Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour V

E-1825/2013

Arrêt du 10 septembre 2014

Emilia Antonioni Luftensteiner (présidente du collège),

Composition Claudia Cotting-Schalch, Christa Luterbacher, juges,

Thierry Leibzig, greffier.

A._______,né le (...),son épouse,

B._______,née le (...),

et leurs enfants,

C._______,né le (...),

Parties D._______,née le (...),

et E._______,née le (...),

Macédoine,

tous représentés par (...), Centre Social Protestant (CSP) (...),

recourants,

contre

Office fédéral des migrations (ODM),

Quellenweg 6, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Asile et renvoi ;
Objet
décision de l'ODM du 26 mars 2013 / N (...).

Faits :

A.
A._______ (ci-après : le recourant) et son épouse B._______ (ci-après : la recourante) ont déposé, le 30 juin 2012, une demande d'asile en Suisse, pour eux-mêmes et leurs deux enfants mineurs.

B.

B.a Le 9 juillet 2012, les intéressés ont été entendus sommairement par l'ODM ; leurs auditions sur les motifs d'asile ont eu lieu les 20 février et 21 mars 2013. Entre temps, le (...), la recourante a accouché d'un troisième enfant, E._______.

B.b Les recourants ont déclaré être des ressortissants macédoniens, d'ethnie rom et de confession musulmane. En 2004, leur maison, située à l'extérieur de la ville de F._______, aurait été détruite par les partisans du mouvement politique "SDS". Ensuite de cet événement, les intéressés auraient emménagé dans la maison d'un ami de la famille, qui vivait alors en Allemagne. En 2010, ce dernier serait revenu pour rénover sa demeure et les recourants auraient à nouveau été contraints de déménager. Après avoir habité quelques temps au domicile parental, trop petit pour accueillir leur famille, ils auraient finalement loué une autre maison, toujours à F._______, dans laquelle logeait également le propriétaire, un homme seul prénommé G._______.

En 2012, le recourant, qui exerçait les métiers de musicien et de marchand ambulant, aurait eu des difficultés à trouver un emploi régulier et n'aurait en conséquence pas été en mesure payer les loyers pendant trois mois (avril, mai et juin 2012). Le propriétaire (G._______) aurait réclamé cet argent aux intéressés à plusieurs reprises et se serait montré de plus en plus insistant. Dans la nuit du 27 au 28 juin 2012, entre 23h30 et une heure du matin, alors que le recourant était en concert à Skopje, G._______ aurait profité de l'absence de l'intéressé pour entrer dans la pièce où se trouvait la recourante. Sous l'emprise de l'alcool, il lui aurait affirmé qu'il ne voulait plus de loyer mais souhaitait être payé d'une "autre manière". Il lui aurait alors appliqué quelque chose sous le nez et l'aurait violée. La recourante se serait réveillée nue, dans l'appartement de G._______, puis aurait immédiatement appelé son mari sur son téléphone portable. Celui-ci aurait alors pris le premier train pour F._______. A son arrivée, vers six heures et demie du matin, le propriétaire n'était plus là.

Au matin du 28 juin 2012, les recourants auraient amené leurs enfants chez la mère de l'intéressé et se seraient tous deux rendus au poste de Police de F._______ pour y déposer une plainte contre G._______. Les policiers auraient alors pris quelques notes et leur auraient demandé de rentrer à leur domicile et de les y attendre.

De retour chez eux, les recourants auraient trouvé le propriétaire en train de plier bagage. Pris de colère, le recourant aurait alors agressé G._______ et l'aurait violemment frappé. Suite à cet incident, craignant la police, les recourants seraient montés dans un taxi, auraient récupéré leurs enfants chez la mère du recourant puis auraient pris la route vers Skopje, où ils seraient demeurés quelques heures chez la tante du recourant. Alors qu'ils s'y trouvaient, la mère du recourant les aurait appelés pour les informer que la police les recherchait et que les frères de G._______ avaient menacé de s'en prendre à eux ainsi qu'à leurs enfants. Avec l'aide de la tante de l'intéressé, ils auraient trouvé un véhicule et auraient quitté le pays le jour-même, en possession de leurs documents d'identité.

B.c A l'appui de leurs demandes, les intéressés ont déposé leurs passeports et leurs cartes d'identité macédoniennes, un acte certifiant que leur maison a été détruite en 2004, ainsi que des documents relatifs à l'aide sociale en Macédoine.

B.d En cours de procédure, ils ont également produit plusieurs certificats médicaux des (...), datés des mois de février et mars 2013, dont il ressort que la recourante avait alors entamé un suivi psychiatrique en raison d'un état dépressif et que l'enfant E._______, née en (...), avait été hospitalisée pour une durée indéterminée. Dans le cadre de son audition du 21 mars 2013, la recourante a précisé à ce sujet que sa fille était soignée car elle ne prenait pas de poids.

C.
Par décision du 26 mars 2013, notifiée le 28 mars suivant, l'ODM a refusé de reconnaître aux intéressés la qualité de réfugiés et a rejeté leur demande d'asile, considérant, d'une part, que les déclarations des intéressés ne satisfaisaient pas aux exigences de vraisemblance énoncées à l'art. 7
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 7 Prova della qualità di rifugiato - 1 Chiunque domanda asilo deve provare o per lo meno rendere verosimile la sua qualità di rifugiato.
1    Chiunque domanda asilo deve provare o per lo meno rendere verosimile la sua qualità di rifugiato.
2    La qualità di rifugiato è resa verosimile se l'autorità la ritiene data con una probabilità preponderante.
3    Sono inverosimili in particolare le allegazioni che su punti importanti sono troppo poco fondate o contraddittorie, non corrispondono ai fatti o si basano in modo determinante su mezzi di prova falsi o falsificati.
LAsi (RS 142.31) et, d'autre part, que les motifs allégués n'étaient pas pertinents au regard de l'art. 3
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
LAsi, les intéressés pouvant bénéficier d'une protection adéquate dans leur pays d'origine. Par la même décision, dit office a prononcé leur renvoi de Suisse et ordonné l'exécution de cette mesure, soulignant notamment que la recourante pouvait obtenir les soins nécessaires au traitement de ses affections psychiques en Macédoine et que sa fille E._______, qui souffrait d'une pathologie du nouveau-né assez répandue, pouvait facilement être suivie par des pédiatres dans ce pays.

D.
Par recours du 8 avril 2013, les intéressés ont conclu, principalement, à l'annulation de la décision entreprise et à l'octroi de l'asile et, subsidiairement, à l'admission provisoire. Ils ont requis le bénéfice de l'assistance judiciaire partielle.

Ils ont fait valoir, en substance, que l'ODM avait considéré à tort que leurs propos n'étaient pas vraisemblables et que cet office n'avait pas procédé à une constatation correcte et complète des faits. Ils ont en outre allégué que l'ODM n'avait pas tenu compte des discriminations infligées à la communauté rom en Macédoine et que, contrairement aux dires de cet office, ils ne pourraient pas obtenir une protection adéquate dans leur pays. Selon leurs dires, ils risquaient de passer du statut de victimes à celui d'agresseurs aux yeux de la police et ne pourraient pas bénéficier de mesures de protection et de justice adéquates. En outre, le recourant risquerait d'être inquiété, voire condamné, pour son agression de G._______, ce qui aurait pour effet de laisser son épouse seule face à son agresseur et aux frères de celui-ci.

Enfin, les intéressés ont soutenu que les problèmes médicaux de la recourante et de leur enfant E._______ s'opposaient à un renvoi immédiat en Macédoine. A ce titre, ils ont annexé au recours un certificat médical concernant la recourante, établi le (...) par (...), dont il ressort en substance que l'intéressée était suivie depuis novembre 2012 pour une dépression récurrente, qu'elle était sous traitement médicamenteux, et que son état de santé ne lui permettait pas d'être exposée à un stress supplémentaire. S'agissant de leur fille E._______, les recourant ont produit un rapport médical daté du (...) et établi par la H._______, (...). Selon ce document, E._______ avait fait l'objet d'une longue hospitalisation du (...) au (...) 2013. L'auteure du certificat y relevait que cet enfant souffrait d'un "problème sérieux" et devait demeurer sous suivi ambulatoire régulier et pluridisciplinaire. Elle précisait en outre qu'il était impératif que E._______ puisse continuer son suivi en Suisse pour une durée de trois mois au minimum. Les recourants ont en conséquence fait valoir qu'un renvoi serait dangereux tant pour la recourante que pour E._______. Ils ont ajouté que le stress engendré pour la famille en cas de retour dans leur pays d'origine retomberait immanquablement sur cet enfant et que, contrairement à l'affirmation de l'ODM, il n'était pas certain qu'elle puisse bénéficier à temps de soins adéquats en Macédoine.

E.
Par décision incidente du 16 avril 2013, le Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal) a admis la demande d'assistance judiciaire partielle déposée simultanément au recours et fixé un délai pour la production de rapports médicaux complets et détaillés concernant les états de santé respectifs de la recourante et de sa fille E._______.

F.
Le 17 mai 2013, les intéressés ont produit les documents suivants :

- Un rapport médical daté du (...) concernant E._______, lequel faisait état d'une nouvelle hospitalisation de cet enfant dès le (...) 2013. Le rapport précisait qu'un diagnostic provisoire d'anorexie du nourrisson avait été retenu par les médecins et que des investigations étaient en cours à ce sujet. Un suivi pédopsychiatrique rapproché avec la mère avait également été mis en place puis intensifié. Dans son rapport, H._______ relevait en outre que E._______ était très fragilisée en raison de son faible poids et que des changements majeurs pouvaient prétériter encore sa prise alimentaire et constituer ainsi une menace grave pour sa santé. En l'absence d'un diagnostic et d'un plan de prise en charge clairs et définitifs, un retour au pays de cet enfant lui semblait dès lors "très imprudent".

- Un rapport médical daté du (...) concernant la recourante, établi par la I._______, (...), dont il ressort principalement que les symptômes dépressifs de la recourante s'étaient aggravés. L'intéressée bénéficiait alors d'une consultation ambulatoire toutes les trois semaines pour une psychothérapie de soutien ainsi que d'une médication à base d'antidépresseur et d'anxiolytique. L'auteure du rapport y précisait que l'état de sa patiente demeurait fragile, que l'idée de rencontrer son agresseur lors de son retour en Macédoine réactivait les symptômes de stress et qu'il existait en conséquence un risque de décompensation en cas de renvoi dans ce pays, avec des conséquences négatives sur sa capacité à s'occuper de ses enfants. En conséquence, I._______ estimait que l'état psychique de l'intéressée devait être stabilisé avant qu'un retour au pays ne puisse être envisagé.

G.
Invité à se déterminer sur le recours, l'ODM en a préconisé le rejet dans sa réponse du 7 juin 2013. Dit office a relevé que F._______, la ville où habitaient les recourants, disposait d'un hôpital avec un service de psychiatrie et que la thérapie de la recourante pouvait en conséquence être poursuivie dans son pays d'origine. S'agissant de l'état de santé de E._______, l'autorité intimée a constaté que le certificat médical du (...) ne posait aucun diagnostic concluant sur l'origine de sa mauvaise prise pondérale et que les soins dispensés consistaient alors en une alimentation enrichie en calories. Il en a conclu que les soins dont E._______ avait besoin étaient également disponibles en Macédoine et que le nourrisson ne serait en conséquence pas exposé, en cas de renvoi, à une situation de mise en danger du point de vue de sa santé. Il a en outre rappelé que les requérants pouvaient solliciter une aide au retour médicale en cas de nécessité.

H.
Les recourants ont répliqué par écrit du 21 juin 2014. Ils ont joint un certificat médical daté du (...), exposant que l'état de santé de l'enfant s'était encore dégradé depuis l'établissement du rapport médical précédent, sur lequel l'ODM avait fondé son préavis. Les médecins y précisaient que E._______ était toujours hospitalisée, qu'elle souffrait d'une anorexie du nourrisson sévère et qu'elle était alimentée presque exclusivement par sonde naso-gastrique. Selon eux, une sortie de l'hôpital n'était alors pas envisageable et un arrêt de la nutrition par sonde aurait menacé gravement sa santé, voire sa vie. En conséquence, les médecins demandaient d'accorder aux intéressés un délai de départ de minimum six mois.

I.
Par courrier du 28 août 2013, le mandataire des recourants, entretemps constitué, a fait parvenir au Tribunal un rapport médical détaillé, daté du 25 août 2013 et établi par J._______ et K._______, du (...). Il en ressort notamment que l'évolution défavorable de l'état de santé de E._______ et l'apparition de nouveaux signes cliniques avaient alors amené les médecins à formuler un diagnostic plus grave que ceux retenus précédemment, à savoir un trouble de la régulation de type hyposensible/sous réactif (CIM-10 F59) ainsi qu'un trouble alimentaire lié à la régulation des états d'éveils (CIM-10 F50-9). Cette nouvelle situation avait entraîné la mise en place d'un traitement pédopsychiatrique ambulatoire intensif de l'enfant, en collaboration avec ses parents (deux entretiens pédopsychiatriques hebdomadaires, dont une séance de guidance parentale, ainsi qu'un passage hebdomadaire d'une psychologue du Service Educatif Itinérant [SEI] au lieu de vie des parents). Selon les médecins, les troubles psychiatriques de E._______, sans la prise en charge intensive et spécialisée mise en place, souffraient d'un très mauvais pronostic et risquaient d'évoluer vers un trouble envahissant du développement (CIM-10 F84). En conclusion de leur rapport, les médecins recommandaient de tenir compte de la situation "exceptionnellement fragile" des intéressés, notamment en raison de la conjonction des troubles psychiatriques de E._______ et des affections psychiatriques de ses parents. Ils émettaient en outre des doutes quant à la disponibilité de soins spécifiques pour E._______ en Macédoine et de la présence sur place de spécialistes en pédopsychiatrie de la petite-enfance. Enfin, ils soulignaient qu'un renvoi forcé de la recourante la mettrait sans doute dans un état de détresse tel qu'elle ne pourrait plus s'occuper adéquatement de sa fille, auquel cas l'état de santé de E._______ risquait de s'aggraver "de façon catastrophique".

J.
Par ordonnance du 30 août 2013, le Tribunal a invité l'ODM à se déterminer une nouvelle fois de manière circonstanciée sur le recours, et en particulier sur les questions de la disponibilité, de l'accessibilité et des coûts d'un suivi spécialisé et à long terme de E._______.

K.
Dans sa détermination du 30 septembre 2013, l'ODM a déclaré maintenir sa décision. Il a souligné que le traitement thérapeutique mis en place pour E._______ ne nécessitait pas l'accès à une infrastructure ou une thérapie de pointe qui serait disponible uniquement en Suisse et a réitéré que les différents soins dont l'enfant avait besoin étaient disponibles en Macédoine. Il a en outre relevé que les recourants disposaient d'un important réseau social sur place et qu'ils pouvaient donc compter sur un soutien familial en Macédoine bien plus important qu'en Suisse. Quant à la prise en charge financière du traitement et du suivi de E._______, il a précisé que les recourants ne devraient prendre en charge que 10 à 20 % des coûts. Enfin, s'agissant du délai de six mois demandé par les médecins afin de garantir les soins nécessaires pour E._______ et préparer le retour de la famille, l'autorité intimée a indiqué qu'elle veillerait, après la décision du Tribunal, à adapter et à prolonger le délai de départ des intéressés à une date convenable.

L.
Dans un courrier du 17 octobre suivant, les recourants ont reproché à cet office de ne pas avoir dûment pris en compte la complexité et la spécificité des soins dont bénéficiait E._______. Ils ont notamment fait valoir que cet enfant nécessitait une prise en charge multidisciplinaire, impliquant de nombreuses interventions médicales hebdomadaires par plusieurs spécialistes, ainsi que des soins hautement spécialisés en pédopsychiatrie. Ils ont également fait grief à l'ODM d'avoir fait abstraction des affections psychiatriques sévères des parents et de la situation d'ensemble de la famille. S'agissant de l'accès aux soins en Macédoine, ils ont produit une étude de l'Organisation mondiale de la santé (ci-après : OMS) mettant en exergue les carences du système de santé macédonien dans le domaine de la pédopsychiatrie et ont allégué à ce titre que E._______ ne pourrait pas bénéficier de traitements adéquats en Macédoine ; sa santé et son développement, voire même sa vie, seraient ainsi concrètement menacés en cas de retour dans ce pays. Selon les recourants, l'ODM aurait donc dû tenir compte de l'intérêt supérieur de l'enfant, à savoir celui de E._______ à pouvoir poursuivre ses traitements en Suisse, au lieu de retourner dans un contexte où elle en serait privée et où sa santé, de l'avis de ses thérapeutes, se détériorerait de manière grave voire fatale. Enfin, les intéressés ont contesté les affirmations de l'ODM quant aux possibilités de soutien qu'ils auraient en Macédoine, affirmant que leurs familles vivaient elles-mêmes dans une situation précaire et qu'ils n'auraient pas les moyens de les héberger régulièrement ou de leur fournir une aide à moyen et à long terme. Ils ont également rappelé que l'inscription ou la réinscription des ressortissants macédoniens à l'assurance-maladie obligatoire nécessitait beaucoup de temps et de démarches et que celle-ci ne prenait pas en charge les consultations chez le médecin ou à l'hôpital. En conséquence, en cas de renvoi en Macédoine, ils se retrouveraient dans une situation matérielle très précaire et ne pourraient pas accéder aux soins dont ils ont besoin.

Les recourants ont en outre produit un nouveau rapport médical du (...). Les médecins y expliquaient que la prise en charge multidisciplinaire de E._______ était poursuivie et que l'état de santé de l'enfant s'améliorait progressivement grâce au suivi étroit mis en place. Ils mettaient toutefois en exergue que son équilibre demeurait très précaire et qu'un changement brutal de milieu de vie mettrait en péril les progrès réalisés. En conséquence, ils demandaient un nouveau délai supplémentaire de trois mois au minimum, afin d'avoir le temps de sevrer complètement son alimentation par sonde naso-gastrique et d'alléger progressivement le réseau mis en place autour d'elle.

M.
Par décision incidente du 2 juillet 2014, le Tribunal a invité les recourants à mettre à jour leur situation médicale respective et fixé un délai pour la production d'un rapport médical complet et détaillé concernant l'état de santé actuel de E._______.

N.

Par écrit du 25 juillet 2014, les intéressés ont fait valoir que la situation médicale de E._______ ne s'était pas améliorée depuis octobre 2013.

Ils ont produit un rapport médical daté du (...), établi par L._______ et H._______ des (...). Il en ressort que la prise en charge complexe et multidisciplinaire de E._______ est toujours en cours. En outre, si cette enfant ne nécessite plus de nutrition par sonde naso-gastrique, elle présente désormais un retard du développement moteur. Les médecins signalent que leurs tentatives d'alléger la prise en charge de E._______ fin 2013 se sont soldées par un échec avec une aggravation du retard du développement et, depuis quelques mois, une augmentation des troubles alimentaires. Ils indiquent que des démarches sont actuellement en cours pour trouver une place en jardin d'enfants thérapeutique afin de mieux répondre aux besoins spécifiques de cet enfant. En conclusion, ils estiment qu'un retour en Macédoine n'est toujours pas envisageable et que la prise en charge mise en place doit être poursuivie, et sollicitent un délai d'une année afin d'évaluer les progrès de l'enfant ainsi que les possibilités d'un retour au pays.

Les intéressés ont encore indiqué que la recourante ne faisait plus l'objet d'un suivi régulier, mais qu'elle continuait à prendre des médicaments. Au vu de l'état de santé actuel de leur fille E._______, ils ont déclaré maintenir intégralement les conclusions de leur recours ainsi que les observations contenues dans leurs écrits précédents.

O.
Les autres faits et arguments de la cause seront évoqués, si nécessaire, dans les considérants en droit qui suivent.

Droit :

1.

1.1 Le Tribunal, en vertu de l'art. 31
SR 173.32 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF)
LTAF Art. 31 Principio - Il Tribunale amministrativo federale giudica i ricorsi contro le decisioni ai sensi dell'articolo 5 della legge federale del 20 dicembre 196819 sulla procedura amministrativa (PA).
LTAF, connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 5 - 1 Sono decisioni i provvedimenti delle autorità nel singolo caso, fondati sul diritto pubblico federale e concernenti:
1    Sono decisioni i provvedimenti delle autorità nel singolo caso, fondati sul diritto pubblico federale e concernenti:
a  la costituzione, la modificazione o l'annullamento di diritti o di obblighi;
b  l'accertamento dell'esistenza, dell'inesistenza o dell'estensione di diritti o di obblighi;
c  il rigetto o la dichiarazione d'inammissibilità d'istanze dirette alla costituzione, alla modificazione, all'annullamento o all'accertamento di diritti o di obblighi.
2    Sono decisioni anche quelle in materia d'esecuzione (art. 41 cpv. 1 lett. a e b), le decisioni incidentali (art. 45 e 46), le decisioni su opposizione (art. 30 cpv. 2 lett. b e 74), le decisioni su ricorso (art. 61), le decisioni in sede di revisione (art. 68) e l'interpretazione (art. 69).24
3    Le dichiarazioni di un'autorità che rifiuta o solleva pretese da far valere mediante azione non sono considerate decisioni.
PA prises par les autorités mentionnées à l'art. 33
SR 173.32 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF)
LTAF Art. 33 Autorità inferiori - Il ricorso è ammissibile contro le decisioni:
a  del Consiglio federale e degli organi dell'Assemblea federale in materia di rapporti di lavoro del personale federale, compreso il rifiuto dell'autorizzazione a procedere penalmente;
b  del Consiglio federale concernenti:
b1  la destituzione di un membro del Consiglio della banca o della direzione generale o di un loro supplente secondo la legge del 3 ottobre 200325 sulla Banca nazionale,
b10  la revoca di un membro del consiglio d'amministrazione del Servizio svizzero di assegnazione delle tracce o l'approvazione della risoluzione del rapporto di lavoro del direttore da parte del consiglio d'amministrazione secondo la legge federale del 20 dicembre 195743 sulle ferrovie;
b2  la revoca di un membro del consiglio di amministrazione dell'Autorità federale di vigilanza sui mercati finanziari o l'approvazione dello scioglimento del rapporto di lavoro del direttore da parte del consiglio di amministrazione secondo la legge del 22 giugno 200726 sulla vigilanza dei mercati finanziari,
b3  il blocco di valori patrimoniali secondo la legge del 18 dicembre 201528 sui valori patrimoniali di provenienza illecita,
b4  il divieto di determinate attività secondo la LAIn30,
b4bis  il divieto di organizzazioni secondo la LAIn,
b5  la revoca di un membro del Consiglio d'istituto dell'Istituto federale di metrologia secondo la legge federale del 17 giugno 201133 sull'Istituto federale di metrologia,
b6  la revoca di un membro del consiglio di amministrazione dell'Autorità federale di sorveglianza dei revisori o l'approvazione dello scioglimento del rapporto di lavoro del direttore da parte del consiglio di amministrazione secondo la legge del 16 dicembre 200535 sui revisori,
b7  la revoca di un membro del Consiglio dell'Istituto svizzero per gli agenti terapeutici secondo la legge del 15 dicembre 200037 sugli agenti terapeutici,
b8  la revoca di un membro del consiglio di amministrazione dell'istituto secondo la legge del 16 giugno 201739 sui fondi di compensazione,
b9  la revoca di un membro del consiglio d'Istituto dell'Istituto svizzero di diritto comparato secondo la legge federale del 28 settembre 201841 sull'Istituto svizzero di diritto comparato,
c  del Tribunale penale federale in materia di rapporti di lavoro dei suoi giudici e del suo personale;
cbis  del Tribunale federale dei brevetti in materia di rapporti di lavoro dei suoi giudici e del suo personale;
cquater  del procuratore generale della Confederazione in materia di rapporti di lavoro dei procuratori pubblici federali da lui nominati e del personale del Ministero pubblico della Confederazione;
cquinquies  dell'autorità di vigilanza sul Ministero pubblico della Confederazione in materia di rapporti di lavoro del personale della sua segreteria;
cter  dell'autorità di vigilanza sul Ministero pubblico della Confederazione in materia di rapporti di lavoro dei membri del Ministero pubblico della Confederazione eletti dall'Assemblea federale plenaria;
d  della Cancelleria federale, dei dipartimenti e dei servizi dell'Amministrazione federale loro subordinati o aggregati amministrativamente;
e  degli stabilimenti e delle aziende della Confederazione;
f  delle commissioni federali;
g  dei tribunali arbitrali costituiti in virtù di contratti di diritto pubblico sottoscritti dalla Confederazione, dai suoi stabilimenti o dalle sue aziende;
h  delle autorità o organizzazioni indipendenti dall'Amministrazione federale che decidono nell'adempimento di compiti di diritto pubblico loro affidati dalla Confederazione;
i  delle autorità cantonali, in quanto una legge federale preveda che le loro decisioni sono impugnabili mediante ricorso dinanzi al Tribunale amministrativo federale.
LTAF.

En particulier, les décisions rendues par l'ODM concernant l'asile peuvent être contestées, par renvoi de l'art. 105
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 105 Ricorsi contro le decisioni della SEM - Contro le decisioni della SEM può essere interposto ricorso secondo la legge federale del 17 giugno 2005357 sul Tribunale amministrativo federale.
LAsi, devant le Tribunal, lequel statue alors définitivement, sauf demande d'extradition déposée par l'Etat dont le requérant cherche à se protéger (cf. art. 83 let. d ch. 1
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 83 Eccezioni - Il ricorso è inammissibile contro:
a  le decisioni in materia di sicurezza interna o esterna del Paese, neutralità, protezione diplomatica e altri affari esteri, in quanto il diritto internazionale non conferisca un diritto al giudizio da parte di un tribunale;
b  le decisioni in materia di naturalizzazione ordinaria;
c  le decisioni in materia di diritto degli stranieri concernenti:
c1  l'entrata in Svizzera,
c2  i permessi o autorizzazioni al cui ottenimento né il diritto federale né il diritto internazionale conferiscono un diritto,
c3  l'ammissione provvisoria,
c4  l'espulsione fondata sull'articolo 121 capoverso 2 della Costituzione federale e l'allontanamento,
c5  le deroghe alle condizioni d'ammissione,
c6  la proroga del permesso per frontalieri, il cambiamento di Cantone, il cambiamento d'impiego del titolare di un permesso per frontalieri, nonché il rilascio di documenti di viaggio a stranieri privi di documenti;
d  le decisioni in materia d'asilo pronunciate:
d1  dal Tribunale amministrativo federale, salvo quelle che concernono persone contro le quali è pendente una domanda d'estradizione presentata dallo Stato che hanno abbandonato in cerca di protezione,
d2  da un'autorità cantonale inferiore e concernenti un permesso o un'autorizzazione al cui ottenimento né il diritto federale né il diritto internazionale conferiscono un diritto;
e  le decisioni concernenti il rifiuto dell'autorizzazione a procedere penalmente contro membri di autorità o contro agenti della Confederazione;
f  le decisioni in materia di appalti pubblici se:
fbis  le decisioni del Tribunale amministrativo federale concernenti decisioni secondo l'articolo 32i della legge del 20 marzo 200963 sul trasporto di viaggiatori;
f1  non si pone alcuna questione di diritto d'importanza fondamentale; sono fatti salvi i ricorsi contro gli appalti del Tribunale amministrativo federale, del Tribunale penale federale, del Tribunale federale dei brevetti, del Ministero pubblico della Confederazione e delle autorità giudiziarie cantonali superiori, o
f2  il valore stimato della commessa non raggiunge il valore soglia determinante secondo l'articolo 52 capoverso 1 in combinato disposto con l'allegato 4 numero 2 della legge federale del 21 giugno 201961 sugli appalti pubblici;
g  le decisioni in materia di rapporti di lavoro di diritto pubblico, in quanto concernano una controversia non patrimoniale, ma non la parità dei sessi;
h  le decisioni concernenti l'assistenza amministrativa internazionale, eccettuata l'assistenza amministrativa in materia fiscale;
i  le decisioni in materia di servizio militare, civile o di protezione civile;
j  le decisioni in materia di approvvigionamento economico del Paese adottate in situazioni di grave penuria;
k  le decisioni concernenti i sussidi al cui ottenimento la legislazione non conferisce un diritto;
l  le decisioni concernenti l'imposizione di dazi operata in base alla classificazione tariffaria o al peso delle merci;
m  le decisioni concernenti il condono o la dilazione del pagamento di tributi; in deroga alla presente disposizione, il ricorso è ammissibile contro le decisioni concernenti il condono dell'imposta federale diretta o dell'imposta cantonale o comunale sul reddito e sull'utile se concerne una questione di diritto di importanza fondamentale o se si tratta per altri motivi di un caso particolarmente importante;
n  le decisioni in materia di energia nucleare concernenti:
n1  l'esigenza di un nulla osta o la modifica di un'autorizzazione o di una decisione,
n2  l'approvazione di un piano d'accantonamenti per le spese di smaltimento antecedenti lo spegnimento di un impianto nucleare,
n3  i nulla osta;
o  le decisioni in materia di circolazione stradale concernenti l'omologazione del tipo di veicoli;
p  le decisioni del Tribunale amministrativo federale in materia di traffico delle telecomunicazioni, radiotelevisione e poste concernenti:68
p1  concessioni oggetto di una pubblica gara,
p2  controversie secondo l'articolo 11a della legge del 30 aprile 199769 sulle telecomunicazioni;
p3  controversie secondo l'articolo 8 della legge del 17 dicembre 201071 sulle poste;
q  le decisioni in materia di medicina dei trapianti concernenti:
q1  l'iscrizione nella lista d'attesa,
q2  l'attribuzione di organi;
r  le decisioni in materia di assicurazione malattie pronunciate dal Tribunale amministrativo federale in virtù dell'articolo 3472 della legge del 17 giugno 200573 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF);
s  le decisioni in materia di agricoltura concernenti:
s1  ...
s2  la delimitazione delle zone nell'ambito del catasto della produzione;
t  le decisioni concernenti l'esito di esami e di altre valutazioni della capacità, segnatamente nei settori della scuola, della formazione continua e dell'esercizio della professione;
u  le decisioni in materia di offerte pubbliche di acquisto (art. 125-141 della L del 19 giu. 201577 sull'infrastruttura finanziaria);
v  le decisioni del Tribunale amministrativo federale concernenti divergenze d'opinione tra autorità in materia di assistenza amministrativa o giudiziaria a livello nazionale;
w  le decisioni in materia di diritto dell'elettricità concernenti l'approvazione dei piani di impianti elettrici a corrente forte e di impianti elettrici a corrente debole e l'espropriazione dei diritti necessari per la costruzione o l'esercizio di siffatti impianti, se non si pone alcuna questione di diritto d'importanza fondamentale;
x  le decisioni concernenti la concessione di contributi di solidarietà ai sensi della legge federale del 30 settembre 201681 sulle misure coercitive a scopo assistenziale e i collocamenti extrafamiliari prima del 1981, tranne se si pone una questione di diritto di importanza fondamentale o si tratta di un caso particolarmente importante per altri motivi;
y  le decisioni pronunciate dal Tribunale amministrativo federale nelle procedure amichevoli per evitare un'imposizione non conforme alla convenzione internazionale applicabile in ambito fiscale;
z  le decisioni concernenti le autorizzazioni edilizie di impianti eolici d'interesse nazionale secondo l'articolo 71c capoverso 1 lettera b della legge federale del 30 settembre 201684 sull'energia e le autorizzazioni di competenza cantonale a esse necessariamente connesse, se non si pone alcuna questione di diritto d'importanza fondamentale.
LTF), exception non réalisée en l'espèce.

1.2 Les recourants ont qualité pour recourir. Présenté dans la forme et dans les délais prescrits par la loi, le recours est recevable (cf. art. 48
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 48 - 1 Ha diritto di ricorrere chi:
1    Ha diritto di ricorrere chi:
a  ha partecipato al procedimento dinanzi all'autorità inferiore o è stato privato della possibilità di farlo;
b  è particolarmente toccato dalla decisione impugnata; e
c  ha un interesse degno di protezione all'annullamento o alla modificazione della stessa.
2    Ha inoltre diritto di ricorrere ogni persona, organizzazione o autorità cui un'altra legge federale riconosce tale diritto.
et 52
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 52 - 1 L'atto di ricorso deve contenere le conclusioni, i motivi, l'indicazione dei mezzi di prova e la firma del ricorrente o del suo rappresentante; devono essere allegati la decisione impugnata e i documenti indicati come mezzi di prova, se sono in possesso del ricorrente.
1    L'atto di ricorso deve contenere le conclusioni, i motivi, l'indicazione dei mezzi di prova e la firma del ricorrente o del suo rappresentante; devono essere allegati la decisione impugnata e i documenti indicati come mezzi di prova, se sono in possesso del ricorrente.
2    Se il ricorso non soddisfa a questi requisiti o se le conclusioni o i motivi del ricorrente non sono sufficientemente chiari, e il ricorso non sembra manifestamente inammissibile, l'autorità di ricorso assegna al ricorrente un breve termine suppletorio per rimediarvi.
3    Essa gli assegna questo termine con la comminatoria che, decorrendo infruttuoso, deciderà secondo l'inserto o, qualora manchino le conclusioni, i motivi oppure la firma, non entrerà nel merito del ricorso.
PA et art. 108 al. 2
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 108 Termini di ricorso - 1 Nella procedura celere, il ricorso contro una decisione secondo l'articolo 31a capoverso 4 deve essere interposto entro sette giorni lavorativi o, se si tratta di decisioni incidentali, entro cinque giorni dalla notificazione della decisione.
1    Nella procedura celere, il ricorso contro una decisione secondo l'articolo 31a capoverso 4 deve essere interposto entro sette giorni lavorativi o, se si tratta di decisioni incidentali, entro cinque giorni dalla notificazione della decisione.
2    Nella procedura ampliata, il ricorso contro una decisione secondo l'articolo 31a capoverso 4 deve essere interposto entro 30 giorni o, se si tratta di una decisione incidentale, entro dieci giorni dalla notificazione della decisione.
3    Il ricorso contro le decisioni di non entrata nel merito e contro le decisioni di cui agli articoli 23 capoverso 1 e 40 in combinato disposto con l'articolo 6a capoverso 2 lettera a deve essere interposto entro cinque giorni lavorativi dalla notificazione della decisione.
4    Il ricorso contro il rifiuto dell'entrata in Svizzera secondo l'articolo 22 capoverso 2 può essere interposto fino al momento della notificazione di una decisione secondo l'articolo 23 capoverso 1.
5    La verifica della legalità e dell'adeguatezza dell'assegnazione di un luogo di soggiorno all'aeroporto o in un altro luogo appropriato conformemente all'articolo 22 capoversi 3 e 4 può essere chiesta in qualsiasi momento mediante ricorso.
6    Negli altri casi il termine di ricorso è di 30 giorni dalla notificazione della decisione.
7    Gli atti scritti trasmessi per telefax sono considerati consegnati validamente se pervengono tempestivamente al Tribunale amministrativo federale e sono regolarizzati mediante l'invio ulteriore dell'originale firmato, conformemente alle norme dell'articolo 52 capoversi 2 e 3 PA365.
LAsi).

2.

2.1 Aux termes de l'al. 1 des dispositions transitoires de la modification [de la loi sur l'asile] du 14 décembre 2012, les procédures pendantes à l'entrée en vigueur de cette modification sont régies par le nouveau droit, à l'exception des cas prévus aux al. 2 à 4.

2.2 La procédure de recours étant pendante devant le Tribunal au 1er février 2014 et aucun des cas exceptionnels n'étant concerné, le nouveau droit dans le domaine de l'asile s'applique.

3.

3.1 Sont des réfugiés les personnes qui, dans leur Etat d'origine ou dans le pays de leur dernière résidence, sont exposées à de sérieux préjudices ou craignent à juste titre de l'être en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques. Sont notamment considérées comme de sérieux préjudices la mise en danger de la vie, de l'intégrité corporelle ou de la liberté, de même que les mesures qui entraînent une pression psychique insupportable (art. 3 al. 1
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
et 2
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
LAsi).

3.2 Selon la jurisprudence fondée sur l'art. 3
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
LAsi, la reconnaissance de la qualité de réfugié implique que le requérant d'asile ait été personnellement, d'une manière ciblée, exposé à des préjudices sérieux (autrement dit d'une certaine intensité) ou craigne à juste titre de l'être dans un avenir prévisible en cas de retour dans son pays d'origine, en raison de motifs liés à la race, la religion, la nationalité, l'appartenance à un groupe social déterminé, ou à des opinions politiques, sans avoir pu ou sans pouvoir trouver de protection adéquate dans son pays d'origine (cf. ATAF 2011/51 consid. 6.1 p. 1016 ; ATAF 2011/50 consid. 3.1 p. 996 ; ATAF 2008/34 consid. 7.1 p. 507 s. ; ATAF 2008/12 consid. 5.1 et 5.3 p. 154 s. ; ATAF 2007/31 consid. 5.2 p. 379).

4.

Les intéressés ont fait valoir que la recourante avait été violée par le propriétaire du logement qu'ils louaient, un dénommé G._______. Suite au dépôt de leur plainte au poste de police de F._______, les policiers leur auraient demandé de les attendre à leur domicile. De retour à leur maison, ils auraient aperçu G._______ en train de faire ses valises. Dans un accès de colère, le recourant l'aurait alors agressé et frappé, suite à quoi ils auraient quitté le pays, craignant la police et les représailles de la famille de G._______.

Dans la décision attaquée, l'ODM a tout d'abord estimé que le récit des l'intéressés n'était pas vraisemblable. Il a notamment précisé qu'il n'était pas crédible que les recourants ne connaissent pas le nom de famille de G._______, alors que celui-ci était le propriétaire de la maison dans laquelle ils avaient habité pendant deux ans. Cet office a également retenu que les arguments des recourants relatifs à l'inaction de la police suite au viol de la recourante n'étaient pas logiques, les intéressés ayant quitté leur domicile dans la matinée, sans attendre la venue des policiers. De surcroît, l'office fédéral a nié la pertinence des motifs d'asile allégués, estimant que les menaces formulées par les frères de G._______ étaient le fait de tiers et que les autorités macédoniennes étaient en mesure de leur assurer une protection adéquate.

A l'appui de leur recours, les intéressés ont maintenu l'intégralité des motifs d'asile allégués devant l'autorité intimée. Ils ont fait valoir, en substance, que les arguments retenus par l'ODM pour conclure à l'invraisemblance de leurs motifs d'asile n'étaient pas valables. Ils ont notamment souligné que cet office ne pouvait se fonder sur leur ignorance du nom de famille de G._______, les us et coutumes quant au nom de famille variant beaucoup d'un endroit à l'autre. Ils ont également fait part de leur incompréhension face à la position de l'ODM qui considérait la Macédoine comme un pays sûr, alors même que les Roms y étaient toujours discriminés. Ils ont allégué à ce titre qu'en cas de retour dans leur pays, ils risquaient de passer du statut de victimes à celui d'agresseurs aux yeux de la police et qu'ils ne pourraient pas bénéficier des mesures de protection et de justice nécessaires.

5.

5.1 En l'espèce, les intéressés n'ont pas démontré que les exigences légales requises pour la reconnaissance de la qualité de réfugié et l'octroi de l'asile étaient remplies. Leur recours ne contient sur ce point ni arguments ni moyens de preuve susceptibles de remettre en cause le bien-fondé de la décision querellée.

5.2 Force est tout d'abord de constater que l'appartenance à la minorité ethnique rom ne permet pas, à elle seule, d'admettre une crainte fondée de futures persécutions telle que définie à l'art. 3
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
LAsi. Certes, l'hostilité d'une partie de la population de souche macédonienne envers ses concitoyens d'ethnie rom est notoire (cf. notamment arrêts du Tribunal D-4095/2012 du 7 août 2013 et E-3192/2012 du 22 juin 2012), et ce malgré les importants efforts accomplis ces dernières années par le gouvernement macédonien en vue de développer et d'améliorer le statut de la communauté rom, ainsi que de diminuer les comportements discriminatoires envers elle (cf. notamment Conseil des droits de l'homme, Groupe de travail sur l'Examen périodique universel, Rapport National soumis conformément au paragraphe 5 de l'annexe à la résolution 16/21 du Conseil des droits de l'homme, Ex-République yougoslave de Macédoine, A/HRC/WG.6/18/MKD/1). Il ne peut toutefois être considéré que les membres de la minorité rom en Macédoine sont systématiquement l'objet d'actes de violence ou de graves discriminations entraînant une pression psychique insupportable. En outre, les conditions de vie difficiles auxquelles sont confrontés maints d'entre eux ne peuvent non plus être assimilées à des persécutions selon l'art. 3
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
LAsi,

5.3 Cela précisé, s'agissant des motifs des recourants selon lesquels A._______ risquerait d'être poursuivi, voire condamné, par les autorités macédoniennes, le Tribunal relève que ceux-ci ne sont pas pertinents en matière d'asile. En effet, la crainte de poursuites, conséquence d'actes pénalement répréhensibles, ne constitue pas en soi une crainte d'être exposé à de sérieux préjudices au sens de l'art. 3
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
LAsi, dès lors que ces poursuites ne sont pas motivées par des raisons en relation avec la race, la religion, la nationalité, l'appartenance à un groupe social déterminé ou les opinions politiques. En l'espèce, l'intéressé a fait état de comportements ou d'actes relevant du droit pénal commun, pour lesquels les autorités macédoniennes sont légitimées à mener des investigations ou à sanctionner.

5.4 Les recourants ont en outre allégué avoir appris au téléphone, par le biais de la mère de l'intéressé, qu'ils étaient recherchés par les frères de G._______ et que ceux-ci les avaient menacés de représailles. A l'appui de leur recours, ils ont fait valoir qu'ils ne pourraient pas bénéficier d'une protection adéquate de la part des autorités macédoniennes.

5.4.1 Le Tribunal constate en premier lieu qu'il ne s'agit là que de simples affirmations, nullement étayées. De plus, les risques prétendument encourus par les intéressés ayant été rapportés par un membre de leur famille, ils ne constituent que des allégations de tiers, auxquelles il ne peut être donné crédit. En effet, le Tribunal rappelle que, de pratique constante, il considère le fait d'avoir appris par des tiers que l'on est recherché ne suffit pas pour établir l'existence fondée de futures persécutions (cf. dans ce sens Achermann/Hasammann, Les notions d'asile et de réfugié en droit suisse, in Walter Kälin (éd.), Droit des réfugiés, enseignement de 3èmecycle de droit 1990, 1991, p. 23 ss, spéc. 44 ; Walter Kälin, Grundriss des Asylverfahren, 1990, p. 144 s. ; arrêt du Tribunal D-6487/2006 du 22 juin 2009 consid. 3.3.1).

5.4.2 Cela dit, il y a également lieu de rappeler que la crainte d'actes de représailles de la part de tiers, comme en l'espèce, ne revêt un caractère déterminant pour la reconnaissance de la qualité de réfugié que si l'Etat d'origine n'accorde un protection adéquate. En effet, selon le principe de la subsidiarité de la protection internationale (in casu celle offerte par la Suisse) par rapport à la protection nationale, consacré à l'art. 1 de la Convention relative au statut des réfugiés du 2 juillet 1951 (Conv. réfugiés, RS 0.142.30), on peut exiger d'un requérant d'asile qu'il ait épuisé, dans son propre pays, les possibilités de protection contre d'éventuelles persécutions avant de solliciter celle d'un Etat tiers (cf. ATAF 2013/11 consid. 5.1 p. 141 ss ; ATAF 2011/51 précité consid. 6.1 p. 1016). Par ailleurs, la notion de protection adéquate ne peut s'entendre comme la nécessité d'une protection absolue, aucun Etat n'étant en mesure de garantir une telle protection à chacun en tout lieu et à tout moment (arrêt du Tribunal E-1871/2012 du 11 mai 2012 consid. 3.6 et réf. cit.).

5.4.3 Selon les informations à disposition du Tribunal, les autorités judiciaires ou policières macédoniennes ne renoncent pas, en règle générale, à poursuivre les auteurs d'exactions commises à l'encontre de membres de minorités ethniques, ni ne tolèrent ou cautionnent de tels agissements. Il convient de préciser que cette volonté de protection de tous les citoyens macédoniens - y compris ceux issus d'ethnies minoritaires - doit d'autant plus être admise que la Macédoine a été désignée par le Conseil fédéral comme Etat exempt de persécutions, au sens de l'art. 6a al. 2 let. a
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 6a Autorità competente - 1 La SEM decide sulla concessione o sul rifiuto dell'asilo e sull'allontanamento dalla Svizzera.15
1    La SEM decide sulla concessione o sul rifiuto dell'asilo e sull'allontanamento dalla Svizzera.15
2    Oltre agli Stati dell'UE e dell'AELS, il Consiglio federale designa:16
a  come Stati d'origine o di provenienza sicuri, gli Stati in cui, secondo i suoi accertamenti, non vi è pericolo di persecuzioni;
b  come Stati terzi sicuri, gli Stati in cui, secondo i suoi accertamenti, vi è una protezione effettiva dal respingimento ai sensi dell'articolo 5 capoverso 1.
3    Il Consiglio federale verifica periodicamente le decisioni di cui al capoverso 2.
4    Prima di apportarvi modifiche, ma almeno una volta all'anno, il Consiglio federale sottopone per consultazione alle commissioni parlamentari competenti l'elenco degli Stati sicuri di cui al capoverso 2 lettera a.17
LAsi, avec effet au 1er août 2003, et a déposé, en mars 2004, une demande d'adhésion à l'Union européenne. Dès lors, la capacité et la volonté des autorités macédoniennes d'empêcher la survenance d'agissements tels que ceux allégués par les recourants ne peuvent être déniées (cf. également arrêts du Tribunal D-4095/2012 du 7 août 2013 ; E-3192/2012 du 22 juin 2012 ; E-1871/2012 du 11 mai 2012).

5.4.4 En l'occurrence, les recourants n'ont apporté aucun moyen de preuve susceptible de démontrer qu'ils auraient demandé protection auprès des autorités compétentes et que celles-ci auraient refusé d'intervenir. Au contraire, selon leurs affirmations, lorsque la police de F._______ a voulu se déplacer à leur domicile, suite au dépôt de leur plainte contre G._______, les intéressés auraient quitté le pays, ne permettant pas aux autorités de démontrer leur volonté d'offrir protection (cf. procès-verbal d'audition de B._______ du 21 mars 2013, Q. 46 à 65 et Q. 72 ; procès verbal d'audition de A._______ du 20 février 2013, Q. 61 à 66). Dans ces conditions, on ne saurait considérer que l'Etat est demeuré passif ou a refusé d'accorder sa protection aux recourants.

5.5 Au vu de ce qui précède, faute pour les intéressés d'avoir démontré qu'ils s'étaient réellement employés à chercher une protection dans leur pays d'origine et que les autorités de celui-ci ne seraient pas en mesure de la leur apporter, le Tribunal constate que les motifs invoqués ne sont pas pertinents, indépendamment de la question de leur vraisemblance.

5.6 Il s'ensuit que le recours, en tant qu'il conteste le refus de la reconnaissance de la qualité de réfugié et de l'asile, doit être rejeté.

6.

6.1 Lorsqu'il rejette la demande d'asile ou qu'il refuse d'entrer en matière à ce sujet, l'ODM prononce, en règle générale, le renvoi de Suisse et en ordonne l'exécution ; il tient compte du principe de l'unité de la famille (art. 44
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 44 Allontanamento e ammissione provvisoria - Se respinge la domanda d'asilo o non entra nel merito, la SEM pronuncia, di norma, l'allontanamento dalla Svizzera e ne ordina l'esecuzione; tiene però conto del principio dell'unità della famiglia. All'esecuzione dell'allontanamento si applicano inoltre gli articoli 83 e 84 LStrI128.
LAsi). Le renvoi ne peut être prononcé, selon l'art. 32
SR 142.311 Ordinanza 1 dell' 11 agosto 1999 sull'asilo relativa a questioni procedurali (Ordinanza 1 sull'asilo, OAsi 1) - Ordinanza 1 sull'asilo
OAsi-1 Art. 32 Astensione dalla pronuncia dell'allontanamento - (art. 44 LAsi)96
1    L'allontanamento non è deciso se il richiedente l'asilo:97
a  possiede un permesso di soggiorno o di dimora valido;
b  è colpito da una decisione di estradizione;
c  è colpito da una decisione di espulsione secondo l'articolo 121 capoverso 2 della Costituzione federale99 o l'articolo 68 LStrI100; o
d  è colpito da una decisione di espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis del Codice penale102 oppure dell'articolo 49a o 49abis del Codice penale militare del 13 giugno 1927103 (espulsione giudiziaria) passata in giudicato.
2    Nei casi di cui al capoverso 1 lettere c e d, l'autorità cantonale può sentire il parere della SEM circa eventuali impedimenti all'esecuzione.104
de l'ordonnance 1 du 11 août 1999 sur l'asile relative à la procédure (OA 1, RS 142.311), lorsque le requérant d'asile dispose d'une autorisation de séjour ou d'établissement valable, ou qu'il fait l'objet d'une décision d'extradition ou d'une décision de renvoi conformément à l'art. 121 al. 2
SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999
Cost. Art. 121 - 1 La legislazione sull'entrata, l'uscita, la dimora e il domicilio degli stranieri nonché sulla concessione dell'asilo compete alla Confederazione.
1    La legislazione sull'entrata, l'uscita, la dimora e il domicilio degli stranieri nonché sulla concessione dell'asilo compete alla Confederazione.
2    Gli stranieri che compromettono la sicurezza del Paese possono essere espulsi.
3    A prescindere dallo statuto loro riconosciuto in base alla legislazione sugli stranieri, gli stranieri perdono il diritto di dimora in Svizzera e ogni diritto di soggiorno se:
a  sono stati condannati con sentenza passata in giudicato per omicidio intenzionale, violenza carnale o un altro grave reato sessuale, per un reato violento quale ad esempio la rapina, per tratta di esseri umani, traffico di stupefacenti o effrazione; o
b  hanno percepito abusivamente prestazioni delle assicurazioni sociali o dell'aiuto sociale.85
4    Il legislatore definisce le fattispecie di cui al capoverso 3. Può aggiungervi altre fattispecie.86
5    L'autorità competente espelle gli stranieri che perdono il diritto di dimora e ogni diritto di soggiorno secondo i capoversi 3 e 4 e pronuncia nei loro confronti un divieto d'entrata di durata compresa tra 5 e 15 anni. In caso di recidiva, la durata del divieto d'entrata è di 20 anni.87
6    Chi trasgredisce il divieto d'entrata o entra in Svizzera in modo altrimenti illegale è punibile. Il legislatore emana le relative disposizioni.88
Cst.

6.2 Aucune exception à la règle générale du renvoi n'étant en l'occurrence réalisée, le Tribunal est tenu, de par la loi, de confirmer cette mesure.

7.

7.1 L'exécution du renvoi est ordonnée si elle est licite, raisonnablement exigible et possible. Si ces conditions ne sont pas réunies, l'admission provisoire doit être prononcée. Celle-ci est réglée par l'art. 83
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr (RS 142.20).

7.2 Les trois conditions imposant l'octroi de l'admission provisoire en vertu de l'art. 83 al. 2
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
à 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr (impossibilité, illicéité ou inexigibilité de l'exécution du renvoi) sont de nature alternative : il suffit que l'une d'elles soit réalisée pour que le renvoi soit inexécutable (cf. ATAF 2009/51 consid. 5.4 p. 748). En l'occurrence, c'est sur la question de l'exigibilité de l'exécution du renvoi que le Tribunal entend porter son examen.

8.

8.1 L'art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr s'applique en premier lieu aux "réfugiés de la violence", soit aux étrangers qui ne remplissent pas les conditions de la qualité de réfugié parce qu'ils ne sont pas personnellement persécutés, mais qui fuient des situations de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée, et ensuite aux personnes pour qui un retour reviendrait à les mettre concrètement en danger, notamment parce qu'elles ne pourraient plus recevoir les soins dont elles ont besoin. L'autorité à qui incombe la décision doit donc dans chaque cas confronter les aspects humanitaires liés à la situation dans laquelle se trouverait l'étranger concerné dans son pays après l'exécution du renvoi à l'intérêt public militant en faveur de son éloignement de Suisse (cf. ATAF 2011/50 consid. 8.1-8.3 p. 1002-1004).

L'exécution du renvoi des personnes atteintes dans leur santé ne devient inexigible, en cas de retour dans leur pays d'origine ou de provenance, que dans la mesure où elles pourraient ne plus recevoir les soins essentiels garantissant des conditions minimales d'existence. Par soins essentiels, il faut entendre les soins de médecine générale et d'urgence absolument nécessaires à la garantie de la dignité humaine (Gabrielle Steffen, Droit aux soins et rationnement, p. 81 s. et 87). L'art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr, disposition exceptionnelle tenant en échec une décision d'exécution du renvoi, ne saurait en revanche être interprété comme une norme qui comprendrait un droit de séjour lui-même induit par un droit général d'accès en Suisse à des mesures médicales visant à recouvrer la santé ou la maintenir, au simple motif que l'infrastructure hospitalière et le savoir-faire médical dans le pays d'origine ou de destination de l'intéressé n'atteint pas le standard élevé qu'on trouve en Suisse (ATAF 2011/50 précité consid. 8.3 p. 1008 s. ; ATAF 2009/2 consid. 9.3.2 p. 21 ; cf. également Jurisprudence et informations de la Commission suisse de recours en matière d'asile [JICRA] 2003 n° 24 consid. 5b p. 157 s.).

8.2 En l'espèce, la Macédoine ne connaît pas une situation de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée qui permettrait d'emblée - et indépendamment des circonstances du cas d'espèce - de présumer, à propos de tous les ressortissants du pays, l'existence d'une mise en danger concrète au sens de l'art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr susvisé. L'exécution du renvoi des intéressées est, sous cet aspect, raisonnablement exigible.

Il y a également lieu de rappeler que la Macédoine, si elle se trouve dans une situation économique difficile, n'en est pas moins un Etat candidat à l'entrée dans l'Union européenne ; elle est en outre issue de l'ex-Yougoslavie, Etat dans lequel la médecine avait atteint un bon niveau de développement. De manière générale, les soins de base y sont donc assurés.

8.3 Cela étant, il convient encore d'examiner si le retour des intéressés dans leur pays équivaudrait à les mettre concrètement en danger en raison de leur situation personnelle.

8.3.1 Les recourants ont produit plusieurs documents qui illustrent et établissent l'état de santé de leur fille E._______ (cf. let. D, F, I, L, et N supra). Il en ressort que, depuis sa naissance le (...), cette enfant a été régulièrement hospitalisée, d'abord pour des troubles alimentaires nécessitant des interventions urgentes afin de subvenir à sa nutrition, puis, suite à la mise en évidence d'une pathologie psychiatrique plus complexe qu'initialement perçue, afin de mettre en place une prise en charge pédopsychiatrique intensive et multidisciplinaire. Dans leurs rapports médicaux du (...) et du (...), les médecins traitants de E._______ avaient diagnostiqué une anorexie du nourrisson sévère, un trouble de la régulation de type hyposensible/sous réactif (CIM-10 F59) ainsi qu'un trouble alimentaire lié à la régulation des états d'éveil (CIM-10 F 50-9). Ils avaient alors précisé que, sans la prise en charge complexe et multidisciplinaire dont bénéficiait l'enfant, ses troubles psychiatriques pouvaient évoluer en un trouble envahissant du développement (CIM-10 F84), c'est-à-dire un "retard sévère et très handicapant du développement psychoaffectif et moteur dans le registre des troubles autistiques". Au contraire, des soins adaptés offraient de "bonnes chances d'évolution favorable, voire de guérison". A plusieurs reprises, les médecins ont demandé la prolongation du délai de départ des recourants, afin d'avoir le temps de garantir les soins nécessaires à E._______, de pouvoir sevrer complètement son alimentation par sonde naso-gastrique et d'alléger progressivement le réseau autour d'elle.

Selon le rapport médical le plus récent versé au dossier (cf. rapport médical du (...)), la situation de cette enfant ne s'est globalement pas améliorée depuis l'automne 2013. E._______ nécessite toujours une prise en charge complexe et multidisciplinaire (suivi pédopsychiatrique, SEI à domicile, physiothérapie hebdomadaire, suivi pédiatrique régulier en consultation Santé-Migrants). Au niveau alimentaire, elle ne nécessite plus de nutrition par sonde naso-gastrique, mais continue à présenter un poids insuffisant pour son âge. En outre, les médecins précisent que leurs tentatives pour alléger la prise en charge de E._______ à la fin de l'année 2013 se sont soldées par un échec, cette enfant présentant désormais également un retard du développement moteur. Les médecins rappellent que l'absence de prise en charge adéquate menacerait son développement et pourrait gravement compromettre son futur. Ils soulignent que des démarches sont en cours afin de lui trouver une place en jardin d'enfants thérapeutique pour mieux répondre à ses besoins spécifiques. Ils concluent en demandant un délai supplémentaire d'une année afin d'évaluer les progrès de E._______ et les possibilités d'un retour au pays.

8.3.2 Il est donc constant que E._______, aujourd'hui âgée d'une année et demie, souffre d'un handicap grave, associant un trouble de la régulation, un trouble alimentaire et un retard du développement moteur. Il est également démontré que les affections de E._______ ont nécessité la mise en place d'une prise en charge pédopsychiatrique et pédiatrique hautement spécialisée, dont tout porte à croire qu'elle doit être envisagée sur le long terme. Il est enfin établi qu'en cas d'arrêt du suivi pédopsychiatrique préconisé, de sa physiothérapie hebdomadaire ou des contrôles pédiatriques réguliers, E._______ serait exposée à un risque certain d'aggravation de son état de santé, pouvant aller jusqu'à mettre en péril sa progression sur le plan de son autonomie et le développement de sa personnalité.

8.3.3 Dans un arrêt récent, le Tribunal a rappelé que, si le système de santé publique de la Macédoine est en mesure d'offrir à ses affiliés de bonnes prestations médicales en général, les prestations fournies en psychiatrie ne sont pas du niveau de celles garanties dans d'autres domaines de la médecine. Afin de remédier à cette situation, les autorités sanitaires ont décidé de désinstitutionnaliser les traitements des maladies mentales pour permettre une plus grande prise en charge des patients par les hôpitaux généraux, au détriment des hôpitaux psychiatriques. Cette stratégie a notamment entraîné l'ouverture, ces dernières années, de services communautaires de santé mentale dans diverses villes du pays. Actuellement, cinq centres communautaires de santé mentale, situés à Skopje, Prilep, Tetovo, Gevgelija et Strumica, disposent de structures de soins stationnaires spécialisées. Sont aussi actives dans le domaine de la psychiatrie des organisations non gouvernementales (ONG), qui s'occupent en particulier de la réintégration dans la société des personnes atteintes dans leur santé mentale. Les principales villes de Macédoine disposent en outre d'infrastructures en mesure d'offrir à ceux qui en ont besoin des soins psychiatriques, disponibles dans les départements de neuropsychiatrie des hôpitaux généraux du pays. Cela étant, il y a néanmoins lieu de constater que les traitements proposés sont avant tout médicamenteux, portant peu d'attention aux dimensions psychosociales, faute de personnel qualifié avec une formation appropriée en suffisance. Font ainsi les frais de ces lacunes les personnes qui souffrent de problèmes psychiques pour lesquels elles ont surtout besoin d'un soutien psychologique (cf. arrêt du Tribunal E-2817/2012 du 28 juillet 2014 consid. 5.4.1 s. et les sources citées ; cf. également les sources suivantes, consultées le 11 août 2014 : Republic of Macedonia, Ministry of Health, Health Strategy of the Republic of Macedonia 2020, 2007, ; Healthgrouper.com, Pay for performance in Macedonia: Between a good title and a bad Reform, juin 2013, ; Protection Reforms [Asisp], Annual National Report 2012, mars 2012, ; He-alth Insurance Fund of Macedonia, Annual Report for 2011, April 2012, ; Government of the Republic of Macedonia, Reconstruction and refurbishment of public healthcare institutions, node/302&language=en-gb>).

8.3.4 S'agissant plus particulièrement des soins de santé mentale destinés aux enfants, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (cf. WHO, AIMS Report on Mental Health System in the Former Republic of Macedonia, 2009, p. 10), le réseau de service pour le conseil et le traitement des enfants et adolescents souffrant de problèmes psychiques n'est pas satisfaisant et les programmes pour la prévention et la promotion de la santé mentale de ce groupe vulnérable ne sont ni suffisants ni complets. Si quelques structures spécialisées existent à Skopje et à Bitola, elles demeurent encore peu nombreuses. L'Institution pour la santé psychique des enfants et des adolescents MLADOST, à Skopje, dispose par exemple d'un service de surveillance du développement psychomoteur normal et psychopathologique à l'école maternelle, dirigé par un neuropsychologue et des spécialistes en psychologie-logopédie médicale. L'hôpital universitaire de Skopje comporte également une clinique pour les enfants et un département spécialisé de psychologie. Les services communautaires de santé mentale destinés spécifiquement aux enfants ou aux adolescents sont par contre sous-développés, voire inexistants. Dans ce même rapport, l'Organisation mondiale de la santé déplore en outre le manque de personnel qualifié dans ce domaine (pédopsychiatres, psychologues pour enfants et adolescents, travailleurs sociaux spécialisés). D'après les informations à disposition du Tribunal, si l'hôpital universitaire de Skopje compte bel et bien un médecin spécialisé en pédopsychiatrie de la petite enfance, cette spécialisation demeure très rare en Macédoine et il n'est pas certain que les recourants puissent y avoir accès en dehors de la capitale.

8.3.5 S'agissant à présent de l'accès et du financement des soins en Macédoine, il convient de relever que l'assurance-maladie est obligatoire en Macédoine, la quasi-totalité de la population (95 %) étant effectivement affiliée. Les prestations offertes par cette assurance sont relativement généreuses, celle-ci prenant notamment en charge toutes les prestations médicales de base. Toutefois, pour des soins spécialisés, notamment dans le domaine psychiatrique, une participation des assurés à leurs frais de santé est requise. Il est renoncé à de tels versements des patients lors de soins d'urgence ainsi que pour certaines catégories de personnes particulièrement défavorisées (p. ex. personnes au bénéfice de prestations sociales ou séjournant dans des hôpitaux psychiatriques ; cf. notamment arrêt du Tribunal administratif fédéral E-3378/2006du 14 septembre 2009). Les assurés ont, en outre, la possibilité de cotiser volontairement à une assurance complémentaire qui couvre les services médicaux qui ne sont pas pris en charge dans le cadre de l'assurance de base. Quant à l'accès aux médicaments, seuls les produits pharmaceutiques figurant sur une liste des médicaments remboursés par la caisse sont pris en charge dans le cadre du régime de base. La personne assurée doit toutefois prendre en charge elle-même entre 5 et 20 % du coût des médicaments (indépendamment de son revenu).

Toutefois, dans la pratique, les possibilités de financement par le biais du système de santé publique macédonien paraissent parfois trop aléatoires pour être prises en compte. A titre d'exemple, les personnes qui ne paient pas régulièrement leurs cotisations d'assurance-maladie, ou qui les paient avec 60 jours de retard, perdent leur droit aux prestations jusqu'à ce qu'elles aient réglé leur dette auprès du fonds d'assurance maladie. En outre, bien que la participation aux coûts soit fixée à environ 20 %, en réalité, les particuliers prennent en charge ("out of pocket payments") entre 33 et 63 % des coûts dans tous les domaines de la santé, selon une estimation de l'Organisation mondiale de la santé. Selon le Médiateur (Ombudsman) de la Macédoine, il arrive aussi que, même dans les hôpitaux publics, les assurés doivent souvent payer comptant leurs médicaments, alors que théoriquement les factures y afférentes devraient être adressées directement à l'assurance-maladie. Toujours selon le médiateur, de nombreuses personnes accèdent difficilement aux prestations de leur assurance-maladie vu les très longs délais de traitement des demandes de patients, parfois examinées après plusieurs années seulement. Enfin, le remboursement des frais par l'assurance-maladie ne se fait que très lentement et souvent pour un montant total moindre que ce qui est prévu. Quant aux hospitalisations dans les cliniques privées, elles sont à l'entière charge des patients.

S'agissant des Roms, ceux-ci ne sont en principe pas victimes de discrimination lors de l'accès aux soins de santé en Macédoine. Le pourcentage de Roms disposant d'une assurance maladie est de 92 % (contre 97 % pour les non-Roms). Cependant, 68 % des Roms ne peuvent se procurer les médicaments dont ils ont besoin. Chez les non-Roms, le taux est inférieur à 32 % (cf. notamment arrêts du Tribunal E-2817/2012 du 28 juillet 2014 consid. 5.4.2 et E-4596/2013 du 25 juin 2014 consid. 6.3.4 ; cf. également OSAR, Macédoine : soins médicaux et assurance-maladie pour handicapés physiques, Adrian Schuster, Berne, 23 août 2012 ; sources internet consultées le 11 août 2014 : Republic of Macedonia Ombudsman, Annual Report 2011, mars 2012, ; Health Insurance Fund of Macedonia, Annual Report for 2011, Mai 2012, /Files/Annual%20Report%20%202011.pdf> ; Country of Return information Project, Country Sheet Macedonia, Mai 2009, ; Inter-national Social Security Association (ISSA), Macedonia, ; Council of Europe: European Social Charter; European Committee of Social Rights, 2nd report on the implementation of the European Social Charter submitted by the government of the former Yugoslav Republic of Macedonia? [Articles 11, 12 and 13], janvier 2010, ; Ministère de la santé de la république de Macédoine, Positive Liste [en macédonien ou albanais], état novembre 2008, ; Analytical Support on the Socio-Economic Impact of Social Protection Reforms (Asisp), Annual National Report 2012, mars 2012, /1165/asisp_ANR11_FYROM.pdf> ; WHO, European health for all database (HFA-DB), mis à jour en juillet 2012, ).

8.3.6 Compte tenu de ce qui précède, en particulier des insuffisances relevées dans le domaine de la pédopsychiatrie en Macédoine, le Tribunal estime peu probable que E._______ pourra bénéficier immédiatement d'un traitement adéquat en Macédoine, tant pour des raisons financières que pour des raisons d'accessibilité aux soins hautement spécialisés et multidisciplinaires qu'elle nécessite. Or, comme l'ont souligné les thérapeutes de E._______, il est à craindre qu'une interruption, même temporaire, du suivi en cours amène des complications graves, pouvant évoluer vers un retard très sévère et handicapant de son développement psychoaffectif et moteur. A ce titre, le Tribunal relève que les médecins traitants de E._______ avaient jusqu'à récemment proposé des solutions mesurées, demandant des prolongations du séjour limitées à quelques mois. Toutefois, après que leurs tentatives pour alléger la prise en charge de E._______ se sont soldées par un échec et une aggravation du retard du développement de E._______, ceux-ci estiment désormais qu'un recul d'au moins une année est nécessaire pour évaluer les progrès de l'enfant ainsi que les possibilités de retour au pays. Les médecins ont également souligné à plusieurs reprises qu'un changement brutal de milieu pouvait avoir des répercussions importantes sur la santé de cette enfant, son équilibre demeurant très précaire.

Il est indéniable que l'enfant des recourants est née avec de sérieux problèmes de santé et souffre d'un handicap grave. Malgré la prise en charge hautement spécialisée et multidisciplinaire mise en place en Suisse, force est de constater que son état ne s'est pas amélioré de manière manifeste. Le risque est donc sérieux qu'en cas de retour en Macédoine, où l'accès aux soins nécessités par E._______ sera rendu difficile par le nombre restreint de services et de médecins spécialisés en pédopsychiatrie de la petite-enfance (cf. consid. 8.3.4 supra), l'état de santé de cette enfant se dégrade de manière importante, rapide et durable.

8.3.7 Au-delà de ce risque de péjoration notable de l'état de santé de l'enfant, il s'agit également de prendre en compte les autres circonstances particulières du cas concret.

Il ressort du dossier que les recourants ont aussi présenté par le passé de graves problèmes psychiques. Dès le mois de novembre 2012, la recourante a débuté un suivi au (...) pour des problèmes de dépression récurrente ainsi qu'un PTSD. A plusieurs reprises, ses médecins traitants ont mis en exergue un risque important de décompensation en cas de retour de l'intéressée en Macédoine. Selon eux, un renvoi forcé mettrait la recourante dans un état de détresse tel qu'elle ne pourrait plus s'occuper convenablement de sa fille E._______. Dans leur rapport médical du (...), les médecins avaient en outre mentionné que le recourant présentait lui aussi un état dépressif majeur et avaient souligné que la situation familiale était alors exceptionnellement fragile.

Certes, les états de santé des recourants semblent s'être améliorés depuis l'automne 2013, notamment grâce aux suivis psychiatriques dont ils ont pu bénéficier. Leur situation globale demeure toutefois très fragile. Au vu du risque de péjoration de l'état de santé de E._______, un renvoi en Macédoine pourrait donc replacer la famille entière dans une situation extrêmement précaire.

S'il est vrai que les recourants disposent de membres de leur famille sur place, il ressort du dossier que ces derniers se trouvent eux-mêmes dans une situation économique difficile. Il est donc pour le moins aléatoire de retenir que les recourants trouveront, au sein de leur cercle familial ou en dehors de celui-ci, des personnes en mesure de leur apporter un soutien complémentaire, aussi bien au niveau médical que financièrement, ce d'autant plus que le traitement intensif de E._______ devra sans doute être poursuivi sur le long terme. En outre, compte tenu des lacunes relevées ci-dessus dans les possibilités de financement par le système de santé publique macédonien (cf. consid. 8.3.5 supra), il existe un risque que les recourants ne puissent pas bénéficier des prestations de l'assurance-maladie pour l'ensemble des soins nécessités par leur enfant. Les possibilités de subvenir seuls non seulement à leurs besoins vitaux et à ceux des enfants, mais également aux frais des traitements médicaux, apparaissent ainsi largement compromises, le recourant ne bénéficiant d'aucune formation professionnelle. Quant à la recourante, elle aussi sans compétences professionnelles particulières, elle ne pourra sans doute pas envisager à court ou long terme un emploi, ce d'autant plus qu'elle demeure fragile en raison de son état de santé psychique et que ses forces sont mobilisées par les besoins de E._______ et de ses deux autres enfants. Enfin, le Tribunal souhaite rappeler que, dans un arrêt récent, il a mis en exergue le manque de soutien de l'aide sociale macédonienne aux personnes vulnérables, notamment en raison de retards importants dans le traitement des demandes, du rejet illicite de certaines requêtes et des montants alloués insuffisants (cf. arrêt du Tribunal E-2817/2012 du 28 juillet 2014 consid. 5.5.2).

Le dossier révèle ainsi une conjonction de facteurs particulièrement défavorables aux recourants et à leurs enfants, conduisant au constat que leur existence pourrait être à court terme mise en danger en cas de retour dans leur pays.

8.4 En définitive, compte tenu du risque que le suivi médical spécialisé dont a impérativement besoin E._______ ne puisse pas être poursuivi en Macédoine, de la fragilité de la famille des intéressés et des circonstances particulières du cas d'espèce, l'exécution du renvoi doit être considérée comme inexigible, étant précisé qu'il ne ressort du dossier aucun élément dont on pourrait déduire que les conditions d'application de l'art. 83 al. 7
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr sont remplies. Il y a donc lieu de prononcer l'admission provisoire des recourants et de leurs trois enfants mineurs. Celle-ci, en principe d'une durée d'un an (art. 85 al. 1
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 85 Regolamentazione dell'ammissione provvisoria - 1 La carta di soggiorno per lo straniero ammesso provvisoriamente in Svizzera (art. 41 cpv. 2) è rilasciata a fini di controllo, per una durata di 12 mesi al massimo, dal Cantone di soggiorno ed è, se del caso, da questo prorogata fatto salvo l'articolo 84.
1    La carta di soggiorno per lo straniero ammesso provvisoriamente in Svizzera (art. 41 cpv. 2) è rilasciata a fini di controllo, per una durata di 12 mesi al massimo, dal Cantone di soggiorno ed è, se del caso, da questo prorogata fatto salvo l'articolo 84.
2    Per la ripartizione delle persone ammesse provvisoriamente si applica per analogia l'articolo 27 LAsi264.
3    e 4 ... 265
5    Lo straniero ammesso provvisoriamente può scegliere liberamente il luogo di residenza nell'attuale Cantone di soggiorno o nel Cantone attribuitogli. Le autorità cantonali possono assegnare un luogo di residenza o un alloggio nel Cantone allo straniero ammesso provvisoriamente che non è stato riconosciuto quale rifugiato e percepisce l'aiuto sociale.266
6    ... 267
7    ... 268
7bis    e 7ter ...269
8    ...270
LEtr), renouvelable si nécessaire, apparaît mieux à même d'écarter les risques sérieux qu'ils courent actuellement en cas de retour.

9.
Le recours, en tant qu'il porte sur l'exécution du renvoi, doit par conséquent être admis et la décision de l'ODM du 26 mars 2013 annulée sur ce point (chiffres 4 et 5 du dispositif). L'autorité de première instance est donc invitée à régler les conditions de séjour des intéressés en Suisse conformément aux dispositions régissant l'admission provisoire.

10.

10.1 Les recourants ayant été mis au bénéfice de l'assistance judiciaire partielle (cf. let. E supra), il n'est pas perçu de frais de procédure.

10.2 Conformément à l'art. 64 al. 1
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 64 - 1 L'autorità di ricorso, se ammette il ricorso in tutto o in parte, può, d'ufficio o a domanda, assegnare al ricorrente una indennità per le spese indispensabili e relativamente elevate che ha sopportato.
1    L'autorità di ricorso, se ammette il ricorso in tutto o in parte, può, d'ufficio o a domanda, assegnare al ricorrente una indennità per le spese indispensabili e relativamente elevate che ha sopportato.
2    Il dispositivo indica l'ammontare dell'indennità e l'addossa all'ente o all'istituto autonomo, nel cui nome l'autorità inferiore ha deciso, in quanto non possa essere messa a carico di una controparte soccombente.
3    Se una controparte soccombente ha presentato conclusioni indipendenti, l'indennità può essere messa a suo carico, secondo la propria solvenza.
4    L'ente o l'istituto autonomo, nel cui nome l'autorità inferiore ha deciso, risponde dell'indennità addossata a una controparte soccombente, in quanto non possa essere riscossa.
5    Il Consiglio federale disciplina la determinazione delle spese ripetibili.106 Sono fatti salvi l'articolo 16 capoverso 1 lettera a della legge del 17 giugno 2005107 sul Tribunale amministrativo federale e l'articolo 73 della legge del 19 marzo 2010108 sull'organizzazione delle autorità penali.109
PA et à l'art. 7 al. 1
SR 173.320.2 Regolamento del 21 febbraio 2008 sulle tasse e sulle spese ripetibili nelle cause dinanzi al Tribunale amministrativo federale (TS-TAF)
TS-TAF Art. 7 Principio - 1 La parte vincente ha diritto alle ripetibili per le spese necessarie derivanti dalla causa.
1    La parte vincente ha diritto alle ripetibili per le spese necessarie derivanti dalla causa.
2    Se la parte vince solo parzialmente, le spese ripetibili sono ridotte in proporzione.
3    Le autorità federali e, di regola, le altre autorità con qualità di parte non hanno diritto a un'indennità a titolo di ripetibili.
4    Se le spese sono relativamente modeste, si può rinunciare a concedere alla parte un'indennità a titolo di ripetibili.
5    L'articolo 6a è applicabile per analogia.7
et 2
SR 173.320.2 Regolamento del 21 febbraio 2008 sulle tasse e sulle spese ripetibili nelle cause dinanzi al Tribunale amministrativo federale (TS-TAF)
TS-TAF Art. 7 Principio - 1 La parte vincente ha diritto alle ripetibili per le spese necessarie derivanti dalla causa.
1    La parte vincente ha diritto alle ripetibili per le spese necessarie derivanti dalla causa.
2    Se la parte vince solo parzialmente, le spese ripetibili sono ridotte in proporzione.
3    Le autorità federali e, di regola, le altre autorità con qualità di parte non hanno diritto a un'indennità a titolo di ripetibili.
4    Se le spese sono relativamente modeste, si può rinunciare a concedere alla parte un'indennità a titolo di ripetibili.
5    L'articolo 6a è applicabile per analogia.7
du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF, RS 173.320.2), les recourants, qui ont eu partiellement gain de cause, ont droit à des dépens réduits pour les frais nécessaires causés par le litige.

En l'espèce, le mandataire est intervenu postérieurement au dépôt du recours et a ciblé ses efforts avant tout sur la question de l'exécution du renvoi des recourants. Partant, et compte tenu du décompte de prestations du 25 juillet 2014, il se justifie, ex aequo et bono, d'octroyer aux recourants un montant de 850 francs à titre de dépens, pour l'activité indispensable déployée par leur mandataire dans le cadre de la présente procédure, en tant qu'elle concerne la question de l'exigibilité de l'exécution du renvoi.

(dispositif page suivante)

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours, en tant qu'il porte sur la reconnaissance de la qualité de réfugié, l'octroi de l'asile et le principe du renvoi, est rejeté.

2.
Le recours, en tant qu'il porte sur l'exécution du renvoi de Suisse, est admis. L'ODM est invité à régler les conditions de résidence des intéressés en Suisse conformément aux dispositions sur l'admission provisoire des étrangers.

3.
Il n'est pas perçu de frais.

4.
L'ODM versera le montant de 850 francs aux recourants à titre de dépens.

5.
Le présent arrêt est adressé aux recourants, à l'ODM et à l'autorité cantonale.

La présidente du collège : Le greffier :

Emilia Antonioni Luftensteiner Thierry Leibzig

Expédition :