Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour V

E-4258/2011

Arrêt du 6 août 2012

Jean-Pierre Monnet (président du collège),

Composition Gérard Scherrer, Walter Stöckli, juges,

Claude Débieux, greffier.

A._______,née le (...),

Congo (Kinshasa),

Parties représentée par Me Patrick Fontana, avocat,

(...),

recourante,

contre

Office fédéral des migrations (ODM),

Quellenweg 6, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Asile et renvoi (recours réexamen) ;
Objet
décision de l'ODM du 14 juillet 2011 / N (...).

Faits :

A.
Le 30 novembre 2009, la recourante a déposé une demande d'asile en Suisse.

B.
Le 2 décembre 2009, elle a été entendue sommairement par l'ODM au Centre d'enregistrement et de procédure (CEP) de Vallorbe. L'audition sur ses motifs d'asile a eu lieu le 10 décembre 2009, à Vallorbe également.

C.
Par décision du 14 janvier 2010, l'ODM a refusé de reconnaitre la qualité de réfugié à la recourante, rejeté sa demande d'asile, prononcé son renvoi de Suisse et ordonné l'exécution de cette mesure. L'office précité a considéré que les déclarations de la recourante ne satisfaisaient pas aux exigences de vraisemblance posées à l'art. 7
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 7 Nachweis der Flüchtlingseigenschaft - 1 Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
1    Wer um Asyl nachsucht, muss die Flüchtlingseigenschaft nachweisen oder zumindest glaubhaft machen.
2    Glaubhaft gemacht ist die Flüchtlingseigenschaft, wenn die Behörde ihr Vorhandensein mit überwiegender Wahrscheinlichkeit für gegeben hält.
3    Unglaubhaft sind insbesondere Vorbringen, die in wesentlichen Punkten zu wenig begründet oder in sich widersprüchlich sind, den Tatsachen nicht entsprechen oder massgeblich auf gefälschte oder verfälschte Beweismittel abgestützt werden.
de la loi du 26 juin 1998 sur l'asile (LAsi, RS 142.31). Il a, en outre, estimé que l'exécution du renvoi de la recourante dans son pays était licite, raisonnablement exigible et possible.

D.
Le 17 février 2010, l'intéressée a interjeté recours contre cette décision. Elle a conclu à la reconnaissance de la qualité de réfugié, à l'octroi de l'asile et, subsidiairement, à son admission provisoire. Elle a sollicité l'assistance judiciaire partielle. Elle a fait valoir, en substance, que son récit était vraisemblable et satisfaisait aux conditions de l'art. 3
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 3 Flüchtlingsbegriff - 1 Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
1    Flüchtlinge sind Personen, die in ihrem Heimatstaat oder im Land, in dem sie zuletzt wohnten, wegen ihrer Rasse, Religion, Nationalität, Zugehörigkeit zu einer bestimmten sozialen Gruppe oder wegen ihrer politischen Anschauungen ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden.
2    Als ernsthafte Nachteile gelten namentlich die Gefährdung des Leibes, des Lebens oder der Freiheit sowie Massnahmen, die einen unerträglichen psychischen Druck bewirken. Den frauenspezifischen Fluchtgründen ist Rechnung zu tragen.
3    Keine Flüchtlinge sind Personen, die wegen Wehrdienstverweigerung oder Desertion ernsthaften Nachteilen ausgesetzt sind oder begründete Furcht haben, solchen Nachteilen ausgesetzt zu werden. Vorbehalten bleibt die Einhaltung des Abkommens vom 28. Juli 19514 über die Rechtsstellung der Flüchtlinge (Flüchtlingskonvention).5
4    Keine Flüchtlinge sind Personen, die Gründe geltend machen, die wegen ihres Verhaltens nach der Ausreise entstanden sind und die weder Ausdruck noch Fortsetzung einer bereits im Heimat- oder Herkunftsstaat bestehenden Überzeugung oder Ausrichtung sind. Vorbehalten bleibt die Flüchtlingskonvention vom 28. Juli 1951.6
LAsi, et que l'exécution du renvoi dans son pays devait être considérée tout au moins comme inexigible.

E.
Par ordonnance du 22 février 2010, le Tribunal administratif fédéral (ci après : le Tribunal) a dispensé la recourante d'une avance de frais.

F.
Par arrêt E-980/2010 du 14 décembre 2010, le Tribunal a rejeté le recours de l'intéressée. Il a jugé, en substance, que l'entier du récit, simpliste et schématique, apparaissait dénué de crédibilité et que les sévices dont la recourante avait dit avoir été victime n'étaient manifestement pas intervenus dans les circonstances décrites. Il a également considéré que l'exécution du renvoi s'avérait licite, raisonnablement exigible et possible. Enfin, il a écarté la requête d'assistance judiciaire partielle de la recourante et mis les frais de la procédure à sa charge.

G.
Par courrier du 12 janvier 2011, la recourante a adressé à l'ODM une demande de réexamen de la décision de refus de l'asile et de renvoi. Dans cette requête, elle s'est appuyée sur deux motifs : en premier lieu, elle a indiqué que, postérieurement à l'arrêt du Tribunal du 14 décembre 2010, elle avait appris le décès de l'épouse de son cousin qui l'avait hébergée durant ses études. Cette personne serait morte d'une crise cardiaque, dans la nuit du (...) au (...), et ce, consécutivement aux menaces reçues de la part d'inconnus, qui auraient harcelé sa famille au sujet de la disparition de la recourante qui, selon ceux-ci, aurait été en possession de pièces compromettantes. L'intéressée a également précisé que cet événement avait été relaté par les médias locaux. En second lieu, la recourante a fait valoir une dégradation soudaine de son état de santé, justifiant son hospitalisation en milieu psychiatrique en date du 12 janvier 2010. A l'appui de ses dires, elle a fourni plusieurs pièces.

H.
Dans sa lettre du 26 janvier 2011, l'ODM a requis de la recourante qu'elle lui fasse parvenir un rapport médical circonstancié, établi au moyen d'un formulaire annexé. Il lui a demandé de présenter également une déclaration écrite, déliant le médecin traitant du secret médical envers l'ODM.

I.
Par courrier diplomatique du 26 janvier 2011 l'ODM a requis de l'Ambassade de Suisse à Kinshasa (ci-après : l'ambassade) un certain nombre de renseignements en lui soumettant cinq chapitres de questions. Il a joint, à cet effet, plusieurs documents figurant au dossier.

J.
Par courrier du 22 février 2011, la recourante a communiqué à l'ODM, le rapport médical requis ainsi que l'attestation de la levée du secret médical.

K.
Le rapport de la personne de confiance mandatée par l'ambassade est parvenu, le 16 mars 2011, à l'ODM.

L.
Par décision incidente du 18 mars 2011, l'ODM, après un résumé des déclarations de la recourante en procédure ordinaire, lui a communiqué le contenu essentiel des éléments d'information obtenus via l'ambassade et a invité la recourante à lui adresser ses déterminations à ce sujet.

M.
Par lettre du 31 mars 2011, la recourante a sollicité de l'ODM qu'il lui fasse parvenir une copie du rapport complet établi par l'ambassade et elle a demandé que le délai initialement imparti soit prolongé de deux mois.

N.
Par décision incidente du 5 avril 2011, l'ODM a fait suite à la demande de la recourante et lui a communiqué, en copie, la demande de renseignements adressée à l'ambassade ainsi que le rapport complet de celle-ci. Il a, par ailleurs, prolongé le délai initial jusqu'au 27 avril 2011, au plus tard.

O.
Par lettre du 15 avril 2011, la recourante a sollicité que le délai prolongé une première fois, jusqu'au 27 avril 2011, le soit une seconde fois, jusqu'au 20 mai 2011.

P.
Le 21 avril 2011, l'ODM a accepté d'accorder à la recourante un ultime délai jusqu'au 20 mai 2011. Le même jour, l'intéressée a adressé un courrier à l'ODM, dans lequel elle a indiqué considérer le silence de l'ODM comme une acceptation tacite de sa demande de prolongation.

Q.
Par courrier du 20 mai 2011, la recourante a communiqué à l'ODM, sa détermination relative au contenu du rapport de l'ambassade. Sans entrer dans le détail des éléments soulevés, elle a fait valoir, en substance, que son cousin paternel ne pourrait en aucun cas la recevoir chez lui, en cas de retour dans son pays d'origine. Elle a souligné également que, contrairement au rapport, l'épouse de son cousin était décédée, non pas de mort naturelle, mais d'une crise cardiaque consécutive à une agression par des hommes armés en civil, qui étaient à sa recherche. Elle a rappelé également les articles de presse mentionnés dans sa demande de réexamen. Enfin, se basant sur divers rapports d'organisations humanitaires, ainsi que sur un document du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), elle a fait état de l'existence de graves violations des droits de l'homme en RDC, et elle a souligné qu'en raison de cet ensemble de faits, elle encourrait un risque concret de subir de mauvais traitements si elle venait à retourner dans son pays. Enfin, elle a invité l'ODM à lui transmettre les procès-verbaux originaux des auditions des témoins et personnes interrogées, sur place, par l'ambassade.

R.
Dans son courrier du 14 juin 2011, l'ODM a répondu à la recourante lui avoir fait parvenir tous les documents en sa possession, remis par l'ambassade.

S.
Par décision du 14 juillet 2011, l'ODM a rejeté la demande de reconsidération de la recourante et a déclaré que la décision du 14 janvier 2010 était entrée en force et qu'elle demeurait exécutoire. En outre, elle a dispensé d'émolument la recourante et a indiqué qu'un éventuel recours ne déploierait pas d'effet suspensif.

T.
Par acte du 29 juillet 2011, l'intéressée a interjeté recours contre cette décision. Elle a conclu, à titre préalable, au bénéfice de l'assistance judiciaire totale, à l'octroi de l'effet suspensif à son recours ainsi qu'à la suspension de toute mesure d'exécution de la décision incriminée. A titre principal, elle a conclu à l'admission du recours, à l'annulation de la décision de l'ODM du 14 juillet 2011 et implicitement à l'octroi de l'asile ou à l'admission provisoire. Elle a joint à son recours, un bordereau de pièces.

En substance, la recourante a fait grief à l'ODM d'avoir violé son droit d'être entendu en ne lui communiquant pas toutes les pièces obtenues dans le cadre des démarches effectuées par l'ambassade et en ne lui donnant pas l'opportunité de s'exprimer sur leur contenu. Elle a également reproché à l'ODM d'avoir fait montre d'arbitraire, en relation avec l'appréciation portée sur les menaces qu'aurait reçues l'épouse de son cousin, sur les copies des articles de journaux adressées par ses soins à l'ODM, sur les attestations de son cousin et celles de ses enfants, sur son état de santé mis en corrélation avec les infrastructures sanitaires du RDC, et enfin, sur le soutien financier de son cousin.

U.
Par décision incidente du 17 août 2011, le juge instructeur précédemment en charge de l'affaire a autorisé la recourante à séjourner en Suisse jusqu'au terme de la procédure, renoncé à la perception d'une avance des frais présumés de procédure et rejeté la requête de désignation de son mandataire comme défenseur d'office.

V.
Par ordonnance du 18 août 2011, le précédent juge instructeur a invité l'ODM à se prononcer sur le recours du 29 juillet 2011 et, notamment, sur l'authenticité des articles de presse produits. Il a également demandé à l'ODM de se prononcer sur la qualification de la procédure engagée par la recourante et de lui indiquer, dans l'hypothèse où cette procédure constituerait une nouvelle demande d'asile, s'il maintenait sa décision du 14 juillet 2011, et en cas de réponse positive, de préciser les motifs de sa réponse.

W.
Dans sa réponse du 21 septembre 2011, l'ODM a maintenu son appréciation au sujet des articles de presse et souligné qu'au regard des éléments d'information dont il disposait, ces documents avaient été fabriqués de toutes pièces pour les besoins de la cause. Quant à la qualification de la procédure engagée par la recourante le 12 janvier 2011, l'ODM a estimé qu'il s'agissait d'une demande de réexamen : il a en effet souligné que les motifs exposés par la recourante, le 12 janvier 2011, étaient identiques à ceux invoqués dans le cadre de la procédure ordinaire et que les résultats de l'instruction effectuée permettent de conclure que, contrairement à ce que soutenait la recourante, le décès de l'épouse de son cousin n'a aucun lien avec les persécutions alléguées, lesquelles ont été jugées invraisemblables à la fois par l'ODM et le Tribunal. Dans ces conditions, l'autorité inférieure a proposé le rejet du recours.

X.
Par acte du 7 octobre 2011, la recourante a déposé sa réplique. Elle a, en substance, contesté le point de vue de l'ODM quant à l'inauthenticité des articles de presse produits. Concernant la qualification de la procédure, elle s'est limitée à préciser que les faits, relatés dans les articles de presse produits, confirment ses déclarations émises dans le cadre de la procédure ordinaire, à savoir, qu'en cas de retour dans son pays d'origine, elle encourrait un danger pour sa vie et son intégrité physique. Elle a conclu ainsi à l'admission de son recours.

Droit :

1.

1.1 Le Tribunal administratif fédéral (le Tribunal), en vertu de l'art. 31
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG).
de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal administratif fédéral (LTAF, RS 173.32), connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 5
1    Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben:
a  Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten;
b  Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten;
c  Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren.
2    Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25
3    Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen.
de la loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure administrative (PA, RS 172.021) prises par les autorités mentionnées à l'art. 33
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz
VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen:
a  des Bundesrates und der Organe der Bundesversammlung auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses des Bundespersonals einschliesslich der Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung;
b  des Bundesrates betreffend:
b1  die Amtsenthebung eines Mitgliedes des Bankrats, des Direktoriums oder eines Stellvertreters oder einer Stellvertreterin nach dem Nationalbankgesetz vom 3. Oktober 200325,
b10  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Schweizerischen Trassenvergabestelle oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Geschäftsführerin oder des Geschäftsführers durch den Verwaltungsrat nach dem Eisenbahngesetz vom 20. Dezember 195743;
b2  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitgliedes der Eidgenössischen Finanzmarktaufsicht oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Finanzmarktaufsichtsgesetz vom 22. Juni 200726,
b3  die Sperrung von Vermögenswerten gestützt auf das Bundesgesetz vom 18. Dezember 201528 über die Sperrung und die Rückerstattung unrechtmässig erworbener Vermögenswerte ausländischer politisch exponierter Personen,
b4  das Verbot von Tätigkeiten nach dem NDG30,
b5bis  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Eidgenössischen Instituts für Metrologie nach dem Bundesgesetz vom 17. Juni 201133 über das Eidgenössische Institut für Metrologie,
b6  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Eidgenössischen Revisionsaufsichtsbehörde oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Revisionsaufsichtsgesetz vom 16. Dezember 200535,
b7  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Heilmittelinstituts nach dem Heilmittelgesetz vom 15. Dezember 200037,
b8  die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Anstalt nach dem Ausgleichsfondsgesetz vom 16. Juni 201739,
b9  die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Instituts für Rechtsvergleichung nach dem Bundesgesetz vom 28. September 201841 über das Schweizerische Institut für Rechtsvergleichung,
c  des Bundesstrafgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cbis  des Bundespatentgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals;
cter  der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von der Vereinigten Bundesversammlung gewählten Mitglieder der Bundesanwaltschaft;
dquinquies  der Bundeskanzlei, der Departemente und der ihnen unterstellten oder administrativ zugeordneten Dienststellen der Bundesverwaltung;
e  der Anstalten und Betriebe des Bundes;
f  der eidgenössischen Kommissionen;
g  der Schiedsgerichte auf Grund öffentlich-rechtlicher Verträge des Bundes, seiner Anstalten und Betriebe;
h  der Instanzen oder Organisationen ausserhalb der Bundesverwaltung, die in Erfüllung ihnen übertragener öffentlich-rechtlicher Aufgaben des Bundes verfügen;
i  kantonaler Instanzen, soweit ein Bundesgesetz gegen ihre Verfügungen die Beschwerde an das Bundesverwaltungsgericht vorsieht.
LTAF.

En particulier, les décisions rendues par l'ODM concernant l'asile peuvent être contestées, par renvoi de l'art. 105
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 105 Beschwerde gegen Verfügungen des SEM - Gegen Verfügungen des SEM kann nach Massgabe des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005356 Beschwerde geführt werden.
LAsi, devant le Tribunal, lequel statue alors définitivement, sauf demande d'extradition déposée par l'Etat dont le requérant cherche à se protéger (art. 83 let. d ch. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 83 Ausnahmen - Die Beschwerde ist unzulässig gegen:
a  Entscheide auf dem Gebiet der inneren oder äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt;
b  Entscheide über die ordentliche Einbürgerung;
c  Entscheide auf dem Gebiet des Ausländerrechts betreffend:
c1  die Einreise,
c2  Bewilligungen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt,
c3  die vorläufige Aufnahme,
c4  die Ausweisung gestützt auf Artikel 121 Absatz 2 der Bundesverfassung und die Wegweisung,
c5  Abweichungen von den Zulassungsvoraussetzungen,
c6  die Verlängerung der Grenzgängerbewilligung, den Kantonswechsel, den Stellenwechsel von Personen mit Grenzgängerbewilligung sowie die Erteilung von Reisepapieren an schriftenlose Ausländerinnen und Ausländer;
d  Entscheide auf dem Gebiet des Asyls, die:
d1  vom Bundesverwaltungsgericht getroffen worden sind, ausser sie betreffen Personen, gegen die ein Auslieferungsersuchen des Staates vorliegt, vor welchem sie Schutz suchen,
d2  von einer kantonalen Vorinstanz getroffen worden sind und eine Bewilligung betreffen, auf die weder das Bundesrecht noch das Völkerrecht einen Anspruch einräumt;
e  Entscheide über die Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung von Behördenmitgliedern oder von Bundespersonal;
f  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Beschaffungen, wenn:
fbis  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Verfügungen nach Artikel 32i des Personenbeförderungsgesetzes vom 20. März 200963;
f1  sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt; vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Beschaffungen des Bundesverwaltungsgerichts, des Bundesstrafgerichts, des Bundespatentgerichts, der Bundesanwaltschaft sowie der oberen kantonalen Gerichtsinstanzen, oder
f2  der geschätzte Wert des zu vergebenden Auftrags den massgebenden Schwellenwert nach Artikel 52 Absatz 1 in Verbindung mit Anhang 4 Ziffer 2 des Bundesgesetzes vom 21. Juni 201961 über das öffentliche Beschaffungswesen nicht erreicht;
g  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlich-rechtlichen Arbeitsverhältnisse, wenn sie eine nicht vermögensrechtliche Angelegenheit, nicht aber die Gleichstellung der Geschlechter betreffen;
h  Entscheide auf dem Gebiet der internationalen Amtshilfe, mit Ausnahme der Amtshilfe in Steuersachen;
i  Entscheide auf dem Gebiet des Militär-, Zivil- und Zivilschutzdienstes;
j  Entscheide auf dem Gebiet der wirtschaftlichen Landesversorgung, die bei schweren Mangellagen getroffen worden sind;
k  Entscheide betreffend Subventionen, auf die kein Anspruch besteht;
l  Entscheide über die Zollveranlagung, wenn diese auf Grund der Tarifierung oder des Gewichts der Ware erfolgt;
m  Entscheide über die Stundung oder den Erlass von Abgaben; in Abweichung davon ist die Beschwerde zulässig gegen Entscheide über den Erlass der direkten Bundessteuer oder der kantonalen oder kommunalen Einkommens- und Gewinnsteuer, wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder es sich aus anderen Gründen um einen besonders bedeutenden Fall handelt;
n  Entscheide auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend:
n1  das Erfordernis einer Freigabe oder der Änderung einer Bewilligung oder Verfügung,
n2  die Genehmigung eines Plans für Rückstellungen für die vor Ausserbetriebnahme einer Kernanlage anfallenden Entsorgungskosten,
n3  Freigaben;
o  Entscheide über die Typengenehmigung von Fahrzeugen auf dem Gebiet des Strassenverkehrs;
p  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts auf dem Gebiet des Fernmeldeverkehrs, des Radios und des Fernsehens sowie der Post betreffend:68
p1  Konzessionen, die Gegenstand einer öffentlichen Ausschreibung waren,
p2  Streitigkeiten nach Artikel 11a des Fernmeldegesetzes vom 30. April 199769,
p3  Streitigkeiten nach Artikel 8 des Postgesetzes vom 17. Dezember 201071;
q  Entscheide auf dem Gebiet der Transplantationsmedizin betreffend:
q1  die Aufnahme in die Warteliste,
q2  die Zuteilung von Organen;
r  Entscheide auf dem Gebiet der Krankenversicherung, die das Bundesverwaltungsgericht gestützt auf Artikel 3472 des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 200573 (VGG) getroffen hat;
s  Entscheide auf dem Gebiet der Landwirtschaft betreffend:
s1  ...
s2  die Abgrenzung der Zonen im Rahmen des Produktionskatasters;
t  Entscheide über das Ergebnis von Prüfungen und anderen Fähigkeitsbewertungen, namentlich auf den Gebieten der Schule, der Weiterbildung und der Berufsausübung;
u  Entscheide auf dem Gebiet der öffentlichen Kaufangebote (Art. 125-141 des Finanzmarktinfrastrukturgesetzes vom 19. Juni 201576);
v  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts über Meinungsverschiedenheiten zwischen Behörden in der innerstaatlichen Amts- und Rechtshilfe;
w  Entscheide auf dem Gebiet des Elektrizitätsrechts betreffend die Plangenehmigung von Starkstromanlagen und Schwachstromanlagen und die Entscheide auf diesem Gebiet betreffend Enteignung der für den Bau oder Betrieb solcher Anlagen notwendigen Rechte, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt;
x  Entscheide betreffend die Gewährung von Solidaritätsbeiträgen nach dem Bundesgesetz vom 30. September 201680 über die Aufarbeitung der fürsorgerischen Zwangsmassnahmen und Fremdplatzierungen vor 1981, ausser wenn sich eine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt oder aus anderen Gründen ein besonders bedeutender Fall vorliegt;
y  Entscheide des Bundesverwaltungsgerichts in Verständigungsverfahren zur Vermeidung einer den anwendbaren internationalen Abkommen im Steuerbereich nicht entsprechenden Besteuerung;
z  Entscheide betreffend die in Artikel 71c Absatz 1 Buchstabe b des Energiegesetzes vom 30. September 201683 genannten Baubewilligungen und notwendigerweise damit zusammenhängenden in der Kompetenz der Kantone liegenden Bewilligungen für Windenergieanlagen von nationalem Interesse, wenn sich keine Rechtsfrage von grundsätzlicher Bedeutung stellt.
de la loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral [LTF, RS 173.110]).

1.2 En l'espèce, le Tribunal est compétent pour statuer définitivement sur l'objet du litige.

1.3 La recourante a qualité pour recourir. Présenté dans la forme et dans les délais prescrits par la loi, le recours est recevable (art. 48
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 48
1    Zur Beschwerde ist berechtigt, wer:
a  vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat;
b  durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und
c  ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat.
2    Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt.
et 52
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 52
1    Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat.
2    Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein.
3    Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten.
PA et 108 al. 1 LAsi).

2.

2.1 A titre préjudiciel, le Tribunal relève qu'il n'existe pas de raison de remettre en cause la qualification de l'ODM selon laquelle la requête déposée le 12 janvier 2011 par la recourante constitue une demande de réexamen. En effet, s'agissant des motifs de persécution, la recourante a invoqué des faits nouveaux et postérieurs à l'arrêt E-980/2010 du 14 décembre 2010 destinés à rendre vraisemblables les faits essentiels invoqués en procédure antérieure et demeurés non prouvés ; n'ayant pas invoqué d'autres faits essentiels relatifs à des motifs de persécution nouveaux, distincts des motifs antérieurs, sa demande ne constitue pas une seconde demande d'asile. De même, le Tribunal estime qu'il n'y a pas de raison de remettre en cause la qualification de l'ODM selon laquelle les moyens de preuve nouveaux et postérieurs, mais portant sur des faits antérieurs, produits par la recourante ressortissent au réexamen qualifié (et non à la révision), dès lors que la jurisprudence du Tribunal n'intègre pas formellement, de manière exclusive, dans les motifs de révision les moyens de preuve postérieurs à un jugement de fond, mais destinés à prouver des faits antérieurs. En tout état de cause, l'argumentation adoptée dans les considérants qui suivent vaudrait, mutatis mutandis, également en cas de qualification de la demande du 12 janvier 2011 de demande de révision de l'arrêt précité fondée sur l'art. 123 al. 2 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 123 Andere Gründe - 1 Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden.
1    Die Revision kann verlangt werden, wenn ein Strafverfahren ergeben hat, dass durch ein Verbrechen oder Vergehen zum Nachteil der Partei auf den Entscheid eingewirkt wurde; die Verurteilung durch das Strafgericht ist nicht erforderlich. Ist das Strafverfahren nicht durchführbar, so kann der Beweis auf andere Weise erbracht werden.
2    Die Revision kann zudem verlangt werden:
a  in Zivilsachen und öffentlich-rechtlichen Angelegenheiten, wenn die ersuchende Partei nachträglich erhebliche Tatsachen erfährt oder entscheidende Beweismittel auffindet, die sie im früheren Verfahren nicht beibringen konnte, unter Ausschluss der Tatsachen und Beweismittel, die erst nach dem Entscheid entstanden sind;
b  in Strafsachen, wenn die Voraussetzungen von Artikel 410 Absätze 1 Buchstaben a und b sowie 2 StPO108 erfüllt sind;
c  in Sachen, die Ansprüche auf Ersatz von nuklearem Schaden betreffen, aus den in Artikel 5 Absatz 5 Kernenergiehaftpflichtgesetz vom 13. Juni 2008110 genannten Gründen.
LTF.

2.2 Enfin, en alléguant une détérioration de son état de santé postérieure à l'arrêt précité, la recourante invoque une hospitalisation en date du 12 janvier 2011 et, en tant que telle, une modification notable des circonstances ayant conduit le Tribunal à confirmer l'exigibilité de l'exécution du renvoi.

2.3 La demande de réexamen, définie comme une requête non soumise à des exigences de délai ou de forme, adressée à une autorité administrative en vue de la reconsidération de la décision qu'elle a prise, n'est pas expressément prévue par la PA. La jurisprudence et la doctrine l'ont cependant déduite de l'art. 4
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 4 Landessprachen - Die Landessprachen sind Deutsch, Französisch, Italienisch und Rätoromanisch.
de la Constitution fédérale du 29 mai 1874 (aCst), qui correspond, sur ce point, à l'art. 29 al. 2
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999
BV Art. 29 Allgemeine Verfahrensgarantien - 1 Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
1    Jede Person hat in Verfahren vor Gerichts- und Verwaltungsinstanzen Anspruch auf gleiche und gerechte Behandlung sowie auf Beurteilung innert angemessener Frist.
2    Die Parteien haben Anspruch auf rechtliches Gehör.
3    Jede Person, die nicht über die erforderlichen Mittel verfügt, hat Anspruch auf unentgeltliche Rechtspflege, wenn ihr Rechtsbegehren nicht aussichtslos erscheint. Soweit es zur Wahrung ihrer Rechte notwendig ist, hat sie ausserdem Anspruch auf unentgeltlichen Rechtsbeistand.
Cst. et de l'art. 66
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 66
1    Die Beschwerdeinstanz zieht ihren Entscheid von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei in Revision, wenn ihn ein Verbrechen oder Vergehen beeinflusst hat.
2    Ausserdem zieht sie ihn auf Begehren einer Partei in Revision, wenn:
a  die Partei neue erhebliche Tatsachen oder Beweismittel vorbringt;
b  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz aktenkundige erhebliche Tatsachen oder bestimmte Begehren übersehen hat;
c  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz die Bestimmungen der Artikel 10, 59 oder 76 über den Ausstand, der Artikel 26-28 über die Akteneinsicht oder der Artikel 29-33 über das rechtliche Gehör verletzt hat; oder
d  der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte in einem endgültigen Urteil festgestellt hat, dass die Konvention vom 4. November 1950120 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) oder die Protokolle dazu verletzt worden sind, oder den Fall durch eine gütliche Einigung (Art. 39 EMRK) abgeschlossen hat, sofern eine Entschädigung nicht geeignet ist, die Folgen der Verletzung auszugleichen, und die Revision notwendig ist, um die Verletzung zu beseitigen.
3    Gründe im Sinne von Absatz 2 Buchstaben a-c gelten nicht als Revisionsgründe, wenn die Partei sie im Rahmen des Verfahrens, das dem Beschwerdeentscheid voranging, oder auf dem Wege einer Beschwerde, die ihr gegen den Beschwerdeentscheid zustand, geltend machen konnte.
PA, qui prévoit le droit de demander la révision des décisions sur recours (cf. ATAF 2010/27 consid. 2.1 p. 367 et références citées).

2.4 En principe, une demande de réexamen ne constitue pas une voie de droit (ordinaire ou extraordinaire). Partant, l'ODM n'est tenu de s'en saisir que dans deux situations : lorsqu'elle constitue une "demande de reconsidération qualifiée", à savoir lorsqu'une décision n'a pas fait l'objet d'un recours (ou que le recours interjeté contre celle-ci avait été déclaré irrecevable) et que le requérant invoque un des motifs de révision prévus à l'art. 66
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 66
1    Die Beschwerdeinstanz zieht ihren Entscheid von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei in Revision, wenn ihn ein Verbrechen oder Vergehen beeinflusst hat.
2    Ausserdem zieht sie ihn auf Begehren einer Partei in Revision, wenn:
a  die Partei neue erhebliche Tatsachen oder Beweismittel vorbringt;
b  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz aktenkundige erhebliche Tatsachen oder bestimmte Begehren übersehen hat;
c  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz die Bestimmungen der Artikel 10, 59 oder 76 über den Ausstand, der Artikel 26-28 über die Akteneinsicht oder der Artikel 29-33 über das rechtliche Gehör verletzt hat; oder
d  der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte in einem endgültigen Urteil festgestellt hat, dass die Konvention vom 4. November 1950120 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) oder die Protokolle dazu verletzt worden sind, oder den Fall durch eine gütliche Einigung (Art. 39 EMRK) abgeschlossen hat, sofern eine Entschädigung nicht geeignet ist, die Folgen der Verletzung auszugleichen, und die Revision notwendig ist, um die Verletzung zu beseitigen.
3    Gründe im Sinne von Absatz 2 Buchstaben a-c gelten nicht als Revisionsgründe, wenn die Partei sie im Rahmen des Verfahrens, das dem Beschwerdeentscheid voranging, oder auf dem Wege einer Beschwerde, die ihr gegen den Beschwerdeentscheid zustand, geltend machen konnte.
PA, applicable par analogie (cf. ATAF 2010/27 consid. 2.1 p. 367s., ATAF 2010/4 consid. 2.1.1 p. 43 ; JICRA 2003 n° 7 consid. 1 p. 42s., JICRA 1995 n° 21 p. 199ss, JICRA 1993 n° 25 consid. 3b p. 179), ou lorsqu'elle constitue une "demande d'adaptation", à savoir lorsque le requérant se prévaut d'un changement notable de circonstances depuis le prononcé de la décision concernée (ou, en cas de recours, depuis le prononcé de l'arrêt sur recours).

2.5 Une demande de réexamen, à l'instar des demandes de révision, ne saurait servir à remettre continuellement en cause des décisions administratives entrées en force de chose décidée. En particulier, l'invocation de motifs de réexamen qualifié, au sens de l'art. 66 al. 2
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VwVG Art. 66
1    Die Beschwerdeinstanz zieht ihren Entscheid von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei in Revision, wenn ihn ein Verbrechen oder Vergehen beeinflusst hat.
2    Ausserdem zieht sie ihn auf Begehren einer Partei in Revision, wenn:
a  die Partei neue erhebliche Tatsachen oder Beweismittel vorbringt;
b  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz aktenkundige erhebliche Tatsachen oder bestimmte Begehren übersehen hat;
c  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz die Bestimmungen der Artikel 10, 59 oder 76 über den Ausstand, der Artikel 26-28 über die Akteneinsicht oder der Artikel 29-33 über das rechtliche Gehör verletzt hat; oder
d  der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte in einem endgültigen Urteil festgestellt hat, dass die Konvention vom 4. November 1950120 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) oder die Protokolle dazu verletzt worden sind, oder den Fall durch eine gütliche Einigung (Art. 39 EMRK) abgeschlossen hat, sofern eine Entschädigung nicht geeignet ist, die Folgen der Verletzung auszugleichen, und die Revision notwendig ist, um die Verletzung zu beseitigen.
3    Gründe im Sinne von Absatz 2 Buchstaben a-c gelten nicht als Revisionsgründe, wenn die Partei sie im Rahmen des Verfahrens, das dem Beschwerdeentscheid voranging, oder auf dem Wege einer Beschwerde, die ihr gegen den Beschwerdeentscheid zustand, geltend machen konnte.
PA appliqué par analogie, ne saurait servir à obtenir une nouvelle appréciation de faits déjà connus en procédure ordinaire (cf. ATF 136 II 177 consid. 2.1).

2.6 Selon la doctrine et la jurisprudence en matière de révision (applicable en matière de réexamen; cf. URSINA BEERLI-BONORAND, Die ausserordentlichen Rechtsmittel in der Verwaltungsrechtspflege des Bundes und der Kantone, Zurich 1985, p. 173 ; JICRA 2003 n° 17 consid. 2c p. 104), sont nouveaux, au sens de l'art. 66 al. 2 let. a
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1    Die Beschwerdeinstanz zieht ihren Entscheid von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei in Revision, wenn ihn ein Verbrechen oder Vergehen beeinflusst hat.
2    Ausserdem zieht sie ihn auf Begehren einer Partei in Revision, wenn:
a  die Partei neue erhebliche Tatsachen oder Beweismittel vorbringt;
b  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz aktenkundige erhebliche Tatsachen oder bestimmte Begehren übersehen hat;
c  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz die Bestimmungen der Artikel 10, 59 oder 76 über den Ausstand, der Artikel 26-28 über die Akteneinsicht oder der Artikel 29-33 über das rechtliche Gehör verletzt hat; oder
d  der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte in einem endgültigen Urteil festgestellt hat, dass die Konvention vom 4. November 1950120 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) oder die Protokolle dazu verletzt worden sind, oder den Fall durch eine gütliche Einigung (Art. 39 EMRK) abgeschlossen hat, sofern eine Entschädigung nicht geeignet ist, die Folgen der Verletzung auszugleichen, und die Revision notwendig ist, um die Verletzung zu beseitigen.
3    Gründe im Sinne von Absatz 2 Buchstaben a-c gelten nicht als Revisionsgründe, wenn die Partei sie im Rahmen des Verfahrens, das dem Beschwerdeentscheid voranging, oder auf dem Wege einer Beschwerde, die ihr gegen den Beschwerdeentscheid zustand, geltend machen konnte.
PA, les moyens inédits de prouver des faits antérieurs, inconnus ou non allégués sans faute, ou encore de démontrer des faits connus et allégués, mais improuvables lors de la prise de la décision de base (cf. JICRA 1995 n° 21 consid. 3 a, p. 207 et références citées ; André Moser/Peter Uebersax, Handbücher für die Anwaltpraxis, vol. III, Bâle / Francfort-sur-le-Main 1998, p. 173s., Blaise Knapp, Précis de droit administratif, Bâle / Francfort-sur-le-Main 1991, p. 276, André Grisel, Traité de droit administratif, Neuchâtel 1984, p. 944). En outre, ces faits nouveaux et preuves nouvelles ne peuvent entraîner la révision que s'ils sont "importants", c'est-à-dire de nature à influer - ensuite d'une appréciation juridique correcte - sur l'issue de la contestation ; cela suppose, en d'autres termes, que les faits nouveaux soient décisifs et que les moyens de preuve offerts soient propres à les établir (cf. ATF 118 II 205, ATF 108 V 171, ATF 101 Ib 222 ; JAAC 40.4 ; JICRA 1995 n° 21 consid. 3 a p. 207, JICRA 1995 n° 9 consid. 5 p. 80s., JICRA 1994 n°27 consid. 5 p 198ss ; Jean-François Poudret, Commentaire de la loi fédérale d'organisation judiciaire, vol. V, ad art. 137
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 66
1    Die Beschwerdeinstanz zieht ihren Entscheid von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei in Revision, wenn ihn ein Verbrechen oder Vergehen beeinflusst hat.
2    Ausserdem zieht sie ihn auf Begehren einer Partei in Revision, wenn:
a  die Partei neue erhebliche Tatsachen oder Beweismittel vorbringt;
b  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz aktenkundige erhebliche Tatsachen oder bestimmte Begehren übersehen hat;
c  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz die Bestimmungen der Artikel 10, 59 oder 76 über den Ausstand, der Artikel 26-28 über die Akteneinsicht oder der Artikel 29-33 über das rechtliche Gehör verletzt hat; oder
d  der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte in einem endgültigen Urteil festgestellt hat, dass die Konvention vom 4. November 1950120 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) oder die Protokolle dazu verletzt worden sind, oder den Fall durch eine gütliche Einigung (Art. 39 EMRK) abgeschlossen hat, sofern eine Entschädigung nicht geeignet ist, die Folgen der Verletzung auszugleichen, und die Revision notwendig ist, um die Verletzung zu beseitigen.
3    Gründe im Sinne von Absatz 2 Buchstaben a-c gelten nicht als Revisionsgründe, wenn die Partei sie im Rahmen des Verfahrens, das dem Beschwerdeentscheid voranging, oder auf dem Wege einer Beschwerde, die ihr gegen den Beschwerdeentscheid zustand, geltend machen konnte.
OJ, p. 32, Grisel, op.cit., p. 944).

3.

3.1 En l'occurrence, la recourante a fait grief à l'ODM d'avoir violé son droit d'être entendu. L'office ne lui aurait communiqué ni l'identité de la personne de confiance mandatée par l'ambassade en vue de l'enquête sur place ni les investigations précises entreprises ni les noms des personnes interrogées ni le contenu exact des déclarations qu'elles ont émises. En outre, elle soutient que, conformément à la maxime d'office régissant la procédure administrative, l'office aurait dû compléter les investigations faites sur place, et en particulier contacter les journaux afin qu'ils délivrent, en exemplaires originaux, les articles de presse produits en copie à l'appui de la demande de réexamen.

3.1.1 En premier lieu, il convient de rappeler que l'arrêt E-980/2010 du 14 décembre 2010, rendu en procédure ordinaire, bénéficie de l'autorité de chose jugée. Cela signifie qu'il est interdit de remettre en discussion, dans une nouvelle procédure, ce qui a été définitivement jugé (cf. Yves Donzallaz, Loi sur le Tribunal fédéral, Commentaire, Berne 2008, p. 670). Ainsi, dans le cadre de la procédure extraordinaire engagée postérieurement devant lui, l'ODM était lié tant par les constatations de fait opérées par le Tribunal dans son arrêt précité que par l'appréciation juridique qui en a découlé. En particulier, il n'était pas autorisé à reprendre - comme il l'a fait - l'instruction relative aux faits invoqués en procédure ordinaire en faisant diligenter une enquête sur place par l'entremise de l'ambassade (cf. état de faits, let. I, chapitres de questions nos 1 à 3).

3.1.2 En second lieu, le Tribunal rappelle également que, contrairement à l'argumentation de la recourante, la procédure de réexamen - comme celle de révision - est soumise au principe allégatoire et non à la maxime d'office (recte: maxime inquisitoire). Il appartenait à la recourante d'invoquer des faits postérieurs décisifs et d'en apporter la preuve, et non à l'ODM de procéder sur place à des investigations complémentaires (ibidem, chapitres de questions nos 4 et 5). En d'autres termes, il n'est pas suffisant à cet égard, pour obtenir un réexamen, de fournir des moyens de preuve tendant à une nouvelle administration de preuves.

3.1.3 En troisième et dernier lieu, il ressort de ce qui précède que l'ODM n'avait ni l'obligation de procéder à une enquête d'ambassade ni même l'autorisation d'y procéder. Partant, le Tribunal ne tiendra pas compte des résultats de cette enquête. Il s'ensuit que le grief de la recourante de violation du droit d'être entendu sur ce point ne saurait faire l'objet d'un examen au fond.

3.2 S'agissant de l'argumentation basée sur le décès de l'épouse de son cousin, survenue dans la nuit du (...) au (...), soit postérieurement à l'arrêt E-980/2010, rendu par le Tribunal le 14 décembre 2010, et censée étayer, à l'aide des pièces produites, l'existence des menaces reçues par la défunte en raison de sa disparition, force est de constater que les éléments de preuve sur lesquels elle s'appuie ne sauraient emporter la conviction du Tribunal. D'abord, les trois attestations produites à l'appui du recours émanent de membres de la famille de l'intéressée et, à l'évidence, elles ont été rédigées à sa demande de sorte que, s'agissant de documents de complaisance, elles ne sauraient avoir la force probante qu'elle leur attribue. Ensuite, leur contenu identique s'avère beaucoup trop imprécis et laconique pour que l'on puisse leur accorder la moindre valeur. Enfin, et surtout, si cette personne était effectivement décédée d'une crise cardiaque, laquelle constitue au demeurant, une cause de mort naturelle, il n'est nullement établi que la survenance de cette crise cardiaque aurait eu pour origine les prétendues menaces reçues de la part d'inconnus, voire une agression de la part de ces inconnus, consécutives à d'éventuelles poursuites d'agents de police congolais à l'encontre de la recourante.

3.3 Quant aux articles de presse fournis (en copie devant l'ODM, voire en original devant le Tribunal) par la recourante, qui visent à crédibiliser ses propos au sujet du décès de l'épouse de son cousin et des circonstances ayant entouré celui-ci, ceux-ci n'ont pas de valeur probante. En effet, il est de notoriété publique que la presse écrite congolaise est connue pour sa gestion aléatoire et improvisée, un manque de compétence des journalistes, souvent pigistes, un manque de transparence dans la gestion des revenus, privilégiant le publi-reportage déguisé en information plutôt que les démarches d'investigation, de recoupement et de vérification des sources, les journalistes générant des revenus complémentaires par le biais du "coupage" qui consiste à offrir de la visibilité médiatique à un individu ou à une manifestation contre rémunération, au point même qu'il existe des tarifs standards dans le cadre de cette pratique (Marie-Soleil Frère, Le paysage médiatique congolais, Etat des lieux, enjeux et défis, Etude réalisée sous la supervision de France Coopération Internationale avec l'appui de la coopération britannique et française, octobre 2008, spéc. p. 72 - 74 et 108). En l'occurrence, il ressort du contenu même de ces articles que les faits rapportés reposent sur une source familiale. Partant, le Tribunal ne peut attribuer à ces articles de presse la valeur probante que leur confère la recourante.

3.4 Quant à l'argumentation tirée de la dégradation soudaine de l'état de santé de la recourante, censée être étayée par le rapport médical du 16 février 2011, force est de constater que ce document ne fait nullement état d'une hospitalisation en milieu psychiatrique le 12 janvier 2010, ni d'une éventuelle dégradation de l'état de santé de la recourante et ce, contrairement aux allégués avancés par la recourante dans sa demande de réexamen (cf. demande de réexamen du 12 janvier 2011, p. 4 ad ch. 13) : ce rapport précise, sur ce point, que l'intéressée est en traitement médical, depuis février 2010 [cf. rapport médical du (...) du 16 février 2011, p. 2 ad ch. 3.1]. Partant, ce document ne constitue pas, sous cet angle, un élément de preuve pertinent. En outre, le Tribunal relève que cet élément factuel était ainsi connu de l'intéressée à compter du début de l'année 2010. Or, elle n'a jamais avancé cet argument dans le cadre de la procédure ayant conduit à l'arrêt E-980/2010, rendu par le Tribunal le 14 décembre 2010 : ainsi, le recours du 17 février 2010 ne dit mot d'un éventuel problème de santé de la recourante. En conséquence, dans la mesure où cet argument aurait pu et dû être évoqué avant le 14 décembre 2010, il ne saurait être considéré, dans la demande de réexamen du 12 janvier 2011, comme un fait nouveau au sens de l'art. 66 al. 2 let. a
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 66
1    Die Beschwerdeinstanz zieht ihren Entscheid von Amtes wegen oder auf Begehren einer Partei in Revision, wenn ihn ein Verbrechen oder Vergehen beeinflusst hat.
2    Ausserdem zieht sie ihn auf Begehren einer Partei in Revision, wenn:
a  die Partei neue erhebliche Tatsachen oder Beweismittel vorbringt;
b  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz aktenkundige erhebliche Tatsachen oder bestimmte Begehren übersehen hat;
c  die Partei nachweist, dass die Beschwerdeinstanz die Bestimmungen der Artikel 10, 59 oder 76 über den Ausstand, der Artikel 26-28 über die Akteneinsicht oder der Artikel 29-33 über das rechtliche Gehör verletzt hat; oder
d  der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte in einem endgültigen Urteil festgestellt hat, dass die Konvention vom 4. November 1950120 zum Schutze der Menschenrechte und Grundfreiheiten (EMRK) oder die Protokolle dazu verletzt worden sind, oder den Fall durch eine gütliche Einigung (Art. 39 EMRK) abgeschlossen hat, sofern eine Entschädigung nicht geeignet ist, die Folgen der Verletzung auszugleichen, und die Revision notwendig ist, um die Verletzung zu beseitigen.
3    Gründe im Sinne von Absatz 2 Buchstaben a-c gelten nicht als Revisionsgründe, wenn die Partei sie im Rahmen des Verfahrens, das dem Beschwerdeentscheid voranging, oder auf dem Wege einer Beschwerde, die ihr gegen den Beschwerdeentscheid zustand, geltend machen konnte.
PA (cf. supra ad consid. 2.5). A ce titre, cet argument était irrecevable devant l'ODM.

3.5 Même s'il ne l'avait pas été, cet argument n'aurait pas non plus été décisif.

3.5.1 En effet, s'agissant des problèmes de santé invoqués, il sied de relever que seuls des troubles graves susceptibles d'entraîner une dégradation très rapide de l'état de santé du requérant au point de conduire d'une manière certaine à la mise en danger concrète de sa vie ou à une atteinte sérieuse, durable et notablement plus grave de son intégrité physique sont déterminants dans le cadre d'une admission provisoire pour motifs médicaux (cf. ATAF 2009/2 consid. 9.3.2 p. 21; cf. également JICRA 2003 n° 24 consid. 5b p. 157 s.). Tel n'est pas le cas en l'occurrence.

3.5.2 En l'espèce, le rapport médical précise que la recourante fait état d'idées noires, mais en aucun cas d'idées suicidaires ni de scénarios (cf. ibidem, p. 1 ad ch. 1.3) ; qu'elle souffre d'un épisode dépressif sévère, sans symptômes psychotiques (cf. ibidem, p. 2 ch. 2) et que les difficultés rencontrées proviennent du sentiment d'incertitude et d'insécurité lié à son avenir en Suisse (cf. ibidem, p. 2 ch. 1.4). Partant, dès lors que la cause de sa problématique aura été résolue, ses difficultés d'ordre psychologique devraient diminuer voire disparaître, elles aussi, une fois qu'elle aura fait le deuil de ses espoirs d'avenir en Suisse, et, dans le même temps, la nécessité de recourir à un traitement médical. Quant à la contre-indication formulée par le rapport précité, selon lequel un risque de mort, par suicide ou assassinat (sic), irait à l'encontre d'un traitement médical dans son pays (cf. ibidem, p. 3 ad ch. 5.2), le Tribunal relève qu'il ne s'agit-là que d'une supputation, dépassant le cadre d'une appréciation purement médicale ; cette remarque s'applique mutatis mutandis aux observations figurant sous la rubrique "Possibilités de traitement dans les pays d'origine" (cf. ibidem, p. 3 ad ch. 5, 3ème §).

3.5.3 En outre, il ne ressort pas du rapport médical que le traitement entrepris, qui repose sur des entretiens périodiques et la prise de deux médicaments, puisse être qualifié de lourd. A ce propos, rien ne permet non plus d'admettre que les deux médicaments prescrits, soit de la Venlafaxine, un anti-dépresseur, et de l'Imovane, un médicament contre les troubles du sommeil, ne soient pas disponibles, dans leur forme d'origine ou en générique, en RDC, et tout particulièrement à Kinshasa (cf. Alexandra Geiser, Organisation suisse d'aide aux réfugiés [OSAR], "DRC : Psychiatrische Versorgung, Auskunft des SFH-Länderanalyse", Berne, 10 juin 2009, p. 2).

3.5.4 Enfin, si la recourante l'estime nécessaire, elle pourra solliciter de l'ODM une aide au retour pour soins médicaux (cf. art. 93 al. 1 let. d
SR 142.31 Asylgesetz vom 26. Juni 1998 (AsylG)
AsylG Art. 93 Rückkehrhilfe und Prävention irregulärer Migration - 1 Der Bund leistet Rückkehrhilfe. Er kann dazu folgende Massnahmen vorsehen:
1    Der Bund leistet Rückkehrhilfe. Er kann dazu folgende Massnahmen vorsehen:
a  vollständige oder teilweise Finanzierung von Rückkehrberatungsstellen;
b  vollständige oder teilweise Finanzierung von Projekten in der Schweiz zur Erhaltung der Rückkehrfähigkeit;
c  vollständige oder teilweise Finanzierung von Programmen im Heimat-, Herkunfts- oder Drittstaat zur Erleichterung und Durchführung der Rückkehr, der Rückführung und der Reintegration (Programme im Ausland);
d  finanzielle Unterstützung im Einzelfall zur Erleichterung der Eingliederung oder zur befristeten medizinischen Betreuung im Heimat-, Herkunfts- oder Drittstaat.
2    Programme im Ausland können auch das Ziel verfolgen, einen Beitrag zur Prävention irregulärer Migration zu leisten. Programme zur Prävention irregulärer Migration sind solche, die kurzfristig zur Minderung des Risikos einer Primär- oder Sekundärmigration in die Schweiz beitragen.
3    Der Bund kann bei der Umsetzung der Rückkehrhilfe mit internationalen Organisationen zusammenarbeiten und eine Koordinationsstelle einrichten.
4    Der Bundesrat regelt die Voraussetzungen und das Verfahren zur Ausrichtung und Abrechnung der Beiträge.
LAsi, art. 73 ss
SR 142.312 Asylverordnung 2 vom 11. August 1999 über Finanzierungsfragen (Asylverordnung 2, AsylV 2) - Asylverordnung 2
AsylV-2 Art. 73 Voraussetzungen - Individuelle Rückkehrhilfe kann beanspruchen, wer nachweislich alle erforderlichen Dispositionen getroffen hat, um die Schweiz zu verlassen.
de l'ordonnance 2 sur l'asile relative au financement [OA 2, RS 142.312], ce qui lui permettra de poursuivre, pendant un certain temps, le traitement avec les médicaments prescrits.

4.
Au vu de ce qui précède, les motifs, dans la mesure où ils étaient recevables devant l'ODM, de réexamen de la décision de refus de l'asile et de renvoi du 14 janvier 2010 ne sont pas décisifs et ne sauraient ainsi valablement remettre en cause cette décision entrée en force. Partant, le recours doit être rejeté.

5.

5.1
Au vu de l'issue de la cause, il y a lieu de mettre les frais de procédure à la charge de la recourante, conformément aux art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
PA et 2 et 3 let. b du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral (FITAF, RS 173.320.2).

5.2
Compte tenu des circonstances particulières de l'espèce, il est exceptionnellement renoncé à leur perception (cf. art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz
VwVG Art. 63
1    Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden.
2    Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht.
3    Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat.
4    Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102
4bis    Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt:
a  in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken;
b  in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103
5    Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107
i.f. PA). Dans ces conditions, la demande de dispense des frais de procédure, sur laquelle il n'a pas encore été statué (cf. état de faits, let. U) est devenue sans objet.

(dispositif : page suivante)

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté.

2.
Il n'est pas perçu de frais.

3.
Le présent arrêt est adressé à la recourante, à l'ODM et à l'autorité cantonale compétente.

Le président du collège : Le greffier :

Jean-Pierre Monnet Claude Débieux

Expédition :