Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal
Cour V
E-2758/2010
{T 0/2}
Arrêt du 4 novembre 2010
Composition
Maurice Brodard (président du collège),
Gérald Bovier, Christa Luterbacher, juges,
Jean-Claude Barras, greffier.
Parties
A._______, née le (...),
et ses enfants, B._______, né le (...),
et C._______, né le (...),
Syrie,
recourants,
contre
Office fédéral des migrations (ODM),
Quellenweg 6, 3003 Berne,
autorité inférieure.
Objet
Asile et renvoi ;
décision de l'ODM du 19 mars 2010 / N (...).
Faits :
A.
Le 25 juillet 2008, A._______ et ses enfants, B._______ et C._______, ont demandé l'asile à la Suisse.
Entendue au Centre d'enregistrement pour requérants d'asile (CERA) de Bâle, le 4 août 2008, puis à Berne-Wabern, le 15 janvier 2009, la requérante a dit être syrienne, d'ethnie kurde. Mariée à un compatriote de la même ethnie qu'elle, elle et son époux auraient habité avec leurs deux enfants au (...) du quartier D._______ à E._______.
Le 20 mars 2008, à F._______, dans le nord-est du pays où la famille s'était rendue pour les festivités du Newroz, son mari aurait été arrêté pour avoir frappé un policier dans des heurts entre des manifestants kurdes et la police syrienne. Sommé, lors de sa détention, au cours de laquelle il aurait été battu et maltraité, de collaborer avec les autorités en fournissant des renseignements sur les agitateurs kurdes moyennant, éventuellement, récompense, il aurait d'abord refusé de se plier à cette injonction avant de s'y résigner. C'est ainsi qu'au bout de vingt-huit jours, il aurait fini par être libéré grâce à l'intervention d'un tiers payé par la famille. Vers la mi-juin, le couple serait retourné à E._______ ; selon une autre version il serait reparti vers la mi-mai. Deux semaines plus tard, un soir que le mari de la recourante était à son travail, quatre hommes à sa recherche seraient passés au domicile des époux. Ne l'ayant point trouvé, ils auraient demandé à la requérante de dire à son mari de se présenter à la section d'enquêtes de Fayha'a à Damas. La section en question étant particulièrement redoutée, le mari de la recourante, que celle-ci avait pu joindre au téléphone, aurait alors renoncé à rentrer chez lui et serait parti se mettre à l'abri chez un ami à G._______. Quatre jours plus tard, emmenés par l'officier qui lui avait déjà parlé, quatre hommes seraient réapparus chez la requérante. Faute d'y trouver son époux, ils auraient entrepris de fouiller la maison, attirant l'attention des voisins par leurs cris. Finalement, ils auraient fait savoir à la requérante que son mari avait vingt-quatre heures pour s'annoncer à la section d'enquêtes de Fayha'a sans quoi c'est elle qu'ils emmèneraient avec eux. Le lendemain, la requérante serait partie chez sa belle-soeur à H._______, tandis que son mari allait se mettre à l'abri à I._______. Au bout d'une semaine, la requérante - à qui sa belle-famille, à E._______, et une voisine auraient dit que des agents de la sécurité étaient repassés deux fois à son domicile - aurait fini par rejoindre son mari chez un oncle maternel à J._______, près de I._______. En vain, ils auraient essayé de trouver un intermédiaire en mesure de régler leur problème avec les autorités, lesquelles, selon un frère de la recourante, reprochaient à son mari d'être pour les partis d'opposition et contre le "Baas". Faute d'avoir trouvé un tel intermédiaire, son mari, soutenu par l'oncle qui les hébergeait, aurait convaincu la recourante, très réticente à cette idée, que le mieux pour eux était de quitter le pays. Le 10 juillet 2008, la requérante serait partie à K._______ avec ses deux enfants pour y retrouver le passeur chargé de leur faire quitter le pays clandestinement. Le
mari de la requérante n'aurait pas été avec eux car il voulait rester auprès de sa mère sur le point d'être opérée ; il aurait aussi été retenu par la liquidation de la succession de son défunt père. En tant que fils aîné, il aurait en effet hérité de tous les biens du défunt qu'il risquait de voir confisquer par l'Etat, aux dépens des intérêts de ses frères, s'il ne réglait pas la succession dans les formes prévues à cet effet. Un frère et une soeur de la requérante accompagnaient par contre celle-ci et ses enfants. Sa soeur, divorcée, aurait fui la Syrie pour empêcher son ex-mari de s'emparer de leur enfant - dont elle avait la garde- avec la complicité de sa belle-famille, le frère de la requérante pour échapper à la police après avoir poignardé (à l'épaule) un frère de l'ex-mari de son autre soeur lors d'une dispute familiale.
Interrogée sur le nom de l'endroit où son mari avait été détenu vingt-huit jours à F._______, la requérante a d'abord dit n'en rien savoir. Lors de son audition fédérale, elle a par contre déclaré que, selon ce que son frère lui avait rapporté, c'était à la sécurité d'Etat (Amn Al-Dawla).
B.
Le 14 septembre 2009, l'ODM a adressé à l'Ambassade de Suisse en Syrie une demande de renseignements sur la requérante.
C.
Le 5 février 2010, l'ODM a invité la requérante à se prononcer sur la réponse de l'Ambassade de Suisse en Syrie du 22 décembre 2009 à sa demande de renseignements du 14 septembre précédent. La requérante n'a pas répondu.
D.
Par décision du 19 mars 2010, l'ODM a rejeté la demande d'asile de A._______, motif pris que ses déclarations ne réalisaient pas les conditions requises pour la reconnaissance de la qualité de réfugié. L'ODM n'a notamment pas jugé vraisemblable la volonté des autorités syriennes de faire du mari de la recourante un informateur du moment que les époux n'étaient pas domiciliés à F._______ même et qu'aucun d'eux n'était engagé politiquement. L'ODM a aussi considéré que la pression des autorités syriennes sur la recourante aurait été bien plus forte que ce qu'en a dit celle-ci, si ces autorités avaient vraiment voulu mettre la main sur son mari et celui-ci ne se serait assurément pas risqué à demeurer encore dans le pays pour entreprendre des démarches destinées à régler la succession de feu son père tant ces démarches étaient de nature à le faire repérer. Enfin, si l'époux de la recourante avait vraiment été recherché, l'Ambassade de Suisse à Damas n'aurait pas manqué de le signaler dans son rapport.
Par la même décision, l'ODM a encore prononcé le renvoi de Suisse de la recourante, mesure dont l'ODM a estimé licite l'exécution en dépit de la précarité de la situation des droits de l'homme en Syrie, la recourante, qui ne s'était rendue coupable d'aucun délit politique, encourant tout au plus, selon cette autorité, une amende pour avoir quitté le pays sans déclarer son départ. Enfin, compte tenu du réseau familial, très dense, de la recourante en Syrie et des moyens à disposition des membres de ce réseau, l'ODM a aussi tenu pour raisonnablement exigible l'exécution de son renvoi.
E.
Dans son recours interjeté le 21 avril 2010, A._______ fait valoir que son mari avait chargé un avocat d'entreprendre les démarches nécessaires au règlement de la succession de feu son père, ce qui explique pourquoi il n'avait pas été repéré par les autorités syriennes. Quoi qu'il en soit, elle relève qu'il y a quelques mois son mari l'a appelé de Turquie. Elle dit d'ailleurs en attendre d'autres nouvelles ; c'est pourquoi elle n'a aucune raison de rentrer en Syrie où elle risque d'être régulièrement importunée par les autorités, voire arrêtée tant que son mari n'y sera pas appréhendé. Elle dit aussi avoir appris que son mari avait fait l'objet d'un jugement que, dans la mesure du possible, elle se propose d'obtenir dans les meilleurs délais pour le faire suivre au Tribunal. Enfin, pour elle, ses motifs de fuite sont d'autant plus crédibles qu'en Syrie, les gens de son ethnie sont systématiquement discriminés comme vient encore de le démontrer la disparition récente d'un Kurde syrien tout juste rapatrié d'Allemagne. Elle conclut donc à l'octroi de l'asile.
F.
Par décision incidente du 12 mai 2010, le juge chargé d'instruire le recours a autorisé la recourante à attendre en Suisse avec ses enfants l'issue de la procédure. Il lui a aussi imparti un délai de trente jours pour produire le jugement annoncé dans son mémoire de recours.
G.
Dans une lettre du 10 juin 2010, la recourante a fait savoir au Tribunal que les démarches - délicates et périlleuses pour la sécurité de sa famille - entreprises par son beau-frère en Syrie pour tenter d'obtenir ce jugement n'avaient pas abouti jusqu'à présent. Elle a toutefois assuré le Tribunal que dès qu'elle aurait d'autres nouvelles, elle ne manquerait pas de lui en faire part.
H.
Le 21 septembre 2010, l'ODM a proposé le rejet du recours dans une détermination transmise à la recourante le surlendemain pour information.
Droit :
1.
1.1 En vertu de l'art. 31

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG). |

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 32 Ausnahmen - 1 Die Beschwerde ist unzulässig gegen: |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 5 - 1 Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
|
1 | Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
a | Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten; |
b | Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten; |
c | Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren. |
2 | Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25 |
3 | Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen. |

SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen: |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005367 Beschwerde geführt werden. |
1.2 A._______ a qualité pour recourir pour elle-même et pour ses enfants. Présenté dans la forme (cf. art. 52

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 52 - 1 Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
|
1 | Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
2 | Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein. |
3 | Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten. |
2.
2.1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur Etat d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable. Il y a lieu de tenir compte des motifs de fuite spécifiques aux femmes (art. 3 al. 1

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
2.2 Quiconque demande l'asile (requérant) doit prouver ou du moins rendre vraisemblable qu'il est un réfugié. La qualité de réfugié est vraisemblable lorsque l'autorité estime que celle-ci est hautement probable. Ne sont pas vraisemblables notamment les allégations qui, sur des points essentiels, ne sont pas suffisamment fondées, qui sont contradictoires, qui ne correspondent pas aux faits ou qui reposent de manière déterminante sur des moyens de preuve faux ou falsifiés (art. 7

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen. |
3.
3.1 En l'occurrence, pour être crédibles, des déclarations doivent être logiques, en ce sens qu'à l'examen, elles doivent révéler une certaine cohérence entre elles. Tel n'est pas vraiment le cas de celles de la recourante. En effet, une fois acquise, après un premier refus, la collaboration du mari de la recourante, l'intérêt des services de sécurité syriens aurait été de relâcher leur prisonnier au plus vite pour qu'il puisse se livrer aux activités d'informateur convenues sans que l'intervention d'un tiers, grassement payé par la famille du détenu - comme la recourante l'a laissé entendre - eût encore été nécessaire. Certes, on ne peut exclure que ce soit à la suite de l'intervention d'un tiers que ses geôliers aient consenti à la relaxe du mari de la recourante moyennant collaboration de sa part. Cela étant, compte tenu de la lourdeur des contraintes mises à cet élargissement, le paiement d'une forte somme d'argent à cet intermédiaire ne paraît alors guère justifié. Quoi qu'il en soit, en l'état, on peut tirer de la jurisprudence en matière d'asile concernant les Kurdes syriens qu'en pratique, un risque de persécution ne découlerait que d'une activité politique personnelle, revêtant une certaine intensité et montrant un degré d'engagement élevé (cf. arrêt du Tribunal administratif fédéral D-6922/2008 du 9 juin 2010 consid. 6.5ss et les références citées). Sont donc surtout exposés à la persécution les activistes particulièrement connus des autorités, ou les cadres des mouvements interdits (à l'exception des principaux dirigeants, protégés par leur notoriété), ainsi que les personnes ayant activement milité en exil, mais non les simples membres de ces mouvements. En l'occurrence, selon les déclarations de la recourante, ni elle ni son mari n'ont jamais été engagés politiquement. Aussi est-ce à bon escient que l'ODM a considéré que le mari de la recourante ne pouvait guère présenter d'intérêt pour les services de sécurité syriens, cela d'autant moins que le couple était domicilié à E._______ et non pas dans le nord-est du pays, majoritairement peuplé de Kurdes et haut lieu des revendications de cette minorité.
Par ailleurs, plus de trois mois après l'échéance qui lui avait été fixée pour produire le jugement annoncé dans son recours, la recourante n'a produit aucun document de ce genre. Or le Tribunal estime que si jugement il y a véritablement eu, elle aurait pu l'obtenir simplement en s'adressant à l'avocat mandaté par son mari pour entreprendre les démarches destinées à régler la succession du père de ce dernier plutôt qu'à son beau-frère comme elle l'a prétendu sans toutefois le démontrer.
A l'instar de l'ODM, le Tribunal considère aussi que si les autorités avaient recherché le mari de la recourante avec l'acharnement que celle-ci leur prête, son mari ne se serait pas risqué à différer son départ, s'il est jamais parti, à cause de sa mère sur le point d'être opérée auprès de laquelle il voulait rester. Vu les risques encourus, il n'aurait pas non plus cherché à voir la recourante, surveillée le cas échéant par les services syriens, chez l'oncle où elle se trouvait à J._______.
En outre, le Tribunal note que la recourante ne soutient pas que ses parents, avec lesquels elle est en contact et dont elle dit qu'ils vont bien (cf. pièce A11/15, p. 8), feraient l'objet d'une surveillance de la part des autorités syriennes depuis qu'elle-même a quitté la Syrie. La recourante n'a par conséquent pas été en mesure de faire apparaître la pertinence de ses motifs. En définitive, étant donné le comportement adopté par les autorités syriennes envers les mouvements kurdes et leurs adhérents, rappelé ci-dessus, il n'est pas vraisemblable que la recourante risque de manière hautement probable d'être arrêtée sur le territoire syrien à cause de son mari.
Enfin, il est notoire que les personnes d'origine syrienne qui ont quitté la Syrie illégalement et qui y retournent, spécialement après un long séjour à l'étranger sont en règle générale soumises à un interrogatoire serré par les services de sécurité. N'ayant pas établi qu'elle remplissait les conditions de la qualité de réfugié au moment de sa fuite, ni allégué des activités politiques contre le gouvernement syrien à l'étranger, la recourante - sans profil politique particulier et qui n'est pas recherchée dans son pays selon l'Ambassade de Suisse à Damas - n'entre pas dans la catégorie des dissidents politiques auxquels pourraient s'en prendre les autorités en cas de retour (cf. Syrie, Mise à jour de la situation, Septembre 2001-mai 2004, rapport de l'OSAR, Berne, mai 2004, p. 15 s.; Syrie, Mise à jour : développements actuels, rapport de l'OSAR, Berne, 20 août 2008, p. 18; Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Syrie : Information sur l'attitude du gouvernement à l'égard des citoyens qui ont présenté une demande d'asile, et le traitement qui leur est réservé [...], 1er mai 2008).
3.2 Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste le refus de reconnaissance de la qualité de réfugié et de l'asile doit être rejeté.
4.
4.1 Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière à ce sujet, l'ODM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution ; il tient compte du principe de l'unité de la famille (art. 44 al. 1

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG132 Anwendung. |

SR 142.311 Asylverordnung 1 vom 11. August 1999 über Verfahrensfragen (Asylverordnung 1, AsylV 1) - Asylverordnung 1 AsylV-1 Art. 32 Nichtverfügen der Wegweisung - (Art. 44 AsylG)96 |
|
1 | Die Wegweisung wird nicht verfügt, wenn die asylsuchende Person:97 |
a | im Besitze einer gültigen Aufenthalts- oder Niederlassungsbewilligung ist; |
b | von einer Auslieferungsverfügung betroffen ist; |
c | von einer Ausweisungsverfügung nach Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung99 oder nach Artikel 68 AIG100 betroffen ist; oder |
d | von einer rechtskräftigen Landesverweisung nach Artikel 66a oder 66abis des Strafgesetzbuchs102 oder Artikel 49a oder 49abis des Militärstrafgesetzes vom 13. Juni 1927103 betroffen ist. |
2 | In den Fällen nach Absatz 1 Buchstaben c und d kann die kantonale Behörde beim SEM eine Stellungnahme zu allfälligen Vollzugshindernissen einholen.104 |

SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 121 - 1 Die Gesetzgebung über die Ein- und Ausreise, den Aufenthalt und die Niederlassung von Ausländerinnen und Ausländern sowie über die Gewährung von Asyl ist Sache des Bundes. |
|
a | wegen eines vorsätzlichen Tötungsdelikts, wegen einer Vergewaltigung oder eines anderen schweren Sexualdelikts, wegen eines anderen Gewaltdelikts wie Raub, wegen Menschenhandels, Drogenhandels oder eines Einbruchsdelikts rechtskräftig verurteilt worden sind; oder |
b | missbräuchlich Leistungen der Sozialversicherungen oder der Sozialhilfe bezogen haben.87 |
4.2 Aucune exception à la règle générale du renvoi n'étant en l'occurrence réalisée, le Tribunal est tenu, de par la loi, de confirmer cette mesure.
5.
5.1 L'exécution du renvoi est ordonnée si elle est licite, raisonnablement exigible et possible (art. 44 al. 2

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG132 Anwendung. |

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
5.2 L'exécution n'est pas licite lorsque le renvoi de l'étranger dans son Etat d'origine ou de provenance ou dans un Etat tiers est contraire aux engagements de la Suisse relevant du droit international (art. 83 al. 3

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 5 Rückschiebungsverbot - 1 Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
5.3 L'exécution de la décision peut ne pas être raisonnablement exigée si le renvoi ou l'expulsion de l'étranger dans son pays d'origine ou de provenance le met concrètement en danger, par exemple en cas de guerre, de guerre civile, de violence généralisée ou de nécessité médicale (art. 83 al. 4

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
5.4 L'exécution n'est pas possible lorsque l'étranger ne peut pas quitter la Suisse pour son Etat d'origine, son Etat de provenance ou un Etat tiers, ni être renvoyé dans un de ces Etats (art. 83 al. 2

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
6.
6.1 L'exécution du renvoi ne contrevient pas au principe de non-refoulement de l'art. 5

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 5 Rückschiebungsverbot - 1 Keine Person darf in irgendeiner Form zur Ausreise in ein Land gezwungen werden, in dem ihr Leib, ihr Leben oder ihre Freiheit aus einem Grund nach Artikel 3 Absatz 1 gefährdet ist oder in dem sie Gefahr läuft, zur Ausreise in ein solches Land gezwungen zu werden. |

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. |
6.2 En ce qui concerne les autres engagements de la Suisse relevant du droit international, il sied d'examiner particulièrement si l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
6.3 Si l'interdiction de la torture, des peines et traitements inhumains (ou dégradants) s'applique indépendamment de la reconnaissance de la qualité de réfugié, cela ne signifie pas encore qu'un renvoi ou une extradition serait prohibée par le seul fait que dans le pays concerné des violations de l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
6.4
6.4.1 Selon l'Ambassade de Suisse à Damas, le départ de la recourante et de ses enfants n'a pas été enregistré par les autorités compétentes. Il faut donc se demander si la sanction que la recourante encourt à son retour à cause de son départ clandestin correspond à ce qu'en a dit l'ODM.
6.4.2 De fait, les Kurdes de Syrie sont répartis en trois catégories : ceux qui ont la nationalité syrienne, ceux qui ont le statut d'étrangers en étant inscrits dans les registres d'état civil de leur commune d'origine (Kurdes " ajanib ") et ceux qui ont le statut d'étrangers sans être enregistrés dans les registres officiels (Kurdes " maktumin "). Les autorités syriennes n'accordent aucun droit civil et politique aux deux dernières catégories. Les " Ajanib " obtiennent une pièce d'identité orange qui, en l'absence d'autres autorisations accordées à des conditions restrictives, ne leur donne pas le droit de quitter le territoire syrien. Quant aux " Maktumin ", ils n'ont pas d'existence légale sur le territoire syrien. La seule pièce d'identité dont ils disposent est une attestation établie par les autorités locales, soit par le responsable de la commune (" Mukhtar ") où ils vivent, en présence de témoins et avec approbation de la police locale. Ce document ne leur donne toutefois aucun droit et semble n'être pas toujours reconnu par les autorités syriennes.
En l'occurrence, selon l'Ambassade suisse à E._______, la recourante, qui ne l'a pas contesté, a droit à un passeport syrien. Titulaire de la nationalité syrienne, elle est par conséquent soumise aux dispositions de la loi n° 42 du 31 décembre 1975 relative au règlement des passeports, à l'entrée et à la sortie des Arabes syriens. Selon cette loi, les ressortissants syriens n'ont pas le droit de quitter le territoire syrien, sauf s'ils ont un passeport ou des documents de voyage délivrés en vertu de ses dispositions. En outre, le Ministre de l'Intérieur peut, par un arrêté, obliger les ressortissants syriens à obtenir un visa de sortie avant leur départ. En cas de non-respect de ces dispositions, les ressortissants syriens encourent une peine de trois mois d'emprisonnement au maximum et une amende de 500 livres syriennes, ou l'une de ces deux peines (FAWAZ SALEH, La migration irrégulière en droit syrien, CARIM notes d'analyse et de synthèse 2008/56, Robert Schuman Centre for Advanced Studies, p. 6). En tant que telles, ces sanctions ne peuvent être assimilées à des traitements contraires à l'art. 3

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |

IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) EMRK Art. 3 Verbot der Folter - Niemand darf der Folter oder unmenschlicher oder erniedrigender Strafe oder Behandlung unterworfen werden. |
6.5 Dès lors, l'exécution du renvoi des recourants sous forme de refoulement ne transgresse aucun engagement de la Suisse relevant du droit international, de sorte qu'elle s'avère licite (art. 44 al. 2

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 44 Wegweisung und vorläufige Aufnahme - Lehnt das SEM das Asylgesuch ab oder tritt es darauf nicht ein, so verfügt es in der Regel die Wegweisung aus der Schweiz und ordnet den Vollzug an; es berücksichtigt dabei den Grundsatz der Einheit der Familie. Im Übrigen finden für die Anordnung des Vollzugs der Wegweisung die Artikel 83 und 84 des AIG132 Anwendung. |
7.
7.1 Selon l'art. 83 al. 4

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
7.2 Il est notoire que la Syrie ne connaît pas une situation de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée qui permettrait d'emblée - et indépendamment des circonstances du cas d'espèce - de présumer, à propos de tous les ressortissants du pays, l'existence d'une mise en danger concrète au sens de l'art. 83 al. 4

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
7.3 Pour les motifs retenus à bon escient dans la décision disputée de l'ODM auxquels le Tribunal renvoie les recourants, cette mesure apparaît aussi raisonnablement exigible (cf. art. 83 al. 4

SR 142.20 Bundesgesetz vom 16. Dezember 2005 über die Ausländerinnen und Ausländer und über die Integration (Ausländer- und Integrationsgesetz, AIG) - Ausländer- und Integrationsgesetz AIG Art. 83 Anordnung der vorläufigen Aufnahme - 1 Ist der Vollzug der Wegweisung nicht möglich, nicht zulässig oder nicht zumutbar, so verfügt das SEM die vorläufige Aufnahme.248 |
8.
Enfin, les recourants sont en possession de documents suffisants pour rentrer dans leur pays ou, à tout le moins, sont en mesure d'entreprendre toute démarche nécessaire auprès de la représentation de leur pays d'origine en vue de l'obtention de documents de voyage leur permettant de quitter la Suisse. L'exécution du renvoi ne se heurte donc pas à des obstacles insurmontables d'ordre technique et s'avère également possible.
9.
9.1 Cela étant, l'exécution du renvoi doit être déclarée conforme aux dispositions légales.
9.2 Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste la décision de renvoi et son exécution, doit être également rejeté.
10.
Infondé, le recours est rejeté sans qu'il soit nécessaire de procéder à un échange d'écritures (cf. art. 111a al. 1

SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG) AsylG Art. 111a Verfahren und Entscheid - 1 Das Bundesverwaltungsgericht kann auf die Durchführung des Schriftenwechsels verzichten.392 |
11.
Au vu de l'issue de la cause, il y aurait lieu de mettre les frais de procédure à la charge des recourants, conformément aux art. 63 al. 1

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
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1 | Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
2 | Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht. |
3 | Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat. |
4 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102 |
4bis | Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103 |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107 |

SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 65 - 1 Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112 |
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1 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter befreit nach Einreichung der Beschwerde eine Partei, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, auf Antrag von der Bezahlung der Verfahrenskosten, sofern ihr Begehren nicht aussichtslos erscheint.112 |
2 | Wenn es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, bestellt die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter der Partei einen Anwalt.113 |
3 | Die Haftung für Kosten und Honorar des Anwalts bestimmt sich nach Artikel 64 Absätze 2-4. |
4 | Gelangt die bedürftige Partei später zu hinreichenden Mitteln, so ist sie verpflichtet, Honorar und Kosten des Anwalts an die Körperschaft oder autonome Anstalt zu vergüten, die sie bezahlt hat. |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung von Honorar und Kosten.114 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005115 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010116.117 |
(dispositif page suivante)
Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :
1.
Le recours est rejeté.
2.
Il n'est pas perçu de frais de procédure.
3.
Le présent arrêt est adressé aux recourants, à l'ODM et à l'autorité cantonale compétente.
Le président du collège : Le greffier :
Maurice Brodard Jean-Claude Barras
Expédition :