Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

6B 807/2019

Arrêt du 9 octobre 2019

Cour de droit pénal

Composition
M. et Mmes les Juges fédéraux Denys, Président, Jacquemoud-Rossari et Jametti.
Greffier : M. Vallat.

Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Michel Dupuis, avocat,
recourant,

contre

1. Ministère public central du canton de Vaud,
2. B.B.________,
représenté par Me Gaétan Droz, avocat,
3. C.________,
représentée par Me Pierre Ducret, avocat,
4. D.B.________,
représentée par Me Yvan Jeanneret, avocat,
5. E.B.________,
représenté par Me Gabriel Raggenbass, avocat,
6. F.________,
7. G.________,
tous les deux représentés par
Me Laurent Damond, avocat,
intimés.

Objet
Escroquerie, arbitraire,

recours contre le jugement de la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud du 6 mai 2019 (n° 135 PE13.026459/PBR/Jdt/Ipv).

Faits :

A.
B.B.________ est né en 1956. Il est le mari de D.B.________ (née en 1954) ainsi que le père de C.________ (née B.________ en 1986) et E.B.________ (né en 1980). Ce dernier travaille comme architecte. C.________ est courtière en location. G.________, né en 1965, travaille chez H.________. F.________, né en 1967, dirigeait à l'époque des faits, avec G.________, I.________ SA en qualité de directeur technique et financier.

Les précités ont été renvoyés en jugement en tant que prévenus d'escroquerie par acte d'accusation du 12 avril 2018. En bref, il leur a été reproché d'avoir vendu à A.________ et J.________ la maison du couple B.________, sise à K.________, pour le prix de 2'350'000 fr. le 13 avril 2011. Toujours aux termes de l'acte d'accusation, contrairement à ce qui figurait dans la plaquette de vente et qui avait pu être constaté par A.________ et son épouse lors des visites précédant la vente, la maison ne disposait, en réalité, que de deux logements, le troisième étant dépourvu de permis d'habiter, ce qui réduisait à 221 m2 sur deux niveaux les 285 m2 de surface habitable annoncés. En outre, la maison présentait des défauts d'étanchéité, d'électricité et de chauffage qui avaient été cachés aux acheteurs. L'absence de ce troisième logement et ces défauts étaient à l'origine d'une moins-value estimée à 200'000 francs.

Par jugement du 11 décembre 2018, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne a libéré B.B.________, D.B.________, E.B.________, C.________, G.________ et F.________ de l'accusation d'escroquerie (I), a donné acte à A.________ de ses réserves civiles (II), a mis les frais de la cause à la charge de A.________ (III) et a alloué des indemnités de l'art. 429
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
CPP à D.B.________, E.B.________, C.________, G.________ et F.________.

B.
Saisie d'appels par A.________, B.B.________ et C.________, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois les a rejetés tous les trois, par jugement sur appel du 6 mai 2019. En bref, la cour cantonale, confirmant la décision de première instance, a jugé " adéquate " l'appréciation de cette dernière, selon laquelle A.________ n'avait pas été trompé, d'abord parce que la plaquette de présentation ne constituait pas un document contractuel. Selon la version la plus favorable aux accusés, A.________ avait été informé qu'il y avait un problème avec le permis d'habiter, même si c'était un gendarme qui occupait le logement dépourvu d'autorisation. Il était aussi apparu durant les négociations que l'acheteur entendait faire du rez son bureau, de sorte qu'il ne pouvait pas apparaître comme important pour les vendeurs que ce niveau constituât pour l'acheteur un logement séparé. Certains passages de la plaquette de présentation mentionnaient deux logements alors que d'autres en citaient trois, si bien qu'il appartenait au plaignant de clarifier la question. Enfin, ayant visité le logement, il ne pouvait lui échapper qu'il était exclu d'en tirer un rendement locatif. Il apparaissait en définitive que les relations entre les parties
s'étaient détériorées ensuite de la construction de la piscine postérieurement à la vente, ce qui pouvait expliquer que la plainte n'avait été déposée que deux ans et demi plus tard. La cour cantonale a souligné à l'appui de ces développements de l'autorité de première instance, que le contenu de la plaquette, dont certains éléments n'étaient certes pas conformes à la vérité, n'était pas à lui seul déterminant puisque le plaignant avait visité l'immeuble à plusieurs reprises avant son achat et qu'il était en mesure de procéder par lui-même à certaines vérifications. B.B.________ ne fournissait aucun élément probatoire qui aurait permis de remettre en question la constatation de fait selon laquelle les parties avaient expressément abordé la question de l'habitabilité du rez, que B.B.________ avait précisé à cette occasion que le règlement communal ne permettait pas de créer plus de deux logements dans la maison et que le plaignant avait répondu que cela n'avait pas d'importance, car il comptait faire de cette partie de l'immeuble son bureau. En conséquence, les premiers juges avaient retenu à bon droit que le plaignant n'avait pas été trompé sur le nombre de logements susceptibles d'être loués. S'agissant de la surface brute du
plancher, le plaignant pouvait vérifier aisément les dimensions cadastrales et rien ne permettait de considérer qu'il était en droit de se fier sans autre au contenu de la plaquette. Quant aux défauts d'humidité, d'électricité et des radiateurs allégués, ils relevaient manifestement d'une procédure civile d'ailleurs déjà pendante devant la Chambre patrimoniale cantonale. La Chambre des recours pénale avait par ailleurs indiqué, en avril 2015 déjà, qu'il appartenait à A.________ de faire examiner le cas échéant la maison par un homme de l'art avant d'en faire l'acquisition, d'autant que le contrat de vente ne prévoyait aucune garantie (jugement sur appel, consid. 3.3 p. 22 ss).

C.
Par acte du 4 juillet 2019, transmis d'office par le Tribunal pénal fédéral au Tribunal fédéral, A.________ recourt en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement sur appel du 6 mai 2019. Il conclut, avec suite de frais et dépens, principalement à la réforme de cette décision dans le sens de la condamnation de B.B.________, D.B.________, C.________, G.________ et F.________ pour escroquerie à une peine que justice dira. Il demande également l'allocation des conclusions civiles telles que prises lors de l'audience de jugement du 11 décembre 2018, qu'une indemnité lui soit allouée en application de l'art. 433
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 433 Partie plaignante - 1 Dans les cas suivants, la partie plaignante peut demander au prévenu une juste indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure:
1    Dans les cas suivants, la partie plaignante peut demander au prévenu une juste indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure:
a  elle obtient gain de cause;
b  le prévenu est astreint au paiement des frais conformément à l'art. 426, al. 2.
2    La partie plaignante adresse ses prétentions à l'autorité pénale; elle doit les chiffrer et les justifier. Si elle ne s'acquitte pas de cette obligation, l'autorité pénale n'entre pas en matière sur la demande.
CPP et qu'aucune indemnité ou allocation pour tort moral ne soit accordée aux intimés, respectivement ne soit mise à sa charge. A titre subsidiaire, il requiert l'annulation de la décision entreprise et le renvoi de la cause à la cour cantonale pour nouvelle décision au sens des considérants.

Considérant en droit :

1.
Il ressort de la décision querellée que le recourant a pris des conclusions civiles chiffrées à hauteur de 338'160 fr. 15 avec intérêt à 5% l'an dès le 13 avril 2011 dans la procédure pénale (jugement sur appel, consid. B.h p. 19). Par ailleurs, si la cour cantonale a aussi relevé qu'une procédure civile était déjà pendante devant la Chambre patrimoniale cantonale (jugement sur appel consid. 3.3 p. 23), cette instance ne paraît porter que sur les conséquences des défauts d'humidité, d'électricité et des radiateurs, si bien qu'il n'est pas douteux que le jugement de prétentions civiles invoquées par voie de jonction pourrait être influencé par l'issue de la cause au pénal quant à la qualification d'escroquerie. La qualité pour recourir en matière pénale est suffisamment démontrée au regard de l'art. 81 al. 1 let. a
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 81 Qualité pour recourir - 1 A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
1    A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
a  a pris part à la procédure devant l'autorité précédente ou a été privé de la possibilité de le faire, et
b  a un intérêt juridique à l'annulation ou à la modification de la décision attaquée, soit en particulier:
b1  l'accusé,
b2  le représentant légal de l'accusé,
b3  le ministère public, sauf pour les décisions relatives à la mise en détention provisoire ou pour des motifs de sûreté, à la prolongation de la détention ou à sa levée,
b4  ...
b5  la partie plaignante, si la décision attaquée peut avoir des effets sur le jugement de ses prétentions civiles,
b6  le plaignant, pour autant que la contestation porte sur le droit de porter plainte,
b7  le Ministère public de la Confédération et les autorités administratives participant à la poursuite et au jugement des affaires pénales administratives selon la loi fédérale du 22 mars 1974 sur le droit pénal administratif56.
2    Une autorité fédérale a qualité pour recourir si le droit fédéral prévoit que la décision doit lui être communiquée.57
3    La qualité pour recourir contre les décisions visées à l'art. 78, al. 2, let. b, appartient également à la Chancellerie fédérale, aux départements fédéraux ou, pour autant que le droit fédéral le prévoie, aux unités qui leur sont subordonnées, si l'acte attaqué est susceptible de violer la législation fédérale dans leur domaine d'attributions.
et b ch. 5 LTF (ATF 141 IV 1 consid. 1.1 p. 4).

2.
Dans le recours en matière pénale, le Tribunal fédéral est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
LTF), sous les réserves découlant des art. 97 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
et 105 al. 2
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
LTF, soit pour l'essentiel de l'arbitraire dans la constatation des faits (sur cette notion, v. ATF 141 I 49 consid. 3.4 p. 53 et les références citées; ATF 140 I 201 consid. 6.1 p. 205). Le Tribunal fédéral n'examine la violation de droits fondamentaux que si ce moyen est invoqué et motivé par le recourant (art. 106 al. 2
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
1    Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
2    Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant.
LTF), c'est-à-dire s'il a été expressément soulevé et exposé de manière claire et détaillée. Les critiques de nature appellatoire sont irrecevables (ATF 142 III 364 consid. 2.4 p. 368 et les références citées).

2.1. En l'espèce, il convient, tout d'abord, de relever que la partie " En fait " de la décision cantonale contient uniquement, outre quelques éléments procéduraux (jugement sur appel, consid. A. et B. p. 15 s.), la présentation des parties ainsi que la relation du contenu de l'acte d'accusation (jugement sur appel, consid. C p. 16 ss; v. supra consid. A). Quant aux faits pertinents pour l'issue du litige, ils ressortent de la discussion en droit opérée par la cour cantonale au consid. 3.3 p. 22 ss du jugement sur appel (v. supra consid. B).

2.2. Dans son écriture du 4 juillet 2019, le recourant ne formule aucun grief relatif à la constatation des faits ou à l'appréciation des preuves qui réponde aux exigences de motivation accrues précitées.

Le bref " rappel des faits " présenté ensuite de quelques considérations sur la recevabilité, relate de nombreuses circonstances que n'a pas constatées formellement la cour cantonale, mais qui ressortent, pour certaines, de l'acte d'accusation reproduit dans les considérants de la décision attaquée (publication d'une annonce; activité de C.________ pour le compte de la société I.________ SA; offre de E.B.________ de diriger les travaux de construction et de rénovation; intérêt du recourant et de son épouse pour l'objet proposé en raison de la possibilité d'en retirer un rendement locatif; travestissement astucieux de renseignements et faits concernant l'immeuble; etc.). Dans la suite, le recourant ne cite expressément le terme d'arbitraire qu'une fois, en page 12, dans le titre " Arbitraire et excès du pouvoir d'appréciation ". L'argumentation proposée sous ce titre ne contient cependant, elle non plus, aucun exposé clair et détaillé permettant de comprendre quelle (s) preuve (s) aurai (en) t été appréciée (s) arbitrairement et pourquoi, mais une juxtaposition de faits affirmés comme des évidences mêlés indistinctement à des appréciations juridiques (ainsi, par exemple, de l'affirmation " Compte tenu de l'édifice de mensonge
astucieusement élaboré par les intimés, rien ne permettait au recourant de se douter que les qualités promises n'existaient pas "; mémoire de recours, p. 12). Il n'y a pas lieu de s'arrêter sur ces développements, qui sont typiquement appellatoires.

Le recourant discute certes, dans d'autres parties de son écriture, des questions de preuve. Ainsi, en page 9, contestant avoir été informé par B.B.________ du problème lié au permis d'habitation du studio, le recourant expose: " La Cour d'appel, reprenant d'ailleurs les explications maladroites des juges d'instance, retient, sans preuve ni le moindre élément de fait, que l'intimé B.B.________ aurait prétendument abordé la question de l'habitabilité du rez-de-chaussée, lors de la visite du recourant et de son épouse. A aucun moment l'enquête ne l'établit ni ne permet aux juges d'appel de l'affirmer. Jamais il n'a été question pour les prévenus de vouloir révéler ce qu'ils ont soigneusement dissimulé durant les différentes rencontres, non seulement durant les pourparlers, mais également par la suite, notamment lors des visites ou au moment de l'achat du bien-fonds. Pas une seule fois, l'un ou l'autre des intimés n'a évoqué le fait que le recourant aurait été prévenu du défaut de permis d'habitation du troisième logement. C'est uniquement lors de l'audience de jugement du 11 décembre 2018 que l'intimé, B.B.________, pour la première fois a avancé cette version des faits, dont il n'avait jamais fait état précédemment, et qui est
d'ailleurs mise en faute par les propres déclarations en instruction de l'épouse du recourant, lorsqu'elle a été entendue en procédure [...] ". Ce faisant, le recourant se borne non seulement à opposer sa propre version des faits à celle retenue par la cour cantonale, mais il argumente à rebours des pièces du dossier auxquelles il se réfère. Il suffit, à cet égard, de relever que B.B.________ a indiqué dès sa première audition par la police: " Je suis certain de lui avoir clairement dit que le sous-sol n'avait pas de permis d'habitabilité. D'autant que, pour une question de règlement communal, ma maison ne pouvait pas avoir plus que deux logements " (audition B.B.________ du 27.02.14 p. 4). Il a réitéré cette affirmation alors qu'il était entendu par le Procureur (procès-verbal d'audition B.B.________ du 19 août 2016 p. 2), puis en première instance (procès-verbal de l'audience du 11 décembre 2018, p. 8). Quant à J.________, si elle a, jusqu'à un certain point, confirmé la version du recourant lors de son audition par le ministère public (audition du 5 octobre 2016), elle n'a, par la suite, été ré-entendue ni en première, ni en seconde instance, sans que le recourant tente de démontrer avoir requis une telle audition et en avoir
été privé indûment. Appellatoires et essentiellement irrecevables à la forme, ces griefs méconnaissent au demeurant, en droit, que le juge, qui apprécie librement les preuves (art. 10 al. 2
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 10 Présomption d'innocence et appréciation des preuves - 1 Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
1    Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
2    Le tribunal apprécie librement les preuves recueillies selon l'intime conviction qu'il retire de l'ensemble de la procédure.
3    Lorsque subsistent des doutes insurmontables quant aux éléments factuels justifiant une condamnation, le tribunal se fonde sur l'état de fait le plus favorable au prévenu.
CPP), peut acquérir une intime conviction sur la base des déclarations d'une partie. Enfin, le recourant ne tente pas de démontrer que la cour cantonale (devant laquelle les parties ont comparu, B.B.________ et le recourant en particulier) se serait trouvée confrontée à une situation dans laquelle la connaissance directe du moyen de preuve serait apparue nécessaire au prononcé du jugement (cf. ATF 143 IV 288 consid. 1.4.1 p. 290) et qu'elle aurait insuffisamment instruit la cause lors de l'audience d'appel (cf. ATF 140 IV 196 consid. 4.4.2 p. 199 s.; arrêt 6B 505/2019 du 26 juin 2019 consid. 1.1.2). En conclusion, dans la mesure où ils seraient recevables, les griefs développés à l'appui du recours ne seraient, de toute manière, pas propres à démontrer que les faits sur lesquels repose la décision cantonale auraient été constatés de manière manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 97 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
LTF.

3.
Le recourant succombe. Il supporte les frais de la cause (art. 65 al. 2
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 65 Frais judiciaires - 1 Les frais judiciaires comprennent l'émolument judiciaire, l'émolument pour la copie de mémoires, les frais de traduction, sauf d'une langue officielle à une autre, et les indemnités versées aux experts et aux témoins.
1    Les frais judiciaires comprennent l'émolument judiciaire, l'émolument pour la copie de mémoires, les frais de traduction, sauf d'une langue officielle à une autre, et les indemnités versées aux experts et aux témoins.
2    L'émolument judiciaire est calculé en fonction de la valeur litigieuse, de l'ampleur et de la difficulté de la cause, de la façon de procéder des parties et de leur situation financière.
3    Son montant est fixé en règle générale:
a  entre 200 et 5000 francs dans les contestations non pécuniaires;
b  entre 200 et 100 000 francs dans les autres contestations.
4    Il est fixé entre 200 et 1000 francs, indépendamment de la valeur litigieuse, dans les affaires qui concernent:
a  des prestations d'assurance sociale;
b  des discriminations à raison du sexe;
c  des litiges résultant de rapports de travail, pour autant que la valeur litigieuse ne dépasse pas 30 000 francs;
d  des litiges concernant les art. 7 et 8 de la loi du 13 décembre 2002 sur l'égalité pour les handicapés24.
5    Si des motifs particuliers le justifient, le Tribunal fédéral peut majorer ces montants jusqu'au double dans les cas visés à l'al. 3 et jusqu'à 10 000 francs dans les cas visés à l'al. 4.
et 66 al. 1
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.

2.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3000 fr., sont mis à la charge du recourant.

3.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal du canton de Vaud.

Lausanne, le 9 octobre 2019

Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse

Le Président : Denys

Le Greffier : Vallat
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 6B_807/2019
Date : 09 octobre 2019
Publié : 27 octobre 2019
Source : Tribunal fédéral
Statut : Non publié
Domaine : Infractions
Objet : Escroquerie, arbitraire


Répertoire des lois
CPP: 10 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 10 Présomption d'innocence et appréciation des preuves - 1 Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
1    Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
2    Le tribunal apprécie librement les preuves recueillies selon l'intime conviction qu'il retire de l'ensemble de la procédure.
3    Lorsque subsistent des doutes insurmontables quant aux éléments factuels justifiant une condamnation, le tribunal se fonde sur l'état de fait le plus favorable au prévenu.
429 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 429 Prétentions - 1 Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
1    Si le prévenu est acquitté totalement ou en partie ou s'il bénéficie d'une ordonnance de classement, il a droit à:
a  une indemnité fixée conformément au tarif des avocats, pour les dépenses occasionnées par l'exercice raisonnable de ses droits de procédure; les tarifs des avocats n'opèrent aucune distinction entre l'indemnité allouée et les honoraires dus en cas de défense privée;
b  une indemnité pour le dommage économique subi au titre de sa participation obligatoire à la procédure pénale;
c  une réparation du tort moral subi en raison d'une atteinte particulièrement grave à sa personnalité, notamment en cas de privation de liberté.
2    L'autorité pénale examine d'office les prétentions du prévenu. Elle peut enjoindre à celui-ci de les chiffrer et de les justifier.
3    Lorsque le prévenu a chargé un défenseur privé de sa défense, celui-ci a un droit exclusif à l'indemnité prévue à l'al. 1, let. a, sous réserve de règlement de compte avec son client. Le défenseur peut contester la décision fixant l'indemnité en usant des voies de droit autorisées pour attaquer la décision finale.283
433
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 433 Partie plaignante - 1 Dans les cas suivants, la partie plaignante peut demander au prévenu une juste indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure:
1    Dans les cas suivants, la partie plaignante peut demander au prévenu une juste indemnité pour les dépenses obligatoires occasionnées par la procédure:
a  elle obtient gain de cause;
b  le prévenu est astreint au paiement des frais conformément à l'art. 426, al. 2.
2    La partie plaignante adresse ses prétentions à l'autorité pénale; elle doit les chiffrer et les justifier. Si elle ne s'acquitte pas de cette obligation, l'autorité pénale n'entre pas en matière sur la demande.
LTF: 65 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 65 Frais judiciaires - 1 Les frais judiciaires comprennent l'émolument judiciaire, l'émolument pour la copie de mémoires, les frais de traduction, sauf d'une langue officielle à une autre, et les indemnités versées aux experts et aux témoins.
1    Les frais judiciaires comprennent l'émolument judiciaire, l'émolument pour la copie de mémoires, les frais de traduction, sauf d'une langue officielle à une autre, et les indemnités versées aux experts et aux témoins.
2    L'émolument judiciaire est calculé en fonction de la valeur litigieuse, de l'ampleur et de la difficulté de la cause, de la façon de procéder des parties et de leur situation financière.
3    Son montant est fixé en règle générale:
a  entre 200 et 5000 francs dans les contestations non pécuniaires;
b  entre 200 et 100 000 francs dans les autres contestations.
4    Il est fixé entre 200 et 1000 francs, indépendamment de la valeur litigieuse, dans les affaires qui concernent:
a  des prestations d'assurance sociale;
b  des discriminations à raison du sexe;
c  des litiges résultant de rapports de travail, pour autant que la valeur litigieuse ne dépasse pas 30 000 francs;
d  des litiges concernant les art. 7 et 8 de la loi du 13 décembre 2002 sur l'égalité pour les handicapés24.
5    Si des motifs particuliers le justifient, le Tribunal fédéral peut majorer ces montants jusqu'au double dans les cas visés à l'al. 3 et jusqu'à 10 000 francs dans les cas visés à l'al. 4.
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
81 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 81 Qualité pour recourir - 1 A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
1    A qualité pour former un recours en matière pénale quiconque:
a  a pris part à la procédure devant l'autorité précédente ou a été privé de la possibilité de le faire, et
b  a un intérêt juridique à l'annulation ou à la modification de la décision attaquée, soit en particulier:
b1  l'accusé,
b2  le représentant légal de l'accusé,
b3  le ministère public, sauf pour les décisions relatives à la mise en détention provisoire ou pour des motifs de sûreté, à la prolongation de la détention ou à sa levée,
b4  ...
b5  la partie plaignante, si la décision attaquée peut avoir des effets sur le jugement de ses prétentions civiles,
b6  le plaignant, pour autant que la contestation porte sur le droit de porter plainte,
b7  le Ministère public de la Confédération et les autorités administratives participant à la poursuite et au jugement des affaires pénales administratives selon la loi fédérale du 22 mars 1974 sur le droit pénal administratif56.
2    Une autorité fédérale a qualité pour recourir si le droit fédéral prévoit que la décision doit lui être communiquée.57
3    La qualité pour recourir contre les décisions visées à l'art. 78, al. 2, let. b, appartient également à la Chancellerie fédérale, aux départements fédéraux ou, pour autant que le droit fédéral le prévoie, aux unités qui leur sont subordonnées, si l'acte attaqué est susceptible de violer la législation fédérale dans leur domaine d'attributions.
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
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SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
106
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
1    Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
2    Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant.
Répertoire ATF
140-I-201 • 140-IV-196 • 141-I-49 • 141-IV-1 • 142-III-364 • 143-IV-288
Weitere Urteile ab 2000
6B_505/2019 • 6B_807/2019
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
tribunal fédéral • plaignant • acte d'accusation • permis d'habiter • quant • constatation des faits • tribunal cantonal • première instance • vaud • acheteur • titre • recours en matière pénale • fausse indication • droit pénal • greffier • lausanne • procédure civile • examinateur • procès-verbal • décision
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