S. 289 / Nr. 48 Obligationenrecht (f)

BGE 56 II 289

48. Arrêt de la Ire Section civile du 10 septembre 1930 dans la cause Dame
Dornbierer contre Meyer et Guttmann & Gacon.


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Regeste:
Responsabilité de l'employeur. L'art. 55
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 55 - 1 Il padrone di un'azienda è responsabile del danno cagionato dai suoi lavoratori o da altre persone ausiliarie nell'esercizio delle loro incombenze di servizio o d'affari, ove non provi di avere usato tutta la diligenza richiesta dalle circostanze per impedire un danno di questa natura o che il danno si sarebbe verificato anche usando tale diligenza.30
1    Il padrone di un'azienda è responsabile del danno cagionato dai suoi lavoratori o da altre persone ausiliarie nell'esercizio delle loro incombenze di servizio o d'affari, ove non provi di avere usato tutta la diligenza richiesta dalle circostanze per impedire un danno di questa natura o che il danno si sarebbe verificato anche usando tale diligenza.30
2    Il padrone ha diritto di regresso verso l'autore del danno, in quanto questi sia pure tenuto al risarcimento.
CO, institue une responsabilité
causale tempérée par la faculté du défendeur de fournir la preuve libératoire
précisée par la loi.

Extrait des motifs:
Les employeurs Gutmann et Gacon ne peuvent se libérer que s'ils fournissent la
preuve très rigoureuse que leur impose l'art. 55
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 55 - 1 Il padrone di un'azienda è responsabile del danno cagionato dai suoi lavoratori o da altre persone ausiliarie nell'esercizio delle loro incombenze di servizio o d'affari, ove non provi di avere usato tutta la diligenza richiesta dalle circostanze per impedire un danno di questa natura o che il danno si sarebbe verificato anche usando tale diligenza.30
1    Il padrone di un'azienda è responsabile del danno cagionato dai suoi lavoratori o da altre persone ausiliarie nell'esercizio delle loro incombenze di servizio o d'affari, ove non provi di avere usato tutta la diligenza richiesta dalle circostanze per impedire un danno di questa natura o che il danno si sarebbe verificato anche usando tale diligenza.30
2    Il padrone ha diritto di regresso verso l'autore del danno, in quanto questi sia pure tenuto al risarcimento.
CO, et ils supportent le
risque de ne pouvoir faire cette preuve. L'ancienne doctrine et la
jurisprudence partaient de l'idée que la preuve avait pour objet l'absence de
toute faute imputable à l'employeur; elles faisaient donc reposer la
responsabilité sur une faute de l'employeur, faute qu'elles admettaient
toujours lorsque le défendeur ne se disculpait pas. Une interprétation plus
récente, à laquelle se sont ralliés les commentateurs du CO et le Tribunal
fédéral (OSER, 2e éd., Rem, 18 et 24 ad art. 55; VON THUR, partie générale du
CO § 49 I; CHAMOREL, La responsabilité de l'employeur, p. 31; HOMBERGER,
Haftpflicht ohne Verschulden; PETITPIERRE, La responsabilité causale, rapports
à la Société suisse des juristes, 1930 p. 7 a et 71 a; RO 45 II p. 85 et 86,
49 II p. 94, 50 II p. 493 et les arrêts Breda c. Aguet et Société «Ego», du 27
mai 1930, et Clerc contre Senfter et Anthamatten, du 17 juin 1930) est plus
sévère pour l'employeur. Sa responsabilité est engagée indépendamment d'une
fauté qui lui serait imputable ou qui serait imputable à son employé. La
preuve libératoire que la loi lui permet de fournir ne résulte donc pas de
l'absence d'une faute positive de sa part (Exkulpationsbeweis), mais du fait
qu'il aurait pris toutes les mesures nécessaires en pareilles circonstances
(Exzeptionsbeweis). La responsabilité instituée par l'art. 55 est une
responsabilité

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causale tempérée par la faculté de rapporter la preuve libératoire précisée
par la loi.
Les défendeurs ont échoué dans cette preuve. Il suffit à cet égard de
constater qu'ils ont chargé leur chauffeur de faire le service de nuit du café
de l'Aviation, alors qu'il avait commencé sa journée de travail à sept heures
du matin. En surmenant de la sorte leur employé, ils ont manqué de la
diligence exigée par l'art. 55 pour leur libération. Rien ne permet en effet
de dire que même s'ils avaient confié ce travail à un chauffeur reposé,
l'accident se serait quand même produit. Il est au contraire vraisemblable que
Meyer, vu sa fatigue, n'était plus capable, vers trois heures du matin, de
prêter à la route l'attention voulue et que, pressé de terminer sa longue
journée de travail, il a été induit à accélérer son allure au mépris de la
prudence la plus élémentaire.