Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour IV

D-6708/2015

Arrêt du 19 décembre 2018

Yanick Felley (président du collège),

Composition William Waeber, Nina Spälti Giannakitsas, juges,

Edouard Iselin, greffier.

A._______, né le (...),

Syrie,

Parties représenté par lic. iur. Gabriella Tau, Caritas Suisse,

(...),

recourant,

contre

Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM),

Quellenweg 6, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Asile (sans renvoi);
Objet
décision du SEM du 15 septembre 2015 / N (...).

Faits :

A.
Le 4 septembre 2014, A._______a déposé une demande d'asile en Suisse.

B.
Entendu sommairement le 10 septembre 2014, puis sur ses motifs d'asile le 7 mai 2015, le susnommé a exposé être syrien, (...) et avoir vécu à B._______ (gouvernorat de C._______). (...) de profession, il aurait été membre du « D._______ », à partir de (...) et jusqu'en 20(...). Il se serait engagé activement lors de (...), organisés à intervalles de (...) ans. Il aurait défendu les intérêts des (...) syriens, tout en encourageant le développement (...) du pays par (...), en étant aussi interviewé à plusieurs reprises, interviews qui auraient été publiées dans beaucoup de journaux. Par son engagement, il serait devenu une personne de notoriété nationale dans le domaine de (...) et, lors du dernier (...), tenu en (...) 20(...), son discours aurait même été rapporté dans la presse, et en particulier par le journal (...) « E._______ ».

Après le début de la révolution syrienne en mars 2011, il aurait participé, de manière pacifique, à des manifestations à F._______ et une fois à C._______. Dans le but de soutenir de manière non violente la révolution et l'opposition civile, il aurait aussi eu des contacts avec des (...) d'Israël, où il avait de la famille éloignée, un de ses (...) étant membre du (...) et actuellement (...), un autre proche, du nom de G._______, ayant autrefois également fait partie du (...) israélien. A._______ aurait aussi fait régulièrement des allers-retours à F._______ afin de transporter des produits alimentaires, du gaz ainsi que des générateurs d'électricité pour les habitants de villages proches du sien. Il aurait également hébergé chez lui des personnes recherchées. Du fait de ses déplacements, de ses critiques répétées contre le régime et de ses contacts en Israël, il aurait été soupçonné par les autorités syriennes d'avoir transporté des armes en provenance de cet Etat et de soutenir les opposants au gouvernement. Il aurait été recherché pour cela, l'émission d'un mandat d'arrêt étant prévue à bref délai à son encontre. Averti de la menace d'arrestation qui pesait sur lui suite à une initiative d'un haut officier (un colonel ou selon une autre version un général), il lui aurait alors été conseillé de quitter rapidement la Syrie pour sauver sa vie. Pour cette raison, mais aussi pour éviter de participer aux violences et tueries, car forcé en fin de compte de soutenir soit le gouvernement soit les groupes rebelles armés, il se serait résolu à s'expatrier.

Après avoir obtenu un passeport, le (...) 2011, A._______ aurait quitté de manière légale la Syrie en bus, le (...) 2011, en passant jusqu'à la frontière jordanienne de nombreux points de contrôle puis un poste-frontière syrien. Il aurait ensuite traversé la Jordanie, et pris le lendemain un ferry à Akaba. Après avoir débarqué en Egypte, il aurait poursuivi immédiatement son chemin en bus vers la Libye, où il serait arrivé trois jours après son départ de Syrie, prenant ensuite à Benghazi un vol pour Tripoli, ville où il se serait installé et aurait travaillé dans le (...).

Vu la situation difficile en Libye, A._______ a quitté ensuite cet Etat vers la fin août 2014, après un séjour d'environ trois ans, pour se rendre en Suisse.

Il a encore expliqué qu'une de ses filles et le mari de celle-ci, qui avaient soutenu l'opposition en participant à des manifestations, avaient été recherchés par les autorités syriennes et forcés de fuir au Liban. Ses autres enfants restés en Syrie n'étaient par contre pas des opposants et n'avaient pas participé à des manifestations. Il a confirmé qu'il n'était rien arrivé aux membres de sa famille encore établis en Syrie après son départ. Personne n'aurait été arrêté, les autorités se contentant de se rendre au domicile familial pour demander où lui-même se trouvait. Il a aussi donné comme explication à cette absence d'ennuis le fait que deux de ses beaux-frères, qui faisaient partie d'une milice armée soutenant le régime (Shabiha), avaient protégé sa femme contre toute violence et menace, respectivement que les autorités n'avaient aucune preuve contre lui et qu'elles ne pouvaient pas arrêter un membre de (...), qui jouissait d'un statut spécial, sans avoir l'accord de (...).

A._______ a également invoqué avoir des activités d'opposition en Suisse. Suite au décès d'un de ses beaux-fils, réserviste dans l'armée syrienne, mort à la fin de l'année 2014 sur le front, il aurait envoyé pour ses obsèques en Syrie un discours critique à l'encontre du régime. Il a ajouté avoir participé à des manifestations en Suisse, en particulier à une qui s'était tenue à H._______, le (...) 2015; il aurait aussi fait l'objet le même jour d'une interview par la chaîne de télévision « I._______ », laquelle aurait été diffusée (...) jours plus tard.

A l'appui de sa demande, il a produit son passeport et son livret militaire, une fiche familiale d'état civil, des documents concernant sa participation à deux (...) en Syrie en 20(...), puis 20(...) (trois photographies, deux badges, une carte de participant), une attestation de participation à un stage de formation (...), une clé USB avec un enregistrement vidéo le montrant lors de la manifestation du (...) 2015, et cinq photographies de la famille de sa fille dont le mari avait été tué à la fin de l'année 2014.

C.
Par décision du 15 septembre 2015, le SEM a rejeté la demande d'asile
du susnommé et prononcé son renvoi de Suisse, mais l'a mis au bénéfice de l'admission provisoire, l'exécution de cette mesure n'étant pas exigible.

D.
Le 19 octobre 2015, A._______ a interjeté recours contre cette décision auprès du Tribunal administratif fédéral (ci-après : Tribunal). Il a conclu, sous suite de frais et dépens, à l'annulation de la décision incriminée, à la reconnaissance de la qualité de réfugié et à l'octroi de l'asile, subsidiairement, au renvoi de la cause à l'autorité inférieure pour réexamen. Il a également requis l'assistance judiciaire totale.

Le recourant invoque en particulier que la décision entreprise n'a pas retenu tous les points importants de sa demande d'asile, l'état de fait n'ayant ainsi pas été établi de manière complète et exacte. Le SEM n'aurait notamment pas tenu compte de ce qu'il était une personne publique en Syrie, et ne se serait pas prononcé sur le fait qu'il avait eu des activités politiques dirigées contre le régime en place en Suisse.

E.
Par décision incidente du 23 octobre 2015, le juge instructeur en charge du dossier a rejeté la requête d'assistance totale, en impartissant au recourant un délai jusqu'au 9 novembre 2015 pour verser la somme de 600 francs à titre d'avance de frais, sous peine d'irrecevabilité du recours.

L'intéressé a versé ce montant le 9 novembre 2015.

F.
Dans un courrier du 3 décembre 2015, l'intéressé a en particulier invoqué avoir participé en Syrie en 200(...) à un reportage diffusé sur la chaîne de télévision « J._______ ». Son frère aurait contacté un fonctionnaire d'un Tribunal militaire et aurait obtenu par son entremise, en faisant appel à la corruption, une photographie d'un mandat d'arrêt émis le (...) 2011 à son encontre pour avoir exercé des activités contre le régime. En outre, il avait accueilli il y a environ six mois, dans son foyer en Suisse, l'ancien (...) israélien (...) G._______ (qui est aussi son parent; cf. aussi let. par. 2 des faits). Il a encore dit avoir été interviewé lors d'un débat télévisé du (...) 2015 diffusé sur la chaîne de télévision « I._______», au cours duquel il se serait exprimé de manière critique sur (...) le gouvernement syrien. Il a fourni une référence sous forme de lien Internet permettant de visionner cette émission. Il a produit également:

un article de presse du (...) 20(...), publié sur le site Internet du journal «E._______», relatif au discours prononcé par lui durant son dernier (...) en Syrie;

une copie d'une photographie du mandat d'arrêt du (...) 2011,

une clé USB comportant notamment

un enregistrement vidéo d'un discours qu'il a tenu lors de la manifestation du (...) 2015 à H._______;

des photographies le montrant lors de cette manifestation et d'une autre qui s'est aussi déroulée en Suisse, à une date inconnue;

quatre photographies de sa participation au (...) de (...) 20(...) en Syrie, trois de ces clichés ayant déjà été produits en première instance (cf. let. B in fine des faits);

une photographie le montrant en compagnie de G._______;

un article publié dans l'Internet sur la rencontre entre des membres de la représentation Suisse en Israël et (...) K._______ au sujet des réfugiés syriens (...) en Suisse.

G.
Le (...) 2016, L._______ et M._______, épouse et fille cadette du recourant, ont quitté légalement la Syrie pour se rendre au Liban et s'y faire établir des visas à l'Ambassade de Suisse à Beyrouth, le SEM ayant préavisé auparavant de manière positive une demande de regroupement familial déposée par leur mari et père. Ces visas obtenus, elles ont quitté le Liban le (...) 2016 pour se rendre en Suisse, où toutes deux ont déposé le même jour une demande d'asile.

A l'appui de leurs demandes, elles ont produit divers documents officiels syriens, dont le passeport de M._______, établi le (...) 2015.

H.
Dans son courrier du 5 septembre 2016, l'intéressé a invoqué avoir rencontré en (...) de la même année le (...) israélien K._______ puis en (...) le (...) en Israël N._______. Vu les relations très délicates entre ce pays et la Syrie, le fait de côtoyer des (...) israéliennes constituait pour lui un grave danger en cas de retour dans son pays. Il a encore déclaré que le gouvernement de Bachar Al Assad avait certes protégé les (...) avec son armée, mais exerçait aussi des pressions notamment sur ceux qui refusaient de s'enrôler, un de leurs leaders qui se montrait très critique avec le régime ayant même été tué dans un attentat probablement orchestré par le président. En outre, les (...) subissaient aussi des attaques de la part de l'Etat islamique et du groupe al Nosra, cette (...) étant en particulier considérée (...) comme soutenant le gouvernement syrien.

L'intéressé a en particulier produit à cette occasion quatre photographies le montrant en compagnie du (...) K._______.

I.
Invité à se déterminer sur le recours, le SEM en a proposé le rejet dans sa réponse du 6 octobre 2016. Il a en particulier retenu que les moyens de preuve versés au dossier au stade du recours n'étaient pas de nature à étayer que le recourant avait été victime à l'époque de son départ de préjudices justifiant l'octroi de l'asile. Le mandat d'arrêt produit était une simple photocopie de mauvaise qualité, dénuée dès lors de valeur probante, l'explication donnée pour expliquer comment cette pièce avait pu être obtenue étant en outre curieuse. En outre, que le recourant soutienne la cause (...) en Suisse ne faisait pas de lui une cible privilégiée des autorités syriennes.

Dans sa réplique du 25 octobre 2016, l'intéressé a contesté cette appréciation du SEM, en réitérant dans l'ensemble les propos tenus précédemment et en renvoyant à la motivation de son recours ainsi qu'aux moyens de preuve relatifs à son activité politique.

J.
Par acte du 5 septembre 2017, l'intéressé a invoqué continuer d'exercer en Suisse des activités contre le régime syrien. Il aurait participé en (...) 2017 à une manifestation à H._______, où il aurait pris la parole et critiqué le régime. Il continuerait d'être très actif pour la cause (...). Il a ajouté être en contact direct avec le (...) en Israël et avoir pris part à une rencontre relative aux (...) en Syrie (...) à O._______. Il y aurait rencontré les commandants du (...) de l'armée libre syrienne, et participé à cette occasion à une manifestation. Ces faits auraient été relatés dans des journaux israéliens.

Il a fourni, à l'appui de ses propos, un enregistrement vidéo de la manifestation de (...) 2017, deux documents sur la nomination des commandants précités et cinq photographies (dont une le montrant avec ces personnes et trois en rapport avec sa participation à la manifestation à O._______). Il a aussi reproduit des liens Internet permettant d'accéder à deux articles d'un journal en ligne israélien, l'un d'entre eux comportant des photographies le montrant lors de la même manifestation ainsi que lors d'une rencontre avec N._______.

K.
Par décision du 17 mai 2018, le SEM a rejeté les demandes d'asile de L._______ et M._______ et prononcé leur renvoi de Suisse, mais les a mises au bénéfice de l'admission provisoire, l'exécution de cette mesure n'étant pas exigible.

Le SEM a notamment retenu que L._______ disait craindre des ennuis du fait des activités de son mari, suite notamment à son départ de Syrie, en 2011, et avoir fait l'objet de deux visites domiciliaires d'agents des services de sécurité qui l'auraient questionnée à son sujet. Elle n'avait toutefois eu aucun autre problème avec les autorités et était encore restée cinq ans en Syrie après le départ de son époux, pays qu'elle n'avait quitté qu'après que l'opportunité d'obtenir un visa humanitaire s'offrait à elle.

Dite décision est entretemps entrée en force, aucun recours n'ayant été introduit dans le délai prévu à cet effet.

L.
Par communication du 23 mai 2018, l'intéressé a fourni d'autres informations sur ses activités politiques en Suisse. Il a indiqué trois liens Internet permettant d'accéder à :

un nouvel article publié dans le même journal en ligne israélien, avec une photographie du recourant;

un enregistrement sur www.youtube.comavec des images tournant en boucle, diffusé initialement par un site Internet israélien, montrant notamment le recourant en train de prendre la parole lors d'une manifestation à O._______ et aussi lors d'une rencontre avec N._______, avec un commentaire vocal en langue étrangère;

un document, non traduit, figurant sur un compte Facebook, qui aurait été rédigé par le recourant.

M.
Par décision incidente du 25 mai 2018, le Tribunal, se référant aux moyens de preuve en rapport avec les communications du 5 septembre 2017 et du 23 mai 2018 (cf. let. J et L des faits), a retenu que la description de ceux comprenant des textes ou commentaires oraux en langue étrangère n'était pas suffisante pour saisir la nature exacte de leur contenu et des activités politiques de l'intéressé en Suisse qu'ils étaient censés démontrer. Il a en conséquence imparti au recourant un délai jusqu'au 15 juin 2018 afin de produire les traductions des passages en langue étrangère susceptibles d'influencer l'issue de sa cause ou pour fournir des informations complémentaires concernant ces moyens de preuve.

Il a également retenu qu'une clé USB, dont le contenu concernerait une rencontre du recourant avec N._______ et qui aurait été jointe au courrier du 5 septembre 2016, ne se trouvait pas (ou plus) dans le dossier de la cause. Il a dès lors donné la possibilité à l'intéressé de fournir, dans le même délai, cette clé ou une nouvelle copie, ou, à défaut, des informations et/ou des moyens de preuve complémentaires sur cette rencontre.

Enfin, le Tribunal a informé le recourant qu'il avait procédé à un examen des pièces du dossier concernant son épouse et sa fille cadette (cf. également let. G et K des faits), ainsi que des dossiers de deux de ses enfants majeurs ayant aussi demandé l'asile en Suisse, à savoir son fils P._______ (N [...]) et son autre fille Q._______ (N [...]). Se référant à leurs allégations lors de leurs auditions respectives, il a exposé de possibles incohérences dans leurs propos, portant en particulier sur la qualité d'opposant politique du recourant avant son départ de Syrie, sur l'existence ou non de recherches à son encontre par les autorités, respectivement sur la nature et l'intensité de celles-ci, ainsi que sur les préjudices dont les membres de sa famille précités auraient été victimes dans ce cadre. Le Tribunal a de ce fait donné la possibilité à l'intéressé de fournir, aussi dans le même délai, des explications sur ces possibles incohérences et dissiper tout éventuel malentendu.

Le délai initialement imparti a ensuite été prolongé, suite à une requête du recourant, jusqu'au 2 juillet 2018.

N.
Par acte du 29 juin 2018, l'intéressé a produit des traductions du mandat d'arrêt du (...) 2011 et de l'article de journal porté à la connaissance du Tribunal le 23 mai 2018 (cf. let. F et L des faits). Outre de nombreux moyens de preuve déjà précédemment versés au dossier, il a notamment aussi produit :

une traduction de propos tenus en arabe dans une vidéo relative à la manifestation du (...) 2017 à O._______ (cf. aussi let J des faits);

des pièces relatives à trois autres manifestations, le (...) 2016 à R._______ (une photographie), ainsi que le (...) 2018 à H._______ et le (...) 2018 à O._______ (retranscription du discours tenu par le recourant lors de chacune d'entre elles);

une traduction de deux extraits d'une vidéo en arabe relative à une visite de N._______ au recourant;

une traduction d'un entretien téléphonique en arabe entre l'intéressé et un journaliste travaillant pour la radio «S._______»;

deux photographies, du (...) 2016 et du (...) 2017, montrant le recourant avec des membres d'une délégation chargée de négociations à O._______.

Le recourant a également donné des explications relatives aux possibles incohérences lors des auditions de son épouse ainsi que de ses trois enfants (cf. let. M in fine des faits).

O.
Les autres faits de la cause seront, pour autant que nécessaire, exposés dans les considérants en droit ci-après.

Droit :

1.

1.1 Le Tribunal, en vertu de l'art. 31
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG).
LTAF, connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 5
1    Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
a  Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten;
b  Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten;
c  Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren.
2    Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25
3    Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen.
PA prises par les autorités mentionnées à l'art. 33
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen:
a  des Bundesrates und der Organe der Bundesversammlung auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses des Bundespersonals einschliesslich der Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung;
b  des Bundesrates betreffend:
b1  die Amtsenthebung eines Mitgliedes des Bankrats, des Direktoriums oder eines Stellvertreters oder einer Stellvertreterin nach dem Nationalbankgesetz vom 3. Oktober 200325,
b10  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Schweizerischen Trassenvergabestelle oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Geschäftsführerin oder des Geschäftsführers durch den Verwaltungsrat nach dem Eisenbahngesetz vom 20. Dezember 195743;
b2  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitgliedes der Eidgenössischen Finanzmarktaufsicht oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Finanzmarktaufsichtsgesetz vom 22. Juni 200726,
b3  die Sperrung von Vermögenswerten gestützt auf das Bundesgesetz vom 18. Dezember 201528 über die Sperrung und die Rückerstattung unrechtmässig erworbener Vermögenswerte ausländischer politisch exponierter Personen,
b4  das Verbot von Tätigkeiten nach dem NDG30,
b5bis  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Eidgenössischen Instituts für Metrologie nach dem Bundesgesetz vom 17. Juni 201133 über das Eidgenössische Institut für Metrologie,
b6  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Eidgenössischen Revisionsaufsichtsbehörde oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Revisionsaufsichtsgesetz vom 16. Dezember 200535,
b7  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Heilmittelinstituts nach dem Heilmittelgesetz vom 15. Dezember 200037,
b8  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Anstalt nach dem Ausgleichsfondsgesetz vom 16. Juni 201739,
b9  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Instituts für Rechtsvergleichung nach dem Bundesgesetz vom 28. September 201841 über das Schweizerische Institut für Rechtsvergleichung,
c  des Bundesstrafgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cbis  des Bundespatentgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cter  der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von der Vereinigten Bundesversammlung gewählten Mitglieder der Bundesanwaltschaft;
dquinquies  der Bundeskanzlei, der Departemente und der ihnen unterstellten oder administrativ zugeordneten Dienststellen der Bundesverwaltung;
e  der Anstalten und Betriebe des Bundes;
f  der eidgenössischen Kommissionen;
g  der Schiedsgerichte auf Grund öffentlich-rechtlicher Verträge des Bundes, seiner Anstalten und Betriebe;
h  der Instanzen oder Organisationen ausserhalb der Bundesverwaltung, die in Erfüllung ihnen übertragener öffentlich-rechtlicher Aufgaben des Bundes verfügen;
i  kantonaler Instanzen, soweit ein Bundesgesetz gegen ihre Verfügungen die Beschwerde an das Bundesverwaltungsgericht vorsieht.
LTAF.

En particulier, les décisions rendues par le SEM concernant l'asile peuvent être contestées, par renvoi de l'art. 105
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005356 Beschwerde geführt werden.
LAsi (RS 142.31),
devant le Tribunal, lequel statue alors définitivement, sauf demande d'extradition déposée par l'Etat dont le requérant cherche à se protéger (art. 83 let. d ch. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 83 Ausnahmen - Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
a  Entscheide auf dem Gebiet der inneren oder äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt;
b  Entscheide über die ordentliche Einbürgerung;
c  Entscheide auf dem Gebiet des Ausländerrechts betreffend:
c1  die Einreise,
c2  Bewilligungen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt,
c3  die vorläufige Aufnahme,
c4  die Ausweisung gestützt auf Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung und die Wegweisung,
c5  Abweichungen von den Zulassungsvoraussetzungen,
c6  die Verlängerung der Grenzgängerbewilligung, den Kantonswechsel, den Stellenwechsel von Personen mit Grenzgängerbewilligung sowie die Erteilung von Reisepapieren an schriftenlose Ausländerinnen und Ausländer;
d  Entscheide auf dem Gebiet des Asyls, die:
d1  vom Bundesverwaltungsgericht getroffen worden sind, ausser sie betreffen Personen, gegen die ein Auslieferungsersuchen des Staates vorliegt, vor welchem sie Schutz suchen,
d2  von einer kantonalen Vorinstanz getroffen worden sind und eine Bewilligung betreffen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt;
e  Entscheide über die Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung von Behördenmitgliedern oder von Bundespersonal;
f  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Beschaffungen, wenn:
fbis  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Verfügungen nach Artikel 32i des Personenbeförderungsgesetzes vom 20. März 200963;
f1  sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Beschaffungen des Bundesverwaltungsgerichts, des Bundesstrafgerichts, des Bundespatentgerichts, der Bundesanwaltschaft sowie der oberen kantonalen Gerichtsinstanzen, oder
f2  der geschätzte Wert des zu vergebenden Auftrags den massgebenden Schwellenwert nach Artikel 52 Absatz 1 in Verbindung mit Anhang 4 Ziffer 2 des Bundesgesetzes vom 21. Juni 201961 über das öffentliche Beschaffungswesen nicht erreicht;
g  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlich-rechtlichen Arbeitsverhältnisse, wenn sie eine nicht vermögensrechtliche Angelegenheit, nicht aber die Gleichstellung der Geschlechter betreffen;
h  Entscheide auf dem Gebiet der internationalen Amtshilfe, mit Ausnahme der Amtshilfe in Steuersachen;
i  Entscheide auf dem Gebiet des Militär-, Zivil- und Zivilschutzdienstes;
j  Entscheide auf dem Gebiet der wirtschaftlichen Landesversorgung, die bei schweren Mangellagen getroffen worden sind;
k  Entscheide betreffend Subventionen, auf die kein Anspruch besteht;
l  Entscheide über die Zollveranlagung, wenn diese auf Grund der Tarifierung oder des Gewichts der Ware erfolgt;
m  Entscheide über die Stundung oder den Erlass von Abgaben; in Abweichung davon ist die Beschwerde zulässig gegen Entscheide über den Erlass der direkten Bundessteuer oder der kantonalen oder kommunalen Einkommens- und Gewinnsteuer, wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder es sich aus anderen Gründen um einen besonders bedeutenden Fall handelt;
n  Entscheide auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend:
n1  das Erfordernis einer Freigabe oder der Änderung einer Bewilligung oder Verfügung,
n2  die Genehmigung eines Plans für Rückstellungen für die vor Ausserbetriebnahme einer Kernanlage anfallenden Entsorgungskosten,
n3  Freigaben;
o  Entscheide über die Typengenehmigung von Fahrzeugen auf dem Gebiet des Strassenverkehrs;
p  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts auf dem Gebiet des Fernmeldeverkehrs, des Radios und des Fernsehens sowie der Post betreffend:68
p1  Konzessionen, die Gegenstand einer öffentlichen Ausschreibung waren,
p2  Streitigkeiten nach Artikel 11a des Fernmeldegesetzes vom 30. April 199769,
p3  Streitigkeiten nach Artikel 8 des Postgesetzes vom 17. Dezember 201071;
q  Entscheide auf dem Gebiet der Transplantationsmedizin betreffend:
q1  die Aufnahme in die Warteliste,
q2  die Zuteilung von Organen;
r  Entscheide auf dem Gebiet der Krankenversicherung, die das Bundesverwaltungsgericht gestützt auf Artikel 3472 des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200573 (VGG) getroffen hat;
s  Entscheide auf dem Gebiet der Landwirtschaft betreffend:
s1  ...
s2  die Abgrenzung der Zonen im Rahmen des Produktionskatasters;
t  Entscheide über das Ergebnis von Prüfungen und anderen Fähigkeitsbewertungen, namentlich auf den Gebieten der Schule, der Weiterbildung und der Berufsausübung;
u  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Kaufangebote (Art. 125-141 des Finanzmarktinfrastrukturgesetzes vom 19. Juni 201576);
v  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Meinungsverschiedenheiten zwischen Behörden in der innerstaatlichen Amts- und Rechtshilfe;
w  Entscheide auf dem Gebiet des Elektrizitätsrechts betreffend die Plangenehmigung von Starkstromanlagen und Schwachstromanlagen und die Entscheide auf diesem Gebiet betreffend Enteignung der für den Bau oder Betrieb solcher Anlagen notwendigen Rechte, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt;
x  Entscheide betreffend die Gewährung von Solidaritätsbeiträgen nach dem Bundesgesetz vom 30. September 201680 über die Aufarbeitung der fürsorgerischen Zwangsmassnahmen und Fremdplatzierungen vor 1981, ausser wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt;
y  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts in Verständigungsverfahren zur Vermeidung einer den anwendbaren internationalen Abkommen im Steuerbereich nicht entsprechenden Besteuerung;
z  Entscheide betreffend die in Artikel 71c Absatz 1 Buchstabe b des Energiegesetzes vom 30. September 201683 genannten Baubewilligungen und notwendigerweise damit zusammenhängenden in der Kompetenz der Kantone liegenden Bewilligungen für Windenergieanlagen von nationalem Interesse, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt.
LTF).

1.2 A._______ a qualité pour recourir. Présenté dans la forme et dans les délais prescrits par la loi, le recours est recevable (art. 48 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 48
1    Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat;
b  durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und
c  ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat.
2    Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt.
et 52
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 52
1    Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
2    Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein.
3    Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten.
PA et art. 108 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 108 Beschwerdefristen - 1 Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
1    Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
2    Im erweiterten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von 30 Tagen, bei Zwischenverfügungen innerhalb von zehn Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
3    Die Beschwerde gegen Nichteintretensentscheide sowie gegen Entscheide nach Artikel 23 Absatz 1 und Artikel 40 in Verbindung mit Artikel 6a Absatz 2 Buchstabe a ist innerhalb von fünf Arbeitstagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen.
4    Die Verweigerung der Einreise nach Artikel 22 Absatz 2 kann bis zum Zeitpunkt der Eröffnung einer Verfügung nach Artikel 23 Absatz 1 angefochten werden.
5    Die Überprüfung der Rechtmässigkeit und der Angemessenheit der Zuweisung eines Aufenthaltsortes am Flughafen oder an einem anderen geeigneten Ort nach Artikel 22 Absätze 3 und 4 kann jederzeit mittels Beschwerde beantragt werden.
6    In den übrigen Fällen beträgt die Beschwerdefrist 30 Tage seit Eröffnung der Verfügung.
7    Per Telefax übermittelte Rechtsschriften gelten als rechtsgültig eingereicht, wenn sie innert Frist beim Bundesverwaltungsgericht eintreffen und mittels Nachreichung des unterschriebenen Originals nach den Regeln gemäss Artikel 52 Absätze 2 und 3 VwVG364 verbessert werden.
LAsi).

2.

2.1 A titre liminaire, il convient d'examiner les griefs d'ordre formel soulevés par l'intéressé dans son recours. Il a en effet soutenu que la décision entreprise ne retient pas tous les points importants de sa demande d'asile. Le SEM n'aurait en particulier pas tenu compte du fait qu'il était une personne publique en Syrie et ne se serait pas non plus prononcé sur ses activités politiques en Suisse dirigées contre le régime en place. L'état de fait n'aurait ainsi pas été établi de manière complète et exacte.

2.2 L'établissement des faits est incomplet au sens de l'art. 106 al. 1 let. b
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 106 Beschwerdegründe - 1 Mit der Beschwerde kann gerügt werden:
1    Mit der Beschwerde kann gerügt werden:
a  Verletzung von Bundesrecht, einschliesslich Missbrauch und Überschreitung des Ermessens;
b  unrichtige und unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts;
c  ...
2    Artikel 27 Absatz 3 und Artikel 68 Absatz 2 bleiben vorbehalten.
LAsi lorsque toutes les circonstances de fait et les moyens de preuve déterminants pour la décision n'ont pas été pris en compte par l'autorité inférieure; il est inexact lorsque l'autorité a omis d'administrer la preuve d'un fait pertinent, a apprécié de manière erronée le résultat de l'administration d'un moyen de preuve ou a fondé sa décision sur des faits erronés, en contradiction avec les pièces (cf. Benoît Bovay, Procédure administrative, 2e éd., Berne 2015, p. 566).

2.3 En l'espèce, le SEM s'est prononcé sur les arguments que l'intéressé tire de sa soi-disant notoriété en Syrie, au titre de (...) dans ce pays (cf. p. 2 ch. I 2 s. [partie en fait] et p. 4 ch. II 3 par. 4 s. [partie en droit]; cf. aussi p. 2 par. 2 de la réponse du SEM du 6 octobre 2016).

Le SEM se réfère aussi aux activités politiques du recourant en Suisse, de manière succincte toutefois, dans l'exposé des faits de sa décision (cf. p. 2 ch. I 3). Il n'a certes pas procédé ensuite à une analyse expresse de ces activités - au demeurant encore de peu d'importance à cette époque - dans la partie en droit. Toutefois, ce vice formel n'exige pas, au vu du dossier, de lui renvoyer la cause pour un examen approfondi. En effet, cela n'a pas empêché l'intéressé de défendre utilement sa cause. Il a pu s'exprimer abondamment sur cette question durant la procédure de recours (cf. ci-dessus l'état des faits), l'autorité de première instance ayant en fin compte abordé ce point dans le cadre de l'échange d'écritures (cf. p. 2 par. 3 de la réponse du 6 octobre 2016; cf. aussi let. I des faits). En outre, une cassation constituerait désormais un acte de procédure vain, la question de la pertinence de dites activités pour la reconnaissance de la qualité de réfugié devant être admise (cf. consid. 6 ci-après et ch. 2 du dispositif du présent arrêt).

2.4 Par conséquent, les griefs formels doivent être écartés.

3.

3.1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur Etat d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable. Il y a lieu de tenir compte des motifs de fuite spécifiques aux femmes (art. 3 al. 1
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
et 2
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi; cf. également ATAF 2007/31 consid. 5.2 5.6).

3.2 Quiconque demande l'asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu'il est un réfugié. La qualité de réfugié est vraisemblable lorsque l'autorité estime que celle-ci est hautement probable. Ne sont pas vraisemblables notamment les allégations qui, sur des points essentiels, ne sont pas suffisamment fondées, qui sont contradictoires, qui ne correspondent pas aux faits ou qui reposent de manière déterminante sur des moyens de preuve faux ou falsifiés (art. 7
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
1    Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
2    Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält.
3    Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden.
LAsi).

4.
Il convient tout d'abord d'examiner si A._______ remplissait les conditions pour se voir reconnaître la qualité de réfugié au moment de son départ de Syrie.

4.1 L'intéressé soutient avoir été une personne publique en Syrie. Il se serait trouvé dans le collimateur des autorités syriennes, en particulier du fait de sa notoriété au niveau national. Membre du «D._______», il a participé en particulier à des (...), en tenant un discours en (...) 20(...) qui aurait été abondamment rapporté dans la presse. Il se serait pour le surplus activement engagé pour les intérêts des (...) syriens. Il a aussi laissé entendre avoir été interviewé à plusieurs reprises en Syrie, ces interviews ayant été publiées « dans beaucoup de journaux » (cf. question n° 16 du procès-verbal [ci-après : pv] de l'audition sur les motifs d'asile du 7 mai 2015).

Cela dit, l'engagement de l'intéressé en Syrie dans (...), même s'il n'est pas négligeable, n'a pas été d'une intensité telle qu'il faudrait admettre qu'il était réellement une personne publique de notoriété nationale au moment de son départ du pays. Si l'on s'en tient à ses propos, il a participé dans le cadre de son activité pour le «D._______» en tout et pour tout à (...), qui se tenaient à intervalles de (...) ans, et n'aurait pas été un fonctionnaire d'Etat, mais un délégué des (...) (cf. question n° 18 pv de l'audition précitée). On ne peut déduire de ces informations qu'il occupait un poste particulièrement influent et exposé, sa prétendue notoriété se limitant en outre clairement au domaine de l'(...) et de (...).

En outre, bien qu'il dise avoir donné à plusieurs reprises des interviews qui auraient été abondamment été diffusées dans les journaux syriens, il n'a pas produit un seul article s'y rapportant, même en procédure de recours.

Même à supposer que son discours, tenu en (...) 20(...) lors d'un (...), ait réellement été publié aussi dans d'autres journaux que «E._______», cela ne changerait rien à la situation. En effet, à teneur de l'article du (...) 20(...) cf. let. F des faits), les propos de l'intéressé ne portent aussi que sur (...) et n'ont, au vu de leur ton peu polémique, certainement pas eu un retentissement médiatique particulier, de nature à attirer négativement sur lui l'attention des autorités. Du reste, si ce discours avait réellement été critique envers le gouvernement, il n'aurait pas été publié dans «E._______», qui est un journal (...) (cf. aussi question n° 56 du pv de cette même audition).

L'intéressé a encore indiqué, en procédure de recours seulement, être apparu dans un reportage télévisé diffusé sur la chaîne de télévision «J._______», en 200(...). Or, il n'a pas produit de moyen de preuve établissant ce fait, malgré ce qu'il déclare dans le courrier du 3 décembre 2015, la clé USB remise à cette occasion ne comportant pas d'enregistrement à ce sujet. Aussi, en première instance, il n'a jamais laissé entendre avoir passé à la télévision, ses prétendues interventions médiatiques étant selon lui publiées uniquement dans la presse. A cela s'ajoute qu'il a donné des versions divergentes sur les thèmes qui auraient été abordés durant ce reportage, déclarant soit avoir critiqué alors un (...) de l'Etat syrien prévu dans un lieu (...), soit avoir été « interrogé sur les besoins des (...) syriens », sans autres précisions (cf. aussi p. 2 du courrier du 3 décembre 2015 et p. 2 de celui du 25 octobre 2016). En tout état de cause, même à supposer que l'intéressé ait réellement passé dans une émission de télévision en 200(...), soit (...) ans avant le début des hostilités en mars 2011 et son départ de Syrie, rien n'indique, au vu de son attitude généralement peu critique, voire même apolitique, qu'il aurait alors pu émettre, dans ce cas particulier, des doléances virulentes à l'encontre du régime en place, de nature à fonder une notoriété particulière.

4.2 S'agissant des quelques manifestations à F._______ et C._______, à l'époque du début de la guerre civile en mars 2011, le recourant n'a pas allégué avoir subi des violences pour cette raison, ni fourni le moindre indice concret et sérieux permettant d'admettre qu'il aurait été identifié dans ce cadre (cf. notamment questions n° 50 et 57 s du pv de cette même audition; cf. aussi les considérants suivants).

4.3 L'intéressé s'est exprimé de manière fort détaillée sur ses motifs d'asile durant sa première audition du 10 septembre 2014 (cf. p. 7 ss ch. 7.01 ss p. 7 du pv). Selon la version donnée alors, les autorités l'auraient recherché avant son départ uniquement parce qu'elles avaient découvert qu'il fournissait des vivres et des générateurs d'électricité afin de ravitailler les villages tenus par les rebelles. Etant une personne connue au niveau national, le général T._______ lui aurait conseillé de quitter la Syrie immédiatement pour éviter d'être arrêté et tué.

Lors de la deuxième audition, seul le récit de l'intéressé sur sa notoriété en Syrie et les manifestions auxquelles il aurait participé au début de la révolution est resté constant. Pour le surplus, il a fourni une version diamétralement différente.

A._______ a en effet déclaré, lors de sa deuxième audition, avoir effectué des allers-retours à F._______ pour y chercher des produits alimentaires, du gaz et des générateurs d'électricité qu'il aurait ensuite apportés dans des villages voisins du sien. Pour cette raison et du fait de ses contacts avec Israël, il aurait été soupçonné par les autorités syriennes d'avoir transporté des armes en provenance de cet Etat et de soutenir les opposants au régime. Il a produit, le 3 décembre 2015, la photographie d'un document dont l'original serait un mandat d'arrêt établi le (...) 2011 à son encontre. Selon ses dires, la demande d'émission d'un tel mandat serait parvenue au colonel U._______, un ami (...) qui travaillait au (...), qui l'en aurait informé, ce qui l'aurait incité à quitter le pays. Cet officier aurait aussi fait le nécessaire pour que ce mandat ne soit établi qu'après son départ de Syrie (cf. questions n° 52, 58 et 72 du pv de l'audition précitée).

Les explications données afin d'expliquer pourquoi, il n'a pas fait état, déjà lors de la première audition, du mandat d'arrêt qui aurait été sur le point d'être émis à son encontre et de l'intervention du colonel U._______ en sa faveur, alors que ces derniers éléments auraient pourtant été décisifs pour sa fuite en (...) 2011 (cf. notamment questions n° 50 s., 61 s. et 72, 92ss et 99 du pv) ne sauraient emporter la conviction du Tribunal.

Tout porte aussi à croire à l'absence de relations entre Israël et le recourant avant son départ, celui-ci ayant déclaré qu'il n'y avait pas eu de contact direct avec les membres de sa famille résidant dans cet Etat depuis 1948 (cf. question n° 98 du pv de sa deuxième audition).

En outre, le comportement de l'intéressé à l'époque de son départ n'était pas celui d'une personne qui se sait soupçonnée d'activités politiques d'opposition particulièrement graves et menacée d'une arrestation imminente. Même à supposer qu'un haut officier travaillant pour un service de sécurité politique prenne réellement le risque d'aider une personne soupçonnée de faire de la contrebande d'armes provenant d'Israël au profit de la rébellion, cela n'explique pas l'insouciance du recourant. Il est en effet notoire qu'à l'époque de son départ en (...) 2011, malgré la levée de l'état d'urgence en (...) de la même année, la police et les services de sécurité continuaient, comme par le passé, de procéder à des arrestations arbitraires sans mandat (cf. questions n° 59 et 85 du pv de sa deuxième audition; cf. aussi notamment U.S. Departement of State, Country Reports on Human Rights Practices for 2011, Section 1 let. d [Arbitrary Arrest or Detention]), les personnes appréhendées pour des motifs politiques étant régulièrement torturées, détenues pour de très longues périodes et même souvent exécutées. Vu cette incertitude et les très graves conséquences à attendre en cas d'arrestation, il aurait été logique et cohérent que l'intéressé, établi à (...) de la frontière (...), se mette immédiatement à l'abri (...).

Or, il n'en a rien été. Le recourant a encore pris le temps de se faire établir, le (...) 2011, un passeport obtenu soit personnellement et légalement, soit grâce à la complicité d'un officier qui travaillait au service des passeports (cf. p. 6 ch. 4.02 du pv de la première audition et question n° 52 du pv de la deuxième audition), ce qui aurait pu attirer inutilement l'attention des autorités et les pousser à précipiter l'arrestation prétendument prévue.

Il aurait ensuite quitté sa région d'origine avec une ligne de bus ordinaire et franchi de nombreux points de contrôle, avant de quitter légalement la Syrie un jour plus tard (cf. le tampon de sortie d'un poste-frontière syrien figurant à la page 7 de son passeport). L'impression que son départ n'avait rien de précipité est renforcée par le récit de son voyage vers la Lybie et de son installation subséquente à Tripoli (cf. let. B par. 3 des faits). Au vu du déroulement de ce périple, qui s'est déroulé de manière aisée, sans aucune interruption ni problème administratif notables, il y a lieu de retenir que celui-ci n'avait rien d'improvisé et qu'il n'avait pas été organisé dans l'urgence, mais avait au contraire été soigneusement préparé.

4.4 Le mandat d'arrêt du (...) 2011 n'a aucune valeur probante. En effet, ce moyen de preuve, de mauvaise qualité et difficilement lisible, est une simple photocopie d'une photographie, procédé qui ne permet pas d'exclure une manipulation du document original. En outre, il manque dans ce document certaines informations ([...]) figurant habituellement sur un mandat d'arrêt, nécessaires pour que l'on puisse arrêter rapidement la bonne personne et non par exemple un homonyme. A cela s'ajoute que cette pièce n'a été produite que fort tardivement, au stade du recours seulement, plus d'une année après le dépôt de la demande d'asile en Suisse et seulement après la décision incidente du 23 octobre 2015 du Tribunal rejetant la demande d'assistance judiciaire totale du recourant. Enfin, il convient d'accorder peu de crédit à l'explication sur la façon dont cette pièce aurait été obtenue, selon laquelle le frère du recourant aurait ensuite soudoyé un fonctionnaire du Tribunal militaire à V._______ afin d'obtenir une photographie de l'original.

4.5 L'impression selon laquelle le recourant n'était pas activement recherché à l'époque de son départ pour les raisons qu'il a exposées est renforcée par l'attitude des autorités syriennes. Malgré les graves accusations alléguées, relatives à des actes en faveur de la rébellion et d'Israël, ses proches restés sur place n'ont pas connu de problèmes sérieux en lien avec des recherches à son encontre. Une telle absence d'ennuis n'est pas crédible au regard des méthodes brutales couramment utilisées par les forces de sécurité dans ce genre de situation, les interrogatoires avec violences et les arrestations arbitraires de membres de la famille de la personne recherchée étant courantes. Interrogé lors de sa deuxième audition, qui s'est tenue plus de trois ans et demi après son départ de Syrie, le recourant a confirmé qu'il n'était rien arrivé aux membres de sa famille y résidant encore. Personne n'avait été arrêté, les autorités se contentant de se rendre au domicile familial pour demander où lui-même se trouvait. Les explications données à cette occasion pour expliquer cette quasi-inaction durant une si longue période, en particulier celle relative au fait que les autorités n'avaient pas de preuves contre lui, ne sont pas vraisemblables dans le contexte syrien.

L'impression qu'il n'est rien arrivé de sérieux à ses proches en Syrie est encore renforcée par les propos de ceux d'entre eux qui ont aussi déposé entretemps une demande d'asile en Suisse (cf. aussi let. M et N des faits). Aucune de ces quatre personnes n'a fait valoir lors de la première audition, tenue peu de temps après leur arrivée, avoir connu personnellement des problèmes avec les autorités dans le cadre de recherches dirigées contre leur mari et père. Ce n'est que plus tard que les trois d'entre elles, entendues une deuxième fois, ont tout à coup déclaré avoir connu des problèmes répétés pour cette raison, leurs récits respectifs comportant également des contradictions par rapport à celui des autres (cf. à ce sujet pour plus de détails l'exposé détaillé fait dans la décision incidente du Tribunal du 23 mai 2018 [p. 4 s.]). Les explications du recourant dans sa réponse du 29 juin 2018 ne sauraient être qualifiées de convaincantes. L'allégation à teneur de laquelle il aurait été fort discret dans le cadre de ses prétendues activités politiques d'opposition avant son départ, au point que sa famille aurait tout ignoré de celles-ci, laisse présumer que dites activités n'étaient de loin pas aussi importantes qu'il le laisse entendre et qu'elles n'ont en tout cas pas attiré l'attention des autorités avant son départ de Syrie en 2011. Il a déclaré de surcroît que cette discrétion était aussi due au fait que sa belle-famille soutenait activement le régime, en invoquant alors, pour la première fois, avoir été en conflit avec elle et avoir eu peur de représailles pour ce motif. Or, il a par contre expliqué, lors de sa deuxième audition, que son épouse avait été épargnée en particulier parce que deux de ses beaux-frères, qui faisaient partie d'une milice armée soutenant le régime (Shabiha), l'avaient protégée contre toute violence et menace.

4.6 L'intéressé n'a ainsi pas établi avoir été soumis, avant son départ, à un préjudice déterminant en matière d'asile.

5.
Il convient à présent de déterminer si intéressé peut se prévaloir d'une crainte fondée, au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi, de subir de sérieux préjudices en cas de retour dans son pays d'origine qui pourraient conduire à l'octroi de l'asile (motifs objectifs postérieurs au départ de Syrie; cf. aussi consid. 6.1 ci-après).

5.1 L'intéressé invoque dans le cadre de son recours un risque de persécutions futures du fait de son appartenance à (...). Il explique que, depuis la guerre civile, les (...) de Syrie sont considérés comme étant fidèles au président Bashar Al Assad. Toutefois, les (...) qui refusent d'être enrôlés subiraient des pressions de la part du gouvernement. Depuis début 2015, Bashar Al Assad ayant retiré les forces armées des zones (....) pour renforcer la présence militaire à Damas, ces zones se trouveraient seules face aux attaques des groupes terroristes tels que l'Etat Islamique ou Al-Nosra.

Au moment où le Tribunal statue, la Suisse n'a pas reconnu une persécution collective des (...) en Syrie (cf. arrêts du Tribunal [...]; cf. également rapport de l'Immigration and Refugee Board of Canada, Syrie : [...]). En outre, à l'heure actuelle, les forces armées régulières ont désormais totalement repris le (...) de la Syrie et chassé l'Etat Islamique et les autres rebelles des zones qu'ils y occupaient, en particulier dans le gouvernorat de C._______, dont provient l'intéressé (...).

Partant, la seule appartenance de l'intéressé à cette minorité ne constitue pas un motif objectif déterminant susceptible de fonder une crainte de persécution.

5.2 Enfin, le recourant ne saurait se prévaloir d'un risque réel et concret de persécution réfléchie (cf. ATAF 2010/57 consid. 4.1.3 p. 832 s. et réf. cit.) du fait de la situation de membres de sa famille en Suisse ou à l'étranger, lui-même n'invoquant du reste rien de tel dans le cadre de son recours. Il n'y a, en particulier, pas lieu d'admettre qu'il pourrait être inquiété du fait de l'activité de sa fille, qui aurait selon lui soutenu l'opposition en participant à des manifestations et qui, recherchée par les autorités, aurait alors été forcée de fuir au Liban. En effet, celle-ci est maintenant rentrée dans le village du recourant en Syrie (cf. à ce sujet question n° 39 du pv de la deuxième audition de L._______), ce qui tend à démontrer qu'elle n'était pas réellement recherchée par les autorités.

5.3 Vu ce qui précède, l'intéressé ne peut pas non plus se voir octroyer l'asile en raison de motifs objectifs postérieurs au départ de Syrie.

6.
Il convient encore d'examiner si la qualité de réfugié peut être reconnue au recourant en raison de ses activités politiques exercées en Suisse.

6.1 Celui qui se prévaut d'un risque de persécution dans son pays d'origine ou de provenance, engendré uniquement par son départ de ce pays ou par son comportement dans son pays d'accueil, fait valoir des motifs subjectifs survenus après la fuite, au sens de l'art. 54
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 54 Subjektive Nachfluchtgründe - Flüchtlingen wird kein Asyl gewährt, wenn sie erst durch ihre Ausreise aus dem Heimat- oder Herkunftsstaat oder wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise Flüchtlinge im Sinne von Artikel 3 wurden.
LAsi. En présence de tels motifs, la qualité de réfugié est reconnue si, après un examen approfondi des circonstances, il doit être présumé, au sens de l'art. 7
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
1    Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
2    Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält.
3    Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden.
LAsi, que les activités exercées dans le pays d'accueil sont arrivées à la connaissance des autorités du pays d'origine et que le comportement de l'étranger concerné entraînerait une condamnation illégitime de la part de ces autorités (cf. arrêt du Tribunal D-3839/2013 du 28 octobre 2015 consid. 6.2.1 et réf. cit., publié comme arrêt de référence). L'art. 54
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 54 Subjektive Nachfluchtgründe - Flüchtlingen wird kein Asyl gewährt, wenn sie erst durch ihre Ausreise aus dem Heimat- oder Herkunftsstaat oder wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise Flüchtlinge im Sinne von Artikel 3 wurden.
LAsi doit être compris dans son sens strict. Les motifs subjectifs postérieurs à la fuite peuvent, certes, justifier la reconnaissance de la qualité de réfugié au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi, mais le législateur a en revanche clairement exclu qu'ils puissent conduire à l'octroi de l'asile, indépendamment de la question de savoir s'ils ont été allégués abusivement ou non. De plus, la conséquence que le législateur a voulu attribuer aux motifs subjectifs intervenus après la fuite, à savoir l'exclusion de l'asile, interdit leur combinaison avec des motifs antérieurs à la fuite, respectivement des motifs objectifs postérieurs à celle-ci, par exemple dans l'hypothèse où ceux-là ne seraient pas suffisants pour fonder la reconnaissance de la qualité de réfugié (cf. ATAF 2009/28 consid 7.1).

6.2 Selon l'arrêt du Tribunal D-3839/2013 précité (cf. consid. 6.3) l'intérêt des autorités syriennes se concentre pour l'essentiel sur les personnes qui agissent au-delà des manifestations de masse et occupent des fonctions ou exercent des activités d'une nature telle qu'elles seraient susceptibles de représenter une menace sérieuse et concrète pour le gouvernement.

6.3 En l'espèce, il est établi à satisfaction de droit que le recourant exerce des activités politiques d'opposition en exil depuis plusieurs années et qu'il est identifiable en tant que personne critique envers le régime. Si son activité à l'époque de l'instruction de sa demande d'asile en première instance, alors encore modeste, n'était manifestement pas suffisante, il ne peut désormais plus être exclu, sur la base des nombreuses pièces versées au dossier durant la procédure de recours, qu'il ait pu être identifié par les autorités syriennes comme un opposant en exil.

Il y a lieu de retenir en particulier que l'intéressé a ouvertement soutenu la cause (...), (...), ce qui le rend encore plus repérable. En outre, il entretient désormais des contacts réguliers avec des personnes qui résident en Israël, dont (...). Or, Israël et la Syrie sont toujours officiellement en guerre et leur relations sont notoirement conflictuelles. Même si Israël est officiellement neutre dans le cadre de la guerre civile en Syrie, il intervient néanmoins de diverses manières, effectuant par exemple de manière répétée des raids aériens et en fournissant de l'aide humanitaire aux civils, voire aux rebelles syriens.

6.4 Vu ce qui précède, il convient d'admettre qu'en cas de retour en Syrie, le recourant serait très vraisemblablement interrogé, non seulement sur son comportement à l'étranger et sur ses connaissances de (...) en Suisse, mais aussi sur ses contacts avec Israël et de potentiels insurgés en Syrie. Eu égard aux méthodes violentes pratiquées couramment par les forces de sécurité syriennes, il peut légitimement craindre d'être exposé à de sérieux préjudices au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi en cas de retour dans son pays, où le régime lutte toujours pour sa survie et où le risque en cas de retour est de ce fait encore accru.

6.5 La crainte du recourant d'être exposé à de sérieux préjudices en cas de retour, pour des motifs subjectifs postérieurs au départ de Syrie, est ainsi fondée au sens de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi. Il y a par conséquent lieu de lui reconnaître la qualité de réfugié au sens de cette disposition mais de lui refuser l'asile en Suisse en application de l'art. 54
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 54 Subjektive Nachfluchtgründe - Flüchtlingen wird kein Asyl gewährt, wenn sie erst durch ihre Ausreise aus dem Heimat- oder Herkunftsstaat oder wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise Flüchtlinge im Sinne von Artikel 3 wurden.
LAsi.

6.6 En conclusion, le recours doit être partiellement admis et le SEM invité à reconnaître la qualité de réfugié au recourant.

7.

7.1 Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière à ce sujet, le SEM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution (art. 44
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG127 Anwendung.
LAsi).

7.2 Aucune des conditions de l'art. 32
SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1
AsylV-1 Art. 32 Nichtverfügen der Wegweisung - (Art. 44 AsylG)95
1    Die Wegweisung wird nicht verfügt, wenn die asylsuchende Person:96
a  im Besitze einer gültigen Aufenthalts- oder Niederlassungsbewilligung ist;
b  von einer Auslieferungsverfügung betroffen ist;
c  von einer Ausweisungsverfügung nach Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung98 oder nach Artikel 68 AIG99 betroffen ist; oder
d  von einer rechtskräftigen Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis des Strafgesetzbuchs101 oder Artikel 49a oder 49abis des Militärstrafgesetzes vom 13. Juni 1927102 betroffen ist.
2    In den Fällen nach Absatz 1 Buchstaben c und d kann die kantonale Behörde beim SEM eine Stellungnahme zu allfälligen Vollzugshindernissen einholen.103
de l'ordonnance 1 du 11 août 1999 sur l'asile relative à la procédure (OA 1, RS 142.311) n'étant réalisée, en l'absence notamment d'un droit du recourant à une autorisation de séjour ou d'établissement, le Tribunal est tenu, de par la loi, de confirmer le renvoi.

8.

8.1 Le recours ayant été partiellement rejeté, en ce qui concerne l'octroi de l'asile et le principe du renvoi, il y a lieu de mettre les frais de procédure afférents, d'un montant de 300 francs, à la charge du recourant. Pour, le surplus, s'agissant, de la question de la reconnaissance de la qualité de réfugié, pour laquelle il a par contre eu gain de cause, il y a lieu de statuer sans frais (cf. art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
et 2
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
PA).

8.2 Le montant de 300 francs à payer est déjà entièrement couvert par l'avance de frais de 600 francs versée le 9 novembre 2015. Le solde de 300 francs devra être restitué au recourant.

9.

9.1 Conformément à l'art. 64 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 64
1    Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen.
2    Die Entschädigung wird in der Entscheidungsformel beziffert und der Körperschaft oder autonomen Anstalt auferlegt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, soweit sie nicht einer unterliegenden Gegenpartei auferlegt werden kann.
3    Einer unterliegenden Gegenpartei kann sie je nach deren Leistungsfähigkeit auferlegt werden, wenn sich die Partei mit selbständigen Begehren am Verfahren beteiligt hat.
4    Die Körperschaft oder autonome Anstalt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, haftet für die einer unterliegenden Gegenpartei auferlegte Entschädigung, soweit sich diese als uneinbringlich herausstellt.
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Entschädigung.108 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005109 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010110.111
PA et à l'art. 7 al. 2 et al. 4 (appliqué a contrario) du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF, RS 173.320.2), la partie qui obtient partiellement gain de cause a droit à des dépens réduits en proportion pour les frais nécessaires et relativement élevés causés par le litige.

9.2 Le recourant ayant eu partiellement gain de cause, il a droit à des dépens réduits pour les frais nécessaires et relativement élevés causés par ce litige. Vu la note de frais du 19 novembre 2015 déposée en même temps que le recours et compte tenu de l'important travail supplémentaire effectué par la mandataire depuis lors, il se justifie d'octroyer au recourant un montant de 2000 francs.

(dispositif : page suivante)

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours, en tant qu'il porte sur la question de l'octroi de l'asile et du renvoi, dans son principe, est rejeté.

2.
Le recours, en tant qu'il porte sur la reconnaissance de la qualité de réfugié, est admis.

3.
Le point 1 de la décision du 15 septembre 2015 est annulé, le SEM étant invité à reconnaître la qualité de réfugié du recourant.

4.
Les frais de procédure, à hauteur de 300 francs, sont mis à la charge du recourant. Ce montant est entièrement couvert par l'avance de frais de 600 francs, déjà versée le 9 novembre 2015. Le solde de 300 francs devra être restitué.

5.
Le SEM est invité à verser au recourant le montant de 2000 francs à titre de dépens.

6.
Le présent arrêt est adressé à la mandataire du recourant, au SEM et à l'autorité cantonale.

Le président du collège : Le greffier :

Yanick Felley Edouard Iselin
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : D-6708/2015
Date : 19. Dezember 2018
Publié : 27. Dezember 2018
Source : Bundesverwaltungsgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Asyl
Objet : Asile (sans renvoi); décision du SEM du 15 septembre 2015


Répertoire des lois
LAsi: 3 
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi)
LAsi Art. 3 Définition du terme de réfugié - 1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur État d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques.
1    Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur État d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques.
2    Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable. Il y a lieu de tenir compte des motifs de fuite spécifiques aux femmes.
3    Ne sont pas des réfugiés les personnes qui, au motif qu'elles ont refusé de servir ou déserté, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être. Les dispositions de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés4 sont réservées.5
4    Ne sont pas des réfugiés les personnes qui font valoir des motifs résultant du comportement qu'elles ont eu après avoir quitté leur pays d'origine ou de provenance s'ils ne constituent pas l'expression de convictions ou d'orientations déjà affichées avant leur départ ni ne s'inscrivent dans leur prolongement. Les dispositions de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés6 sont réservées.7
7 
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi)
LAsi Art. 7 Preuve de la qualité de réfugié - 1 Quiconque demande l'asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu'il est un réfugié.
1    Quiconque demande l'asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu'il est un réfugié.
2    La qualité de réfugié est vraisemblable lorsque l'autorité estime que celle-ci est hautement probable.
3    Ne sont pas vraisemblables notamment les allégations qui, sur des points essentiels, ne sont pas suffisamment fondées, qui sont contradictoires, qui ne correspondent pas aux faits ou qui reposent de manière déterminante sur des moyens de preuve faux ou falsifiés.
44 
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi)
LAsi Art. 44 Renvoi et admission provisoire - Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière, le SEM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution; il tient compte du principe de l'unité de la famille. Pour le surplus, la décision d'exécuter le renvoi est régie par les art. 83 et 84 LEI127.
54 
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi)
LAsi Art. 54 Motifs subjectifs survenus après la fuite - L'asile n'est pas accordé à la personne qui n'est devenue un réfugié au sens de l'art. 3 qu'en quittant son État d'origine ou de provenance ou en raison de son comportement ultérieur.
105 
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi)
LAsi Art. 105 Recours contre les décisions du SEM - Le recours contre les décisions du SEM est régi par la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral359.
106 
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi)
LAsi Art. 106 Motifs de recours - 1 Les motifs de recours sont les suivants:
1    Les motifs de recours sont les suivants:
a  violation du droit fédéral, notamment pour abus ou excès dans l'exercice du pouvoir d'appréciation;
b  établissement inexact ou incomplet de l'état de fait pertinent;
c  ...
2    Les art. 27, al. 3, et 68, al. 2, sont réservés.
108
SR 142.31 Loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi)
LAsi Art. 108 Délais de recours - 1 Dans la procédure accélérée, le délai de recours, qui commence à courir dès la notification de la décision, est de sept jours ouvrables pour les décisions prises en vertu de l'art. 31a, al. 4, et de cinq jours pour les décisions incidentes.
1    Dans la procédure accélérée, le délai de recours, qui commence à courir dès la notification de la décision, est de sept jours ouvrables pour les décisions prises en vertu de l'art. 31a, al. 4, et de cinq jours pour les décisions incidentes.
2    Dans la procédure étendue, le délai de recours, qui commence à courir dès la notification de la décision, est de 30 jours pour les décisions prises en vertu de l'art. 31a, al. 4, et de dix jours pour les décisions incidentes.
3    Le délai de recours contre les décisions de non-entrée en matière et contre les décisions visées aux art. 23, al. 1, et 40 en relation avec l'art. 6a, al. 2, let. a, est de cinq jours ouvrables à compter de la notification de la décision.
4    Le refus de l'entrée en Suisse prononcé en vertu de l'art. 22, al. 2, peut faire l'objet d'un recours tant que la décision prise en vertu de l'art. 23, al. 1, n'a pas été notifiée.
5    L'examen de la légalité et de l'adéquation de l'assignation d'un lieu de séjour à l'aéroport ou dans un autre lieu approprié conformément à l'art. 22, al. 3 et 4, peut être demandé en tout temps au moyen d'un recours.
6    Dans les autres cas, le délai de recours est de 30 jours à compter de la notification de la décision.
7    Toute pièce transmise par télécopie est considérée comme ayant été valablement déposée si elle parvient au Tribunal administratif fédéral dans les délais et que le recours est régularisé par l'envoi de l'original signé, conformément aux règles prévues à l'art. 52, al. 2 et 3, PA367.
LTAF: 31 
SR 173.32 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF)
LTAF Art. 31 Principe - Le Tribunal administratif fédéral connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5 de la loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)20.
33
SR 173.32 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF)
LTAF Art. 33 Autorités précédentes - Le recours est recevable contre les décisions:
a  du Conseil fédéral et des organes de l'Assemblée fédérale, en matière de rapports de travail du personnel de la Confédération, y compris le refus d'autoriser la poursuite pénale;
b  du Conseil fédéral concernant:
b1  la révocation d'un membre du conseil de banque ou de la direction générale ou d'un suppléant sur la base de la loi du 3 octobre 2003 sur la Banque nationale26,
b10  la révocation d'un membre du conseil d'administration du Service suisse d'attribution des sillons ou l'approbation de la résiliation des rapports de travail du directeur par le conseil d'administration, conformément à la loi fédérale du 20 décembre 1957 sur les chemins de fer44;
b2  la révocation d'un membre du conseil d'administration de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers ou l'approbation de la résiliation des rapports de travail du directeur par le conseil d'administration selon la loi du 22 juin 2007 sur la surveillance des marchés financiers27,
b3  le blocage de valeurs patrimoniales en vertu de la loi du 18 décembre 2015 sur les valeurs patrimoniales d'origine illicite29,
b4  l'interdiction d'exercer des activités en vertu de la LRens31,
b4bis  l'interdiction d'organisations en vertu de la LRens,
b5  la révocation du mandat d'un membre du Conseil de l'Institut fédéral de métrologie au sens de la loi du 17 juin 2011 sur l'Institut fédéral de métrologie34,
b6  la révocation d'un membre du conseil d'administration de l'Autorité fédérale de surveillance en matière de révision ou l'approbation de la résiliation des rapports de travail du directeur par le conseil d'administration selon la loi du 16 décembre 2005 sur la surveillance de la révision36,
b7  la révocation d'un membre du conseil de l'Institut suisse des produits thérapeutiques sur la base de la loi du 15 décembre 2000 sur les produits thérapeutiques38,
b8  la révocation d'un membre du conseil d'administration de l'établissement au sens de la loi du 16 juin 2017 sur les fonds de compensation40,
b9  la révocation d'un membre du conseil de l'Institut suisse de droit comparé selon la loi du 28 septembre 2018 sur l'Institut suisse de droit comparé42;
c  du Tribunal pénal fédéral en matière de rapports de travail de ses juges et de son personnel;
cbis  du Tribunal fédéral des brevets en matière de rapports de travail de ses juges et de son personnel;
dquinquies  de la Chancellerie fédérale, des départements et des unités de l'administration fédérale qui leur sont subordonnées ou administrativement rattachées;
e  des établissements et des entreprises de la Confédération;
f  des commissions fédérales;
g  des tribunaux arbitraux fondées sur des contrats de droit public signés par la Confédération, ses établissements ou ses entreprises;
h  des autorités ou organisations extérieures à l'administration fédérale, pour autant qu'elles statuent dans l'accomplissement de tâches de droit public que la Confédération leur a confiées;
i  d'autorités cantonales, dans la mesure où d'autres lois fédérales prévoient un recours au Tribunal administratif fédéral.
LTF: 83
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 83 Exceptions - Le recours est irrecevable contre:
a  les décisions concernant la sûreté intérieure ou extérieure du pays, la neutralité, la protection diplomatique et les autres affaires relevant des relations extérieures, à moins que le droit international ne confère un droit à ce que la cause soit58 jugée par un tribunal;
b  les décisions relatives à la naturalisation ordinaire;
c  les décisions en matière de droit des étrangers qui concernent:
c1  l'entrée en Suisse,
c2  une autorisation à laquelle ni le droit fédéral ni le droit international ne donnent droit,
c3  l'admission provisoire,
c4  l'expulsion fondée sur l'art. 121, al. 2, de la Constitution ou le renvoi,
c5  les dérogations aux conditions d'admission,
c6  la prolongation d'une autorisation frontalière, le déplacement de la résidence dans un autre canton, le changement d'emploi du titulaire d'une autorisation frontalière et la délivrance de documents de voyage aux étrangers sans pièces de légitimation;
d  les décisions en matière d'asile qui ont été rendues:
d1  par le Tribunal administratif fédéral, sauf celles qui concernent des personnes visées par une demande d'extradition déposée par l'État dont ces personnes cherchent à se protéger,
d2  par une autorité cantonale précédente et dont l'objet porte sur une autorisation à laquelle ni le droit fédéral ni le droit international ne donnent droit;
e  les décisions relatives au refus d'autoriser la poursuite pénale de membres d'autorités ou du personnel de la Confédération;
f  les décisions en matière de marchés publics:
fbis  les décisions du Tribunal administratif fédéral concernant les décisions visées à l'art. 32i de la loi fédérale du 20 mars 2009 sur le transport de voyageurs65;
f1  si elles ne soulèvent pas de question juridique de principe; sont réservés les recours concernant des marchés du Tribunal administratif fédéral, du Tribunal pénal fédéral, du Tribunal fédéral des brevets, du Ministère public de la Confédération et des autorités judiciaires supérieures des cantons, ou
f2  si la valeur estimée du marché à adjuger est inférieure à la valeur seuil déterminante visée à l'art. 52, al. 1, et fixée à l'annexe 4, ch. 2, de la loi fédérale du 21 juin 2019 sur les marchés publics63;
g  les décisions en matière de rapports de travail de droit public qui concernent une contestation non pécuniaire, sauf si elles touchent à la question de l'égalité des sexes;
h  les décisions en matière d'entraide administrative internationale, à l'exception de l'assistance administrative en matière fiscale;
i  les décisions en matière de service militaire, de service civil ou de service de protection civile;
j  les décisions en matière d'approvisionnement économique du pays qui sont prises en cas de pénurie grave;
k  les décisions en matière de subventions auxquelles la législation ne donne pas droit;
l  les décisions en matière de perception de droits de douane fondée sur le classement tarifaire ou le poids des marchandises;
m  les décisions sur l'octroi d'un sursis de paiement ou sur la remise de contributions; en dérogation à ce principe, le recours contre les décisions sur la remise de l'impôt fédéral direct ou de l'impôt cantonal ou communal sur le revenu et sur le bénéfice est recevable, lorsqu'une question juridique de principe se pose ou qu'il s'agit d'un cas particulièrement important pour d'autres motifs;
n  les décisions en matière d'énergie nucléaire qui concernent:
n1  l'exigence d'un permis d'exécution ou la modification d'une autorisation ou d'une décision,
n2  l'approbation d'un plan de provision pour les coûts d'évacuation encourus avant la désaffection d'une installation nucléaire,
n3  les permis d'exécution;
o  les décisions en matière de circulation routière qui concernent la réception par type de véhicules;
p  les décisions du Tribunal administratif fédéral en matière de télécommunications, de radio et de télévision et en matière postale qui concernent:70
p1  une concession ayant fait l'objet d'un appel d'offres public,
p2  un litige découlant de l'art. 11a de la loi du 30 avril 1997 sur les télécommunications71;
p3  un litige au sens de l'art. 8 de la loi du 17 décembre 2010 sur la poste73;
q  les décisions en matière de médecine de transplantation qui concernent:
q1  l'inscription sur la liste d'attente,
q2  l'attribution d'organes;
r  les décisions en matière d'assurance-maladie qui ont été rendues par le Tribunal administratif fédéral sur la base de l'art. 3474 de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF)75;
s  les décisions en matière d'agriculture qui concernent:
s1  ...
s2  la délimitation de zones dans le cadre du cadastre de production;
t  les décisions sur le résultat d'examens ou d'autres évaluations des capacités, notamment en matière de scolarité obligatoire, de formation ultérieure ou d'exercice d'une profession;
u  les décisions relatives aux offres publiques d'acquisition (art. 125 à 141 de la loi du 19 juin 2015 sur l'infrastructure des marchés financiers79);
v  les décisions du Tribunal administratif fédéral en cas de divergences d'opinion entre des autorités en matière d'entraide judiciaire ou d'assistance administrative au niveau national;
w  les décisions en matière de droit de l'électricité qui concernent l'approbation des plans des installations électriques à courant fort et à courant faible et l'expropriation de droits nécessaires à la construction ou à l'exploitation de telles installations, si elles ne soulèvent pas de question juridique de principe.
x  les décisions en matière d'octroi de contributions de solidarité au sens de la loi fédérale du 30 septembre 2016 sur les mesures de coercition à des fins d'assistance et les placements extrafamiliaux antérieurs à 198183, sauf si la contestation soulève une question juridique de principe ou qu'il s'agit d'un cas particulièrement important pour d'autres motifs;
y  les décisions prises par le Tribunal administratif fédéral dans des procédures amiables visant à éviter une imposition non conforme à une convention internationale applicable dans le domaine fiscal;
z  les décisions citées à l'art. 71c, al. 1, let. b, de la loi du 30 septembre 2016 sur l'énergie86 concernant les autorisations de construire et les autorisations relevant de la compétence des cantons destinées aux installations éoliennes d'intérêt national qui y sont nécessairement liées, sauf si la contestation soulève une question juridique de principe.
OA 1: 32
SR 142.311 Ordonnance 1 du 11 août 1999 sur l'asile relative à la procédure (Ordonnance 1 sur l'asile, OA 1) - Ordonnance 1 sur l'asile
OA-1 Art. 32 Empêchement au prononcé de la décision de renvoi - (art. 44 LAsi)92
1    Le renvoi ne peut être prononcé lorsque le requérant d'asile:93
a  est titulaire d'une autorisation de séjour ou d'établissement valable;
b  fait l'objet d'une décision d'extradition,
c  fait l'objet d'une décision d'expulsion conformément à l'art. 121, al. 2, de la Constitution95 ou 68 LEI96, ou
d  fait l'objet d'une décision exécutoire d'expulsion pénale au sens de l'art. 66a ou 66abis du code pénal98 ou 49a ou 49abis du code pénal militaire du 13 juin 192799.
2    Pour les cas visés à l'al. 1, let. c et d, l'autorité cantonale peut demander l'avis du SEM sur les éventuels empêchements à l'exécution du renvoi.100
PA: 5 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 5
1    Sont considérées comme décisions les mesures prises par les autorités dans des cas d'espèce, fondées sur le droit public fédéral et ayant pour objet:
a  de créer, de modifier ou d'annuler des droits ou des obligations;
b  de constater l'existence, l'inexistence ou l'étendue de droits ou d'obligations;
c  de rejeter ou de déclarer irrecevables des demandes tendant à créer, modifier, annuler ou constater des droits ou obligations.
2    Sont aussi considérées comme des décisions les mesures en matière d'exécution (art. 41, al. 1, let. a et b), les décisions incidentes (art. 45 et 46), les décisions sur opposition (art. 30, al. 2, let. b, et 74), les décisions sur recours (art. 61), les décisions prises en matière de révision (art. 68) et d'interprétation (art. 69).25
3    Lorsqu'une autorité rejette ou invoque des prétentions à faire valoir par voie d'action, sa déclaration n'est pas considérée comme décision.
48 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 48
1    A qualité pour recourir quiconque:
a  a pris part à la procédure devant l'autorité inférieure ou a été privé de la possibilité de le faire;
b  est spécialement atteint par la décision attaquée, et
c  a un intérêt digne de protection à son annulation ou à sa modification.
2    A également qualité pour recourir toute personne, organisation ou autorité qu'une autre loi fédérale autorise à recourir.
52 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 52
1    Le mémoire de recours indique les conclusions, motifs et moyens de preuve et porte la signature du recourant ou de son mandataire; celui-ci y joint l'expédition de la décision attaquée et les pièces invoquées comme moyens de preuve, lorsqu'elles se trouvent en ses mains.
2    Si le recours ne satisfait pas à ces exigences, ou si les conclusions ou les motifs du recourant n'ont pas la clarté nécessaire, sans que le recours soit manifestement irrecevable, l'autorité de recours impartit au recourant un court délai supplémentaire pour régulariser le recours.
3    Elle avise en même temps le recourant que si le délai n'est pas utilisé, elle statuera sur la base du dossier ou si les conclusions, les motifs ou la signature manquent, elle déclarera le recours irrecevable.
63 
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 63
1    En règle générale, les frais de procédure comprenant l'émolument d'arrêté, les émoluments de chancellerie et les débours sont mis, dans le dispositif, à la charge de la partie qui succombe. Si celle-ci n'est déboutée que partiellement, ces frais sont réduits. À titre exceptionnel, ils peuvent être entièrement remis.
2    Aucun frais de procédure n'est mis à la charge des autorités inférieures, ni des autorités fédérales recourantes et déboutées; si l'autorité recourante qui succombe n'est pas une autorité fédérale, les frais de procédure sont mis à sa charge dans la mesure où le litige porte sur des intérêts pécuniaires de collectivités ou d'établissements autonomes.
3    Des frais de procédure ne peuvent être mis à la charge de la partie qui a gain de cause que si elle les a occasionnés en violant des règles de procédure.
4    L'autorité de recours, son président ou le juge instructeur perçoit du recourant une avance de frais équivalant aux frais de procédure présumés. Elle lui impartit pour le versement de cette créance un délai raisonnable en l'avertissant qu'à défaut de paiement elle n'entrera pas en matière. Si des motifs particuliers le justifient, elle peut renoncer à percevoir la totalité ou une partie de l'avance de frais.101
4bis    L'émolument d'arrêté est calculé en fonction de l'ampleur et de la difficulté de la cause, de la manière de procéder des parties et de leur situation financière. Son montant est fixé:
a  entre 100 et 5000 francs dans les contestations non pécuniaires;
b  entre 100 et 50 000 francs dans les autres contestations.102
5    Le Conseil fédéral établit un tarif des émoluments.103 L'art. 16, al. 1, let. a, de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral104 et l'art. 73 de la loi du 19 mars 2010 sur l'organisation des autorités pénales105 sont réservés.106
64
SR 172.021 Loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA)
PA Art. 64
1    L'autorité de recours peut allouer, d'office ou sur requête, à la partie ayant entièrement ou partiellement gain de cause une indemnité pour les frais indispensables et relativement élevés qui lui ont été occasionnés.
2    Le dispositif indique le montant des dépens alloués qui, lorsqu'ils ne peuvent pas être mis à la charge de la partie adverse déboutée, sont supportés par la collectivité ou par l'établissement autonome au nom de qui l'autorité inférieure a statué.
3    Lorsque la partie adverse déboutée avait pris des conclusions indépendantes, les dépens alloués peuvent être mis à sa charge, dans la mesure de ses moyens.
4    La collectivité ou l'établissement autonome au nom de qui l'autorité inférieure a statué répond des dépens mis à la charge de la partie adverse déboutée en tant qu'ils se révéleraient irrécouvrables.
5    Le Conseil fédéral établit un tarif des dépens.107 L'art. 16, al. 1, let. a, de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral108 et l'art. 73 de la loi du 19 mars 2010 sur l'organisation des autorités pénales109 sont réservés.110
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
syrie • photographe • moyen de preuve • vue • mandat d'arrêt • montre • interview • fuite • internet • traduction • première instance • tribunal administratif fédéral • liban • décision incidente • reportage • pays d'origine • guerre civile • avance de frais • tennis • islam
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2010/57 • 2009/28 • 2007/31
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