Bundesverwaltungsgericht
Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal


Cour IV

D-1069/2015

Arrêt du 5 décembre 2017

Claudia Cotting-Schalch (présidente du collège),

Composition Gérard Scherrer, Walter Lang, juges,

Chantal Jaquet Cinquegrana, greffière.

A._______,

B._______,

C._______,
Parties
Bosnie et Herzégovine,

représentés par le Service d'Aide Juridique aux Exilé-e-s (SAJE),

recourants,

contre

Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM),

Quellenweg 6, 3003 Berne,

autorité inférieure.

Objet Exécution du renvoi ; décision du SEM du 20 janvier 2015 / N (...).

Faits :

A.
Le 21 octobre 2010, A._______ a déposé une demande d'asile en Suisse, au centre d'enregistrement et de procédure (CEP) de Vallorbe.

B.
Auditionné sommairement au CEP, le 25 octobre 2010, puis sur les motifs de sa demande d'asile, le 17 février 2011, le prénommé, d'ethnie bosniaque, a allégué être originaire de D._______, en République serbe de Bosnie, et avoir vécu la majeure partie de sa vie à E._______ en Fédération de Bosnie et Herzégovine. Durant la guerre en ex-Yougoslavie, il aurait été mobilisé par (...). Déployée dans la région de F._______, son unité aurait rapidement été dispersée et lui-même aurait été capturé alors qu'il se repliait. Interné à partir du 5 mai 1992 dans plusieurs camps de concentration tenus par les Serbes, dont celui de G._______, A._______ a été le témoin de nombreux actes d'atrocité et de torture infligés à ses codétenus. Il a lui-même été victime de sévices répétés dont en particulier des simulacres d'exécution, des violences tant psychiques que physiques, des travaux forcés ainsi que des actes dégradants. Libéré, le 24 novembre 1992, par la Croix-Rouge internationale dans le cadre d'un échange de prisonniers, il a été soigné, puis renvoyé au front jusqu'à la fin du conflit. Depuis la fin de la guerre, l'intéressé aurait vécu à E._______ , grâce à une rente d'invalide de guerre octroyée à 70% et au soutien financier de sa femme, laquelle travaillait (...).

A partir de 2005, il a participé, en qualité de témoin, à plusieurs procès et investigations impliquant des criminels de guerre serbes. Ainsi, en (...) 2005, il a été cité par la justice de son pays d'origine en tant que témoin dans le cadre de procès intentés contre des combattants d'origine serbe. Par ailleurs, en (...) 2006, il a témoigné, de manière anonyme, lors de plusieurs procès engagés à Belgrade. En (...), il a également témoigné publiquement devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (ci-après : TPIY), à La Haye, dans le cadre du procès pour crime de guerre et crime contre l'humanité intenté contre H._______. A cette occasion, son identité ainsi que ses dépositions écrites et filmées auraient été rendues publiques. Le 3 novembre 2011, l'intéressé aurait encore pris part à une vision locale à G._______, en territoire de la République serbe de Bosnie.

A l'appui de ses dires portant sur ses témoignages, il a produit nombre de documents.

En janvier 2008, sa mère aurait perdu la vie dans un accident de voiture, alors qu'il était au volant. Peu après, soit le 23 janvier 2008, A._______ aurait, pour la première fois, reçu un coup de téléphone anonyme injurieux, évoquant la mort de sa mère. Il aurait immédiatement contacté les autorités locales qui ne l'auraient pas pris au sérieux. Sur leurs conseils, il aurait toutefois changé de numéro de téléphone. A son retour de La Haye en (...) 2008, il aurait commencé à recevoir d'autres appels téléphoniques insultants et menaçants, à intervalles irréguliers.

Le 17 octobre 2010, l'intéressé aurait quitté son pays d'origine à bord d'un camion et, après un bref séjour chez de la parenté en Allemagne, s'est rendu en Suisse.

C.
Par décision du 14 avril 2011, l'Office fédéral des migrations (ODM, actuellement Secrétariat d'Etat aux migrations [ci-après : SEM]) a dénié la qualité de réfugié à A._______, rejeté sa demande d'asile, au motif que ses motifs ne satisfaisaient pas aux exigences de vraisemblance de l'art. 7
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 7 Prova della qualità di rifugiato - 1 Chiunque domanda asilo deve provare o per lo meno rendere verosimile la sua qualità di rifugiato.
1    Chiunque domanda asilo deve provare o per lo meno rendere verosimile la sua qualità di rifugiato.
2    La qualità di rifugiato è resa verosimile se l'autorità la ritiene data con una probabilità preponderante.
3    Sono inverosimili in particolare le allegazioni che su punti importanti sono troppo poco fondate o contraddittorie, non corrispondono ai fatti o si basano in modo determinante su mezzi di prova falsi o falsificati.
LAsi (RS 142.31) et n'étaient pas déterminants au sens de l'art. 3
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 3 Definizione del termine «rifugiato» - 1 Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
1    Sono rifugiati le persone che, nel Paese di origine o di ultima residenza, sono esposte a seri pregiudizi a causa della loro razza, religione, nazionalità, appartenenza a un determinato gruppo sociale o per le loro opinioni politiche, ovvero hanno fondato timore di essere esposte a tali pregiudizi.
2    Sono pregiudizi seri segnatamente l'esposizione a pericolo della vita, dell'integrità fisica o della libertà, nonché le misure che comportano una pressione psichica insopportabile. Occorre tenere conto dei motivi di fuga specifici della condizione femminile.
3    Non sono rifugiati le persone che sono esposte a seri pregiudizi o hanno fondato timore di esservi esposte per aver rifiutato di prestare servizio militare o per aver disertato. È fatto salvo il rispetto della Convenzione del 28 luglio 19514 sullo statuto dei rifugiati.5
4    Non sono rifugiati le persone che fanno valere motivi sorti a causa del loro comportamento dopo la partenza dal loro Paese d'origine o di provenienza e che non sono l'espressione o la continuazione di una convinzione o di un orientamento già ivi esistente. Rimangono salve le disposizioni della Convenzione del 28 luglio 19516 sullo statuto dei rifugiati.7
LAsi, prononcé son renvoi et ordonné l'exécution de cette mesure.

D.

D.a Par acte du 16 mai 2011, le prénommé a interjeté recours auprès du Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal) contre cette décision, en concluant à la reconnaissance de sa qualité de réfugié et à l'octroi de l'asile et, subsidiairement, au prononcé d'une admission provisoire.

Le recourant a en particulier allégué que son état de santé s'opposait à l'exigibilité de l'exécution du renvoi et requis un délai en vue de produire un certificat médical circonstancié.

D.b Le 30 mai 2011, il a produit un certificat médical établi, le 10 mai 2011, par son médecin psychiatre d'alors. Il en ressort qu'il est suivi depuis le 24 novembre 2010 pour un état de stress post-traumatique (F43.1) et un épisode dépressif sévère sans symptôme psychotique (F33.2), qu'il bénéficie d'un suivi psychiatrique intégré à raison d'une à deux fois par mois, ainsi que d'un traitement médicamenteux, sous la forme d'un anti-dépresseur (...).

E.
Le 30 mai 2011, l'épouse de l'intéressé, B._______, et leur fille C._______, ont à leur tour déposé des demandes d'asile en Suisse.

F.
Auditionnées sommairement au CEP, le 15 juin 2011, puis sur les motifs de leurs demandes d'asile, le 18 septembre 2013, elles ont allégué être d'ethnie bosniaque et originaires de la Fédération de Bosnie et Herzégovine, et avoir toujours vécu dans la ville de E._______. B._______ aurait subvenu seule aux besoins du ménage, son mari percevant, depuis la fin du conflit, une rente d'invalide de guerre à 70%. Peu après le départ de celui-ci, elle aurait commencé à recevoir des appels téléphoniques anonymes. Quant à C._______, elle a déclaré avoir souffert d'une commotion cérébrale, après avoir été agressée, le 9 février 2011, lors d'un cours de gymnastique. Le 23 mai 2011, un coup de téléphone anonyme, évoquant cette fois des menaces de mort, aurait effrayé les intéressées, lesquelles, sur les conseils de leur respectivement mari et père, auraient quitté leur pays d'origine le 26 mai 2011.

G.
Après qu'un délai pour produire un rapport médical complet et actualisé relatif à son état de santé a été imparti par le juge instructeur du Tribunal alors en charge du dossier à A._______, par ordonnance du 4 mars 2013, celui-ci a versé à la cause, le 7 mars 2013, un rapport médical daté du 7 décembre 2012 attestant un état de stress post-traumatique (F43.1) ainsi qu'un épisode dépressif récurrent (F33.11). Son traitement médical consiste en un suivi psychiatrique intégré avec des entretiens thérapeutiques bimensuels et une médication psychotrope antidépressive et antipsychotique (...).

H.
Par décision du 25 septembre 2013, le SEM a dénié la qualité de réfugié à B._______ et C._______, rejeté leurs demandes d'asile, prononcé leur renvoi et ordonné l'exécution de cette mesure. Celles-ci ont introduit, le 2 octobre 2013, un recours contre cette décision auprès du Tribunal.

I.
Après avoir été invité, par ordonnance du 16 octobre 2013, à se déterminer sur les problèmes médicaux de l'intéressé tels que figurant dans les pièces au dossier, le SEM, dans sa réponse du 29 octobre 2013, a constaté qu'il ne lui était pas possible de se prononcer sur l'état de santé du recourant.

J.
Par arrêts séparés D-2787/2011 et D-5550/2013 datés du 23 juin 2014, le Tribunal a rejeté les recours, d'une part, de A._______ et, d'autre part, de B._______ et C._______ en tant qu'ils portaient sur le rejet de leur demande d'asile et le prononcé du renvoi. En revanche, il les a admis pour ce qui a trait à l'exécution de cette mesure, et a renvoyé les causes au SEM pour complément d'instruction et nouvelle décision.

K.

K.a Par écrit du 22 septembre 2014, le SEM a imparti à A._______ un délai au 16 octobre 2014 pour produire un rapport médical actualisé et complet.

K.b Par courrier du 14 octobre 2014, le prénommé a versé à la cause un certificat médical établi, le 3 octobre 2014, par son médecin psychiatre.

Il a précisé qu'outre son état de santé psychique, il y avait lieu de tenir compte de la situation personnelle de sa fille C._______, laquelle venait de passer quatre années fondamentales en Suisse et devait pouvoir continuer à y vivre, dans la mesure où elle y avait tous ses repères et suivait un apprentissage.

Il ressort du certificat médical du 3 octobre 2014 que A._______ souffre d'une modification durable de la personnalité après expérience de catastrophe (F62) et d'un trouble dépressif récurrent, épisode actuel léger avec syndrome somatique (F33.11). Son médecin traitant observe que son état de santé est stationnaire et que les symptômes psychotiques ont diminué. Il suit toujours un traitement psychiatrique intégré avec des entretiens thérapeutiques bimensuels et une médication psychotrope antidépressive et antipsychotique (...).

G.

H.

I.

J.

K.

K.c Par courrier du 18 décembre 2014, le SEM a accusé réception du certificat médical précité. Il a toutefois relevé que celui-ci était bref, peu circonstancié et lacunaire, et que le médecin qui l'avait rédigé se référait constamment à son précédent rapport médical établi le 7 décembre 2012. Fort de ces constatations, il a invité A._______ à produire un nouveau rapport médical actualisé, complet et objectif, jusqu'au 19 janvier 2015.

K.d Par courrier du 15 janvier 2015, A._______ a fait parvenir un écrit adressé, le 6 janvier 2015, par son médecin psychiatre à son mandataire. Pour l'essentiel, dit médecin conteste avoir rédigé un rapport médical lacunaire et en justifie sa brièveté par le fait que son patient présente un état chronique de ses psychopathologies et que celles-ci n'ont que peu évolué depuis deux ans.

L.
Par décision du 20 janvier 2015, le SEM, statuant à nouveau sur l'exécution du renvoi de A._______, de son épouse B._______, et de leur fille C._______, a considéré que cette mesure était licite, raisonnablement exigible et possible.

S'agissant en particulier de l'exigibilité de l'exécution du renvoi, il a rappelé que le prénommé avait été régulièrement pris en charge à l'hôpital de E._______, pour ses problèmes tant psychologiques que physiques (...), et qu'il n'y avait dès lors pas lieu de douter de la disponibilité des structures médicales dans son pays d'origine. Il a également réitéré que l'intéressé était au bénéfice d'un numéro d'assurance sociale lui donnant accès gratuitement aux soins médicaux et qu'il pouvait compter sur son épouse ainsi que sur un réseau social et familial étendu en Bosnie et Herzégovine, autant d'éléments susceptibles d'y faciliter sa réintégration. En outre, se référant au rapport médical du 3 octobre 2014, il a estimé que les troubles psychologiques de A._______ n'avaient guère évolué dans un sens positif. Tout en mettant en doute l'efficacité du traitement suivi en Suisse, il a considéré qu'une prise en charge à l'hôpital de E._______ n'était pas susceptible de péjorer de manière conséquente ses problèmes psychologiques.

M.
Par acte du 20 février 2015, les intéressés ont interjeté recours devant le Tribunal contre cette décision, concluant à la constatation de l'inexigibilité de l'exécution du renvoi et au prononcé d'une admission provisoire. Ils ont requis l'assistance judiciaire totale.

Ils ont tout d'abord relevé que A._______ souffrait de graves troubles psychiques qui ne pouvaient être soignés en Bosnie et Herzégovine, où les conditions d'accès aux soins étaient mauvaises. En outre, ils ont reproché au SEM d'avoir analysé la situation médicale du prénommé de manière erronée, sans tenir compte du contexte dans lequel ses affections psychiques s'inscrivaient. Ils ont en particulier souligné qu'il était impératif de prendre en considération, dans le cadre de la pondération des éléments en présence, de la difficulté quasi insurmontable pour l'intéressé de retourner dans un pays où il se sentait en danger et où les traumatismes qu'il avait vécus seraient assurément exacerbés. Ils ont également fait grief à l'autorité de première instance d'avoir omis de tenir compte de la situation personnelle de C._______, jeune fille parfaitement intégrée en Suisse, notamment par le biais de son apprentissage, dont le retour forcé dans son pays d'origine provoquerait un important déracinement.

Ils ont produit divers documents ayant trait à la formation professionnelle entreprise par C._______, ainsi que deux extraits d'articles ayant trait à la libération de H._______.

N.
Par décision incidente du 5 mars 2015, le juge en charge du dossier a admis la demande d'assistance judiciaire totale et désigné I._______, du Service d'Aide Juridique aux Exilé-e-s (SAJE), en qualité de mandataire d'office.

O.
Après avoir été invité, par ordonnance du 5 mars 2015, à se déterminer sur le recours du 20 février 2015, le SEM en a proposé le rejet, dans sa réponse du 19 mars 2015.

Relevant tout d'abord qu'il s'était déjà prononcé à plusieurs reprises sur la problématique médicale du recourant en cas de retour en Bosnie et Herzégovine, il a considéré qu'en l'absence de tout nouveau moyen de preuve, il n'y avait pas lieu d'y revenir. En outre, il a retenu que, contrairement à ce qu'affirmait l'intéressé, il n'existait pas de lien entre les troubles psychiques et les maltraitances alléguées, dans la mesure où ces dernières remontaient à 1992, soit à plus de 20 ans. En outre, il a relevé que les autorités chargées de l'exécution du renvoi étaient tenues de bien organiser le retour de la famille A._______, et de renseigner au préalable les autorités bosniaques sur la nécessité d'une prise en charge adaptée à l'état de santé du recourant, tout en veillant à ce que ce dernier soit pourvu d'une provision de médicaments, voir à prévoir un accompagnement médical. Quant à la situation de C._______, il a retenu qu'elle n'était en Suisse que depuis moins de quatre ans, qu'elle avait été « longuement » scolarisée dans son pays d'origine, où résidaient plusieurs membres de sa famille. Enfin, il a estimé qu'elle avait atteint sa majorité en (...) et suivi un apprentissage, autant d'éléments susceptibles de lui faciliter un retour au pays.

P.
Par ordonnance du 26 mars 2015, le juge en charge du dossier a imparti à la famille A._______ un délai au 10 avril 2015, prolongé, à sa demande, au 17 avril 2015, pour déposer ses éventuelles observations.

Q.
Le 14 avril 2015, les recourants ont pris position. Ils ont réitéré l'existence d'une combinaison d'éléments défavorables rendant inexigible l'exécution de leur renvoi. En outre, se référant au rapport médical du 7 décembre 2012, et en particulier au résumé du vécu du recourant, ils ont déploré la mise en cause par le SEM du lien de causalité existant entre les maladies psychiatriques de A._______ et les tortures subies dans son pays d'origine. Ils ont ajouté avoir contacté le médecin psychiatre du prénommé, lequel leur a précisé que son patient a « présenté un état de stress post-traumatique à partir de ce qu'il a vécu dans les camps de concentration en Yougoslavie en 1992, psychopathologie qui a évolué vers une modification durable de la personnalité après expérience de catastrophe [...] et qui perdure aujourd'hui ». Le médecin psychiatre leur a encore précisé que l'état de stress post-traumatique évoluait défavorablement et fréquemment de cette manière chez les patients souffrant d'un tel trouble.

R.
Par ordonnance du 12 juillet 2017, le juge en charge du dossier a accordé aux intéressés un délai au 27 juillet 2017 pour produire un rapport médical détaillé et actualisé ayant trait à l'état de santé psychique de A._______.

S.
Par courrier du 17 juillet 2017, les intéressés ont produit deux rapports médicaux établis, les 17 juillet 2017 et 28 août 2016, par le médecin psychiatre de A._______.

Il ressort du rapport médical du 28 août 2016 que le prénommé souffre d'une modification durable de la personnalité après expérience de catastrophe (F62) et d'un trouble dépressif récurrent, épisode actuel léger avec syndrome somatique (F33.11). Son médecin traitant note que l'état de santé de son patient est en voie d'aggravation et relève en particulier une péjoration massive de l'anxiété et des troubles neuro-végétatifs associés, notamment au niveau digestif et pour lesquels il est suivi par d'autres médecins. A._______ poursuit un traitement psychiatrique intégré avec des entretiens mensuels et une médication psychotrope antidépressive et antipsychotique (...).

Dans son rapport médical du 17 juillet 2017, son médecin traitant indique tout d'abord que son précédent rapport du 28 août 2016 est toujours actuel. Il précise que le trouble dépressif récurrent comporte présentement un épisode léger à moyen, avec syndrome somatique. Les troubles psychiatriques dont A._______ est atteint ont pour conséquence, dans sa vie de tous les jours, qu'il est inapte au travail et à l'apprentissage du français, et qu'il communique peu avec sa femme et sa fille. Ledit médecin relève également que depuis deux ans, l'état de santé du prénommé s'est aggravé, avec un état chronique assez nivelé, par une anxiété massive constante et des problèmes psychosomatiques importants. Il précise que le suivi de son patient est nécessaire à vie et a un but palliatif, mais peut néanmoins éviter une dégradation massive supplémentaire et un suicide. En cas de retour en Bosnie et Herzégovine, A._______ risque une réactivation massive de ses angoisses de mort.

T.
Le 4 août 2017, les recourants un produit un nouveau rapport médical du 28 juillet 2017, signé par un médecin psychiatre ainsi qu'une psychologue, que A._______ a consultés en vue d'obtenir une expertise psychiatrique et un suivi dans sa langue maternelle. Il ressort de ce document médical que le prénommé souffre d'un état de stress post-traumatique (F43.1), d'un trouble dissociatif sévère (F44) et d'un trouble délirant induit (F24), d'un trouble de la personnalité émotionnellement labile, type impulsif, d'un trouble dépressif récurrent, épisode actuel sévère sans symptômes psychotiques (F33), d'une modification durable de la personnalité (F62.0), d'une anxiété généralisée (F41.1), de [difficultés liées à sa situation de] victime d'un crime et d'actes de terrorisme (Z65.4), d'expérience de violence, de guerre et autres hostilités (Z65.5). Outre le suivi psychothérapeutique individuel soutenu mis en place depuis le début de l'année 2012, A._______ est également suivi par ce nouveau médecin psychiatre, à raison d'un entretien hebdomadaire depuis avril 2016. Celui-ci note que le traitement psychothérapeutique du prénommé, dont l'état de santé ne s'est toujours pas stabilité, lui est essentiel et durera encore des années, une hospitalisation n'étant du reste pas à exclure, eu égard à l'évolution de ses pathologiques psychiques. Il insiste sur le fait que ledit traitement ne peut se suffire à lui-même et doit impliquer un traitement de soutien, par les membres de sa famille et dans un lieu sûr, en l'absence de terrain propice au développement d'idéation suicidaire. Il indique qu'un renvoi de A._______ dans son pays d'origine n'est pas envisageable pour de multiples raisons. Il ne pourrait en particulier plus du tout bénéficier de l'encadrement sécurisant et indispensable pour garantir le respect des thérapies dont il a impérativement besoin, et serait inévitablement replongé dans le traumatisme subi à son départ, lequel engendrerait des conséquences irréversibles sur sa santé psychique. Enfin, il souligne la péjoration de l'état de santé de A._______, la chronicisation de l'état de stress post-traumatique et dépressif avec une décompensation actuelle sévère sous un mode psychotique avec ce trouble dissociatif sévère, ainsi qu'une augmentation et accentuation d'un passage à l'acte, ce dernier devant être absolument pris au sérieux.

U.
Par décision du 11 septembre 2017, le SEM a refusé d'approuver l'octroi, en faveur de C._______, d'une autorisation de séjour - en application de l'art. 14 al. 2
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 14 Relazione con la procedura prevista dalla legislazione sugli stranieri - 1 Dalla presentazione della domanda d'asilo fino alla partenza dalla Svizzera in seguito a un ordine di allontanamento passato in giudicato, dopo il ritiro della domanda d'asilo o fino a quando sia ordinata una misura sostitutiva nel caso l'esecuzione non sia possibile, il richiedente l'asilo non può avviare una procedura per il rilascio di un permesso di dimora secondo la legislazione sugli stranieri, a meno che non abbia diritto al permesso medesimo.
1    Dalla presentazione della domanda d'asilo fino alla partenza dalla Svizzera in seguito a un ordine di allontanamento passato in giudicato, dopo il ritiro della domanda d'asilo o fino a quando sia ordinata una misura sostitutiva nel caso l'esecuzione non sia possibile, il richiedente l'asilo non può avviare una procedura per il rilascio di un permesso di dimora secondo la legislazione sugli stranieri, a meno che non abbia diritto al permesso medesimo.
2    Con il benestare della SEM il Cantone può rilasciare un permesso di dimora a una persona attribuitagli secondo la presente legge se:34
a  l'interessato si trova in Svizzera da almeno cinque anni dalla presentazione della domanda d'asilo;
b  il luogo di soggiorno dell'interessato era sempre noto alle autorità;
c  si è in presenza di un grave caso di rigore personale in considerazione del grado di integrazione dell'interessato; e
d  non sussistono motivi di revoca secondo l'articolo 62 capoverso 1 della legge federale del 16 dicembre 200536 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)37.
3    Se intende fare uso di tale possibilità, il Cantone ne avvisa senza indugio la SEM.
4    L'interessato ha qualità di parte soltanto nella procedura di benestare della SEM.
5    Le procedure già pendenti in vista del rilascio di un permesso di dimora diventano senza oggetto con l'inoltro della domanda d'asilo.
6    I permessi di dimora già rilasciati rimangono validi e possono essere prorogati conformemente alle disposizioni della legislazione sugli stranieri.
LAsi - proposée par les autorités cantonales compétentes.

V.
Les autres faits et arguments de la cause seront examinés, si nécessaire, dans les considérants en droit.

Droit :

1.

1.1 Le Tribunal administratif fédéral (ci-après : le Tribunal), en vertu de l'art. 31
SR 173.32 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF)
LTAF Art. 31 Principio - Il Tribunale amministrativo federale giudica i ricorsi contro le decisioni ai sensi dell'articolo 5 della legge federale del 20 dicembre 196819 sulla procedura amministrativa (PA).
LTAF, connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 5 - 1 Sono decisioni i provvedimenti delle autorità nel singolo caso, fondati sul diritto pubblico federale e concernenti:
1    Sono decisioni i provvedimenti delle autorità nel singolo caso, fondati sul diritto pubblico federale e concernenti:
a  la costituzione, la modificazione o l'annullamento di diritti o di obblighi;
b  l'accertamento dell'esistenza, dell'inesistenza o dell'estensione di diritti o di obblighi;
c  il rigetto o la dichiarazione d'inammissibilità d'istanze dirette alla costituzione, alla modificazione, all'annullamento o all'accertamento di diritti o di obblighi.
2    Sono decisioni anche quelle in materia d'esecuzione (art. 41 cpv. 1 lett. a e b), le decisioni incidentali (art. 45 e 46), le decisioni su opposizione (art. 30 cpv. 2 lett. b e 74), le decisioni su ricorso (art. 61), le decisioni in sede di revisione (art. 68) e l'interpretazione (art. 69).24
3    Le dichiarazioni di un'autorità che rifiuta o solleva pretese da far valere mediante azione non sono considerate decisioni.
PA prises par les autorités mentionnées à l'art. 33
SR 173.32 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF)
LTAF Art. 33 Autorità inferiori - Il ricorso è ammissibile contro le decisioni:
a  del Consiglio federale e degli organi dell'Assemblea federale in materia di rapporti di lavoro del personale federale, compreso il rifiuto dell'autorizzazione a procedere penalmente;
b  del Consiglio federale concernenti:
b1  la destituzione di un membro del Consiglio della banca o della direzione generale o di un loro supplente secondo la legge del 3 ottobre 200325 sulla Banca nazionale,
b10  la revoca di un membro del consiglio d'amministrazione del Servizio svizzero di assegnazione delle tracce o l'approvazione della risoluzione del rapporto di lavoro del direttore da parte del consiglio d'amministrazione secondo la legge federale del 20 dicembre 195743 sulle ferrovie;
b2  la revoca di un membro del consiglio di amministrazione dell'Autorità federale di vigilanza sui mercati finanziari o l'approvazione dello scioglimento del rapporto di lavoro del direttore da parte del consiglio di amministrazione secondo la legge del 22 giugno 200726 sulla vigilanza dei mercati finanziari,
b3  il blocco di valori patrimoniali secondo la legge del 18 dicembre 201528 sui valori patrimoniali di provenienza illecita,
b4  il divieto di determinate attività secondo la LAIn30,
b4bis  il divieto di organizzazioni secondo la LAIn,
b5  la revoca di un membro del Consiglio d'istituto dell'Istituto federale di metrologia secondo la legge federale del 17 giugno 201133 sull'Istituto federale di metrologia,
b6  la revoca di un membro del consiglio di amministrazione dell'Autorità federale di sorveglianza dei revisori o l'approvazione dello scioglimento del rapporto di lavoro del direttore da parte del consiglio di amministrazione secondo la legge del 16 dicembre 200535 sui revisori,
b7  la revoca di un membro del Consiglio dell'Istituto svizzero per gli agenti terapeutici secondo la legge del 15 dicembre 200037 sugli agenti terapeutici,
b8  la revoca di un membro del consiglio di amministrazione dell'istituto secondo la legge del 16 giugno 201739 sui fondi di compensazione,
b9  la revoca di un membro del consiglio d'Istituto dell'Istituto svizzero di diritto comparato secondo la legge federale del 28 settembre 201841 sull'Istituto svizzero di diritto comparato,
c  del Tribunale penale federale in materia di rapporti di lavoro dei suoi giudici e del suo personale;
cbis  del Tribunale federale dei brevetti in materia di rapporti di lavoro dei suoi giudici e del suo personale;
cquater  del procuratore generale della Confederazione in materia di rapporti di lavoro dei procuratori pubblici federali da lui nominati e del personale del Ministero pubblico della Confederazione;
cquinquies  dell'autorità di vigilanza sul Ministero pubblico della Confederazione in materia di rapporti di lavoro del personale della sua segreteria;
cter  dell'autorità di vigilanza sul Ministero pubblico della Confederazione in materia di rapporti di lavoro dei membri del Ministero pubblico della Confederazione eletti dall'Assemblea federale plenaria;
d  della Cancelleria federale, dei dipartimenti e dei servizi dell'Amministrazione federale loro subordinati o aggregati amministrativamente;
e  degli stabilimenti e delle aziende della Confederazione;
f  delle commissioni federali;
g  dei tribunali arbitrali costituiti in virtù di contratti di diritto pubblico sottoscritti dalla Confederazione, dai suoi stabilimenti o dalle sue aziende;
h  delle autorità o organizzazioni indipendenti dall'Amministrazione federale che decidono nell'adempimento di compiti di diritto pubblico loro affidati dalla Confederazione;
i  delle autorità cantonali, in quanto una legge federale preveda che le loro decisioni sono impugnabili mediante ricorso dinanzi al Tribunale amministrativo federale.
LTAF.

En particulier, les décisions rendues par le SEM concernant l'asile, le renvoi et l'exécution de cette mesure peuvent être contestées, par renvoi de l'art. 105
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 105 Ricorsi contro le decisioni della SEM - Contro le decisioni della SEM può essere interposto ricorso secondo la legge federale del 17 giugno 2005357 sul Tribunale amministrativo federale.
LAsi, devant le Tribunal, lequel statue alors définitivement, sauf demande d'extradition déposée par l'Etat dont le requérant cherche à se protéger (art. 83 let. d ch. 1
SR 173.110 Legge del 17 giugno 2005 sul Tribunale federale (LTF) - Organizzazione giudiziaria
LTF Art. 83 Eccezioni - Il ricorso è inammissibile contro:
a  le decisioni in materia di sicurezza interna o esterna del Paese, neutralità, protezione diplomatica e altri affari esteri, in quanto il diritto internazionale non conferisca un diritto al giudizio da parte di un tribunale;
b  le decisioni in materia di naturalizzazione ordinaria;
c  le decisioni in materia di diritto degli stranieri concernenti:
c1  l'entrata in Svizzera,
c2  i permessi o autorizzazioni al cui ottenimento né il diritto federale né il diritto internazionale conferiscono un diritto,
c3  l'ammissione provvisoria,
c4  l'espulsione fondata sull'articolo 121 capoverso 2 della Costituzione federale e l'allontanamento,
c5  le deroghe alle condizioni d'ammissione,
c6  la proroga del permesso per frontalieri, il cambiamento di Cantone, il cambiamento d'impiego del titolare di un permesso per frontalieri, nonché il rilascio di documenti di viaggio a stranieri privi di documenti;
d  le decisioni in materia d'asilo pronunciate:
d1  dal Tribunale amministrativo federale, salvo quelle che concernono persone contro le quali è pendente una domanda d'estradizione presentata dallo Stato che hanno abbandonato in cerca di protezione,
d2  da un'autorità cantonale inferiore e concernenti un permesso o un'autorizzazione al cui ottenimento né il diritto federale né il diritto internazionale conferiscono un diritto;
e  le decisioni concernenti il rifiuto dell'autorizzazione a procedere penalmente contro membri di autorità o contro agenti della Confederazione;
f  le decisioni in materia di appalti pubblici se:
fbis  le decisioni del Tribunale amministrativo federale concernenti decisioni secondo l'articolo 32i della legge del 20 marzo 200963 sul trasporto di viaggiatori;
f1  non si pone alcuna questione di diritto d'importanza fondamentale; sono fatti salvi i ricorsi contro gli appalti del Tribunale amministrativo federale, del Tribunale penale federale, del Tribunale federale dei brevetti, del Ministero pubblico della Confederazione e delle autorità giudiziarie cantonali superiori, o
f2  il valore stimato della commessa non raggiunge il valore soglia determinante secondo l'articolo 52 capoverso 1 in combinato disposto con l'allegato 4 numero 2 della legge federale del 21 giugno 201961 sugli appalti pubblici;
g  le decisioni in materia di rapporti di lavoro di diritto pubblico, in quanto concernano una controversia non patrimoniale, ma non la parità dei sessi;
h  le decisioni concernenti l'assistenza amministrativa internazionale, eccettuata l'assistenza amministrativa in materia fiscale;
i  le decisioni in materia di servizio militare, civile o di protezione civile;
j  le decisioni in materia di approvvigionamento economico del Paese adottate in situazioni di grave penuria;
k  le decisioni concernenti i sussidi al cui ottenimento la legislazione non conferisce un diritto;
l  le decisioni concernenti l'imposizione di dazi operata in base alla classificazione tariffaria o al peso delle merci;
m  le decisioni concernenti il condono o la dilazione del pagamento di tributi; in deroga alla presente disposizione, il ricorso è ammissibile contro le decisioni concernenti il condono dell'imposta federale diretta o dell'imposta cantonale o comunale sul reddito e sull'utile se concerne una questione di diritto di importanza fondamentale o se si tratta per altri motivi di un caso particolarmente importante;
n  le decisioni in materia di energia nucleare concernenti:
n1  l'esigenza di un nulla osta o la modifica di un'autorizzazione o di una decisione,
n2  l'approvazione di un piano d'accantonamenti per le spese di smaltimento antecedenti lo spegnimento di un impianto nucleare,
n3  i nulla osta;
o  le decisioni in materia di circolazione stradale concernenti l'omologazione del tipo di veicoli;
p  le decisioni del Tribunale amministrativo federale in materia di traffico delle telecomunicazioni, radiotelevisione e poste concernenti:68
p1  concessioni oggetto di una pubblica gara,
p2  controversie secondo l'articolo 11a della legge del 30 aprile 199769 sulle telecomunicazioni;
p3  controversie secondo l'articolo 8 della legge del 17 dicembre 201071 sulle poste;
q  le decisioni in materia di medicina dei trapianti concernenti:
q1  l'iscrizione nella lista d'attesa,
q2  l'attribuzione di organi;
r  le decisioni in materia di assicurazione malattie pronunciate dal Tribunale amministrativo federale in virtù dell'articolo 3472 della legge del 17 giugno 200573 sul Tribunale amministrativo federale (LTAF);
s  le decisioni in materia di agricoltura concernenti:
s1  ...
s2  la delimitazione delle zone nell'ambito del catasto della produzione;
t  le decisioni concernenti l'esito di esami e di altre valutazioni della capacità, segnatamente nei settori della scuola, della formazione continua e dell'esercizio della professione;
u  le decisioni in materia di offerte pubbliche di acquisto (art. 125-141 della L del 19 giu. 201577 sull'infrastruttura finanziaria);
v  le decisioni del Tribunale amministrativo federale concernenti divergenze d'opinione tra autorità in materia di assistenza amministrativa o giudiziaria a livello nazionale;
w  le decisioni in materia di diritto dell'elettricità concernenti l'approvazione dei piani di impianti elettrici a corrente forte e di impianti elettrici a corrente debole e l'espropriazione dei diritti necessari per la costruzione o l'esercizio di siffatti impianti, se non si pone alcuna questione di diritto d'importanza fondamentale;
x  le decisioni concernenti la concessione di contributi di solidarietà ai sensi della legge federale del 30 settembre 201681 sulle misure coercitive a scopo assistenziale e i collocamenti extrafamiliari prima del 1981, tranne se si pone una questione di diritto di importanza fondamentale o si tratta di un caso particolarmente importante per altri motivi;
y  le decisioni pronunciate dal Tribunale amministrativo federale nelle procedure amichevoli per evitare un'imposizione non conforme alla convenzione internazionale applicabile in ambito fiscale;
z  le decisioni concernenti le autorizzazioni edilizie di impianti eolici d'interesse nazionale secondo l'articolo 71c capoverso 1 lettera b della legge federale del 30 settembre 201684 sull'energia e le autorizzazioni di competenza cantonale a esse necessariamente connesse, se non si pone alcuna questione di diritto d'importanza fondamentale.
LTF), exception non réalisée en l'espèce.

1.2 Les intéressés ont qualité pour recourir (art. 48 al. 1
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 48 - 1 Ha diritto di ricorrere chi:
1    Ha diritto di ricorrere chi:
a  ha partecipato al procedimento dinanzi all'autorità inferiore o è stato privato della possibilità di farlo;
b  è particolarmente toccato dalla decisione impugnata; e
c  ha un interesse degno di protezione all'annullamento o alla modificazione della stessa.
2    Ha inoltre diritto di ricorrere ogni persona, organizzazione o autorità cui un'altra legge federale riconosce tale diritto.
PA). Présenté dans la forme (art. 52 al. 1
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 52 - 1 L'atto di ricorso deve contenere le conclusioni, i motivi, l'indicazione dei mezzi di prova e la firma del ricorrente o del suo rappresentante; devono essere allegati la decisione impugnata e i documenti indicati come mezzi di prova, se sono in possesso del ricorrente.
1    L'atto di ricorso deve contenere le conclusioni, i motivi, l'indicazione dei mezzi di prova e la firma del ricorrente o del suo rappresentante; devono essere allegati la decisione impugnata e i documenti indicati come mezzi di prova, se sono in possesso del ricorrente.
2    Se il ricorso non soddisfa a questi requisiti o se le conclusioni o i motivi del ricorrente non sono sufficientemente chiari, e il ricorso non sembra manifestamente inammissibile, l'autorità di ricorso assegna al ricorrente un breve termine suppletorio per rimediarvi.
3    Essa gli assegna questo termine con la comminatoria che, decorrendo infruttuoso, deciderà secondo l'inserto o, qualora manchino le conclusioni, i motivi oppure la firma, non entrerà nel merito del ricorso.
PA) et dans le délai (art. 108 al. 1
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 108 Termini di ricorso - 1 Nella procedura celere, il ricorso contro una decisione secondo l'articolo 31a capoverso 4 deve essere interposto entro sette giorni lavorativi o, se si tratta di decisioni incidentali, entro cinque giorni dalla notificazione della decisione.
1    Nella procedura celere, il ricorso contro una decisione secondo l'articolo 31a capoverso 4 deve essere interposto entro sette giorni lavorativi o, se si tratta di decisioni incidentali, entro cinque giorni dalla notificazione della decisione.
2    Nella procedura ampliata, il ricorso contro una decisione secondo l'articolo 31a capoverso 4 deve essere interposto entro 30 giorni o, se si tratta di una decisione incidentale, entro dieci giorni dalla notificazione della decisione.
3    Il ricorso contro le decisioni di non entrata nel merito e contro le decisioni di cui agli articoli 23 capoverso 1 e 40 in combinato disposto con l'articolo 6a capoverso 2 lettera a deve essere interposto entro cinque giorni lavorativi dalla notificazione della decisione.
4    Il ricorso contro il rifiuto dell'entrata in Svizzera secondo l'articolo 22 capoverso 2 può essere interposto fino al momento della notificazione di una decisione secondo l'articolo 23 capoverso 1.
5    La verifica della legalità e dell'adeguatezza dell'assegnazione di un luogo di soggiorno all'aeroporto o in un altro luogo appropriato conformemente all'articolo 22 capoversi 3 e 4 può essere chiesta in qualsiasi momento mediante ricorso.
6    Negli altri casi il termine di ricorso è di 30 giorni dalla notificazione della decisione.
7    Gli atti scritti trasmessi per telefax sono considerati consegnati validamente se pervengono tempestivamente al Tribunale amministrativo federale e sono regolarizzati mediante l'invio ulteriore dell'originale firmato, conformemente alle norme dell'articolo 52 capoversi 2 e 3 PA365.
LAsi) prescrits par la loi, le recours est recevable.

1.3 Le Tribunal a un plein pouvoir de cognition en ce qui a trait à l'application de la loi sur les étrangers, conformément à l'art. 49
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 49 - Il ricorrente può far valere:
a  la violazione del diritto federale, compreso l'eccesso o l'abuso del potere di apprezzamento;
b  l'accertamento inesatto o incompleto di fatti giuridicamente rilevanti;
c  l'inadeguatezza; questa censura non è ammissibile quando un'autorità cantonale ha giudicato come autorità di ricorso.
PA en lien avec l'art. 112
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 112 - 1 La procedura delle autorità federali è retta dalle disposizioni generali sull'organizzazione giudiziaria federale.
1    La procedura delle autorità federali è retta dalle disposizioni generali sull'organizzazione giudiziaria federale.
2    Le disposizioni relative alla sospensione dei termini non si applicano alle procedure previste negli articoli 65 e 76 capoverso 1 lettera b numero 5.
LEtr (RS 142.20) (cf. ATAF 2014/26 consid. 5 et 7.8).

2.
En l'espèce, l'objet du litige est limité à la question de savoir si l'exécution du renvoi de A._______, B._______ et C._______ est licite, raisonnablement exigible et possible, les autres points du dispositif des décisions du SEM des 14 avril 2011 et 25 septembre 2013 étant entrés en force de chose jugée (cf. consid. J ci-dessus).

3.

3.1 L'exécution du renvoi est ordonnée si elle est licite, raisonnablement exigible et possible. Si ces conditions ne sont pas réunies, l'admission provisoire doit être prononcée. Celle-ci est régie par les art. 83
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
et 84
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 84 Fine dell'ammissione provvisoria - 1 La SEM verifica periodicamente se le condizioni per l'ammissione provvisoria sono ancora soddisfatte.
1    La SEM verifica periodicamente se le condizioni per l'ammissione provvisoria sono ancora soddisfatte.
2    Se le condizioni non sono più soddisfatte, la SEM revoca l'ammissione provvisoria e ordina l'esecuzione dell'allontanamento.261
3    Su richiesta delle autorità cantonali, di fedpol o del SIC, la SEM può revocare l'ammissione provvisoria ordinata perché l'esecuzione non era ragionevolmente esigibile o possibile (art. 83 cpv. 2 e 4) e ordinare l'esecuzione dell'allontanamento se sussistono motivi di cui all'articolo 83 capoverso 7.262
4    L'ammissione provvisoria si estingue al momento della partenza definitiva, in caso di soggiorno all'estero di oltre due mesi senza autorizzazione o al momento dell'ottenimento di un permesso di dimora.263
5    Le domande di rilascio di un permesso di dimora presentate da stranieri ammessi provvisoriamente che si trovano in Svizzera da oltre cinque anni sono esaminate approfonditamente considerandone il grado d'integrazione, la situazione familiare e la ragionevolezza di un rientro nello Stato di provenienza.
LEtr, par renvoi de l'art. 44
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 44 Allontanamento e ammissione provvisoria - Se respinge la domanda d'asilo o non entra nel merito, la SEM pronuncia, di norma, l'allontanamento dalla Svizzera e ne ordina l'esecuzione; tiene però conto del principio dell'unità della famiglia. All'esecuzione dell'allontanamento si applicano inoltre gli articoli 83 e 84 LStrI128.
LAsi.

3.2 Les trois conditions précitées permettant la mise à exécution des mesures de renvoi sont de nature alternative : il suffit que l'une d'entre elles ne soit pas réalisée pour que le renvoi soit inexécutable (ATAF 2011/24 consid. 10.2 ; 2009/51 consid. 5.4).

4.

4.1 L'exécution de la décision peut ne pas être raisonnablement exigée si le renvoi ou l'expulsion de l'étranger dans son pays d'origine ou de provenance le met concrètement en danger, par exemple en cas de guerre, de guerre civile, de violence généralisée ou de nécessité médicale (art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr). Cette disposition s'applique en premier lieu aux "réfugiés de la violence", soit aux étrangers qui ne remplissent pas les conditions de la qualité de réfugié parce qu'ils ne sont pas personnellement persécutés, mais qui fuient des situations de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée. Elle s'applique également aux personnes pour lesquelles un retour dans leur pays d'origine ou de provenance reviendrait à les mettre concrètement en danger pour des considérations d'ordre personnel, notamment parce qu'objectivement, au regard des circonstances d'espèce, elles seraient, selon toute probabilité, conduites irrémédiablement à un dénuement complet, exposées à la famine, et ainsi à une dégradation grave de leur état de santé, à l'invalidité, voire à la mort (cf. ATAF 2009/52 consid. 10.1 ; 2007/10 consid. 5.1). En revanche, les difficultés socio-économiques qui sont le lot habituel de la population locale, en particulier en matière de pénurie de logements et d'emplois, ne suffisent pas en soi à réaliser une telle mise en danger (cf. ATAF 2010/41 consid. 8.3.6 ; 2009/52 consid. 10.1 ; 2008/34 consid. 11.2.2).

4.2 S'agissant des personnes en traitement médical en Suisse, l'exécution du renvoi ne devient toutefois inexigible que dans la mesure où elles ne pourraient plus recevoir les soins essentiels garantissant des conditions minimales d'existence ; par soins essentiels, il faut entendre les soins de médecine générale et d'urgence absolument nécessaires à la garantie de la dignité humaine (cf. Gabrielle Steffen, Droit aux soins et rationnement, 2002, p. 81 s. et 87). L'art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr, disposition exceptionnelle tenant en échec une décision d'exécution du renvoi, ne saurait en revanche être interprété comme une norme qui comprendrait un droit de séjour lui-même induit par un droit général d'accès en Suisse à des mesures médicales visant à recouvrer la santé ou à la maintenir, au simple motif que l'infrastructure hospitalière et le savoir-faire médical dans le pays d'origine ou de destination de l'intéressé n'atteignent pas le standard élevé qu'on trouve en Suisse. Si les soins essentiels nécessaires peuvent être assurés dans le pays d'origine de l'étranger concerné, cas échéant avec d'autres médications que celles prescrites en Suisse, l'exécution du renvoi dans ce pays sera raisonnablement exigible. Elle ne le serait plus, au sens de l'art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr si, en raison de l'absence de possibilités de traitement effectives dans le pays d'origine, l'état de santé de la personne concernée se dégraderait très rapidement, au point de conduire, d'une manière certaine, à la mise en danger concrète de l'intégrité physique ou psychique (cf. ATAF 2011/50 consid. 8.3, p. 1003 s. ; 2009/2 consid. 9.3.2, p. 21 et jurisp. cit.).

4.2.1 La gravité de l'état de santé, d'une part, et l'accès à des soins essentiels, d'autre part, sont déterminants.

4.2.2 Ainsi, l'exécution du renvoi demeure raisonnablement exigible si les troubles physiologiques ou psychiques ne peuvent être qualifiés de graves, à savoir s'ils ne sont pas tels qu'en l'absence de possibilités de traitement adéquat, l'état de santé de l'intéressé se dégraderait très rapidement au point de conduire d'une manière certaine à la mise en danger concrète de sa vie ou à une atteinte sérieuse, durable, et notablement plus grave de son intégrité physique.

4.2.3 De même, l'exécution du renvoi est raisonnablement exigible si l'accès à des soins essentiels, au sens défini ci-dessus, est assuré dans le pays d'origine ou de provenance. Il pourra s'agir, cas échéant, de soins alternatifs à ceux prodigués en Suisse qui - tout en correspondant aux standards du pays d'origine ou de provenance - sont adéquats à l'état de santé de l'intéressé, fussent-ils d'un niveau de qualité, d'une efficacité de terrain (ou clinique) et d'une utilité (pour la qualité de vie) moindres que ceux disponibles en Suisse. Des traitements médicamenteux (par exemple constitués de génériques) d'une génération plus ancienne et moins efficaces, peuvent, selon les circonstances, être considérés comme adéquats (cf. ATAF 2011/50 consid. 8.3 précité).

4.2.4 Cela dit, il sied de préciser que si, dans un cas d'espèce, un mauvais état de santé ne constitue pas en soi un motif d'inexigibilité sur la base des critères qui précèdent, il peut demeurer un élément d'appréciation dont il convient alors de tenir compte.

5.
Il s'agit donc d'examiner, au regard des critères explicités ci-dessus, si les intéressés sont en droit de conclure au caractère inexigible de l'exécution de leur renvoi, compte tenu de la situation générale prévalant actuellement en Bosnie et Herzégovine, d'une part, et de leur situation personnelle, d'autre part.

5.1 En l'occurrence, il est notoire que la Bosnie et Herzégovine ne connaît pas une situation de guerre, de guerre civile ou de violence généralisée qui permettrait d'emblée - et indépendamment des circonstances du cas d'espèce - de présumer, au sujet de tous les ressortissants de ce pays, l'existence d'une mise en danger concrète au sens de la disposition légale précitée. Le Conseil fédéral, par décision du 25 juin 2003 avec effet au 1er août 2003, a d'ailleurs désigné cet Etat comme étant un pays exempt de persécutions au sens de l'art. 6a al. 2 let. a
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 6a Autorità competente - 1 La SEM decide sulla concessione o sul rifiuto dell'asilo e sull'allontanamento dalla Svizzera.15
1    La SEM decide sulla concessione o sul rifiuto dell'asilo e sull'allontanamento dalla Svizzera.15
2    Oltre agli Stati dell'UE e dell'AELS, il Consiglio federale designa:16
a  come Stati d'origine o di provenienza sicuri, gli Stati in cui, secondo i suoi accertamenti, non vi è pericolo di persecuzioni;
b  come Stati terzi sicuri, gli Stati in cui, secondo i suoi accertamenti, vi è una protezione effettiva dal respingimento ai sensi dell'articolo 5 capoverso 1.
3    Il Consiglio federale verifica periodicamente le decisioni di cui al capoverso 2.
4    Prima di apportarvi modifiche, ma almeno una volta all'anno, il Consiglio federale sottopone per consultazione alle commissioni parlamentari competenti l'elenco degli Stati sicuri di cui al capoverso 2 lettera a.17
LAsi.

5.2 Cela étant, il convient de déterminer si les éléments relatifs à la situation personnelle des recourants font obstacle à l'exigibilité de l'exécution de leur renvoi.

6.

6.1 Tout d'abord, il y a lieu de rappeler que, dans son précédent arrêt D-2787/2011 du 23 juin 2014, le Tribunal a admis le recours de A._______ pour ce qui a trait à l'exécution de cette mesure, et renvoyé la cause au SEM pour complément d'instruction et nouvelle décision. Retenant que celui-ci ne s'était pas prononcé sur les pathologies psychiatriques dont souffrait le prénommé, malgré une certaine gravité de celles-ci attestée par les rapports médicaux produits, le Tribunal a jugé que le Secrétariat d'Etat avait violé gravement son droit d'être entendu, au sens d'une motivation insuffisante et incomplète de sa décision. En outre, il a relevé qu'il apparaissait indispensable de procéder tant à des investigations complémentaires qu'à une analyse détaillée des possibilités de traitements effectivement disponibles en Bosnie et Herzégovine et susceptibles de prendre en charge les pathologies psychiatriques de A._______, et qu'un tel examen dépassait l'ampleur de ce qui lui incombait d'entreprendre (cf. arrêt du 23 juin 2014, consid. 9.4, 9.5 et 10).

Par arrêt D-5550/2013 du même jour, le Tribunal a également admis le recours de B._______ et C._______ pour ce qui a trait à l'exécution de cette mesure, et renvoyé la cause au SEM pour complément d'instruction et nouvelle décision. Il a retenu, eu égard au principe de l'unité de la famille, qu'il ne lui était pas possible de se prononcer sur l'exécution du renvoi des prénommées, dans la mesure où les conditions inhérentes à l'exécution du renvoi de leur respectivement mari et père devaient être réexaminées. Il a précisé que, lors de l'examen desdites conditions, le SEM devait prendre en compte la situation familiale dans son ensemble (cf. arrêt du 24 juin 2014, consid. 8.2).

6.2 Dès lors que le dispositif renvoie sans équivoque aux considérants de l'arrêt de cassation, ceux-ci lient tant le Tribunal que le SEM. Ce dernier est ainsi tenu de s'y conformer et doit, en conséquence, procéder aux mesures d'instruction complémentaires dans le sens défini par cet arrêt (cf. arrêt du Tribunal D-1170/2017 du 16 mars 2017 p. 8 et 9, et jurisp. et doctrine cit.).

6.3 En l'occurrence, si le Secrétariat d'Etat a certes effectué de telles mesures d'instruction (cf. consid. L à N ci-dessus), il n'a toutefois pas procédé - alors qu'il était sommé de le faire - à une analyse détaillée des possibilités de traitements effectivement disponibles en Bosnie et Herzégovine et susceptibles de prendre en charge les pathologies psychiatriques de A._______. Dans la décision attaquée, le SEM s'est en effet limité à affirmer qu'il n'y avait pas lieu de douter de la disponibilité des structures médicales en Bosnie et Herzégovine, dans la mesure où il avait déjà indiqué, dans sa précédente décision du 14 avril 2011, que A._______ avait été régulièrement pris en charge à l'hôpital de E._______, tant sur le point psychologique que sur celui ayant trait à ses problèmes d'asthme. Il n'a pas non plus précisé en quoi consistaient les pathologies psychiatriques du prénommé, se contenant de faire état, dans la décision attaquée, de « troubles psychologiques ». Le fait qu'il ait considéré que celui-ci n'avait pas démontré qu'une prise en charge audit hôpital puisse conduire à une péjoration de ses « soucis psychologiques » ne le dispensait pas pour autant de respecter les instructions impératives du Tribunal. Dans le cadre de son examen inhérent à l'exécution du renvoi des recourants, et malgré l'injonction du Tribunal, il n'a pas non plus effectué un examen complet de leur situation familiale dans leur ensemble. Ce n'est que dans le cadre de sa détermination du 19 mars 2015 qu'il s'est finalement penché sur la situation personnelle de C._______.

6.4 En ne respectant pas les instructions contenues dans les arrêts du Tribunal du 23 juin 2014 - à tout le moins s'agissant de l'analyse des possibilités de traitements des affections psychiatriques de A._______ -, le SEM a transgressé le droit fédéral. Cette transgression n'a toutefois aucune incidence sur l'issue de la procédure, au vu des considérants ci-après.

7.

7.1 En l'occurrence, A._______ est suivi depuis novembre 2011 en raison d'un grave traumatisme psychique ayant pour origine une détention d'une durée totale de six mois, en 1992, dans deux camps de concentration (deux mois dans le camp de G._______ et quatre mois dans celui de J._______), où il a été régulièrement soumis à la torture et a assisté à de multiples actes de violence sur ses codétenus (cf. en particulier rapports médicaux établis, les 7 décembre 2012 et 28 juillet 2017, par ses médecins traitants). Le dernier diagnostic posé fait état d'un état de stress post-traumatique (F43.1), d'un trouble dissociatif sévère (F44) et d'un trouble délirant induit (F24), d'un trouble de la personnalité émotionnellement labile, type impulsif, d'un trouble dépressif récurrent, épisode actuel sévère sans symptômes psychotiques (F33), d'une modification durable de la personnalité (F62.0), d'une anxiété généralisée (F41.1), de [difficultés liées à sa situation de] victime d'un crime et d'actes de terrorisme (Z65.4), d'expérience de violence, de guerre et autres hostilités (Z65.5). Une prise en charge psychothérapeutique soutenue, à raison d'une séance toutes les deux semaines, a été instaurée par le médecin psychiatre qui suit A._______ depuis janvier 2012. Dit médecin lui a également prescrit un traitement médicamenteux conséquent (...). En outre, depuis avril 2016, le prénommé consulte chaque semaine un second spécialiste. Celui-ci indique qu'après avoir pris connaissance des avis de ses confrères ayant précédemment pris en charge le recourant, il a constaté à la fois une péjoration considérable, au fil des ans, de l'état de santé de ce dernier au niveau tant de la fréquence des symptômes des pathologies psychiatriques que de leur intensité, une chronicisation de l'état de stress post-traumatique et dépressif avec une décompensation actuelle sévère sous un mode psychotique avec un trouble dissociatif sévère, et une augmentation du risque d'un passage à l'acte, lequel devait impérativement être pris au sérieux. Ledit médecin souligne également que le cas du prénommé, qu'il qualifie de hautement pathologique et catastrophique, est l'un des plus difficiles et complexes qu'il lui a été donné de traiter au niveau du syndrome de stress post-traumatique. Il note que l'histoire de vie de son patient révèle d'importantes difficultés et traumatismes subis depuis le conflit qui a frappé la Bosnie et Herzégovine, lesquels ont occasionné chez lui non seulement une perte significative de repères, mais également une modification durable de sa personnalité ayant débouché sur l'installation d'un état dépressif récurrent avec des épisodes sévères importants et fréquents. Il fait remarquer qu'en raison de la fixation de son
psychisme sur l'épisode traumatique vécu et de l'absence d'élaboration, au moment propice, d'une stratégie d'évolution saine, l'éventualité d'une guérison totale est fort peu probable et que seule est envisageable une stabilisation de l'état psychique de A._______, avec le risque inévitable de rechute en cas d'absence du soutien thérapeutique et familial ainsi que d'un cadre de vie stable et sécurisant. Enfin, il considère que les éventuels traitements entrepris sur les lieux mêmes où son patient a subi de graves traumatismes n'ont aucune chance d'aboutir et qu'un renvoi serait « le traumatisme de trop », totalement contre-productif à tout traitement médical ou psychologique. Un tel renvoi signifie également, pour le médecin spécialiste, une dégradation certaine et irréversible de l'état de santé psychique de son patient, raison pour laquelle il qualifie de médicalement contre-indiqué un voyage de retour de celui-ci en Bosnie et Herzégovine.

Au vu de ce qui précède, il apparaît clairement que A._______ souffre de graves problèmes psychiques qui nécessitent impérativement des traitements intensifs, adaptés à son vécu et à long terme, de nature à entraîner, en l'absence de ceux-ci, une mise en danger concrète de sa vie ou une atteinte sérieuse, durable, et notablement plus grave de son intégrité physique et psychique. Le Tribunal se doit dès lors de prendre en compte la situation très particulière du prénommé lié à son passé traumatique majeur pour évaluer son besoin impératif d'avoir accès tant aux soins et aux médicaments qu'à l'encadrement particulier que requiert son état de santé, en cas de retour dans son pays d'origine.

7.2 Concernant la situation médicale générale en Fédération de Bosnie et Herzégovine, le Tribunal retient que les soins simples ou courants sont généralement accessibles dans toutes les régions. Il existe en Bosnie et Herzégovine un réseau d'une cinquantaine de "Community Mental Health Centers" (une quarantaine en Fédération de Bosnie et Herzégovine et une douzaine en République serbe de Bosnie) dont les prestations varient d'un centre à l'autre, mais qui, pour la plupart, sont à même de prescrire et de fournir un traitement médicamenteux. Il n'en est en revanche pas de même des thérapies plus complexes, comme celle du recourant. En effet, les personnes qui nécessitent un suivi médical particulier doivent se rendre dans les grands centres médicaux présents uniquement dans les villes telles que Sarajevo, K._______, Mostar, Travnik et Zenica (cf. arrêt du Tribunal E-5780/2014 du 8 mai 2017 consid. 7.3.1 et jurisp. et réf. cit.).

S'agissant de l'accès aux soins et de leur financement, il convient de noter que le système de santé est théoriquement garanti à tous les citoyens de Bosnie et Herzégovine, dans la mesure où la grande majorité des traitements est couverte par l'assurance maladie. Afin d'être affiliés au système d'assurance maladie, les ressortissants de Bosnie et Herzégovine ayant séjourné à l'étranger doivent obtenir une carte de résidence, ou de résidence temporaire pour les personnes déplacées, puis s'inscrire au Bureau de l'Emploi dans les 15 à 30 jours (en fonction des cantons) après leur retour. Les personnes déplacées doivent également avoir été assurées avant leur départ. Certes, l'accès à l'assurance maladie ne signifie pas pour autant que la personne malade ne devra pas supporter les frais occasionnés par des traitements médicaux importants, puisque, même assurés, les patients doivent participer financièrement à tous les soins de santé, à hauteur de 10 à 20% (taux fixé par les lois cantonales) (cf. arrêt du Tribunal E-5780/2014 précité consid. 7.3.2).

Au vu de ce qui précède, c'est manifestement à tort que le SEM considère que A._______ peut prétendre à une prise en charge adéquate de ses graves affections psychiatriques à l'hôpital de E._______. Cela étant, une telle prise en charge existe, a priori, à K._______, ville située à environ 25 kilomètres de E._______ (sise dans le canton de K._______). En outre, le prénommé ayant déjà bénéficié de soins psychiatriques dans cette ville avant son départ du pays et ayant obtenu un passeport en 2005 (cf. audition du 25 octobre 2010, question 13.1 p. 3), il doit figurer au registre des personnes assurées et pourra donc bénéficier, à son retour, d'une couverture médicale de base lui permettant, du moins en théorie, d'accéder aux soins dont il a besoin, ainsi qu'à certaines prestations sociales. Avant de quitter son pays d'origine, il a également été reconnu comme ancien combattant et mis au bénéfice d'une rente d'invalide de guerre à un taux de 70 %, comme en atteste le document y relatif produit à l'appui de sa demande d'asile. Cela étant, dans les faits, l'assurance maladie publique, au vu de la situation économique difficile, ne prend pas en charge la totalité des coûts de traitement, de sorte que les patients doivent verser une contribution personnelle relative au traitement dont ils ont besoin. De même, le fort endettement du système de santé a entraîné, d'une manière générale, une dégradation des soins (cf. Organisation Suisse d'Aide aux réfugiés [Osar], Bosnie-Herzégovine : traitement de la sclérose en plaques, chapitre 1 : soins médicaux et système d'assurance, p. 2 à 6, 16 mars 2016).

Ainsi, pour une personne comme A._______, atteint de troubles psychiques d'ordre traumatique d'une telle intensité, nécessitant impérativement un suivi médical spécifique important et de longue durée, les possibilités de traitement apparaissent comme étant très aléatoires, d'autant plus que les frais qui en découlant sont en partie à sa charge.

7.3 Cela étant, indépendamment de la disponibilité des soins psychiatriques en Bosnie et Herzégovine et de leur financement, se pose ici la question - essentielle - de la réinstallation de A._______ dans son pays d'origine, au vu de la nature et de la gravité des traumatismes auxquels il a été exposé durant la guerre qui a sévi dans son pays.

7.3.1 En l'occurrence, il est indéniable que le prénommé a produit, tout au long de la procédure, des rapports médicaux suffisamment détaillés et de nature à démontrer non seulement la gravité de ses affections psychiques, mais également leur origine, à savoir les événements traumatiques vécus durant l'année 1992. Il ressort en particulier du dernier rapport médical établi, le 28 juillet 2017, que, lors de ses deux détentions dans des camps, il a régulièrement été victime d'actes de torture, tant physiques que psychologiques, et a assisté à de tels actes infligés à ses camarades d'infortune, prisonniers comme lui. Certes, dans sa détermination du 19 mars 2015, le SEM a mis en doute l'origine des traumatismes subis par A._______, au motif que les événements auxquels ce dernier avait été confronté remontaient à l'année 1992, soit il y a plus de 20 ans. C'est le lieu de rappeler qu'un avis médical a principalement pour but de dépeindre l'état de santé de la personne examinée et de poser un pronostic sur son évolution, l'origine des troubles devant être replacée dans le contexte général de la crédibilité de cette personne et ressortant de l'appréciation du juge. Celui-ci peut en nier la valeur probante au cas où il dispose d'indices concrets propres à mettre en doute la fiabilité (cf. ATAF 2007/31 consid. 5.1 et jurisp. cit.). Or, en l'espèce, le Tribunal constate que le recourant a, de manière constante, spontanée et détaillée, exposé les sévices répétés dont il a fait l'objet ou a été témoin lors de son internement dans deux camps en 1992. Du reste, ni le SEM ni le Tribunal n'ont jamais mis en doute le récit y relatif de A._______ (cf. notamment arrêt du Tribunal D-2787/2011 du 23 juin 2014, consid. 3.2). Dans les rapports médicaux, et en particulier dans le dernier daté 28 juillet 2017, le médecin traitant du prénommé a fait un inventaire complet et élaboré des mauvais traitements subis et établi un diagnostic détaillé des troubles dont son patient était atteint et qui résultaient des agressions subies. Il a expliqué que celui-ci, après avoir passé quatre années à combattre, a tenté de se reconstruire et a été pris en charge par des psychiatres. Toutefois, en raison de son vécu dans les camps, il a été fortement sollicité par les autorités bosniaques, serbes et internationales. Il a ainsi été amené à témoigner devant les tribunaux à Sarajevo, à Belgrade, et finalement au TPIY, ce dernier lui ayant garanti l'anonymat. Il a accepté de témoigner, porté par un besoin de réparation, mais aussi par la culpabilité d'avoir survécu et avec le sentiment d'un devoir profond envers ceux ayant perdu des êtres chers et innocents. Son nom ayant malheureusement été publié sur les réseaux sociaux, il aurait reçu des
menaces, ainsi que sa famille. Pour son médecin traitant, il est évident qu'il souffre depuis de nombreuses années de pathologies psychiatriques liées à son histoire de vie, à son impossibilité à se détacher du passé et aux traumatismes et tortures psychologiques subis, avec pour conséquence de le figer dans le temps et l'espace. En outre, dit médecin a établi son rapport en pleine connaissance de cause et dûment motivé ses conclusions. Force est ainsi de constater que les origines des troubles psychiques de A._______ ont été établies à satisfaction de droit.

Par ailleurs, la santé mentale du prénommé, caractérisée par un psychisme très affaibli et une chronicisation irréversible de son l'état de stress post-traumatique, s'est graduellement péjorée. A cet égard, son médecin traitant a indiqué que l'état psychique de son patient était désastreux et s'était « à l'évidence » fortement dégradé au fil des années et tout particulièrement ces derniers mois. Il a également souligné que, même en cas d'une stabilisation de l'état psychique, le risque de rechute était non seulement important, mais surtout inévitable en l'absence tant du soutien thérapeutique et familial que d'un cadre de vie stable et sécurisant. En d'autres termes, A._______ a impérativement besoin d'un encadrement particulier que requiert son état de santé, eu égard aux événements traumatiques vécus et à leur contexte. Ainsi, seul un cadre stable, mis en place par un entourage médical au courant du lourd passé du prénommé et des motifs pour lesquels celle-ci est incapable de se projeter dans un proche avenir en Bosnie et Herzégovine, peut assurer une certaine stabilité de ses pathologies. Une rupture de ce contexte sécurisant et adapté à la problématique particulière soulevée par son vécu et les traumatismes dont il souffre entraînera, par conséquent, une péjoration quasi certaine de son état de santé déjà très précaire, susceptible de s'aggraver à chaque fois qu'un élément lui cause un stress et ravive son sentiment d'insécurité, avec le risque de très graves décompensations. Dans ces conditions, il est essentiel de pouvoir déterminer si, lors du retour en Bosnie et Herzégovine, A._______ trouvera une situation dans laquelle il se sente en sécurité. Or, d'une manière générale, il est notoire que retourner dans un lieu ou une région où se sont déroulés les événements traumatisants majeurs du type de ceux vécus par le prénommé peut s'avérer intolérable. De plus, il est manifeste que le prénommé ne pourra retrouver, dans son pays d'origine, un tel encadrement spécifique à son cas et qui lui est indispensable, faut-il le rappeler. Comme le relève son médecin traitant, A._______ sera inévitablement replongé dans le traumatisme subi des années auparavant et sera alors confronté, en raison de l'exacerbation des affections psychiatriques dont il souffre, à un nouvel effondrement psychique d'une telle gravité qu'il entraînera un risque suicidaire que dit médecin qualifie de hautement élevé. Partant, une possibilité de travail thérapeutique sur les lieux mêmes où il a subi de graves traumatismes est inenvisageable.

7.3.2 Ainsi, en plus des problèmes médicaux graves dont A._______ souffre, on ne saurait exiger de lui, en raison d'une conjonction de facteurs liés à la spécificité du cas d'espèce et propres à influer négativement sur sa réinstallation en Bosnie et Herzégovine, qu'il affronte les difficultés démesurées qu'un retour lui occasionnerait.

7.4 Le Tribunal estime que, dans le cadre d'une pondération de l'ensemble des éléments très spécifiques du cas d'espèce ayant trait à l'examen de l'exigibilité de l'exécution du renvoi de A._______, cette mesure l'exposerait à une mise en danger concrète au sens de l'art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr en cas de retour dans son pays d'origine.

8.

8.1 En l'absence de la réalisation de l'une des hypothèses visées à l'art. 83 al. 7
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr, le SEM est invité à prononcer l'admission provisoire de A._______.

8.2 Conformément à l'art. 44
SR 142.31 Legge del 26 giugno 1998 sull'asilo (LAsi)
LAsi Art. 44 Allontanamento e ammissione provvisoria - Se respinge la domanda d'asilo o non entra nel merito, la SEM pronuncia, di norma, l'allontanamento dalla Svizzera e ne ordina l'esecuzione; tiene però conto del principio dell'unità della famiglia. All'esecuzione dell'allontanamento si applicano inoltre gli articoli 83 e 84 LStrI128.
LAsi consacrant le principe de l'unité de la famille (cf. ATAF 2012/4 consid. 4.8 ; voir aussi Jurisprudence et information de la Commission suisse de recours en matière d'asile [JICRA] 2004 n° 12 ; 1995 n° 24), cette mesure s'étend également à son épouse, B._______.

8.3 Quant à la fille du couple A._______ et B._______, C._______, le Tribunal constate qu'elle est, dans l'intervalle, devenue majeure, selon le droit suisse, le 6 juin 2014, de sorte que l'admission provisoire accordée à ses parents ne saurait lui être étendue (cf. JICRA 1996 n° 18 consid. 14e; 2002 n° 20 consid. 5a, jurisprudence toujours d'actualité).

8.4 Il convient donc d'examiner dans quelle mesure C._______ peut également se prévaloir, à titre personnel, de l'inexigibilité de l'exécution de son renvoi.

8.4.1 En l'espèce, la prénommée est arrivée en Suisse avec sa mère, alors qu'elle était âgée de presque (...) ans. C'est donc dans ce pays qu'elle a passé une bonne partie de son adolescence, soit les années qui apparaissent essentielles à la formation de sa personnalité. En outre, force est de relever qu'elle a su s'adapter à son nouvel environnement de manière plutôt remarquable, et ce malgré un contexte familial difficile lié aux graves traumatismes dont est atteint son père et aux importantes séquelles qui en ont découlé. Outre le fait qu'elle a rapidement appris le français, elle a débuté une formation de (...), en 2014, qu'elle terminera en 2018, par l'obtention d'un certificat fédéral de capacité. Par le contact avec (...), ses collègues ainsi que ses camarades d'école, elle a ainsi pu s'imprégner du mode de vie des habitants de son canton d'attribution. Il ressort également des moyens de preuve produits par les recourants que, dans le cadre de sa formation, elle a développé de grandes aptitudes, s'est montrée très motivée et a toujours eu un comportement exemplaire, tant à l'école professionnelle que chez son employeur (cf. attestation de l'école professionnelle du 27 janvier 2015 et attestation de son employeur du 28 janvier 2015 ; cf. aussi p. 2 in fine du rapport médical établi, le 28 juillet 2017, par le médecin psychiatre de A._______). Cela étant, à elles seules, ces constatations ne suffisent certes pas à rendre l'exécution du renvoi inexigible et entraîner, de ce fait, l'admission provisoire de C._______, aujourd'hui majeure et qui a tout de même vécu les (...) premières années de sa vie dans son pays d'origine. Le Tribunal observe toutefois que plusieurs facteurs sont particulièrement défavorables à son retour en Bosnie et Herzégovine et permettent de douter que la prénommée puisse disposer des moyens et ressources nécessaires afin d'assurer sa réinstallation sur place. En effet, en sus des nombreuses difficultés d'adaptation auxquelles elle sera forcément confrontée en tant que femme seule, il est fort probable, après six ans et demi passés à l'étranger, qu'elle ne puisse s'appuyer sur l'existence d'un réseau social et familial à même de faciliter son adaptation dans son pays d'origine. Comme le soulignent également les recourants, C._______ est arrivée en Suisse alors qu'elle était déjà fragilisée par le vécu familial. Un retour vers des lieux où elle a tout de même subi personnellement divers agissements malveillants - lesquels n'ont, faut-il le rappeler, pas été mis en doute par le Tribunal (cf. consid. 5 de l'arrêt du Tribunal du 24 juin 2014 ayant trait à B._______ et C._______) - lui sera d'autant plus pénible qu'elle ne pourra à l'évidence pas s'y sentir en sécurité et risque
de raviver chez elle de douloureux souvenirs. A cela s'ajoute un autre élément à ne pas négliger, puisque lié à l'état psychique de son père, à savoir la nécessité, pour ce dernier, de pouvoir vivre dans un cadre de vie stable et sécurisant, impliquant la présence et le soutien de sa famille - et donc de sa fille (cf. consid. T et 7.3.1 ci-dessus). Dès lors, séparer le prénommé de sa fille, dans les circonstances actuelles, n'ira pas sans aggraver encore plus son état de santé, lequel est déjà actuellement d'une gravité telle qu'il rend inexigible l'exécution de son renvoi (cf. consid. 7 ci-dessus).

8.4.2 Dans ces conditions, le Tribunal estime que, dans le cadre d'une pondération de l'ensemble des éléments spécifiques du cas d'espèce ayant trait à l'examen de l'exigibilité de l'exécution du renvoi de C._______, cette mesure l'exposerait à une mise en danger concrète au sens de l'art. 83 al. 4
SR 142.20 Legge federale del 16 dicembre 2005 sugli stranieri e la loro integrazione (LStrI)
LStrI Art. 83 Decisione d'ammissione provvisoria - 1 Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
1    Se l'esecuzione dell'allontanamento non è possibile, ammissibile o ragionevolmente esigibile, la SEM dispone l'ammissione provvisoria.249
2    L'esecuzione non è possibile se lo straniero non può partire né alla volta dello Stato d'origine o di provenienza o di uno Stato terzo, né esservi trasportato.
3    L'esecuzione non è ammissibile se la prosecuzione del viaggio dello straniero verso lo Stato d'origine o di provenienza o verso uno Stato terzo è contraria agli impegni di diritto internazionale pubblico della Svizzera.
4    L'esecuzione può non essere ragionevolmente esigibile qualora, nello Stato d'origine o di provenienza, lo straniero venisse a trovarsi concretamente in pericolo in seguito a situazioni quali guerra, guerra civile, violenza generalizzata o emergenza medica.
5    Il Consiglio federale designa gli Stati d'origine o di provenienza o le regioni di tali Stati nei quali il ritorno è ragionevolmente esigibile.250 Se gli stranieri allontanati provengono da uno di tali Stati o da uno Stato membro dell'UE o dell'AELS, si ritiene che l'esecuzione dell'allontanamento sia di norma ragionevolmente esigibile.251
5bis    Il Consiglio federale verifica periodicamente la decisione di cui al capoverso 5.252
6    L'ammissione provvisoria può essere proposta dalle autorità cantonali.
7    L'ammissione provvisoria secondo i capoversi 2 e 4 è esclusa se lo straniero allontanato:253
a  è stato condannato in Svizzera o all'estero a una pena detentiva di lunga durata o nei suoi confronti è stata ordinata una misura penale ai sensi degli articoli 59-61 o 64 CP255;
b  ha violato in modo rilevante o ripetutamente o espone a pericolo la sicurezza e l'ordine pubblici in Svizzera o all'estero o costituisce una minaccia per la sicurezza interna o esterna della Svizzera; o
c  ha causato, con il suo comportamento, l'impossibilità di eseguire l'allontanamento.
8    I rifugiati per i quali esistono motivi di esclusione dall'asilo secondo gli articoli 53 e 54 LAsi257 sono ammessi provvisoriamente.
9    L'ammissione provvisoria non è disposta o si estingue con il passaggio in giudicato dell'espulsione ai sensi dell'articolo 66a o 66abis CP, dell'articolo 49a o 49abis CPM258 o dell'articolo 68 della presente legge.259
10    Le autorità cantonali possono concludere accordi d'integrazione con persone ammesse provvisoriamente se, alla luce dei criteri di cui all'articolo 58a, vi è un bisogno d'integrazione particolare.260
LEtr en cas de retour dans son pays d'origine.

8.5 Partant, le SEM est également invité à prononcer l'admission provisoire de la prénommée.

9.
Il s'ensuit que le recours doit être admis et la décision du SEM du 20 janvier 2015 annulée. Le Secrétariat d'Etat est par conséquent invité à régler les conditions de séjour de A._______, B._______ et C._______, conformément aux dispositions régissant l'admission provisoire.

10.

10.1 Vu l'issue de la cause, il n'est pas perçu de frais de procédure.

10.2 Les recourants ayant obtenu gain de cause ont droit à des dépens pour les frais nécessaires causés par le litige (cf. art. 64 al. 1
SR 172.021 Legge federale del 20 dicembre 1968 sulla procedura amministrativa (PA)
PA Art. 64 - 1 L'autorità di ricorso, se ammette il ricorso in tutto o in parte, può, d'ufficio o a domanda, assegnare al ricorrente una indennità per le spese indispensabili e relativamente elevate che ha sopportato.
1    L'autorità di ricorso, se ammette il ricorso in tutto o in parte, può, d'ufficio o a domanda, assegnare al ricorrente una indennità per le spese indispensabili e relativamente elevate che ha sopportato.
2    Il dispositivo indica l'ammontare dell'indennità e l'addossa all'ente o all'istituto autonomo, nel cui nome l'autorità inferiore ha deciso, in quanto non possa essere messa a carico di una controparte soccombente.
3    Se una controparte soccombente ha presentato conclusioni indipendenti, l'indennità può essere messa a suo carico, secondo la propria solvenza.
4    L'ente o l'istituto autonomo, nel cui nome l'autorità inferiore ha deciso, risponde dell'indennità addossata a una controparte soccombente, in quanto non possa essere riscossa.
5    Il Consiglio federale disciplina la determinazione delle spese ripetibili.106 Sono fatti salvi l'articolo 16 capoverso 1 lettera a della legge del 17 giugno 2005107 sul Tribunale amministrativo federale e l'articolo 73 della legge del 19 marzo 2010108 sull'organizzazione delle autorità penali.109
PA et art. 7 ss
SR 173.320.2 Regolamento del 21 febbraio 2008 sulle tasse e sulle spese ripetibili nelle cause dinanzi al Tribunale amministrativo federale (TS-TAF)
TS-TAF Art. 7 Principio - 1 La parte vincente ha diritto alle ripetibili per le spese necessarie derivanti dalla causa.
1    La parte vincente ha diritto alle ripetibili per le spese necessarie derivanti dalla causa.
2    Se la parte vince solo parzialmente, le spese ripetibili sono ridotte in proporzione.
3    Le autorità federali e, di regola, le altre autorità con qualità di parte non hanno diritto a un'indennità a titolo di ripetibili.
4    Se le spese sono relativamente modeste, si può rinunciare a concedere alla parte un'indennità a titolo di ripetibili.
5    L'articolo 6a è applicabile per analogia.7
du règlement du 21 février 2008 concernant les frais, dépens et indemnités fixés par le Tribunal administratif fédéral [FITAF, RS 173.320.2]), et dont l'octroi prime sur l'assistance judiciaire telle qu'octroyée par décision incidente du 5 mars 2015, dont la couverture des frais doit toutefois être assurée.

Le Tribunal fixe les dépens et l'indemnité des avocats commis d'office sur la base du décompte qui doit être déposé ; à défaut de décompte, le Tribunal fixe l'indemnité sur la base du dossier (cf. art. 14 al. 2
SR 173.320.2 Regolamento del 21 febbraio 2008 sulle tasse e sulle spese ripetibili nelle cause dinanzi al Tribunale amministrativo federale (TS-TAF)
TS-TAF Art. 14 Determinazione delle spese ripetibili - 1 Le parti che chiedono la rifusione di ripetibili e gli avvocati d'ufficio devono presentare al Tribunale, prima della pronuncia della decisione, una nota particolareggiata delle spese.
1    Le parti che chiedono la rifusione di ripetibili e gli avvocati d'ufficio devono presentare al Tribunale, prima della pronuncia della decisione, una nota particolareggiata delle spese.
2    Il Tribunale fissa l'indennità dovuta alla parte e quella dovuta agli avvocati d'ufficio sulla base della nota particolareggiata delle spese. Se quest'ultima non è stata inoltrata, il Tribunale fissa l'indennità sulla base degli atti di causa.
FITAF).

Il y a lieu de rappeler que le tarif horaire retenu par le Tribunal est en règle générale de 100 à 150 francs pour les mandataires professionnels n'exerçant pas la profession d'avocat (cf. art. 10 al. 2
SR 173.320.2 Regolamento del 21 febbraio 2008 sulle tasse e sulle spese ripetibili nelle cause dinanzi al Tribunale amministrativo federale (TS-TAF)
TS-TAF Art. 10 Onorario dell'avvocato ed indennità dei mandatari professionali che non sono avvocati - 1 L'onorario dell'avvocato e l'indennità dovuta ai mandatari professionali che non sono avvocati sono calcolati in funzione del tempo necessario alla rappresentanza della parte.
1    L'onorario dell'avvocato e l'indennità dovuta ai mandatari professionali che non sono avvocati sono calcolati in funzione del tempo necessario alla rappresentanza della parte.
2    La tariffa oraria per gli avvocati oscilla tra un minimo di 200 e un massimo di 400 franchi, per i rappresentanti professionali che non sono avvocati tra un minimo di 100 e un massimo di 300 franchi. L'imposta sul valore aggiunto non è compresa in dette tariffe.
3    Nelle cause con interesse pecuniario, l'onorario dell'avvocato o l'indennità dovuta ai mandatari professionali che non sono avvocati possono essere adeguatamente aumentati.
FITAF).

En l'occurrence, compte tenu de la note d'honoraires du 20 février 2015 et des pièces du dossier, ainsi que d'un tarif horaire de 140 francs, il se justifie d'allouer une indemnité d'un montant de 1'500 francs pour les frais nécessaires à la défense des intérêts des recourants (art. 14 al. 2
SR 173.320.2 Regolamento del 21 febbraio 2008 sulle tasse e sulle spese ripetibili nelle cause dinanzi al Tribunale amministrativo federale (TS-TAF)
TS-TAF Art. 14 Determinazione delle spese ripetibili - 1 Le parti che chiedono la rifusione di ripetibili e gli avvocati d'ufficio devono presentare al Tribunale, prima della pronuncia della decisione, una nota particolareggiata delle spese.
1    Le parti che chiedono la rifusione di ripetibili e gli avvocati d'ufficio devono presentare al Tribunale, prima della pronuncia della decisione, una nota particolareggiata delle spese.
2    Il Tribunale fissa l'indennità dovuta alla parte e quella dovuta agli avvocati d'ufficio sulla base della nota particolareggiata delle spese. Se quest'ultima non è stata inoltrata, il Tribunale fissa l'indennità sulla base degli atti di causa.
FITAF [1ère phr.]).

(dispositif page suivante)

Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce :

1.
Le recours est admis.

2.
La décision du SEM du 20 janvier 2015 est annulée.

3.
Le SEM est invité à prononcer l'admission provisoire des intéressés.

4.
Il n'est pas perçu de frais de procédure.

5.
Le SEM est invité à verser le montant de 1'500 francs aux recourants, à titre de dépens.

6.
Le présent arrêt est adressé aux recourants, au SEM et à l'autorité cantonale.

La présidente du collège : La greffière :

Claudia Cotting-Schalch Chantal Jaquet Cinquegrana

Expédition :