Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal
Cour V
E-3889/2019
Arrêt du 5 juillet 2021
William Waeber (président du collège),
Composition David R. Wenger, Grégory Sauder, juges,
Lucas Pellet, greffier.
A._______, né le (...),
Colombie,
Parties
représenté par Guillaume Bégert,
recourant,
contre
Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM),
Quellenweg 6, 3003 Berne,
autorité inférieure.
Asile et renvoi ;
Objet
décision du SEM du 28 juin 2019 / N (...).
Faits :
A.
Le 14 mai 2018, A._______ (ci-après aussi : le requérant, le recourant ou l'intéressé) a déposé une demande d'asile en Suisse.
B.
B.a Entendu les 16 mai (audition sur les données personnelles) et 13 juin 2018 (audition sur les motifs d'asile), le requérant a indiqué être originaire de B._______, où il aurait toujours vécu, notamment avec sa grand-mère paternelle et l'un de ses oncles ; son frère y vivrait encore, ainsi que sa mère, dans un village à proximité. Son père serait décédé. Célibataire et sans enfant, il aurait obtenu le baccalauréat puis, en 2016, un diplôme en (...). Dès 2015, il aurait été engagé en tant que journaliste politique et éditeur digital - sans bénéficier d'une formation spécifique - auprès du quotidien « C._______ », édité par l'« (...) », propriété d'un de ses oncles, le dénommé D._______, également directeur de celui-ci. Ce journal local politiquement « alternatif », employant douze personnes, dont le frère du recourant, disponible sur Internet et tiré à 2'000 exemplaires par jour en moyenne, aurait soutenu l'opposition lors des élections législatives du 11 mars 2018 et présidentielles du mois de mai 2018. Dans le cadre de ce travail, le requérant aurait été amené à écrire des articles sur les candidats et leur programme, soit notamment E._______, candidat aux élections présidentielles pour le parti alternatif d'opposition « (...) ». Sympathisant de la gauche colombienne, le requérant aurait toujours soutenu cette mouvance et ce candidat, tant au travers de son travail qu'en dehors de celui-ci, par ses publications sur Facebook, en participant à des réunions et en distribuant des flyers, sans toutefois avoir jamais adhéré à un parti.
B.b Dans ce contexte, depuis le début de l'année 2018, le quotidien précité aurait reçu des messages de menaces via sa page Facebook, qualifiant notamment ses collaborateurs de « guerilleros » et de « socialistes ».
B.c Le 9 mars 2018, un individu non identifié, prétendant appartenir à un groupe paramilitaire ou au (...), se serait présenté dans les locaux du journal et aurait demandé à parler au requérant. Reçu par ce dernier, l'inconnu l'aurait traité de « fils de pute » et, sur un ton très agressif, aurait menacé de le tuer s'il continuait de publier des articles défavorables à l'extrême droite et à son candidat. Il aurait ajouté que le requérant allait payer cher sa sympathie pour le parti de gauche précité. Une collègue de l'intéressé aurait également été prise à partie par l'individu, qui lui aurait demandé de l'argent. Après avoir longuement « raconté des conneries » et « semé la panique » dans les locaux, l'intrus aurait finalement quitté les lieux, le requérant ayant annoncé qu'il allait appeler la police (cf. lettre du 9 mars 2018, pièce SEM A17/33).
B.d Le 20 mars 2018, la grand-mère du requérant l'aurait informé qu'en son absence, deux individus s'étaient présentés à son domicile et lui auraient posé des questions à son sujet, prétextant faussement qu'il leur devait de l'argent. Celle-ci ayant refusé de répondre, les individus auraient dit qu'ils allaient revenir. Selon l'intéressé, cette visite aurait été directement liée aux faits du 9 mars 2018. En outre, le requérant aurait constaté que des personnes étrangères à son quartier surveillaient régulièrement les alentours, ce qui l'aurait contraint à changer sa routine et, en particulier, ses horaires.
B.e Après les élections législatives, A._______et sa collègue précitée auraient entrepris de déposer plainte pour les faits du 9 mars 2018. Ainsi, le (...) avril 2018 (cf. pièce SEM A17/33 : « Le [...] avril 2019 [recte : 2018] [...]), ils se seraient rendus auprès de l'Ombudsman (« Defensoria Del Pueblo ») et du Médiateur municipal de B._______ (« Personeria Municipal »), deux organismes de défense des droits de l'homme, où ils auraient été renvoyés à s'adresser - préalablement, s'agissant de l'Ombudsman - au Bureau du Procureur (« Fiscalia »). S'étant adressés à cette instance, les prénommés auraient été invités à passer d'abord à l'Unité de Réaction Immédiate (« Unidad de Reaccion Inmediata » ; ci-après : URI). Sur place, la personne compétente aurait néanmoins refusé d'enregistrer la plainte du requérant, lui signifiant en substance que les faits n'étaient pas assez graves. L'intéressé aurait rapporté la situation à la direction du journal par courrier daté - de manière probablement erronée - du 9 mars 2018 (cf. pièce SEM A17/33). Cette dernière en aurait à son tour fait part à l'Ombudsman, au Médiateur municipal de B._______, au Bureau du Procureur général et au Ministère public régional (« Procuraduria ») par lettre du (...) avril 2018 (cf. idem), demandant que la « négligence » de ces entités ainsi que les faits dont auraient été victimes le requérant et sa collègue fassent l'objet d'une enquête. Depuis lors, le journal aurait reçu quotidiennement des menaces via Facebook (cf. procès-verbal de l'audition sur les motifs d'asile, R45). Le Médiateur municipal de B._______ aurait répondu par courrier du (...) avril 2018 (cf. pièce SEM A17/33)que le courrier du (...) avril 2018 avait été transmis comme objet de leur compétence au directeur de section du Bureau du procureur, au chef de la police métropolitaine, au chef du Bureau de la paix et des droits de l'homme municipal et à la coordinatrice de l'Unité Nationale de Protection (« Unidad Nacional de Protección » ; ci-après : UNP), indiquant que les réponses reçues de ces autorités seraient envoyées à « C._______ ». Le Médiateur municipal de B._______ n'aurait pas donné d'autre suite au courrier du (...) avril 2018. L'Ombudsman n'en aurait donné aucune (cf. procès-verbal de l'audition sur les motifs d'asile, R90). Néanmoins, le 25 avril 2018, deux policiers, mandatés par la « Procuraduria », se seraient présentés au siège du journal pour s'entretenir avec le directeur et interroger les employés, dont le requérant (cf. ibidem, R72 ss. et pièce SEM A17/33). Selon ce dernier, les agents se seraient pour le surplus contentés de prodiguer des conseils généraux en matière de sécurité. L'un des policiers, en aparté, aurait mis en garde le requérant, lui
recommandant de cesser ses activités, sous peine de voir les menaces des paramilitaires se réaliser, ce qu'il aurait interprété comme une menace.
B.f Le 4 mai 2018, l'intéressé aurait assisté, à titre professionnel et par intérêt personnel, à un discours public de E._______ à B._______. Il y aurait notamment pris des photos. Le jour même, un individu aurait posté des injures et menaces sur la page Facebook du journal, traitant notamment ses collaborateurs de « fils de pute » et leur signifiant qu'ils allaient payer très cher leur soutien au « guerillero » E._______. Informée de ce message, la police aurait dit en connaître l'auteur, sans toutefois indiquer l'avoir interpellé, et se serait contentée de donner quelques conseils.
B.g Le 6 mai 2018, l'intéressé aurait reçu sur son téléphone portable un message de menaces d'un inconnu le traitant à nouveau de « fils de pute » et de « guerillero » et lui faisant savoir qu'il était identifié et qu'il allait « voir les conséquences » quand ils allaient le prendre, ce que le requérant aurait assimilé à des menaces de mort (cf. ibidem, R47). Craignant pour sa vie, l'intéressé aurait quitté B._______ en voiture le jour même pour se rendre à F._______, où il aurait informé la Fondation pour la liberté de la presse de sa situation. Le lendemain, il aurait quitté le pays légalement par la voie des airs, ralliant Paris, puis Zurich et Genève, où il est arrivé le 8 mai 2018, et où il aurait été pris en charge par un de ses oncles qui l'aurait amené à G._______. Le requérant serait alors resté quelques jours auprès de celui-ci avant de déposer sa demande d'asile en Suisse, où vivent également deux de ses oncles, une de ses tantes et trois de ses cousins.
B.h A l'appui de sa demande d'asile, le requérant a produit son passeport colombien, sa carte professionnelle (échue le 31 mars 2018), la lettre qu'il aurait adressée le (...) mars 2018 au directeur de « C._______ » et au représentant légal de l'agence, la lettre de ces derniers du (...) avril 2018 adressée à l'Ombudsman, au Médiateur municipal de B._______, au Bureau du Procureur général et au Ministère public régional, la réponse du Médiateur municipal de B._______ du (...) avril 2018 adressée au directeur de « C._______ » et au représentant légal de l'agence, une lettre de la police métropolitaine de B._______ du (...) avril 2018 adressée au directeur du quotidien et attestant la visite de la police du même jour au siège du journal, une lettre de la Fondation pour la liberté de la presse du (...) juin 2018, plusieurs captures d'écran de messages adressés à « C._______ » via Facebook et d'un message téléphonique lui ayant été adressé ainsi que trois articles écrits par lui dans le cadre de sa profession (cf. pièces SEM A1/2 et A17/33).
C.
C.a Par décision du 28 juin 2019 (ci-après aussi : la décision querellée), le SEM a dénié au requérantla qualité de réfugié, rejeté sa demande d'asile, prononcé son renvoi de Suisse et ordonné l'exécution de cette mesure, considérée comme licite, raisonnablement exigible et possible.
C.b A l'appui de sa décision, le SEM a considéré que les déclarations de l'intéressé ne satisfaisaient pas aux conditions requises pour la reconnaissance de la qualité de réfugié au sens de l'art. 3

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
D.
D.a Par mémoire du 31 juillet 2019, A._______ a interjeté recours auprès du Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal), concluant, principalement, à la reconnaissance de la qualité de réfugié ainsi qu'à l'octroi de l'asile, subsidiairement à être mis au bénéfice de l'admission provisoire et, plus subsidiairement, à l'annulation et au renvoi de la cause au SEM pour instruction complémentaire. En sus, le recourant a requis d'être dispensé de l'avance des frais de procédure et sollicité l'assistance judiciaire « totale ».
D.b S'agissant des faits de la cause, le recourant a ajouté qu'après sa fuite de Colombie en mai 2018, le journal « C._______ » avait continué de recevoir des messages haineux et menaçants notamment sur sa page Facebook, que les autorités colombiennes n'avaient mis en oeuvre aucune mesure de protection en faveur de ses collègues, ni fait part d'une quelconque avancée concernant l'enquête pénale visant à déterminer qui était derrière les menaces dont il aurait fait l'objet en raison de ses activités de journaliste, qu'il avait lui-même été reconnu pour son statut de journaliste en Colombie et qu'il avait reçu le soutien de la Fondation pour la liberté de la presse. A l'appui de ces allégations, l'intéressé a joint à son recours plusieurs documents en espagnol, soit des captures d'écran de messages - postérieurs à son départ du pays, excepté une série de messages du 4 mai 2018 déjà produits - postés sur la page Facebook de « C._______ », une lettre reçue du directeur du journal du 25 juillet 2019 constatant l'inaction des autorités et une lettre de la Fondation pour la liberté de la presse du (...)juin 2018 - déjà produite - confirmant les faits dénoncés.
D.c Le recourant a d'abord reproché au SEM d'avoir violé son droit d'être entendu en instruisant et motivant insuffisamment la question de savoir si les autorités colombiennes étaient disposées et en mesure de protéger leurs citoyens de l'activité des groupes mafieux ainsi qu'en retenant que l'exécution de son renvoi était licite au regard de l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
D.d Sur le fond, le recourant a fait grief à l'autorité inférieure d'avoir violé l'art. 3

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
D.e En sus des documents précités, A._______ a joint une attestation d'indigence à son recours.
E.
Par décision incidente du 13 août 2019, le juge instructeur a renoncé à percevoir une avance de frais de procédure. Il a en outre relevé que la demande d'assistance « totale » du recourant devait en l'état être considérée comme une demande d'assistance judiciaire partielle au sens de l'art. 65 al. 1

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 65 - 1 Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112 |
|
1 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112 |
2 | Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter der Partei einen Anwalt.113 |
3 | Die Haftung für Kosten und Honorar des Anwalts bestimmt sich nach Artikel 64 Absätze 2-4. |
4 | Gelangt die bedürftige Partei später zu hinreichenden Mitteln, so ist sie verpflichtet, Honorar und Kosten des Anwalts an die Körperschaft oder autonome Anstalt zu vergüten, die sie bezahlt hat. |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung von Honorar und Kosten.114 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005115 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010116.117 |
F.
Invité à se déterminer sur le recours interjeté par A._______, le SEM a conclu à son rejet dans sa réponse du 27 août 2019, considérant que le mémoire ne contenait aucun élément ou moyen de preuve nouveau susceptible de modifier son point de vue.
G.
Par courrier du 9 novembre 2020, Guillaume Bégert, juriste auprès de (...), a informé le Tribunal avoir été mandaté par le recourant pour défendre ses intérêts dans le cadre de la présente procédure et a produit une procuration.
H.
H.a Par courrier de son mandataire du 10 février 2021, le recourant a communiqué au Tribunal des informations et documents complémentaires.
H.b Il a d'abord produit (annexe 1) un article en espagnol du 28 août 2019, paru sur le portail (...), dans lequel il expose notamment son parcours de journaliste, son engagement professionnel pour le compte de « C._______ » et les raisons pour lesquelles il aurait été contraint de quitter la Colombie. Il a ensuite produit deux captures d'écran (annexes 2 et 3) de messages de menaces en argot espagnol typique de Colombie, qu'il aurait reçus respectivement le 12 octobre et le 3 novembre 2020 sur sa messagerie Facebook, soit un message d'un dénommé « H._______ » le traitant de « fils de pute », lui reprochant de parler en mal de l'ancien président colombien Alvaro Uribe Velez et lui indiquant qu'il était « attendu » le jour où il rentrerait en Colombie ainsi qu'un message d'un dénommé « I._______» l'insultant et le menaçant, indiquant qu'ils « se reverront » s'il continuait de faire ses « trucs de pédé ». Le recourant a également produit un article en espagnol publié le 21 janvier 2021 par « C._______ » (annexe 4) exposant la situation d'un de ses collègues journalistes, le dénommé J._______, lequel aurait été et serait victime de menaces et de pressions notamment du groupe criminel des « (...) », ainsi que la photographie partielle d'une lettre de menaces de ces derniers à l'encontre du précité du 17 juin 2020 (annexe 5), qui l'aurait obligé à interrompre ses activités de journalisme. Dès lors, et compte tenu du fait qu'il aurait été contraint de quitter la Colombie dans le contexte d'une intensification des mesures d'intimidation à l'encontre des médias avant les élections présidentielles de 2018, l'hypothèse selon laquelle il aurait été victime de menaces et de pressions de la part de groupes criminels tels que les « (...) » serait fortement crédibilisée. L'intéressé a à cet égard soumis au Tribunal un rapport de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) du (...) consacré aux « (...) » (annexe 6), selon lequel ce groupe, notamment composé d'ex-paramilitaires, dont les autorités colombiennes tendraient à nier l'existence, exercerait en toute impunité, dans tout le pays, des menaces et pressions à l'encontre des opposants au gouvernement, notamment des journalistes, en particulier par voie téléphonique ou via Facebook. Les mesures d'intimidation subies par le recourant s'inscriraient pleinement dans ce contexte, quand bien même il ne serait pas en mesure de confirmer qu'elles émanent des «(...)». Les nouveaux éléments précités mettraient en lumière les risques accrus encourus par l'intéressé en cas de retour en Colombie.
H.c A cela s'ajouterait le fait que la situation politique et sécuritaire en Colombie se serait fortement dégradée depuis le départ du recourant en 2018, plusieurs organisations de défense des droits humains ayant notamment dénoncé l'augmentation, depuis 2019, des violences à l'encontre de différents types de profil à risque, notamment les journalistes.
H.d Enfin, le recourant a reproché au SEM de s'être contenté d'indiquer que rien ne l'empêchait de se rendre ailleurs en Colombie, sans recourir à un examen des conditions posées par la jurisprudence (cf. ATAF 2011/51 consid. 8, en particulier 8.5.3 ss).
I.
Les autres faits et arguments seront examinés en tant que de besoin dans les considérants en droit.
Droit :
1.
1.1 Le Tribunal, en vertu de l'art. 31

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG). |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 5 - 1 Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
|
1 | Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
a | Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten; |
b | Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten; |
c | Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren. |
2 | Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25 |
3 | Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen. |

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen: |
En particulier, les décisions rendues par le SEM concernant l'asile peuvent être contestées devant le Tribunal (cf. art. 33 let. d

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen: |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005367 Beschwerde geführt werden. |

SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 83 Ausnahmen - Die Beschwerde ist unzulässig gegen: |
|
a | Entscheide auf dem Gebiet der inneren oder äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt; |
b | Entscheide über die ordentliche Einbürgerung; |
c | Entscheide auf dem Gebiet des Ausländerrechts betreffend: |
c1 | die Einreise, |
c2 | Bewilligungen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt, |
c3 | die vorläufige Aufnahme, |
c4 | die Ausweisung gestützt auf Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung und die Wegweisung, |
c5 | Abweichungen von den Zulassungsvoraussetzungen, |
c6 | die Verlängerung der Grenzgängerbewilligung, den Kantonswechsel, den Stellenwechsel von Personen mit Grenzgängerbewilligung sowie die Erteilung von Reisepapieren an schriftenlose Ausländerinnen und Ausländer; |
d | Entscheide auf dem Gebiet des Asyls, die: |
d1 | vom Bundesverwaltungsgericht getroffen worden sind, ausser sie betreffen Personen, gegen die ein Auslieferungsersuchen des Staates vorliegt, vor welchem sie Schutz suchen, |
d2 | von einer kantonalen Vorinstanz getroffen worden sind und eine Bewilligung betreffen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt; |
e | Entscheide über die Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung von Behördenmitgliedern oder von Bundespersonal; |
f | Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Beschaffungen, wenn: |
fbis | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Verfügungen nach Artikel 32i des Personenbeförderungsgesetzes vom 20. März 200964; |
f1 | sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Beschaffungen des Bundesverwaltungsgerichts, des Bundesstrafgerichts, des Bundespatentgerichts, der Bundesanwaltschaft sowie der oberen kantonalen Gerichtsinstanzen, oder |
f2 | der geschätzte Wert des zu vergebenden Auftrags den massgebenden Schwellenwert nach Artikel 52 Absatz 1 in Verbindung mit Anhang 4 Ziffer 2 des Bundesgesetzes vom 21. Juni 201962 über das öffentliche Beschaffungswesen nicht erreicht; |
g | Entscheide auf dem Gebiet der öffentlich-rechtlichen Arbeitsverhältnisse, wenn sie eine nicht vermögensrechtliche Angelegenheit, nicht aber die Gleichstellung der Geschlechter betreffen; |
h | Entscheide auf dem Gebiet der internationalen Amtshilfe, mit Ausnahme der Amtshilfe in Steuersachen; |
i | Entscheide auf dem Gebiet des Militär-, Zivil- und Zivilschutzdienstes; |
j | Entscheide auf dem Gebiet der wirtschaftlichen Landesversorgung, die bei schweren Mangellagen getroffen worden sind; |
k | Entscheide betreffend Subventionen, auf die kein Anspruch besteht; |
l | Entscheide über die Zollveranlagung, wenn diese auf Grund der Tarifierung oder des Gewichts der Ware erfolgt; |
m | Entscheide über die Stundung oder den Erlass von Abgaben; in Abweichung davon ist die Beschwerde zulässig gegen Entscheide über den Erlass der direkten Bundessteuer oder der kantonalen oder kommunalen Einkommens- und Gewinnsteuer, wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder es sich aus anderen Gründen um einen besonders bedeutenden Fall handelt; |
n | Entscheide auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend: |
n1 | das Erfordernis einer Freigabe oder der Änderung einer Bewilligung oder Verfügung, |
n2 | die Genehmigung eines Plans für Rückstellungen für die vor Ausserbetriebnahme einer Kernanlage anfallenden Entsorgungskosten, |
n3 | Freigaben; |
o | Entscheide über die Typengenehmigung von Fahrzeugen auf dem Gebiet des Strassenverkehrs; |
p | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts auf dem Gebiet des Fernmeldeverkehrs, des Radios und des Fernsehens sowie der Post betreffend:69 |
p1 | Konzessionen, die Gegenstand einer öffentlichen Ausschreibung waren, |
p2 | Streitigkeiten nach Artikel 11a des Fernmeldegesetzes vom 30. April 199770, |
p3 | Streitigkeiten nach Artikel 8 des Postgesetzes vom 17. Dezember 201072; |
q | Entscheide auf dem Gebiet der Transplantationsmedizin betreffend: |
q1 | die Aufnahme in die Warteliste, |
q2 | die Zuteilung von Organen; |
r | Entscheide auf dem Gebiet der Krankenversicherung, die das Bundesverwaltungsgericht gestützt auf Artikel 3473 des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200574 (VGG) getroffen hat; |
s | Entscheide auf dem Gebiet der Landwirtschaft betreffend: |
s1 | ... |
s2 | die Abgrenzung der Zonen im Rahmen des Produktionskatasters; |
t | Entscheide über das Ergebnis von Prüfungen und anderen Fähigkeitsbewertungen, namentlich auf den Gebieten der Schule, der Weiterbildung und der Berufsausübung; |
u | Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Kaufangebote (Art. 125-141 des Finanzmarktinfrastrukturgesetzes vom 19. Juni 201577); |
v | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Meinungsverschiedenheiten zwischen Behörden in der innerstaatlichen Amts- und Rechtshilfe; |
w | Entscheide auf dem Gebiet des Elektrizitätsrechts betreffend die Plangenehmigung von Starkstromanlagen und Schwachstromanlagen und die Entscheide auf diesem Gebiet betreffend Enteignung der für den Bau oder Betrieb solcher Anlagen notwendigen Rechte, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; |
x | Entscheide betreffend die Gewährung von Solidaritätsbeiträgen nach dem Bundesgesetz vom 30. September 201681 über die Aufarbeitung der fürsorgerischen Zwangsmassnahmen und Fremdplatzierungen vor 1981, ausser wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt; |
y | Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts in Verständigungsverfahren zur Vermeidung einer den anwendbaren internationalen Abkommen im Steuerbereich nicht entsprechenden Besteuerung; |
z | Entscheide betreffend die in Artikel 71c Absatz 1 Buchstabe b des Energiegesetzes vom 30. September 201684 genannten Baubewilligungen und notwendigerweise damit zusammenhängenden in der Kompetenz der Kantone liegenden Bewilligungen für Windenergieanlagen von nationalem Interesse, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt. |
1.2 La présente procédure est soumise à l'ancien droit (cf. dispositions transitoires de la modification du 25 septembre 2015, al. 1 LAsi).
1.3 A._______ a qualité pour recourir. Présenté dans la forme et le délai prescrits par la loi, le recours est recevable (cf. art. 48

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 48 - 1 Zur Beschwerde ist berechtigt, wer: |
|
1 | Zur Beschwerde ist berechtigt, wer: |
a | vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; |
b | durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und |
c | ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat. |
2 | Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt. |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 52 - 1 Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
|
1 | Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
2 | Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein. |
3 | Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 108 Beschwerdefristen - 1 Im beschleunigten Verfahren ist die Beschwerde gegen einen Entscheid nach Artikel 31a Absatz 4 innerhalb von sieben Arbeitstagen, gegen Zwischenverfügungen innerhalb von fünf Tagen seit Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
2.
2.1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur Etat d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable. Il y a lieu de tenir compte des motifs de fuite spécifiques aux femmes (art. 3 al. 1

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2.2 La crainte face à de sérieux préjudices à venir, telle que comprise à l'art. 3

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
3.
Il y a lieu d'examiner, à titre liminaire, le grief formel tiré de la violation du droit d'être entendu formulé par A._______ (cf. supra, Faits D.c).
3.1 La jurisprudence a notamment déduit du droit d'être entendu, garanti à l'art. 29 al. 2

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist. |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 35 - 1 Schriftliche Verfügungen sind, auch wenn die Behörde sie in Briefform eröffnet, als solche zu bezeichnen, zu begründen und mit einer Rechtsmittelbelehrung zu versehen. |
|
1 | Schriftliche Verfügungen sind, auch wenn die Behörde sie in Briefform eröffnet, als solche zu bezeichnen, zu begründen und mit einer Rechtsmittelbelehrung zu versehen. |
2 | Die Rechtsmittelbelehrung muss das zulässige ordentliche Rechtsmittel, die Rechtsmittelinstanz und die Rechtsmittelfrist nennen. |
3 | Die Behörde kann auf Begründung und Rechtsmittelbelehrung verzichten, wenn sie den Begehren der Parteien voll entspricht und keine Partei eine Begründung verlangt. |
3.2 En l'espèce, le Tribunal constate que le SEM a exposé, bien que de manière relativement succincte, les raisons qui l'ont amené à conclure que le recourant pouvait bénéficier d'une protection adéquate de la part des autorités colombiennes (cf. décision querellée, p. 3, §2), et que son renvoi n'enfreignait pas l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
3.3 Sur le vu de ce qui précède, le grief tiré d'une violation du droit d'être entendu s'avère mal fondé.
4.
Il convient ensuite d'examiner la pertinence des motifs d'asile du recourant.
4.1 A._______ a allégué en substance être menacé par des tiers. Il aurait notamment été pris à partie et menacé de mort par un individu se réclamant, selon les propos tenus lors de l'audition du 13 juin 2018, du (...).
4.2 Une persécution non étatique peut être pertinente en droit d'asile (cf. jurisprudence et information de la commission suisse de recours en matière d'asile [JICRA]2006 n° 18). Les persécutions ou la crainte d'actes de représailles de la part de tiers ne revêtent toutefois un caractère déterminant pour la reconnaissance de la qualité de réfugié que si l'Etat n'accorde pas la protection nécessaire, comme il en a la capacité et l'obligation. Selon le principe de la subsidiarité de la protection internationale par rapport à la protection nationale, consacré à l'art. 1 de la Convention relative au statut des réfugiés du 28 juillet 1951 (Conv. réfugiés, RS 0.142.30), on peut exiger d'un requérant d'asile qu'il ait épuisé, dans son propre pays, les possibilités de protection contre d'éventuelles persécutions non étatiques avant de solliciter celle d'un Etat tiers (cf. ATAF 2013/11 consid. 5.1 et réf. cit ; 2011/51 consid. 6.1).
4.3 Comme le Tribunal a déjà eu l'occasion de le préciser, la Colombie dispose en principe, par l'intermédiaire de la mise en place notamment d'un programme de protection des témoins, de structures visant à protéger ses citoyens, en particulier d'un appareil policier et d'un système judiciaire relativement adéquats (cf. arrêts du Tribunal E-6883/2019 du 12 février 2020 consid. 4.4 et E-306/2019 du 9 septembre 2019 consid. 3.3). Les griefs du recourant à l'encontre de l'UNP et les rapports produits ne sont pas, sur le principe toujours, de nature à modifier cette appréciation.
4.4
4.4.1 S'agissant de la volonté de protection manifestée par les autorités colombiennes, le SEM a relevé que, de manière générale, celles-ci combattent les activités des dissidents et des groupes mafieux (cf. décision querellée, p. 3, §2 ; sur ce point, cf. notamment : www.letemps.ch/monde/dix-dissidents-farc-tues-un-bombardement-larmee-colombie, lien consulté le 25 mai 2021).
4.4.2 Dans le cas d'espèce, on ne saurait d'abord reprocher auxdites autorités de s'être « renvoyé la balle » face aux plaintes du recourant, comme mentionné dans le courrier précité du directeur de « C._______ » du (...) avril 2018 (cf. pièce SEM A17/33). Dès lors que l'intéressé entendait rapporter une infraction, le fait que l'Ombudsman et le Médiateur municipal de B._______ l'aient renvoyé à s'adresser à une autorité de poursuite pénale ne paraît pas surprenant. On peut en revanche s'étonner, vu le grave danger qu'il prétendait courir, de la facilité avec laquelle le recourant se serait senti « un peu découragé par toutes ces démarches » (cf. pièce SEM A17/33) lorsqu'il aurait été invité par le Bureau du Procureur à s'adresser à l'URI, cette dernière en faisant apparemment partie intégrante et se situant en outre à la même adresse (cf. http://www.legalapp.gov.co/buscador-gsa?q=GENERAL+DE+GENERAL+DE+&inmeta=departamento!HUILA, lien consulté le 25 mai 2021).
4.4.3 On ne peut ensuite tirer aucune conclusion définitive du fait que la plainte que le recourant souhaitait déposer le (...) avril 2018 relativement aux faits du (...) mars précédent n'aurait pas été enregistrée par le fonctionnaire de l'URI - ce dernier ayant expliqué à l'intéressé la raison de son refus, soit le fait qu'il n'y avait pas eu d'« attaque » à proprement parler - sans qu'on puisse au surplus se prononcer sur le bien-fondé ou la licéité de ce refus à l'aune des règles et pratiques de cette autorité. Il est permis de supposer que le fait que la dénonciation intervienne près d'un mois après l'intrusion rapportée dans les bureaux du journal, sans que l'individu n'ait réitéré directement ses menaces ou tenté de les mettre à exécution dans l'intervalle, a pu conforter le fonctionnaire précité dans son appréciation. C'est le lieu de souligner que, selon toute vraisemblance, ce type d'intimidations et de menaces est fortement répandu dans le pays et que, du point de vue des autorités de police, l'intéressé ne présentait certainement pas un profil particulièrement à risque.
4.4.4 En outre, il ne peut être exclu que le passage du recourant dans les locaux de l'URI, quand bien même sa plainte n'aurait pas été formellement enregistrée, ait suffi pour que le Ministère public ordonne la visite de police du 25 avril 2018 dans les locaux de « C._______ », indépendamment de la lettre du directeur du journal du (...) avril 2018 (cf. pièce SEM A17/33). A tout le moins, il n'est pas démontré que « plusieurs courriers » du directeur auraient été nécessaires pour obtenir cette visite, comme le mentionne l'intéressé (cf. mémoire de recours, p. 5, avant-dernier §). Par ailleurs, le fait que seul le Médiateur municipal aurait répondu au courrier précité n'apparaît pas déterminant.
4.4.5 Quoi qu'il en soit, la visite de police du 25 avril 2018 témoigne d'une prise en compte par les autorités compétentes des problèmes que le recourant aurait rencontrés. Les employés et l'intéressé auraient été interrogés sur les faits dénoncés (cf. notamment mémoire de recours, p. 15, dernier §). Les recommandations formulées par la police dans le cadre de la visite, bien que générales, ne paraissent pas a priori inadéquates, cela toujours en regard des pratiques en Colombie. De plus, la lettre de confirmation adressée le même jour au directeur du journal suggère que des contrôles de police subséquents auraient été agendés (cf. pièce SEM A17/33). La lettre du directeur de « C._______ » du 25 juillet 2019, annexée au recours, fait d'ailleurs état d'un second passage de la police dans les locaux (point 1). Au vu des circonstances, il n'apparaît pas de prime abord que des mesures supplémentaires, notamment de protection rapprochée du recourant, eussent été manifestement nécessaires. Par ailleurs, aucun élément concret ne corrobore le fait que la mise en garde du policier envers le recourant lors de cette visite puisse être assimilée à une menace.
4.4.6 Il n'est pour le surplus pas établi que les autorités colombiennes n'aient pas entrepris d'investigations visant à identifier les auteurs des menaces alléguées ou y aient mis fin de manière injustifiée. Rien n'indique que le recourant ou le directeur du journal aient activement cherché à obtenir des renseignements à ce sujet. La lettre du directeur du journal du 25 juillet 2019, jointe au recours, ne fait qu'attester qu'aucune information n'aurait été spontanément communiquée par la police à ce sujet. Au demeurant, le lien de famille existant entre les protagonistes exige de relativiser la valeur probante de cette attestation, possiblement rédigée à la demande du recourant. Outre qu'il n'est en rien étayé, le fait que la police aurait déclaré à ce dernier connaître l'auteur du message de menaces posté sur Facebook le 4 mai 2018 (cf. supra, Faits B.f), sans mentionner son éventuelle interpellation (cf. procès-verbal de l'audition sur les motifs d'asile, R47), ne suffit pas à établir que les autorités seraient à tort restées inactives. De plus, s'il estimait que tel était le cas, rien n'empêchait l'intéressé de se plaindre, le cas échéant, aux autorités supérieures, ce qu'il n'indique pas avoir fait.
4.4.7 Par conséquent, le recourant n'a pas rendu crédible que l'Etat colombien n'aurait pas la capacité, ni qu'il aurait refusé de le protéger contre les représailles qu'il dit risquer de la part de tiers, soit notamment de groupes criminels.
4.5 Au vu de ce qui précède, même à admettre la vraisemblance des faits allégués, les motifs d'asile du recourant ne sont pas pertinents, faute pour lui d'avoir épuisé les possibilités de protection dans son pays d'origine avant de solliciter celle d'un Etat tiers.
Il ne serait dès lors pas nécessaire d'examiner la possibilité pour l'intéressé de s'établir dans une région de Colombie autre que celle où il était domicilié. On relèvera néanmoins qu'il est jeune, en bonne santé, au bénéfice d'une expérience professionnelle, et donc en mesure de s'installer, si nécessaire, dans une autre partie du pays sans rencontrer de difficultés excessives.
Il n'y a pas non plus lieu d'examiner ses autres arguments tendant selon lui à établir l'existence d'une crainte fondée et actuelle de persécution en cas de retour dans son pays, ni les documents censés l'attester. On soulignera toutefois que les rapports et articles produits par l'intéressé, dans la mesure où ils se rapportent aux persécutions visant les journalistes en Colombie, ne permettent pas de retenir qu'il serait lui-même exposé à un tel risque. Les développements contenus dans le mémoire de recours au sujet des « (...) », organisation que le recourant n'a pas mentionnée lors de ses auditions, peuvent a fortiori être écartés. Le Tribunal ne nie en rien les risques liés à certaines activités en Colombie, en particulier celles de journalistes engagés ou d'autres personnes travaillant au sein d'organismes d'influence. En l'occurrence, si le recourant a fait état de menaces à son encontre et à celui d'autres journalistes de « C._______ », il n'en est, apparemment, point que leurs auteurs auraient tenté de mettre à exécution.
5.
Sur le vu de ce qui précède, c'est à juste titre que le SEM a dénié au recourant la qualité de réfugié.
Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste le refus de l'asile, doit être rejeté.
6.
Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière à ce sujet, le SEM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution.
Aucune exception à la règle générale du renvoi, énoncée à l'art. 32 al. 1

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 32 Nichtverfügen der Wegweisung - (Art. 44 AsylG)96 |
|
1 | Die Wegweisung wird nicht verfügt, wenn die asylsuchende Person:97 |
a | im Besitze einer gültigen Aufenthalts- oder Niederlassungsbewilligung ist; |
b | von einer Auslieferungsverfügung betroffen ist; |
c | von einer Ausweisungsverfügung nach Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung99 oder nach Artikel 68 AIG100 betroffen ist; oder |
d | von einer rechtskräftigen Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis des Strafgesetzbuchs102 oder Artikel 49a oder 49abis des Militärstrafgesetzes vom 13. Juni 1927103 betroffen ist. |
2 | In den Fällen nach Absatz 1 Buchstaben c und d kann die kantonale Behörde beim SEM eine Stellungnahme zu allfälligen Vollzugshindernissen einholen.104 |
7.
7.1 L'exécution du renvoi est ordonnée si elle est licite, raisonnablement exigible et possible. Si ces conditions ne sont pas réunies, l'admission provisoire doit être prononcée. Celle-ci est réglée par l'art. 83

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
7.2 L'exécution n'est pas licite lorsque le renvoi de l'étranger dans son Etat d'origine ou de provenance ou dans un Etat tiers est contraire aux engagements de la Suisse relevant du droit international (art. 83 al. 3

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 5 Rückschiebungsverbot - 1 Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
7.3 L'exécution du renvoi ne peut pas être raisonnablement exigée si le renvoi ou l'expulsion de l'étranger dans son pays d'origine ou de provenance le met concrètement en danger, par exemple en cas de guerre, de guerre civile, de violence généralisée ou de nécessité médicale (art. 83 al. 4

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
7.4 L'exécution n'est pas possible lorsque l'étranger ne peut pas quitter la Suisse pour son Etat d'origine, son Etat de provenance ou un Etat tiers, ni être renvoyé dans un de ces Etats (art. 83 al. 2

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
8.
8.1 L'exécution du renvoi est illicite, lorsque la Suisse, pour des raisons de droit international public, ne peut contraindre un étranger à se rendre dans un pays donné ou qu'aucun autre Etat, respectant le principe du non-refoulement, ne se déclare prêt à l'accueillir ; il s'agit d'abord de l'étranger reconnu réfugié, mais soumis à une clause d'exclusion de l'asile, et ensuite de l'étranger pouvant démontrer qu'il serait exposé à un traitement prohibé par l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
8.2 L'exécution du renvoi ne contrevient pas au principe de non-refoulement de l'art. 5

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 5 Rückschiebungsverbot - 1 Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
8.3 En ce qui concerne les autres engagements de la Suisse relevant du droit international, il sied d'examiner particulièrement si l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
8.4 Si l'interdiction de la torture, des peines et traitements inhumains (ou dégradants) s'applique indépendamment de la reconnaissance de la qualité de réfugié, cela ne signifie pas encore qu'un renvoi ou une extradition serait prohibée par le seul fait que dans le pays concerné des violations de l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
8.5 En l'occurrence, le recourant, pour les raisons déjà évoquées (cf. consid. 4.5 et 8.2), n'a pas démontré à satisfaction de droit qu'il existerait pour lui un risque réel, fondé sur des motifs sérieux et avérés, d'être victime de torture ou encore d'un traitement inhumain ou dégradant au sens de l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
8.6 Par conséquent, l'exécution du renvoi du recourant ne transgresse aucun engagement de la Suisse relevant du droit international, de sorte qu'elle s'avère licite (art. 44

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG132 Anwendung. |

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
9.
9.1 Selon l'art. 83 al. 4

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
9.2 En dépit des événements survenus depuis le départ du pays du recourant, soit notamment l'annonce d'un réarmement d'une partie des FARC en septembre 2019, la Colombie ne connaît pas une situation de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée qui permettrait d'emblée - et indépendamment des circonstances du cas d'espèce - de présumer, à propos de tous les ressortissants du pays, l'existence d'une mise en danger concrète au sens de l'art. 83 al. 4

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
9.3 En outre, il ne ressort du dossier aucun élément dont on pourrait inférer que l'exécution du renvoi impliquerait une mise en danger concrète du recourant. A cet égard, l'autorité de céans rappelle que le recourant est jeune, au bénéfice d'une expérience professionnelle et n'a pas allégué de problème de santé. Au demeurant, l'intéressé dispose d'un réseau familial et social dans son pays, sur lequel il pourra compter à son retour.
9.4 Pour ces motifs, l'exécution du renvoi doit être considérée comme raisonnablement exigible.
10.
10.1 Le recourant est en possession de documents suffisants pour rentrer dans son pays ou, à tout le moins, est en mesure d'entreprendre toute démarche nécessaire auprès de la représentation de son pays d'origine en vue de l'obtention de documents de voyage lui permettant de quitter la Suisse. L'exécution du renvoi ne se heurte donc pas à des obstacles insurmontables d'ordre technique et s'avère également possible (cf. ATAF 2008/34 consid. 12).
10.2 La situation actuelle liée à la propagation dans le monde de la maladie à coronavirus (Covid-19) ne justifie pas de surseoir au présent prononcé. Si cette situation devait, dans le cas d'espèce, retarder momentanément l'exécution du renvoi, celle-ci interviendrait nécessairement plus tard, en temps appropriés (voir notamment à ce sujet les arrêts du Tribunal E-6856/2017 du 6 avril 2020 consid. 9, D-5461/2019 du 26 mars 2020 p. 7 et D-1282/2020 du 25 mars 2020 consid. 5.5).
11.
En conséquence, le recours, mal fondé, est rejeté également en tant qu'il porte sur les questions du renvoi et de son exécution.
12.
12.1 Au vu de l'issue de la cause, il y aurait lieu de mettre les frais de procédure à la charge du recourant, conformément à l'art. 63 al. 1

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
|
1 | Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
2 | Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht. |
3 | Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat. |
4 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102 |
4bis | Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103 |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107 |

SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr - 1 Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
|
1 | Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
2 | Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2 |
3 | Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden. |

SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 3 Gerichtsgebühr in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse - In Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse beträgt die Gerichtsgebühr: |
|
a | bei einzelrichterlicher Streiterledigung: 200-3000 Franken; |
b | in den übrigen Fällen: 200-5000 Franken. |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 65 - 1 Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112 |
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1 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112 |
2 | Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter der Partei einen Anwalt.113 |
3 | Die Haftung für Kosten und Honorar des Anwalts bestimmt sich nach Artikel 64 Absätze 2-4. |
4 | Gelangt die bedürftige Partei später zu hinreichenden Mitteln, so ist sie verpflichtet, Honorar und Kosten des Anwalts an die Körperschaft oder autonome Anstalt zu vergüten, die sie bezahlt hat. |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung von Honorar und Kosten.114 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005115 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010116.117 |
(dispositif page suivante)
Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté.
2.
La demande d'assistance judiciaire partielle est admise.
3.
Il n'est pas perçu de frais de procédure.
4.
Le présent arrêt est adressé au recourant, au SEM et à l'autorité cantonale.
Le président du collège : Le greffier :
William Waeber Lucas Pellet