Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal
Cour V
E-247/2010
Arrêt du 11 juillet 2011
Emilia Antonioni (présidente du collège),
Composition François Badoud, Christa Luterbacher, juges,
Sophie Berset, greffière.
A._______, son épouse
B._______,
et leurs enfants
C._______, et
Parties
D._______,
Arménie,
(...),
recourants,
contre
Office fédéral des migrations (ODM),
Quellenweg 6, 3003 Berne,
autorité inférieure.
Asile et renvoi ; décision de l'ODM du 14 décembre 2009 /
Objet
N (...).
Faits :
A. Le 23 octobre 2009, les intéressés sont entrés clandestinement en Suisse et ont déposé une demande d'asile auprès du canton de E._______. Ils sont arrivés en compagnie de la cousine de l'intéressé, F._______ (réf. E-236/2010 ; N [...]). Entendus sommairement le 4 novembre 2009 au Centre d'enregistrement et de procédure (CEP) de G._______, puis sur leurs motifs d'asile le 19 novembre suivant, les requérants ont déclaré être d'origine et d'ethnie arménienne, avoir vécu à H._______, une ville proche d'Erevan, et être de religion (...). L'intéressé a dit être membre de l'union I._______ et avoir travaillé depuis 2002 comme garde du corps du général J._______, ancien ministre de la défense. Celui-ci lui aurait remis, le 1er janvier 2008, douze millions de dram, que l'intéressé aurait distribué, en collaboration avec sa cousine, aux habitants d'H._______, afin qu'ils votent pour l'ancien président K._______. L'intéressé a précisé que ce candidat n'avait pas été élu et qu'il avait manifesté contre le candidat sortant, L._______. Il a déclaré qu'en avril 2008 ou 2009 (selon les versions), le général J._______ lui avait demandé de rembourser les douze millions de dram sans quoi il allait faire du mal à sa famille ; il l'aurait licencié, l'accusant d'avoir utilisé l'argent remis en faveur du candidat sortant. L'intéressé a affirmé avoir été emmené et frappé par les hommes du général J._______, en août 2008 ou 2009 (selon les versions) ; sa mère aurait porté plainte à la police, mais en vain. Craignant pour sa sécurité et celle de sa famille, le requérant a dit avoir quitté son domicile et avoir vécu caché dans différentes localités, avec sa femme et ses enfants, avant de quitter l'Arménie le 12 octobre 2009. Son épouse n'a fait valoir aucun motif d'ordre personnel ; elle a invoqué les motifs de son mari.
Concernant leur voyage, les intéressés ont déclaré être partis en voiture d'Erevan à destination de la Géorgie, puis en mini-bus jusqu'en Ukraine, où ils sont restés durant deux jours. Ensuite, ils ont dit qu'un autre mini-bus les avait emmenés à E._______. Ils n'ont pas remis leur passeport, affirmant les avoir perdus, et ont déclaré ne pas avoir été contrôlés aux frontières.
B.
Par décision du 14 décembre 2009, l'ODM a rejeté les demandes d'asile des intéressés, pour défaut de vraisemblance des motifs invoqués. L'office a considéré que l'intéressé était resté vague quant à sa description du général J._______ et que ses propos relatifs aux nombreux mois passés à se cacher en Arménie et à son voyage étaient inconsistants. L'ODM a également relevé que le refus des autorités arméniennes d'enregistrer la plainte de la mère du requérant était contraire à la réalité, puisqu'elles avaient donné suite à une plainte déposée, au printemps 2008, contre le général J._______. Enfin, l'office a considéré que les récits des intéressés, comparés notamment aussi à celui de la cousine du requérant, étaient confus quant aux dates de différents événements. L'office a considéré que la femme et les enfants du requérant ne pouvaient pas être reconnus comme réfugiés sur la base de l'art. 51 al. 1

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 51 Asilo accordato a famiglie - 1 I coniugi di rifugiati e i loro figli minorenni sono riconosciuti come rifugiati e ottengono l'asilo, sempre che non vi si oppongano circostanze particolari.153 |
C.
Les intéressés ont recouru par acte du 13 janvier 2010 et ont conclu à l'annulation de la décision entreprise, à la reconnaissance de la qualité de réfugié, à l'octroi de l'asile et, subsidiairement, au prononcé d'une admission provisoire. Ils ont demandé l'assistance judiciaire partielle et ont produit une attestation d'indigence. L'intéressé a déposé sa carte de membre de l'union I._______ et a déclaré avoir tenu des propos cohérents au sujet du général J._______, de son activité de garde du corps et de ses déplacements dans différentes localités à partir d'août 2008. Il a cité des articles de presse montrant l'implication du général J._______ dans le élections du printemps 2008 en faveur de K._______. Il a dit avoir reçu les douze millions de dram en octobre 2007, confirmant ainsi les déclarations de sa cousine. Il a précisé avoir été convoqué par le général J._______, en avril 2008, et non en 2009. Par ailleurs, il a déclaré que la plainte à laquelle avaient donné suite les autorités arméniennes avait été déposée par un haut fonctionnaire et qu'il ne s'agissait donc pas de la plainte de sa mère. Le recourant a invoqué craindre des persécutions en cas de retour, puisqu'il était toujours recherché par le général J._______ ; il se base sur le fait que des personnes inconnues avaient interrogé sa cousine, domiciliée en Russie, à son sujet. Il a précisé que les forces de l'ordre arméniennes n'étaient pas en mesure de le protéger, compte tenu de la corruption qui y régnait.
D.
Par décision incidente du 5 février 2010, le juge instructeur a constaté que les recourants pouvaient demeurer en Suisse jusqu'à l'issue de la procédure, a renoncé à l'avance de frais, a informé qu'il serait statué ultérieurement sur la demande d'assistance judiciaire partielle et a demandé à l'ODM de déposer sa réponse.
E.
Invité à se déterminer sur le recours, l'ODM en a préconisé le rejet dans sa détermination du 11 février 2010, en faisant remarquer que l'appartenance de l'intéressé à l'union I._______ ne signifiait pas qu'il serait systématiquement poursuivi par les autorités arméniennes.
F.
Répliquant par courrier du 3 mars 2010, les recourants ont persisté dans leur argumentation, affirmant que les membres de l'union I._______ étaient la cible de représailles de la part des autorités arméniennes. Toutefois, l'intéressé a précisé craindre avant tout les menaces de mort proférées par le général J._______ contre lui et sa famille. Il a ajouté que, le général J._______ étant le chef de l'union I._______, il ne pourrait obtenir aucune protection de la part des autorités arméniennes.
G.
Les autres faits et arguments de la cause seront évoqués, si nécessaire, dans les considérants en droit qui suivent.
Droit :
1.
1.1. Sous réserve des exceptions prévues à l'art. 32

SR 173.32 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF) LTAF Art. 32 Eccezioni - 1 Il ricorso è inammissibile contro: |

SR 173.32 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF) LTAF Art. 31 Principio - Il Tribunale amministrativo federale giudica i ricorsi contro le decisioni ai sensi dell'articolo 5 della legge federale del 20 dicembre 196819 sulla procedura amministrativa (PA). |

SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA) PA Art. 5 - 1 Sono decisioni i provvedimenti delle autorità nel singolo caso, fondati sul diritto pubblico federale e concernenti: |
|
1 | Sono decisioni i provvedimenti delle autorità nel singolo caso, fondati sul diritto pubblico federale e concernenti: |
a | la costituzione, la modificazione o l'annullamento di diritti o di obblighi; |
b | l'accertamento dell'esistenza, dell'inesistenza o dell'estensione di diritti o di obblighi; |
c | il rigetto o la dichiarazione d'inammissibilità d'istanze dirette alla costituzione, alla modificazione, all'annullamento o all'accertamento di diritti o di obblighi. |
2 | Sono decisioni anche quelle in materia d'esecuzione (art. 41 cpv. 1 lett. a e b), le decisioni incidentali (art. 45 e 46), le decisioni su opposizione (art. 30 cpv. 2 lett. b e 74), le decisioni su ricorso (art. 61), le decisioni in sede di revisione (art. 68) e l'interpretazione (art. 69).24 |
3 | Le dichiarazioni di un'autorità che rifiuta o solleva pretese da far valere mediante azione non sono considerate decisioni. |

SR 173.32 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF) LTAF Art. 33 Autorità inferiori - Il ricorso è ammissibile contro le decisioni: |

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 105 Ricorsi contro le decisioni della SEM - Contro le decisioni della SEM può essere interposto ricorso secondo la legge federale del 17 giugno 2005365 sul Tribunale amministrativo federale. |
1.2. Les recourants ont qualité pour recourir (art. 48 al. 1

SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA) PA Art. 48 - 1 Ha diritto di ricorrere chi: |
|
1 | Ha diritto di ricorrere chi: |
a | ha partecipato al procedimento dinanzi all'autorità inferiore o è stato privato della possibilità di farlo; |
b | è particolarmente toccato dalla decisione impugnata; e |
c | ha un interesse degno di protezione all'annullamento o alla modificazione della stessa. |
2 | Ha inoltre diritto di ricorrere ogni persona, organizzazione o autorità cui un'altra legge federale riconosce tale diritto. |

SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA) PA Art. 52 - 1 L'atto di ricorso deve contenere le conclusioni, i motivi, l'indicazione dei mezzi di prova e la firma del ricorrente o del suo rappresentante; devono essere allegati la decisione impugnata e i documenti indicati come mezzi di prova, se sono in possesso del ricorrente. |
|
1 | L'atto di ricorso deve contenere le conclusioni, i motivi, l'indicazione dei mezzi di prova e la firma del ricorrente o del suo rappresentante; devono essere allegati la decisione impugnata e i documenti indicati come mezzi di prova, se sono in possesso del ricorrente. |
2 | Se il ricorso non soddisfa a questi requisiti o se le conclusioni o i motivi del ricorrente non sono sufficientemente chiari, e il ricorso non sembra manifestamente inammissibile, l'autorità di ricorso assegna al ricorrente un breve termine suppletorio per rimediarvi. |
3 | Essa gli assegna questo termine con la comminatoria che, decorrendo infruttuoso, deciderà secondo l'inserto o, qualora manchino le conclusioni, i motivi oppure la firma, non entrerà nel merito del ricorso. |

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 108 Termini di ricorso - 1 Nella procedura celere, il ricorso contro una decisione secondo l'articolo 31a capoverso 4 deve essere interposto entro sette giorni lavorativi o, se si tratta di decisioni incidentali, entro cinque giorni dalla notificazione della decisione. |
2.
2.1. Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur Etat d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable. Il y a lieu de tenir compte des motifs de fuite spécifiques aux femmes (art. 3

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi. |
2.2. Quiconque demande l'asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu'il est un réfugié. La qualité de réfugié est vraisemblable lorsque l'autorité estime que celle-ci est hautement probable. Ne sont pas vraisemblables notamment les allégations qui, sur des points essentiels, ne sont pas suffisamment fondées, qui sont contradictoires, qui ne correspondent pas aux faits ou qui reposent de manière déterminante sur des moyens de preuve faux ou falsifiés (art. 7

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 7 Prova della qualità di rifugiato - 1 Chiunque domanda asilo deve provare o per lo meno rendere verosimile la sua qualità di rifugiato. |
2.3. La crainte de persécutions à venir, telle que comprise à l'art. 3 al. 1

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi. |
Il convient encore de rappeler, bien que cela ressorte de la plupart des jurisprudences mentionnées ci-auparavant, que sur le plan subjectif, il doit être tenu compte des antécédents de l'intéressé, notamment de l'existence de persécutions antérieures, et de son appartenance à un groupe ethnique, religieux, social ou politique l'exposant plus particulièrement à de telles mesures, étant précisé que celui qui a déjà été victime de persécutions antérieures a des raisons d'avoir une crainte subjective plus prononcée que celui qui est en contact pour la première fois avec les services de sécurité de l'État. Sur le plan objectif, cette crainte doit être fondée sur des indices concrets qui peuvent laisser présager l'avènement, dans un avenir peu éloigné et selon une haute probabilité, de mesures étatiques déterminantes selon l'art. 3

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi. |
3.
3.1. En l'occurrence, la recourante n'a fait valoir aucun motif d'asile la concernant personnellement, ayant quitté son pays d'origine dans le seul but de suivre son époux. Les allégations du recourant, au sujet des dates des événements invoqués, sont quant à elles confuses.
Tout d'abord, le général J._______ aurait licencié l'intéressé de son poste de garde du corps et lui aurait réclamé la restitution de la somme confiée tantôt en 2008 (pv de l'audition fédérale du recourant p. 4, question n° 15), tantôt en mai 2009 (pv de son audition sommaire p. 6). Son épouse a déclaré qu'il avait travaillé jusqu'en avril ou mai 2009 (pv de son audition sommaire p. 6). Or, lors de sa seconde audition, le recourant a situé cet événement en avril 2008 (pv de son audition fédérale p. 12, question n° 101). Interrogé sur ces divergences, il s'est contenté de déclarer qu'il s'était trompé, et qu'il en allait de même de son épouse.
Ensuite, lors de sa première audition, le recourant a allégué que sa mère avait porté plainte contre le général J._______ en août 2009 et qu'il avait ensuite été battu par les hommes de celui-ci (pv de son audition sommaire p. 6). Son épouse a confirmé que son mari avait été frappé en août 2009 (pv de son audition sommaire p. 7). Or, lors de sa deuxième audition, l'intéressé a déclaré que les hommes du général J._______ l'avaient frappé en août 2008 (pv de son audition fédérale p. 10, question n° 79), pour la dernière fois (pv de son audition fédérale p. 12, question n° 107). Il a affirmé s'être alors caché avec sa famille dans différentes localités jusqu'à leur départ du pays ; cependant, ainsi que l'a considéré à juste titre l'ODM, ses propos à ce sujet sont demeurés vagues et inconsistants (pv de son audition fédérale p. 4).
Au vu de ce qui précède, le Tribunal constate que les intéressés ont fait remonter les événements invoqués, à 2009 lors de leur première audition, puis à 2008 lors de leur seconde audition. Vu le texte du recours, le Tribunal ne peut exclure que les recourants ont modifié leurs déclarations après s'être concertés avec la cousine du recourant (cf. p. 3 du recours, avant-dernier paragraphe). Partant, le Tribunal considère que les événements ne sont pas vraisemblables, au vu de l'imprécision de leur localisation dans le temps. Dès lors, la prétendue plainte déposée par la mère du recourant auprès des autorités arméniennes, pour un événement jugé invraisemblable, ne saurait être retenue.
Au surplus, le Tribunal relève une lacune temporelle d'un an dans les propos du recourant au sujet du parcours scolaire de son enfant (pv de son audition fédérale p. 13), ce qui tend à confirmer les éléments d'invraisemblance relevés précédemment quant aux incohérences temporelles.
3.2. Par ailleurs, le recourant a déclaré que le général J._______ lui avait remis les douze millions de dram le 1er janvier 2008 (pv de son audition fédérale p. 6, question n° 42), alors que sa cousine a affirmé qu'ils avaient distribué cet argent d'octobre à décembre 2007 (pv de son audition fédérale p. 4, questions n° 24 à 26). En outre, l'intéressé et sa cousine se sont contredits quant à leur description de cette activité. En effet, le recourant a dit qu'il était le seul à distribuer l'argent, alors que sa cousine a affirmé qu'en son absence, il lui arrivait de remettre elle-même l'argent aux électeurs. Par ailleurs, le recourant a précisé que cela se passait dans un musée de la ville, transformé pour l'occasion en bureau de campagne électorale, alors que sa cousine a affirmé qu'ils distribuaient l'argent dans un bâtiment du I._______. En outre, l'intéressé est demeuré très vague quant aux postes occupés par le général J._______ entre 1997 et 2008, ignorant notamment quand il était devenu général.
Il ressort de ce qui précède que la prétendue activité du recourant avant les élections de février 2008 n'est pas vraisemblable ; il n'y a donc pas lieu d'envisager pour réaliste un risque de persécutions futures à son égard par le général J._______.
3.3. Enfin, l'ODM a estimé que l'appartenance du recourant à l'union I._______ n'était pas pertinente, dans sa réponse du 11 février 2010, puisque cela ne signifiait pas qu'il serait systématiquement poursuivi par les autorités arméniennes. Force est de rappeler que l'intéressé n'avait pas explicitement invoqué, lors de ses auditions, que sa qualité de membre de l'union I._______ constituait un motif d'asile ; il n'a fait valoir cet élément qu'au stade du recours. En outre, le seul fait d'appartenir à l'union I._______, sans que l'intéressé ne se soit impliqué personnellement et activement, au vu notamment des invraisemblances retenues précédemment, n'est pas suffisant pour qu'il soit poursuivi de façon ciblée par les autorités arméniennes. Dès lors, le Tribunal considère que l'éventuelle appartenance du recourant à l'union I._______ n'est pas de nature à fonder une crainte de futures persécutions ; ce motif n'est donc pas pertinent en l'espèce.
3.4. Par surabondance de motifs, le Tribunal considère encore que les indications de l'intéressé sur la population d'H._______ ne correspondent pas à la réalité, puisque cette ville compte bien plus de 3'000 habitants (pv de son audition fédérale p. 6, question n° 40). Il s'ensuit qu'il est invraisemblable que le recourant ait pu imaginer que le fait d'obtenir 1'700 voix pour K._______ (pv de son audition fédérale p. 8, question n° 65) ait pu influencer le résultat des élections pour la ville d'H._______, qui compte plus de 55'000 habitants.
3.5. Il ressort de ce qui précède, que l'ODM a, à juste titre, retenu que les propos des intéressés ne satisfaisaient pas aux exigences de vraisemblance de l'art. 7

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 7 Prova della qualità di rifugiato - 1 Chiunque domanda asilo deve provare o per lo meno rendere verosimile la sua qualità di rifugiato. |
3.6. Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste le refus de l'asile et de la qualité de réfugié, doit être rejeté et la décision entreprise confirmée sur ces points.
4.
4.1. Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière à ce sujet, l'ODM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution ; il tient compte du principe de l'unité de la famille (art. 44 al. 1

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 44 Allontanamento e ammissione provvisoria - Se respinge la domanda d'asilo o non entra nel merito, la SEM pronuncia, di norma, l'allontanamento dalla Svizzera e ne ordina l'esecuzione; tiene però conto del principio dell'unità della famiglia. All'esecuzione dell'allontanamento si applicano inoltre gli articoli 83 e 84 LStrI133. |

SR 142.311 Ordinanza 1 dell' 11 agosto 1999 sull'asilo relativa a questioni procedurali (Ordinanza 1 sull'asilo, OAsi 1) - Ordinanza 1 sull'asilo OAsi-1 Art. 32 Astensione dalla pronuncia dell'allontanamento - (art. 44 LAsi)96 |
|
1 | L'allontanamento non è deciso se il richiedente l'asilo:97 |
a | possiede un permesso di soggiorno o di dimora valido; |
b | è colpito da una decisione di estradizione; |
c | è colpito da una decisione di espulsione secondo l'articolo 121 capoverso 2 della Costituzione federale99 o l'articolo 68 LStrI100; o |
d | è colpito da una decisione di espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis del Codice penale102 oppure dell'articolo 49a o 49abis del Codice penale militare del 13 giugno 1927103 (espulsione giudiziaria) passata in giudicato. |
2 | Nei casi di cui al capoverso 1 lettere c e d, l'autorità cantonale può sentire il parere della SEM circa eventuali impedimenti all'esecuzione.104 |

SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999 Cost. Art. 121 - 1 La legislazione sull'entrata, l'uscita, la dimora e il domicilio degli stranieri nonché sulla concessione dell'asilo compete alla Confederazione. |
|
a | sono stati condannati con sentenza passata in giudicato per omicidio intenzionale, violenza carnale o un altro grave reato sessuale, per un reato violento quale ad esempio la rapina, per tratta di esseri umani, traffico di stupefacenti o effrazione; o |
b | hanno percepito abusivamente prestazioni delle assicurazioni sociali o dell'aiuto sociale.85 |
4.2. Aucune exception à la règle générale du renvoi n'étant en l'occurrence réalisée, le Tribunal est tenu, de par la loi, de confirmer cette mesure.
5.
L'exécution du renvoi est ordonnée si elle est licite, raisonnablement exigible et possible (art. 44 al. 2

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 44 Allontanamento e ammissione provvisoria - Se respinge la domanda d'asilo o non entra nel merito, la SEM pronuncia, di norma, l'allontanamento dalla Svizzera e ne ordina l'esecuzione; tiene però conto del principio dell'unità della famiglia. All'esecuzione dell'allontanamento si applicano inoltre gli articoli 83 e 84 LStrI133. |

SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI) LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.253 |
6.
6.1. L'exécution n'est pas licite lorsque le renvoi de l'étranger dans son Etat d'origine ou de provenance ou dans un Etat tiers est contraire aux engagements de la Suisse relevant du droit international (art. 83 al. 3

SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI) LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.253 |

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi. |

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 5 Divieto di respingimento - 1 Nessuno può essere costretto in alcun modo a recarsi in un Paese dove la sua vita, la sua integrità fisica o la sua libertà sarebbero minacciate per uno dei motivi menzionati nell'articolo 3 capoverso 1, o dal quale rischierebbe d'essere costretto a recarsi in un Paese di tal genere. |

IR 0.101 Convenzione del 4 novembre 1950 per la salvaguardia dei diritti dell'uomo e delle libertà fondamentali (CEDU) CEDU Art. 3 Divieto di tortura - Nessuno può essere sottoposto a tortura né a pene o trattamento inumani o degradanti. |
6.2. L'exécution du renvoi ne contrevient pas au principe de non-refoulement de l'art. 5

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 5 Divieto di respingimento - 1 Nessuno può essere costretto in alcun modo a recarsi in un Paese dove la sua vita, la sua integrità fisica o la sua libertà sarebbero minacciate per uno dei motivi menzionati nell'articolo 3 capoverso 1, o dal quale rischierebbe d'essere costretto a recarsi in un Paese di tal genere. |

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi. |
6.3. En ce qui concerne les autres engagements de la Suisse relevant du droit international, il sied d'examiner particulièrement si l'art. 3

IR 0.101 Convenzione del 4 novembre 1950 per la salvaguardia dei diritti dell'uomo e delle libertà fondamentali (CEDU) CEDU Art. 3 Divieto di tortura - Nessuno può essere sottoposto a tortura né a pene o trattamento inumani o degradanti. |
Si l'interdiction de la torture, des peines et traitements inhumains (ou dégradants) s'applique indépendamment de la reconnaissance de la qualité de réfugié, cela ne signifie pas encore qu'un renvoi ou une extradition serait prohibée par le seul fait que dans le pays concerné des violations de l'art. 3

IR 0.101 Convenzione del 4 novembre 1950 per la salvaguardia dei diritti dell'uomo e delle libertà fondamentali (CEDU) CEDU Art. 3 Divieto di tortura - Nessuno può essere sottoposto a tortura né a pene o trattamento inumani o degradanti. |

IR 0.101 Convenzione del 4 novembre 1950 per la salvaguardia dei diritti dell'uomo e delle libertà fondamentali (CEDU) CEDU Art. 3 Divieto di tortura - Nessuno può essere sottoposto a tortura né a pene o trattamento inumani o degradanti. |
6.3.1. En l'occurrence, force est de constater que les recourants n'ont pas été en mesure d'établir, pour les motifs exposés au considérant 3, l'existence d'un risque réel, fondé sur des motifs sérieux et avérés, d'être exposés, en cas de renvoi en Arménie, à un traitement prohibé par les art. 3

IR 0.101 Convenzione del 4 novembre 1950 per la salvaguardia dei diritti dell'uomo e delle libertà fondamentali (CEDU) CEDU Art. 3 Divieto di tortura - Nessuno può essere sottoposto a tortura né a pene o trattamento inumani o degradanti. |
6.4. Dès lors, l'exécution du renvoi des recourants sous forme de refoulement ne transgresse aucun engagement de la Suisse relevant du droit international, de sorte qu'elle s'avère licite (art. 44 al. 2

SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi) LAsi Art. 44 Allontanamento e ammissione provvisoria - Se respinge la domanda d'asilo o non entra nel merito, la SEM pronuncia, di norma, l'allontanamento dalla Svizzera e ne ordina l'esecuzione; tiene però conto del principio dell'unità della famiglia. All'esecuzione dell'allontanamento si applicano inoltre gli articoli 83 e 84 LStrI133. |
7.
7.1. Selon l'art. 83 al. 4

SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI) LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.253 |
7.2. L'Arménie ne connaît pas, à l'heure actuelle, une situation de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée sur l'ensemble de son territoire, qui permettrait d'emblée - et indépendamment des circonstances du cas d'espèce - de présumer, à propos de tous les ressortissants de ce pays, l'existence d'une mise en danger concrète au sens de l'art. 83 al. 4

SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI) LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.253 |
7.3. En outre, il ne ressort du dossier aucun élément dont on pourrait inférer que l'exécution du renvoi impliquerait, pour des raisons qui leur sont propres, une mise en danger concrète des intéressés au sens de l'art. 83 al. 4

SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI) LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.253 |
8.
Enfin, les recourants sont en mesure d'entreprendre toute démarche nécessaire auprès de la représentation de leur pays d'origine en vue de l'obtention de documents de voyage leur permettant de quitter la Suisse. L'exécution du renvoi ne se heurte donc pas à des obstacles insurmontables d'ordre technique et s'avère également possible (art. 83 al. 2

SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI) LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.253 |
9.
9.1. Cela étant, l'exécution du renvoi doit être déclarée conforme aux dispositions légales.
9.2. Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste la décision de renvoi et son exécution, doit être également rejeté.
10.
Au vu de l'issue de la cause, il y aurait lieu de mettre les frais de procédure, d'un montant de Fr. 600.-, à la charge des recourants, conformément aux art. 63 al. 1

SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA) PA Art. 63 - 1 L'autorità di ricorso mette nel dispositivo le spese processuali, consistenti in una tassa di decisione nelle tasse di cancelleria e negli sborsi, di regola a carico della parte soccombente. Se questa soccombe solo parzialmente, le spese processuali sono ridotte. Per eccezione, si possono condonare le spese processuali. |
|
1 | L'autorità di ricorso mette nel dispositivo le spese processuali, consistenti in una tassa di decisione nelle tasse di cancelleria e negli sborsi, di regola a carico della parte soccombente. Se questa soccombe solo parzialmente, le spese processuali sono ridotte. Per eccezione, si possono condonare le spese processuali. |
2 | Nessuna spesa processuale è messa a carico dell'autorità inferiore ne delle autorità federali, che promuovano il ricorso e soccombano; se l'autorità ricorrente, che soccombe, non è un'autorità federale, le spese processuali le sono addossate in quanto la causa concerna interessi pecuniari di enti o d'istituti autonomi. |
3 | Alla parte vincente possono essere addossate solo le spese processuali che abbia cagionato violando le regole di procedura. |
4 | L'autorità di ricorso, il suo presidente o il giudice dell'istruzione esige dal ricorrente un anticipo equivalente alle presunte spese processuali. Stabilisce un congruo termine per il pagamento con la comminatoria che altrimenti non entrerà nel merito. Se sussistono motivi particolari, può rinunciare interamente o in parte a esigere l'anticipo.100 |
4bis | La tassa di decisione è stabilita in funzione dell'ampiezza e della difficoltà della causa, del modo di condotta processuale e della situazione finanziaria delle parti. Il suo importo oscilla: |
a | da 100 a 5000 franchi nelle controversie senza interesse pecuniario; |
b | da 100 a 50 000 franchi nelle altre controversie.101 |
5 | Il Consiglio federale disciplina i dettagli relativi alla determinazione delle tasse.102 Sono fatti salvi l'articolo 16 capoverso 1 lettera a della legge del 17 giugno 2005103 sul Tribunale amministrativo federale e l'articolo 73 della legge del 19 marzo 2010104 sull'organizzazione delle autorità penali.105 |
Toutefois, dans la mesure où les conclusions du recours n'étaient pas d'emblée vouées à l'échec, les intéressés ayant également établi leur indigence, la demande d'assistance judiciaire partielle est admise (art. 65 al. 1

SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA) PA Art. 65 - 1 Se una parte non dispone dei mezzi necessari e le sue conclusioni non sembrano prive di probabilità di successo, l'autorità di ricorso, il suo presidente o il giudice dell'istruzione la dispensa, a domanda, dopo il deposito del ricorso, dal pagamento delle spese processuali.110 |
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1 | Se una parte non dispone dei mezzi necessari e le sue conclusioni non sembrano prive di probabilità di successo, l'autorità di ricorso, il suo presidente o il giudice dell'istruzione la dispensa, a domanda, dopo il deposito del ricorso, dal pagamento delle spese processuali.110 |
2 | Se è necessario per tutelare i diritti di tale parte, l'autorità di ricorso, il suo presidente o il giudice dell'istruzione le designa inoltre un avvocato.111 |
3 | L'onorario e le spese d'avvocato sono messi a carico conformemente all'articolo 64 capoversi 2 a 4. |
4 | La parte, ove cessi d'essere nel bisogno, deve rimborsare l'onorario e le spese d'avvocato all'ente o all'istituto autonomo che li ha pagati. |
5 | Il Consiglio federale disciplina la determinazione degli onorari e delle spese.112 Sono fatti salvi l'articolo 16 capoverso 1 lettera a della legge del 17 giugno 2005113 sul Tribunale amministrativo federale e l'articolo 73 della legge del 19 marzo 2010114 sull'organizzazione delle autorità penali.115 |
Partant, il n'est pas perçu de frais de procédure.
(dispositif à la page suivante)
Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté.
2.
La demande d'assistance judiciaire partielle est admise. Il n'est pas perçu de frais de procédure.
3.
Le présent arrêt est adressé aux recourants, à l'ODM et à l'autorité cantonale compétente.
La présidente du collège : La greffière :
Emilia Antonioni Sophie Berset
Expédition :