Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal
Cour VI
F-3278/2020
Arrêt du 5 novembre 2020
Gregor Chatton (président du collège),
Composition Gérard Scherrer, Fulvio Haefeli, juges,
Noémie Gonseth, greffière.
A._______, née le (...) 1970,
Liban,
Parties représentée par Fanny Coulot, juriste,
Caritas Suisse, Centre fédéral asile Boudry, Bâtiment Les Cerisiers, Rue de l'Hôpital 30, 2017 Boudry,
recourante,
contre
Secrétariat d'Etat aux migrations SEM,
Quellenweg 6, 3003 Berne,
autorité inférieure.
Objet Asile (non-entrée en matière / procédure Dublin) et renvoi; décision du SEM du 18 juin 2020 / N (...).
Faits :
A.
A.a. Le 9 décembre 2019, A._______, ressortissante libanaise, née le (...) 1970, a déposé une demande d'asile en Suisse.
Par décision du 28 février 2020, le Secrétariat d'Etat aux migrations (ci-après : le SEM), faisant application de l'art. 31a al. 1 let. b

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 31a Entscheide des SEM - 1 Das SEM tritt in der Regel auf Asylgesuche nicht ein, wenn Asylsuchende: |
A.b. Le 6 mars 2020, la requérante, agissant par le biais de sa mandataire, a recouru contre la décision précitée par-devant le Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal ou le TAF).
Par arrêt F-1339/2020 du 14 avril 2020, le Tribunal a admis le recours, annulé la décision attaquée et renvoyé la cause à l'autorité inférieure pour nouvelle décision dans le sens des considérants. Le Tribunal a considéré, en substance, que le transfert de la requérante vers la France ne pouvait être prononcé, dès lors que cette dernière se trouvait hospitalisée pour une durée qui demeurait encore indéterminée. Dans ces circonstances, l'autorité inférieure devait s'enquérir de l'évolution de l'état de santé de la requérante, notamment de la date de sa sortie de l'hôpital, et déterminer, ensuite, son incidence sur l'éventuel transfert de l'intéressée vers la France.
A.c. Toujours le 14 avril 2020, le SEM a été informé de la sortie de l'hôpital de l'intéressée. Par courriel du 20 avril 2020, il a réceptionné un formulaire médical F2, daté du 16 avril 2020, non complété.
Par décision du 4 mai 2020, la requérante a été attribuée au canton de Vaud. Par courriel du 5 mai 2020, le SEM s'est enquis auprès de la représentante juridique de l'intéressée si elle avait reçu d'autres documents médicaux concernant cette dernière, respectivement quelles étaient les démarches qu'elle avait entreprises pour les obtenir. Le même jour, la représentante juridique a informé le SEM que l'intéressée était à nouveau hospitalisée depuis le 17 avril 2020 et qu'elle lui transmettrait dès que possible un certificat médical attestant de cette nouvelle hospitalisation et de l'état de santé de l'intéressée.
Par courrier du 5 juin 2020, la représentante juridique a transmis au SEM un certificat médical établi par le Centre W._______ (ci-après : le [...]), le (...) mai 2020, qui n'était toutefois pas encore signé par les médecins. D'après ledit certificat médical (qui a été signé et reçu officiellement par le SEM le 11 juin 2020), l'intéressée a fait l'objet de trois hospitalisations au sein du Centre W._______ du 8 janvier au 5 février 2020, du 2 mars au 14 avril 2020 et du 16 avril au 20 mai 2020. S'agissant des circonstances ayant entouré sa dernière hospitalisation, les médecins ont relevé que la requérante était sortie de l'hôpital de X._______ le 14 avril 2020. Ayant été témoin d'une altercation entre d'autres requérants d'asile à son arrivée au foyer, l'état de santé de l'intéressée s'était péjoré, ce qui avait contraint les médecins à décider de la ré-hospitaliser d'urgence. Durant les premiers jours de son admission, la requérante présentait les symptômes suivants : baisse de la thymie, ruminations, angoisses, troubles du sommeil avec réveils nocturnes, sentiments de dévalorisation, perte d'estime en elle-même, présence de symptômes de somatisation de l'anxiété, sentiment de persécution et présence de réviviscences. Les médecins ont, entre autres, relevé que l'intéressée demeurait encore fragile et que l'évolution de sa santé était fluctuante, les symptômes devenant présents lorsqu'un facteur externe lui rappelait les événements traumatisants de son passé. La recourante se sentait en sécurité en Suisse et vivait mal la pensée d'un transfert en France, étant persuadée que ses frères, qui vivaient actuellement dans ce pays, pourraient l'obliger à retourner au Liban. Lors de sa sortie d'hôpital, l'intéressée bénéficiait d'un traitement médicamenteux et les médecins recommandaient la poursuite de son suivi psychothérapeutique et psychiatrique intégré, en privilégiant aussi les facteurs de stabilité sociale et de vie en réduisant les facteurs de risque (notamment les facteurs liés au stress).
A.d. Par courrier du 11 juin 2020, la requérante s'est adressée au SEM pour lui exposer une nouvelle fois sa situation ainsi que ses motifs d'asile et requérir le regroupement familial en faveur de sa fille cadette de neuf ans. Le SEM lui a répondu, le 16 juin 2020, que le traitement de sa demande d'asile était en cours.
B.
Par décision du 18 juin 2020, le SEM, se fondant toujours sur l'art. 31a al. 1 let. b

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 31a Entscheide des SEM - 1 Das SEM tritt in der Regel auf Asylgesuche nicht ein, wenn Asylsuchende: |
C.
Le 26 juin 2020 (date du timbre postal), la requérante, agissant par le biais de sa représentante juridique, a interjeté recours contre la décision précitée par-devant le Tribunal. Sur le plan procédural, elle a conclu à l'octroi en sa faveur de l'assistance judiciaire partielle, à ce que son transfert soit suspendu provisoirement par mesures provisionnelles urgentes, en application de l'art. 56

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 56 - Nach Einreichung der Beschwerde kann die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei andere vorsorgliche Massnahmen treffen, um den bestehenden Zustand zu erhalten oder bedrohte Interessen einstweilen sicherzustellen. |
D.
Par ordonnance de mesures superprovisionnelles du 29 juin 2020, le Tribunal a suspendu provisoirement l'exécution du transfert de l'intéressée vers la France, en application de l'art. 56

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 56 - Nach Einreichung der Beschwerde kann die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei andere vorsorgliche Massnahmen treffen, um den bestehenden Zustand zu erhalten oder bedrohte Interessen einstweilen sicherzustellen. |
Par décision incidente du 3 juillet 2020, le Tribunal a admis la demande d'octroi de l'effet suspensif formée par l'intéressée ainsi que sa demande d'assistance judiciaire partielle. Il a également invité l'autorité inférieure à se déterminer sur le recours et, dans ce cadre, à préciser au Tribunal s'il lui serait possible, en complément du transfert des informations médicales pertinentes et d'un éventuel accompagnement médical pendant le transfert de l'intéressée vers la France, d'obtenir de la part de ses homologues français une assurance que le transfert de l'intéressée ne coïnciderait pas à une perte pour cette dernière de tout encadrement et soutien psychologique, même pour une courte durée.
E.
Dans son préavis du 19 août 2020, l'autorité inférieure s'est déterminée sur les griefs avancés par la recourante sur les plans formel et matériel en lien avec la question de l'état de santé de cette dernière. Elle a également exposé le résultat de ses démarches auprès des autorités françaises et joint à son préavis leur réponse. En conclusion, l'autorité inférieure a proposé le rejet du recours.
Par courrier du 26 août 2020, l'intéressée a informé le Tribunal qu'elle avait entrepris des démarches en vue de son mariage avec B._______, ressortissant suisse, né en (...) 1987, et versé au dossier deux documents y relatifs.
F.
Par ordonnance du 28 août 2020, le Tribunal a, d'une part, invité la recourante à lui communiquer si elle entendait ou non retirer son recours formé contre la décision du SEM du 18 juin 2020 et, d'autre part, l'autorité inférieure à se déterminer sur le courrier de la recourante du 26 août 2020 et, dans ce cadre, à lui indiquer si elle envisageait ou non de faire application de l'art. 58

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 58 - 1 Die Vorinstanz kann bis zu ihrer Vernehmlassung die angefochtene Verfügung in Wiedererwägung ziehen. |
|
1 | Die Vorinstanz kann bis zu ihrer Vernehmlassung die angefochtene Verfügung in Wiedererwägung ziehen. |
2 | Sie eröffnet eine neue Verfügung ohne Verzug den Parteien und bringt sie der Beschwerdeinstanz zur Kenntnis. |
3 | Die Beschwerdeinstanz setzt die Behandlung der Beschwerde fort, soweit diese durch die neue Verfügung der Vorinstanz nicht gegenstandslos geworden ist; Artikel 57 findet Anwendung, wenn die neue Verfügung auf einem erheblich veränderten Sachverhalt beruht oder eine erheblich veränderte Rechtslage schafft. |
Dans ses déterminations du 21 septembre 2020, l'autorité inférieure a, en substance, relevé que le courrier de l'intéressée du 26 août 2020 ne contenait aucun élément ou moyen de preuve nouveau susceptible de modifier son point de vue et qu'elle n'envisageait pas de revenir sur sa décision.
Par courrier du 26 septembre 2020, la recourante a informé le Tribunal qu'elle maintenait son recours et s'est également déterminée sur le préavis du SEM du 19 août 2020. Elle a, en outre, produit un nouveau certificat médical daté du (...) septembre 2020. Il en ressort, notamment, que l'intéressée présentait toujours un état de stress posttraumatique, ainsi qu'un épisode dépressif moyen, sans syndrome somatique, et des traits de personnalité émotionnellement labile. La doctoresse a constaté que la recourante se trouvait, malgré ses ressources, dans un moment de grande détresse psychique qui avait abouti à trois hospitalisations rapprochées en milieu psychiatrique, le pronostic sans traitement étant donc défavorable. Le traitement actuel avait permis une stabilisation des troubles psychiques qui avaient pu être contenus sans faire appel à une nouvelle hospitalisation, la situation restant néanmoins fragile.
Par ordonnance du 30 septembre 2020, le Tribunal a transmis aux parties leurs dernières écritures, en principe à titre informatif, leur octroyant tout de même un court délai au 8 octobre 2020 pour lui faire parvenir leurs éventuelles observations.
Par courrier du 8 octobre 2020, la recourante a produit ses observations. L'autorité inférieure a, pour sa part, renoncé à se déterminer. Les observations de la recourante ont été transmises au SEM, pour information, par ordonnance du 14 octobre 2020.
Droit :
1.
1.1 Sous réserve des exceptions prévues à l'art. 32

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 32 Ausnahmen - 1 Die Beschwerde ist unzulässig gegen: |

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196822 über das Verwaltungsverfahren (VwVG). |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 5 - 1 Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
|
1 | Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
a | Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten; |
b | Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten; |
c | Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren. |
2 | Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25 |
3 | Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen. |

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen: |

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen: |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005367 Beschwerde geführt werden. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 83 Ausnahmen - Die Beschwerde ist unzulässig gegen: |
|
a | Entscheide auf dem Gebiet der inneren oder äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt; |
b | Entscheide über die ordentliche Einbürgerung; |
c | Entscheide auf dem Gebiet des Ausländerrechts betreffend: |
c1 | die Einreise, |
c2 | Bewilligungen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt, |
c3 | die vorläufige Aufnahme, |
c4 | die Ausweisung gestützt auf Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung und die Wegweisung, |
c5 | Abweichungen von den Zulassungsvoraussetzungen, |
c6 | die Verlängerung der Grenzgängerbewilligung, den Kantonswechsel, den Stellenwechsel von Personen mit Grenzgängerbewilligung sowie die Erteilung von Reisepapieren an schriftenlose Ausländerinnen und Ausländer; |
d | Entscheide auf dem Gebiet des Asyls, die: |
d1 | vom Bundesverwaltungsgericht getroffen worden sind, ausser sie betreffen Personen, gegen die ein Auslieferungsersuchen des Staates vorliegt, vor welchem sie Schutz suchen, |
d2 | von einer kantonalen Vorinstanz getroffen worden sind und eine Bewilligung betreffen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt; |
e | Entscheide über die Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung von Behördenmitgliedern oder von Bundespersonal; |
f | Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Beschaffungen, wenn: |
fbis | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Verfügungen nach Artikel 32i des Personenbeförderungsgesetzes vom 20. März 200964; |
f1 | sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Beschaffungen des Bundesverwaltungsgerichts, des Bundesstrafgerichts, des Bundespatentgerichts, der Bundesanwaltschaft sowie der oberen kantonalen Gerichtsinstanzen, oder |
f2 | der geschätzte Wert des zu vergebenden Auftrags den massgebenden Schwellenwert nach Artikel 52 Absatz 1 in Verbindung mit Anhang 4 Ziffer 2 des Bundesgesetzes vom 21. Juni 201962 über das öffentliche Beschaffungswesen nicht erreicht; |
g | Entscheide auf dem Gebiet der öffentlich-rechtlichen Arbeitsverhältnisse, wenn sie eine nicht vermögensrechtliche Angelegenheit, nicht aber die Gleichstellung der Geschlechter betreffen; |
h | Entscheide auf dem Gebiet der internationalen Amtshilfe, mit Ausnahme der Amtshilfe in Steuersachen; |
i | Entscheide auf dem Gebiet des Militär-, Zivil- und Zivilschutzdienstes; |
j | Entscheide auf dem Gebiet der wirtschaftlichen Landesversorgung, die bei schweren Mangellagen getroffen worden sind; |
k | Entscheide betreffend Subventionen, auf die kein Anspruch besteht; |
l | Entscheide über die Zollveranlagung, wenn diese auf Grund der Tarifierung oder des Gewichts der Ware erfolgt; |
m | Entscheide über die Stundung oder den Erlass von Abgaben; in Abweichung davon ist die Beschwerde zulässig gegen Entscheide über den Erlass der direkten Bundessteuer oder der kantonalen oder kommunalen Einkommens- und Gewinnsteuer, wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder es sich aus anderen Gründen um einen besonders bedeutenden Fall handelt; |
n | Entscheide auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend: |
n1 | das Erfordernis einer Freigabe oder der Änderung einer Bewilligung oder Verfügung, |
n2 | die Genehmigung eines Plans für Rückstellungen für die vor Ausserbetriebnahme einer Kernanlage anfallenden Entsorgungskosten, |
n3 | Freigaben; |
o | Entscheide über die Typengenehmigung von Fahrzeugen auf dem Gebiet des Strassenverkehrs; |
p | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts auf dem Gebiet des Fernmeldeverkehrs, des Radios und des Fernsehens sowie der Post betreffend:69 |
p1 | Konzessionen, die Gegenstand einer öffentlichen Ausschreibung waren, |
p2 | Streitigkeiten nach Artikel 11a des Fernmeldegesetzes vom 30. April 199770, |
p3 | Streitigkeiten nach Artikel 8 des Postgesetzes vom 17. Dezember 201072; |
q | Entscheide auf dem Gebiet der Transplantationsmedizin betreffend: |
q1 | die Aufnahme in die Warteliste, |
q2 | die Zuteilung von Organen; |
r | Entscheide auf dem Gebiet der Krankenversicherung, die das Bundesverwaltungsgericht gestützt auf Artikel 3473 des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200574 (VGG) getroffen hat; |
s | Entscheide auf dem Gebiet der Landwirtschaft betreffend: |
s1 | ... |
s2 | die Abgrenzung der Zonen im Rahmen des Produktionskatasters; |
t | Entscheide über das Ergebnis von Prüfungen und anderen Fähigkeitsbewertungen, namentlich auf den Gebieten der Schule, der Weiterbildung und der Berufsausübung; |
u | Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Kaufangebote (Art. 125-141 des Finanzmarktinfrastrukturgesetzes vom 19. Juni 201577); |
v | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Meinungsverschiedenheiten zwischen Behörden in der innerstaatlichen Amts- und Rechtshilfe; |
w | Entscheide auf dem Gebiet des Elektrizitätsrechts betreffend die Plangenehmigung von Starkstromanlagen und Schwachstromanlagen und die Entscheide auf diesem Gebiet betreffend Enteignung der für den Bau oder Betrieb solcher Anlagen notwendigen Rechte, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; |
x | Entscheide betreffend die Gewährung von Solidaritätsbeiträgen nach dem Bundesgesetz vom 30. September 201681 über die Aufarbeitung der fürsorgerischen Zwangsmassnahmen und Fremdplatzierungen vor 1981, ausser wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt; |
y | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts in Verständigungsverfahren zur Vermeidung einer den anwendbaren internationalen Abkommen im Steuerbereich nicht entsprechenden Besteuerung; |
z | Entscheide betreffend die in Artikel 71c Absatz 1 Buchstabe b des Energiegesetzes vom 30. September 201684 genannten Baubewilligungen und notwendigerweise damit zusammenhängenden in der Kompetenz der Kantone liegenden Bewilligungen für Windenergieanlagen von nationalem Interesse, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt. |
1.2 A moins que la LAsi n'en dispose autrement, la procédure devant le Tribunal est régie par la PA et la LTAF (cf. art. 6 LAsi et art. 37

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG61, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt. |
1.3 L'intéressée a qualité pour recourir (cf. art. 48 al. 1

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 48 - 1 Zur Beschwerde ist berechtigt, wer: |
|
1 | Zur Beschwerde ist berechtigt, wer: |
a | vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; |
b | durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und |
c | ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat. |
2 | Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt. |

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 37 Grundsatz - Das Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht richtet sich nach dem VwVG61, soweit dieses Gesetz nichts anderes bestimmt. |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 52 - 1 Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
|
1 | Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
2 | Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein. |
3 | Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 108 Beschwerdefristen - 1 Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
2.
2.1 Saisi d'un recours contre une décision de non-entrée en matière sur une demande d'asile, le Tribunal se limite à examiner le bien-fondé d'une telle décision (cf. ATAF 2017 VI/5 consid. 3.1, et réf. cit.).
2.2 Plus précisément, il convient de déterminer si le SEM était fondé à faire application de l'art. 31a al. 1 let. b

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 31a Entscheide des SEM - 1 Das SEM tritt in der Regel auf Asylgesuche nicht ein, wenn Asylsuchende: |
3.
En premier lieu, la recourante a reproché à l'autorité inférieure de ne pas avoir suffisamment instruit la cause en lien avec son état de santé et d'avoir apprécié de manière incomplète et inexacte les faits pertinents. Elle a relevé, tout d'abord, que le dernier certificat médical du (...) mai 2020 ne reflétait son état de santé que lorsqu'elle était encore suivie par le Centre W._______, soit jusqu'au 20 mai 2020. Depuis son transfert dans le canton de Vaud, elle était suivie par une autre équipe médicale avec laquelle le lien de confiance devait encore être créé et le travail thérapeutique repris. Elle bénéficiait actuellement d'un suivi intensif et les médecins estimaient que sa prise en charge médicamenteuse n'était pas suffisante et qu'il était nécessaire de mettre en place des mesures complémentaires à celles déjà prises. A l'heure actuelle, son état de santé déterminant n'était ainsi pas connu avec précision (cf. mémoire de recours, p. 4).
Quant à l'appréciation des faits, l'intéressée a reproché au SEM d'avoir constaté, de manière erronée, que le diagnostic et le traitement qu'elle suivait n'avaient pas changé par rapport aux précédents certificats médicaux, d'avoir relevé, dans sa décision, que le pronostic relatif à son état de santé était plus favorable, sans toutefois donner de plus amples explications, et d'avoir retenu que c'étaient ses allers-retours entre le Centre fédéral pour requérants d'asile de Y._______ (ci-après : CFA de Y._______) et le Centre W._______ et sa situation administrative qui l'avaient mise dans une certaine incertitude et faite replonger dans un état de stress posttraumatique, alors qu'aucun certificat médical n'arrivait à cette conclusion (cf. mémoire de recours, p. 5).
3.1 En vertu de l'art. 12

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 12 - Die Behörde stellt den Sachverhalt von Amtes wegen fest und bedient sich nötigenfalls folgender Beweismittel: |
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a | Urkunden; |
b | Auskünfte der Parteien; |
c | Auskünfte oder Zeugnis von Drittpersonen; |
d | Augenschein; |
e | Gutachten von Sachverständigen. |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 13 - 1 Die Parteien sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken: |
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1 | Die Parteien sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken: |
a | in einem Verfahren, das sie durch ihr Begehren einleiten; |
b | in einem anderen Verfahren, soweit sie darin selbständige Begehren stellen; |
c | soweit ihnen nach einem anderen Bundesgesetz eine weitergehende Auskunfts- oder Offenbarungspflicht obliegt. |
1bis | Die Mitwirkungspflicht erstreckt sich nicht auf die Herausgabe von Gegenständen und Unterlagen aus dem Verkehr einer Partei mit ihrem Anwalt, wenn dieser nach dem Anwaltsgesetz vom 23. Juni 200034 zur Vertretung vor schweizerischen Gerichten berechtigt ist.35 |
2 | Die Behörde braucht auf Begehren im Sinne von Absatz 1 Buchstabe a oder b nicht einzutreten, wenn die Parteien die notwendige und zumutbare Mitwirkung verweigern. |
3.2 En l'occurrence, on ne peut reprocher à l'autorité inférieure de ne pas avoir (ou pas suffisamment) instruit la question de l'état de santé de la recourante. Il ressort, en effet, du dossier que le SEM a entrepris les démarches nécessaires, en contactant la représentante juridique, pour obtenir de la part de l'intéressée la production des informations nécessaires pour juger de son état de santé. Le certificat médical établi le (...) mai 2020 par les médecins du Centre W._______, dont l'autorité inférieure a tenu compte dans sa décision, étant détaillé, on ne voit pas quels auraient été les autres moyens de preuve que l'autorité inférieure aurait dû encore recueillir avant de rendre sa décision. On relèvera, à ce titre, que la recourante ne l'a pas explicité dans son mémoire de recours et s'est contentée de produire, à l'appui de celui-ci, une copie du même certificat médical du (...) mai 2020. Ce n'est qu'en annexe à son courrier du 26 septembre 2020 qu'elle a versé au dossier un nouveau certificat médical établi par la doctoresse (en psychiatrie/psychothérapie) en charge de son suivi depuis le 5 juin 2020. Dans ces circonstances, il y a lieu d'admettre que l'autorité inférieure disposait des informations nécessaires pour rendre sa décision. Ce grief doit être, partant, écarté.
3.3 S'agissant du grief tiré de l'appréciation des faits pertinents qui serait prétendument incomplète et inexacte, les arguments avancés par l'intéressée à ce sujet, qui ne sont que très brièvement motivés, ne sauraient suffire à convaincre le Tribunal que l'autorité inférieure aurait commis une erreur flagrante au niveau de son appréciation du contenu du certificat médical du (...) mai 2020. Le fait que l'autorité inférieure parvienne, sur la base des informations contenues dans ledit certificat médical, à une autre conclusion que la recourante (c'est-à-dire sa capacité à être transférée vers la France) ne suffit pas encore à rendre l'appréciation de cette autorité incomplète et erronée. On relèvera, à ce titre, que l'autorité inférieure n'a pas nié le fait que l'intéressée demeurait fragile et que son état de santé psychologique nécessitait d'être dûment pris en compte pour le prononcé de sa décision et pour l'organisation concrète du transfert. Elle a, par contre, constaté que l'état de santé de l'intéressée ne suffisait pas, au vu de la jurisprudence restrictive en la matière, pour justifier qu'il fût renoncé à son transfert vers la France, pays réputé disposer d'une infrastructure médicale suffisante et similaire à celle disponible en Suisse. Ce grief doit être, par conséquent, également écarté.
4.
4.1 Avant de faire application de la disposition précitée, le SEM examine, conformément à l'Accord du 26 octobre 2004 entre la Confédération suisse et la Communauté européenne relatif aux critères et aux mécanismes permettant de déterminer l'Etat responsable de l'examen d'une demande d'asile introduite dans un Etat membre ou en Suisse (AAD, RS 0.142.392.68), la compétence relative au traitement d'une demande d'asile selon les critères fixés dans le RD III (cf. art. 1

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 1 Geltungsbereich - 1 Diese Verordnung gilt, soweit die Dublin-Assoziierungsabkommen keine abweichenden Bestimmungen vorsehen. |
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1 | Diese Verordnung gilt, soweit die Dublin-Assoziierungsabkommen keine abweichenden Bestimmungen vorsehen. |
2 | Die Dublin-Assoziierungsabkommen sind in Anhang 1 aufgeführt.4 |

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 29a Zuständigkeitsprüfung nach Dublin - (Art. 31a Absatz 1 Bst. b AsylG)85 |
|
1 | Das SEM prüft die Zuständigkeit zur Behandlung eines Asylgesuchs nach den Kriterien, die in der Verordnung (EU) Nr. 604/201386 geregelt sind.87 |
2 | Ergibt die Prüfung, dass ein anderer Staat für die Behandlung des Asylgesuches zuständig ist, und hat dieser Staat der Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person zugestimmt, so fällt das SEM einen Nichteintretensentscheid. |
3 | Das SEM kann aus humanitären Gründen das Gesuch auch dann behandeln, wenn die Prüfung ergeben hat, dass ein anderer Staat dafür zuständig ist. |
4 | Das Verfahren für die Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person durch den zuständigen Staat richtet sich nach der Verordnung (EG) Nr. 1560/200388.89 |

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 29a Zuständigkeitsprüfung nach Dublin - (Art. 31a Absatz 1 Bst. b AsylG)85 |
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1 | Das SEM prüft die Zuständigkeit zur Behandlung eines Asylgesuchs nach den Kriterien, die in der Verordnung (EU) Nr. 604/201386 geregelt sind.87 |
2 | Ergibt die Prüfung, dass ein anderer Staat für die Behandlung des Asylgesuches zuständig ist, und hat dieser Staat der Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person zugestimmt, so fällt das SEM einen Nichteintretensentscheid. |
3 | Das SEM kann aus humanitären Gründen das Gesuch auch dann behandeln, wenn die Prüfung ergeben hat, dass ein anderer Staat dafür zuständig ist. |
4 | Das Verfahren für die Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person durch den zuständigen Staat richtet sich nach der Verordnung (EG) Nr. 1560/200388.89 |
4.2 Dans son arrêt F-1339/2020 du 14 avril 2020, le Tribunal a examiné en détail si, conformément aux dispositions du RD III, la France était bien compétente pour connaître de la demande d'asile de l'intéressée, question à laquelle il a répondu par l'affirmative, et constaté que la recourante n'avait, du reste, pas contesté cette compétence. Il peut, dès lors, être renvoyé audit arrêt (consid. 4) sur ce point. Un transfert de l'intéressée vers la France demeure, par ailleurs, toujours possible sous l'angle de l'art. 29 RD III, dès lors que le délai de transfert de six mois a été interrompu une première fois durant la procédure de recours F-1339/2020 (ayant abouti à l'arrêt précité du 14 avril 2020) et une seconde durant la présente procédure de recours F-3278/2020, par décision incidente du 3 juillet 2020.
5.
En vertu de l'art. 3 par. 2 2ème phrase RD III, lorsqu'il est impossible de transférer un demandeur vers l'Etat membre initialement désigné comme responsable parce qu'il y a de sérieuses raisons de croire qu'il existe dans cet Etat membre des défaillances systémiques dans la procédure d'asile et les conditions d'accueil des demandeurs, qui entraînent un risque de traitement inhumain ou dégradant au sens de l'art. 4 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (JO C 364/1 du 18.12.2000, ci-après : Charte UE), l'Etat procédant à la détermination de l'Etat responsable poursuit l'examen des critères fixés au chapitre III afin d'établir si un autre Etat peut être désigné comme responsable (cf., notamment, ATAF 2017 VI/7 consid. 4.2).
5.1 En premier lieu, il y a lieu de rappeler que la France est liée à la Charte UE et partie à la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés (CR, RS 0.142.30), au Protocole additionnel du 31 janvier 1967 (PA/CR, RS 0.142.301), à la CEDH, ainsi qu'à la Convention du 10 décembre 1984 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CCT, RS 0.105) et, à ce titre, est tenue d'en appliquer les dispositions. Dans ces conditions, la France est présumée respecter la sécurité des demandeurs d'asile en matière de procédure d'asile et de conditions d'accueil, en particulier leur droit à l'examen, selon une procédure juste et équitable, de leur demande, et leur garantir une protection conforme au droit international et au droit européen (cf. directive 2013/32/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 relative à des procédures communes pour l'octroi et le retrait de la protection internationale [refonte], JO L 180/60 du 29.6.2013 [ci-après : directive Procédure] et directive 2013/33/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 établissant des normes pour l'accueil des personnes demandant la protection internationale [refonte] ; JO L 180/96 du 29.6.2013 [ci-après : directive Accueil]).
5.2 Cette présomption est, toutefois, réfragable. Elle doit être, en particulier, écartée lorsqu'il y a de sérieuses raisons de croire qu'il existe dans l'Etat membre concerné des défaillances systémiques dans la procédure d'asile et les conditions d'accueil des demandeurs d'asile, emportant un risque de traitement inhumain et dégradant au sens de l'art. 4 Charte UE (cf., entre autres, arrêt du TAF F-7195/2018 du 11 février 2020 consid. 6.1 in fine). Or, en l'occurrence, si l'intéressée a dénoncé dans son mémoire de recours ainsi que dans ses observations du 26 septembre 2020 des manquements au niveau des conditions d'accueil des requérants d'asile en France et, en particulier, au niveau de l'accès aux soins médicaux urgents et des traitements psychologiques et psychiatriques (celle-ci se référant, notamment, à un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme [ci-après : Cour EDH] du 2 juillet 2020, dans lequel la Cour a condamné la France pour violation de l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
5.3 Dans ces circonstances, il n'y a donc pas lieu de faire application de l'art. 3 par. 2 RD III.
6.
6.1 Sur la base de l'art. 17 par. 1 RD III (clause de souveraineté), chaque Etat membre peut décider d'examiner une demande de protection internationale qui lui est présentée par le ressortissant d'un pays tiers ou un apatride, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères fixés dans le règlement.
Comme l'a retenu la jurisprudence (cf. ATAF 2015/9 consid. 8.2.1, ATAF 2012/4 consid. 2.4 et ATAF 2011/9 consid. 4.1 et les réf. cit.), le SEM doit admettre la responsabilité de la Suisse pour examiner une demande de protection internationale qui lui est présentée, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères fixés dans le règlement Dublin III, lorsque le transfert envisagé vers l'Etat membre désigné responsable par lesdits critères viole des obligations de la Suisse relevant du droit international public. Il peut également admettre cette responsabilité pour des raisons humanitaires au sens de l'art. 29a al. 3

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 29a Zuständigkeitsprüfung nach Dublin - (Art. 31a Absatz 1 Bst. b AsylG)85 |
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1 | Das SEM prüft die Zuständigkeit zur Behandlung eines Asylgesuchs nach den Kriterien, die in der Verordnung (EU) Nr. 604/201386 geregelt sind.87 |
2 | Ergibt die Prüfung, dass ein anderer Staat für die Behandlung des Asylgesuches zuständig ist, und hat dieser Staat der Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person zugestimmt, so fällt das SEM einen Nichteintretensentscheid. |
3 | Das SEM kann aus humanitären Gründen das Gesuch auch dann behandeln, wenn die Prüfung ergeben hat, dass ein anderer Staat dafür zuständig ist. |
4 | Das Verfahren für die Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person durch den zuständigen Staat richtet sich nach der Verordnung (EG) Nr. 1560/200388.89 |
6.2 En l'occurrence, la recourante a fait valoir qu'un éventuel transfert vers la France violerait les obligations internationales de la Suisse, notamment l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
La recourante a également fait valoir que le SEM aurait dû, avant de rendre sa décision, s'assurer que des traitements appropriés étaient accessibles en France et demandé de la part des autorités françaises une garantie circonstanciée, assurant qu'elle aurait accès immédiat et durable à de tels soins. Il était, en effet, fort douteux qu'un suivi psychiatrique puisse être mis en place immédiatement à la suite de son éventuel transfert vers la France, ce qui aurait pour corollaire un risque sérieux de passage à l'acte suicidaire.
6.3 Selon la jurisprudence de la Cour EDH (arrêt de la Cour EDH Paposhvili c. Belgique [Grande Chambre] du 13 décembre 2016, requête n°41738/10), le retour forcé d'une personne touchée dans sa santé n'est susceptible de constituer une violation de l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
S'agissant des risques de suicide, la Cour EDH a jugé, à plusieurs reprises, que le fait qu'une personne dont l'éloignement a été ordonné fait des menaces de suicide n'astreint pas l'Etat contractant à s'abstenir d'exécuter la mesure envisagée s'il prend des mesures concrètes pour en prévenir la réalisation ; la Cour est arrivée à la même conclusion pour des requérants (d'asile) ayant déjà par le passé essayé d'attenter à leur vie (cf. arrêt de la Cour EDH A.S. c. Suisse, du 30 juin 2015, requête n° 39350/13, par. 34 et les réf. cit. ; cf., également, Fulvio Haefeli, Aufenthalt durch Krankheit, in : Schweizerisches Zentralblatt für Staats- und Verwaltungsrecht [ZBl] 11/2006, p. 561-583, 573 s.). S'agissant des précautions à prendre, l'Etat procédant au transfert est, non seulement, tenu d'organiser celui-ci de telle manière à prévenir toute aggravation de la santé du demandeur d'asile concerné ou tout acte de violence de celui-ci envers lui-même ou les tiers, mais aussi à s'assurer qu'il bénéficie de soins dès son arrivée dans l'Etat responsable (cf., notamment, arrêt de la CJUE du 16 février 2017, dans l'affaire C.K., H. F., A. S., C-578/16, par. 79 s. et les réf. cit.).
6.4 En l'occurrence, il y a lieu d'admettre, en l'absence de défaillances systémiques (cf. consid. 5 supra), que la France est en mesure d'offrir aux requérants d'asile une prise en charge médicale suffisante et similaire à la Suisse. Au niveau des prestations de soin fournies, rien n'empêcherait, en principe, la recourante, après le dépôt d'une demande d'asile, de continuer son traitement médicamenteux et thérapeutique (suivi psychiatrique et psychothérapeutique) sur le territoire français. Ayant dû être toutefois hospitalisée en milieu psychiatrique à trois reprises en l'espace de quelques mois, il y a lieu de considérer que l'intéressée présente une très grande fragilité, comme le relève, du reste, la doctoresse qui la suit depuis le 5 juin 2020. Bien que le traitement actuel ait permis une stabilisation des troubles psychiques de la recourante, comme le relève encore la doctoresse dans le certificat médical du (...) septembre 2020, il est prévisible que le prononcé de son transfert vers la France aurait une influence défavorable sur son état psychique. Il est donc indispensable, pour que ledit transfert soit conforme aux obligations internationales de la Suisse, que celui-ci soit organisé de telle manière à éviter une grave décompensation de la part de l'intéressée et un éventuel passage à l'acte suicidaire. Cela suppose, non seulement, une contribution active de la doctoresse assurant actuellement le suivi de la recourante, dans le sens d'une préparation psychologique de l'intéressée à l'exécution de son transfert, mais aussi la prise de mesures concrètes par le SEM et les autorités chargées de l'exécution du transfert pour, d'une part, contrer un passage à l'acte suicidaire, soit, notamment, l'organisation d'un accompagnement médical de l'intéressée pour toute la durée du transfert vers la France, et, d'autre part, pour assurer une prise en charge immédiate de la recourante dès son arrivée sur le territoire français. A ce titre, il ressort du préavis de l'autorité inférieure du 19 août 2020 (et de son annexe) que le SEM s'est approché des autorités françaises afin d'entrevoir la possibilité d'obtenir des garanties individuelles pour la prise en charge de l'intéressée. Les autorités françaises ont répondu qu'une prise en charge médicale serait possible après le transfert de cette dernière et qu'elles veilleraient à signaler la vulnérabilité de l'intéressée auprès de la préfecture en charge de son dossier, afin que l'offre d'hébergement soit ajustée en conséquence. Lesdites autorités ont également précisé qu'elles pourraient orienter le transfert vers une région à densité médicale importante, comme par exemple l'Ile-de-France. Contrairement à ce qu'allègue la recourante dans son courrier du 26
septembre 2020, il y a lieu de considérer que la réponse des autorités françaises est suffisante et qu'il n'est pas nécessaire d'obtenir de la part de ces dernières d'autres garanties plus circonstanciées.
6.5 Compte tenu de ce qui précède, il y a lieu de conclure que l'état de santé psychique de la recourante, bien que demeurant particulièrement fragile, ne saurait s'opposer, au vu de la jurisprudence restrictive en la matière, à un transfert de l'intéressée vers la France, étant précisé que ce pays est non seulement réputé disposer d'infrastructures médicales suffisantes et similaires à celles existant en Suisse, mais que les autorités françaises ont confirmé in casu que la recourante pourrait être prise en charge médicalement suite à son transfert. Pour éviter notamment un risque de passage à l'acte suicidaire, l'autorité inférieure ainsi que les autorités chargées de l'exécution du transfert sont tenues de contacter suffisamment à l'avance les autorités françaises afin de leur annoncer l'exécution prochaine du transfert de l'intéressée et leur permettre de préparer au mieux l'arrivée de cette dernière sur leur territoire, de leur rappeler à cette occasion (en vue notamment de l'organisation d'un hébergement adéquat) la vulnérabilité particulière de l'intéressée, d'organiser un accompagnement médical de cette dernière pour toute la durée du transfert vers la France et de communiquer aux autorités françaises, avant son exécution, toutes les informations médicales pertinentes, conformément aux art. 31 et 32 RD III. La recourante est, pour sa part, enjointe à collaborer à l'établissement des faits médicaux pertinents et de leur évolution possible, en application de l'art. 13

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 13 - 1 Die Parteien sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken: |
|
1 | Die Parteien sind verpflichtet, an der Feststellung des Sachverhaltes mitzuwirken: |
a | in einem Verfahren, das sie durch ihr Begehren einleiten; |
b | in einem anderen Verfahren, soweit sie darin selbständige Begehren stellen; |
c | soweit ihnen nach einem anderen Bundesgesetz eine weitergehende Auskunfts- oder Offenbarungspflicht obliegt. |
1bis | Die Mitwirkungspflicht erstreckt sich nicht auf die Herausgabe von Gegenständen und Unterlagen aus dem Verkehr einer Partei mit ihrem Anwalt, wenn dieser nach dem Anwaltsgesetz vom 23. Juni 200034 zur Vertretung vor schweizerischen Gerichten berechtigt ist.35 |
2 | Die Behörde braucht auf Begehren im Sinne von Absatz 1 Buchstabe a oder b nicht einzutreten, wenn die Parteien die notwendige und zumutbare Mitwirkung verweigern. |
6.6 Quant aux arguments de l'intéressée tirés, d'une part, des craintes exprimées à plusieurs reprises par cette dernière en lien avec la présence de ses frères en France et de la menace que représenterait pour elle et ses enfants son ex-mari, s'il était informé de sa présence sur le territoire français, et, d'autre part, des multiples traumatismes que l'intéressée aurait subis dans son pays d'origine, tels que rapportés dans les certificats médicaux versés au dossier, le Tribunal renvoie aux considérants 6.3 et 6.4 de son arrêt F-1339/2020 précité, les ayant déjà traités.
6.7 Dans son courrier du 26 août 2020, l'intéressée a communiqué au Tribunal le fait qu'elle avait entrepris des démarches en vue de son mariage avec un ressortissant suisse, né en 1987. Par ce même courrier et en annexe à ses observations du 8 octobre 2020, elle a produit des documents concernant lesdites démarches. Il s'agit donc d'examiner si un transfert de la recourante vers la France violerait le droit au respect de la vie familiale ancré à l'art. 8

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 8 Recht auf Achtung des Privat- und Familienlebens - (1) Jede Person hat das Recht auf Achtung ihres Privat- und Familienlebens, ihrer Wohnung und ihrer Korrespondenz. |
6.7.1 En vertu de l'art. 8

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 8 Recht auf Achtung des Privat- und Familienlebens - (1) Jede Person hat das Recht auf Achtung ihres Privat- und Familienlebens, ihrer Wohnung und ihrer Korrespondenz. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 8 Recht auf Achtung des Privat- und Familienlebens - (1) Jede Person hat das Recht auf Achtung ihres Privat- und Familienlebens, ihrer Wohnung und ihrer Korrespondenz. |
6.7.2 En l'occurrence, on ne saurait admettre, sur la base des documents produits, que la célébration du mariage entre l'intéressée et son compagnon suisse serait imminente. Un transfert de la recourante vers la France ne l'empêcherait, par ailleurs, pas à continuer les démarches préparatoires à son mariage. Une fois les formalités accomplies, il lui serait également loisible de déposer auprès des autorités helvétiques une demande dans le but de rejoindre son compagnon en Suisse (cf., dans le même sens, arrêt du TAF F-6/2019 du 18 janvier 2019 et la réf. cit.). Enfin, on ne saurait retenir que le couple forme un concubinage stable assimilable à une vie familiale, dès lors que cela ne fait apparemment (faute d'informations contraires) que peu de temps qu'ils se fréquentent.
6.7.3 En conclusion, la recourante ne saurait bénéficier de la protection de la vie familiale au sens de l'art. 8

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 8 Recht auf Achtung des Privat- und Familienlebens - (1) Jede Person hat das Recht auf Achtung ihres Privat- und Familienlebens, ihrer Wohnung und ihrer Korrespondenz. |
6.8 Enfin, l'autorité inférieure a bien pris en compte les faits allégués par l'intéressée, susceptibles de constituer des raisons humanitaires au sens de l'art. 29a al. 3

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 29a Zuständigkeitsprüfung nach Dublin - (Art. 31a Absatz 1 Bst. b AsylG)85 |
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1 | Das SEM prüft die Zuständigkeit zur Behandlung eines Asylgesuchs nach den Kriterien, die in der Verordnung (EU) Nr. 604/201386 geregelt sind.87 |
2 | Ergibt die Prüfung, dass ein anderer Staat für die Behandlung des Asylgesuches zuständig ist, und hat dieser Staat der Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person zugestimmt, so fällt das SEM einen Nichteintretensentscheid. |
3 | Das SEM kann aus humanitären Gründen das Gesuch auch dann behandeln, wenn die Prüfung ergeben hat, dass ein anderer Staat dafür zuständig ist. |
4 | Das Verfahren für die Aufnahme oder Wiederaufnahme der asylsuchenden Person durch den zuständigen Staat richtet sich nach der Verordnung (EG) Nr. 1560/200388.89 |
A ce titre, le Tribunal rappelle qu'il ne peut plus, ensuite de l'abrogation de l'art. 106 al. 1 let. c

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 106 Beschwerdegründe - 1 Mit der Beschwerde kann gerügt werden: |
6.9 Au regard de l'ensemble des éléments qui précèdent, c'est à bon droit que l'autorité inférieure a retenu qu'il n'y avait pas lieu de faire application de la clause discrétionnaire de l'art. 17 par. 1 du règlement Dublin III.
7.
Au vu de ce qui précède, c'est à juste titre que le SEM n'est pas entré en matière sur la demande d'asile de la recourante, en application de l'art. 31a al. 1 let. b

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 31a Entscheide des SEM - 1 Das SEM tritt in der Regel auf Asylgesuche nicht ein, wenn Asylsuchende: |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG132 Anwendung. |

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 32 Nichtverfügen der Wegweisung - (Art. 44 AsylG)96 |
|
1 | Die Wegweisung wird nicht verfügt, wenn die asylsuchende Person:97 |
a | im Besitze einer gültigen Aufenthalts- oder Niederlassungsbewilligung ist; |
b | von einer Auslieferungsverfügung betroffen ist; |
c | von einer Ausweisungsverfügung nach Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung99 oder nach Artikel 68 AIG100 betroffen ist; oder |
d | von einer rechtskräftigen Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis des Strafgesetzbuchs102 oder Artikel 49a oder 49abis des Militärstrafgesetzes vom 13. Juni 1927103 betroffen ist. |
2 | In den Fällen nach Absatz 1 Buchstaben c und d kann die kantonale Behörde beim SEM eine Stellungnahme zu allfälligen Vollzugshindernissen einholen.104 |
Le recours est, par conséquent, rejeté.
8.
8.1 Vu l'issue de la cause, il y aurait lieu de mettre les frais de procédure à la charge de l'intéressée (cf. art. 63 al. 1

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
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1 | Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
2 | Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht. |
3 | Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat. |
4 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102 |
4bis | Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103 |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107 |

SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr - 1 Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
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1 | Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
2 | Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2 |
3 | Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden. |

SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 3 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse - In Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr: |
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a | bei einzelrichterlicher Streiterledigung: 200-3000 Franken; |
b | in den übrigen Fällen: 200-5000 Franken. |
8.2 Ayant succombé, la recourante n'a pas droit à des dépens (art. 64 al. 1 a

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 64 - 1 Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen. |
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1 | Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen. |
2 | Die Entschädigung wird in der Entscheidungsformel beziffert und der Körperschaft oder autonomen Anstalt auferlegt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, soweit sie nicht einer unterliegenden Gegenpartei auferlegt werden kann. |
3 | Einer unterliegenden Gegenpartei kann sie je nach deren Leistungsfähigkeit auferlegt werden, wenn sich die Partei mit selbständigen Begehren am Verfahren beteiligt hat. |
4 | Die Körperschaft oder autonome Anstalt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, haftet für die einer unterliegenden Gegenpartei auferlegte Entschädigung, soweit sich diese als uneinbringlich herausstellt. |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Entschädigung.108 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005109 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010110.111 |
(dispositif sur la page suivante)
Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté.
2.
L'autorité inférieure ainsi que les autorités chargées de l'exécution du transfert sont enjointes, pour éviter notamment un risque de passage à l'acte suicidaire de la part de la recourante, à prendre toutes les mesures nécessaires telles que décrites dans les considérants (consid. 6.5) du présent arrêt.
3.
Il n'est pas perçu de frais de procédure.
4.
Le présent arrêt est adressé :
- à la recourante (Recommandé)
- à l'autorité inférieure (ad dossier n° de réf. N [...])
- en copie, au Service de la population du canton de Vaud
Le président du collège : La greffière :
Gregor Chatton Noémie Gonseth
Expédition :