Tribunal federal
{T 0/2}
6B 227/2007
6B 233/2007
6B 234/2007 /fzc
Arrêt du 5 octobre 2007
Cour de droit pénal
Composition
MM. les Juges Schneider, Président,
Ferrari et Favre.
Greffier: M. Vallat.
Parties
6B 227/2007
A.X.________,
recourant, représenté par Me Alain Steullet, avocat,
6B 233/2007
B.Y.________,
recourant, représenté par Me Hubert Theurillat, avocat,
6B 234/2007
C.Z.________,
recourant, représenté par Me Hubert Theurillat, avocat,
contre
D.M.________ et E.M._________,
intimés, représentés par Me Jean-Marie Allimann, avocat,
Procureur général du canton du Jura,
case postale 196, 2900 Porrentruy 2.
Objet
Homicide par négligence,
Recours en matière pénale contre l'arrêt de la Cour pénale du Tribunal cantonal du canton du Jura du 17 avril 2007.
Faits :
A.
A.a Le 4 janvier 2003, en fin d'après-midi, F.X.________, né le 10 juin 1987, ainsi que ses trois camarades G.M.________, H.N.________ et I.O.________, se sont retrouvés dans la chambre du premier nommé, au domicile de ses parents J.X.________ et A.X.________, à K.________. G.M.________ s'est saisi d'un fusil d'assaut détenu par F.X.________ et l'a manipulé. F.X.________ le lui a repris des mains et l'a dirigé contre son camarade. Un coup de feu est parti et a atteint G.M.________ au thorax, le blessant mortellement.
L'arme, un fusil d'assaut 90 de l'armée, avait été remise quelques années plus tôt à F.X.________ par C.Z.________, alors président de la société de tir locale, dans le cadre d'activités de tir "Jeunesse". C.Z.________ l'avait reçue lui-même en prêt de l'armée, dans un premier temps comme garde-frontière, puis en qualité de membre actif d'une société de tir. La munition avait été distraite par F.X.________, qui n'avait tiré que quatre des cinq coups d'essai achetés lors du Tir de la Saint-Martin d'octobre 2002. B.Y.________ avait fonctionné comme chef de stand lors de cette manifestation. Sa tâche consistait notamment à examiner les armes à l'entrée et à la sortie du stand.
Par jugement du 7 juillet 2004, le Tribunal des mineurs du Jura a reconnu F.X.________ coupable d'homicide par négligence, ordonné l'institution d'une assistance éducative et condamné l'adolescent à la peine de dix jours de détention avec dix-huit mois de sursis. Ce jugement est entré en force.
A.b Par jugement du 7 décembre 2006, le Juge pénal du Tribunal de première instance du canton du Jura a déclaré A.X.________, C.Z.________ et B.Y.________ coupables d'homicide par négligence et les a condamnés, sous suite de frais et dépens, à la peine de deux mois d'emprisonnement avec sursis pendant deux ans, ainsi qu'au paiement, solidairement entre eux, d'une indemnité de tort moral de 30'000 francs plus intérêts à chacun des parents de la victime et 10'000 francs plus intérêts à chaque enfant du couple.
B.
A.X.________, C.Z.________ et B.Y.________ ont appelé de ce jugement. Par arrêt du 17 avril 2007, la Cour pénale du Tribunal cantonal jurassien a déclaré les recourants coupables d'homicide par négligence. Elle les a condamnés, chacun, à la peine de 60 jours-amende, respectivement à 54 francs l'un pour C.Z.________, 55 francs pour B.Y.________ et 51 francs pour A.X.________, avec sursis pendant deux ans, ainsi qu'au paiement, solidairement entre eux, d'indemnités pour tort moral de 30'000 francs à chacun des parents de la victime, D.M.________ et E.M._________, et 10'000 francs à chacun des enfants du couple, L.M.________ et M.M.________, avec intérêts à 5% dès le 4 janvier 2003. En résumé, la cour cantonale a motivé les condamnations des intéressés comme suit.
B.a En tant que garde-frontière et président de la société de tir, C.Z.________ était formé à la manipulation ainsi qu'à l'usage des armes à feu et connaissait parfaitement la législation en matière de tir. Il devait donc renseigner de manière adéquate F.X.________, vu son âge, sur la manière d'entreposer son arme à domicile, de sorte qu'elle ne soit pas susceptible de créer un état de fait dangereux pour autrui, notamment qu'elle soit mise hors d'état d'être utilisée par un tiers et entreposée dans un endroit inaccessible. Les instructions données à F.X.________ étaient manifestement insuffisantes. Il aurait dû exiger de l'adolescent qu'il conserve l'arme, culasse enlevée et magasin séparé. En outre, il n'aurait pas dû lui recommander d'entreposer l'arme dans sa chambre, sans précaution particulière. Ces omissions étaient en relation de causalité naturelle et adéquate avec le décès de G.M.________. La cour a ajouté que la remise d'une arme à un mineur était interdite par le droit militaire à des adolescents âgés de moins de 17 ans et par la législation civile aux mineurs.
B.b En ce qui concerne A.X.________, la cour cantonale a jugé qu'en sa qualité de détenteur de la puissance parentale, il assumait une position de garant. Tireur chevronné et confirmé, il était lui-même détenteur d'une arme à feu de même type (un fusil d'assaut 57), qu'il conservait dans une armoire à l'abri des tiers, qui n'y avaient aucun accès. Il savait que son fils recevait des visites de camarades dans sa chambre et que ces derniers pouvaient aisément se saisir de l'arme à feu. Il aurait dû exiger de son fils qu'il conservât son arme de telle manière qu'elle fût inaccessible à des tiers et que la culasse ainsi que le magasin fussent retirés de sorte qu'aucun accident ne pût survenir. Le fait que le fusil d'assaut était entreposé dans la chambre de l'adolescent sans précaution particulière était en relation de causalité naturelle et adéquate avec la mort de G.M.________.
B.c B.Y.________ était chef de stand lors des tirs de la Saint-Martin 2002. Il était responsable de la sécurité. Sa tâche consistait à examiner les armes à l'entrée et à la sortie du stand et à surveiller que le tireur ait, pour le type d'arme en cause, enlevé le magasin, mis la culasse en arrière, relâché celle-ci et exécuté un départ du coup en direction de la cible, ce qui permettait de s'assurer qu'il n'y avait plus de munition dans la chambre à cartouches de l'arme. Il endossait à ce titre une position de garant, qui l'obligeait à intervenir pour écarter les dangers créés par l'activité qu'il contrôlait. Les différentes directives régissant l'instruction des moniteurs de tir imposaient à ces derniers ainsi qu'au directeur des tirs de surveiller attentivement le contrôle du retrait des cartouches et de reprendre les munitions surnuméraires. Les moniteurs étaient en outre instruits dans le sens d'une surveillance accrue des jeunes tireurs (17 à 19 ans) lors de la manipulation et de l'utilisation de l'arme ainsi que pour la sécurité. Cela s'imposait a fortiori en présence de tireurs âgés de moins de 17 ans. B.Y.________ aurait dû se trouver aux côtés de F.X.________ au moment du contrôle du retrait des cartouches lors du tir de
la Saint-Martin. Il aurait ainsi vu la munition surnuméraire et aurait exigé que l'adolescent la lui remette. Un contrôle de la feuille de tir lui aurait également permis de remarquer qu'une cartouche n'avait pas été tirée. Ces mesures auraient évité que F.X.________ s'en allât en emportant une balle. La munition surnuméraire était en rapport de causalité naturelle et adéquate avec la mort de G.M.________.
C.
A.X.________, C.Z.________ et B.Y.________ interjettent chacun un recours en matière pénale. Ils concluent, sous suite de frais et dépens, à l'annulation de l'arrêt attaqué et à libération sur le plan tant pénal que civil.
Invités à présenter des observations sur les recours, la cour cantonale, le Procureur général ainsi que les parties civiles intimées ont conclu à leur rejet, avec suite de frais et dépens en ce qui concerne les dernières citées.
Le Tribunal fédéral considère en droit:
1.
La décision attaquée a été rendue après l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2007 (RO 2006, 1242), de la loi sur le Tribunal fédéral (LTF; RS 173.110). Le recours est régi par le nouveau droit (art. 132 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 132 Übergangsbestimmungen - 1 Dieses Gesetz ist auf die nach seinem Inkrafttreten eingeleiteten Verfahren des Bundesgerichts anwendbar, auf ein Beschwerdeverfahren jedoch nur dann, wenn auch der angefochtene Entscheid nach dem Inkrafttreten dieses Gesetzes ergangen ist. |
|
1 | Dieses Gesetz ist auf die nach seinem Inkrafttreten eingeleiteten Verfahren des Bundesgerichts anwendbar, auf ein Beschwerdeverfahren jedoch nur dann, wenn auch der angefochtene Entscheid nach dem Inkrafttreten dieses Gesetzes ergangen ist. |
2 | ...118 |
3 | Die Amtsdauer der ordentlichen und nebenamtlichen Bundesrichter und Bundesrichterinnen, die gestützt auf das Bundesrechtspflegegesetz vom 16. Dezember 1943119 oder den Bundesbeschluss vom 23. März 1984120 über die Erhöhung der Zahl der nebenamtlichen Richter des Bundesgerichts gewählt worden sind oder die in den Jahren 2007 und 2008 gewählt werden, endet am 31. Dezember 2008.121 |
4 | Die zahlenmässige Begrenzung der nebenamtlichen Bundesrichter und Bundesrichterinnen gemäss Artikel 1 Absatz 4 gilt erst ab 2009.122 |
2.
Les trois recours, sont dirigés contre le même arrêt cantonal. Ils ont trait au même complexe de faits et portent dans une large mesure sur les mêmes qualifications juridiques. Il convient de joindre les causes et de les trancher dans un seul et même arrêt.
3.
Le recours en matière pénale peut être interjeté pour violation du droit, tel qu'il est circonscrit par les art. 95
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 95 Schweizerisches Recht - Mit der Beschwerde kann die Verletzung gerügt werden von: |
|
a | Bundesrecht; |
b | Völkerrecht; |
c | kantonalen verfassungsmässigen Rechten; |
d | kantonalen Bestimmungen über die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen und über Volkswahlen und -abstimmungen; |
e | interkantonalem Recht. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 96 Ausländisches Recht - Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
|
a | ausländisches Recht sei nicht angewendet worden, wie es das schweizerische internationale Privatrecht vorschreibt; |
b | das nach dem schweizerischen internationalen Privatrecht massgebende ausländische Recht sei nicht richtig angewendet worden, sofern der Entscheid keine vermögensrechtliche Sache betrifft. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
|
1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 42 Rechtsschriften - 1 Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten. |
|
1 | Rechtsschriften sind in einer Amtssprache abzufassen und haben die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift zu enthalten. |
2 | In der Begründung ist in gedrängter Form darzulegen, inwiefern der angefochtene Akt Recht verletzt. Ist eine Beschwerde nur unter der Voraussetzung zulässig, dass sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt, so ist auszuführen, warum die jeweilige Voraussetzung erfüllt ist. 14 15 |
3 | Die Urkunden, auf die sich die Partei als Beweismittel beruft, sind beizulegen, soweit die Partei sie in Händen hat; richtet sich die Rechtsschrift gegen einen Entscheid, so ist auch dieser beizulegen. |
4 | Bei elektronischer Einreichung muss die Rechtsschrift von der Partei oder ihrem Vertreter beziehungsweise ihrer Vertreterin mit einer qualifizierten elektronischen Signatur gemäss Bundesgesetz vom 18. März 201616 über die elektronische Signatur versehen werden. Das Bundesgericht bestimmt in einem Reglement: |
a | das Format der Rechtsschrift und ihrer Beilagen; |
b | die Art und Weise der Übermittlung; |
c | die Voraussetzungen, unter denen bei technischen Problemen die Nachreichung von Dokumenten auf Papier verlangt werden kann.17 |
5 | Fehlen die Unterschrift der Partei oder ihrer Vertretung, deren Vollmacht oder die vorgeschriebenen Beilagen oder ist die Vertretung nicht zugelassen, so wird eine angemessene Frist zur Behebung des Mangels angesetzt mit der Androhung, dass die Rechtsschrift sonst unbeachtet bleibt. |
6 | Unleserliche, ungebührliche, unverständliche, übermässig weitschweifige oder nicht in einer Amtssprache verfasste Rechtsschriften können in gleicher Weise zur Änderung zurückgewiesen werden. |
7 | Rechtsschriften, die auf querulatorischer oder rechtsmissbräuchlicher Prozessführung beruhen, sind unzulässig. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 108 Einzelrichter oder Einzelrichterin - 1 Der Präsident oder die Präsidentin der Abteilung entscheidet im vereinfachten Verfahren über: |
|
1 | Der Präsident oder die Präsidentin der Abteilung entscheidet im vereinfachten Verfahren über: |
a | Nichteintreten auf offensichtlich unzulässige Beschwerden; |
b | Nichteintreten auf Beschwerden, die offensichtlich keine hinreichende Begründung (Art. 42 Abs. 2) enthalten; |
c | Nichteintreten auf querulatorische oder rechtsmissbräuchliche Beschwerden. |
2 | Er oder sie kann einen anderen Richter oder eine andere Richterin damit betrauen. |
3 | Die Begründung des Entscheids beschränkt sich auf eine kurze Angabe des Unzulässigkeitsgrundes. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
|
1 | Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an. |
2 | Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist. |
4.
L'art. 117
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 117 - Wer fahrlässig den Tod eines Menschen verursacht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
Seules prêtent à discussion en l'espèce la négligence et le rapport de causalité. Aucun des recourants ne fait reproche à la cour cantonale d'avoir admis à tort sa position de garant (sur la notion: v. ATF 117 IV 130 consid. 2a p. 132 s.) en relation avec les omissions reprochées (sur la distinction entre action et omission dans ce contexte: v. ATF 129 IV 119 consid. 2.2 p. 121 s. et les références citées).
5.
Conformément à l'art. 18 al. 3
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 18 - 1 Wer eine mit Strafe bedrohte Tat begeht, um sich oder eine andere Person aus einer unmittelbaren, nicht anders abwendbaren Gefahr für Leib, Leben, Freiheit, Ehre, Vermögen oder andere hochwertige Güter zu retten, wird milder bestraft, wenn ihm zuzumuten war, das gefährdete Gut preiszugeben. |
|
1 | Wer eine mit Strafe bedrohte Tat begeht, um sich oder eine andere Person aus einer unmittelbaren, nicht anders abwendbaren Gefahr für Leib, Leben, Freiheit, Ehre, Vermögen oder andere hochwertige Güter zu retten, wird milder bestraft, wenn ihm zuzumuten war, das gefährdete Gut preiszugeben. |
2 | War dem Täter nicht zuzumuten, das gefährdete Gut preiszugeben, so handelt er nicht schuldhaft. |
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 12 - 1 Bestimmt es das Gesetz nicht ausdrücklich anders, so ist nur strafbar, wer ein Verbrechen oder Vergehen vorsätzlich begeht. |
|
1 | Bestimmt es das Gesetz nicht ausdrücklich anders, so ist nur strafbar, wer ein Verbrechen oder Vergehen vorsätzlich begeht. |
2 | Vorsätzlich begeht ein Verbrechen oder Vergehen, wer die Tat mit Wissen und Willen ausführt. Vorsätzlich handelt bereits, wer die Verwirklichung der Tat für möglich hält und in Kauf nimmt. |
3 | Fahrlässig begeht ein Verbrechen oder Vergehen, wer die Folge seines Verhaltens aus pflichtwidriger Unvorsichtigkeit nicht bedenkt oder darauf nicht Rücksicht nimmt. Pflichtwidrig ist die Unvorsichtigkeit, wenn der Täter die Vorsicht nicht beachtet, zu der er nach den Umständen und nach seinen persönlichen Verhältnissen verpflichtet ist. |
Pour déterminer plus précisément quels étaient les devoirs imposés par la prudence, on peut se référer à des normes édictées par l'ordre juridique pour assurer la sécurité et éviter des accidents. A défaut de dispositions légales ou réglementaires, on peut se référer à des règles analogues qui émanent d'associations privées ou semi-publiques lorsqu'elles sont généralement reconnues. La violation des devoirs de la prudence peut aussi être déduite des principes généraux, si aucune règle spéciale de sécurité n'a été violée. Un comportement viole le devoir de prudence lorsque l'auteur, au moment des faits, aurait pu, compte tenu de ses connaissances et de ses capacités, se rendre compte de la mise en danger d'autrui et qu'il a simultanément dépassé les limites du risque admissible. C'est donc en fonction de la situation personnelle de l'auteur que l'on doit apprécier son devoir de diligence. Peu importe toutefois que l'auteur ait pu ou dû prévoir que les choses se passeraient exactement comme elles ont eu lieu. S'il y a eu violation des règles de la prudence, encore faut-il que celle-ci puisse être imputée à faute, c'est-à-dire que l'on puisse reprocher à l'auteur, compte tenu de ses circonstances personnelles, d'avoir fait preuve
d'un manque d'effort blâmable (ATF 122 IV 145 consid. 3b p. 147 s. et les références citées).
6.
Il convient d'examiner tout d'abord les devoirs de prudence dont la violation a été reprochée à chacun des recourants.
6.1 C.Z.________
6.1.1 Selon la cour cantonale, la règle élémentaire de prudence, qui pouvait être déduite des prescriptions tant civiles que militaires applicables par analogie, commandait qu'une arme de guerre, conçue pour tuer, ne fût pas remise à un enfant ou un adolescent sans une surveillance accrue et sans exiger qu'elle fût conservée dans un endroit inaccessible à des tiers. L'arme confiée devait être rendue inoffensive par l'enlèvement de la culasse et devait être détenue de manière à ne pas être accessible à des tiers, par exemple dans une armoire, de surcroît fermée. Plus l'enfant ou l'adolescent était jeune et plus cette règle de prudence élémentaire s'imposait à l'évidence (arrêt cantonal, p. 18). A l'aune de ces principes, la cour cantonale a donc reproché au recourant de n'avoir pas donné des instructions suffisantes lors de la remise de l'arme, en soulignant que la remise elle-même de cette dernière à un adolescent était illicite au regard de la législation civile, jusqu'à 18 ans, et de la législation militaire, jusqu'à 17 ans.
Le recourant conteste avoir violé quelque règle de prudence que ce soit. Il soutient avoir respecté les règles de sécurité énoncées par les directives militaires et conteste que la réglementation civile fût applicable à l'arme, en particulier que la remise de l'arme à un mineur fût illicite.
6.1.2 La loi fédérale sur les armes, les accessoires d'armes et les munitions du 20 juin 1997 (LArm; RS 514.54) a pour but de lutter contre l'utilisation abusive d'armes, d'accessoires d'armes et de munitions. Elle trouve son fondement dans l'art. 107 al. 1
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 107 Waffen und Kriegsmaterial - 1 Der Bund erlässt Vorschriften gegen den Missbrauch von Waffen, Waffenzubehör und Munition. |
|
1 | Der Bund erlässt Vorschriften gegen den Missbrauch von Waffen, Waffenzubehör und Munition. |
2 | Er erlässt Vorschriften über die Herstellung, die Beschaffung und den Vertrieb sowie über die Ein-, Aus- und Durchfuhr von Kriegsmaterial. |
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 107 Waffen und Kriegsmaterial - 1 Der Bund erlässt Vorschriften gegen den Missbrauch von Waffen, Waffenzubehör und Munition. |
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1 | Der Bund erlässt Vorschriften gegen den Missbrauch von Waffen, Waffenzubehör und Munition. |
2 | Er erlässt Vorschriften über die Herstellung, die Beschaffung und den Vertrieb sowie über die Ein-, Aus- und Durchfuhr von Kriegsmaterial. |
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 107 Waffen und Kriegsmaterial - 1 Der Bund erlässt Vorschriften gegen den Missbrauch von Waffen, Waffenzubehör und Munition. |
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1 | Der Bund erlässt Vorschriften gegen den Missbrauch von Waffen, Waffenzubehör und Munition. |
2 | Er erlässt Vorschriften über die Herstellung, die Beschaffung und den Vertrieb sowie über die Ein-, Aus- und Durchfuhr von Kriegsmaterial. |
260quater StGB], PJA 2000 pp. 153 ss, spéc. p. 155 et la réf. citée en note 20), ni dans le texte de la loi, qui se réfère expressément au risque d'utilisation dangereuse de l'arme pour le détenteur lui-même et pour autrui (art. 8 al. 2 let. b
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 8 - 1 Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
|
1 | Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
1bis | Die Person, die den Waffenerwerbsschein für eine Feuerwaffe nicht zu Sport-, Jagd- oder Sammelzwecken beantragt, muss den Erwerbsgrund angeben.22 |
2 | Keinen Waffenerwerbsschein erhalten Personen, die: |
a | das 18. Altersjahr noch nicht vollendet haben; |
b | unter umfassender Beistandschaft stehen oder durch eine vorsorgebeauftragte Person vertreten werden; |
c | zur Annahme Anlass geben, dass sie sich selbst oder Dritte mit der Waffe gefährden; |
d | wegen einer Handlung, die eine gewalttätige oder gemeingefährliche Gesinnung bekundet, oder wegen wiederholt begangener Verbrechen oder Vergehen im Privatauszug nach Artikel 41 des Strafregistergesetzes vom 17. Juni 201625 erscheinen. |
2bis | Personen, die Feuerwaffen oder wesentliche Waffenbestandteile durch Erbgang erwerben, müssen innerhalb von sechs Monaten einen Waffenerwerbsschein beantragen, sofern die Gegenstände nicht innerhalb dieser Frist einer berechtigten Person übertragen werden.26 |
La loi régit l'acquisition, l'importation, l'exportation, le transit, la conservation, le port, le transport, le courtage, la fabrication et le commerce d'armes, d'éléments essentiels d'armes, de composants d'armes spécialement conçus et d'accessoires d'armes ainsi que de munitions et d'éléments de munitions (art. 1
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 1 Zweck und Gegenstand - 1 Dieses Gesetz hat zum Zweck, die missbräuchliche Verwendung von Waffen, Waffenbestandteilen, Waffenzubehör, Munition und Munitionsbestandteilen zu bekämpfen. |
|
1 | Dieses Gesetz hat zum Zweck, die missbräuchliche Verwendung von Waffen, Waffenbestandteilen, Waffenzubehör, Munition und Munitionsbestandteilen zu bekämpfen. |
2 | Es regelt den Erwerb, das Verbringen in das schweizerische Staatsgebiet, die Ausfuhr, das Aufbewahren, den Besitz, das Tragen, den Transport, das Vermitteln, die Herstellung von und den Handel mit: |
a | Waffen, wesentlichen oder besonders konstruierten Waffenbestandteilen und Waffenzubehör; |
b | Munition und Munitionsbestandteilen. |
3 | Es hat zudem zum Zweck, das missbräuchliche Tragen von gefährlichen Gegenständen zu verhindern. |
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 2 Geltungsbereich - 1 Dieses Gesetz gilt weder für die Armee noch für den Nachrichtendienst des Bundes noch für die Zoll- und die Polizeibehörden. Es gilt mit Ausnahme der Artikel 32abis, 32c und 32j auch nicht für die Militärverwaltungen.6 |
|
1 | Dieses Gesetz gilt weder für die Armee noch für den Nachrichtendienst des Bundes noch für die Zoll- und die Polizeibehörden. Es gilt mit Ausnahme der Artikel 32abis, 32c und 32j auch nicht für die Militärverwaltungen.6 |
2 | Für antike Waffen gelten nur die Artikel 27 und 28 sowie die entsprechenden Strafbestimmungen dieses Gesetzes. Als antike Waffen gelten vor 1870 hergestellte Feuerwaffen sowie vor 1900 hergestellte Hieb-, Stich- und andere Waffen. |
3 | Die Bestimmungen der eidgenössischen Jagd- und Militärgesetzgebung bleiben vorbehalten. |
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 8 - 1 Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
|
1 | Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
1bis | Die Person, die den Waffenerwerbsschein für eine Feuerwaffe nicht zu Sport-, Jagd- oder Sammelzwecken beantragt, muss den Erwerbsgrund angeben.22 |
2 | Keinen Waffenerwerbsschein erhalten Personen, die: |
a | das 18. Altersjahr noch nicht vollendet haben; |
b | unter umfassender Beistandschaft stehen oder durch eine vorsorgebeauftragte Person vertreten werden; |
c | zur Annahme Anlass geben, dass sie sich selbst oder Dritte mit der Waffe gefährden; |
d | wegen einer Handlung, die eine gewalttätige oder gemeingefährliche Gesinnung bekundet, oder wegen wiederholt begangener Verbrechen oder Vergehen im Privatauszug nach Artikel 41 des Strafregistergesetzes vom 17. Juni 201625 erscheinen. |
2bis | Personen, die Feuerwaffen oder wesentliche Waffenbestandteile durch Erbgang erwerben, müssen innerhalb von sechs Monaten einen Waffenerwerbsschein beantragen, sofern die Gegenstände nicht innerhalb dieser Frist einer berechtigten Person übertragen werden.26 |
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 9 Zuständigkeit - 1 Der Waffenerwerbsschein wird von der zuständigen Behörde des Wohnsitzkantons oder für Personen mit Wohnsitz im Ausland von der zuständigen Behörde des Kantons, in dem die Waffe erworben wird, erteilt. |
|
1 | Der Waffenerwerbsschein wird von der zuständigen Behörde des Wohnsitzkantons oder für Personen mit Wohnsitz im Ausland von der zuständigen Behörde des Kantons, in dem die Waffe erworben wird, erteilt. |
2 | Die Behörde holt vorgängig eine Stellungnahme der kantonalen Behörde nach Artikel 6 des Bundesgesetzes vom 21. März 199729 über die Massnahmen zur Wahrung der inneren Sicherheit ein. |
l'aliénateur de s'assurer que l'acquéreur remplit les conditions d'acquisition de l'arme soit notamment son âge et la capacité à l'utiliser sans danger pour lui-même ou autrui (art. 8 al. 2
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 8 - 1 Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
|
1 | Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
1bis | Die Person, die den Waffenerwerbsschein für eine Feuerwaffe nicht zu Sport-, Jagd- oder Sammelzwecken beantragt, muss den Erwerbsgrund angeben.22 |
2 | Keinen Waffenerwerbsschein erhalten Personen, die: |
a | das 18. Altersjahr noch nicht vollendet haben; |
b | unter umfassender Beistandschaft stehen oder durch eine vorsorgebeauftragte Person vertreten werden; |
c | zur Annahme Anlass geben, dass sie sich selbst oder Dritte mit der Waffe gefährden; |
d | wegen einer Handlung, die eine gewalttätige oder gemeingefährliche Gesinnung bekundet, oder wegen wiederholt begangener Verbrechen oder Vergehen im Privatauszug nach Artikel 41 des Strafregistergesetzes vom 17. Juni 201625 erscheinen. |
2bis | Personen, die Feuerwaffen oder wesentliche Waffenbestandteile durch Erbgang erwerben, müssen innerhalb von sechs Monaten einen Waffenerwerbsschein beantragen, sofern die Gegenstände nicht innerhalb dieser Frist einer berechtigten Person übertragen werden.26 |
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 9 Zuständigkeit - 1 Der Waffenerwerbsschein wird von der zuständigen Behörde des Wohnsitzkantons oder für Personen mit Wohnsitz im Ausland von der zuständigen Behörde des Kantons, in dem die Waffe erworben wird, erteilt. |
|
1 | Der Waffenerwerbsschein wird von der zuständigen Behörde des Wohnsitzkantons oder für Personen mit Wohnsitz im Ausland von der zuständigen Behörde des Kantons, in dem die Waffe erworben wird, erteilt. |
2 | Die Behörde holt vorgängig eine Stellungnahme der kantonalen Behörde nach Artikel 6 des Bundesgesetzes vom 21. März 199729 über die Massnahmen zur Wahrung der inneren Sicherheit ein. |
En l'espèce, le recourant a remis un fusil d'assaut en prêt à F.X.________ alors que ce dernier était mineur. Ce transfert n'était pas licite au regard de la LArm. Il convient d'examiner s'il était soumis à la législation militaire réservée et s'il était licite au regard de ces règles.
6.1.3 La cour cantonale a constaté que C.Z.________ avait reçu l'arme en prêt de l'armée en qualité de garde-frontière, dans un premier temps, puis de membre actif d'une société de tir. Il s'agissait donc d'une arme personnelle en prêt au sens de l'art. 47 de l'ordonnance du DMF sur le tir hors du service, du 29 février 1996 (RS 512.311; actuellement: art. 37 ss
SR 512.311 Verordnung des VBS vom 11. Dezember 2003 über das Schiesswesen ausser Dienst (Schiessverordnung des VBS) - Schiessordnung EMD Schiessverordnung-des-VBS Art. 37 Grundsatz - Persönliche Leihwaffen dürfen abgegeben werden an: |
|
a | Schweizerinnen und Schweizer mit Wohnsitz in der Schweiz; |
b | Ausländerinnen und Ausländer mit Niederlassungsbewilligung für die Dauer des Amtes als Schützenmeisterin oder Schützenmeister beziehungsweise als Jungschützenleiterin oder Jungschützenleiter. |
Conformément à l'art. 12 al. 2
SR 512.31 Verordnung vom 5. Dezember 2003 über das Schiesswesen ausser Dienst (Schiessverordnung) - Schiessordnung Schiessverordnung Art. 12 Freiwillige Teilnahme - 1 Zur Teilnahme an Bundesübungen können zugelassen werden: |
|
1 | Zur Teilnahme an Bundesübungen können zugelassen werden: |
a | Schweizerinnen und Schweizer; |
b | Ausländerinnen und Ausländer mit Niederlassungsbewilligung, sofern dem betreffenden Schiessverein für deren Teilnahme eine Bewilligung durch die kantonale Militärbehörde erteilt worden ist; |
c | Ausländerinnen und Ausländer ohne Niederlassungsbewilligung, sofern: |
c1 | sie der kantonalen Militärbehörde eine amtliche Bestätigung nach Artikel 9a Absatz 1 respektive 1bis des Waffengesetzes vom 20. Juni 199725 vorgelegt haben, |
c2 | die für das Waffengesetz zuständige Behörde die Echtheit der Bestätigung nach Ziffer 1 bestätigt hat, und |
c3 | die kantonale Militärbehörde dem betreffenden Schiessverein eine Bewilligung für die Teilnahme der Ausländerinnen und Ausländer erteilt hat. |
2 | Staatsangehörige, deren Heimatstaaten in Artikel 12 Absatz 1 der Waffenverordnung vom 2. Juli 200826 aufgeführt sind, benötigen zusätzlich eine Bewilligung der zuständigen kantonalen Behörde.27 |
SR 512.31 Verordnung vom 5. Dezember 2003 über das Schiesswesen ausser Dienst (Schiessverordnung) - Schiessordnung Schiessverordnung Art. 8 Jugendschiessanlässe - Der Bund kann Jugendschiessanlässe von nationaler, kantonaler oder regionaler Bedeutung für Teilnehmende ab dem 10. Altersjahr durch die Abgabe von Kaufmunition und die Ausleihe von Sturmgewehren 90 unterstützen. |
constituaient des "manifestations de tir particulières" au sens de l'ordonnance du DMF sur le tir (art. 4 et 5), par opposition aux cours de jeunes tireurs, comprenant un programme de 20 heures au moins, qui étaient alors réglés par l'Ordonnance du Département militaire fédéral concernant les cours volontaires de jeunes tireurs du 2 novembre 1970 (abrogée avec effet au 1er janvier 2004 par l'ordonnance du DDPS sur les cours de tir, du 11 décembre 2003; RS 512.312).
On peut déduire de ces règles que les tirs "de jeunesse" reconnus par la législation militaire, étaient conçus comme des manifestations ponctuelles, partant limitées dans le temps, dans le cadre desquelles des jeunes filles et jeunes gens qui n'avaient pas atteint l'âge de la catégorie "jeunes tireurs" (17 à 19 ans) avaient l'occasion de tirer au fusil d'assaut après une instruction - nécessairement limitée - et dans un encadrement adéquats.
6.1.4 Il résulte de ce dispositif légal et réglementaire que le prêt d'un fusil d'assaut à F.X.________, qui n'avait pas dix-huit ans, n'était pas licite au regard de la LArm et ne l'était pas non plus au regard des règles militaires, dans la mesure où le prêt de l'arme à domicile pour une durée de plusieurs années excédait manifestement ce qui pouvait être justifié par la participation aux activités ponctuelles de tir de "jeunesse" reconnues par la législation militaire. Il ressort au demeurant de l'état de fait de l'arrêt entrepris que selon le témoin N.P.________, chef de l'arsenal de R.________, à l'époque des faits, F.X.________ ne faisait partie ni des "jeunesses" ni des "jeunes tireurs" (arrêt cantonal, consid. D.6.4 p. 13).
6.1.5 La cour cantonale a également imputé à négligence au recourant de n'avoir pas donné des consignes de sécurité supplémentaires, soit de conserver l'arme séparément du magasin et de la culasse et de manière qu'elle fût inaccessible à des tiers.
6.1.5.1 Conformément à l'art. 26
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 26 Aufbewahren - 1 Waffen, wesentliche Waffenbestandteile, Waffenzubehör, Munition und Munitionsbestandteile sind sorgfältig aufzubewahren und vor dem Zugriff unberechtigter Dritter zu schützen. |
|
1 | Waffen, wesentliche Waffenbestandteile, Waffenzubehör, Munition und Munitionsbestandteile sind sorgfältig aufzubewahren und vor dem Zugriff unberechtigter Dritter zu schützen. |
2 | Jeder Verlust einer Waffe ist sofort der Polizei zu melden. |
SR 514.541 Verordnung vom 2. Juli 2008 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffenverordnung, WV) - Waffenverordnung WV Art. 28 Gesuch um Erteilung einer Waffenhandelsbewilligung - (Art. 17 WG) |
|
1 | Wer um eine Waffenhandelsbewilligung ersucht, muss das dafür vorgesehene Formular ausfüllen und mit den folgenden Beilagen der zuständigen kantonalen Behörde einreichen: |
a | ... |
b | Kopie eines gültigen Passes oder einer gültigen Identitätskarte; |
c | Auszug aus dem Handelsregister; |
d | Nachweis der bestandenen Prüfung für die Waffenhandelsbewilligung; |
e | Pläne und Angaben über die Geschäftsräume. |
2 | Die Behörde prüft, ob die Voraussetzungen für die Erteilung der Bewilligung erfüllt sind. |
3 | Die praktische Teilprüfung ist nicht erforderlich für Personen, die: |
a | nicht mit Feuerwaffen handeln; |
b | über ein eidgenössisches Fähigkeitszeugnis für Büchsenmacher verfügen. |
4 | Personen, die an öffentlichen Waffenbörsen in der Schweiz teilnehmen wollen, benötigen für die Dauer der entsprechenden Veranstaltung keine schweizerische Waffenhandelsbewilligung, wenn sie bei der zuständigen kantonalen Behörde eine amtlich beglaubigte Kopie der gültigen ausländischen Waffenhandelsbewilligung einreichen. |
6.1.5.2 Comme on l'a vu, la remise de l'arme à F.X.________ n'était pas licite au regard des règles militaires. Les prescriptions militaires relatives à la conservation de l'arme, réservées par l'art. 28 al. 2
SR 514.541 Verordnung vom 2. Juli 2008 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffenverordnung, WV) - Waffenverordnung WV Art. 28 Gesuch um Erteilung einer Waffenhandelsbewilligung - (Art. 17 WG) |
|
1 | Wer um eine Waffenhandelsbewilligung ersucht, muss das dafür vorgesehene Formular ausfüllen und mit den folgenden Beilagen der zuständigen kantonalen Behörde einreichen: |
a | ... |
b | Kopie eines gültigen Passes oder einer gültigen Identitätskarte; |
c | Auszug aus dem Handelsregister; |
d | Nachweis der bestandenen Prüfung für die Waffenhandelsbewilligung; |
e | Pläne und Angaben über die Geschäftsräume. |
2 | Die Behörde prüft, ob die Voraussetzungen für die Erteilung der Bewilligung erfüllt sind. |
3 | Die praktische Teilprüfung ist nicht erforderlich für Personen, die: |
a | nicht mit Feuerwaffen handeln; |
b | über ein eidgenössisches Fähigkeitszeugnis für Büchsenmacher verfügen. |
4 | Personen, die an öffentlichen Waffenbörsen in der Schweiz teilnehmen wollen, benötigen für die Dauer der entsprechenden Veranstaltung keine schweizerische Waffenhandelsbewilligung, wenn sie bei der zuständigen kantonalen Behörde eine amtlich beglaubigte Kopie der gültigen ausländischen Waffenhandelsbewilligung einreichen. |
dès lors en vain l'applicabilité de la législation civile à laquelle s'est référée la cour cantonale pour en déduire des principes généraux de prudence et déterminer les instructions qu'il aurait dû donner à F.X.________.
6.2 A.X.________
Il n'est pas reproché à A.X.________ de ne s'être pas opposé à la remise de l'arme à son fils, bien qu'il fût mineur. La cour cantonale lui a, en revanche, fait grief de n'avoir pas pris les précautions nécessaires avec l'arme détenue par son fils, soit d'avoir toléré l'entreposage du fusil d'assaut dans la chambre à coucher de son fils, de telle manière qu'elle était accessible à des tiers, sans exiger que la culasse et le magasin de l'arme soient séparés du reste de l'arme et mis sous clé. On peut dès lors renvoyer à ce qui vient d'être exposé à propos de la conservation de l'arme (v. supra consid. 6.1.5) quant aux mesures que la prudence commandait.
6.3 B.Y.________
6.3.1 La cour cantonale a retenu que les différentes directives régissant l'instruction des moniteurs de tir imposaient à ces derniers et aux directeurs de tirs, de surveiller attentivement le contrôle du retrait des cartouches ainsi que de reprendre les munitions surnuméraires. La cour cantonale s'est référée au document Bases F ass 90, dont le ch. 3.3 indique que le directeur de tir effectue le contrôle du retrait des cartouches, rend attentif à l'ordre concernant les munitions et reprend les munitions surnuméraires. Les mêmes prescriptions ressortaient du document "Leçons modèles pour les cours de moniteurs de jeunes tireurs et cours de jeunes tireurs, état janvier 2000". Enfin le ch. 11.3 de la Notice sur le tir hors service des forces terrestres de 2002 indiquait que les moniteurs de tir devaient surveiller attentivement le contrôle du retrait des cartouches. La cour cantonale en a déduit que les moniteurs étaient instruits dans le sens d'une surveillance accrue de la manipulation, de l'utilisation de l'arme ainsi que de la sécurité en présence de "jeunes tireurs" (17 à 19 ans) et a fortiori en présence de tireurs plus jeunes encore.
B.Y.________ conteste que ces règles, en particulier le ch. 3.3 du document Bases F ass 90 et les directives correspondantes des Leçons modèles, fussent applicables lors de manifestations comme le Tir de la Saint-Martin. Il se réfère sur ce point aux déclarations du témoin S.________, colonel responsable des tirs du Canton du Jura. Entendu lors des débats de première instance, ce dernier a indiqué que la procédure décrite au ch. 3.3 précité était obligatoire pour les jeunes tireurs, les tirs obligatoires et les tirs en campagne, mais pas pour les autres manifestations de tir, bien que cette procédure devrait être observée, car il s'agit d'un "formel" de sécurité (arrêt cantonal, consid. D.6.5., p. 14).
6.3.2 Le recourant ne peut toutefois rien déduire en sa faveur des déclarations de ce témoin. Conformément à l'art. 15
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 15 Erwerb von Munition und Munitionsbestandteilen - 1 Munition und Munitionsbestandteile dürfen nur von Personen erworben werden, die zum Erwerb der entsprechenden Waffe berechtigt sind. |
|
1 | Munition und Munitionsbestandteile dürfen nur von Personen erworben werden, die zum Erwerb der entsprechenden Waffe berechtigt sind. |
2 | Die übertragende Person prüft, ob die Voraussetzungen für den Erwerb erfüllt sind. Für die Prüfung gilt Artikel 10a sinngemäss. |
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 8 - 1 Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
|
1 | Wer eine Waffe oder einen wesentlichen Waffenbestandteil erwerben will, benötigt einen Waffenerwerbsschein.21 |
1bis | Die Person, die den Waffenerwerbsschein für eine Feuerwaffe nicht zu Sport-, Jagd- oder Sammelzwecken beantragt, muss den Erwerbsgrund angeben.22 |
2 | Keinen Waffenerwerbsschein erhalten Personen, die: |
a | das 18. Altersjahr noch nicht vollendet haben; |
b | unter umfassender Beistandschaft stehen oder durch eine vorsorgebeauftragte Person vertreten werden; |
c | zur Annahme Anlass geben, dass sie sich selbst oder Dritte mit der Waffe gefährden; |
d | wegen einer Handlung, die eine gewalttätige oder gemeingefährliche Gesinnung bekundet, oder wegen wiederholt begangener Verbrechen oder Vergehen im Privatauszug nach Artikel 41 des Strafregistergesetzes vom 17. Juni 201625 erscheinen. |
2bis | Personen, die Feuerwaffen oder wesentliche Waffenbestandteile durch Erbgang erwerben, müssen innerhalb von sechs Monaten einen Waffenerwerbsschein beantragen, sofern die Gegenstände nicht innerhalb dieser Frist einer berechtigten Person übertragen werden.26 |
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 16 - 1 Wer an Schiessveranstaltungen von Schiessvereinen teilnimmt, kann die dafür erforderliche Munition frei erwerben. Der veranstaltende Verein sorgt für eine angemessene Kontrolle der Munitionsabgabe.53 |
|
1 | Wer an Schiessveranstaltungen von Schiessvereinen teilnimmt, kann die dafür erforderliche Munition frei erwerben. Der veranstaltende Verein sorgt für eine angemessene Kontrolle der Munitionsabgabe.53 |
2 | Wer das 18. Altersjahr noch nicht vollendet hat, kann die Munition frei erwerben, wenn sie unverzüglich und unter Aufsicht verschossen wird. |
3 | Vorbehalten bleiben die Bestimmungen über das ausserdienstliche Schiesswesen. |
abusive ultérieure, même si la loi ne prescrit expressément aucun contrôle sur ce point pour les tireurs adultes (Wüst, op. cit., p. 105 et 106). Les personnes qui n'ont pas 18 ans révolus peuvent elles aussi acquérir librement des munitions lors de telles manifestations, à condition de les tirer immédiatement et sous contrôle (al. 2). Cet alinéa a été introduit pour des raisons de sécurité (Message LArm, ibidem). Les dispositions concernant le tir hors du service sont réservées (al. 3).
La loi impose ainsi aux sociétés de tir qui remettent des munitions à des mineurs des exigences de surveillance accrues, qui ne se distinguent pas fondamentalement, dans leur finalité et leur acuité, de celles posées par les règles militaires pour les jeunes tireurs. Il s'agit selon l'une et l'autre réglementation tant d'éviter, par un contrôle accru, un accident dû à une mauvaise manipulation au moment des tirs, que d'empêcher que des tireurs mineurs puissent se procurer des munitions à l'occasion d'une manifestation de tir pour en disposer hors de tout encadrement. Il s'ensuit que si, comme le soutient le recourant, la manifestation du tir de la Saint-Martin n'était pas soumise aux règles applicables aux tirs hors du service régis par la législation militaire, elle l'était nécessairement aux règles des art. 15 ss
SR 514.54 Bundesgesetz vom 20. Juni 1997 über Waffen, Waffenzubehör und Munition (Waffengesetz, WG) - Waffengesetz WG Art. 15 Erwerb von Munition und Munitionsbestandteilen - 1 Munition und Munitionsbestandteile dürfen nur von Personen erworben werden, die zum Erwerb der entsprechenden Waffe berechtigt sind. |
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1 | Munition und Munitionsbestandteile dürfen nur von Personen erworben werden, die zum Erwerb der entsprechenden Waffe berechtigt sind. |
2 | Die übertragende Person prüft, ob die Voraussetzungen für den Erwerb erfüllt sind. Für die Prüfung gilt Artikel 10a sinngemäss. |
On ne saurait reprocher à la cour cantonale d'avoir jugé que la prudence commandait de surveiller de manière accrue un tireur de l'âge de F.X.________ ainsi que d'effectuer attentivement le contrôle du retrait des cartouches et de reprendre les munitions surnuméraires.
7.
Il convient ensuite d'examiner, au plan subjectif, si la violation de ces règles de prudence était blâmable.
7.1 C.Z.________
L'arrêt cantonal n'expose pas précisément en quoi la violation des devoirs de prudence reprochée à C.Z.________ était imputable à faute. Il en ressort cependant que le recourant était, à l'époque des faits, président de la société de tir. Il était aguerri, par sa profession de garde-frontière, à la manipulation et à l'usage des armes à feu et connaissait parfaitement la législation en matière de tir (arrêt cantonal, consid. 3.2 p. 20). On pouvait dès lors attendre de lui qu'il exige que l'adolescent conserve l'arme dans le respect des règles rappelées ci-dessus. Par ailleurs, en tant que moniteur de tir de F.X.________, il lui était loisible sans grande difficulté de s'organiser de manière à ce que l'intéressé puisse participer aux activités de tir de jeunesse et à d'autres manifestations sans conserver l'arme à demeure, en ne la mettant à sa disposition qu'au moment voulu. De telles mesures de précaution ne présentaient pas d'inconvénient particulier. Elles étaient exigibles de C.Z.________.
7.2 A.X.________
7.2.1 En ce qui le concerne, la cour cantonale a indiqué qu'elle comprenait mal qu'il ait toléré que le fusil d'assaut soit entreposé dans la chambre de son fils, sans précaution particulière, alors que lui-même, détenteur d'une arme à feu du même type, la conservait dans une armoire, à l'abri des tiers qui n'y avaient aucun accès. Elle a ajouté que le recourant savait que son fils recevait des visites de camarades dans sa chambre et qu'ils pouvaient aisément se saisir de l'arme à feu. Elle a encore souligné qu'il était lui-même un tireur chevronné confirmé (arrêt cantonal, consid. 3.2.3, p. 22). Ce raisonnement ne convainc pas.
7.2.1.1 La victime G.M.________ était un tiers non autorisé à accéder à l'arme. Elle n'est cependant pas décédée des suites des manipulations qu'elle aurait elle-même réalisées, mais bien en raison de celles, effectuées par F.X.________, apparemment au mépris de toutes les consignes de sécurité les plus élémentaires (v. infra consid. 8.1.2.1). Au regard de l'art. 117
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 117 - Wer fahrlässig den Tod eines Menschen verursacht, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft. |
7.2.1.2 La cour cantonale s'est, par ailleurs, bornée à constater que le magasin de l'arme était sur cette dernière le jour du drame, mais sans élucider ce qu'il en était, en général. Cette seule constatation ne permet pas de reprocher au recourant de n'avoir pas exigé que le magasin fût séparé de l'arme.
7.2.1.3 En ce qui concerne enfin la culasse, l'arrêt cantonal ne constate pas que celle de l'arme du recourant était retirée de son propre fusil. Rien n'indique non plus que les prescriptions relatives à cette même arme exigeaient la conservation séparée de l'arme et de la culasse, ni que le recourant ait eu ou dû avoir connaissance des prescriptions militaires relatives à l'arme de son fils, qui n'imposaient au demeurant pas la conservation séparée de la culasse, mais la préconisaient à titre de mesure de sécurité supplémentaire (Bases F ass 90, ch. 5 p. 28). A cela s'ajoute que le recourant avait confié la formation de son fils à la société de tir, dont il pouvait attendre qu'elle donne à l'adolescent une formation adéquate sur la manière de conserver l'arme en question.
7.2.1.4 Il résulte de ce qui précède qu'en l'absence de toute constatation de fait sur des circonstances particulières qui auraient pu amener le recourant à considérer que les instructions données dans le cadre associatif pour la conservation de l'arme n'étaient pas suffisantes, il n'est pas possible de déterminer si l'omission de prendre ces mesures supplémentaires est imputable à faute. L'arrêt cantonal, contient certes nombre d'indices qui permettent, mais a posteriori, de penser que l'adolescent ne respectait pas scrupuleusement les instructions de sécurité reçues (v. infra consid. 8.1.2.1). Rien n'indique cependant que le recourant savait ce qu'il en était ou qu'il aurait dû le savoir. L'arrêt cantonal ne contient en particulier aucune constatation de fait sur le caractère et la maturité de l'adolescent, sa capacité à assimiler les instructions de sécurité et à les mettre en pratique, pas plus qu'il ne constate ce qu'en savait son père et si ces éléments étaient suffisants pour que l'on puisse lui reprocher de n'avoir pas pris de plus amples mesures de sécurité. L'examen de la négligence auquel a procédé la cour cantonale, notamment en ce qui concerne le caractère blâmable de l'omission reprochée, est ainsi insuffisamment
ancré dans les circonstances de fait concrètes du cas pour que l'on puisse déterminer quelle était la conduite à tenir et si son omission par le recourant était imputable à faute. L'arrêt cantonal méconnaît sur ce point la notion de négligence au sens de l'art. 18
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937 StGB Art. 18 - 1 Wer eine mit Strafe bedrohte Tat begeht, um sich oder eine andere Person aus einer unmittelbaren, nicht anders abwendbaren Gefahr für Leib, Leben, Freiheit, Ehre, Vermögen oder andere hochwertige Güter zu retten, wird milder bestraft, wenn ihm zuzumuten war, das gefährdete Gut preiszugeben. |
|
1 | Wer eine mit Strafe bedrohte Tat begeht, um sich oder eine andere Person aus einer unmittelbaren, nicht anders abwendbaren Gefahr für Leib, Leben, Freiheit, Ehre, Vermögen oder andere hochwertige Güter zu retten, wird milder bestraft, wenn ihm zuzumuten war, das gefährdete Gut preiszugeben. |
2 | War dem Täter nicht zuzumuten, das gefährdete Gut preiszugeben, so handelt er nicht schuldhaft. |
La cause doit être renvoyée à la cour cantonale afin qu'elle complète l'instruction et qu'elle rende un nouveau jugement.
7.3 B.Y.________
7.3.1 Le recourant conteste que son omission fût blâmable. Il relève que la munition avait été achetée par A.X.________, tireur expérimenté, qui accompagnait son fils lors des tirs. N'ayant pas lui-même distribué la munition, il ne pouvait savoir combien de cartouches avaient été acquises et tirées, partant du principe que le père de l'adolescent s'était préoccupé de ces questions. Il avait, en outre, fait confiance à F.X.________.
La cour cantonale a retenu que le recourant, en sa qualité de chef de stand lors des tirs de Saint-Martin 2002 était responsable de la sécurité. Le fait que la munition a été achetée par le père de l'adolescent est sans pertinence dans ce contexte. Le recourant connaissait en effet l'âge de F.X.________ et savait qu'il avait affaire à un adolescent. Le contrôle du tir lui incombait indépendamment du fait que la munition avait été acquise par le père de l'adolescent ou par ce dernier. Comme le recourant l'a lui-même reconnu lors de l'audience des débats, un jeune tireur ou un tireur de la catégorie "jeunesse" ne pouvait tirer sans la présence d'un moniteur (arrêt cantonal, consid. D.4 p. 12). Il lui incombait en conséquence soit de procéder personnellement aux contrôles qui s'imposaient (contrôle du tir, puis du retrait des cartouches et de la feuille de tir), soit de désigner un moniteur responsable. Le recourant ne pouvait pas partir du principe que le père de l'adolescent, même s'il était un tireur confirmé, assumerait de son propre chef la responsabilité de ces contrôles. Par ailleurs, les contrôles du retrait des cartouches et de la feuille de tir des tireurs mineurs sont des mesures simples qui peuvent être effectuées
rapidement, si bien qu'elles étaient exigibles d'un responsable, moniteur, directeur de tir ou chef de stand. On ne saurait donc reprocher à la cour cantonale d'avoir jugé implicitement que l'omission de ces mesures était blâmable. Le grief est infondé.
Pour le surplus, dans la mesure où il reproche à F.X.________ d'avoir trompé sa confiance en escamotant une cartouche, le recourant argumente sur le plan de l'interruption du lien de causalité. Il n'est pas nécessaire d'examiner cette question à ce stade du raisonnement.
8.
Selon la jurisprudence, un comportement est la cause naturelle d'un résultat s'il en constitue l'une des conditions sine qua non. Il n'est pas nécessaire que ce comportement soit la cause unique ou directe du résultat. On examine, par ce raisonnement un déroulement causal hypothétique des faits, en se demandant ce qu'il serait advenu abstraction faite de certaines circonstances. Une telle conjecture ne permet pas d'établir avec certitude l'existence d'un rapport de causalité naturelle. C'est pourquoi il suffit que le comportement de l'auteur constitue, avec un degré de vraisemblance élevé, l'origine du résultat. La causalité hypothétique intervient également en cas d'omission. La causalité entre l'omission et le résultat est alors naturelle lorsque, en cas d'accomplissement de l'acte omis, le résultat ne se serait très vraisemblablement pas produit. La simple possibilité que le résultat ne se produisît pas ne suffit pas (ATF 115 IV 191 consid. 2). L'existence du rapport de causalité naturelle relève du fait et ne peut être réexaminée dans le recours en matière pénale que dans les limites fixées par l'art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
|
1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
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1 | Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat. |
2 | Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht. |
3 | Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95 |
causalité naturelle conforme au droit fédéral.
8.1 C.Z.________
8.1.1 Après avoir exposé en quoi le recourant avait violé la règle de prudence, la cour cantonale a jugé qu'il s'ensuivait que la remise du fusil d'assaut avec des instructions de sécurité insuffisantes était en relation de causalité naturelle avec la mort de G.M.________ (arrêt cantonal, p. 21). On recherche en vain dans l'arrêt cantonal un exposé, même succinct, des principes relatifs à la causalité naturelle auxquels s'est référée la cour cantonale.
8.1.2 L'existence d'un rapport de causalité naturelle entre le défaut d'instructions suffisantes et le décès de la victime supposerait, conformément à ce qui a été exposé, que F.X.________ aurait, avec la plus grande vraisemblance, respecté ces consignes si elles lui avaient été données, la seule possibilité qu'il les respectât ne suffisant pas à établir l'existence d'un rapport de causalité naturelle.
8.1.2.1 L'arrêt cantonal est muet sur cet aspect du problème. Il ressort cependant tout d'abord des déclarations de F.X.________ rapportées dans l'arrêt cantonal que l'adolescent savait que le magasin de l'arme ne devait pas se trouver sur cette dernière (arrêt cantonal, consid. D.2.4, p. 8). On ne saurait donc reprocher au recourant de n'avoir pas donné d'instructions sur ce point. On ne peut que constater qu'en tous les cas, le jour du drame, le magasin se trouvait sur l'arme (arrêt cantonal, p. 22 s.), ce qui tend à démontrer que l'adolescent ne respectait pas toujours les directives reçues. De même, tout au moins selon les déclarations de B.Y.________, lors des manifestations de tir F.X.________ avait le réflexe de restituer, cas échéant, la munition qui lui restait (arrêt cantonal, consid. D. 4 p. 11), ce qui implique qu'il connaissait l'interdiction de l'emporter. Il est pourtant établi qu'il n'a pas respecté cette interdiction lors des tirs de la Saint-Martin. A cela s'ajoute que C.Z.________ n'opérait aucun contrôle quant au suivi des instructions données (arrêt cantonal, p. 10). On peut dès lors très sérieusement douter que de simples instructions supplémentaires auraient pu, deux ou trois ans après avoir été prodiguées
et en l'absence de tout contrôle, être toujours scrupuleusement respectées. Enfin, selon les règles de sécurité énoncées dans le document Bases F ass 90 (ch. 3.2 et 3.3 p. 16 et 17), toutes les armes sont toujours considérées chargées, le canon de l'arme ne doit jamais être pointé sur quelque chose qu'on ne veut pas détruire, l'index doit être tenu hors de la détente tant que le dispositif de visée n'est pas sur le but et ce dernier doit être sûr. Un "contrôle personnel de sécurité" (ouverture de la culasse, contrôle de la chambre à cartouche et du magasin, vides) doit être effectué chaque fois que l'arme est prise en main (ch. 3.3 p. 17). Le déroulement des faits le jour du drame suggère que F.X.________ n'a pas respecté non plus la plupart de ces règles de base de sécurité liées à la manipulation de l'arme. Or, sauf à considérer que ces règles de sécurité élémentaires ne lui ont pas été enseignées - ce qui constituerait une violation très grave d'un devoir de prudence élémentaire mais ne ressort pas de l'arrêt cantonal -, force est de constater que F.X.________ ne les a pas respectées. On peut dès lors nourrir de sérieux doutes sur l'efficacité d'instructions supplémentaires lors de la remise de l'arme et sur leur influence
réelle sur le cours des événements, qui n'apparaît guère que possible.
8.1.2.2 En n'examinant pas ces différents éléments sous l'angle de la causalité naturelle, la cour cantonale a méconnu cette notion de droit fédéral. La cause doit lui être renvoyée afin qu'elle complète l'instruction sur ces différents points. Il lui incombera également d'examiner, sous l'angle de la causalité naturelle, s'il n'était pas hautement vraisemblable qu'en l'absence de remise de l'arme, le drame ne se serait pas produit, et si, indépendamment de la question des instructions, la remise de l'arme par le recourant procédait d'une négligence blâmable. Il conviendra enfin d'aborder, si nécessaire, ces deux composantes du comportement du recourant sous l'angle de la causalité adéquate et de l'éventuelle rupture de cette dernière.
8.2 B.Y.________
8.2.1 Après avoir exposé en quoi le recourant avait violé la règle de prudence, la cour cantonale a jugé qu'il y avait évidemment un lien de causalité naturel entre la munition surnuméraire des tirs de la Saint-Martin 2002 et la mort de G.M.________ (arrêt cantonal, consid. 3.1 p. 20). Au regard des principes rappelés ci-dessus, il s'agissait cependant de rechercher déjà si les contrôles dont l'omission est reprochée au recourant (contrôle du retrait des cartouches et de la feuille de tir) auraient permis, avec la plus grande vraisemblance, d'empêcher qu'une cartouche non tirée lors de la manifestation atteigne mortellement G.M.________ le jour du drame. En tant que la cour cantonale a limité son examen à l'existence d'un lien de causalité entre la munition surnuméraire et le décès de la victime, elle a fait abstraction de l'élément essentiel constitué par l'omission reprochée au recourant, dont il s'agissait précisément de déterminer si elle entrait également dans la chaîne causale. La cour cantonale a, sur ce point, méconnu la notion même de causalité naturelle.
8.2.1.1 Le contrôle du retrait des cartouches n'aurait été susceptible, avec la plus grande vraisemblance, d'empêcher le résultat que dans l'hypothèse où la cartouche surnuméraire aurait été introduite dans le magasin pour l'exécution du programme de tir, mais n'aurait pas été tirée. Elle serait alors très vraisemblablement apparue lors de la procédure du retrait des cartouches correctement contrôlée, comme l'a retenu la cour cantonale (arrêt cantonal, consid. 3.1 p. 19). En revanche, dans l'hypothèse, que n'a pas envisagée la cour cantonale, où F.X.________ aurait distrait cette munition avant de procéder au retrait des cartouches (par exemple à réception de la munition ou au moment de charger l'arme), toutes les balles introduites dans le magasin ayant été tirées, la procédure de désengagement de l'arme n'aurait rien révélé de particulier. L'arrêt cantonal ne contient aucune constatation de fait permettant de déterminer à quel moment F.X.________ a distrait la munition en cause. Il n'est pas possible d'examiner si l'omission du contrôle du retrait des cartouches aurait permis d'éviter que l'adolescent emporte la munition qui a atteint mortellement la victime.
8.2.1.2 La seconde omission reprochée au recourant, tenait au contrôle de la feuille de tir. L'arrêt cantonal ne précise toutefois pas si ce document comporte l'indication des munitions reçues, y compris les coups d'essai. Aussi rien ne permet d'affirmer, comme l'a retenu la cour cantonale (arrêt cantonal consid. 3.1 p. 19), que ce seul contrôle permettrait de détecter qu'une cartouche acquise n'a pas été tirée. Par ailleurs, la cour cantonale n'a pas reproché au recourant d'avoir omis de se renseigner plus complètement auprès de l'adolescent, de son père ou même du responsable de la distribution de la munition. Elle n'a pas examiné non plus si un contrôle aussi étendu était exigible du recourant. Faute de toute constatation de fait sur ces différents points, il n'est pas possible de juger si les mesures de sécurité prescrites auraient permis d'éviter le drame avec la plus grande vraisemblance ou s'il s'agit d'une simple possibilité. La cause doit en conséquence être renvoyée à la cour cantonale afin qu'elle complète l'instruction et statue à nouveau.
9.
Il résulte de ce qui précède que les trois recours doivent être admis et la cause renvoyée à l'autorité cantonale afin qu'elle complète l'instruction et rende un nouveau jugement.
Les recourants obtiennent gain de cause. Ils ne supportent pas les frais de la cause (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
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1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
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1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
5 | Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen. |
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
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1 | Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben. |
2 | Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden. |
3 | Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht. |
4 | Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist. |
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SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind. |
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1 | Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind. |
2 | Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen. |
3 | Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen. |
4 | Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar. |
5 | Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen. |
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce:
1.
Le recours de A.X.________ est admis.
2.
Le recours de C.Z.________ est admis.
3.
Le recours de B.Y.________ est admis.
4.
L'arrêt entrepris est annulé et la cause renvoyée à la cour cantonale afin qu'elle complète l'instruction et statue à nouveau au sens des considérants qui précèdent.
5.
Il est statué sans frais.
6.
Le Canton du Jura versera à chacun des recourants la somme de 3000 francs à titre de dépens pour la procédure fédérale.
7.
Le présent arrêt est communiqué en copie aux mandataires des parties, au Procureur général et à la Cour pénale du Tribunal cantonal du canton du Jura.
Lausanne, le 5 octobre 2007
Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
Le président: Le greffier: