S. 16 / Nr. 5 Schuldbetreibungs- und Konkursrecht (f)

BGE 74 III 16

5. Arrêt du 14 avril 1948 dans la cause Huwyler.

Regeste:
Ajournement de la vie, art. 26 de l'ordonnance du 24 janvier 1941. Quand il
fixe le montant des acomptes à verser par le débiteur, l'office doit tenir
compte d'une retenue de salaire exercée en faveur du créancier poursuivant.
Verwertungsaufschub, Art. 26 der Verordnung vom 24. Januar 1941. Bei
Festsetzung der Abschlagszahlungen hat das Betreibungsamt einer zugunsten des
betreibenden Gläubigers bestehenden Lohnpfändung Rechnung zu tragen.
Dilazione della vendita, art. 26 dell'Ordinanza 24 gennaio 1941 che mitiga
temporaneamente le disposizioni sull'esecuzione forzata.
Fissando l'ammontare delle rate, l'Ufficio deve tenere conto d'una trattenuta
di salario a favore del creditore procedente.

Mischon poursuit Huwyler en paiement de 5035 fr. En août 1947, l'Office des
poursuites de Genève a saisi, outre des meubles estimés 4110 fr., le salaire
du débiteur à raison de 335 fr. par mois.

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Le 18 février 1948, il a différé de sept mois, en vertu de l'art. 25
SR 742.141.1 Verordnung vom 23. November 1983 über Bau und Betrieb der Eisenbahnen (Eisenbahnverordnung, EBV) - Eisenbahnverordnung
EBV Art. 25 Unterbau - Der Unterbau ist auf den zu erwartenden Verkehr und eine hohe Lebensdauer auszurichten.
de
l'ordonnance du Conseil fédéral du 24 janvier 1941 atténuant à titre
temporaire le régime de l'exécution forcée (OCF), la vente requise par le
créancier. Eu égard à la retenue de salaire, qui a réduit la créance à 3495
fr., il a fixé à 165 fr. par mois les acomptes à verser par le débiteur.
Sur plainte de Mischon, l'autorité genevoise de surveillance a porté les
acomptes à 437 fr. par mois (3495: 8). A son avis, la loi ne permet pas de
combiner la condition posée par l'art. 25 avec des paiements obtenus au moyen
d'une saisie de salaire.
Huwyler a déféré cette décision au Tribunal fédéral. Il lui demande de
l'annuler et de dire que l'office a eu raison de subordonner le sursis au
paiement d'acomptes mensuels de 165 fr.
Considérant en droit:
Lorsque le débiteur qui sollicite le renvoi de la vente subit, en faveur du
créancier poursuivant, une retenue sur son salaire, il s'agit de savoir si le
préposé doit avoir égard à cette circonstance en arrêtant le montant des
acomptes. L'art. 25 al. 3
SR 742.141.1 Verordnung vom 23. November 1983 über Bau und Betrieb der Eisenbahnen (Eisenbahnverordnung, EBV) - Eisenbahnverordnung
EBV Art. 25 Unterbau - Der Unterbau ist auf den zu erwartenden Verkehr und eine hohe Lebensdauer auszurichten.
OCF lui enjoint simplement de tenir compte de la
situation du débiteur et du créancier. En règle générale, il fixe le montant
des acomptes que la dette soit éteinte à l'expiration du sursis. Cela résulte
de l'art. 123 al. 2
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG)
SchKG Art. 123 - 1 Macht der Schuldner glaubhaft, dass er die Schuld ratenweise tilgen kann, und verpflichtet er sich zu regelmässigen und angemessenen Abschlagzahlungen an das Betreibungsamt, so kann der Betreibungsbeamte nach Erhalt der ersten Rate die Verwertung um höchstens zwölf Monate hinausschieben.244
1    Macht der Schuldner glaubhaft, dass er die Schuld ratenweise tilgen kann, und verpflichtet er sich zu regelmässigen und angemessenen Abschlagzahlungen an das Betreibungsamt, so kann der Betreibungsbeamte nach Erhalt der ersten Rate die Verwertung um höchstens zwölf Monate hinausschieben.244
2    Bei Betreibungen für Forderungen der ersten Klasse (Art. 219 Abs. 4) kann die Verwertung um höchstens sechs Monate aufgeschoben werden.245
3    Der Betreibungsbeamte setzt die Höhe und die Verfalltermine der Abschlagszahlungen fest; er hat dabei die Verhältnisse des Schuldners wie des Gläubigers zu berücksichtigen.
4    Der Aufschub verlängert sich um die Dauer eines allfälligen Rechtsstillstandes. In diesem Fall werden nach Ablauf des Rechtsstillstandes die Raten und ihre Fälligkeit neu festgesetzt.246
5    Der Betreibungsbeamte ändert seine Verfügung von Amtes wegen oder auf Begehren des Gläubigers oder des Schuldners, soweit die Umstände es erfordern. Der Aufschub fällt ohne weiteres dahin, wenn eine Abschlagzahlung nicht rechtzeitig geleistet wird.247
LP, auquel l'art. 25
SR 742.141.1 Verordnung vom 23. November 1983 über Bau und Betrieb der Eisenbahnen (Eisenbahnverordnung, EBV) - Eisenbahnverordnung
EBV Art. 25 Unterbau - Der Unterbau ist auf den zu erwartenden Verkehr und eine hohe Lebensdauer auszurichten.
OCF a été substitué à seule fin de
permettre un ajournement de plus longue durée. La dette s'éteindrait
auparavant déjà si, en déterminant ce montant, l'office ne prenait pas la
retenue de salaire en considération. C'est ce qu'illustre la décision
attaquée. Elle oblige le recourant à verser 437 fr. par mois, à quoi
s'ajoutent les 335 fr. -retenus sur son salaire. Ce sont, dès lors, 772 fr.
qui devraient être affectés chaque mois au créancier, lequel serait ainsi
complètement désintéressé en cinq mois. La solution adoptée par l'autorité
genevoise aboutirait donc à enlever aux débiteurs frappés d'une

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saisie de salaire la faculté d'obtenir un sursis de la durée maximum prévue
par l'ordonnance (sept mois ou, exceptionnellement, une année). Or, il n'y a
aucune raison de traiter ces débiteurs-là plus rigoureusement que les autres.
La décision attaquée ne se justifie donc point. Cependant des raisons
pratiques dissuadent de maintenir les acomptes, comme le propose le recourant,
au chiffre de 165 fr. établi par l'office. En effet, supposé que le débiteur
cesse de travailler ou change d'employeur, la saisie de salaire n'aurait plus
d'objet, de sorte que ses versements ne suffiraient plus. Aussi, les acomptes
doivent-ils être assez élevés pour couvrir la dette à eux seuls, la somme à
verser étant toutefois diminuée du montant effectivement retenu sur le
salaire.
Par ces motifs, la Chambre des poursuites et des faillites
Admet le recours et réforme la décision attaquée en ce sens que les acomptes
mensuels à verser par le débiteur sont fixés à 500 fr., moins la somme
effectivement retenue sur son salaire.