre inconnu pour homicide par négligence.
Considérant que les règles de sécurité les plus élémentaires en lien avec le conditionnement et la sécurisation des déchets médicaux n'avaient pas été respectées, que l'administration d'une bithérapie n'était pas indiquée au vu des circonstances et aurait pu être évitée si des analyses du contenu de la seringue usagée avaient été immédiatement pratiquées et que la prise en charge de leur fille durant le traitement n'était pas davantage conforme aux règles de l'art, les parents de F.________ ont requis la mise en oeuvre d'une expertise médicale à confier à des experts extra-cantonaux.
Par ordonnance et mandat d'expertise médicale du 1er juin 2018, le Ministère public a désigné comme experts la Dresse D.________, médecin associée, infectiologue au Service de pédiatrie du Centre hospitalier universitaire vaudois, la Dresse E.________, médecin associée du Centre universitaire romand de médecine légale (CURML), site de Lausanne, et le Dr C.________, médecin assistant au CURML, en remplacement de la Dresse K.________, avec pour mission de prendre connaissance de la procédure, de s'entourer de tous renseignements utiles, d'entendre les membres du personnel médical, s'ils l'estiment nécessaires, le cas échéant en les contactant directement, et d'établir un rapport dont les conclusions devaient répondre aux questions numérotées de 1 à 20. Il leur a imparti un délai de quatre mois pour rendre leur rapport.
Les experts ont déposé leur rapport le 29 août 2018. Après un bref rappel des faits, ils ont procédé à la discussion du cas et répondu aux questions posées dans le mandat d'expertise. Sur la base des éléments disponibles, il ne leur a pas été possible d'apporter plus de précisions concernant la cause du décès que dans le rapport d'autopsie, relevant que l'ensemble des pièces du dossier médical ne font mention d'aucun problème de santé chronique chez F.________ et qu'elle était en bonne santé habituelle avant l'accident survenu le 11 avril 2015. Les experts se sont fait remettre les règles de sécurité relatives aux déchets médicaux en vigueur à la N.________ et n'ont pas constaté de violation des règles de l'art en la matière. Ils ont considéré la réaction du personnel médical immédiatement après l'accident comme conforme aux règles de l'art. Au vu du nombre important d'objets médicaux souillés présents dans le bac, de l'inquiétude des parents et du risque de contamination, le choix fait le jour de l'accident d'administrer la bithérapie leur semblait correct et justifié; une analyse de l'aiguille souillée n'aurait pas permis d'exclure un risque de contamination ni d'éviter la prescription de la prophylaxie post exposition; en
revanche, la bithérapie administrée ne correspondait pas aux guidelines en vigueur au moment de l'accident, tant dans son principe que dans son dosage, sans pour autant qu'il soit possible de la considérer comme non conforme aux règles de l'art. Les experts n'ont relevé dans le compte rendu de consultation des urgences pédiatriques des HUG du 11 avril 2015 aucune information concernant le consentement des parents à la prise de la bithérapie; en revanche, B.________ avait indiqué à la police que les médecins leur avaient expliqué devoir prescrire un tel traitement par principe de précaution. En l'absence d'autre indication dans les documents disponibles quant aux informations données aux parents, ils n'ont pas été en mesure de répondre à la question de savoir si les parents avaient été correctement informés des risques et des bénéfices de la bithérapie et s'ils y avaient consenti de manière libre et éclairée. Les experts ont considéré que l'évaluation de l'état de santé de la fillette lors de son admission aux urgences pédiatriques des HUG avait été faite en conformité avec les règles de l'art au vu de la situation. En revanche, le contrôle de la thérapie administrée à F.________ n'était pas strictement conforme aux recommandations
en vigueur; un contrôle sanguin aurait dû être effectué deux semaines après le début de la thérapie pour s'assurer de la tolérance de celui-ci, sans toutefois que l'on puisse parler d'un non-respect des règles de l'art dès lors que le status clinique observé par la Dresse J.________ un mois après l'accident était, selon le dossier, suffisamment rassurant pour ne pas justifier un tel contrôle. Les experts ont relevé que, durant la thérapie, F.________ avait présenté des problèmes de santé de nature bénigne et peu spécifique, dont certains symptômes pourraient correspondre à des effets secondaires du 3TC et de l'AZT, sans que la thérapie n'ait été adaptée. Le traitement a été arrêté le 12 mai 2015 lorsque les examens sanguins de la fillette se sont révélés dans les normes, sans présence de VIH et d'hépatite. Aucun problème de santé grave n'avait par ailleurs été noté au terme de la thérapie. F.________ a été vue aux urgences pédiatriques des HUG cinq jours après l'arrêt de la thérapie en raison d'un état fébrile avec un épisode de convulsions. Un diagnostic de convulsions fébriles simples et d'angine à streptocoques a été posé sans lien établi avec la thérapie. En conclusion et sur la base du dossier et des connaissances médicales
actuelles, les experts ont conclu qu'il n'était pas possible d'établir un lien entre la thérapie mise en place à la suite de l'accident et le décès de F.________.
Entendus le 27 juin 2019, les experts ont confirmé leur rapport. Ils ont pris position sur l'absence de contrôle intermédiaire en raison de symptômes présentés par la fillette durant le traitement et de prise de sang à l'issue de celui-ci. Ils ont rappelé les critères appliqués dans l'analyse de la problématique du respect des règles de l'art. Ils ont exposé les raisons pour lesquelles ils n'avaient pris contact ni avec les parents de F.________ ni avec d'autres médecins que le Dr G.________, sur les conseils duquel la fillette avait été adressée aux urgences pédiatriques des HUG, respectivement pour lesquelles ils n'avaient pas pu répondre à la question relative au consentement libre et éclairé des parents quant au traitement prescrit à leur fille.
Lors de l'audience du 29 octobre 2019, les experts ont fait part des éléments supplémentaires obtenus de la part du Dr G.________, de la Dresse H.________, de la Dresse I.________ et de la Prof L.________, quant au choix du traitement et aux explications fournies à ce sujet aux parents. Ils ont également précisé que, contrairement à ce qu'ils avaient déclaré lors de la précédente audience, une prise de sang impliquant une formule sanguine complète avait été effectuée le 12 mai 2015 par la Dresse J.________, laquelle n'avait pas pu être jointe étant à la retraite. La prise de sang n'avait démontré aucune anomalie ni anémie et l'hémoglobine, le compte leucocytaire et les tests hépatiques étaient normaux. Les nouveaux éléments recueillis ne modifiaient en rien les conclusions de leur expertise. A la question de savoir si une violation d'un protocole, tel que celui des HUG qui se réfère aux blessures accidentelles avec l'aiguille d'une seringue, constituait une violation des règles de l'art, les experts ont répondu unanimement par la négative. A celle de savoir si un professionnel de la santé placé dans la situation du Dr G.________ aurait agi de la même façon et prescrit le même traitement et les mêmes doses, la Drsse D.________ a
répondu que la décision de prescrire une bithérapie lui paraissait correcte sans pouvoir dire si ce praticien avait violé ou non les règles de l'art en ce qui concernait les doses.
Estimant que ces déclarations mettaient en lumière la partialité des experts, les parents de F.________ ont requis leur récusation et la mise à l'écart de l'expertise, des procès-verbaux d'audition des experts et de toute autre pièce en lien avec l'expertise. L'audience a immédiatement été interrompue.
Le 4 novembre 2019, A.________ et B.________ ont déposé une requête de récusation écrite et motivée des experts auprès de la Chambre pénale de recours de la Cour de justice de la République et canton de Genève qui l'a rejetée par arrêt du 27 février 2020 après avoir recueilli les déterminations du Ministère public et des experts.

B.
Agissant par la voie du recours en matière pénale, A.________et B.________ demandent au Tribunal fédéral d'annuler cet arrêt, d'ordonner la récusation des experts et l'annulation de l'expertise, d'écarter de la procédure toutes les pièces en lien avec l'expertise annulée, à savoir l'ordonnance et mandat d'expertise du 1er juin 2018, le rapport d'expertise du 29 août 2018 ainsi que les procès-verbaux des audiences d'audition des experts des 27 juin et 29 octobre 2019, et de renvoyer la cause au Ministère public pour qu'il rende une nouvelle ordonnance et mandat d'expertise médicale. Ils concluent à titre subsidiaire à l'annulation de l'arrêt entrepris et au renvoi de la cause à l'instance cantonale pour nouvelle décision au sens des considérants.
Le Ministère public conclut au rejet du recours. La Chambre pénale n'a pas formulé d'observations. Les experts se sont brièvement exprimés.
Les recourants persistent dans les conclusions et les motifs de leur recours.

Considérant en droit :

1.
Selon les art. 78
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 78 Grundsatz - 1 Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
1    Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
2    Der Beschwerde in Strafsachen unterliegen auch Entscheide über:
a  Zivilansprüche, wenn diese zusammen mit der Strafsache zu behandeln sind;
b  den Vollzug von Strafen und Massnahmen.
, 80 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 80 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen. Ausgenommen sind die Fälle, in denen nach der Strafprozessordnung vom 5. Oktober 200749 (StPO) ein Zwangsmassnahmegericht oder ein anderes Gericht als einzige kantonale Instanz entscheidet.50
in fine et 92 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 92 - 1 Gegen selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide über die Zuständigkeit und über Ausstandsbegehren ist die Beschwerde zulässig.
1    Gegen selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide über die Zuständigkeit und über Ausstandsbegehren ist die Beschwerde zulässig.
2    Diese Entscheide können später nicht mehr angefochten werden.
LTF, une décision prise en instance cantonale unique relative à la récusation d'experts peut faire immédiatement l'objet d'un recours en matière pénale nonobstant son caractère incident (ATF 144 IV 90 consid. 1 p. 94). Les recourants ont participé à la procédure devant l'autorité précédente et disposent d'un intérêt juridique à la réforme de l'arrêt attaqué dans le sens d'une admission de leur demande de récusation (art. 81 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 81 Beschwerderecht - 1 Zur Beschwerde in Strafsachen ist berechtigt, wer:
1    Zur Beschwerde in Strafsachen ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; und
b  ein rechtlich geschütztes Interesse an der Aufhebung oder Änderung des angefochtenen Entscheids hat, insbesondere:
b1  die beschuldigte Person,
b2  ihr gesetzlicher Vertreter oder ihre gesetzliche Vertreterin,
b3  die Staatsanwaltschaft, ausser bei Entscheiden über die Anordnung, die Verlängerung und die Aufhebung der Untersuchungs- und Sicherheitshaft,
b4  ...
b5  die Privatklägerschaft, wenn der angefochtene Entscheid sich auf die Beurteilung ihrer Zivilansprüche auswirken kann,
b6  die Person, die den Strafantrag stellt, soweit es um das Strafantragsrecht als solches geht,
b7  die Staatsanwaltschaft des Bundes und die beteiligte Verwaltung in Verwaltungsstrafsachen nach dem Bundesgesetz vom 22. März 197455 über das Verwaltungsstrafrecht.
2    Eine Bundesbehörde ist zur Beschwerde berechtigt, wenn das Bundesrecht vorsieht, dass ihr der Entscheid mitzuteilen ist.56
3    Gegen Entscheide nach Artikel 78 Absatz 2 Buchstabe b steht das Beschwerderecht auch der Bundeskanzlei, den Departementen des Bundes oder, soweit das Bundesrecht es vorsieht, den ihnen unterstellten Dienststellen zu, wenn der angefochtene Entscheid die Bundesgesetzgebung in ihrem Aufgabenbereich verletzen kann.
LTF). Pour le surplus, le recours a été déposé en temps utile et les conclusions qui y sont prises sont recevables (art. 107 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 107 Entscheid - 1 Das Bundesgericht darf nicht über die Begehren der Parteien hinausgehen.
1    Das Bundesgericht darf nicht über die Begehren der Parteien hinausgehen.
2    Heisst das Bundesgericht die Beschwerde gut, so entscheidet es in der Sache selbst oder weist diese zu neuer Beurteilung an die Vorinstanz zurück. Es kann die Sache auch an die Behörde zurückweisen, die als erste Instanz entschieden hat.
3    Erachtet das Bundesgericht eine Beschwerde auf dem Gebiet der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen oder der internationalen Amtshilfe in Steuersachen als unzulässig, so fällt es den Nichteintretensentscheid innert 15 Tagen seit Abschluss eines allfälligen Schriftenwechsels. Auf dem Gebiet der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen ist es nicht an diese Frist gebunden, wenn das Auslieferungsverfahren eine Person betrifft, gegen deren Asylgesuch noch kein rechtskräftiger Endentscheid vorliegt.96
4    Über Beschwerden gegen Entscheide des Bundespatentgerichts über die Erteilung einer Lizenz nach Artikel 40d des Patentgesetzes vom 25. Juni 195497 entscheidet das Bundesgericht innerhalb eines Monats nach Anhebung der Beschwerde.98
LTF). Il y a donc lieu d'entrer en matière.

2.
Invoquant l'art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst., les recourants reprochent à la cour cantonale d'avoir versé dans l'arbitraire en considérant que les motifs invoqués à l'appui de leur demande de récusation des experts intimés relevaient bien plus de l'application de l'art. 189
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 189 Ergänzung und Verbesserung des Gutachtens - Die Verfahrensleitung lässt das Gutachten von Amtes wegen oder auf Antrag einer Partei durch die gleiche sachverständige Person ergänzen oder verbessern oder bestimmt weitere Sachverständige, wenn:
a  das Gutachten unvollständig oder unklar ist;
b  mehrere Sachverständige in ihren Ergebnissen erheblich voneinander abweichen; oder
c  Zweifel an der Richtigkeit des Gutachtens bestehen.
CPP que de l'art. 56
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 56 Ausstandsgründe - Eine in einer Strafbehörde tätige Person tritt in den Ausstand, wenn sie:
a  in der Sache ein persönliches Interesse hat;
b  in einer anderen Stellung, insbesondere als Mitglied einer Behörde, als Rechtsbeistand einer Partei, als Sachverständige oder Sachverständiger, als Zeugin oder Zeuge, in der gleichen Sache tätig war;
c  mit einer Partei, ihrem Rechtsbeistand oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, verheiratet ist, in eingetragener Partnerschaft lebt oder eine faktische Lebensgemeinschaft führt;
d  mit einer Partei in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem dritten Grad verwandt oder verschwägert ist;
e  mit dem Rechtsbeistand einer Partei oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem zweiten Grad verwandt oder verschwägert ist;
f  aus anderen Gründen, insbesondere wegen Freundschaft oder Feindschaft mit einer Partei oder deren Rechtsbeistand, befangen sein könnte.
CPP et en refusant d'y donner suite.

2.1. Un expert est récusable pour l'un des motifs prévus aux art. 56 let. a
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 56 Ausstandsgründe - Eine in einer Strafbehörde tätige Person tritt in den Ausstand, wenn sie:
a  in der Sache ein persönliches Interesse hat;
b  in einer anderen Stellung, insbesondere als Mitglied einer Behörde, als Rechtsbeistand einer Partei, als Sachverständige oder Sachverständiger, als Zeugin oder Zeuge, in der gleichen Sache tätig war;
c  mit einer Partei, ihrem Rechtsbeistand oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, verheiratet ist, in eingetragener Partnerschaft lebt oder eine faktische Lebensgemeinschaft führt;
d  mit einer Partei in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem dritten Grad verwandt oder verschwägert ist;
e  mit dem Rechtsbeistand einer Partei oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem zweiten Grad verwandt oder verschwägert ist;
f  aus anderen Gründen, insbesondere wegen Freundschaft oder Feindschaft mit einer Partei oder deren Rechtsbeistand, befangen sein könnte.
et e CPP en vertu de l'art. 183 al. 3
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 183 Anforderungen an die sachverständige Person - 1 Als Sachverständige können natürliche Personen ernannt werden, die auf dem betreffenden Fachgebiet die erforderlichen besonderen Kenntnisse und Fähigkeiten besitzen.
1    Als Sachverständige können natürliche Personen ernannt werden, die auf dem betreffenden Fachgebiet die erforderlichen besonderen Kenntnisse und Fähigkeiten besitzen.
2    Bund und Kantone können für bestimmte Gebiete dauernd bestellte oder amtliche Sachverständige vorsehen.
3    Für Sachverständige gelten die Ausstandsgründe nach Artikel 56.
CPP. Il l'est également, selon l'art. 56 let. f
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 56 Ausstandsgründe - Eine in einer Strafbehörde tätige Person tritt in den Ausstand, wenn sie:
a  in der Sache ein persönliches Interesse hat;
b  in einer anderen Stellung, insbesondere als Mitglied einer Behörde, als Rechtsbeistand einer Partei, als Sachverständige oder Sachverständiger, als Zeugin oder Zeuge, in der gleichen Sache tätig war;
c  mit einer Partei, ihrem Rechtsbeistand oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, verheiratet ist, in eingetragener Partnerschaft lebt oder eine faktische Lebensgemeinschaft führt;
d  mit einer Partei in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem dritten Grad verwandt oder verschwägert ist;
e  mit dem Rechtsbeistand einer Partei oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem zweiten Grad verwandt oder verschwägert ist;
f  aus anderen Gründen, insbesondere wegen Freundschaft oder Feindschaft mit einer Partei oder deren Rechtsbeistand, befangen sein könnte.
CPP, " lorsque d'autres motifs, notamment un rapport d'amitié étroit ou d'inimitié avec une partie ou son conseil, sont de nature à le rendre suspect de prévention ". Cette disposition a la portée d'une clause générale recouvrant tous les motifs de récusation non expressément prévus aux lettres précédentes de l'art. 56
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 56 Ausstandsgründe - Eine in einer Strafbehörde tätige Person tritt in den Ausstand, wenn sie:
a  in der Sache ein persönliches Interesse hat;
b  in einer anderen Stellung, insbesondere als Mitglied einer Behörde, als Rechtsbeistand einer Partei, als Sachverständige oder Sachverständiger, als Zeugin oder Zeuge, in der gleichen Sache tätig war;
c  mit einer Partei, ihrem Rechtsbeistand oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, verheiratet ist, in eingetragener Partnerschaft lebt oder eine faktische Lebensgemeinschaft führt;
d  mit einer Partei in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem dritten Grad verwandt oder verschwägert ist;
e  mit dem Rechtsbeistand einer Partei oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem zweiten Grad verwandt oder verschwägert ist;
f  aus anderen Gründen, insbesondere wegen Freundschaft oder Feindschaft mit einer Partei oder deren Rechtsbeistand, befangen sein könnte.
CPP (ATF 143 IV 69 consid. 3.2 p. 74). Elle concrétise les droits déduits de l'art. 29 al. 1
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
1    Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
2    Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör.
3    Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand.
Cst. garantissant l'équité du procès et assure au justiciable une protection équivalente à celle de l'art. 30 al. 1
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 30 Gerichtliche Verfahren - 1 Jede Person, deren Sache in einem gerichtlichen Verfahren beurteilt werden muss, hat Anspruch auf ein durch Gesetz geschaffenes, zuständiges, unabhängiges und unparteiisches Gericht. Ausnahmegerichte sind untersagt.
1    Jede Person, deren Sache in einem gerichtlichen Verfahren beurteilt werden muss, hat Anspruch auf ein durch Gesetz geschaffenes, zuständiges, unabhängiges und unparteiisches Gericht. Ausnahmegerichte sind untersagt.
2    Jede Person, gegen die eine Zivilklage erhoben wird, hat Anspruch darauf, dass die Sache vom Gericht des Wohnsitzes beurteilt wird. Das Gesetz kann einen anderen Gerichtsstand vorsehen.
3    Gerichtsverhandlung und Urteilsverkündung sind öffentlich. Das Gesetz kann Ausnahmen vorsehen.
Cst. s'agissant des exigences d'impartialité et d'indépendance requises d'un expert (ATF 141 IV 178 consid. 3.2.2 p. 178). Les parties à une procédure ont donc le droit d'exiger la récusation d'un expert dont la situation ou le comportement sont de nature à faire naître un doute sur son impartialité. Cette garantie n'impose pas la récusation seulement lorsqu'une prévention effective de l'expert est établie, car une disposition interne de sa part ne peut guère être prouvée. Il suffit que les circonstances donnent l'apparence de la prévention et fassent
redouter une activité partiale de sa part. Seules les circonstances constatées objectivement doivent être prises en considération. Les impressions purement individuelles d'une des parties au procès ne sont pas décisives (ATF 143 IV 69 consid. 3.2 p. 74; arrêt 1B 516/2019 du 4 février 2020 consid. 2.1). L'apparence de prévention peut avoir sa source dans les relations personnelles ou professionnelles que l'expert entretient avec l'une des parties, son représentant ou l'institution dans laquelle elle oeuvre, voire dans le comportement de l'expert (JOËLLE VUILLE, in: Commentaire romand, Code de procédure pénale suisse, 2e éd. 2019, ch. 9 ad art. 183
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 183 Anforderungen an die sachverständige Person - 1 Als Sachverständige können natürliche Personen ernannt werden, die auf dem betreffenden Fachgebiet die erforderlichen besonderen Kenntnisse und Fähigkeiten besitzen.
1    Als Sachverständige können natürliche Personen ernannt werden, die auf dem betreffenden Fachgebiet die erforderlichen besonderen Kenntnisse und Fähigkeiten besitzen.
2    Bund und Kantone können für bestimmte Gebiete dauernd bestellte oder amtliche Sachverständige vorsehen.
3    Für Sachverständige gelten die Ausstandsgründe nach Artikel 56.
CPP ainsi que les exemples cités notamment sous chiffres 23a et 23b).

2.2. La Chambre pénale de recours a retenu que seules étaient invoquées les prétendues contradictions entre le constat du non-respect des guidelines en vigueur par les médecins, s'agissant du choix du traitement, voire du dosage à administrer à l'enfant, ou encore les divergences entre eux s'agissant du degré de risque d'infection au VIH. L'affirmation de l'absence de violation des règles de l'art ne permettait toutefois pas de déduire des indices de partialité de la part des experts, lesquels s'étaient d'ailleurs expliqués en audience sur chacun de ces points. Les recourants avaient sollicité le choix d'experts n'ayant pas de lien avec les médecins genevois précisément pour éviter toute partialité. Ces experts avaient en outre confirmé ne pas avoir eu de contact particulier avec ces médecins, voire aucun contact. Les recourants ne pouvaient être suivis dans leur soupçon de partialité qui ne reposait que sur la conviction de protection professionnelle. Les experts n'avaient pas caché de constatations mais avaient pris des conclusions allant, à tort ou à raison, dans un sens qui n'était pas celui qu'auraient voulu les requérants. Il en allait de même de l'absence de réponse à la question du consentement éclairé; ne pas pouvoir
répondre à une question parce que l'on ne dispose pas des éléments au dossier, même s'il leur est reproché de ne pas avoir requis lesdits éléments, n'était pas preuve de partialité. Les recourants faisaient davantage des reproches d'inexactitude, de contradictions entre les experts sur le choix de la thérapie, de divergences sur le degré de risque d'infection au VIH encouru par l'enfant, de contradiction sur la méthode PCR, et de ne pas avoir contacté la Dresse J.________. Force était de constater que leurs griefs relevaient d'un cas d'application de l'art. 189
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 189 Ergänzung und Verbesserung des Gutachtens - Die Verfahrensleitung lässt das Gutachten von Amtes wegen oder auf Antrag einer Partei durch die gleiche sachverständige Person ergänzen oder verbessern oder bestimmt weitere Sachverständige, wenn:
a  das Gutachten unvollständig oder unklar ist;
b  mehrere Sachverständige in ihren Ergebnissen erheblich voneinander abweichen; oder
c  Zweifel an der Richtigkeit des Gutachtens bestehen.
CPP et non de l'art. 56
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 56 Ausstandsgründe - Eine in einer Strafbehörde tätige Person tritt in den Ausstand, wenn sie:
a  in der Sache ein persönliches Interesse hat;
b  in einer anderen Stellung, insbesondere als Mitglied einer Behörde, als Rechtsbeistand einer Partei, als Sachverständige oder Sachverständiger, als Zeugin oder Zeuge, in der gleichen Sache tätig war;
c  mit einer Partei, ihrem Rechtsbeistand oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, verheiratet ist, in eingetragener Partnerschaft lebt oder eine faktische Lebensgemeinschaft führt;
d  mit einer Partei in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem dritten Grad verwandt oder verschwägert ist;
e  mit dem Rechtsbeistand einer Partei oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem zweiten Grad verwandt oder verschwägert ist;
f  aus anderen Gründen, insbesondere wegen Freundschaft oder Feindschaft mit einer Partei oder deren Rechtsbeistand, befangen sein könnte.
CPP.

2.3. Les recourants ne contestent pas que les experts n'ont pas de liens effectifs avec les médecins des Hôpitaux Universitaire Genevois et de la N.________ impliqués dans l'accident survenu à leur fille et le traitement qui lui a été administré par la suite. Ils estiment en revanche avoir démontré par de nombreux exemples que les experts ont de manière systématique adopté un comportement et pris des positions de nature à faire naître un doute sur leur impartialité. Ainsi, ces derniers ont constaté des décisions et des agissements médicaux non conformes aux protocoles applicables au moment des faits, non actuels au vu de l'état de la science et des guidelines et en violation grave de dispositions légales fédérales relatives non seulement à la prescription, à la remise et à l'utilisation des médicaments mais aussi au recueil du consentement libre et éclairé du patient et de ses représentants légaux. Ce nonobstant, ils ont exclu systématiquement toute violation des règles de l'art en prenant soin, de manière tout aussi systématique, de relativiser et de minimiser les différentes non-conformités et violations commises par leurs confrères, de même qu'ils ont invariablement renoncé à entreprendre le moindre acte d'instruction pour leur
permettre de répondre, conformément à leurs obligations, à l'ensemble des questions du mandat d'expertise. Ainsi, certaines questions sont tout bonnement restées sans réponses au motif de la difficulté d'entrer en contact avec les médecins concernés alors que le rapport d'expertise a été rendu environ un mois avant la date fixée pour ce faire. L'accumulation de ces comportements ferait naître un doute sérieux sur l'impartialité des experts.

2.4. Les experts ont expliqué à l'audience du 27 juin 2019 les raisons pour lesquelles ils s'étaient limités à recueillir les avis du Dr G.________, en sa qualité de médecin spécialiste en infectiologie, et de la Dresse J.________, qu'ils n'avaient pas réussi à joindre, et renoncé à prendre contact avec les autres médecins et, en particulier, avec la Dresse H.________ et la Dresse I.________, qui avaient prescrit la bithérapie d'entente avec le Dr G.________ (pages 6 et 7 du procès-verbal d'audience). Les explications fournies à ce sujet ne permettent pas de retenir que le choix de ne pas avoir entendu d'autres praticiens que le Dr G.________, alors que le mandat d'expertise leur en laissait la faculté s'ils l'estimaient nécessaire, relèverait d'une volonté évidente de ne pas éclaircir les faits ou de couvrir les agissements des médecins et du personnel médical. Les intimés ont d'ailleurs tenu compte des critiques des parents de F.________ à cette audience en prenant contact avec la Dresse H.________ et la Dresse I.________, dont les explications leur ont permis de mieux appréhender les circonstances ayant motivé le choix du traitement administré à F.________ et la question du consentement éclairé des parents.
Les experts ont également précisé à l'audience du 27 juin 2019 que pour déterminer si les règles de l'art avaient ou non été respectées, il convenait de prendre en compte les recommandations existantes dans la profession et le cas clinique particulier, puis de déterminer comment un professionnel aurait agi dans la même situation au moment où les différentes décisions ont été précisées. S'agissant de la prescription d'une bithérapie en lieu et place d'une trithérapie, recommandée par les guidelines en vigueur, les experts ont relevé dans leur rapport qu'au vu du nombre important d'objets médicaux souillés dans le bac à aiguilles et de l'inquiétude des parents à ce propos, le choix fait le jour de l'accident d'administrer une bithérapie leur paraissait correct même s'il ne correspondait pas aux recommandations en vigueur et ne pouvait être considéré comme non conforme aux règles de l'art. A l'audience du 29 octobre 2019, ils ont précisé que les explications complémentaires recueillies auprès du Dr G.________et de la Dresse H.________ avaient permis de mieux établir les circonstances qui avaient présidé au choix du traitement et qu'elles ne remettaient pas en cause leurs conclusions. Le risque d'infection au VIH ayant été estimé
comme très faible par le Dr G.________, ce dernier a préféré prescrire une bithérapie plutôt qu'une trithérapie sachant qu'au départ, il n'aurait rien préconisé du tout, le choix de la bithérapie aux effets secondaires moins importants ayant été orienté par le fait relevé par la Dresse H.________ que les parents avaient exprimé une grande inquiétude par rapport aux risques d'infection et que la fillette avait potentiellement été exposée à plusieurs aiguilles. Les experts ont ainsi expliqué clairement les raisons pour lesquelles ils considéraient que les manquements constatés aux guidelines ne les conduisaient pas pour autant à retenir une violation des règles de l'art. Ces explications ne dénotent pas objectivement une intention manifeste ou déguisée de couvrir à tout prix les agissements des médecins qui ont prescrit la bithérapie comme traitement à F.________ à la suite de son exposition accidentelle à une seringue souillée.
S'agissant des doses prescrites, qui étaient en-dessous de celles qui auraient en principe dû être administrées en fonction de l'âge et du poids de la fillette, la Dresse D.________ a expliqué à l'audience du 29 octobre 2019 qu'elle ne pouvait pas dire si le Dr G.________ avait violé ou non les règles de l'art en prescrivant un dosage inférieur à celui préconisé (page 7 du procès-verbal d'audience). Le fait de ne pas pouvoir répondre à cette question ne signifie pas encore que les experts auraient renoncé à dessein à éclaircir ce point pour éviter de devoir se prononcer sur une éventuelle violation des règles de l'art et qu'ils sont prévenus. La cour cantonale pouvait de manière soutenable considérer que cette question pouvait faire l'objet d'un complément ou d'une clarification de la part des experts ou d'un nouvel expert et qu'elle relevait ainsi de l'application de l'art. 189
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 189 Ergänzung und Verbesserung des Gutachtens - Die Verfahrensleitung lässt das Gutachten von Amtes wegen oder auf Antrag einer Partei durch die gleiche sachverständige Person ergänzen oder verbessern oder bestimmt weitere Sachverständige, wenn:
a  das Gutachten unvollständig oder unklar ist;
b  mehrere Sachverständige in ihren Ergebnissen erheblich voneinander abweichen; oder
c  Zweifel an der Richtigkeit des Gutachtens bestehen.
CPP plutôt que de l'art. 56 let. f
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 56 Ausstandsgründe - Eine in einer Strafbehörde tätige Person tritt in den Ausstand, wenn sie:
a  in der Sache ein persönliches Interesse hat;
b  in einer anderen Stellung, insbesondere als Mitglied einer Behörde, als Rechtsbeistand einer Partei, als Sachverständige oder Sachverständiger, als Zeugin oder Zeuge, in der gleichen Sache tätig war;
c  mit einer Partei, ihrem Rechtsbeistand oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, verheiratet ist, in eingetragener Partnerschaft lebt oder eine faktische Lebensgemeinschaft führt;
d  mit einer Partei in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem dritten Grad verwandt oder verschwägert ist;
e  mit dem Rechtsbeistand einer Partei oder einer Person, die in der gleichen Sache als Mitglied der Vorinstanz tätig war, in gerader Linie oder in der Seitenlinie bis und mit dem zweiten Grad verwandt oder verschwägert ist;
f  aus anderen Gründen, insbesondere wegen Freundschaft oder Feindschaft mit einer Partei oder deren Rechtsbeistand, befangen sein könnte.
CPP.
En ce qui concerne le consentement éclairé des parents, les experts ont confirmé à l'audience du 27 juin 2019 ne pas avoir pu se faire une opinion claire et définitive sur la base des éléments figurant au dossier pour pouvoir répondre à cette question. Ils ont précisé que le recueil du consentement des parents ne nécessitait pas impérativement la remise d'un formulaire, mais que les effets secondaires devaient en revanche leur être clairement expliqués. Ils ont considéré que l'absence de note dans le dossier médical quant au recueil du consentement des parents et des explications relatives aux effets secondaires ne signifiait pas pour autant que l'information ne leur avait pas été donnée oralement et n'impliquait donc pas nécessairement une violation des règles de l'art. Les recourants voient certes une contra diction manifeste entre les propos de l'experte E.________ à l'audience du 27 juin 2019, selon lesquels il ressortait de la procédure que le traitement avait été expliqué aux parents et qu'il n'y avait pas de trace d'un refus de leur part au dossier, et la position exprimée par les experts dans leur rapport où ils ne s'estimaient pas en mesure de répondre à la question de savoir si les parents avaient été correctement
informés des risques et y avaient consenti de manière libre et éclairée, étant donné que ne figurait dans le compte rendu de consultation des urgences pédiatriques du 11 avril 2015 aucune information concernant le consentement des parents à la prise de la bithérapie. Ce faisant, ils omettent le fait essentiel figurant au dossier et relevé dans le rapport d'expertise que B.________ a indiqué lors de son audition par la police le 14 avril 2016 que les médecins avaient prescrit un traitement de bithérapie de 3TC et d'AZT à leur fille pendant une durée d'un mois et qu'ils leur avaient expliqué qu'ils étaient obligés d'agir de la sorte par principe de précaution. L'experte E.________ pouvait ainsi en tirer la conclusion à l'audience du 27 juin 2019 que dans la procédure, le traitement avait été expliqué aux parents; il n'y a donc pas de contradiction manifeste entre les explications données dans le rapport d'expertise et celles de l'experte à l'audience du 27 juin 2019 sur cette question propre à soupçonner les experts de partialité. Lors de l'audience du 29 octobre 2019, la Dresse D.________ a au surplus exposé avoir téléphoné à la Dresse I.________ et que cette dernière lui avait exprimé que les risques versus les bénéfices de la
bithérapie avaient été transmis aux parents, ce que la Prof L.________ avait confirmé et ce que ces derniers contestent. Ainsi, sur cette question également, on ne discerne pas dans la manière d'agir des experts ou dans les explications apportées sur l'impossibilité de répondre à la question du mandat d'expertise relative à l'information et au consentement des parents une volonté claire de protéger leurs consoeurs ou un indice plaidant en faveur d'un manque d'impartialité. On soulignera au demeurant qu'il appartient au juge, et non aux experts, d'apprécier les preuves disponibles, de résoudre les questions juridiques qui se posent dans le complexe de faits faisant l'objet de l'expertise et de recueillir, en cas de doute ou de divergences entre les protagonistes, des preuves complémentaires (ATF 142 IV 49 consid. 2.1.3 p. 53).
Enfin, les experts ont constaté que le contrôle du traitement n'avait pas été effectué dans les règles de l'art. Sur ce point également, ils ont expliqué les raisons pour lesquelles ce manquement au protocole n'avait pas porté à conséquence et n'était pas causal dans le décès de la fillette. On ne saurait dire que cette appréciation serait révélatrice d'une partialité évidente des experts.
En conséquence de ce qui précède, la cour cantonale n'a pas fait preuve d'arbitraire ou violé d'une autre manière le droit fédéral en considérant que la récusation des experts ne s'imposait pas lorsqu'elle a été requise en raison des déclarations faites à l'audience du 29 octobre 2019; les conclusions des recourants tendant à ce que les experts soient récusés et à ce que l'expertise et les procès-verbaux d'audition des experts soient écartés du dossier doivent être rejetées.

3.
Le recours doit par conséquent être rejeté aux frais des recourants qui succombent (art. 65
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 65 Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten bestehen in der Gerichtsgebühr, der Gebühr für das Kopieren von Rechtsschriften, den Auslagen für Übersetzungen, ausgenommen solche zwischen Amtssprachen, und den Entschädigungen für Sachverständige sowie für Zeugen und Zeuginnen.
1    Die Gerichtskosten bestehen in der Gerichtsgebühr, der Gebühr für das Kopieren von Rechtsschriften, den Auslagen für Übersetzungen, ausgenommen solche zwischen Amtssprachen, und den Entschädigungen für Sachverständige sowie für Zeugen und Zeuginnen.
2    Die Gerichtsgebühr richtet sich nach Streitwert, Umfang und Schwierigkeit der Sache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien.
3    Sie beträgt in der Regel:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 200-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 200-100 000 Franken.
4    Sie beträgt 200-1000 Franken und wird nicht nach dem Streitwert bemessen in Streitigkeiten:
a  über Sozialversicherungsleistungen;
b  über Diskriminierungen auf Grund des Geschlechts;
c  aus einem Arbeitsverhältnis mit einem Streitwert bis zu 30 000 Franken;
d  nach den Artikeln 7 und 8 des Behindertengleichstellungsgesetzes vom 13. Dezember 200223.
5    Wenn besondere Gründe es rechtfertigen, kann das Bundesgericht bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge hinausgehen, jedoch höchstens bis zum doppelten Betrag in den Fällen von Absatz 3 und bis zu 10 000 Franken in den Fällen von Absatz 4.
et 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF). Il n'y a pas lieu d'allouer des dépens aux intimés qui ont agi seuls et qui n'en réclament pas.

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 2'000 fr., sont mis à la charge des recourants.

3.
Il n'est pas alloué de dépens.

4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties, ainsi qu'au Ministère public et à la Chambre pénale de recours de la Cour de justice de la République et canton de Genève.

Lausanne, le 20 juillet 2020

Au nom de la Ire Cour de droit public
du Tribunal fédéral suisse

Le Président : Chaix

Le Greffier : Parmelin
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 1B_163/2020
Date : 20. Juli 2020
Publié : 12. August 2020
Source : Bundesgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Zuständigkeitsfragen, Garantie des Wohnsitzrichters und des verfassungsmässigen Richters
Objet : Procédure pénale; récusation d'experts


Répertoire des lois
CPP: 56 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 56 Motifs de récusation - Toute personne exerçant une fonction au sein d'une autorité pénale est tenue de se récuser:
a  lorsqu'elle a un intérêt personnel dans l'affaire;
b  lorsqu'elle a agi à un autre titre dans la même cause, en particulier comme membre d'une autorité, conseil juridique d'une partie, expert ou témoin;
c  lorsqu'elle est mariée, vit sous le régime du partenariat enregistré ou mène de fait une vie de couple avec une partie, avec son conseil juridique ou avec une personne qui a agi dans la même cause en tant que membre de l'autorité inférieure;
d  lorsqu'elle est parente ou alliée avec une partie, en ligne directe ou jusqu'au troisième degré en ligne collatérale;
e  lorsqu'elle est parente ou alliée en ligne directe ou jusqu'au deuxième degré en ligne collatérale avec le conseil juridique d'une partie ou d'une personne qui a agi dans la même cause en tant que membre de l'autorité inférieure;
f  lorsque d'autres motifs, notamment un rapport d'amitié étroit ou d'inimitié avec une partie ou son conseil juridique, sont de nature à la rendre suspecte de prévention.
183 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 183 Qualités requises de l'expert - 1 Seule peut être désignée comme expert une personne physique qui, dans le domaine concerné, possède les connaissances et les compétences nécessaires.
1    Seule peut être désignée comme expert une personne physique qui, dans le domaine concerné, possède les connaissances et les compétences nécessaires.
2    La Confédération et les cantons peuvent avoir recours à des experts permanents ou à des experts officiels dans certains domaines.
3    Les motifs de récusation énoncés à l'art. 56 sont applicables aux experts.
189
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 189 Expertise à compléter ou à clarifier - D'office ou à la demande d'une partie, la direction de la procédure fait compléter ou clarifier une expertise par le même expert ou désigne un nouvel expert dans les cas suivants:
a  l'expertise est incomplète ou peu claire;
b  plusieurs experts divergent notablement dans leurs conclusions;
c  l'exactitude de l'expertise est mise en doute.
Cst: 9 
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi.
29 
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 29 Garanties générales de procédure - 1 Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable.
1    Toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit traitée équitablement et jugée dans un délai raisonnable.
2    Les parties ont le droit d'être entendues.
3    Toute personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes a droit, à moins que sa cause paraisse dépourvue de toute chance de succès, à l'assistance judiciaire gratuite. Elle a en outre droit à l'assistance gratuite d'un défenseur, dans la mesure où la sauvegarde de ses droits le requiert.
30
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 30 Garanties de procédure judiciaire - 1 Toute personne dont la cause doit être jugée dans une procédure judiciaire a droit à ce que sa cause soit portée devant un tribunal établi par la loi, compétent, indépendant et impartial. Les tribunaux d'exception sont interdits.
1    Toute personne dont la cause doit être jugée dans une procédure judiciaire a droit à ce que sa cause soit portée devant un tribunal établi par la loi, compétent, indépendant et impartial. Les tribunaux d'exception sont interdits.
2    La personne qui fait l'objet d'une action civile a droit à ce que sa cause soit portée devant le tribunal de son domicile. La loi peut prévoir un autre for.
3    L'audience et le prononcé du jugement sont publics. La loi peut prévoir des exceptions.
LTF: 65 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 65 Frais judiciaires - 1 Les frais judiciaires comprennent l'émolument judiciaire, l'émolument pour la copie de mémoires, les frais de traduction, sauf d'une langue officielle à une autre, et les indemnités versées aux experts et aux témoins.
1    Les frais judiciaires comprennent l'émolument judiciaire, l'émolument pour la copie de mémoires, les frais de traduction, sauf d'une langue officielle à une autre, et les indemnités versées aux experts et aux témoins.
2    L'émolument judiciaire est calculé en fonction de la valeur litigieuse, de l'ampleur et de la difficulté de la cause, de la façon de procéder des parties et de leur situation financière.
3    Son montant est fixé en règle générale:
a  entre 200 et 5000 francs dans les contestations non pécuniaires;
b  entre 200 et 100 000 francs dans les autres contestations.
4    Il est fixé entre 200 et 1000 francs, indépendamment de la valeur litigieuse, dans les affaires qui concernent:
a  des prestations d'assurance sociale;
b  des discriminations à raison du sexe;
c  des litiges résultant de rapports de travail, pour autant que la valeur litigieuse ne dépasse pas 30 000 francs;
d  des litiges concernant les art. 7 et 8 de la loi du 13 décembre 2002 sur l'égalité pour les handicapés24.
5    Si des motifs particuliers le justifient, le Tribunal fédéral peut majorer ces montants jusqu'au double dans les cas visés à l'al. 3 et jusqu'à 10 000 francs dans les cas visés à l'al. 4.
66 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
78 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 78 Principe - 1 Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
1    Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
2    Sont également sujettes au recours en matière pénale:
a  les décisions sur les prétentions civiles qui doivent être jugées en même temps que la cause pénale;
b  les décisions sur l'exécution de peines et de mesures.
80 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
1    Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
2    Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)50 prévoit un tribunal des mesures de contrainte ou un autre tribunal comme instance cantonale unique.51
81 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 81 Qualité pour recourir - 1 A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
1    A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
a  a pris part à la procédure devant l'autorité précédente ou a été privé de la possibilité de le faire, et
b  a un intérêt juridique à l'annulation ou à la modification de la décision attaquée, soit en particulier:
b1  l'accusé,
b2  le représentant légal de l'accusé,
b3  le ministère public, sauf pour les décisions relatives à la mise en détention provisoire ou pour des motifs de sûreté, à la prolongation de la détention ou à sa levée,
b4  ...
b5  la partie plaignante, si la décision attaquée peut avoir des effets sur le jugement de ses prétentions civiles,
b6  le plaignant, pour autant que la contestation porte sur le droit de porter plainte,
b7  le Ministère public de la Confédération et les autorités administratives participant à la poursuite et au jugement des affaires pénales administratives selon la loi fédérale du 22 mars 1974 sur le droit pénal administratif56.
2    Une autorité fédérale a qualité pour recourir si le droit fédéral prévoit que la décision doit lui être communiquée.57
3    La qualité pour recourir contre les décisions visées à l'art. 78, al. 2, let. b, appartient également à la Chancellerie fédérale, aux départements fédéraux ou, pour autant que le droit fédéral le prévoie, aux unités qui leur sont subordonnées, si l'acte attaqué est susceptible de violer la législation fédérale dans leur domaine d'attributions.
92 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 92 Décisions préjudicielles et incidentes concernant la compétence et les demandes de récusation - 1 Les décisions préjudicielles et incidentes qui sont notifiées séparément et qui portent sur la compétence ou sur une demande de récusation peuvent faire l'objet d'un recours.
1    Les décisions préjudicielles et incidentes qui sont notifiées séparément et qui portent sur la compétence ou sur une demande de récusation peuvent faire l'objet d'un recours.
2    Ces décisions ne peuvent plus être attaquées ultérieurement.
107
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 107 Arrêt - 1 Le Tribunal fédéral ne peut aller au-delà des conclusions des parties.
1    Le Tribunal fédéral ne peut aller au-delà des conclusions des parties.
2    Si le Tribunal fédéral admet le recours, il statue lui-même sur le fond ou renvoie l'affaire à l'autorité précédente pour qu'elle prenne une nouvelle décision. Il peut également renvoyer l'affaire à l'autorité qui a statué en première instance.
3    Si le Tribunal fédéral considère qu'un recours en matière d'entraide pénale internationale ou d'assistance administrative internationale en matière fiscale est irrecevable, il rend une décision de non-entrée en matière dans les quinze jours qui suivent la fin d'un éventuel échange d'écritures. Dans le domaine de l'entraide pénale internationale, le Tribunal fédéral n'est pas lié par ce délai lorsque la procédure d'extradition concerne une personne dont la demande d'asile n'a pas encore fait l'objet d'une décision finale entrée en force.100
4    Le Tribunal fédéral statue sur tout recours contre une décision du Tribunal fédéral des brevets portant sur l'octroi d'une licence visée à l'art. 40d de la loi du 25 juin 1954 sur les brevets101 dans le mois qui suit le dépôt du recours.102
Répertoire ATF
141-IV-178 • 142-IV-49 • 143-IV-69 • 144-IV-90
Weitere Urteile ab 2000
1B_163/2020 • 1B_516/2019
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
urgence • vue • tribunal fédéral • procès-verbal • mois • doute • quant • avis • viol • expertise médicale • prise de sang • dosage • recours en matière pénale • établissement hospitalier • titre • lausanne • dossier médical • déchet médical • incident • participation à la procédure
... Les montrer tous