Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

6B 280/2022, 6B 287/2022

Arrêt du 14 avril 2023

Cour de droit pénal

Composition
MM. les Juges fédéraux
Denys, Juge présidant, Muschietti et Hurni.
Greffier: M. Barraz.

Participants à la procédure
6B 280/2022
A.________,
représenté par Me Stefan Disch, avocat,
recourant 1,

et

6B 287/2022
B.________,
représenté par Me Raphaël Mahaim, avocat,
recourant 2,

contre

Ministère public central du canton de Vaud,
avenue de Longemalle 1, 1020 Renens VD,
intimé.

Objet
6B 280/2022
Gestion déloyale aggravée; arbitraire,

6B 287/2022
Gestion déloyale aggravée; arbitraire; principe de la légalité,

recours contre le jugement de la Cour d'appel pénale
du Tribunal cantonal vaudois, du 28 octobre 2021
(n° 483 PE14.000624-PBR/agc).

Faits :

A.
Par jugement du 15 janvier 2021, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne a notamment:

- condamné C.C.________, pour faux dans les titres, usage de faux et complicité de gestion déloyale aggravée, à une peine privative de liberté de 24 mois, avec sursis pendant 2 ans;
- condamné E.________, pour gestion déloyale aggravée, à une peine privative de liberté de 18 mois, avec sursis pendant 2 ans, et à une amende de 5'000 fr., la peine privative de liberté de substitution en cas de non-paiement fautif étant de 100 jours;
- condamné A.________, pour gestion déloyale aggravée, à une peine pécuniaire de 180 jours-amende à 30 fr. l'unité, avec sursis pendant 2 ans, et à une amende de 5'000 fr., la peine privative de liberté de substitution en cas de non-paiement fautif étant de 100 jours;
- condamné B.________, pour gestion déloyale aggravée, à une peine pécuniaire de 180 jours-amende à 30 fr. l'unité, avec sursis pendant 2 ans, et à une amende de 2'000 fr., la peine privative de liberté de substitution en cas de non-paiement fautif étant de 40 jours;
- condamné F.________, pour gestion déloyale aggravée, à une peine pécuniaire de 300 jours-amende à 30 fr. l'unité, avec sursis pendant 2 ans, et à une amende de 5'000 fr., la peine privative de liberté de substitution en cas de non-paiement fautif étant de 100 jours;
- condamné G.________, pour gestion déloyale aggravée, à une peine pécuniaire de 240 jours-amende à 30 fr. l'unité, avec sursis pendant 2 ans, et à une amende de 2'500 fr., la peine privative de liberté de substitution en cas de non-paiement fautif étant de 50 jours.
Pour le surplus, le Tribunal correctionnel de l'arrondissement de Lausanne a reconnu E.________, A.________, B.________, F.________ et G.________ débiteurs de H.________ SA, respectivement de I.________ SA (ndr. il sera ci-après toujours fait référence à ces deux sociétés en ces termes, indépendamment du fait que leur raison sociale ait changé à travers le temps), de divers montants, et a ordonné l'allocation en faveur des deux sociétés précitées de créances compensatrices équivalentes.

B.
Par jugement du 21 janvier 2022, la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois a rejeté l'appel de E.________ et l'appel joint de A.________, et a partiellement admis les appels de F.________, de B.________ et du Ministère public central vaudois. En substance, toujours pour s'être rendus coupables de gestion déloyale aggravée, elle a condamné E.________ et A.________ à des peines privatives de liberté de 22 mois, avec sursis pendant 2 ans, et B.________, F.________ et G.________ à des peines privatives de liberté de 18 mois, avec sursis pendant 2 ans. Elle a en outre modifié à la baisse les sommes dues par les précités, et a adapté les créances compensatrices en conséquence.
En résumé, elle a retenu les faits suivants:

B.a. Durant les exercices 2003 à 2012, agissant en qualité d'associé gérant de C.________ Sàrl, puis en qualité d'administrateur et actionnaire unique de C.________ SA (ndr. il sera ci-après toujours fait référence à C.________ SA, indépendamment de son changement de raison sociale), C.C.________ a encaissé, respectivement ventilé, une somme de 12'281'903 fr. de chiffre d'affaires sur divers comptes bancaires non déclarés à l'administration fiscale. De ce montant, C.C.________ a employé au moins 1'495'100 fr. pour verser des rétrocessions en liquide en mains de tiers (cf. infra consid. B.b et B.c), afin d'assurer à ses sociétés l'adjudication régulière de travaux en sous-traitance, sans annoncer ces éléments à l'administration fiscale. À la suite des diverses procédures ouvertes par l'administration fiscale, C.________ SA s'est vu infliger des reprises d'impôts et des amendes pour la période incriminée d'un montant global de 4'784'838 francs. Pour sa part, C.C.________ s'est vu infliger des reprises d'impôts et des amendes d'un montant global de 6'098'338 francs.

B.b. Entre les années 2004 et 2012, C.C.________ a mis en place un stratagème de concert avec E.________, G.________, F.________, J.________, B.________, A.________, K.________ et L.________, consistant à abuser des prérogatives de gestion dont ceux-ci bénéficiaient auprès des diverses sociétés qui les employaient pour assurer l'adjudication régulière de travaux en sous-traitance à C.________ SA, en échange de rétrocessions indues (ndr. par soucis d'uniformité, il sera ci-après exclusivement fait usage du terme "rétrocession"). En diverses occasions durant la période incriminée, contrairement aux devoirs qui étaient les leurs, E.________, G.________, F.________, J.________, B.________, A.________, K.________ et L.________ ont volontairement omis de négocier à la baisse les prestations proposées par C.C.________ et permis l'adjudication puis le paiement, par la société qui les employait, de divers travaux réalisés par C.________ SA pour un prix supérieur à celui qu'ils auraient pu obtenir. Parallèlement, ils ont convenu avec C.C.________ du versement, en leurs mains, de rétrocessions en liquide, correspondant à une fraction du prix payé par la société qui les employait, oscillant généralement entre 10 % et 15 % de celui-ci, se
montant parfois jusqu'à 20 %. Plutôt que de considérer les montants de ces rétrocessions comme des rabais octroyés par C.________ SA, les intéressés les ont gardés par-devers eux, au préjudice des sociétés qui les employaient.
Alors même qu'il savait pertinemment que la part sujette à rétrocession du prix payé par les sociétés concernées avait été obtenue frauduleusement à leur préjudice, C.C.________ en a systématiquement retiré l'équivalent en numéraire de l'un des comptes bancaires non déclarés de C.________ SA pour le remettre en mains propres à E.________, G.________, F.________, J.________, B.________, A.________, K.________ et L.________, entravant de ce fait toute possibilité de confiscation.
J.________, K.________ et L.________ ont été condamnés, par voie de procédure simplifiée, pour gestion déloyale aggravée, respectivement à 360 jours-amende à 100 fr. l'unité, avec sursis pendant 2 ans, à une peine privative de liberté de 18 mois, avec sursis pendant 2 ans, et à 335 jours-amende à 120 fr. l'unité, avec sursis pendant 3 ans, pour avoir perçu, des mains de C.C.________, des rétrocessions illicites d'un montant total compris entre 75'000 fr. et 316'400 fr. pour le premier, de 158'600 fr. pour le deuxième, et de 270'000 fr. pour le troisième. Faute d'éléments permettant de suspecter la réalisation intentionnelle d'une infraction pénale, le ministère public a renoncé à poursuivre D.C.________.

B.c.

B.c.a. Entre les années 2004 et 2007, alors qu'il occupait un poste de directeur au sein de I.________ SA, E.________ a perçu des rétrocessions illicites des mains de C.C.________ pour un montant total d'au moins 302'100 francs. À une date indéterminée durant l'année 2005, en lieu et place d'une rétrocession illicite, E.________ a perçu des mains de C.C.________ un portable d'une valeur de 650 fr., qu'il a également gardé par-devers lui. À une date indéterminée durant l'année 2004, il a en outre orienté son subordonné, B.________, sur l'existence du système frauduleux mis en place avec C.C.________, conduisant celui-ci à l'exploiter à son tour.

B.c.b. Entre les années 2004 et 2011, alors qu'il occupait un poste de directeur au sein de I.________ SA, G.________ a perçu des rétrocessions illicites pour un montant total d'au moins 104'000 fr. des mains de C.C.________.

B.c.c. Entre le 3 juin 2002 et le 30 septembre 2008, F.________ a été employé en qualité de technicien en chauffage par I.________ SA. Dès le début de ses activités, il s'est vu confier la responsabilité de gérer des chantiers et de l'adjudication de travaux y relatifs, sous la supervision de G.________. Dès le mois de juillet 2004, il a été désigné fondé de pouvoir de la société. Entre les années 2004 et 2008, il a perçu des rétrocessions illicites pour un montant total d'au moins 99'000 fr. des mains de C.C.________. À une date indéterminée durant l'année 2004, F.________ a en outre orienté son collègue, J.________, sur l'existence du système frauduleux mis en place avec C.C.________, conduisant celui-ci à l'exploiter à son tour.

B.c.d. Entre le 1er janvier 2001 et le 31 mars 2009, B.________ a été employé en qualité de technicien en ventilation par I.________ SA. Il a rapidement bénéficié de compétences d'adjudication propres, sous la supervision de E.________, et a été promu en qualité de chargé d'affaires le 1er janvier 2008. Dès le 1er avril 2009, il a été engagé en qualité de chef du département ventilation pour Genève et la région Lausanne-Crissier par H.________ SA. Entre les années 2007 et 2012, il a perçu un montant total d'au moins 99'600 fr. de rétrocessions illicites des mains de C.C.________.

B.c.e. A.________ a intégré I.________ SA le 1er septembre 2005, société au sein de laquelle il a occupé un poste de directeur jusqu'au 28 février 2009. Entre les années 2004 et 2012, il a perçu des rétrocessions illicites pour un montant total d'au moins 157'700 fr. des mains de C.C.________.

B.d. I.________ SA et H.________ SA ont déposé plainte les 7 et 19 juin 2017, respectivement le 30 mai 2017.

C.

C.a. A.________ et B.________ forment chacun un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre le jugement cantonal du 21 janvier 2022 et concluent, avec suite de frais et dépens, principalement à sa réforme en ce sens qu'ils sont libérés du chef de prévention de gestion déloyale aggravée, subsidiairement à son annulation et au renvoi de la cause à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois pour nouvelle décision dans le sens des considérants.

C.b. La requête d'assistance judiciaire déposée par B.________ à l'appui de son recours a été rejetée par ordonnance incidente du Tribunal fédéral du 23 mai 2022.

Considérant en droit :

1.
Les deux recours, dirigés contre le même jugement, concernent le même complexe de faits et portent dans une large mesure sur les mêmes questions de droit. Il se justifie de les joindre et de statuer par une seule décision (art. 71
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 71 - Wo dieses Gesetz keine besonderen Bestimmungen über das Verfahren enthält, sind die Vorschriften des BZP30 sinngemäss anwendbar.
LTF et 24 PCF).
Recours formé par A.________ (recourant 1)

2.
Au chapitre III. de son mémoire, le recourant 1 énonce divers éléments ressortant du jugement attaqué et entend ajouter des compléments, sans simultanément invoquer et établir que leur omission serait arbitraire. Une telle démarche, appellatoire, est irrecevable (ATF 147 IV 73 consid. 4.1.2).

3.
Le recourant 1 estime que c'est de manière arbitraire et en violation du principe in dubio pro reo que la cour cantonale est arrivée à la conclusion qu'il a perçu des rétrocessions pour un montant total de 157'700 fr. des mains de C.C.________.

3.1.

3.1.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF), à moins que celles-ci n'aient été établies en violation du droit ou de manière manifestement inexacte au sens des art. 97 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 97 Unrichtige Feststellung des Sachverhalts - 1 Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
1    Die Feststellung des Sachverhalts kann nur gerügt werden, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht und wenn die Behebung des Mangels für den Ausgang des Verfahrens entscheidend sein kann.
2    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so kann jede unrichtige oder unvollständige Feststellung des rechtserheblichen Sachverhalts gerügt werden.86
et 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF, à savoir, pour l'essentiel, de façon arbitraire (art. 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 9 Schutz vor Willkür und Wahrung von Treu und Glauben - Jede Person hat Anspruch darauf, von den staatlichen Organen ohne Willkür und nach Treu und Glauben behandelt zu werden.
Cst.). Une décision n'est pas arbitraire du seul fait qu'elle apparaît discutable ou même critiquable; il faut qu'elle soit manifestement insoutenable et cela non seulement dans sa motivation, mais aussi dans son résultat (ATF 146 IV 88 consid. 1.3.1). En matière d'appréciation des preuves et d'établissement des faits, il n'y a arbitraire que lorsque l'autorité ne prend pas en compte, sans aucune raison sérieuse, un élément de preuve propre à modifier la décision, lorsqu'elle se trompe manifestement sur son sens et sa portée, ou encore lorsque, en se fondant sur les éléments recueillis, elle en tire des constatations insoutenables. Le Tribunal fédéral n'entre en matière sur les moyens fondés sur la violation de droits fondamentaux, dont l'interdiction de l'arbitraire, que s'ils ont été invoqués et motivés de manière
précise (art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF; ATF 147 IV 73 consid. 4.1.2). Les critiques de nature appellatoire sont irrecevables (ATF 147 IV 73 consid. 4.1.2).

3.1.2. Lorsque l'autorité cantonale a forgé sa conviction quant aux faits sur la base d'un ensemble d'éléments ou d'indices convergents, il ne suffit pas que l'un ou l'autre de ceux-ci ou même chacun d'eux pris isolément soit à lui seul insuffisant. L'appréciation des preuves doit en effet être examinée dans son ensemble. Il n'y a ainsi pas d'arbitraire si l'état de fait retenu pouvait être déduit de manière soutenable du rapprochement de divers éléments ou indices. De même, il n'y a pas d'arbitraire du seul fait qu'un ou plusieurs arguments corroboratifs apparaissent fragiles, si la solution retenue peut être justifiée de façon soutenable par un ou plusieurs arguments de nature à emporter la conviction (arrêts 6B 581/2022 du 8 février 2023 consid. 2.1.2; 6B 732/2021 du 24 février 2022 consid. 2.1).

3.1.3. La présomption d'innocence, garantie par les art. 10
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 10 Unschuldsvermutung und Beweiswürdigung - 1 Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig.
1    Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig.
2    Das Gericht würdigt die Beweise frei nach seiner aus dem gesamten Verfahren gewonnenen Überzeugung.
3    Bestehen unüberwindliche Zweifel an der Erfüllung der tatsächlichen Voraussetzungen der angeklagten Tat, so geht das Gericht von der für die beschuldigte Person günstigeren Sachlage aus.
CPP, 32 al. 1 Cst., 14 par. 2 Pacte ONU II et 6 par. 2 CEDH, ainsi que son corollaire, le principe in dubio pro reo, concernent tant le fardeau de la preuve que l'appréciation des preuves au sens large. En tant que règle sur le fardeau de la preuve, elle signifie, au stade du jugement, que le fardeau de la preuve incombe à l'accusation et que le doute doit profiter au prévenu. Comme règle d'appréciation des preuves (sur la portée et le sens précis de la règle sous cet angle, voir ATF 144 IV 345 consid. 2.2.3.3), la présomption d'innocence signifie que le juge ne doit pas se déclarer convaincu de l'existence d'un fait défavorable à l'accusé si, d'un point de vue objectif, il existe des doutes quant à l'existence de ce fait. Il importe peu qu'il subsiste des doutes seulement abstraits et théoriques, qui sont toujours possibles, une certitude absolue ne pouvant être exigée. Il doit s'agir de doutes sérieux et irréductibles, c'est-à-dire de doutes qui s'imposent à l'esprit en fonction de la situation objective. Lorsque l'appréciation des preuves et la constatation des faits sont critiquées en référence au principe in dubio pro reo, celui-ci n'a pas de portée plus large que
l'interdiction de l'arbitraire (ATF 145 IV 154 consid. 1.1).

3.2. Le recourant 1 reproche à la cour cantonale d'avoir traité simultanément des faits présumés certes similaires, mais sans aucun lien matériel entre eux, hormis C.C.________. Il soutient qu'elle a fait un amalgame évident entre les différents protagonistes de la cause, sans que ceux-ci ne soient accusés d'avoir agi ensemble et, ce faisant, qu'elle n'a pas examiné réellement chaque cas individuellement comme elle était pourtant tenue de le faire.
D'emblée, il est relevé que la cour cantonale n'a jamais soutenu, ni même sous-entendu, que tous les protagonistes auraient agi de concert, quand bien même ils ont tous pris part individuellement au même système mis en place par C.C.________. Elle a individualisé les actes commis par chacun d'eux (jugement attaqué consid. 2.2.2) et a fixé leur peine en conséquence (jugement attaqué consid. 5.3). Dans cette mesure, il n'appert pas qu'elle aurait fait un amalgame évident entre les différents protagonistes.
Nonobstant ce qui précède, le recourant 1 soutient avoir été attrait dans le sillage de personnes dont la situation est parfois très différente de la sienne, mais n'étaye en rien son propos, de sorte qu'il est impossible au Tribunal fédéral de comprendre en quoi la cour cantonale aurait établi les faits de manière arbitraire. Au demeurant, s'il est vrai qu'elle a fait état des aveux formulés par certains des autres protagonistes, que ce soit dans le cadre de la procédure simplifiée ou ordinaire, comme un indice supplémentaire de sa culpabilité, on ne décèle pas pour autant qu'elle aurait préformaté son jugement pour tenir compte de la condamnation de J.________, de K.________ et de L.________ par voie de procédure simplifiée. Du moins, le recourant 1 ne le démontre pas. Dans cette mesure, on ne voit pas que l'arrêt 1B 187/2015 du 6 octobre 2015 cité par ce dernier serait pertinent en l'espèce. Pour le surplus, le recourant 1 se contente de dire que sa déclaration de culpabilité repose sur des conjectures et des indices totalement inconsistants, sans étayer son propos. Il résulte de ce qui précède que, dans la mesure de sa recevabilité, le grief du recourant 1 doit être rejeté.

3.3. À plusieurs titres, le recourant 1 reproche à la cour cantonale d'avoir considéré comme élément prépondérant, à sa charge, la comptabilité tenue par C.C.________, et d'avoir écarté tout doute raisonnable à son égard, alors qu'un examen attentif des différentes versions de ce document, en lien avec les déclarations de son auteur, soulèverait de très nombreux doutes sur les circonstances de sa création et sur sa supposée valeur probante.

3.3.1. Le recourant 1 relève tout d'abord qu'il est impossible de déterminer la date de création de la comptabilité et émet l'hypothèse selon laquelle elle l'a été postérieurement à l'ouverture de la procédure de reprise d'impôts, dans un but d'optimisation fiscale.
La cour cantonale a jugé que la force probante de la comptabilité tenue par C.C.________ était indéniable. Elle a relevé qu'il avait admis avoir versé des rétrocessions pour obtenir des adjudications, même s'il avait initialement refusé de mettre en cause les personnes concernées, pour ne pas porter préjudice à ses affaires. Ce n'est qu'après avoir été confronté à la comptabilité retrouvée dans les fichiers effacés de son ordinateur qu'il a finalement accepté de s'expliquer. La cour cantonale a déduit de la destruction de la comptabilité par C.C.________, de son refus initial de donner les noms des bénéficiaires des rétrocessions, mais également de sa réaction lors de la révélation de ce document (" Le prévenu fond en larmes. Vous n'avez plus besoin de moi. "), qu'il était d'une importance capitale. Elle a également fait état de divers éléments corroborants l'authenticité de la comptabilité, à savoir notamment les déclarations de l'épouse de C.C.________ (laquelle a confirmé avoir eu connaissance de ce document, qu'elle tenait pour véridique, et a spécifiquement mis le recourant 1 en cause), le fait que C.C.________ ne l'aurait pas effacée s'il l'avait établie dans le seul but de la remettre à l'administration fiscale, le fait
qu'il a confirmé qu'il s'agissait du document le plus exact et, finalement aux aveux formulés par certains des autres protagonistes.
En se contentant de faire état d'une " hypothèse " alternative, de surcroît en se limitant à opposer sa propre appréciation des moyens de preuve et sa version des faits à celles de la cour cantonale, le recourant 1 ne soulève aucun grief recevable. Quoi qu'il en soit, les éléments relevés par la cour cantonale sont autant d'indices qui parlent en faveur de l'authenticité de la comptabilité dans sa version initiale. De plus, si C.C.________ avait établi cette comptabilité uniquement à des fins fiscales, il n'aurait alors pas eu à en modifier la teneur par la suite, lors de sa soumission à l'administration fiscale.

3.3.2. Le recourant 1 soutient que le simple fait que, des années après, C.C.________ retouche et rectifie la comptabilité, extrait des noms et réattribue des montants au gré de ses auditions et interventions, est la preuve qu'il ne l'a pas mise à jour au fur et à mesure.
La cour cantonale a jugé que le temps écoulé depuis les faits litigieux ne saurait laisser facilement admettre que C.C.________ serait capable d'identifier des erreurs alors que les indications en cause sont dépourvues de toute complexité et que la clarté des mentions n'offre aucune place à l'interprétation, raison pour laquelle il convenait d'apprécier les déclarations faites par le précité en cours d'enquête avec circonspection. Elle a également relevé que C.C.________ avait admis avoir commis des erreurs au moment de corriger, respectivement de compléter la comptabilité, mais encore qu'il n'avait pas été capable d'expliquer pourquoi la première version de la comptabilité ne concordait pas avec celle remise à l'administration fiscale. Compte tenu de ce qui précède, la cour cantonale a considéré que les modifications apportées ultérieurement par C.C.________ l'avait été dans un but d'optimisation fiscale (ce qui explique pourquoi des montants supplémentaires figurent sur la version remise à l'administration fiscale), alors que la première version de la comptabilité n'avait pas été établie dans ce but, mais mise à jour au fur et à mesure.
Dans la mesure où le recourant 1 ne fournit aucune explication et ne discute pas les arguments détaillés et pertinents de la cour cantonale, son grief est irrecevable.

3.3.3. Le recourant 1 reproche à la cour cantonale d'avoir détourné ses arguments de leur véritable signification, qui n'était pas de se plaindre de ce que d'autres aient échappé à une mise en cause, mais de démontrer que l'on ne pouvait pas, sans arbitraire, attribuer une force probante à un document écrit lorsqu'il s'agit de l'incriminer et, au contraire, d'en faire aucun cas pour d'autres personnes. Selon lui, soit la comptabilité a une valeur probante dans son ensemble et toutes les personnes y figurant auraient dû faire l'objet d'une instruction pénale et toutes les dates et informations auraient dû être tenues pour exactes, soit la comptabilité ne revêt aucune valeur probante et devait être écartée et personne ne devait être condamné sur cette base.
La cour cantonale a relevé que la situation décrite par le recourant 1 était sans influence sur le comportement reproché aux différents protagonistes, chacun d'eux devant répondre pour lui-même des actes accomplis, indépendamment des autres personnes concernées.
N'en déplaise au recourant 1, son grief n'a pas d'autre portée que celle que lui prête la cour cantonale. S'il ne se plaint certes pas que d'autres n'aient pas été mis en cause, il estime qu'il aurait dû bénéficier du même "traitement de faveur", ce qui revient à se plaindre d'une violation du principe de l'égalité dans l'illégalité, dont il ne soutient pas qu'il pourrait se prévaloir, ce qui n'est pas le cas (cf. arrêt 6B 921/2019 du 19 septembre 2019 consid. 1.1). C'est à juste titre que la cour cantonale a relevé qu'il ne lui appartenait pas de se prononcer sur la pertinence de la mise en accusation par le ministère public et qu'elle n'était pas liée par celle-ci dans son appréciation des preuves. Quelles que soient les raisons qui ont poussé le ministère public à ne pas poursuivre les autres protagonistes supposés, elles ne ressortent pas du jugement attaqué, tout comme les explications du recourant 1 à cet égard, de sorte qu'il n'y a pas lieu d'en tenir compte (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF), étant précisé qu'il n'est pas exclu, à ce stade, que le ministère public ait eu de bonnes raisons d'agir ainsi. Dans tous les cas, le recours en matière pénale est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière
instance (art. 80 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 80 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen. Ausgenommen sind die Fälle, in denen nach der Strafprozessordnung vom 5. Oktober 200749 (StPO) ein Zwangsmassnahmegericht oder ein anderes Gericht als einzige kantonale Instanz entscheidet.50
LTF), de sorte que le Tribunal fédéral n'a pas à se prononcer sur la question. Il convient finalement de relever que la cour cantonale, en plus de considérer que la comptabilité établie par C.C.________ était probante, a également fondé son jugement sur d'autres indices, en particulier les déclarations des autres protagonistes, celles de C.C.________ et de son épouse, ou encore la procédure intentée par l'administration fiscale contre le recourant 1.

3.3.4. En définitive, c'est sans faire preuve d'arbitraire que la cour cantonale a jugé que la comptabilité, dans sa version initiale, avait été mise à jour au fur et à mesure, et non postérieurement à l'ouverture de la procédure fiscale, et qu'elle était indéniablement probante. Le grief est rejeté dans la mesure de sa recevabilité.

3.4. Le recourant 1 reproche à la cour cantonale d'avoir accordé aux propos de D.C.________ un crédit et un poids totalement erronés.
La cour cantonale a retenu que D.C.________, entendue comme personne appelée à donner des renseignements, avait dit être au courant du système mis en place par son époux et de la comptabilité y relative. De plus, la cour cantonale a relevé qu'elle avait spécifiquement mis le recourant 1 en cause et a jugé qu'il n'y avait aucune raison de douter des déclarations de cette dernière.
Contrairement à ce que soutient le recourant 1, la cour cantonale a bien fait état de ce que D.C.________ a été entendue en qualité de personne appelée à donner des renseignements et n'a aucunement laissé entendre que ses déclarations seraient équivalentes à celles d'un témoin, auxquels le juge doit accorder un poids plus important (ATF 144 IV 97 consid. 3.3; arrêt 6B 952/2019 du 11 décembre 2019 consid. 2.3). Dans cette mesure, le principe de la libre appréciation des preuves (art. 10 al. 2
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 10 Unschuldsvermutung und Beweiswürdigung - 1 Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig.
1    Jede Person gilt bis zu ihrer rechtskräftigen Verurteilung als unschuldig.
2    Das Gericht würdigt die Beweise frei nach seiner aus dem gesamten Verfahren gewonnenen Überzeugung.
3    Bestehen unüberwindliche Zweifel an der Erfüllung der tatsächlichen Voraussetzungen der angeklagten Tat, so geht das Gericht von der für die beschuldigte Person günstigeren Sachlage aus.
CPP) demeure applicable et le fait qu'une personne soit entendue en qualité de personne appelée à donner des renseignements n'exclut pas que le juge puisse tenir compte de ses déclarations, sans pour autant procéder de manière arbitraire (arrêt 6B 952/2019 précité consid. 2.3), d'autant plus qu'en l'espèce, elles viennent corroborer d'autres éléments factuels. Il est vrai, comme le soutient le recourant 1, que D.C.________ n'était pas totalement désintéressée par la procédure pénale ouverte contre son époux, ce qui ressort implicitement du jugement attaqué (consid. 2.1 et 2.2.1 in fine), mais encore qu'elle a été entendue plusieurs années après l'ouverture de la procédure fiscale contre son époux, respectivement plusieurs mois après
l'ouverture de la procédure pénale contre celui-ci. Pour autant, le recourant 1 ne démontre pas en quoi le raisonnement cantonal serait empreint d'arbitraire, d'autant plus que les indications données par D.C.________ ne sont qu'un indice parmi d'autres, revêtant pour certains un poids significativement plus important. Pour le surplus, on ne voit pas que la cour cantonale aurait fait preuve d'arbitraire en relevant que D.C.________ a " mis spécifiquement en cause " le recourant 1. En effet, il ressort de ses déclarations, citées par le précité, qu'il faisait partie des rares clients à être passé au bureau, et qu'elle a confirmé le versement de rétrocessions en sa faveur après avoir pris connaissance de la comptabilité établie par son époux. Qu'elle n'ait pas pu préciser si dites rétrocessions avaient été payées lors de ses visites au bureau ou à un autre moment ne change rien au fait qu'elle l'ait clairement mis en cause. La cour cantonale n'ayant jamais soutenu qu'elle l'aurait fait spontanément, le reste des arguments du recourant 1 tombent à faux.

3.5. En invoquant toujours une appréciation arbitraire des preuves et une violation du principe in dubio pro reo, le recourant 1 reproche à la cour cantonale de ne pas avoir tenu compte de certains éléments, respectivement de ne pas leur avoir accordé le poids qu'ils méritaient.

3.5.1. Le recourant 1 relève que la perquisition dans les locaux de C.________ SA et au domicile de C.C.________ a eu lieu près de quatre ans après les premières investigations de l'administration fiscale, et près de deux ans après l'ouverture de l'instruction pénale. À défaut d'explications complémentaires, on ne voit pas en quoi cet élément était pertinent et aurait, par conséquent, dû être spécifiquement adressé par la cour cantonale. À cela s'ajoute que les indications du recourant 1 ne sont pas de nature à remettre en doute le raisonnement cantonal s'agissant de la tenue régulière par C.C.________ de la comptabilité.

3.5.2. Le recourant 1 fait grand cas du fait que toutes ses dépenses durant la période concernée ont été financées par des virements en ligne ou au moyen de cartes bancaires, mais également du fait qu'il n'a, durant cette même période, acquis aucun bien de luxe ou objet mobilier important. En d'autres termes, le recourant 1 soutient que la cour cantonale ne pouvait pas, sans faire preuve d'arbitraire, considérer qu'il avait perçu des rétrocessions, sans simultanément démontrer qu'il avait dépensé cet argent.
Pour sa part, la cour cantonale a jugé que les dépenses du recourant 1 ne disaient rien des paiements en liquide qu'il avait pu faire durant les années 2004 à 2012 et qui n'ont pas laissé de traces comptables.
N'en déplaise au recourant 1, la tâche de la cour cantonale était limitée, en vertu de la maxime de l'instruction, à la recherche d'office de tous les faits pertinents pour la qualification juridique des actes reprochés à celui-ci, et à son jugement (art. 6 al. 1
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 6 Untersuchungsgrundsatz - 1 Die Strafbehörden klären von Amtes wegen alle für die Beurteilung der Tat und der beschuldigten Person bedeutsamen Tatsachen ab.
1    Die Strafbehörden klären von Amtes wegen alle für die Beurteilung der Tat und der beschuldigten Person bedeutsamen Tatsachen ab.
2    Sie untersuchen die belastenden und entlastenden Umstände mit gleicher Sorgfalt.
CPP). Or, qu'il ait effectivement dépensé l'argent amassé illicitement n'est pas un élément constitutif de la gestion déloyale aggravée, de sorte qu'elle n'avait pas à le démontrer. Elle a établi en fait, sans faire preuve d'arbitraire, que le recourant 1 avait bien perçu des rétrocessions, et ainsi, qu'il s'était enrichi, ce qui rend l'examen de ses dépenses d'autant plus futile. Finalement, on ne peut qu'abonder dans le sens de la cour cantonale lorsqu'elle considère qu'il n'y a rien de surprenant, bien au contraire, à ce que le recourant 1 n'ait pas utilisé l'argent liquide reçu à titre de rétrocessions de manière détectable. Il n'a par ailleurs jamais été question de dire que cet argent avait effectivement été dépensé, que ce soit en Suisse où ailleurs. Dans tous les cas, les documents invoqués par le recourant 1 ne sont, par nature, pas aptes à démontrer qu'il ne s'est pas enrichi, puisqu'ils ne sont en aucun cas le gage de l'exhaustivité de ses dépenses.

3.5.3. Le recourant 1 reproche à la cour cantonale d'avoir écarté son grief selon lequel il se trouvait en vacances avec sa famille le 26 février 2012 et ainsi, qu'il n'avait pas pu percevoir l'argent qu'il est censé avoir reçu le jour en question selon la comptabilité établie par C.C.________. Pour sa part, la cour cantonale a jugé que la date figurant dans la comptabilité n'excluait pas une transmission ultérieure d'une enveloppe contenant le montant concerné en liquide. En se contentant de dire que l'on ne peut se fier à la comptabilité dans son ensemble si une date qui y est inscrite n'est pas correcte, le recourant 1 ne soulève pas un grief recevable, à défaut d'expliquer de manière suffisante en quoi le raisonnement cantonal serait arbitraire (cf. art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF).

3.5.4. En définitive, force est de constater que la cour cantonale n'a pas omis de tenir compte d'éléments de preuve propres à modifier son jugement et qu'elle ne leur a pas accordé un poids inapproprié.

3.6. Le recourant 1 reproche à la cour cantonale d'avoir considéré, comme un élément à charge, le fait que l'administration fiscale ait retenu, dans sa décision de rappel d'impôts et de prononcé d'amendes du 15 décembre 2020, que les revenus annoncés par lui et son épouse en 2009 ne suffisaient pas à couvrir le montant de leur train de vie, ce qui tend à démontrer qu'il a eu d'autres revenus que ceux qu'il a déclarés pour l'année en question. Même à dire que la décision du 15 décembre 2020 ne mentionne aucun calcul et ne se réfère à aucune pièce, ou que l'administration fiscale est intéressée à la condamnation du recourant 1, on ne voit pas que la cour cantonale aurait fait preuve d'arbitraire en retenant l'existence de celle-ci comme un indice supplémentaire, parmi d'autres, de son enrichissement. Le recourant 1 indique qu'il n'a pas contesté cette décision, ce qui tend plutôt à démontrer qu'il ne réfute pas avoir, en 2009, mené un train de vie supérieur aux revenus annoncés et, partant, que la cour cantonale pouvait légitimement en tenir compte. On ne voit finalement pas en quoi le fait que cette décision soit intervenue plusieurs années après la période fiscale en question serait pertinent.

3.7. Finalement, le recourant 1 soutient qu'il est impossible de faire des liens entre les rétrocessions supposément perçues, les dates figurant dans la comptabilité de C.C.________, et des chantiers ou soumissions concrets. Selon lui, tant les dates que les sommes mentionnées apparaissent totalement aléatoires et ne peuvent correspondre à un pourcentage convenu, même approximatif. Il relève encore que, pour faire du sens, la comptabilité établie par C.C.________ devrait également contenir des indications quant aux pourcentages des rétrocessions et aux chantiers idoines.
À cet égard, la cour cantonale a relevé que l'absence d'indications sur les chantiers concernés par les rétrocessions et sur les montants facturés dans ce cadre par les sociétés de C.C.________ n'altérait en rien la force probante des documents mis à jour par les enquêteurs, le type d'informations qu'ils renferment n'étant pas destiné à faire l'objet de vérifications ultérieures par un tiers. Elle a également considéré que le versement des rétrocessions pouvait intervenir à des moments différents, soit immédiatement après l'adjudication, à la fin du chantier, ou encore après paiement de l'entreprise adjudicatrice.
Le recourant 1 ne remet pas en cause que le versement des rétro-cessions pouvait intervenir à des moments différents, ce qui explique pourtant pourquoi il n'est pas possible de faire des liens entre les rétrocessions perçues, les dates figurant dans la comptabilité et des chantiers ou soumissions concrets. Dans cette mesure, son grief doit être rejeté. Pour le surplus, il se contente d'opposer sa propre appréciation des moyens de preuve et sa version des faits à celles de la cour cantonale, et ne soulève aucun grief recevable.

3.8. Il résulte de ce qui précède que la cour cantonale n'a pas fait preuve d'arbitraire et n'a pas violé le principe in dubio pro reo et ainsi, que le grief du recourant 1 selon lequel il n'a pas perçu des rétrocessions pour un montant total de 157'700 fr. des mains de C.C.________ doit être rejeté dans la mesure où il est recevable.

4.
Le recourant 1 conteste s'être rendu coupable de gestion déloyale aggravée au sens de l'art. 158 ch. 1 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
et 3
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP. Il ne nie que la survenance d'un dommage.

4.1.

4.1.1. L'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP punit d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire celui qui, en vertu de la loi, d'un mandat officiel ou d'un acte juridique, est tenu de gérer les intérêts pécuniaires d'autrui ou de veiller sur leur gestion et qui, en violation de ses devoirs, aura porté atteinte à ces intérêts ou aura permis qu'ils soient lésés (ch. 1 al. 1). Le cas de la gestion déloyale aggravée est réalisé lorsque l'auteur a agi dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, l'auteur étant dans cette hypothèse passible d'une peine privative de liberté d'un à cinq ans (ch. 1 al. 3). Cette infraction suppose la réalisation de quatre éléments constitutifs: il faut que l'auteur ait eu une position de gérant, qu'il ait violé une obligation lui incombant en cette qualité, qu'il en soit résulté un dommage et qu'il ait agi intentionnellement (ATF 142 IV 349 consid. 3.2; 120 IV 190 consid. 2b; arrêt 6B 878/2021 du 24 octobre 2022 consid. 3.1).

4.1.2. L'infraction n'est consommée que s'il y a eu "préjudice", notion qui doit être comprise comme pour les autres infractions contre le patrimoine, en particulier l'escroquerie (ATF 122 IV 279 consid. 2.a; arrêt 6B 108/2016 du 9 décembre 2016 consid. 4.4). Tel est le cas lorsqu'on se trouve en présence d'une véritable lésion du patrimoine, c'est-à-dire d'une diminution de l'actif, d'une augmentation du passif, d'une non-diminution du passif ou d'une non-augmentation de l'actif, ou d'une mise en danger de celui-ci telle qu'elle a pour effet d'en diminuer la valeur du point de vue économique (ATF 142 IV 346 consid. 3.2; 129 IV 124 consid. 3.1). Seul le préjudice causé aux intérêts pécuniaires sur lesquels le gérant a un devoir de gestion ou de surveillance peut être pris en considération (ATF 97 IV 16 consid. 4 in JdT 1971 IV 103). L'éventuel préjudice subi par un tiers auquel le gérant ne serait pas lié par le rapport de gestion ne peut être considéré sous l'angle de l'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP ( ibidem). Le dommage, qui n'a pas besoin d'être chiffré (arrêt 6B 108/2016 précité consid. 1.2), existe lorsque le lésé a un droit protégé par le droit civil, notamment au sens de l'art. 41
SR 220 Erste Abteilung: Allgemeine Bestimmungen Erster Titel: Die Entstehung der Obligationen Erster Abschnitt: Die Entstehung durch Vertrag
OR Art. 41 - 1 Wer einem andern widerrechtlich Schaden zufügt, sei es mit Absicht, sei es aus Fahrlässigkeit, wird ihm zum Ersatze verpflichtet.
1    Wer einem andern widerrechtlich Schaden zufügt, sei es mit Absicht, sei es aus Fahrlässigkeit, wird ihm zum Ersatze verpflichtet.
2    Ebenso ist zum Ersatze verpflichtet, wer einem andern in einer gegen die guten Sitten verstossenden Weise absichtlich Schaden zufügt.
CO, à la compensation du dommage subi (arrêt 6B 986/2008 du
20 avril 2009 consid. 4.1).
Dire s'il y a eu dommage et quelle en est la quotité est une question de fait qui lie en principe le Tribunal fédéral (art. 105 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
et 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF). C'est en revanche une question de droit (art. 106 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF) de dire si la notion juridique du dommage a été méconnue et de déterminer si l'autorité cantonale s'est fondée sur des principes de calcul admissibles pour le fixer (ATF 139 V 176 consid. 8.1.3; arrêt 6B 959/2017 du 29 mars 2018 consid. 3.4.1).

4.2. La cour cantonale a jugé que, dès lors que les rétrocessions étaient versées aux intéressés en raison de leur activité professionnelle en relation avec les adjudications pour des travaux payés par leur employeur, ils n'avaient pas le droit de percevoir personnellement les montants en question, qui revenaient à leurs employeurs. Ils leur incombaient d'informer ceux-ci et de leur reverser les rétrocessions perçues. La cour cantonale a relevé que les différents protagonistes se trouvaient dans une position comparable, par analogie, à celle d'un travailleur qui perçoit des montants versés par un tiers qui auraient dû revenir à l'employeur en violation de son devoir de restituer, ou à celle d'un mandataire soumis à une obligation de fidélité à l'égard de son partenaire et tenu de lui rendre compte de toutes les sommes d'argent qu'il reçoit dans le cadre de son activité. De ce qui précède, elle a déduit que les différents protagonistes avaient le devoir de rendre compte aux sociétés adjudicatrices afin que ces dernières puissent leur réclamer les rétrocessions qu'ils avaient perçues sans droit et que, en ne le faisant pas, ils avaient porté atteinte aux intérêts pécuniaires de ces dernières et, partant, violé leur devoir de
gestion, indépendamment de leurs bonnes performances à leur service.
S'agissant de l'existence d'un dommage, la cour cantonale a jugé que les très importants montants versés à titre de rétrocessions aux différents protagonistes, négociés dans le cadre de leurs activités professionnelles et versés généralement après la fin des travaux en fonction des résultats du chantier, représentaient une charge significative pour la société adjudicatrice, qui les payait sans s'en rendre compte, alors qu'ils auraient normalement dû être déduits de la facture finale s'ils avaient rempli consciencieusement leur mission. Elle a considéré que ce système revenait, par le biais d'une société tierce, à détourner les fonds de la société adjudicatrice qui payait la facture du sous-traitant, de sorte qu'il ne s'agissait en aucun cas de donations. Il ressort finalement du jugement attaqué que si les différents protagonistes avaient correctement défendu les intérêts de leurs employeurs, ils auraient été en mesure de négocier des tarifs plus favorables correspondant à un rabais d'au minimum 10 % sur les prestations des entreprises de C.C.________, ce qu'ils ont omis volontairement de faire en négociant - avant l'adjudication des travaux - un accord prévoyant qu'un éventuel excédent de certaines marges réalisées par les
sociétés de C.C.________ ou qu'un rabais supplémentaire ne bénéficierait pas à leurs employeurs mais à eux personnellement. La cour cantonale en a conclu que les intéressés ont bel et bien causé un dommage aux sociétés adjudicatrices, celles-ci s'étant appauvries à concurrence des montants touchés par eux.

4.3. Le recourant 1 conteste le raisonnement qui précède non pas sur la base des faits retenus par la cour cantonale, mais sur la base de faits qu'il invoque librement, dont il n'a pas soutenu et démontré qu'ils auraient été omis de manière arbitraire. Il en va notamment ainsi lorsqu'il prétend que C.C.________ décidait seul du montant des rétrocessions après adjudication (alors que la cour cantonale a retenu que l'accord de principe intervenait avant celle-ci), que les prix de ce dernier étaient toujours compétitifs, voire en deçà des prix du marché, qu'il fait état du témoignage de M.________ ou des déclarations de C.C.________, ou qu'il explique avoir perçu chaque année un bonus en fonction du résultat de l'entreprise. Dans cette mesure, il n'y a pas lieu d'entrer en matière sur son argumentation et son grief est irrecevable, sans qu'il soit nécessaire de se prononcer sur l'alléguée violation de l'art. 429
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
CP.

5.
Sur le vu de ce qui précède, le recours 6B 280/2022 doit être rejeté dans la mesure de sa recevabilité. Le recourant 1, qui succombe, supporte les frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF).

Recours formé par B.________ (recourant 2)

6.
Le recourant 2 estime que c'est de manière arbitraire que la cour cantonale est arrivée à la conclusion que les différents protagonistes ont volontairement omis de négocier à la baisse les prestations proposées par C.C.________ et permis l'adjudication, puis le paiement, par la société qui les employait, de divers travaux réalisés par C.________ SA pour un prix supérieur à celui qu'ils auraient pu obtenir.

6.1. Pour ce qui est de la notion d'arbitraire, il peut être fait référence aux consid. 3.1.1 et 3.1.2 supra.

6.2. Le recourant 2 soutient qu'à de nombreuses reprises durant l'enquête, les différents protagonistes ont exposé que l'intégralité des chantiers attribués à C.C.________ l'avaient été au prix du marché, sans que ce dernier ne procède à la moindre surfacturation au préjudice de I.________ SA et de H.________ SA.
D'emblée, il est relevé que la cour cantonale n'a jamais dit que C.C.________ aurait facturé des travaux qui n'avaient pas été réalisés, ni par ailleurs que la qualité de ceux-ci serait problématique. De même, elle n'a pas jugé (et n'a jamais soutenu clairement le contraire) que les prix pratiqués par C.C.________ étaient supérieurs à ceux du marché, ce qui découle notamment de l'utilisation des termes " ou plus encore à la baisse " (jugement attaqué consid. 2.2.1). En revanche, elle a constaté que si C.C.________ était, après avoir réalisé les travaux, en mesure de verser régulièrement des rétrocessions aux différents protagonistes tout en conservant des marges suffisantes pour permettre l'exploitation de son entreprise, alors ces derniers auraient pu mettre à profit leur expérience pour obtenir, dès le départ, un prix plus avantageux encore (que celui du marché) en faveur de leurs employeurs, en lieu et place de conserver ces montants pour eux mêmes (jugement attaqué consid. 4.3.3.2; ndr. dans des termes différents). C'est ce comportement que la cour cantonale a jugé dommageable aux intérêts de I.________ SA et de H.________ SA. Dans cette mesure, les explications du recourant 2 sont sans objet.

6.3. Le recourant 2 soutient que si C.C.________ a pu verser des rétrocessions, sans pour autant surfacturer ses prestations, c'est uniquement parce que ses marges étaient améliorées d'un montant correspondant aux impôts épargnés. Ce faisant, il ne donne aucune indication concrète de la charge fiscale "épargnée" par C.C.________ et ses sociétés du fait du système mis en place, laquelle ne ressort pas du jugement attaqué. De même, il ne fait pas la démonstration de ce que ce montant aurait été suffisant pour assurer le versement des rétrocessions ou de ce qu'il a effectivement été utilisé à cette fin, et non alloué à des dépenses privées de C.C.________. Le recourant 2 se contente ainsi, sans l'étayer, d'émettre une hypothèse dont on ne peut vérifier la véracité sur la base des faits établis par la cour cantonale. Son grief, dans la mesure où il n'est pas irrecevable à défaut de motivation conforme aux exigences accrues de l'art. 106 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 106 Rechtsanwendung - 1 Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
1    Das Bundesgericht wendet das Recht von Amtes wegen an.
2    Es prüft die Verletzung von Grundrechten und von kantonalem und interkantonalem Recht nur insofern, als eine solche Rüge in der Beschwerde vorgebracht und begründet worden ist.
LTF, doit être rejeté. À toutes fins utiles, il est relevé qu'à l'appui de son mémoire, le recourant 2 cite des déclarations de C.C.________, par lesquelles celui-ci confirme avoir financé les rétrocessions en jouant " essentiellement sur le montant des rabais ". Compte tenu de ce qui précède,
son grief était de toute façon infondé.

6.4. Pour le surplus, le recourant 2 ne soulève aucun grief recevable propre à établir que la cour cantonale aurait, à quelque titre que ce soit, fait preuve d'arbitraire dans l'établissement des faits ou dans l'appréciation des preuves.

7.
Le recourant 2 conteste s'être rendu coupable de gestion déloyale aggravée au sens de l'art. 158 ch. 1 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
et 3
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP. Il ne nie que la survenance d'un dommage.

7.1. Pour ce qui est des considérations juridiques relatives à la gestion déloyale aggravée, en particulier la survenance d'un dommage, il peut être fait référence au consid. 4.1 supra. S'agissant des motifs exposés par la cour cantonale, il est renvoyé au consid. 4.2 supra.

7.2. Le recourant 2 nie la survenance d'un dommage, dans la mesure où C.C.________ n'a procédé à aucune surfacturation. Il estime également que le versement des rétrocessions n'a été possible qu'en raison de l'économie d'impôt réalisée par le précité. Ce faisant, il répète les mêmes griefs que ceux présentés sous l'angle de l'arbitraire, dont il a été vu qu'ils devaient être rejetés dans la mesure de leur recevabilité (cf. supra consid. 6.2 et 6.3). À défaut pour le recourant 2 d'avoir démontré que la cour cantonale aurait fait preuve d'arbitraire dans l'établissement des faits ou l'appréciation des preuves, il convient de s'en tenir à l'état de fait établi par la précitée. Or, il résulte de celui-ci que si les différents protagonistes avaient correctement défendu les intérêts de leurs employeurs, ils auraient à chaque fois été en mesure de négocier des tarifs plus favorables correspondant à un rabais d'au minimum 10 % sur les prestations des entreprises de C.C.________, ce qu'ils ont omis volontairement de faire en négociant - avant l'adjudication des travaux - un accord prévoyant qu'un éventuel excédent de certaines marges réalisées par les sociétés de C.C.________ ou qu'un rabais supplémentaire ne bénéficierait pas à leurs
employeurs mais à eux personnellement. De ce qui précède, la cour cantonale a déduit qu'ils ont bel et bien causé un dommage aux sociétés adjudicatrices, celles-ci s'étant appauvries à concurrence des montants touchés par eux.
L'existence et la quotité du dommage, qui résulte de l'état de fait cantonal, lie le Tribunal fédéral (cf. supra consid. 4.1.2). Pour le surplus, le recourant 2 ne soutient pas, et on ne voit pas, que la notion juridique du dommage aurait été méconnue par la cour cantonale. Dans cette mesure, son grief doit être rejeté.

7.3. L'existence d'un dommage ayant été établie, et la réalisation des autres éléments constitutifs objectifs et subjectifs de la forme aggravée de la gestion déloyale (art. 158 ch. 1 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
et 3
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP) n'étant pas contestée, la condamnation du recourant 2 ne viole pas le droit fédéral. Il ne peut rien tirer en sa faveur de l'ATF 144 IV 294 qu'il invoque.

8.
En invoquant une violation du principe de la légalité tel que déduit de l'art. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 1 - Eine Strafe oder Massnahme darf nur wegen einer Tat verhängt werden, die das Gesetz ausdrücklich unter Strafe stellt.
CP, le recourant 2 reproche à la cour cantonale d'avoir proposé une interprétation si extensive de l'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP, que l'esprit de la loi ne s'en trouve plus respecté. En substance, il explique que les nouvelles dispositions pénales en matière de corruption sont entrées en vigueur postérieurement aux faits de la présente cause, ce qui explique pourquoi il ne peut être condamné en vertu de l'art. 322novies
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 322novies - 1 Wer als Arbeitnehmer, als Gesellschafter, als Beauftragter oder als andere Hilfsperson eines Dritten im privaten Sektor im Zusammenhang mit seiner dienstlichen oder geschäftlichen Tätigkeit für eine pflichtwidrige oder eine im Ermessen stehende Handlung oder Unterlassung für sich oder einen Dritten einen nicht gebührenden Vorteil fordert, sich versprechen lässt oder annimmt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer als Arbeitnehmer, als Gesellschafter, als Beauftragter oder als andere Hilfsperson eines Dritten im privaten Sektor im Zusammenhang mit seiner dienstlichen oder geschäftlichen Tätigkeit für eine pflichtwidrige oder eine im Ermessen stehende Handlung oder Unterlassung für sich oder einen Dritten einen nicht gebührenden Vorteil fordert, sich versprechen lässt oder annimmt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    In leichten Fällen wird die Tat nur auf Antrag verfolgt.
CP, alors qu'il ne fait aucun doute qu'il l'aurait été aujourd'hui. Selon lui, le comportement réprimé par la disposition précitée n'était pas punissable avant son entrée en vigueur, faute de quoi il n'aurait pas été nécessaire de l'adopter. Il en déduit que les actes qui lui sont reprochés ne peuvent tomber sous le coup de l'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP.

8.1. Une peine ou une mesure ne peut être prononcée qu'en raison d'un acte expressément réprimé par la loi (art. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 1 - Eine Strafe oder Massnahme darf nur wegen einer Tat verhängt werden, die das Gesetz ausdrücklich unter Strafe stellt.
CP). Le principe de la légalité ( nulla poena sine lege) est aussi ancré expressément à l'art. 7
IR 0.101 Konvention vom 4. November 1950 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK)
EMRK Art. 7 Keine Strafe ohne Gesetz - (1) Niemand darf wegen einer Handlung oder Unterlassung verurteilt werden, die zur Zeit ihrer Begehung nach innerstaatlichem oder internationalem Recht nicht strafbar war. Es darf auch keine schwerere als die zur Zeit der Begehung angedrohte Strafe verhängt werden.
CEDH et se déduit des art. 5 al. 1
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 5 Grundsätze rechtsstaatlichen Handelns - 1 Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
1    Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
2    Staatliches Handeln muss im öffentlichen Interesse liegen und verhältnismässig sein.
3    Staatliche Organe und Private handeln nach Treu und Glauben.
4    Bund und Kantone beachten das Völkerrecht.
, 9
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 5 Grundsätze rechtsstaatlichen Handelns - 1 Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
1    Grundlage und Schranke staatlichen Handelns ist das Recht.
2    Staatliches Handeln muss im öffentlichen Interesse liegen und verhältnismässig sein.
3    Staatliche Organe und Private handeln nach Treu und Glauben.
4    Bund und Kantone beachten das Völkerrecht.
et 164 al. 1
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 164 Gesetzgebung - 1 Alle wichtigen rechtsetzenden Bestimmungen sind in der Form des Bundesgesetzes zu erlassen. Dazu gehören insbesondere die grundlegenden Bestimmungen über:
1    Alle wichtigen rechtsetzenden Bestimmungen sind in der Form des Bundesgesetzes zu erlassen. Dazu gehören insbesondere die grundlegenden Bestimmungen über:
a  die Ausübung der politischen Rechte;
b  die Einschränkungen verfassungsmässiger Rechte;
c  die Rechte und Pflichten von Personen;
d  den Kreis der Abgabepflichtigen sowie den Gegenstand und die Bemessung von Abgaben;
e  die Aufgaben und die Leistungen des Bundes;
f  die Verpflichtungen der Kantone bei der Umsetzung und beim Vollzug des Bundesrechts;
g  die Organisation und das Verfahren der Bundesbehörden.
2    Rechtsetzungsbefugnisse können durch Bundesgesetz übertragen werden, soweit dies nicht durch die Bundesverfassung ausgeschlossen wird.
let. c Cst. (ATF 144 I 242 consid. 3.1.2; ATF 143 II 297 consid. 9.5). Le principe est violé lorsque quelqu'un est poursuivi pénalement en raison d'un comportement qui n'est pas visé par la loi; lorsque l'application du droit pénal à un acte déterminé procède d'une interprétation de la norme pénale excédant ce qui est admissible au regard des principes généraux du droit pénal; ou si quelqu'un est poursuivi en application d'une norme pénale qui n'a pas de fondement juridique (ATF 144 I 242 consid. 3.1.2). Le principe s'applique à l'ensemble du droit pénal. Il n'exclut pas une interprétation extensive de la loi à la charge du prévenu (ATF 138 IV 13 consid. 4.1).
La loi doit être formulée de manière telle qu'elle permette au citoyen de s'y conformer et de prévoir les conséquences d'un comportement déterminé avec un certain degré de certitude dépendant des circonstances (ATF 144 I 242 consid. 3.1.2; ATF 141 IV 179 consid. 1.3.3). L'exigence de précision de la base légale ne doit cependant pas être comprise d'une manière absolue. Le législateur ne peut pas renoncer à utiliser des définitions générales ou plus ou moins vagues, dont l'interprétation et l'application sont laissées à la pratique. Le degré de précision requis ne peut pas être déterminé de manière abstraite. Il dépend, entre autres, de la multiplicité des situations à régler, de la complexité ou de la prévisibilité de la décision à prendre dans le cas particulier, du destinataire de la norme, ou de la gravité de l'atteinte aux droits constitutionnels. Il dépend aussi de l'appréciation que l'on peut faire, objectivement, lorsque se présente un cas concret d'application (ATF 139 I 72 consid. 8.2.1; ATF 138 IV 13 consid. 4.1; arrêt 6B 315/2022 du 29 septembre 2022 consid. 1.1).

8.2. N'en déplaise au recourant 2, son comportement consistant à avoir fait subir un dommage à son employeur en ayant volontairement omis de négocier des tarifs plus favorables correspondant à un rabais d'au minimum 10 % sur les prestation des entreprises de C.C.________, est bien réprimé par la loi (cf. supra consid. 7).
Étant précisé qu'il ne contestait que la survenance d'un dommage, et non la réalisation des autres éléments constitutifs objectifs et subjectifs de l'infraction de gestion déloyale aggravée, on ne voit pas que la cour cantonale aurait interprété la norme pénale d'une manière qui excède ce qui est admissible au regard des principes généraux. Pour cause, il n'y a rien de surprenant à ce qu'elle ait confirmé la survenance d'un dommage du simple fait que les entreprises adjudicatrices aient payé des prestations plus chères que ce qui aurait été possible si les différents protagonistes avaient négocié correctement les prix, respectivement avaient renoncé à percevoir des rétrocessions.
S'agissant de l'art. 322novies
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 322novies - 1 Wer als Arbeitnehmer, als Gesellschafter, als Beauftragter oder als andere Hilfsperson eines Dritten im privaten Sektor im Zusammenhang mit seiner dienstlichen oder geschäftlichen Tätigkeit für eine pflichtwidrige oder eine im Ermessen stehende Handlung oder Unterlassung für sich oder einen Dritten einen nicht gebührenden Vorteil fordert, sich versprechen lässt oder annimmt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer als Arbeitnehmer, als Gesellschafter, als Beauftragter oder als andere Hilfsperson eines Dritten im privaten Sektor im Zusammenhang mit seiner dienstlichen oder geschäftlichen Tätigkeit für eine pflichtwidrige oder eine im Ermessen stehende Handlung oder Unterlassung für sich oder einen Dritten einen nicht gebührenden Vorteil fordert, sich versprechen lässt oder annimmt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    In leichten Fällen wird die Tat nur auf Antrag verfolgt.
CP, la réalisation de ses éléments constitutifs objectifs et subjectifs n'exclut aucunement celle de l'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP. Au contraire, l'acte attendu de l'agent privé en échange de l'avantage indu peut lui-même être une infraction pénale, en particulier une infraction contre le patrimoine comme la gestion déloyale aggravée, sans qu'il ne soit nécessaire de trancher si le concours entre ces deux dispositions est parfait ou imparfait. En cela, contrairement à ce que soutient le recourant 2, l'entrée en vigueur de l'art. 322novies
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 322novies - 1 Wer als Arbeitnehmer, als Gesellschafter, als Beauftragter oder als andere Hilfsperson eines Dritten im privaten Sektor im Zusammenhang mit seiner dienstlichen oder geschäftlichen Tätigkeit für eine pflichtwidrige oder eine im Ermessen stehende Handlung oder Unterlassung für sich oder einen Dritten einen nicht gebührenden Vorteil fordert, sich versprechen lässt oder annimmt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer als Arbeitnehmer, als Gesellschafter, als Beauftragter oder als andere Hilfsperson eines Dritten im privaten Sektor im Zusammenhang mit seiner dienstlichen oder geschäftlichen Tätigkeit für eine pflichtwidrige oder eine im Ermessen stehende Handlung oder Unterlassung für sich oder einen Dritten einen nicht gebührenden Vorteil fordert, sich versprechen lässt oder annimmt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    In leichten Fällen wird die Tat nur auf Antrag verfolgt.
CP visait à détacher la corruption privée de la notion de concurrence déloyale (Message du Conseil fédéral du 30 avril 2014 concernant la modification du code pénal; FF 2014 3433, p. 3435), mais aucunement à appréhender un comportement qui ne l'était pas sous l'angle de l'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP.
Pour le surplus, le recourant 2 ne s'attache pas à critiquer la formulation de la loi, à établir l'imprévisibilité des conséquences découlant de son comportement ou à soutenir que l'art. 158
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP n'aurait pas de fondement juridique. Partant, sa condamnation pour gestion déloyale aggravée au sens de l'art. 158 ch. 1 al. 1
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
et 3
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 158 - 1. Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
1    Wer aufgrund des Gesetzes, eines behördlichen Auftrages oder eines Rechtsgeschäfts damit betraut ist, Vermögen eines andern zu verwalten oder eine solche Vermögensverwaltung zu beaufsichtigen, und dabei unter Verletzung seiner Pflichten bewirkt oder zulässt, dass der andere am Vermögen geschädigt wird, wird mit Freiheitsstrafe bis zu drei Jahren oder Geldstrafe bestraft.
2    Wer in der Absicht, sich oder einen andern unrechtmässig zu bereichern, die ihm durch das Gesetz, einen behördlichen Auftrag oder ein Rechtsgeschäft eingeräumte Ermächtigung, jemanden zu vertreten, missbraucht und dadurch den Vertretenen am Vermögen schädigt, wird mit Freiheitsstrafe bis zu fünf Jahren oder Geldstrafe bestraft.
3    Die ungetreue Geschäftsbesorgung zum Nachteil eines Angehörigen oder Familiengenossen wird nur auf Antrag verfolgt.
CP n'est pas contraire au principe de la légalité, la norme visant à réprimer un tel comportement étant formulée de manière suffisamment claire et précise pour permettre au recourant 2 de s'y conformer et de prévoir les conséquences possibles de sa violation. Le grief doit être rejeté.

9.
Sur le vu de ce qui précède, le recours 6B 287/2022 doit être rejeté dans la mesure de sa recevabilité. Le recourant 2, qui succombe, supporte les frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF).

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Les causes 6B 280/2022 et 6B 287/2022 sont jointes.

2.
Les recours 6B 280/2022 et 6B 287/2022 sont rejetés dans la mesure où ils sont recevables.

3.
Les frais judiciaires, arrêtés à 3'000 fr. dans chacune des causes, sont mis à la charge des recourants, à raison de 3'000 fr. chacun.

4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour d'appel pénale du Tribunal cantonal vaudois.

Lausanne, le 14 avril 2023

Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse

Le Juge présidant : Denys

Le Greffier : Barraz
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 6B_280/2022
Date : 14. April 2023
Publié : 05. Mai 2023
Source : Bundesgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Straftaten
Objet : Gestion déloyale aggravée ; arbitraire ; principe de la légalité


Répertoire des lois
CEDH: 7
IR 0.101 Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH)
CEDH Art. 7 Pas de peine sans loi - 1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une infraction d'après le droit national ou international. De même il n'est infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'infraction a été commise.
1    Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une infraction d'après le droit national ou international. De même il n'est infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'infraction a été commise.
2    Le présent article ne portera pas atteinte au jugement et à la punition d'une personne coupable d'une action ou d'une omission qui, au moment où elle a été commise, était criminelle d'après les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées.
CO: 41
SR 220 Première partie: Dispositions générales Titre premier: De la formation des obligations Chapitre I: Des obligations résultant d'un contrat
CO Art. 41 - 1 Celui qui cause, d'une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, est tenu de le réparer.
1    Celui qui cause, d'une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, est tenu de le réparer.
2    Celui qui cause intentionnellement un dommage à autrui par des faits contraires aux moeurs est également tenu de le réparer.
CP: 1 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 1 - Une peine ou une mesure ne peuvent être prononcées qu'en raison d'un acte expressément réprimé par la loi.
158 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 158 - 1. Quiconque, en vertu de la loi, d'un mandat officiel ou d'un acte juridique, est tenu de gérer les intérêts pécuniaires d'autrui ou de veiller sur leur gestion et qui, en violation de ses devoirs, porte atteinte à ces intérêts ou permet qu'ils soient lésés est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
1    Quiconque, en vertu de la loi, d'un mandat officiel ou d'un acte juridique, est tenu de gérer les intérêts pécuniaires d'autrui ou de veiller sur leur gestion et qui, en violation de ses devoirs, porte atteinte à ces intérêts ou permet qu'ils soient lésés est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
2    Quiconque, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un enrichissement illégitime, abuse du pouvoir de représentation que lui confère la loi, un mandat officiel ou un acte juridique et porte ainsi atteinte aux intérêts pécuniaires du représenté est puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
3    La gestion déloyale au préjudice des proches ou des familiers n'est poursuivie que sur plainte.
322novies 
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 322novies - 1 Quiconque, en tant qu'employé, en tant qu'associé, en tant que mandataire ou en tant qu'autre auxiliaire d'autrui dans le secteur privé, sollicite, se fait promettre ou accepte, en sa faveur ou en faveur d'un tiers, un avantage indu pour l'exécution ou l'omission d'un acte en relation avec son activité professionnelle ou commerciale et qui est contraire à ses devoirs ou dépend de son pouvoir d'appréciation est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
1    Quiconque, en tant qu'employé, en tant qu'associé, en tant que mandataire ou en tant qu'autre auxiliaire d'autrui dans le secteur privé, sollicite, se fait promettre ou accepte, en sa faveur ou en faveur d'un tiers, un avantage indu pour l'exécution ou l'omission d'un acte en relation avec son activité professionnelle ou commerciale et qui est contraire à ses devoirs ou dépend de son pouvoir d'appréciation est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
2    Dans les cas de peu de gravité, l'infraction n'est poursuivie que sur plainte.
429
CPP: 6 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 6 Maxime de l'instruction - 1 Les autorités pénales recherchent d'office tous les faits pertinents pour la qualification de l'acte et le jugement du prévenu.
1    Les autorités pénales recherchent d'office tous les faits pertinents pour la qualification de l'acte et le jugement du prévenu.
2    Elles instruisent avec un soin égal les circonstances qui peuvent être à la charge et à la décharge du prévenu.
10
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 10 Présomption d'innocence et appréciation des preuves - 1 Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
1    Toute personne est présumée innocente tant qu'elle n'est pas condamnée par un jugement entré en force.
2    Le tribunal apprécie librement les preuves recueillies selon l'intime conviction qu'il retire de l'ensemble de la procédure.
3    Lorsque subsistent des doutes insurmontables quant aux éléments factuels justifiant une condamnation, le tribunal se fonde sur l'état de fait le plus favorable au prévenu.
Cst: 5 
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 5 Principes de l'activité de l'État régi par le droit - 1 Le droit est la base et la limite de l'activité de l'État.
1    Le droit est la base et la limite de l'activité de l'État.
2    L'activité de l'État doit répondre à un intérêt public et être proportionnée au but visé.
3    Les organes de l'État et les particuliers doivent agir de manière conforme aux règles de la bonne foi.
4    La Confédération et les cantons respectent le droit international.
9 
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 9 Protection contre l'arbitraire et protection de la bonne foi - Toute personne a le droit d'être traitée par les organes de l'État sans arbitraire et conformément aux règles de la bonne foi.
164
SR 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999
Cst. Art. 164 Législation - 1 Toutes les dispositions importantes qui fixent des règles de droit doivent être édictées sous la forme d'une loi fédérale. Appartiennent en particulier à cette catégorie les dispositions fondamentales relatives:
1    Toutes les dispositions importantes qui fixent des règles de droit doivent être édictées sous la forme d'une loi fédérale. Appartiennent en particulier à cette catégorie les dispositions fondamentales relatives:
a  à l'exercice des droits politiques;
b  à la restriction des droits constitutionnels;
c  aux droits et aux obligations des personnes;
d  à la qualité de contribuable, à l'objet des impôts et au calcul du montant des impôts;
e  aux tâches et aux prestations de la Confédération;
f  aux obligations des cantons lors de la mise en oeuvre et de l'exécution du droit fédéral;
g  à l'organisation et à la procédure des autorités fédérales.
2    Une loi fédérale peut prévoir une délégation de la compétence d'édicter des règles de droit, à moins que la Constitution ne l'exclue.
LTF: 66 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
71 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 71 - Lorsque la présente loi ne contient pas de dispositions de procédure, les dispositions de la PCF31 sont applicables par analogie.
80 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
1    Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
2    Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)50 prévoit un tribunal des mesures de contrainte ou un autre tribunal comme instance cantonale unique.51
97 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 97 Établissement inexact des faits - 1 Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
1    Le recours ne peut critiquer les constatations de fait que si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95, et si la correction du vice est susceptible d'influer sur le sort de la cause.
2    Si la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le recours peut porter sur toute constatation incomplète ou erronée des faits.89
105 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
106
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 106 Application du droit - 1 Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
1    Le Tribunal fédéral applique le droit d'office.
2    Il n'examine la violation de droits fondamentaux ainsi que celle de dispositions de droit cantonal et intercantonal que si ce grief a été invoqué et motivé par le recourant.
Répertoire ATF
120-IV-190 • 122-IV-279 • 129-IV-124 • 138-IV-13 • 139-I-72 • 139-V-176 • 141-IV-178 • 142-IV-346 • 143-II-297 • 144-I-242 • 144-IV-294 • 144-IV-345 • 144-IV-97 • 145-IV-154 • 146-IV-88 • 147-IV-73 • 97-IV-10
Weitere Urteile ab 2000
1B_187/2015 • 6B_108/2016 • 6B_280/2022 • 6B_287/2022 • 6B_315/2022 • 6B_581/2022 • 6B_732/2021 • 6B_878/2021 • 6B_921/2019 • 6B_952/2019 • 6B_959/2017 • 6B_986/2008
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
gestion déloyale • tribunal fédéral • peine privative de liberté • doute • appréciation des preuves • mois • vue • tennis • peine pécuniaire • ouverture de la procédure • directeur • in dubio pro reo • viol • tribunal cantonal • droit pénal • lausanne • force probante • calcul • frais judiciaires • entrée en vigueur
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FF
2014/3433
JdT
1971 IV 103