Bundesstrafgericht Tribunal pénal fédéral Tribunale penale federale Tribunal penal federal

Numéro de dossier: BG.2017.17

Décision du 18 juillet 2017 Cour des plaintes

Composition

Les juges pénaux fédéraux Stephan Blättler, président, Giorgio Bomio et Roy Garré, la greffière Claude-Fabienne Husson Albertoni

Parties

Canton de Vaud, Ministère public central, requérant

contre

1. Kanton Zürich, Oberstaatsanwaltschaft,

2. Kanton St. Gallen, Staatsanwaltschaft,

3. Kanton Thurgau, Generalstaatsanwaltschaft, intimés

Objet

Conflit de fors (art. 40 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 40 Gerichtsstandskonflikte - 1 Ist der Gerichtsstand unter Strafbehörden des gleichen Kantons streitig, so entscheidet die Ober- oder Generalstaatsanwaltschaft oder, wenn keine solche vorgesehen ist, die Beschwerdeinstanz dieses Kantons.17
1    Ist der Gerichtsstand unter Strafbehörden des gleichen Kantons streitig, so entscheidet die Ober- oder Generalstaatsanwaltschaft oder, wenn keine solche vorgesehen ist, die Beschwerdeinstanz dieses Kantons.17
2    Können sich die Strafverfolgungsbehörden verschiedener Kantone über den Gerichtsstand nicht einigen, so unterbreitet die Staatsanwaltschaft des Kantons, der zuerst mit der Sache befasst war, die Frage unverzüglich, in jedem Fall vor der Anklageerhebung, dem Bundesstrafgericht zum Entscheid.
3    Die zum Entscheid über den Gerichtsstand zuständige Behörde kann einen andern als den in den Artikeln 31-37 vorgesehenen Gerichtsstand festlegen, wenn der Schwerpunkt der deliktischen Tätigkeit oder die persönlichen Verhältnisse der beschuldigten Person es erfordern oder andere triftige Gründe vorliegen.
CPP)

Faits:

A. Le Ministère public de l’arrondissement du Nord vaudois, canton de Vaud (ci-après: MP-NVD), instruit une procédure contre les prévenus A., B., C., D. et E. notamment des chefs de tentative de vol, dommages à la propriété et violation de domicile pour avoir commis une tentative de cambriolage à Z. (VD) le 31 janvier 2017. Les précités ont fui après avoir été surpris par la propriétaire de la maison dont ils avaient forcé la porte-fenêtre afin de la cambrioler. La police en a été avisée le 31 janvier 2017 à 18h05 (act. 1.1). Les prévenus, interpellés le 31 janvier 2017 à 18h30, à Z., se trouvent actuellement en détention avant jugement dans des établissements pénitentiaires vaudois (act. 1.2). Ils ont admis les faits (act. 1.6 p. 7; act. 1.7 p. 6 et 7; act. 1.8 p. 3 et 4; act. 1.9 p. 2; act. 1.10 p. 2; act. 1.11 p. 2; act. 1.12 p. 2; act. 1.13 p. 2; act. 1.20 p. 4).

B. Le Ministère public de Limmattal/Albis, canton de Zurich (ci-après: MP-ZH), instruit quant à lui une procédure suite à une tentative de cambriolage intervenue le même jour à Y. (ZH; act. 1.21). Les cambrioleurs s’étant fait surprendre ont quitté les lieux sans rien emporter. La police a été prévenue par les propriétaires le 31 janvier 2017 à 11h17 (act. 1.21). Il ressort du dossier zurichois qu’à tout le moins deux auteurs du cambriolage intervenu à Z. étaient à Y. (act. 1.21; act. 1.22). Le 15 février 2017, A. a été identifié par ADN pour ce cas (act. 1.22). C. et B. ont quant à eux contesté avoir participé à ce cambriolage (act. 1.14 p. 3; act. 1.15 p. 3; act. 1.16 p. 3).

C. Pour sa part, le Ministère public de Frauenfeld, canton de Thurgovie (ci-après: MP-TG), diligente une procédure suite à un cambriolage perpétré à X. (TG), entre le 28 janvier et le 3 février 2017 et lors duquel les auteurs ont dérobé plusieurs biens. La police en a été informée le 3 février 2017, vers 15h27 (act. 1.24). Les traces ADN retrouvées sur les lieux ont permis de confirmer d’une part que ce cambriolage a été commis par plusieurs personnes (act. 1.23) et d’autre part que C. en faisait partie (act. 1.23).

D. L’Untersuchungsamt Gossau, Ministère public du canton de Saint-Gall (ci-après: MP-SG), instruit une procédure suite à des cambriolages intervenus à W. (SG), le 1er décembre 2016 – les victimes ont déposé plainte le même jour (act. 1.26) – et à V. (SG), le 5 décembre 2016, date à laquelle la police en a été avisée (act. 1.29). Il mène aussi des investigations relatives à une tentative de vol perpétrée également à V. entre le 22 et le 31 décembre 2016, ce dont la police a été informée le 31 décembre 2016 à 14h40 (act. 1.32). Seul C. a été identifié par ADN sur ces trois cas (act. 1.27; act. 1.28; act. 1.30; act. 1.31; act. 1.33; act. 1.34).

E. Le 28 février 2017, le MP-TG a interpellé directement le MP-NVD lui demandant de reprendre sa procédure au motif que les premiers actes d’instruction avaient été entrepris dans le canton de Vaud (act. 1.35).

Le 13 mars 2017, le MP-ZH a interpellé, à son tour directement, le MP-NVD lui demandant de reprendre sa procédure (act. 1.36).

Ces deux requêtes ont été transmises au Ministère public central du canton de Vaud (ci-après: MP-CVD), autorité compétente en matière de for. Le 15 mars 2017, le MP-NVD s’est déterminé à leur sujet et a proposé d’interpeller tous les cantons concernés (act. 1.37). Le 23 mars 2017, le MP-CVD a adressé aux ministères publics des cantons de Thurgovie, Zurich et Saint-Gall, un courrier pour déterminations sur la question du for (act. 1.38).

Le 30 mars 2017, le MP-ZH a refusé le for jusqu’à ce que le MP-NVD ait éclairci l’ampleur de l’activité délictueuse des prévenus. Selon lui, au vu du dossier, les auteurs auraient agi en bande, le MP-SG devant donc être désigné compétent pour poursuivre et juger les prévenus, les premiers actes d’instruction ayant été entrepris dans ce dernier canton (act. 1.39).

Le 31 mars 2017, le MP-SG s’est déterminé, refusant le for estimant lui aussi qu’il convenait d’approfondir les investigations pour savoir si les cinq prévenus ont agi en bande (act. 1.40). Le 5 avril 2017, le MP-TG a fait valoir la même opinion (act. 1.41).

Ses investigations terminées, le MP-CVD a entamé le 12 avril 2017 une nouvelle procédure de fixation du for. Considérant que le vol en bande ne peut être retenu que pour les cas commis dans les cantons de Thurgovie, de Vaud et de Zurich, il retient que ce dernier canton est celui où le premier acte d’instruction a été entrepris (act. 1.42).

Le 5 mai 2017, le MP-ZH a refusé sa compétence contestant l’existence de l’infraction de vol en bande et estimant qu’il n’y a en l’espèce que des coauteurs. Selon lui, Thurgovie devrait être compétent (endroit où le premier vol consommé a été commis), sinon Saint-Gall, canton où les premiers vols ont été perpétrés (act. 1.43).

Le 9 mai 2017, le MP-NVD a précisé qu’au vu des auditions de D. et B. des 8 et 9 mai 2017, le vol en bande était manifestement réalisé (act. 1.44).

Le 11 mai 2017, les cantons concernés ont à nouveau été interpellés (act. 1.45).

Le 15 mai 2017, le MP-TG et le 17 mai 2017, le MP-SG ont indiqué que le vol en bande devant être admis, Zurich est le canton compétent (act. 1.46; act. 1.47).

Le 23 mai 2017, le MP-ZH a requis une copie complète du dossier vaudois afin de pouvoir se déterminer (act. 1.48). Le 6 juin 2017, il a refusé sa compétence au motif que le vol en bande pourrait aussi être retenu pour les cas saint-gallois, mais que ce dernier canton n’avait pas mené à terme les investigations nécessaires, en particulier sur les traces ADN, pour clarifier cette question (act. 1.51).

F. En date du 16 juin 2017, le MP-CVD saisit la Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral d’une requête en fixation de for intercantonal. Il conclut principalement à ce que les autorités judiciaires du canton de Zurich soient déclarées compétentes pour poursuivre et juger des faits imputés aux précités et, subsidiairement, à ce que celles du canton de Saint-Gall le soient (act. 1).

Interpellé, le MP-TG conclut dans sa réponse du 23 juin 2017 à ce que soit désigné compétent en la présente espèce, principalement, le canton de Zurich, subsidiairement, le canton de Vaud et, plus subsidiairement, le canton de Saint-Gall (act. 3 p. 2).

Egalement invité à répondre, le MP-ZH réitère le 26 juin 2017 que selon lui les investigations dans le canton de Saint-Gall n’ont pas valablement été menées à terme pour pouvoir trancher la question du for. Il conclut néanmoins à ce que Saint-Gall soit désigné compétent (act. 4 p. 2).

Le 3 juillet 2017, le MP-SG conclut pour sa part que le canton de Zurich doit être désigné compétent (act. 5 p. 2).

Une copie des réponses respectives a été adressée à chacune des parties pour leur complète information (act. 6).

Les arguments et moyens de preuve invoqués par les parties seront repris si nécessaire dans les considérants en droit.

La Cour considère en droit:

1.

1.1 Les autorités pénales vérifient d'office si elles sont compétentes et, le cas échéant, transmettent l'affaire à l'autorité compétente (art. 39 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 39 Prüfung der Zuständigkeit und Einigung - 1 Die Strafbehörden prüfen ihre Zuständigkeit von Amtes wegen und leiten einen Fall wenn nötig der zuständigen Stelle weiter.
1    Die Strafbehörden prüfen ihre Zuständigkeit von Amtes wegen und leiten einen Fall wenn nötig der zuständigen Stelle weiter.
2    Erscheinen mehrere Strafbehörden als örtlich zuständig, so informieren sich die beteiligten Staatsanwaltschaften unverzüglich über die wesentlichen Elemente des Falles und bemühen sich um eine möglichst rasche Einigung.
CPP). Lorsque plusieurs autorités paraissent compétentes à raison du lieu, les ministères publics concernés se communiquent sans délai les éléments essentiels de l'affaire et s'entendent aussi vite que possible sur le for (art. 39 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 39 Prüfung der Zuständigkeit und Einigung - 1 Die Strafbehörden prüfen ihre Zuständigkeit von Amtes wegen und leiten einen Fall wenn nötig der zuständigen Stelle weiter.
1    Die Strafbehörden prüfen ihre Zuständigkeit von Amtes wegen und leiten einen Fall wenn nötig der zuständigen Stelle weiter.
2    Erscheinen mehrere Strafbehörden als örtlich zuständig, so informieren sich die beteiligten Staatsanwaltschaften unverzüglich über die wesentlichen Elemente des Falles und bemühen sich um eine möglichst rasche Einigung.
CPP). Lorsque les autorités de poursuite pénale de différents cantons ne peuvent s'entendre sur le for, le ministère public du canton saisi en premier de la cause soumet la question sans retard et, en tout cas, avant la mise en accusation, à la Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral, qui tranche (art. 40 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 40 Gerichtsstandskonflikte - 1 Ist der Gerichtsstand unter Strafbehörden des gleichen Kantons streitig, so entscheidet die Ober- oder Generalstaatsanwaltschaft oder, wenn keine solche vorgesehen ist, die Beschwerdeinstanz dieses Kantons.17
1    Ist der Gerichtsstand unter Strafbehörden des gleichen Kantons streitig, so entscheidet die Ober- oder Generalstaatsanwaltschaft oder, wenn keine solche vorgesehen ist, die Beschwerdeinstanz dieses Kantons.17
2    Können sich die Strafverfolgungsbehörden verschiedener Kantone über den Gerichtsstand nicht einigen, so unterbreitet die Staatsanwaltschaft des Kantons, der zuerst mit der Sache befasst war, die Frage unverzüglich, in jedem Fall vor der Anklageerhebung, dem Bundesstrafgericht zum Entscheid.
3    Die zum Entscheid über den Gerichtsstand zuständige Behörde kann einen andern als den in den Artikeln 31-37 vorgesehenen Gerichtsstand festlegen, wenn der Schwerpunkt der deliktischen Tätigkeit oder die persönlichen Verhältnisse der beschuldigten Person es erfordern oder andere triftige Gründe vorliegen.
CPP en lien avec l’art. 37 al. 1
SR 173.71 Bundesgesetz vom 19. März 2010 über die Organisation der Strafbehörden des Bundes (Strafbehördenorganisationsgesetz, StBOG) - Strafbehördenorganisationsgesetz
StBOG Art. 37 Zuständigkeiten - 1 Die Beschwerdekammern des Bundesstrafgerichts treffen die Entscheide, für welche die StPO13 die Beschwerdeinstanz oder das Bundesstrafgericht als zuständig bezeichnet.
1    Die Beschwerdekammern des Bundesstrafgerichts treffen die Entscheide, für welche die StPO13 die Beschwerdeinstanz oder das Bundesstrafgericht als zuständig bezeichnet.
2    Sie entscheiden zudem über:
a  Beschwerden in internationalen Rechtshilfeangelegenheiten gemäss:
a1  dem Rechtshilfegesetz vom 20. März 198114,
a2  dem Bundesgesetz vom 21. Dezember 199515 über die Zusammenarbeit mit den internationalen Gerichten zur Verfolgung schwerwiegender Verletzungen des humanitären Völkerrechts,
a3  dem Bundesgesetz vom 22. Juni 200116 über die Zusammenarbeit mit dem Internationalen Strafgerichtshof,
a4  dem Bundesgesetz vom 3. Oktober 197517 zum Staatsvertrag mit den Vereinigten Staaten von Amerika über gegenseitige Rechtshilfe in Strafsachen;
b  Beschwerden, die ihnen das Bundesgesetz vom 22. März 197418 über das Verwaltungsstrafrecht zuweist;
c  Beschwerden gegen Verfügungen des Bundesverwaltungsgerichts über das Arbeitsverhältnis seiner Richter und Richterinnen und seines Personals sowie des Personals der ständigen Sekretariate der eidgenössischen Schätzungskommissionen;
d  Konflikte über die Zuständigkeit der militärischen und der zivilen Gerichtsbarkeit;
e  Anstände, die ihnen das Bundesgesetz vom 21. März 199720 über Massnahmen zur Wahrung der inneren Sicherheit zum Entscheid zuweist;
f  Anstände, die ihnen das Bundesgesetz vom 7. Oktober 199421 über kriminalpolizeiliche Zentralstellen des Bundes zum Entscheid zuweist;
g  Konflikte über die Zuständigkeit nach dem Geldspielgesetz vom 29. September 201723.
de la loi fédérale sur l'organisation des autorités pénales de la Confédération [LOAP; RS 173.71]).

1.2 S'agissant du délai dans lequel l'autorité requérante doit saisir la Cour de céans, il a été décidé de s'en tenir aux dix jours prévus à l'art. 396 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 396 Form und Frist - 1 Die Beschwerde gegen schriftlich oder mündlich eröffnete Entscheide ist innert 10 Tagen schriftlich und begründet bei der Beschwerdeinstanz einzureichen.
1    Die Beschwerde gegen schriftlich oder mündlich eröffnete Entscheide ist innert 10 Tagen schriftlich und begründet bei der Beschwerdeinstanz einzureichen.
2    Beschwerden wegen Rechtsverweigerung oder Rechtsverzögerung sind an keine Frist gebunden.
CPP, exception faite du cas dans lequel l'autorité requérante invoque des circonstances exceptionnelles qu'il lui incombe de spécifier (v. notamment les décisions du Tribunal pénal fédéral BG.2011.17 du 15 juillet 2011, consid. 2.1; BG.2011.7 du 17 juin 2011, consid. 2.2).

1.3 La demande de fixation de for ayant été déposée, après échanges de vues entre tous les cantons concernés, dans le délai mentionné plus haut (v. supra consid. 1.2), et les cantons ayant été représentés par des autorités légitimées à le faire, il y a lieu d'entrer en matière sur le fond de la cause.

2. A teneur de l’art. 33
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 33 Gerichtsstand im Falle mehrerer Beteiligter - 1 Die Teilnehmerinnen und Teilnehmer einer Straftat werden von den gleichen Behörden verfolgt und beurteilt wie die Täterin oder der Täter.
1    Die Teilnehmerinnen und Teilnehmer einer Straftat werden von den gleichen Behörden verfolgt und beurteilt wie die Täterin oder der Täter.
2    Ist eine Straftat von mehreren Mittäterinnen oder Mittätern verübt worden, so sind die Behörden des Ortes zuständig, an dem zuerst Verfolgungshandlungen vorgenommen worden sind.
CPP, les participants à une infraction sont poursuivis et jugés par l'autorité qui poursuit et juge l'auteur (al. 1). Si l'infraction a été commise par plusieurs coauteurs, l'autorité compétente est celle du lieu où les premiers actes de poursuite ont été entrepris (al. 2). Par ailleurs, selon l'art. 34 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 34 - 1 Hat eine beschuldigte Person mehrere Straftaten an verschiedenen Orten verübt, so sind für die Verfolgung und Beurteilung sämtlicher Taten die Behörden des Ortes zuständig, an dem die mit der schwersten Strafe bedrohte Tat begangen worden ist. Bei gleicher Strafdrohung sind die Behörden des Ortes zuständig, an dem zuerst Verfolgungshandlungen vorgenommen worden sind.
1    Hat eine beschuldigte Person mehrere Straftaten an verschiedenen Orten verübt, so sind für die Verfolgung und Beurteilung sämtlicher Taten die Behörden des Ortes zuständig, an dem die mit der schwersten Strafe bedrohte Tat begangen worden ist. Bei gleicher Strafdrohung sind die Behörden des Ortes zuständig, an dem zuerst Verfolgungshandlungen vorgenommen worden sind.
2    Ist in einem beteiligten Kanton im Zeitpunkt des Gerichtsstandsverfahrens nach den Artikeln 39-42 wegen einer der Straftaten schon Anklage erhoben worden, so werden die Verfahren getrennt geführt.
3    Ist eine Person von verschiedenen Gerichten zu mehreren gleichartigen Strafen verurteilt worden, so setzt das Gericht, das die schwerste Strafe ausgesprochen hat, auf Gesuch der verurteilten Person eine Gesamtstrafe fest.
CPP, lorsque le prévenu a commis plusieurs infractions en des lieux différents, l'autorité du lieu où a été commise l'infraction punie de la peine la plus grave est compétente pour la poursuite et le jugement de toutes les infractions. Si plusieurs infractions sont punies de la même peine, l'autorité compétente est celle du lieu où les premiers actes de poursuite ont été entrepris.

3.

3.1 Se rend coupable de vol, celui qui, pour se procurer ou procurer à un tiers un enrichissement illégitime, aura soustrait une chose mobilière appartenant à autrui dans le but de se l'approprier. La peine encourue est une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou une peine pécuniaire (art. 139 ch. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 139 - 1. Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    ...193
3    Der Dieb wird mit Freiheitsstrafe von sechs Monaten bis zu zehn Jahren bestraft, wenn er:
a  gewerbsmässig stiehlt;
b  den Diebstahl als Mitglied einer Bande ausführt, die sich zur fortgesetzten Verübung von Raub oder Diebstahl zusammengefunden hat;
c  zum Zweck des Diebstahls eine Schusswaffe oder eine andere gefährliche Waffe mit sich führt oder eine Explosion verursacht; oder
d  sonst wie durch die Art, wie er den Diebstahl begeht, seine besondere Gefährlichkeit offenbart.194
4    Der Diebstahl zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP).

Si en revanche l'auteur a agi en qualité d'affilié à une bande formée pour commettre des brigandages ou des vols, le vol sera puni d'une peine privative de liberté de dix ans au plus ou d'une peine pécuniaire de 180 jours-amende au moins (art. 139 ch. 3 al. 2
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 139 - 1. Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    ...193
3    Der Dieb wird mit Freiheitsstrafe von sechs Monaten bis zu zehn Jahren bestraft, wenn er:
a  gewerbsmässig stiehlt;
b  den Diebstahl als Mitglied einer Bande ausführt, die sich zur fortgesetzten Verübung von Raub oder Diebstahl zusammengefunden hat;
c  zum Zweck des Diebstahls eine Schusswaffe oder eine andere gefährliche Waffe mit sich führt oder eine Explosion verursacht; oder
d  sonst wie durch die Art, wie er den Diebstahl begeht, seine besondere Gefährlichkeit offenbart.194
4    Der Diebstahl zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP). Selon la jurisprudence, il y a bande lorsque deux ou plusieurs auteurs manifestent expressément ou par acte concluant la volonté de s'associer en vue de commettre ensemble plusieurs infractions indépendantes, même s'ils n'ont pas de plan et que les infractions futures ne sont pas encore déterminées. Deux personnes suffisent donc à constituer une bande, pour autant toutefois qu'il existe entre elles une organisation et une collaboration d'une certaine intensité (ATF 135 IV 158 consid. 2; 124 IV 86 consid. 2b; arrêt du Tribunal fédéral 6P.104/2004 du 24 mars 2005, consid. 3; Niggli/Riedo, Basler Kommentar, Stafrecht II, 3e éd., Bâle 2013, n° 123 et 129 ss. ad art. 139
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 139 - 1. Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    ...193
3    Der Dieb wird mit Freiheitsstrafe von sechs Monaten bis zu zehn Jahren bestraft, wenn er:
a  gewerbsmässig stiehlt;
b  den Diebstahl als Mitglied einer Bande ausführt, die sich zur fortgesetzten Verübung von Raub oder Diebstahl zusammengefunden hat;
c  zum Zweck des Diebstahls eine Schusswaffe oder eine andere gefährliche Waffe mit sich führt oder eine Explosion verursacht; oder
d  sonst wie durch die Art, wie er den Diebstahl begeht, seine besondere Gefährlichkeit offenbart.194
4    Der Diebstahl zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP; Corboz, Les infractions en droit suisse, vol. I, 3e éd., Berne 2010, n° 16 ad art. 139
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 139 - 1. Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    ...193
3    Der Dieb wird mit Freiheitsstrafe von sechs Monaten bis zu zehn Jahren bestraft, wenn er:
a  gewerbsmässig stiehlt;
b  den Diebstahl als Mitglied einer Bande ausführt, die sich zur fortgesetzten Verübung von Raub oder Diebstahl zusammengefunden hat;
c  zum Zweck des Diebstahls eine Schusswaffe oder eine andere gefährliche Waffe mit sich führt oder eine Explosion verursacht; oder
d  sonst wie durch die Art, wie er den Diebstahl begeht, seine besondere Gefährlichkeit offenbart.194
4    Der Diebstahl zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP). L'association a pour caractéristique de renforcer physiquement et psychiquement chacun des membres de sorte qu'elle les rend particulièrement dangereux et laisse prévoir la commission d'autres infractions de ce type. Du point de vue subjectif, il suffit que l'auteur connaisse et veuille les circonstances de fait qui correspondent à la définition de la bande (arrêt du Tribunal fédéral 6B_861/2009 du 18 février 2010, consid. 3.1 et références citées). Il faut de surcroît, pour parler de bande, constater un certain degré d’organisation (par exemple partage des rôles et du travail) et d’une équipe relativement soudée et stable, même si cette dernière n’a pas nécessairement vocation à s’inscrire dans la durée (Dupuis/Moreillon/ Piguet/Berger/Mazou/Rodigari, Petit Commentaire du Code pénal, 2e éd., Bâle 2017, n° 25 ad art. 139
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 139 - 1. Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer jemandem eine fremde bewegliche Sache zur Aneignung wegnimmt, um sich oder einen andern damit unrechtmässig zu bereichern, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    ...193
3    Der Dieb wird mit Freiheitsstrafe von sechs Monaten bis zu zehn Jahren bestraft, wenn er:
a  gewerbsmässig stiehlt;
b  den Diebstahl als Mitglied einer Bande ausführt, die sich zur fortgesetzten Verübung von Raub oder Diebstahl zusammengefunden hat;
c  zum Zweck des Diebstahls eine Schusswaffe oder eine andere gefährliche Waffe mit sich führt oder eine Explosion verursacht; oder
d  sonst wie durch die Art, wie er den Diebstahl begeht, seine besondere Gefährlichkeit offenbart.194
4    Der Diebstahl zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP et références citées, en particulier ATF 132 IV 132 consid. 5.2).

3.2 En l’espèce, des infractions ont été commises par les prévenus, respectivement par certains d’entre eux, dans les cantons de Saint-Gall, Thurgovie, Zurich et Vaud. Les investigations ont permis de démontrer d’une part que la plupart des cambriolages ont été commis par plusieurs auteurs à tout le moins dans les cantons de Zurich, Vaud et Thurgovie. D’autre part, il s’avère que dès le 24 janvier 2017, les prévenus qui se connaissaient déjà de longue date (act. 1.10 p. 3) ont eu des échanges sur « Facebook Messenger » attestant de leur intention de venir en Suisse pour « voler et tout casser » (act. 1.3 p. 6; act. 1.15 p. 4 et 5). Certains des prévenus, tel D., ont d’ailleurs confirmé cet élément lors de leurs auditions (act. 1.2 p. 9; act. 1.6 p. 6). Il n’est par ailleurs pas contesté qu’ils sont tous arrivés en Suisse le 30 janvier 2017 et se sont retrouvés à Zurich (act. 1.2 p. 8; act. 1.6 p. 4 et 5). Il appert qu’ils ont commis ensemble (act. 1.7 p. 7; act. 1.8 p. 3; act. 1.18 p. 3) et d’un commun accord (act. 1.2 p. 8; act. 1.6 p. 4; act. 1.7 p. 7; act. 1.8 p. 3; act. 1.9 p. 2; act. 1.10 p. 2; act. 1.19 p. 3) les cambriolages qui leur sont reprochés. Leur rôle était relativement bien défini, dans la mesure où il y avait un chauffeur, A. (act. 1.8 p. 9; act. 1.11 p. 2; act. 1.12 p. 2), l’un d’entre eux faisait le guet (act. 1.2 p. 8; act. 1.7 p. 7; act. 1.20 p. 5) et les autres intervenaient. Par ailleurs, chacun devait avoir droit à sa part du butin (act. 1.12 p. 3; act. 1.13 p. 2). Enfin, des caches ont été découvertes dans la voiture dans laquelle les prévenus ont été interpellés (act. 1.2 p. 10). Au vu de la façon de procéder des prévenus, nombre d’éléments permettent de conclure qu’ils avaient également la volonté de commettre ensemble plusieurs infractions indépendantes. Tous les éléments constitutifs objectifs du vol en bande sont donc donnés.

3.3 Le canton de Zurich conteste que cette qualification puisse être retenue pour la tentative de cambriolage perpétrée sur son territoire le 31 janvier 2017 au matin. Il fait valoir d’abord que l’on ne peut vérifier les déclarations des prévenus selon lesquelles ils sont toujours restés ensemble depuis leur rencontre le 30 janvier 2017. Pour preuve, il relève que B. et D. ont admis avoir participé à deux vols consommés (celui de Thurgovie et un autre dans un endroit inconnu) et à la tentative de Z., mais contestent être impliqués dans celle de Y. Dès lors, selon lui, il n’est pas exclu que pour cette dernière tentative, A. dont la présence est attestée sur les lieux par ses traces ADN, ait agi seul. En effet, le MP-ZH émet la théorie que A., au lieu d’attendre dans la voiture ses comparses qui commettaient le deuxième vol consommé précédemment évoqué, aurait, à leur insu, commis seul la tentative de Y. (act. 1.48).

Cette dernière hypothèse est pure conjecture et paraît tout à fait invraisemblable. D’abord, on ne voit pas quel serait le second cambriolage commis en même temps et à proximité de la villa de Y. par les comparses de A. Le dossier fait certes mention d’une autre effraction dans les environs, mais ayant eu lieu une heure plus tard (act. 1.22 p. 3). La chronologie ne coïncide donc pas et rien ne permet de relier cette dernière infraction aux autres prévenus. Ensuite, si, selon le modus operandi adopté par les prévenus dans les autres cambriolages, A. devait attendre ses acolytes pendant qu’ils commettaient cet autre vol, prendre le risque de s’éloigner du véhicule pour, comme le soutient le MP-ZH (act. 1.48 p. 2), aller perpétrer seul un autre cambriolage à Y. et cela sans savoir de combien de temps il aurait besoin, aurait indubitablement mis en péril leur entreprise commune. Par ailleurs, E. a précisé avoir participé à deux tentatives. Il a en effet spécifié « une fois, nous sommes rentrés dans une cour et nous avons dû partir sans rien emporter car nous avons pensé que quelqu’un allait arriver. Il s’agissait de la deuxième maison. Concernant la troisième maison, vous connaissez l’histoire car il s’agit de celle lors de laquelle nous avons été interpellés » (act. 1.18 p. 4 D. 7). Au vu de ce qui précède, même si les déclarations des prévenus ne sont pas univoques, il y a suffisamment d’éléments pour conclure que E. évoque la tentative de Y.. Au surplus, selon le rapport de la police zurichoise, le propriétaire a indiqué qu’au moins deux auteurs auraient été mis en fuite (act. 1.22 p. 3). Or, compte tenu de la jurisprudence précitée (supra consid. 3.1), deux personnes suffisent pour constituer une bande. Enfin, tous les prévenus ont admis être toujours restés les uns avec les autres et s’être associés pour voler (act. 1.7 p. 7; act. 1.8 p. 3 et 4; act. 1.10 p. 3; act. 1.12 p. 3; act. 1.13 p. 2; act. 1.15 p. 3; act. 1.18 p. 3; act. 1.20 p. 3). Ces différents éléments, inscrits dans le contexte tel qu’évoqué supra (consid. 3.2), conduisent à admettre que contrairement à ce que soutient le MP-ZH la tentative de cambriolage de Y. a été commise en bande.

3.4 Le canton de Zurich soutient que c’est à Saint-Gall qu’il faut admettre l’existence des premiers vols en bande.

3.4.1 Dans les différents échanges de vues intervenus, le MP-ZH a systématiquement soutenu que le canton de Saint-Gall n’avait pas mené à terme ses investigations de sorte qu’il n’était pas possible de déterminer avec certitude quel devait être le for dans cette affaire. Il s’avère cependant qu’avec sa réponse dans le cadre de la présente procédure, le MP-SG a fourni une analyse complémentaire datée du 29 juin 2017 portant sur les traces ADN retrouvées lors des cambriolages commis sur son territoire durant le mois de décembre 2016 (act. 5.1) ; elle ne permet pas d’obtenir plus de précisions que celles déjà communiquées. Sur ce point, il y a donc lieu d’admettre que les investigations saint-galloises sont valablement terminées.

3.4.2 Trois cambriolages ont été commis sur territoire saint-gallois: à W., le 1er décembre 2016, à V. le 5 décembre 2016 et à nouveau à V. entre les 22 et 31 décembre 2016. Des traces ADN ont pu être retrouvées dans ces trois cas; elles ont permis d’identifier que C. était présent sur les lieux à chaque fois. Pour l’effraction du 5 décembre 2016, un unique profil a été relevé ce qui démontre que le susnommé a agi seul (act. 1.31). Dans les deux autres infractions, des mélanges de profils ADN masculins ont été trouvés sans que l’on puisse identifier à qui – outre C. – ils appartiennent. Ainsi, les éléments au dossier ne permettent pas de conclure que le ou les tiers intervenus en décembre 2016 à Saint-Gall avec C. était un des quatre autres prévenus dans les cambriolages de fin janvier 2017. D’ailleurs, les données de localisation des téléphones portables obtenues ont confirmé ce point, aucun d’entre eux n’ayant pu être identifié aux endroits incriminés dans le canton de Saint-Gall. A cela il faut ajouter que l’on ne dispose d’aucune indication permettant de déterminer de quelle façon C. et son ou ses éventuels coauteurs se seraient organisés. Il est dès lors impossible de conclure qu’ils étaient à ce point coordonnés qu’il faille en l’espèce, pour ces vols, admettre l’existence d’une bande.

3.5 Sur le vu de ce qui précède, on ne saurait admettre que les cambriolages perpétrés à Saint-Gall en décembre 2016 ont été commis en bande. Cette qualification ne peut être admise que pour les cas s’étant déroulés dans les cantons de Thurgovie, Vaud et Zurich. Etant donné que c’est dans ce dernier canton que les premiers actes de poursuite ont été entrepris (le 31 janvier 2017 à 11h17; art. 33 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 33 Gerichtsstand im Falle mehrerer Beteiligter - 1 Die Teilnehmerinnen und Teilnehmer einer Straftat werden von den gleichen Behörden verfolgt und beurteilt wie die Täterin oder der Täter.
1    Die Teilnehmerinnen und Teilnehmer einer Straftat werden von den gleichen Behörden verfolgt und beurteilt wie die Täterin oder der Täter.
2    Ist eine Straftat von mehreren Mittäterinnen oder Mittätern verübt worden, so sind die Behörden des Ortes zuständig, an dem zuerst Verfolgungshandlungen vorgenommen worden sind.
et 34 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 34 - 1 Hat eine beschuldigte Person mehrere Straftaten an verschiedenen Orten verübt, so sind für die Verfolgung und Beurteilung sämtlicher Taten die Behörden des Ortes zuständig, an dem die mit der schwersten Strafe bedrohte Tat begangen worden ist. Bei gleicher Strafdrohung sind die Behörden des Ortes zuständig, an dem zuerst Verfolgungshandlungen vorgenommen worden sind.
1    Hat eine beschuldigte Person mehrere Straftaten an verschiedenen Orten verübt, so sind für die Verfolgung und Beurteilung sämtlicher Taten die Behörden des Ortes zuständig, an dem die mit der schwersten Strafe bedrohte Tat begangen worden ist. Bei gleicher Strafdrohung sind die Behörden des Ortes zuständig, an dem zuerst Verfolgungshandlungen vorgenommen worden sind.
2    Ist in einem beteiligten Kanton im Zeitpunkt des Gerichtsstandsverfahrens nach den Artikeln 39-42 wegen einer der Straftaten schon Anklage erhoben worden, so werden die Verfahren getrennt geführt.
3    Ist eine Person von verschiedenen Gerichten zu mehreren gleichartigen Strafen verurteilt worden, so setzt das Gericht, das die schwerste Strafe ausgesprochen hat, auf Gesuch der verurteilten Person eine Gesamtstrafe fest.
CPP), c’est à lui qu’échoit en l’espèce la compétence de poursuivre et juger les précités.

4. La présente décision est rendue sans frais (art. 423 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 423 Grundsätze - 1 Die Verfahrenskosten werden vom Bund oder dem Kanton getragen, der das Verfahren geführt hat; abweichende Bestimmungen dieses Gesetzes bleiben vorbehalten.
1    Die Verfahrenskosten werden vom Bund oder dem Kanton getragen, der das Verfahren geführt hat; abweichende Bestimmungen dieses Gesetzes bleiben vorbehalten.
2    und 3 ...273
CPP).

Par ces motifs, la Cour des plaintes prononce:

1. Les autorités de poursuite pénale du canton de Zurich sont déclarées seules compétentes pour poursuivre et juger les infractions reprochées à A., B., C., D. et E. pour lesquelles la requête de fixation du for a été déposée.

2. La présente décision est rendue sans frais.

Bellinzone, le 19 juillet 2017

Au nom de la Cour des plaintes

du Tribunal pénal fédéral

Le président: La greffière:

Distribution

- Canton de Vaud, Ministère public central

- Kanton Zürich, Oberstaatsanwaltschaft

- Kanton St. Gallen, Staatsanwaltschaft

- Kanton Thurgau, Generalstaatsanwaltschaft

Indication des voies de recours

Il n’existe pas de voie de recours ordinaire contre cette décision.

Information de décision   •   DEFRITEN
Document : BG.2017.17
Date : 18. Juli 2017
Publié : 14. August 2017
Source : Bundesstrafgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Beschwerdekammer: Strafverfahren
Objet : Conflits de fors (art. 40 al. 2 CPP).


Répertoire des lois
CP: 139
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 139 - 1. Quiconque, pour se procurer ou procurer à un tiers un enrichissement illégitime, soustrait une chose mobilière appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
1    Quiconque, pour se procurer ou procurer à un tiers un enrichissement illégitime, soustrait une chose mobilière appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
2    Abrogé
3    Le vol est puni d'une peine privative de liberté de six mois à dix ans si son auteur:
a  en fait métier;
b  commet l'acte en qualité d'affilié à une bande formée pour commettre des brigandages ou des vols;
c  se munit d'une arme à feu ou d'une autre arme dangereuse ou cause une explosion pour commettre le vol, ou
d  montre de toute autre manière, par sa façon d'agir, qu'il est particulièrement dangereux.
4    Le vol commis au préjudice des proches ou des familiers n'est poursuivi que sur plainte.
CPP: 33 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 33 For en cas d'implication de plusieurs personnes - 1 Les participants à une infraction sont poursuivis et jugés par l'autorité qui poursuit et juge l'auteur.
1    Les participants à une infraction sont poursuivis et jugés par l'autorité qui poursuit et juge l'auteur.
2    Si l'infraction a été commise par plusieurs coauteurs, l'autorité compétente est celle du lieu où les premiers actes de poursuite ont été entrepris.
34 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 34 For en cas d'infractions commises en des lieux différents - 1 Lorsque le prévenu a commis plusieurs infractions en des lieux différents, l'autorité du lieu où a été commise l'infraction punie de la peine la plus grave est compétente pour la poursuite et le jugement de toutes les infractions. Si plusieurs infractions sont punies de la même peine, l'autorité compétente est celle du lieu où les premiers actes de poursuite ont été entrepris.
1    Lorsque le prévenu a commis plusieurs infractions en des lieux différents, l'autorité du lieu où a été commise l'infraction punie de la peine la plus grave est compétente pour la poursuite et le jugement de toutes les infractions. Si plusieurs infractions sont punies de la même peine, l'autorité compétente est celle du lieu où les premiers actes de poursuite ont été entrepris.
2    Lorsqu'au moment de la procédure visant à déterminer le for selon les art. 39 à 42, un acte d'accusation pour une des infractions concernées a déjà été dressé dans un canton, les procédures sont conduites séparément.
3    Lorsqu'une personne a été condamnée par plusieurs tribunaux à plusieurs peines de même nature, le tribunal qui a prononcé la peine la plus grave fixe, à la requête de la personne condamnée, une peine d'ensemble.
39 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 39 Examen de la compétence et accord sur le for - 1 Les autorités pénales vérifient d'office si elles sont compétentes et, le cas échéant, transmettent l'affaire à l'autorité compétente.
1    Les autorités pénales vérifient d'office si elles sont compétentes et, le cas échéant, transmettent l'affaire à l'autorité compétente.
2    Lorsque plusieurs autorités paraissent compétentes à raison du lieu, les ministères publics concernés se communiquent sans délai les éléments essentiels de l'affaire et s'entendent aussi vite que possible sur le for.
40 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 40 Conflits de fors - 1 Les conflits de for entre autorités pénales d'un même canton sont tranchés par le premier procureur ou le procureur général, ou, s'ils n'ont pas été institués, par l'autorité de recours de ce canton.18
1    Les conflits de for entre autorités pénales d'un même canton sont tranchés par le premier procureur ou le procureur général, ou, s'ils n'ont pas été institués, par l'autorité de recours de ce canton.18
2    Lorsque les autorités de poursuite pénale de différents cantons ne peuvent s'entendre sur le for, le ministère public du canton saisi en premier de la cause soumet la question sans retard, et, en tout cas, avant la mise en accusation, au Tribunal pénal fédéral, qui tranche.
3    L'autorité compétente en matière de for peut convenir d'un autre for que celui prévu aux art. 31 à 37 lorsque la part prépondérante de l'activité délictueuse, la situation personnelle du prévenu ou d'autres motifs pertinents l'exigent.
396 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 396 Forme et délai - 1 Le recours contre les décisions notifiées par écrit ou oralement est motivé et adressé par écrit, dans le délai de dix jours, à l'autorité de recours.
1    Le recours contre les décisions notifiées par écrit ou oralement est motivé et adressé par écrit, dans le délai de dix jours, à l'autorité de recours.
2    Le recours pour déni de justice ou retard injustifié n'est soumis à aucun délai.
423
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 423 Principes - 1 Les frais de procédure sont mis à la charge de la Confédération ou du canton qui a conduit la procédure; les dispositions contraires du présent code sont réservées.
1    Les frais de procédure sont mis à la charge de la Confédération ou du canton qui a conduit la procédure; les dispositions contraires du présent code sont réservées.
2    et 3 ...279
LOAP: 37
SR 173.71 Loi fédérale du 19 mars 2010 sur l'organisation des autorités pénales de la Confédération (Loi sur l'organisation des autorités pénales, LOAP) - Loi sur l'organisation des autorités pénales
LOAP Art. 37 Compétences - 1 Les cours des plaintes statuent sur les affaires dont le CPP14 attribue la compétence à l'autorité de recours ou au Tribunal pénal fédéral.
1    Les cours des plaintes statuent sur les affaires dont le CPP14 attribue la compétence à l'autorité de recours ou au Tribunal pénal fédéral.
2    Elles statuent en outre:
a  sur les recours en matière d'entraide pénale internationale, conformément aux actes législatifs suivants:
a1  loi du 20 mars 1981 sur l'entraide pénale internationale15,
a2  loi fédérale du 21 décembre 1995 relative à la coopération avec les tribunaux internationaux chargés de poursuivre les violations graves du droit international humanitaire16,
a3  loi fédérale du 22 juin 2001 sur la coopération avec la Cour pénale internationale17,
a4  loi fédérale du 3 octobre 1975 relative au traité conclu avec les États-Unis d'Amérique sur l'entraide judiciaire en matière pénale18;
b  sur les plaintes qui lui sont soumises en vertu de la loi fédérale du 22 mars 1974 sur le droit pénal administratif19;
c  sur les recours contre les décisions du Tribunal administratif fédéral qui portent sur les rapports de travail de ses juges et de son personnel et sur ceux des collaborateurs des secrétariats permanents des commissions fédérales d'estimation;
d  sur les conflits de compétence entre les juridictions militaire et civile;
e  sur les différends qui lui sont soumis en vertu de la loi fédérale du 21 mars 1997 instituant des mesures visant au maintien de la sûreté intérieure21;
f  sur les différends qui lui sont soumis en vertu de la loi fédérale du 7 octobre 1994 sur les Offices centraux de police criminelle de la Confédération22;
g  sur les conflits de compétence qui lui sont soumis en vertu de la loi fédérale du 29 septembre 2017 sur les jeux d'argent24.
Répertoire ATF
124-IV-86 • 132-IV-132 • 135-IV-158
Weitere Urteile ab 2000
6B_861/2009 • 6P.104/2004
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
saint-gall • vaud • thurgovie • vue • tribunal pénal fédéral • cour des plaintes • acte de poursuite • autorité de poursuite pénale • peine pécuniaire • loi fédérale sur l'organisation des autorités pénales de la confédération • calcul • mention • quant • commettant • peine privative de liberté • tribunal fédéral • décision • code pénal • participation à l'infraction • directeur
... Les montrer tous
Décisions TPF
BG.2011.17 • BG.2011.7 • BG.2017.17